Bienvenue en Bretonnie [Elwan Sarrow]

[[MJ] Le Gob']

Le visage de Roderick trahit une légère crispation alors que Elwan posait sa question, mais le chevalier se reprit très rapidement, et se redressa sur sa selle, dévisageant l'elfe sylvain qui chevauchait à ses côtés, avant de déclarer, visiblement déterminé :

"Je vais t'accompagner : je m'en vais avec toi."

Cette phrase voulait pourtant dire beaucoup : ainsi donc, faisant fi de la volonté de son père, le jeune chevalier allait donc partir courir le monde avec Elwan, ce qui promettait d'être bien plus intéressant que si l'elfe sylvain avait fait le chemin seul. L'aventure allait donc être moins dangereuse que si le danseur de guerre s'était déplacé tout seul, et bien plus instructive sur les mœurs des humains de Bretonnie. Si Roderick l'accompagnait, cela signifiait également qu'il aurait quelqu'un à qui parler, qu'il ne serait pas contraint de cheminer, perdu dans ses pensées, sans personne avec qui deviser. C'était donc une excellente nouvelle pour l'elfe sylvain, qui venait de se voir confirmée la présence d'un compagnon de route à ses côtés dans l'avenir. Quelques secondes passèrent, puis le chevalier se replongea dans ses pensées. Une petite minute plus tard, il ajouta, avant que Elwan n'ait pu ajouter quoi que ce soit :

"Vers où ferons-nous route ? Vers le Nord, et l'Empire ?"

Tout cela avait de quoi laisser Elwan pensif quelques instants, alors qu'il tentait toujours de déterminer si le médaillon offert par le père de Roderick était magique ou non. Les inscriptions sur son contour semblaient vraiment elfiques, mais quelque chose dérangeait un peu Elwan, car depuis qu'il le portait, il percevait autour de lui une forte aura magique, non identifiée et très diffuse, qui l'entourait comme un épais nuage. Cette magie qu'il ne parvenait pas à identifier le perturbait légèrement, par le fait qu'elle semblait lui coller à la peau, une impression perturbante, pour le moins. Cette zone de magie latente avait plus ou moins fait son apparition au moment où il avait passé le médaillon autour de son cou. Voilà qui lui donnait de quoi réfléchir...

[Elwan Sarrow]

Roderick avait fait son choix. Ainsi, il allait m’accompagner. Cet humain était loin d’être stupide. Ce serait un bon compagnon de voyage. Je le présentais. Il connaissait bien le combat. Il connaissait bien la Bretonnie. Il connaissait bien les hommes.

Cela faisait près d’une semaine que j’avais quitté le campement elfe. Que je m’étais fait bannir. Pourtant, cela me semblait une éternité. Et je ne regrettais pas mon choix. J’avais déjà beaucoup appris dans le monde des humains. Et il me restait tant à voir. Et surtout, il me restait beaucoup à apprendre sur le combat. Pour le moment, je n’avais pas eu une seule fois l’occasion de prouver ma valeur. J’avais eu l’occasion d’un seul combat. Malheureusement, je n’avais rien réussi à montrer. Je n’avais même pas pu rentrer dans ma transe, dans ma danse.

Je n’aurais jamais cru que les humains fussent si puissants. Mais je comptais bien me rattraper. M’entrainer. Apprendre même d’eux. Je venais de me faire un allié qui contribuerait à cet apprentissage.

Allons où le vent nous portera l’ami. L’empire est une bonne destination. Mais les chemins sont nombreux.

Je laissais quelques secondes de silence. Puis d’un autre ton, je lui disais :

Saches que je suis heureux d’apprendre que tu as choisi ta liberté.

Quant au médaillon, je l’enlevais de mon cou pour le mettre dans mon sac. Je ne faisais pas confiance à ce bijou enchanté. Je demandais à Roderick avant de l’enfourner dans mon sac :

Sais-tu d’où vient cet objet ?

[[MJ] Le Gob']

Roderick sembla redevenir pensif dès qu'Elwan mentionna le fait qu'il avait choisi de quitter son domaine natal pour aller courir le monde. Malgré sa détermination à persister dans son choix, le chevalier semblait en effet tourmenté par cet acte qu'il accomplissait, qui allait à l'encontre de tout ce qu'on avait pu lui apprendre depuis sa tendre enfance. A bien y repenser, évidemment que pareille décision devait être déstabilisante, et troublante, il serait donc de bon goût de la part de l'elfe sylvain de ne pas trop insister sur ce choix difficile, du moins dans les prochains jours, afin de ne pas remuer de couteau dans une plaie déjà douloureuse.

C'est donc d'une voix pensive et quelques peu absente que Roderick répondit à son compagnon de route elfe sylvain :

"A vrai dire, je n'en sais rien... Père garde tellement de choses dans ses coffres... Je suppose que ceci doit être un collier elfique, non ? Tu reconnais les écritures ?"

Elwan, de son côté, sentait un peu moins fortement l'aura magique du médaillon depuis qu'il l'avait mis dans sa besace... A moins que cela ne soit un effet de son imagination ? Quoi qu'il en soit, il commençait à s'habituer à cette sensation de magie latente autour de lui, c'était peut-être pour cela qu'elle le gênait moins : peut-être s'y faisait-il, tout simplement ? Par ailleurs, rien ne lui permettait d'affirmer que cette magie soit dangereuse...

[Elwan Sarrow]

Il lui faudrait du temps à cet humain pour se remettre de sa prise de conscience... Mais bon, tout irait mieux quand l'aventure prendrait le dessus. Tout comme moi et mon exil. Je ne préférais pas y penser de trop. Et c'est pourtant ce que je faisais. Et ma haine se mêlait à l'amertume. Le mélange des deux n'était pas très bon. Je me concentrais donc sur ce collier magique que je ne comprenais pas. Mais Roderick ne savait pas non plus d'où il venait. Il existait peut-être chez les humains, des lieux où l'on pouvait faire identifier des objets elfiques magiques. C'était probablement une bonne solution pour savoir si cette aura était bonne ou maléfique. Mais à force de penser à cela, je chevauchais en rond dans ma pauvre tête. Et Roderick devait aussi se rabâcher ses propres démons. Il me fallait un sujet de conversation pour mettre fin à ces idées qui ne convenaient pas à un départ joyeux vers l'aventure et au delà...

Dis-moi Roderick, tu connais bien le monde des humains contrairement à moi. Sais-tu le prochain village que l'on croisera sur cette route, vers le Nord ?
Ce serait l'occasion pour moi d'apprendre les coutumes des hommes. De voir un de leur village. Je n'en ai jamais vu...
Tu disais qu'uniquement les nobles savaient se battre... Y-a-t-il des nobles dans les villages ?

Mon esprit de curiosité revenait à la charge. Je me rendais compte que je connaissais toujours rien des hommes. Tout ce que j'avais appris, c'est qu'il y avait des nobles, qui vivent dans des châteaux, entourés de larbins qui font le travail à leur place. Les larbins ne savaient guère se battre, contrairement aux nobles, qui eux, vivaient pour le combat. Du moins c'est ce que je pensais avant d'avoir vu le seigneur et autres nobles, qui parlaient politique, argent, propriété, famille et patrie. Des moeurs assez étranges... Je n'avais même pas encore parlé à un larbin. Ils n'étaient peut-être pas ce que les nobles disaient. Et ces villages, étaient-ils fortifiés comme les châteaux des humains, avec des pierres, sans arbres ? On m'avait beaucoup raconté dans ma jeunesse d'elfe, sur les histoires d'humains. Mais je voulais voir de mes propres yeux, observer ce monde complètement nouveau...

[[MJ] Le Gob']

Roderick resta un moment silencieux, visiblement en train de réfléchir à la question posée par son nouveau compagnon. La réponse devait être assez fournie pour répondre aux interrogations de l'elfe sylvain qui semblait sincèrement désireux d'apprendre et de satisfaire sa curiosité. Le bretonnien passa donc sa langue sur ses lèvres, avant de commencer à parler, heureux de pouvoir parler librement de quelque chose avec son nouvel ami :

"En Bretonnie, le peuple de basse extraction n'est pas formé suffisamment pour devenir véritablement efficace au combat, dans quelque domaine que ce soit. Rien de comparable donc avec les chevaliers du Royaume, qui, eux, s'entraînent toute leur jeunesse pour atteindre un bon degré de maîtrise des armes. Le chevalier fronça les sourcils, au moment d'aborder un sujet qu'il maîtrisait moins : "De l'Empire, notre allié du Nord, je ne connais que les propos que l'on m'a tenu ; je n'ai jamais eu l'occasion d'en vérifier la véracité. Il semblerait que l'Empire dispose d'une armée régulière formée dans des casernes militaires, et leurs soldats de pieds sont plus performants que les nôtres, qui ne sot que des paysans mal dégrossis et peu débrouillards. L'Empire dispose également, me semble-t-il, de plusieurs ordres de chevalerie, dont la puissance rivalise avec celle du fleuron de la cavalerie bretonnienne. Mais, globalement, l'Empire étant une province à la population est plus riche que la paysannerie bretonnienne, les citoyens impériaux peuvent se montrer plus dangereux que nos paysans, en raison d'armes plus sophistiquées, ou de meilleure qualité. En somme, l'Empire étant une contrée que je ne connais guère, nous allons devoir nous montrer vigilants."

Le silence retomba alors qu'Elwan méditait sur les paroles du bretonnien. Et avant qu'il ne puisse répondre à Roderick, celui-ci reprit la parole, répondant à une autre question, précédemment posée par l'elfe sylvain :

"Quant à savoir quel chemin emprunter pour se rendre en Empire..."

Manifestement hésitant sur la question, Roderick fouilla dans ses fontes, et produisit une carte, qu'il avait dû emporter avec lui à son départ du domaine de son père. Puis, après quelques instants de réflexion, il distingua deux chemins possibles, qu'il traça du bout de son doigt sur le parchemin :

"Mon père ne nous laissera pas partir ainsi : il va envoyer des chevaliers nous poursuivre, et certainement dépêcher de rapides messagers vers les domaines voisins ; nous risquons d'être interceptés sur la route, si nous suivons ce chemin-ci, en longeant la forêt de Loren jusqu'à la cité de Parravon, et, au-delà, jusqu'au Défilé de la Hache et l'Empire. Mais la route risque fort de nous être coupée. Une autre option, toute aussi risquée, consisterait à passer dans la forêt de Loren, hors de portée de toute interception bretonnienne. Mais on nous enjoint, à nous bretonniens, de ne pas pénétrer sous ces frondaisons enchantées...

[Elwan Sarrow]

Roderick embraya sur ma question. Il m’expliqua ce qu’il savait, mais l’empire était tout aussi inconnu pour lui. Il semblait que celui-ci était plus riche, plus fort, plus dangereux. La Bretonnie, selon lui, était la campagne comparée à la force de l’empire. Je me languissais d’autant plus de découvrir à quoi cela pouvait ressembler. Ils possédaient une armée, des corps de cavalerie, la guerre n’était plus individuelle chez ces humains-là. Seul le nombre devait compter. Et les armes mortelles. Peu devaient se distinguer. Les humains avaient une vie un peu courte pour s’entrainer. Ils comblaient cette faiblesse par leur nombre et leur technologie.

Puis là, d’un seul coup, Roderick me mit dans le plus grand des effrois. Passer DANS la forêt de Loren. Hors de portée de danger des Bretonnien. Peut-être. Mais hors de portée de toute vengeance de la forêt contre moi… Sûrement pas. Je m’emportais d’un seul coup en lançant à Roderick :

Je ne mettrais pas un pied dans la Loren. Que la mort soit derrière nous que je ne rentrerais pas de nouveau en ces lieux.

Et je m’arrêtais net, je ne pouvais rien ajouter sur ce sujet. Remettant mes sens en place, je proposais à Roderick, pour changer de sujet :

Et si nous nous déguisions en paysans Bretonniens ? Nous pourrions nous couvrir de boue, mettre des vêtement en haillons, vendre nos selles trop voyantes et charger nos chevaux de paille ou d’une quelconque récolte… Nous pourrions y cacher nos effets et nos armes. Puis nous marcherons par les chemins des champs, en marchands paysans, tirant nos chevaux, trop vieux pour que l’on monte dessus… Les chevaliers ne nous reconnaîtrons peut-être pas si nous jouons bien le jeu… ?

Je ne savais d’où pouvait me provenir cette idée mais la simple évocation du mot Loren et de sa proposition de rentrer en son sein m’avait mis dans un effroi incomparable. J’avais inventé cette idée de toute pièce pour changer de conversation, pour changer de plan rapidement…

Un elfe qui tremble à l’idée de rentrer dans la Loren… Que va penser Roderick de moi… ?

[[MJ] Le Gob']

Roderick parut surpris de la réaction si virulente d'Elwan à l'évocation de la Forêt de Loren, foyer des elfes sylvains. Sincèrement étonné de cette antipathie que semblait éprouver l'elfe sylvain envers le domaine de son peuple, le chevalier jeta un coup d’œil de biais à son compagnon, dont le visage était tendu, malgré ses efforts évidents pour retrouver son calme. Beaucoup de questions se posèrent dans l'esprit de Roderick, mais il se tint coi un moment, laissant le son des sabots des chevaux sur le sol rythmer le silence de claquements sourds.
Quelques minutes passèrent. Le chevalier bretonnien jugea finalement que son ami elfe semblait maintenant suffisamment détendu pour qu'il puisse tenter de ré-aborder la conversation. Prenant une longue inspiration, Roderick prit la parole d'un ton calme et apaisant, se tournant vers Elwan et cherchant à accrocher son regard :

"On raconte souvent, dans le folklore bretonnien, que la Forêt de Loren est le domaine des elfes des bois, et que leurs esprits malicieux parcourent ses clairières, s'attaquant aux aventuriers avides de richesses ou de gloire qui souhaiteraient y pénétrer pour leur profit personnel. Ce ne sont là que les contes les plus répandus, on parle également de forêt vivante, d'esprit des bois meurtriers et cruels... Mais j'ai toujours pensé que ton peuple se plaisait parmi ces bois, que la Forêt de Loren était leur territoire, leur terre bien-aimée... Un elfe sylvain ne saurait trouver son chemin parmi les arbres sous lesquels il est né ?"

Lorsque le silence retomba, une question sous-jacente planait entre les deux compagnons : pourquoi Elwan détestait-il la Forêt de Loren ?

[Elwan Sarrow]

Roderick laissait mon hypothèse de déguisement de côté. Je ne savais pas si c'était une bonne ou une mauvaise idée, mais elle ne plaisait apparemment pas au chevalier car il ne me répondit rien et attendit quelques instants, lourds et pesants. Puis il revint à la charge. Il voulait savoir pourquoi je n'acceptais pas d'être son guide en Loren. Or, j'étais un être bien trop fier pour lui révéler mon bannissement. Mon visage se crispa à nouveau au fur et à mesure qu'il parlait.

Le folklore dit vrai. Les hommes ne sont pas les bienvenus en Loren. La folie des hommes ne doit pas entrer dans ce havre de paix. Les elfes sylvains y habitent, avec d'autres créatures, avec des esprits et un monde que les humains pourraient utiliser à leurs fins, que les humains pourraient détruire. Ils pourraient rompre l'équilibre de la nature, comme ils le font déjà dans ce monde. La forêt de Loren est un sanctuaire de préservation et quiconque veut y entrer doit être pur. Peu d'humains le sont.

Je laissais le bruit des sabots calmer ma voix qui devenait de plus en plus colérique.

Quant à te guider en son sein, je ne peux tout simplement pas. Je ne peux y amener un humain. Il n'y a pas d'excuses possibles. Si nous rentrons, nous n'y ressortirons pas. Même si tu est pur, ce qui est possible.

Je le fixais maintenant dans les yeux, presque suppliant.

Trouvons une autre solution.

[[MJ] Le Gob']

Roderick inclina la tête, adoptant une attitude conciliante face aux brusques réticences de l'elfe sylvain. Décidément, les elfes étaient un peuple étrange : craindre de retourner chez soi à ce point, ça en devenait intriguant. Mais le chevalier ne souhaitait pas créer de tensions entre eux deux, aussi accepta-t-il d'abandonner la conversation pour de bon, embrayant sur un autre sujet. Toutefois, un observateur attentif aurait pu lire une lueur fugitive d'énervement, voire d'agressivité, poindre l'espace d'une demi-seconde dans les yeux de l'humain. Mais c'est l'air de rien qu'il reprit, levant la main pour la poser sur l'épaule d'Elwan, en un geste apaisant autant qu'amical :

"Très bien, si c'est ce que tu désires, nous ne parlerons donc de cette option. En retour, je te demandes néanmoins de ne pas envisager l'idée du déguisement : je ne saurais jouer cette comédie dégradante de manière suffisamment convaincante. Trouvons une autre option."

***

Deux heures passèrent, et le silence était toujours présent entre les deux compères. A moins de préférer foncer à bride abattue vers la frontière, il était temps de se décider. C'est ce moment que choisit le destin pour frapper : simultanément, l'aura magique entourant les deux cavaliers gagna en intensité (et Elwan le sentit très nettement), puis Roderick aperçut un cavalier qui chevauchait au loin, plus rapide, à plusieurs centaines de mètres d'eux. Son allure était considérablement supérieure à celle qui était la leur actuellement, et il les eut bien vite dépassés, disparaissant dans le lointain, vers le nord. La force de l'aura magique décrut.

Les deux compagnons se regardèrent, et l'incertitude quant à la conduite à tenir se lisait dans le regard de l'un et de l'autre... Chacun semblait hésiter à céder et à accepter la proposition de l'autre, mais il leur faudrait bientôt choisir... à défaut de trouver un plan différent, bien évidemment.

[Elwan Sarrow]

J'étais heureux qu'il abandonne cette idée qui me faisait frémir. En entrant en Loren, j'aurais commis un crime terrible pour les elfes sylvains. Un banni ne revient pas sous peine de mort... Sauf si j'étais devenu "plus sage", mais ce n'est pas après quelques jours, voir semaines, qu'ils seraient prêt à accepter que je n'avais pas tord. J'étais tellement dans mon passé que je ne vis même pas que Roderick s'était presque énervé face à ma réaction. Nous restâmes silencieux, creusant nos méninges afin de trouver une technique pour échapper aux soldats du seigneur, du père de Roderick.

Puis je sentis une aura magique considérable, augmenter de plus en plus, puis un cavalier passer au galop. Puis l'aura magique diminuer. J'en restais abasourdi. Etait-ce un mage ? Un objet magique que l'homme portait ? Ou avait volé ? Il devait être poursuivi. Et ses poursuivants devraient logiquement nous en vouloir aussi. Je regardais Roderick. Il semblait vouloir s'enfoncer dans la Loren, échapper à sa passé. Mais moi, je ne voulais pas retrouver le mien. Puis je regardais le cavalier au nord qui s'éloignait.

Tu as senti l'aura magique qu'il dégageait Roderick ? Et si nous essayions de le rattraper ? Nos montures ne sont pas bien fatigués, nous allons à une faible allure depuis le début de notre voyage. Fonçons à sa poursuite. Qu'en dis-tu ?

Ce n'était pas l'idée du siècle, mais bon, on pouvait gagner du terrain, et voir après. Puis si nous rattrapions cette homme, j'aurais satisfait quelque chose : ma curiosité sur ces auras magiques que je ne comprenais pas.