[Koravar, Amerkan et Ayla] Montfort ne dort jamais

[[MJ] Drakonis]

Le ciel rougeoyait doucement, les ultimes lueurs du soleil disparaissant derrière l’horizon grenat de cette fin de journée. La poussière s’élevait derrière les pas des deux voyageurs sur la route qu’ils arpentaient depuis des heures, formant un léger nuage caractéristique des chemins bretonniens secs et cahoteux.

Amerkan et Koravar avait finalement gagné Montfort, espérant passer par le défilé de la Hache pour rejoindre l’Empire et l’école impériale d’ingénieurs comme convenu entre eux. En attendant, il leur fallait trouver urgemment un lieu pour dormir, les attaques de peux-vertes n’étant pas rares dans la région.

Ils arrivèrent en vue d’un village alors que la nuit prenait ses droits sur le Vieux Monde et se dirigèrent vers l’auberge. Là, on leur servit une potée pas mauvaise du tout, ainsi qu’un vin des environs assez remarquable. La chaleur de l’âtre réchauffait les voyageurs épuisés et semblait délier les langues des habitants, qui discutaient tranquillement du beau temps, de la prochaine récolte et de l’attaque d’orques du mois dernier. Bref, des conversations de Montfortais tout à fait conventionnelles.

Soudain, dans un parfait ensemble, tous les villageois venus se détendre autour d’un verre avant de rentrer chez eux se levèrent, payèrent, et sortirent. Seuls restaient Amerkan et Koravar. L’aubergiste descendit dans son cellier, les laissant seuls dans la salle, une bougie éclairant faiblement leur table.

[Amerkan]

Amerkan et Koravar avait fait une longue route pour aller jusqu'à Montfort, dernière étape de leur voyage avant l'Empire. L'ingénieur se réjouissait déjà de pouvoir partir de ce pays qui selon lui était: "Le lieu de rendez-vous de tous les dégénérés mentaux que la surface de la planète ai pu porté.". Sur la route il se parlèrent un peu plus longuement faisant mutuellement connaissance. Amerkan appirs la véritable nature du guerrier. Il était un semi-elfe. Mais Amerkan ne changea pas d'attitude face à lui et bien au contraire il le considéra comme une des nombreuses victimes de l'ignorance des Bretonniens.

Ils firent donc halte pour la nuit et entrèrent dans l'auberge la plus proche. La taverne était faite de bois et de torchis comme les maisons traditionnelles bretoniennes. L’entré débouchée directement sur la salle et le bar où se tenait le tenancier. Les clients désirant passer la nuit ici avaient accès aux étages par un escalier dans le fond de l’auberge. Les couloirs entre les chambres étaient ouverts sur le hall, si bien qu’Amerkan appréhenda le fait que sa nuit serait facilement dérangée par les racontars d’un Bretonnien de bas étage.

Ils découvrirent à l'intérieur un ramassis des pires engeances que la Bretonnie compte dans ses rangs. Des paysans galeux, des ivrognes, des artisans véreux avec leurs camarades les marchands. Certes Amerkan gardait encore de la rancœur envers ce pays et ses habitants et cela avait le don d’altérer son jugement. Les deux acolytes se mirent à table et commandèrent un potage et du vin qu’Amerkan laissa au semi elfe. L’ingénieur connaissait les effets de ce type de boisson et il ne supportait pas son goût

Les habitués attablés parlaient des ragots et autres inutilités triviales au lieu de développer leur esprit, ce qui eu pour effet de mettre Amerkan en rogne. À chaque "Et au fait tu sais pôs ce que le vieil Martin a dit l'ôte jour?", il resserrait son étreinte autour de la cuillère en bois qu’on lui avait donné pour manger son potage, qui d’ailleurs avait un goût de revenez-y avoua Amerkan. Aussitôt son écuelle vidée, l’ingénieur paya l’aubergiste et lui demanda une chambre avec deux lits. Au fil du souper, le bâtiment se vida, et il ne restait plus que le guerrier et Amerkan, le tenancier étant parti dans son cellier.

Amerkan engagea alors la conversation avec son camarade et sorti de sa besace, une carte du vieux monde, qu’il étala sur un morceau de la table afin de ne pas troubler le reste du repas de Koravar. Il s’adressa alors à son guide en pointant du doigts un lieu de la carte.:
-Nous sommes don au niveau de ses montagnes et nous entrerons vers l’Empire après ce défilé. Pensez-vous qu’il soit dangereux? Aussi bien par sa faune que par son environnement en lui-même ?

[Koravar]

Koravar laissa derrière lui la citée où il avait fait la connaissance de Pierre et sa famille au petit matin (après avoir paillé son dû de vingt pistoles à l'armurier qui était assez surpris de le revoir), accompagné de son nouveau compagnon, Amerkan, qui à sa grande surprise se révéla un compagnon de route agréable malgré sa proportion à être un puits de paroles quand on s'engageait sur un sujet technologique. Les dix à vingts première minutes étaient intéressante, les dix suivantes ennuyeuses, et passer un certain seuil il devenait tout simplement énervant. Malgré cela, Koravar pût vite constater que l'ingénieur malgré une certaine naïveté avait bon coeur et respectait les moments de solitude du demi-elfe, d'ailleurs il se révéla plus curieux et intéressé que méprisant quand il appris les affiliations du bretteur.

Ils arrivèrent après un assez long voyage à Montfort au soulagement de Koravar, car d'après les rumeurs qu'il avait entendu les peaux-vertes attaquaient fréquemment par ici, de tout le voyage, il avait garder ses mains proches de ses armes au cas ou le besoin de s'en servir s'en serait fait ressentir.
Ils allèrent à la taverne la plus proche, ravi de pouvoir se reposer. Le demi-elfe préféra garder son capuchon à l'intérieur de la ville pour éviter les embrouilles, les idiots il y en avait partout.
Une fois, arrivé à la taverne, le duo mangèrent un ragout assez bon, et le demi-elfe bût à petite gorgé un vin épissé assez délicieux. Le demi-elfe se rendit compte qu'il trouvait cet alcool meilleur que la bière, il se laisserait peut-être à nouveau tenté, sans trop abusé. il ignora les conversations des habitants pour savourer cette rare impression d'être en sécurité quelque part.
A un moment, tous les villageois se levèrent pour pailler l'aubergiste et s'en allez, ce qui surpris le demi-elfe. les tavernes étaient pourtant souvent blindées jusqu'à leurs fermetures. Le demi-elfe ne pût s'empêcher d'amener sa main près de son épée, juste au cas ou.
Il répondit ensuite à Amerkan:

-A ce que les bretonniens des environs racontes, les orcs attaques fréquemment par ici. Je penses donc que nous devrions nous joindre à un convoi pour le traverser, ils sont général bien armé pour résister aux attaques, cela augmentera à mon avis singulièrement nos chances de traverser vivant le défilé. Deux voyageurs isolé sont des proies faciles pour des peaux certes. Dit-il tout en gardant un oeil sur la porte de la taverne et les alentours.

[Amerkan]

D'après Drakonis tant qu'on sort pas de l'auberge ou que l'on assassine quelqu'un, on peut continuer à discutailler.

Alors qu'Amerkan exposait leur situation à son acolyte, celui-ci lui dit:

-A ce que les bretonniens des environs racontent, les orcs attaquent fréquemment par ici. Je pense donc que nous devrions nous joindre à un convoi pour le traverser, ils sont général bien armé pour résister aux attaques, cela augmentera à mon avis singulièrement nos chances de traverser vivant le défilé. Deux voyageurs isolés sont des proies faciles pour des peaux vertes.



Amerkan avait entendu cela de la bouche d'un Bretonnien à l'accent fort. À vrai dire, Amerkan n'avait jamais rencontré ou vu à quoi ressemblé un peau verte, mis à part certaines représentations dans des livres de science naturelle ou dans des histoires pour enfants. Il s'imaginait une sorte d'humanoïde bestial de grande taille et de couleur verte, portant un pagne et brandissant des armes rudimentaires.

L'idée de Koravar lui plu et le jeune homme acquiesça d'un hochement de tête. Il rangea soigneusement sa carte dans un étui et se dirigea vers le bar pour y attendre le tavernier. Il voulait l'interrogeait et lui demander s'il connaissait un quelconque marchands qui s'apprêterait à passer la frontière par le défilée, et si le tenancier pouvait le contacter. Il irait ensuite rapporter la réponse à Koravar et enfin aller se coucher dans la chambre qu'on leur avait accordé.

Bon ben tout est dit. Si le marchands répond oui ou non j'irai interroger les marchands de la taverne si je les croisent demain en leur demandant s'ils ont de préférence une escorte.
P.S. Je suis d'accord pour passer au RP le plus vite possible avec Ayla, la PJ la plus patiente de warforum jdr

[Koravar]

Au soulagement de Koravar, il ne ce passa rien d'inquiétant ou d'hostile, il laissa Amerkan aller demander au tavernier si il connaissant un marchand qui allait quitter la ville. Quand son compagnon revint pour l'informer de ce que le tavernier lui avait dit. Le demi-elfe acquiesça et dit:

-Bon, nous ferons des recherches demains. Pour le moment, allons coucher, nous serons plus efficaces une fois reposés.

Il partit ensuite à sa chambre en paillant l'aubergiste, il enleva sa cotte de maille et son attirail pour se coucher sur son lit. Il prit soin de garder son épée au pied de son lit et de garder sa bourse et une dague sous son oreiller, tout le reste était caché sous son lit pour être sur qu'il ne disparaisse pas pendant la nuit. Il dit un "bonne nuit" à Ammerkan et il s'endormit ensuite d'un sommeille léger. Bizarrement, il se mit à rêver qu'il était enfant, il habitait chez son vieux maitre. il rentrait avec du bois pour le feux, alors son maitre se retourna... il avait l'air fatigué, las, et triste. Il lui accorda un regard d'avertissement puis il se mit à devenir transparent. Le petit Koravar lâcha son bois pour courir vers lui, il voulait aller plus vite mais il semblait lent et courir au ralentit, il voulait hurler mais aucun ne sortait de sa gorge. Finalement, il atteignit son maitre et celui-ci disparut complétement au moment où il allait le toucher.
Puis, il se retrouva dans le noir... seul. Effrayer.

[[MJ] Drakonis]

Lorsqu’il vit Amerkan s’approcha du comptoir, le tavernier releva la tête de mauvaise grâce, et toisa le jeune homme d’un air mauvais, lorgnant avec insistance sur la porte d’entrée. Après avoir écouté d’une oreille distraite le jeune homme, il marmonna : « Des marchand, y en a plein, vous regarderez demain matin, je suis pas un panneau indicateur ! Et il est tard, je ferme, montez dans vos chambres et baste ! » Sur ces paroles charmantes, l’aubergiste quitta son comptoir et ouvrit une porte derrière son comptoir et s’y engouffra. Koravar et Amerkan n’eurent guère d’autre choix que de monter dans leur chambre.

Tous deux sentirent une intense fatigue les gagner et s’endormirent sans même sans rendre compte. Au milieu de la nuit, des bruits de pas se firent entendre, et la porte s’ouvrit. Seulement ce sommeil étrange leur obscurcissait l’esprit, aussi allait-il falloir avoir l’ouïe fine pour se réveiller.

Test d’End d’Amerkan : 3, réussi

Test d’End pour Koravar : 15, raté

Test d’Ini d’Amerkan pour entendre les bruits de pas : 7, réussi

Koravar resta prisonnier de ses rêves, totalement sourd aux appels de sa conscience pour se lever, comme si un brouillard rocheux l’empêchait de réfléchir et de se mouvoir. Amerkan parvint à s’extirper de cette étrange torpeur et vit plusieurs ombres entrer dans la chambre. Huit hommes étaient entrés et se dirigeait vers eux. A sa droite une fenêtre, devant lui la porte, au milieu les huit guerriers inconnus.

Bon, Koravar ne se réveillera pas. Amerkan, tu peux t'enfuir... (j'ai pas réussi à vous faire avancer plus, le prochain post sera le bon pour Ayla.)
Seul Amerkan poste après moi.

[Amerkan]

Amerkan fut outré par la réponse catégorique du tavernier. Encore un Bretonnien à qui on n'avait pas appris la politesse. Amerkan s'en retourna vers son compagnon qui proposa de chercher un marchand le lendemain, après une bonne nuit de sommeil. Amerkan entra le premier dans la chambre. Elle était faîte de bois grossièrement travaillé et ne comportait qu'une armoire, un coffre et deux lits séparés. Amerkan s'étendit de tout son long sur le lit pour tester sa solidité. Il regarda en dessous et inspecta son système de répartition des poids. L'armature était faite de planches et de lattes rongées par des xylophages, plus communément appelés charançons. Il préféra ne pas s'y attarder, craignant de voir des défauts dont la découverte pourrait lui faire perdre connaissance.

Il souleva le drap et la couverture, afin de regarder s'il n'y avait pas une quelconque bête cachée dessous. Avec un long souffle de soulagement, il annonça à son camarade qu'il n'y en avait aucune. Amerkan se coucha alors tout habillé dans son lit. Il faisait froid, et il n'avait pas le luxe d'avoir une chambre bien isolée. Il fini par s'endormir lentement, mais ses précédentes aventures lui avait appris qu'il fallait se méfier des bons lits.

Amerkan nageait dans ses rêves. Il parcourait des plaines fleuries, des montagnes chaudes de neige, des étendues submergées de sables. Il s'arrêta devant une fine silhouette de taille moyenne. Amerkan intrigué se rapprocha pour mieux la voir. À force d'avancer, les yeux de la dame luisait. Il se rapprocha encore et pu distinguer ses cheveux sombres, contrastant avec le sable blanc immaculé.
La dame leva alors sa main droite vers le ciel. Un liquide rouge ruisselait le long de son bras et tombait au sol. Du sang. Soudain le vent se leva emportant le sable dans sa course. Amerkan voulu courir après la dame pour voir son visage, mais le vent l'emporta elle aussi et elle disparue au loin. Amerkan perdu erra dans la tempête, se couvrant les yeux de ses mains. Le sable lui arrachait sa peau, et alors qu'il avançait, il chuta.

Amerkan se réveilla en sursaut, il était par terre et venait de rouler du lit. Il mit du temps à s'adapter à la pénombre, et alors qu'il pensait se rendormir, il entendit plusieurs bruits de pas. Il saisit son pistolet dans une main et son épée toujours à son flan. Huit silhouettes franchirent le seuil de la porte. Amerkan n'arrivait pas à distinguer leur visage, mais il savait que les gens qui pénétrait dans une chambre pendant que d'autres gens y dormait ne voulait pas leur offrir des gâteaux. Amerkan se remémora la scène lors de sa précédente nuit dans une auberge, où il avait été enlevé et séquestré dans le camp de bandit où il avait rencontré Koravar le semi elfe. L'ingénieur savait que le rapport de force entre lui et ces individus était le même qu'une chope de bière pleine face à un nain assoiffé. Il regarda du côté de Koravar, mais celui-ci ronflait à poing fermé. Amerkan se rua entre les deux lits et tenta de saisir au hasard sous le lit de son ami, son arbalète de poing. Puis il s'extirpa et se rua sur la seule issue qui lui permettrait de fuir. La fenêtre!

D'ailleurs, la fenêtre dans une auberge rappela à Amerkan l'étrange histoire de son ami Koravar qui avait lui-même fuit une auberge en passant par une fenêtre. Amerkan avait le pied sur le rebord de la fenêtre et hésita un instant. Il se savait au premier étage de l'auberge et donc proche du sol, mais il connaissait la loi de la gravité, ce qui ne le réconforta guère. Il regarda le sol, rangea ses armes à sa ceinture pour avoir les mains libres pour freiner sa chute et se jeta dans le vide.

Amerkan repensa alors à son rêve. La dame qu'il avait vu lui avait sûrement sauvé la vie, même s'il savait les rêves fruit de l'imaginaire. Mais ce qui importait maintenant c'était de se sortir de se bourbier et de sauver Koravar, quand le rapport de force serait inversé. La nuit était noire, sans lune. "L'ombre est mon alliée" pensa Amerkan.

Je cherche l'arbalète de Koravar avec ma première action, puis je fuis par la fenêtre et me poste discrètement dans la pénombre, prêt de la sortie de l'auberge.

[[MJ] Drakonis]

Amerkan récupéra l’arbalète d’un geste vif et sauta par la fenêtre, échappant de peu à ses étranges agresseurs, qui ne firent d’ailleurs pas un geste pour l’arrêter.

Perte de PV dues à la chute : 4
Il te reste 56 PV.

L’ingénieur se réceptionna tant bien que mal sur ses jambes, se tordant légèrement la cheville gauche au passage, mais sans autre blessure conséquente. Il se dirigea vers la sortie de l’auberge, et vit pas moins de vingt hommes devant la porte, qui attendaient manifestement que leurs acolytes sortent du bâtiment. Dans la pénombre, le jeune homme ne distingua rien de spécial, hormis la lueur métallique caractéristique des armes blanches. Tous étaient donc armés, et en surnombre. Il vit alors trois hommes sortir en portant un corps endormi, probablement celui de son ami.

Test d’Hab pour se dissimuler : 10, raté

En se rapprochant, Amerkan fit craquer une brindille qui sembla résonner atrocement dans l’étouffant silence nocturne. Un des assaillants se retourna et le vit. Aussitôt, il fit un geste envers ses collègues, et huit inconnus armés se mirent à courir en direction du malheureux ingénieur, qui n’eut d’autre choix que de s’enfuir. La course paraissait inégale, les poursuivant auraient tôt fait de rattraper le garçon. Pourtant, il sentit soudain une main lui agripper l’épaule et l’attirer en avant, avec une force peu commune. En un rien de temps, il se retrouva dans une masure, un homme d’âge mûr en face de lui. Ce dernier lui lança une couverture sans un mot, puis monta les escaliers menant à l’étage et ferma la porte, non sans avoir au préalable fait la même chose avec la porte d’entrée.

Koravar se réveilla avec un solide mal de crane, la tête lui tournait et ses pensées lui paraissaient aussi brumeuse que les quais de l’Anguille un soir de tempête. Il sentit alors quelque chose lui enserrer les poignets et se rendit compte avec effarement que des fers rongeaient ses chairs, ses bras étant accrochés au mur par une lourde chaine, et ses pieds entravés par un boulet en fonte. Sa vision était complètement brouillée, et il mit un bon bout de temps à se rendre compte qu’il n’était pas seul dans ce sinistre cul de basse- fosse. En face de lui, à cinq mètres de distance, une jeune femme se trouvait enchainée de la même façon.

Ayla se maudissait de s’être arrêtée dans cette satanée auberge. Elle s’était endormie dans un bon lit propre et s’était retrouvée au matin par elle-ne-savait quel mauvais tour de Ranald dans cette geôles sinistre avec pour seule compagnie de la vermine grouillante et des rats. Cela faisait maintenant deux jours qu’elle était là, avec pour toute nourriture reçue un bol de soupe froide et passablement claire qu’elle avait dû laper à même le sol, n’ayant pas été détachée pour pouvoir se sustenter. Autant dire que son ventre criait famine et que sa gorge était aussi sèche que les déserts d’Arabie. Et voilà que maintenant ses gardiens dont elle ne savait absolument rien venaient de lui amener un compagnon d’infortune qui commençait lentement à revenir des songes du dieu Morr.

Et voilà . Ayla, ta patience est récompensée, bienvenue dans l'aventure!
Petite précision: bien entendu, toutes vos possessions vous ont été enlevées, Koravar et Ayla.

[Ayla Parawyn]

C'était sombre, humide, puant, infesté de rats et pour couronner le tout, elle était attachée, oui, Ayla Parawyn comprit a cet instant qu'elle était prisonnière...mais de qui? et surtout, bordel de sacripan! pourquoi?!
Mais revenons au début de cet histoire, car il faut le reconnaitre, ces deux lignes sont bien obscures...

Ayla venait de finir un gros contrat pour un certain noble de l'aristocratie Bretonienne, la tète de la cible coupée proprement dans un sac, la jeune fille était en route pour le chateau de son client lorsqu'elle s'était avisée que le crépuscule touchait maintenant à sa fin, apercevant une auberge sur le coin de la route, l'assassine s'était arrêtée pour la nuit.
L'aubergiste ayant apercu un cheveux dépasser du sac, il s'était promptement mis en quatre pour satisfaire la jeune fille, repas exquis, réduction, meilleure chambre de l'établissement, oui, vraiment, tout commençait à merveille pour Ayla qui, grisée par sa victoire et les attentions de l'aubergiste ne songea pas un instant à se méfier, après avoir profité de ses bienfaits, elle était montée se coucher, la chambre était agréable et le lit très confortable, surtout lorsque l'on à passé plusieurs nuits à la belle étoile...
Le lendemain elle se réveillait, par on ne sait quel mauvais coup du hasard ou dessein obscur d'un dieu mineur s'ennuyant certainement fermement dans sa tour céleste, absolument pas dans son lit mais dans une geole dans un endroit inconnu!
Mais comment n'avait elle pu se réveiller?! Ayla était totalement abasourdie, mais, reprenant vite ses ésprits il lui apparut qu'on l'avait privée de ses effets personnels! bon, celà dit il lui réstait ses vètements, mais...ou était le poignard? et le sac? et son argent!
Hurlant de rage la jeune fille s'adressa ainsi au geoliers, enfin, elle supposait qu'il y en avait:

-Bande de salaud immondes laissez moi sortir d'ici tout de suite ou je vous botte le dérrière à coup de couteau!

Et, voyant que personne ne lui répondait elle lança bon nombre d'imprécations sur ses ravisseurs.
Plus tard on lui apporta un bol de...d'un liquide qui était surement sensé être de la soupe, évidemment personne ne songea à lui laisser les mains libres, ainsi elle dut laper sa pitance à mème le sol.
Et cela fut ainsi durant deux jours, deux interminables jours, sa gorge semblait aussi sèche que du vieux parchemin et son ventre criait à la pénurie de nouriture, le désespoir commençait à se faire sentir et la jeune fille se demandait toujours ce qu'elle faisait içi, elle comptait le temps avec les repas, toujours la même "soupe" claire, le deuxième jour, ou plutôt la deuxième nuit, la porte de sa geôle s'ouvrit et ses ravisseurs attachèrent un nouveau venu, qui dormait profondément, l'un des bandits lança à Ayla:

-Tient, v'la un tit camarad' d'cellule pour toi!
-Tu seras le premier à mourir si je sort d'ici, Lui avait répondu du tac au tac la jeune fille.

Les bandits sortirent, laissant seul les deux détenus.
Au bout d'un certain temps, le jeune homme, car il semblait bien à Ayla que s'en était un, se mit à remuer et ouvrit faiblement les yeux, l'assassine lui lança prudemment:

-Vous vous réveillez enfin? c'est pas trop tot! une vraie marmotte! mais dites moi plutot ou nous sommes et ce que nous faisons ici!

Au diable son habituelle neutralité d'assassin, il lui fallait des réponses, et ceci MAINTENANT!

[Amerkan]

Amerkan se réceptionna assez bien sur le sol après sa chute, mais il se tordit légèrement la cheville, l'empêchant de courir vite. Remerciant Shallya pour lui avoir permis de s'en tirer, il repensa à Koravar qui devait être entre les mains des intrus. L'ingénieur se pencha à l'angle de la rue et du mur de l'auberge et observa d'un œil discret la sortie du bâtiment. Une bonne dizaine d'hommes attendaient leurs confrères parti à l'étage, tous armés d'épée longue et de dague. Ils n'attendirent pas bien longtemps, puisque quatre hommes portant un homme de grande taille sortirent; "Koravar!" se dit Amerkan. L'Estalien sentait les ennuis arriver, et bien qu'une partie de son esprit lui fit remarquer qu'il n'avait plus à payer Koravar et qu'il pouvait garder la gemme, il ne put s'empêcher de faire un pas en avant pour voir de plus près les ravisseurs de son ami.

Ce fut une grosse erreur, Amerkan posa le pied sur une brindille, produisant un petit "crac" qui brisa le silence dans la rue. Amerkan siffla un juron entre ses dents:
"Mais qu'est-ce qu'une putain de brindille à la con fait ici?".


Plusieurs kidnappeurs se retournèrent et se mirent à courir vers la position d'Amerkan. Ce dernier ne se fit pas prier et prit ses jambes à son coup, zigzagant entre les ruelles de Montfort. Alors que les bandits étaient sur ses talons, une main se posa sur son épaule, toute droit sorite d'une petite maison piteuse. Amerkan ne put résister à la poigne, et plutôt que de tenter sa chance à la course, s'engouffra dans le logis. Là un homme âgé, dont Amerkan n'arrivait pas à distinguer le visage à cause de l'obscurité, lui mit sans explication un couverture dans les mains, ferma la porte d'entrée et parti aussitôt s'enfermer à l'étage.

Amerkan resta quelques secondes debout, la couverture dans les mains à essayer de comprendre ce qu'il lui arrivait. Puis il songea à Koravar qui était maintenant en grande difficulté. Il fallait qu'Amerkan le sauve!

L'ingénieur fit l'inventaire de ses armes et compta le nombre de carreaux qu'il avait pris avec l'arbalète à répétition de Koravar,et les balles qu'il avait encore sur lui. Puis il s'installa sur le bois sec de la maison et s'efforça de dormir. Demain, il obtiendrai sûrement les réponses à ses questions: Qui étaient les ravisseurs de Koravar, et pourquoi s'en prendre à lui? Qui était cet homme qui venait de l'aider et quels sont ses motivations?
Beaucoup d'énigmes irrésolues s’entremêlait dans l'esprit du jeune homme, maintenant seul.