-Put*in! j'en ait MARRE! Hurla la jeune fille à bout de nerf
Elle réessaya de dénouer la corde, mais c'était tellement serré, et tellement bien noué qu'il lui en fut impossible de s'en débarrasser!
"Mais je suis maudite ou quoi?!" Songea la jeune fille totalement dégoûtée.
Elle s'allongea à terre, regardant le plafond noyé dans les ténèbres, juste à quelques centimètres du coté droit de son visage, des gouttes d'eau tombaient sur le sol de pierre, Ayla s'amusa à les compter, une, deux, trois, toutes séparées d'une seconde, le plafond n'était donc pas si haut que cela en fait, la faible luminosité l'avait induite en erreur, c'était étrange comme on pouvait remarquer des choses si inintéressantes lorsque l'on s’ennuyait.
Ayla se rendit compte qu'elle avait soif, elle regarda les gouttes d'eau, et si elle en buvait? non, non et non! mauvaise idée, de c'était sûrement de l'eau de pluie mais dans cette geôle, les maladies se terraient partout, et attraper le, comment disait-on déjà? chlora? choméra? ah oui! choléra, comme disait Maître Amborris, n'aurait vraiment pas été d'un grand secours, ètre malade dans une geôle était certainement la pire des choses.
Le bruit du goutte à goutte finit par l'endormir, elle tombait de fatigue et ne s'était quasiment pas reposée de toute sa captivité, il lui faudrait ètre en forme pour cette cérémonie, qu'elle qu'elle fusse et en plus, dans les livres, les héros de légendes ne tombaient jamais malade en prison...
La prisonnière s'éveilla en sursaut, combien de temps avait elle dormit? elle bailla et voulu s'étirer, pas possible, elle était attachée.
Elle avait rêver, comme à son habitude du jour ou Alseran s'était fait tuer, puis, chose totalement inédite, le rêve s'était dissipé et elle s'était retrouvée le jours de son seizième anniversaire, son Maître lui avait proposé un jeu: "vas dans la foret cette nuit, trouve moi, si tu y arrive, je t'offrirais quelque chose d'indispensable à tout maître assassin qui se respecte".
Étonnée, elle avait relevé le défi, et s'était aventurée en pleine nuit, et elle chercha, chercha, et chercha pendant plus de deux heures, il était minuit lorsqu'elle s'était arrêtée près d'un ruisseau, c'était l'automne, il faisait froid, et la petite cape en laine qu'elle avait passer sur ses épaules recouverte d'une petite tunique ne lui tenait pas très chaud, elle était fatiguée, énervé et désespérée, le froid l'engourdissait, alors elle avait songé "Vieux fou, tu sais quoi? j'men fou de ton cadeau pourri, j'ai pas besoin de ça pour devenir une assassine! comme ça tu veut me voir galéré dans le froid? mais t'a cru quoi?! que j'allais me plier à tes moindres désirs?! Rêve!".
Bornée, elle s'était allongée et fermé les yeux, recroquevillée sur elle même "si tu ne veux pas perdre ton apprentie, vient la chercher!" avait-elle ajouté à son monologue interne.
Elle était restée une heure dans le froid sans bouger, alors qu'il lui semblait qu'elle allait crever tout compte fait, une main se posa sur son épaule et une voix grave, méfiante, bien que tintée d'une légère inquiétude, lui avait fait:
-Ayla? tu...est consciente?
Elle avait songé "tu vas mariner encore un peu mon gars" et n'avait bougé d'un pouce.
Plus insistante:
-Ayla?! répond bon sang de bois!
"Bon allez, c'est cruel" elle avait voulu se jeter sur lui et lui hurlé dans les oreilles "trouvé!" mais, le froid ayant fait son œuvre, elle n'avait put que se relever à demi et dire d'une voix éraillée:
-T...trouvé...
Un éclair de soulagement était passé dans les yeux du vieil homme puis il avait éclaté de rire et déclaré:
-Sale gosse! tu est vraiment mon apprentie pour inventer des coups pareils!
Ayla avait réclamé sa récompense et le vieil homme lui avait répondu ainsi:
-Ma petite, sache que tu l'a acquise de toi même, ne pouvant me trouvé, tu as eu la réaction la plus fourbe et plus digne d'un assassin qu'il soit: tu m'a forcé à me révéler, je n'aurais vraiment pas cru que tu agirais en te faisant passer pour morte, a vrai dire, je t'aurais plus vue prendre quelqu'un en otage! ne me regarde pas avec ses yeux indignés! n'oublie pas, quand toute solution semble épuisée, garde à l'esprit que tes ennemis ne s’attendront qu'a une palette limitée d'actions...bon, en bref tu as appris à tuliser ton imagination et ton culot. Uhm...tu as les lèvres bleues, rentrons avant que tu ne meure pour de bon.
Revenons à la geôle, Ayla eut un sourire et songea "comment ais-je pus ne pas m'en souvenir? merci le vieux".
Les héros ne tombaient jamais malade, elle n'était pas une héroïne, bien vrai, mais cela n’ôterais pas l'effet de surprise.
Inspirant un bon coup, la jeune fille se dit "de toute manière, si ça ne marche pas, rien ne marcheras", elle ferma les yeux un instant et, se préparant mentalement à son rôle et aussi à la douleur, et elle se mordit les lèvres jusqu'au sang et fit en sorte de s'ouvrir sur beaucoup en remuant ses dents dans la plaie, le vermeil coulant allègrement sur son menton, elle tressaillit à cause de la petite douleur, elle ne risquait rien mais se serait asse impressionnant, ensuite elle s'étala le liquide pourpre sur ses mains et un peu plus sur le visage, au niveau des yeux, des narines, puis elle laissa coulé un peu de sang sur son vêtement, on ne le verrait pas car c'était du noir, mais le soucis du détail était ancré en elle.
Avec ses cernes, son air fatigué, et son visage pale (oui, sur elle c'est possible), elle pourrait convaincre facilement.
Alors elle cria d'une voix qu'elle voulait éraillée, une voix de mourante si possible, une voix de dernier cri avant la rencontre avec Morr:
-Au secours, aidez moi! je meurt!
Et elle s'installa sur le coté gauche, attendant en adressant une petite prière rapide à Ormazd: "faites que ça marche, faites que ça marche!".
La tueuse avala sa salive, un goût métallique lui agressa le palais, étrangement c'était le seul goût "original" qu'elle avait eu en bouche depuis plusieurs jours, vraiment étrange comme constatation...
Anecdote no jutsu!