Arthur se réveilla en sursaut. Où était-il ? Que s'était-il passé ? Que … Il ne se souvenait de rien du tout, juste qu'il se nommait Arthur de Beaumont, et qu'il était chevalier du Roy. Mais de quel Roy ? Et s'il était chevalier, pourquoi était-il ici, allongé sur un sol de pierre ? Et surtout nu ! Le chevalier ne pouvait rien voir de la pièce que le sol où il se tenait. En tâtonnant un peu, il fit le tour de la petite pièce. Tous les murs étaient de pierre, comme le sol, et très rapprochés. Il avait à peine la place de s'allonger de tout son long. Quant à se lever, c'était impossible, ses membres étaient trop faibles. À peine pouvait-il se trainer sur le sol. Le dernier mur comprenait une irrégularité. Le terme lui échappait … Ah oui, une porte ! Une porte de bois. Mais pourquoi était-elle fermée ? On aurait dit qu'il était gardé prisonnier. Soudain, le battant s'ouvrit brusquement et le chevalier partit en arrière. En cognant le sol, sa tête heurta les dalles et les événement lui revinrent en mémoire.
Il avait affronté une vouivre avec Louen, Cyril et Alphonse. Et la vouivre l'avait agrippé. Mais pourquoi n'était-il pas mort ? Que s'était-il passé ?
Avant qu'il ait pu répondre à ces questions, l'être qui avait ouvert la porte se tint devant lui, une torche à la main. De taille moyenne, il était recouvert de la tête aux pieds d'une robe grisâtre. Il saisit Arthur de sa main libre et le tira à lui, de telle façon que le chevalier affaiblit ne pouvait pas résister. Il le traina ensuite à travers des corridors de pierre lugubres, d'où l'humidité suintait. Des gouttes tombèrent sur le corps d'Arthur. La seule source de lumière était la torche du geôlier.
Ils arrivèrent finalement à destination : une grande porte, qui s'ouvrit devant lui, sans qu'il puisse voir ce qui l'actionnait. De l'autre côté de la porte, il y avait une …
Le geôlier saisit Arthur et le projeta vers l'ouverture. Le chevalier atterrit durement dans du sable chaud, tandis que la porte se refermait derrière lui. En se relevant, il put mieux comprendre sa situation : il était dans une étendue de sable circulaire, de la taille d'une petite place. Des hauts murs entouraient le sable, avec au-delà ce qui semblait être des gradins peuplés d'une foule bruyante et inconnue. Il ne pouvait voir leur face, juste entendre leurs hurlements.
Devant lui, il y avait une épée et un bouclier dans le sable. Et à l'autre bout de l'arène, il y avait un musculeux homme-bête, armé d'une grosse hache à deux mains et protégé par une tenue de cuir clouté. Il devait faire une tête de plus que le chevalier, au bas mot, et ses naseaux expiraient à grand bruit. Cognant du sabot contre le sable, il mugit et se jeta en avant sur Arthur.
[Arthur] Intrigues à Bordeleaux
Modérateur : Equipe MJ
- [MJ] Le Sombre Garde
- PJ
- Messages : 316
- Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / PV (bonus inclus)
- Autres comptes : Deathshade ; Milosh
[Arthur] Intrigues à Bordeleaux
Viens dans ma clairière petit PJ : http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopic.php?f=2&t=3552
Homo homini lupus, Plaute
Mère disait qu'il y avait bien pire que des loups dans les bois. Comme elle avait tort !
Homo homini lupus, Plaute
Mère disait qu'il y avait bien pire que des loups dans les bois. Comme elle avait tort !
- Arthur de Beaumont
- PJ
- Messages : 147
- Profil : FOR 9 / END 10 / HAB 9 / CHAR 8 / INT 9 / INI 8 / ATT 12 / PAR 9 / PV 50
Re: [Arthur] Intrigues à Bordeleaux
Des sensations, d'abord. Le contact glacé de la pierre contre sa peau nue. Cette goutte d'eau qui tombe sur son torse, à intervalles réguliers depuis des temps qui semblent immémoriaux. Arthur tourna mollement sa tête d'un côté à l'autre, faisant rouler son crâne contre les interstices des dalles. Ses cheveux blonds vénitien étaient collés à son front par l'humidité. Tout son corps était endoloris, lourd. Le chevalier bretonnien, puisqu'il se rappelait en être un, se releva difficilement sur ses coudes. De ses pieds et de ses mains, il tâta lentement les mus froids autour de lui, comme au ralentit, pour s'apercevoir qu'il se trouvait dans une sorte de geôle, une pièce minuscule où il pouvait à peine se tenir couché. Comment était-il arrivé ici ? Pas la moindre idée. Ses souvenirs s'arrêtaient à son nom et à sa nature. Il était Arthur de Beaumont, Chevalier du Roy ... du Roy ? Le jeune homme porta les mains à son visage, prit de vertiges, avant de continuer son exploration. Ses mains s’arrêtèrent sur un angle formé par la pierre au profit du bois. Une porte ? Alors qu'Arthur tenta de se traîner jusqu'à cette sortie inespérées, le lourd battant s'ouvrit à la volée. Le chevalier se recula d'un coup et sa tête heurta le mur opposé. Il se sentit complètement anesthésié alors qu'un flot de souvenirs remontaient à la surface avec la force d'un coup de poing. Cyril, Alphonse, le domaine de Longdetroy, la Vouivre, le combat ... Par la Dame, qu'est-ce qui avait bien pu se passer là bas ... Quand était-il de ses compagnons ? Étaient-ils enfermés, eux aussi, dans une cellule semblable à la sienne ? Ou étaient-il morts, déchirés par les mâchoires et les griffes acérés de la Beste ?
Soudain, il revint à lui, sentit de nouveau ses muscles douloureux. Maintenant ses yeux aussi lui faisaient mal, agressés par la lueur vive d'une torche. Sans qu'Arthur ne puisse résister ou même se rendre compte de ce qu'il se passait, il se fît empoigner par l'épaule et tirer hors de sa geôle. Hagard, il se laissa faire sans protester, tiré dans les couloirs humides et sortit de ses cachots pour être jeté au sol la tête la première. La lumière agressive du soleil le força à fermer les yeux. Dans sa bouche et sous sa peau les grains de sable chaud, et tout autour de lui, sur des gradins protégés par de hauts murs en pierre, une foule en délire, inquiétante et anonyme. Le chevalier nu redressa difficilement le menton pour regarder face à lui. A quelques mètres se dressait un horrible homme-bête. Sabots campés dans le sable de ce qui semblait bien être une arène, il portait une armure en cuir clouté et une lourde hache à deux mains sur la hampe de laquelle se refermaient deux mains grotesques et griffues. Lentement, Arthur balaya la place du regard, jusqu'à poser les yeux sur une épée et un bouclier à côté de lui, au sol. Quoi qu'il se soit passé, quoi que soient les raisons de sa présence ici, il savait qu'il devait se battre pour sauver sa vie. Les réponses viendraient peut être plus tard, mais pour le moment son courage lui dictait de laisser place nette à l'action. Doucement, il se redressa en veillant de garder un oeil sur la créature de l'autre côté. Reprenant peu à peu ses esprits, il se saisit du bouclier, passant lentement le bras dans les lanières en cuir et empoigna l'épée dans l'autre main, la soupesant avec précaution. Il aurai donné beaucoup pour pouvoir sentir dans sa paume la garde décorée de Mélanie, sa fidèle lame. Mais il devrait se battre et vaincre avec cette épée et ce bouclier. Soudain, la bête poussa un mugissement et leva sa hache en galopant vers lui. Arthur, au lieu de lever son bouclier pour se protéger, affermit sa poigne sur son arme et chargea à la rencontre de l'animal.Voyant la taille et le poids probablement considérable de la hache que brandissait la créature, il suffirait de frapper assez fort dans son bras pour la lui faire lâcher dans le sable pour pouvoir l'achever ensuite. L'adrénaline, la tension et le cri qu'il poussa en courant dans le sable finirent de lui rendre ses esprits. Il chargeait, la lame haute, complètement nu devant une foule dont il ignorait la nature, dans un arène dont il ignorait le nom, dans un endroit inconnu et définitivement hostile.
Soudain, il revint à lui, sentit de nouveau ses muscles douloureux. Maintenant ses yeux aussi lui faisaient mal, agressés par la lueur vive d'une torche. Sans qu'Arthur ne puisse résister ou même se rendre compte de ce qu'il se passait, il se fît empoigner par l'épaule et tirer hors de sa geôle. Hagard, il se laissa faire sans protester, tiré dans les couloirs humides et sortit de ses cachots pour être jeté au sol la tête la première. La lumière agressive du soleil le força à fermer les yeux. Dans sa bouche et sous sa peau les grains de sable chaud, et tout autour de lui, sur des gradins protégés par de hauts murs en pierre, une foule en délire, inquiétante et anonyme. Le chevalier nu redressa difficilement le menton pour regarder face à lui. A quelques mètres se dressait un horrible homme-bête. Sabots campés dans le sable de ce qui semblait bien être une arène, il portait une armure en cuir clouté et une lourde hache à deux mains sur la hampe de laquelle se refermaient deux mains grotesques et griffues. Lentement, Arthur balaya la place du regard, jusqu'à poser les yeux sur une épée et un bouclier à côté de lui, au sol. Quoi qu'il se soit passé, quoi que soient les raisons de sa présence ici, il savait qu'il devait se battre pour sauver sa vie. Les réponses viendraient peut être plus tard, mais pour le moment son courage lui dictait de laisser place nette à l'action. Doucement, il se redressa en veillant de garder un oeil sur la créature de l'autre côté. Reprenant peu à peu ses esprits, il se saisit du bouclier, passant lentement le bras dans les lanières en cuir et empoigna l'épée dans l'autre main, la soupesant avec précaution. Il aurai donné beaucoup pour pouvoir sentir dans sa paume la garde décorée de Mélanie, sa fidèle lame. Mais il devrait se battre et vaincre avec cette épée et ce bouclier. Soudain, la bête poussa un mugissement et leva sa hache en galopant vers lui. Arthur, au lieu de lever son bouclier pour se protéger, affermit sa poigne sur son arme et chargea à la rencontre de l'animal.Voyant la taille et le poids probablement considérable de la hache que brandissait la créature, il suffirait de frapper assez fort dans son bras pour la lui faire lâcher dans le sable pour pouvoir l'achever ensuite. L'adrénaline, la tension et le cri qu'il poussa en courant dans le sable finirent de lui rendre ses esprits. Il chargeait, la lame haute, complètement nu devant une foule dont il ignorait la nature, dans un arène dont il ignorait le nom, dans un endroit inconnu et définitivement hostile.
"Hardies les âmes, et hauts les coeurs !" Cri de guerre des De Beaumont.
- [MJ] Le Sombre Garde
- PJ
- Messages : 316
- Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / PV (bonus inclus)
- Autres comptes : Deathshade ; Milosh
Re: [Arthur] Intrigues à Bordeleaux
La charge de l'homme-bête donna le temps à Arthur de se saisir de l'arme et du bouclier qui se trouvait à ses pieds. Toutefois, il avait mal calculé la vitesse du Bestigor qui se retrouva plus vite que prévu proche de lui. En conséquence, son coup d'épée passa largement à côté du bras visé.Initiative :
Arthur : 10+1 = 11
Bestigor : 10
Jet d'attaque d'Arthur : 18, échec
Jet d'attaque du Bestigor : 2, réussite
Jet de parade d'Arthur : 3, réussite
Jet de localisation : 16, torse
Dégâts : 26
Arthur : 44/70
La hache du monstre ne le rata pas, par contre. Et sans le bouclier, nul doute qu'elle eut pulvérisé son torse sans le moindre problème. En l'occurrence, elle se contenta de glisser sur le bouclier qui absorba la majorité du choc, avant de se planter dans le côté du torse non protégé par ledit bouclier. La force du coup était tout de même suffisante pour faire de graves dommages : tout son côté droit souffrait le martyr, et nul doute que quelques unes des cottes étaient brisées, à tout le moins enfoncées. Et même si le fer de hache n'était pas affuté, la peau s'était déchirée et le sang coulait.
Arthur se trouvait désormais en mauvaise posture : l'homme-bête avait fait coulé le premier sang, et ne devait pas être sous-estimé. Et le coup l'avait fait déstabilisé et reculé. Bramant sa rage et sa haine, le Bestigor se jeta une fois de plus à l'assaut.
Pendant ce temps, la foule invisible continuait de se déchainer.
Viens dans ma clairière petit PJ : http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopic.php?f=2&t=3552
Homo homini lupus, Plaute
Mère disait qu'il y avait bien pire que des loups dans les bois. Comme elle avait tort !
Homo homini lupus, Plaute
Mère disait qu'il y avait bien pire que des loups dans les bois. Comme elle avait tort !
- Arthur de Beaumont
- PJ
- Messages : 147
- Profil : FOR 9 / END 10 / HAB 9 / CHAR 8 / INT 9 / INI 8 / ATT 12 / PAR 9 / PV 50
Re: [Arthur] Intrigues à Bordeleaux
Alors qu'Arthur ratait lamentablement son attaque, le fer de la hache vint heurter son bouclier pour glisser et finir sa course dans le sable non sans avoir entaillé le chevalier à la taille, assez profondément pour que le sang jaillisse et qu'une sourde douleur ne vienne s'attaquer à sa bravoure. Il poussa un râle et dû poser un genou au sol en serrant les dents. A peine sortit de sa cellule, la mémoire embrouillée, seul dans l'inconnu, il devait se défendre pour sa vie. Et pour le moment, il semblait plutôt en mauvaise posture ; la bête le dominait de toute sa hauteur, de son poil hirsute émanait une odeur rance et répugnante, dans les gradins la foule continuait de hurler et de scander des paroles incompréhensibles et sous lui le sable formait des perles à partir des gouttes de sang qui coulaient le long de sa hanche, jusque sur ses cuisses nues. Mais la combativité du bretonnien était sans faille et il était pour lui hors de question d'abandonner un combat, aussi incompréhensible et désespéré qu'il puisse être. Profitant de l’extrême mobilité que lui conférait sa nudité, il roula sur le côté non sans une grimace de douleur et se releva, campé sur ses jambes tremblantes sous l'effort et la blessure, mais le regard déterminé. Il leva son bouclier pour donner un semblant de parade et se jeta droit sur la créature lui faisant face, pointant son épée loin derrière, prêt à l'enfoncer de toutes ses forces dans la chair corrompue.
- "Que la Dame guide mon bras ! Hardies les âmes et hauts les coeurs !!" hurla-t-il en chargeant, les traits figés et les chevaux collés au front.
- "Que la Dame guide mon bras ! Hardies les âmes et hauts les coeurs !!" hurla-t-il en chargeant, les traits figés et les chevaux collés au front.
"Hardies les âmes, et hauts les coeurs !" Cri de guerre des De Beaumont.
- [MJ] Le Sombre Garde
- PJ
- Messages : 316
- Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / PV (bonus inclus)
- Autres comptes : Deathshade ; Milosh
Re: [Arthur] Intrigues à Bordeleaux
La Dame dut entendre la prière d'Arthur, puisque cette fois-ci, son épée trouva le bras du Bestigor, qu'elle perça. Le fer béni trancha facilement le cuir de l'homme-bête. Toutefois, devant un chevalier médusé, le Bestigor se contenta de regarder son bras et de retirer l'épée. Quelle était donc cette sorcellerie ?Initiative :
Arthur : 10+1 = 11
Bestigor : 10
Jet d'attaque d'Arthur : 2, réussite
Jet de parade Bestigor : 15, échec
Dégâts : 29
Bestigor : 31/60
Jet d'attaque du Bestigor : 10, réussite
Jet de parade d'Arthur : 7, réussite
Jet de localisation : 9, jambe droite
Dégâts : 26
Arthur : 18/70
Note du SG : remercie la relance du bouclier, sinon c'était parade raté et 42 de dégâts.
Mugissant son courroux, le monstre lança une nouvelle fois la hache. Le bouclier parvint encore une fois à empêcher le coup de porter, ce qui aurait certainement trancher Arthur en deux. Malheureusement, la course fut déviée sur la jambe droite du chevalier, qu'elle percuta si violemment que le membre se plia en deux, jetant au sol le Bretonnien. Toujours poussant des cris de bêtes, excité par la foule en furie, le Bestigor se tint au dessus du chevalier. D'un coup de hache, il fit voler épée et bouclier. De son sabot, il aplatit Arthur au sol. Le chevalier pouvait sentir tout le poids de la bête peser sur son torse. Puis la hache s'abattit vers sa tête et tout fut noir.
***
Arthur se réveilla en sursaut. La hache ! Mais il ne sentait rien sur sa tête, rien sur son torse, rien sur sa jambe. Enfin si, une douleur sourde, comme après une longue convalescence suite à une blessure grave. Et il se trouvait dans des draps propres. Dans une salle chaude. Avec des tentures au mur. Des tentures arborant le griffon d'or. Et un serviteur abasourdi, qui s'apprêtait à lui appliquer un tissu humide sur le front, qui quitta la pièce en hurlant.« Madame, Madame, il est réveillé. »
Peu de temps après, la mère d'Arthur apparut à la porte. Depuis quand avait-elle autant de cheveux blancs ? Et toutes ces rides sur le visage, Arthur ne s'en souvenait pas. Elle se précipita à son chevet, pleurant de bonheur.
« Oh Arthur, mon Arthur, tu es de retour. Merci ma Dame, merci ! »
Viens dans ma clairière petit PJ : http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopic.php?f=2&t=3552
Homo homini lupus, Plaute
Mère disait qu'il y avait bien pire que des loups dans les bois. Comme elle avait tort !
Homo homini lupus, Plaute
Mère disait qu'il y avait bien pire que des loups dans les bois. Comme elle avait tort !