[koravar/ Lirielle] La double culture exige la double peine.

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Longrange

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La veuve était de toute évidence fatiguée, apeurée, et encore en état de choc. De plus, elle avait deux filles à réconforter constamment et arrivait difficilement à leur faire croire que le danger était disparu. Les enfants voyaient l’état de leur mère, et attendaient une réponse de sa part. La réponse d’Anna ne tarda pas à se faire entendre:

«Notre route s’éloigne de leur campement et du village de toute manière. Nous n’avons qu’à trouver la route de terre qui mène à Chatlon et la suivre. Je n’aurai plus à vous guider d’ici peu, nous sommes déjà près de la piste...»

Anna remarqua que l’attention de Koravar faiblissait et qu’il avait de la difficulté à se concentrer sur autre chose que sa douleur. Elle s’empressa donc d’ajouter:

«Vous savez, la mère d’Yvan est herboriste. Peut-être pourra-t-elle soulager vos douleurs, ou qui sait, vous guérir complètement... Elle est très douée, mais je pense que nous ne devrions pas tarder. Suivez-moi. Et les filles, vous vous tenez la main pour avancer, d’accord?»

Ainsi, la compagnie fit son petit bout de chemin. Il n’était pas rare de rencontrer des arbres hauts et forts, qui semblaient essayer d’imposer leur pouvoir sur la végétation basse. Peu à peu, la forêt s’obscurcissait, et la femme qui dirigeait Koravar se heurtait de plus en plus fréquemment à des arbrisseaux, ou s’enfargeait dans des ronces vicieuses. Les ténèbres se resserraient autour du groupe, peut-être à cause de la vision de Koravar qui s’embrouillait plus à chaque pas, ou bien à cause de la présence courante des grands arbres, coupant la lumière des astres.

Au moment où le bretteur allait proposer de faire halte pour ménager la veuve, le groupe déboucha dans une petite clairière. Une petite demeure lugubre et délabrée, située à l’orée du bois, attirait l’attention de Koravar. Le sommeil (Ou était-ce la mort?) tentait de plus en plus l’aventurier. Néanmoins, il savait que dormir signifierait sa perte, parce qu’il se viderait de son sang avant l’aube. Quoique...

*«Le sommeil, le doux sommeil. Éternel ou pas, il faut que je dorme!

-Non! Tu ne peux pas abandonner Anna et ses filles, elles comptent sur toi, tu es la cause de leur malheur.

-Mais je ne les connais pas, je pourrais disparaître, et jamais personne ne m’en voudrait.

-Lâche! Sale ordure puante! Tu ruines leur vie, brûles leur demeure, et tu les abandonnerais?»*


La joute mentale entre les tentations de Koravar dura quelques minutes seulement. Il savait qu’il ne pouvait pas abandonner les femmes à leur sort, sa conscience l’en empêchait. Toutefois, les quelques minutes durant lesquelles Koravar songeait suffirent à l’éloigner de la clairière. Quand il retrouva la notion du temps, le guerrier blessé réalisa qu’il s’était engagé dans un sentier sinueux, et qu’il guidait maintenant le groupe. Les arbres si dérangeants étaient maintenant chose passée, et les boisés dans lesquels il se promenait étaient beaucoup plus clairsemés. L’idée de s’éloigner de la route et de la suivre latéralement frappa le bretteur, mais il réalisa aussitôt que, vu la densité des bois, cette stratégie ne servirait à rien pour se cacher des voleurs...


* * *


Lorsqu’il atteint Chatlon, accompagné des rescapées du pillage, Koravar avait cessé de saigner. Sa blessure était certes encore fragile et fort encombrante, mais il pouvait se permettre de se déplacer sans inonder les lieux de fluide vital.

Contrastant avec la lueur matinale, un nuage de fumée éparse apparût à l’horizon. Il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait de leur destination. Chatlon, une cité fortifié et une importante cité de bretonnie vis à vis du commerce. En accélérant le pas inconsciemment, le guerrier réduit la distance entre lui et les portes de la ville de façon considérable en très peu de temps. Il ne se rendit même pas compte qu’il était rendu au poste de garde Est de la ville avant qu’une main ne se pose fermement sur son épaule, l’arrêtant net. Reprenant ses esprits, Koravar se retourna et constata qu’un garde lui adressait la parole, l’air suspicieux:

«Hé, voyageur, où penses-tu aller comme ça? Tu te présentes à la porte de la ville, armé, blessé, en courant, et tu croyais que tu allais entrer sans souci? Soit tu es sot, soit tu es lunatique, mon ami!... » Faisant une courte pause, le garde aperçut les filles qui s’avançaient lentement vers la porte de la ville. Koravar les avait semées sans s’en rendre compte. «Elles sont avec toi?»

Un peu surpris par la tournure brusque des événement, l’aventurier resta muet, ce qui eut pour effet de faire perdre patience au garde:

«RÉPONDS! QU’ATTENDS-TU POUR...»

La voix d’Anna interrompit les hurlements du garde.

«Jacques, tu me reconnais? Je suis la belle soeur de Pierre, Anna. Nous avons été attaqués par des bandits sommes désespérés. Ce jeune homme nous a sauvées du pire.

-Mais, les procédures d’accueil stipulent que...

-Je vais de ce pas dire tout à Pierre, et il fera un rapport à la garnison par après, je te le jure. Mais pitié, laisse-nous passer...»

Devant l’air désespéré de la veuve, Jacques fit signe aux autres gardes de laisser passer les voyageurs. Personne n’osa rajouter un mot, de peur de faire pleurer la femme, qui semblait d’ailleurs être sur le point d’éclater en sanglots.

C’est ainsi que Koravar se laissa guider encore une fois par les femmes qui semblaient à présent l’escorter plutôt que le contraire. Ils avancèrent, remarquant que la ville était en plein éveil. Les marchands installaient leurs kiosques, plaçaient leurs fruits, bijoux, concoctions, et leur camelote d’une vitesse plus que modérée. Des chevaux commençaient à peine à apparaître plus fréquemment dans les rues lorsque la compagnie arriva devant une maison de pierre et de torchis. Une fenêtre unique laissait la lumière de l’aube filtrer dans la demeure, et un toit en paille faisait détoner la maison de son entourage. Le chaumière semblait plus pauvre, mais plus spacieuse que les autres maisons l’entourant.

Séchant ses larmes et prenant la main de ses enfants, la veuve s’avança vers la porte et cogna sans énergie, de trois coups douloureux et lents. La porte s’ouvrit:

«Qui-est-ce qui...»

Le vieil homme qui laissa Koravar apercevoir son visage ridé quelques instants par l’ouverture de la porte fut interrompu subitement une masse lui tombant dans les bras, ouvrant la porte à la volée. Le corps inanimé et épuisé d’Anna s’était échoué dans les bras de l’homme.

«Anna! Mon dieu, AIDEZ-MOI!» hurla-t-il à l’intention des autres habitants de la chaumière. Aussitôt surgit un jeune homme de grande beauté (Car les elfes n’ont pas peur d’admettre la beauté d’un autre individu du même sexe) qui se précipita sur Anna pour la transporter sur un paillasson devant la cheminée. Le feu ferait du bien à la pauvre.

Après avoir bien pris soin de placer la femme convenablement, le jeune vint ouvrir la porte aux visiteurs visiblement inattendus tandis que celui qui leur avait ouvert la porte au départ allait s’occuper d’Anna. Un sourire inquiet apparut sur ses lèvres:

«Kaliya! Jeanne!» dit-il en les serrant contre lui. Des larmes apparurent au coin de ses yeux alors qu’il s’enquit:

«Qu’est-ce qui s’est passé? Pourquoi votre mère s’est évanouie? Qui est cet homme?... Et où est Yvan?»

Le guerrier sentit un regard lourd peser sur lui, mais il n’eut pas à l’endurer longtemps puisque l’aînée des filles commença à raconter toute l’histoire en détail. Koravar fut silencieusement invité à entrer. Grâce aux quelques interruptions faites par le jeune, le bretteur put comprendre que l’aînesse se nommait Kaliya, que sa jeune soeur était Jeanne, et que le bel homme était un garde de la ville et se nommait Pierre. Finalement, il put savoir que l’homme qui les avait acueillis, Eugène, était le père de Pierre et d’Yvan.

Eugène et Pierre pleurèrent sans retenue à l’annonce de la mort d’Yvan, et regardèrent Koravar avec admiration lorsque Kaliya raconta son courage et sa bravoure en exagérant un tantinet. Il ne l’avait jamais remarqué, mais la jeune fille n’était pas si jeune qu’elle paraissait l’être à première vue, et possédait déjà des atouts féminins indiscutables. Décidément, cette fille était très jolie...

Le récit de Kaliya était déjà terminé depuis quelques minutes lorsque Koravar réalisait qu’il la fixait indiscrètement, et la jeune femme le réalisa. Amusée, elle soutint le regard de ce dernier et, sentant le sang monter à ses joues, il détourna la tête.

Au même moment, un bruit mat mais puissant se fit entendre. Tous se retournèrent pour voir Pierre, les yeux embués, qui venait de planter violemment son couteau dans la table, une expression de rage meurtrière consumant son regard. Le garde se retourna lentement vers Koravar:


«Koravar. Je sais que tu ne peux peut-être pas comprendre ce qui m’afflige mais... Je ne peux pas me permettre de mêler la garde à cela, et j’ai besoin d’aide. Je compte me venger, et la bande des Loups Rouges paiera pour ce qu’elle a affligé à ma famille. J’aurai recours à l’aide de mes cousins qui font partie de la garde, mais qui forment aussi un groupe mercenaire indépendant à temps perdu... Nous ne manquerons pas d’effectif, mais si jamais tu voulais te joindre à moi, tu es le bienvenu, et nous t’accorderons une chance de te venger de cette blessure. Ma mère pourra te soigner d’ici notre départ, il me reste à contacter les proches pour les avertir de notre devoir.»

Sur ce, Pierre se leva, brandit son couteau et hurla:

«Sameric, je ne te connais déjà que trop bien... Je te déclare la VENDETTA!»
/hrp, je changerait ton rang une fois que tu aura pris ta decision ou non de participer à cette "vendetta"
Meme si tu ne participes pas je validerait ton changement de rang et tu aura le droit à une competence au choix ( je te donnerais une liste) dés ton prochain poste ( avec le recompte de l'XP )
Ps : Pense à mettre +1 en ATT sur ta signature, vu que tu as armes de prédilection (épée à une main )
Aussi, meme si tu ne participes pas , tu trouvera sans mal du travail de mercenaire ou de garde d'escorte dans cette grande ville.

Grand merci à Scrubz. Le vaillant canadien du Quebec qui a durement travailler pour ce poste. En esperant que tu prennes autant de plaisir que lui.

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[MJ] Destinée
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