Bienvenue en Bretonnie [Elwan Sarrow]

[[MJ] Spectre]

Roderick se leva, il devait reconnaître que les elfes était un peuple bien étrange, mais après tout, leur longévité leur permettait de se perfectionner comme bon leur semblait, il avait toujours eut ce rêve fou de vivre dans la forêt, de rencontrer ce peuple, mais sa destinée était tout autre, il devait un jour diriger ces terres, en faire une puissance bienveillante tout comme son père avant lui. Il ne pourrait jamais découvrir les merveilles de ce monde, explorer des continents inconnus, pourfendre des monstres fantastiques et rares. Il ne pourrait jamais exaucer ses rêves, il serait condamner à rester entre les bornes de son royaume, regnant sur un territoire minuscule face à l'étendue de ce monde. Il soupira.

-Mon père ne me rend pas soucieux, c'est l'avenir qui me donne à réfléchir, même si mon père le cache admirablement bien, il est fort malade, il se meurt à petit feu. Il ne lui reste plus que quelques années à vivre. Quand il mourra, je prendrait la relève, je gouvernerait ces terres comme mes ancêtres avant moi, mais je n'ai jamais voulu cela, il sera si peu glorifiant et si ennuyant de juste régner sur mon territoire, je veux rencontrer les dragons, tuer des démons, massacrer les orques, je veux être un aventurier, parcourir le monde. Comme toi en fait.

Roderick regarda le plafond, derrière la pierre, il voyait le ciel à perte du vue, le toit qu'il rêvait d'avoir jusqu'à le fin de sa vie.

[Elwan Sarrow]

Ainsi, c’est pour cela que cet humain me plaisait. Ce n’était pas non seulement car il aimait se battre, qu’il m’avait sauvé la vie, ou qu’il était plein de courage. C’était aussi pour son envie d’aventure, son envie de surpassement, son désir de voyage et de recherche de combats toujours plus âpres. En d’autres mots, il ne voulait pas du pouvoir qui enchevêtrait les humains et les rendaient fous.
Après un temps de silence, je lui répondais honnêtement :

Roderick, saches que tu n’es en rien obligé de rester en cette enceinte, en cette terre que tu finiras par haïr. Saches que la liberté n’est qu’un pas à franchir. Même si celui-ci est douloureux Peut-être que ton frère serait heureux de prendre ta place. Tu pourrais t’enfuir avec moi. Nous aurions beaucoup à apprendre l’un de l’autre. Tu es un des seuls humains que j’ai réussi à apprécier. Accompagne-moi dans mon périple. Tu ne le regretteras pas.

Je m’en voulais bien peu de vouloir l’écarter de son chemin tout tracé. Je pensais à ce qu’il pouvait m’apprendre, au guide qu’il pourrait être. Et je pensais à lui, et au carcan que je pouvais lui éviter en l’incitant à me rejoindre sur la route. Comment allait-il le prendre… ?

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• Jet de charisme caché, voyons voir ce que nous réserve l'avenir

roderick sembla désarçonné par ce discours, il recula de trois pas, observant l'elfe avec de grands yeux étonnés, comment ct être pouvait-il lui proposer cela, partir loin de tout, abandonner sa famille, se déshonnorer ainsi que rejeter ce que son père avait fait pour lui? Il ne savait pas quoi penser de tout cela, il ne savait pas ce qu'il devait faire, il se retourna et passa sa main dans ses cheveux, il devait réfléchir à tout cela, mais avait-il vraiment le temps avec ce qui allait se passer?

-Je... Je suis confus. Je nai jamais ne serait-ce qu'envisagé un tel acte, se serait... se serait déshonorant pour moi et ma maison, si je les abandone... non, ils ont besoin de moi ici, je doit faire honneur à mon père et à mes ancêtres, nous avons toujours vécu ici. toutefois, une telle oportunité ne se représentera pas de si tot. Je pense que... je pense que je devrait en parler à mon frère et à mon père, leur demander leur avis.

Il se dirigeat donc vers la porte.

[Elwan Sarrow]

On lisait la peur dans le regard du preux chevalier sans peur ni reproches. Les nobles humains ne représentaient pas l'assurance même. Il suffisait de toucher leur point faible pour que tout s'écroule. Je lui avais probablement brisé un de ses piliers. J'étais égoïste. Je n'avais pas réfléchis au mal que cela allait engendrer. Aux conflits qu'il en découlerait... Mais j'étais ainsi. Je le savais au plus profond de moi-même. J'étais un pur égoïste. Si je m'étais fait bannir de la Loren, c'était pour cette raison. La sagesse à apprendre, c'était me défaire de mon égo sur-dimensionné. Mais mon esprit me le cachait. Ma phase consciente ne voulait pas le savoir. Et c'était mieux ainsi.

Déshonneur ? Abandon ? Ancêtres ? Parler à son père ?

Les nobles humains étaient loin d'être libres. Enchaînés à leur pouvoir et à leurs devoirs, inculpé par leur père, et le père de leur père. Les ancêtres dirigeaient ce monde. La noblesse n'était qu'un vestige du passé qui tenait bon grâce à leurs traditions. C'en était étonnant qu'ils dirigeaient encore les terres de Bretonnie.

Roderick, attend. dis-je d'une voix calme mais autoritaire.

Parles-en à ton frère pour soulager ton coeur. Mais ne dis mot à ton père. Son devoir de père t'obligera à rester. Cesse d'écouter la raison. Ecoutes plutôt ton âme. Elle sera meilleure conseillère.

Je laissais en suspens mes phrases. Plus que pour son propre bonheur, je disais cela pour moi. Pour qu'il m'accompagne et me guide à travers ces terres inconnues. C'était un allié de choix. Il connaissait les moeurs humaines, il connaissait l'art du combat, et il m'était indubitablement sympathique, pour un humain. Si les choses s'envenimaient, je m'en irais vite, sans rien dire à personne. Si je le persuadais, nous serions deux.

Va. Et prend ton choix.

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Jet de charisme: résultat caché
Jet de perception : réussite critique...

-Je... Je pense... Oui, tu doit avoir raison, mais... mon père me poursuivra, si je lui dit, peut être qu'il comprendra mon désir de vouloir partir, je ne veux pas qu'il pense de moi que je suis un lâche, un fuyard, je ne lui ferait pas cet affront, il m'a élevé, je lui doit le respect.

Alors que Roderick parlait, Elwan... sentit... quelque chose, comme une vibration dans les airs, mais pas vraiment réelle, comme sortie tout droit de l'ether. Il ne savait pas ce c'était mais cela venait de Roderick, il pouvait en être sur. Peut être un objet magique qu'il n'avait pas remarqué? Ou bien autre chose.
Roderick finit par se détourner de Elwan, il annonça qu'iln partait dans ses appartements pour y réfléchir. Gauvain ne laissa pas à Elwann le temps de lui emboiter le pas,il fit irruption dans la pièce et posa un regard désolé sur l'elfe avant de soupirer.

-Il vous en a parlé c'est ça? Je lui ai dit que cela était folie furieuse. Il ne faut pas qu'ilparte, père le ferait ramener et l'obligeraità rester de grès ou de force. Il ne faut pas que cela arrive,j'aime mon frère etje ne veux pas que père le détruise, mais d'un autre côté, j'accepte son désir car le mien est semblable. Moi? Elever des enfants? Une douce blague. Que lui avez vous dit... il semblait étrange.

[Elwan Sarrow]

Je sentais une certaine onde spéciale. Comme si Roderick possédait un objet magique, qu'il était peut-être sous l'emprise de cet objet... Les humains étaient-ils assez perfides pour s'offrir des cadeaux empoisonnés entre membres de la famille ? Roderick semblait bien attaché à son père. Peut-être même un peu trop. Comme si quelque chose, un objet magique par exemple, le soumettait à la volonté de son père le roi. J'allais demander quelque chose à Roderick mais celui-ci parti soudainement. Et Gauvain le remplaça. Celui-ci aussi était inquiet. Et celui-ci aussi voulait quitter le château s'il le pouvait. Il me demanda ce que j'avais dit à son frère. Je commençais à ne plus pouvoir rester dans ces lieux. Les humains étaient fous.

Gauvain, tout comme ton frère, tu désires la liberté. Vous êtes tous deux bloqué par votre père et son autorité. D'une vue de quelqu'un qui ne connaît pas la race humaine, vous semblez tout simplement prisonniers de votre sort. Je disais à votre frère que la liberté est la plus importante. Et que le choix est la seule solution pour gagner sa liberté. Il suffit de faire les bons.

J'avais encore de la douleur mais j'avais été bien soigné. Je ne voulais plus rester longtemps dans ce château. Je n'y sentais rien de bon. Je voulais quand même attendre que les chevaliers se décident, à venir, ou à rester emprisonné dans leur prison doré. Je rajoutais pour Gauvain :

Je partirais ce soir, dans la nuit, ou demain à l'aube. Libre à ceux qui se sentent emprisonnés de me suivre.

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Test de Charisme avec malus de -3 : échoué

Gauvain observa avec horreur Elwan, comme si il allait se jeter sur l'elfe et l'étriper à main nue, car il n'avait pas son arme avec lui à ce moment précis. Toutefois il sut se maîtriser et il se contenta de fixer un regard sévère dans celui d'Elwan.

-Nous avons des obligations messire elfe. Notre destin n'est pas de courir après la gloire mais de diriger des hommes et d'administrer un territoire, et même si nous souhaiterions qu'il en soit autrement, nous n'avons pas à nous dresser contre notre devoir. Mon frère ne partira pas, ni avec vous ni avec qui que ce soit d'autre, j'épouserait cette femme et nous aurons des enfants qui dirigeront à leur tour un territoire ou deviendrons des chevaliers du graal. Mais en aucun cas nous ne partiront vivre dieu-sait quelle aventure stupide.

Il avança de quelques pas et se planta devant Elwan qui pouvait voir dans son regard une intense colère.

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Test de Perception : Réussi

Elwan vit les deux poings de Gauvain sérrés au point que les phalanges en étaient blanche, il devait sans doute lutter pour ne pas lui coller son poing dans la figure, ce qui ne serait pas une bonne chose dans son état. Il se contenta de reculer et de se diriger vers la porte en contenant sa rage.

[Elwan Sarrow]

Des obligations ? Diriger des hommes ? Administrer un territoire ? Devenir des chevaliers du Graal ? Et rester cloîtré dans un château avec une femme que l'on épouse sans amour ?

Cet humain-là avait décidément une vie peu envieuse. Qui pouvait rêver de ce genre de choses ? Je ne disais rien mais n'en pensait pas moins. Je soutenais son regard, vit ses mains se serrer. Il devait sentir que je ne croyais à aucun de ses mots. Il devait m'en vouloir... Mais sincèrement, comment pouvait-on vivre comme cela ?
Ma recherche de collaboration avait échoué. Roderick ne partirait jamais. Je le laisserais là, dans une vie qu'il regrettera à jamais. Mais que pouvais-je faire d'autre ? Son frère et son père l'en empêcherait, lui mettrait des idées sans gloire dans la tête, et il resterait sur ce territoire des années et des années, jusqu'à ce qu'il devienne vieux sans n'avoir jamais rien vu de merveilleux. C'était ainsi.

Une fois Gauvain parti, j'allai faire mes affaires. Je ne voulais pas rester plus longtemps dans ce château. Le père de la famille risquait de mal le prendre que j'essaye de lui enlever ses deux fils. Puis je voulais retrouver la nature, la route, loin des conflits et des problèmes de cette noblesse bretonnienne. Je passais aux cuisines, récupérer de la nourriture, je prenais mes armes, tout mon équipement. Je faisais tout lentement à cause de ma blessure, mais je le faisais, dans l'esprit de partir dès la nuit tombée. Il ne me resterait plus qu'à grimper sur un cheval qui me mènerait dans les bois environnants...

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Personne ne fit allusion à l'accident durant le reste de la journée, comme si tout cela n'était jamais arrivé, le père semblait sincèrement étonné du départ de Elwann, Roderick passa la journée dans sa chambre qu'il avait fermé et Gauvain observa Elwann de loin. Le regard de ce dernier pesait dans le dos du demi-elfe, le père fit atteler un cheval, après tout Elwann avait participé à la défense de son chateau, le cheval était fin et élancé, comme ceux des messagers, d'ailleurs son propriétaire était un messager mort dans une embuscade tendue par des bandits, le cheval avait échappé par miracle aux bandits en trainant son propriétaire et la lette qu'il devait porter jusqu'au chateau. Une simple lettre d'amour. C'est ce qu'avait raconté le palefrenier.
Roderick parut sur son propre cheval, habillé d'une armure légère en maille et de son épée. Il fixa Elwann dans les yeux et ce dernier compris alors que sa décision était prise, le père et toute la famille se regroupa, le père ne semblait aps contrarié, mais Gauvain faisait grise mine. Roderick se dressa sur sa selle.

-Père, j'escorte elwann jusqu'au frontière de notre domaine, qu'il ne soit pas dit que nous aurons laissé un ami se faire détrousser sur nos terres.
-Fait donc mon fils, mais fait attention en rentrant.
-Oui père.

Le patriarche se dirigea vers elwann et lui glissa un objet dans la main.

-Faites bonne route sieur elfe, et que ce modeste présent soit le gage de notre profonde amitié.

Quand Elwann ouvrit la main, il découvrit un collier, sans doute de facture elfique à en juger par les lignes épurées et les inscription.
Roderick se mit en route et Elwann le suivit, l'aura magique du guerrier était toujours présente. Cela ne manquait pas de le surprendre, après tout il l'accompagnait non? Ils arrivèrent assez vite aux limite du domaine, Roderick fit volte-face et souri.

-L'aventure commence on dirait.

[Elwan Sarrow]

On me donna un cheval et on me fit tous les honneurs. Comme si rien ne s'était passé. Comme si je n’avais pas essayé de couper le lieu de son futur seigneur. Seul Gauvain me lançait un regard mauvais. Peut-être était-il le seul au courant de ce que j’avais pu dire à Roderick. Je faisais donc comme si de rien n’était. Le cheval était magnifique. Je demandais au vieux seigneur :

Comment s’appelle ce cheval magnifique ?

Je le montais ensuite, doucement, pour ne pas rendre mon corps trop douloureux. Ce cheval me transporterait facilement. Il écouterait ce que je lui dirais. Puis Roderick apparu. Il était armé, habillé d’une côte de maille légère. Il me fixa. Mais je ne compris pas très bien. Il était déterminé, certes. Mais déterminé à rester ou à m’accompagner. S’était-il laissé convaincre par mon discours ? N’avait-il donc pas parlé à son père ? Gauvain se doutait-il de quelque chose ? Ou le savait-il ? A ce moment-là, Le vieux seigneur me donna un objet. Un beu collier, probablement elfique. Je lisais les inscriptions afin de savoir ce qu’il disait. J’essayais également de savoir s’il était magique.

Merci seigneur, je le porterais en souvenir de votre hospitalité. Je vous souhaite bon courage pour la suite de votre royaume.

Roderick se mis en route. Je trottais derrière lui. Puis nous repassions au pas, une fois un peu loin du château. Je sentais son aura magique. Me mettant à son niveau, je lui demandais :

L’objet que vous portez, l’objet magique, savez vous lequel est-il ?

Cela m’intriguait. Nous parlions de son fameux objet jusqu’à la frontière. Là, Roderick fit volte-face. Il me souri et me dit :

-L'aventure commence on dirait.

L’aventure solitaire ou une aventure plus sociale… ? Répondais-je interrogateur…