En entrant dans la tente, une odeur de chair putréfié envahit les narines d'Amerkan, qui aussitôt ne put s'empêcher de porter sa main à sa bouche pour endiguer un flot de nourriture qui remonter des profondeurs de son système digestif. C'est alors qu'une forme humanoïde pendouillant au plafond de la tente du boss, apparu au yeux des membres de l'équipe. Il resta à l'écart du cadavre dans un état de décomposition léger. Koravar s'approcha du pendu et le regarda attentivement. La vision de cette horreur l'avait déjà rendu assez pâle, mais ce qu'il découvrit à la place du visage du macchabée le fit tressaillir d'horreur.
Un petit médaillon reflétait la lumière d'un brasero dans les yeux d'Amerkan. Lorsque le jeune Pierre l'aperçut, il faillit s'évanouir en hurlant son désespoir. Amerkan lut dans ses yeux le deuil lié à une haine. L'homme qui était suspendu au plafond n'était autre qu'Albert, le disparu, que l'on ne pourrait jamais retrouver. Amerkan pria pour la première fois de sa vie. Lui qui était ordinairement athée en appela au différents dieux qui peuplait ce monde. Il les implora de mener le vaillant Pierre à un monde plus doux et paisible, presque utopique quand on y réfléchit bien.
Soudain une voix forte et virile sortit de l'ombre de la tente:
« Je le savais que les rats viendraient chercher l’autre idiot. Dommage qu’il n’est pas tenu longtemps, on l’a bien soigné aussi. Alors, vous êtes content : vos petits amis en armure sont arrivés, on se fait massacrer… Sauf que là, vous êtes comme des imbéciles mes gaillards ! »
Amerkan s'arrêta dans ses prières. L'homme qui avait torturé le pauvre Albert venait de faire son apparition, un colosse accompagné de ses chiens de gardes. Amerkan s'essuya les yeux et retira l'eau qui en coulait. L'assassin, le tortionnaire et le bourreau d'Albert se tenait devant eux, prêt à leur faire subir le même sort.
"S'en est trop!", pensait Amerkan qui rentrait dans une forme de haine tâchée de colère et de repentance. "Cela doit cesser et maintenant! Je ne tolérais pas ça une fois de plus."
Il serrait la crosse de l'arbalète dans sa main. Il sentait du bois des doigts les marques de l'outil qui avait conçu l'arme. Il sentait sa sueur couler par les pores de sa peau.
Il s'apprêtait à tirer dans le grand énergumène afin de le mettre hors-d'état de nuire. Il leva le bras, pencha sa tête afin d'aligner son oeil droit avec le prolongement de son bras et la mire de l'instrument de sa vengeance. sa main gauche était fermement posé sur l'épée qu'il venait de ramasser sur le sol enduit de sang du précédent combat. La corde tendue de l'arbalète se relâcha, à cause de la pression que l'index de l'ingénieur exercé sur la détente, qui céda.
Et avant que tous ai pu réagir, il sortit sa nouvelle lame et ordonna d'une voix sûre et autoritaire:"Tout le monde dehors! J'ai dit sortez!"
Et du bout de la lame il coupa la corde principale qui maintenait la toile de la tente tendue à laquelle était accrochée le corps d'Albert. Amerkan savait que le poids du cadavre allait accentuer l'effondrement de la toile et du ou des poteaux dressés vers les cieux qui maintenait l'édifice de tissu debout. Les trois bandits qui se tenait au milieu de la pièce n'aurait jamais le temps de sortir, et devrait d'après lui se retrouver subitement recouvert du linge, offrant alors à Amerkan et ses compagnons des proies faciles. Certes le plan était quelque peu risqué, mais le groupe étant proche de la sortie,il n'avait rien à y perdre. De plus les braseros et feux de camps à proximité pourrait enflammer la tente et mettre fin au jours des assassins.
Coup de maître n'est-ce pas? J'utilise tir précis avant l'effondrement potentiel mais souhaité de la tente la montagne de muscle, puis je tir autant de fois tant que je ne suis pas entrer au corps à corps. Si l'un de mes compagnons se trouve piégé dans la tente je coupe ses "liens" d'un coup d'épée. J'engage à l'épée seulement les deux petits gardes s'ils attaquent un de mes compagnons à deux, sinon je tire sur le gros.