Les Flammes du destin
La Bretonnie était connue pour ses paysages idylliques, ses vertes collines, ses doux pâturages, ses vins délicieux… Mais jamais pour ses orques, ses bandits et ses dangers multiples. Pourtant, la jeune Nadia savait que la deuxième partie était bien plus vraie que la première, en ayant fait la douloureuse expérience. Et déjà, une autre catastrophe se profilait à l’horizon.
Le ciel se colorait d’une épaisse fumée noirâtre. Les cris des villageois apeurés se mêlaient aux ordres lancés par une voix rauque afin d’éteindre les flammes qui consumaient les quelques masures.
Nadia regardait l’imposante colonne de suie. Epuisée par sa fuite éperdue et ses deux journées sans manger, la jeune femme frissonna un instant malgré la chaleur que dégageait le brasier, même à cette distance. Les hurlements qu’elle entendait lui rappelèrent un instant son calvaire.
Soudain, un cri plus violent que les autres la tira de ses pensées. Apparemment, il venait de la maison la plus proche de la jeune femme. Le toit était en flammes, la porte et la charpente déjà attaquées par le feu. Et à l’intérieur, des voix suppliaient qu’on les délivre.
Quelques hommes étaient à quelques pas, lançant des seaux d’eau sur la maison voisine. A côté d’eux, un baquet d’eau à moitié rempli. Si Nadia désirait intervenir il lui faudrait faire vite… où observer la masure brûler devant elle avec ses occupants. Mais le baquet semblait bien loin ; beaucoup trop loin pour arriver à temps.