[Bordeleaux] Les Rivages Brulants

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Wargut
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[Bordeleaux] Les Rivages Brulants

Message par [MJ] Wargut »

L’allée était plongée dans le noir, mais Gillian sentait aux odeurs que l’aube n’aller plus tarder à pointer. Les premières brises venues de l’océan commençaient à remuer les miasmes des égouts et du plâtre pourri. C’était l’odeur de Bordeleaux.

Ajustant sa bourse à sa ceinture, Gillian émergea précisément des ténèbres de l’allée vers la rue. Là, la lumière pâle des étoiles se mêlait à la lueur d’une lune mourante pour illuminer les murs blanchis à la chaux et les volets peints du quartier.

Soupesant une fois de plus sa bourse, Gillian sourit, ses dents brillant dans la lumière blafarde. Il se pressa sur le chemin de son logis. La soirée avait été bénéfique pour l’ex-chevalier. Il avait monté un coup avec un ami pour gagner des pistoles en jouant au poker. En une soirée, il venait de gagner 50 pistoles. La griserie de sa victoire le portait, indifférent aux nid-de-poule et aux flaques d’eaux usées qui parsemaient la rue. Il se mit à siffler, mais s’arrêta quand la prudence reprit le dessus.

Après tout, il venait de gagner et il savait que c’était bien plus dangereux que de perdre. Il se hâta jusqu’à avoir passer deux coins de plus, puis il s’arrêta, attendant et écoutant les bruits dans les ombres.

Tout était calme. Seuls les ronflements de la ville s’élevaient au-dessus de ses cheminées et de ses toits à pignons. Ici et là, un chien aboyait dans la nuit et une rafale de vent arrachait une tuile ou faisait claquer un volet. Il y avait parfois des cris au loin, sans que l’on pût dire si c’était ceux d’un ivrogne ou d’une victime. Une fois, un hurlement aigu flotta sur la ville avant d’être soudainement étouffé. Il fut suivi de rires. Rien qui ne sortit de l’ordinaire…

Gillian était sur le point de reprendre la direction de son domicile lorsqu’il entendit les pas de ses poursuivants. Prudents mais insistants, ils trottaient derrière lui sur les pavés usés.

Le dos calé contre le mur, Gillian passa la tête au coin pour jeter un œil dans la rue. Et il reconnut sans trop de problèmes ses deux adversaires de la soirée. Le Reiklander était reconnaissable à son gabarit. Il avait l’allure d’un géant à côté du Tiléen efflanqué qui lui emboitait le pas. Un éclat métallique apparut soudainement dans les mains de ses poursuivants. Il luisait froidement sous le scintillement des étoiles. Aucun intérêt à vouloir les distancer. Ce serait une erreur de chercher à s’enfuir…

Alors que les deux perdants s’approchaient du coin de la rue, le Tiléen glissa dans la crasse qui recouvrait les pavés. Il jura, reconnaissable à son accent du sud.

- Silence ! Siffla son compagnon.

Les dents de Gillian brillèrent de nouveau. Il souriait dans les ténèbres. Le frisson d’avoir remporté quelques parties de cartes avait disparu comme la brume du matin, dissipé par une nouvelle excitation pas très différentes de la peur. Elle se voyait à la noirceur dans ses yeux et à la sueur qui perlait sur sa peau…

Gillian Gedächtnis
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Re: [Bordeleaux] Les Rivages Brulants

Message par Gillian Gedächtnis »

L'amnésique, après sa rencontre avec le baladin, avait continué sa marche. Après avoir traversé la forêt, longeant le bord de celle-ci, il arriva près d'un village. Une palissade de bois, d'une vingtaine de centimètres plus grande que lui, entourait le village. L'entrée du village était gardée par deux hommes.

La région ne devait pas être sure, et sa rencontre avec les brigands l'avait prouvée. Il entra sans trop de problèmes dans le village cependant, et le doute s'insinua dans son esprit. Étais-ce des hommes qu'ils avaient peur, ou d'autre chose? Il pénétra donc dans le village, et se dirigea vers la plus grande bâtisse de celle-ci, une sorte de temple avec un symbole étrange ( une comète ) gravée sur ses portes. Dedans, il trouva des prêtres assez silencieux. Il s'approcha de l'un d'entre eux, un homme qui avait passé la quarantaine, avec une grosse bidoche, et posa quelques questions au sujet de leurs activités ici. Bien qu'intrigué par son ignorance, le prêtre consentit à lui expliquer qui était Sigmar. Un nom revint alors à l'esprit de l'amnésique : Myrmidia.

La conversation continua, et le prêtre, un brave homme, lui donna quelques pistoles et quelques babioles assez utiles ( on peut cependant se poser la question de comment un homme de foi se procure des cartes de jeu ). Le prêtre, Franz, dut le congédier quand l'un de ses fidèles vint lui poser des questions. L'amnésique sortit donc du temple, avec quelques réponses supplémentaires.

Le soleil s'était couché, et il dut trouver une petite auberge pas trop chère. Il y logea, indifférent à la vermine qui grouillait, et se réveilla au beau milieu de la nuit. Des chevaux... Il avait entendu des chevaux. Il se redressa, et regarda par la fenêtre : les chevaux de ceux qui lui avaient tirés dessus étaient là, ainsi que l'un des hommes qui avait tenté de le tuer. Le deuxième n'y était pas.

Notre homme sortit discrètement de sa chambre, et patienta. Un assassin vêtu de noir s'arrêta devant sa porte, et entra dans la chambre. Toujours pas de signe du deuxième. Gillian fit donc un pas en avant. Le parquet couina. Il retint son souffle quelques secondes... L'assassin ne vérifia pas la provenance du bruit.

Il put quitter l'auberge sans trop de problèmes, descendant les escaliers marche par marche, dans le noir le plus complet, ouvrant la porte ( qui était déjà ouverte ), longeant les murs, évitant de sortir de l'ombre, passant devant le deuxième assassin, et puis attendit, caché dans l'ombre du temple de Sigmar, la levée du jour. Les gardes ré-ouvrirent les portes du village, et il put s'éclipser.

Gillian continua sa marche, longue longue marche vers l'ouest. Lors des rencontres qu'il fit, il prit le nom du prêtre et de l'empereur, Franz. Il s'arrêta à une ville assez grande pour connaître le mercenariat. Là, il chercha un boulot, car il n'avait malheureusement que peu de pistoles. Il fut pris comme garde, chargé de protéger un convoi de marchandise.

Le convoi s'arrêta à Bordelaux, le laissant avec 10 misérables pistoles. Malgré la maigre paye, il avait rencontré quelqu'un. Un guerrier, tout comme lui, assez sympathique. Maigrichon, et adepte des jeux des chance, il avait donné à Franz toutes les astuces nécessaires pour plumer des gens aux jeux de carte. Son astuce avait bien marché, mais malheureusement, cette fois un peu trop.

Cinquante pistoles était une grosse somme, et à entendre les bruits de pas derrière lui, un peu trop pour certaines bourses. Il ne doutait pas du fait qu'il risquait de se faire totalement plumer ( de sa bourse à sa vie ) si il ne trouvait pas quelque chose. Un frisson le prit, tandis que son esprit fonctionnait à vitesse grand V.

Ils étaient deux. Armés. Lui aussi, et il avait même une petite armure, mais deux hommes en même temps... Il ne savait pas trop. Et puis, il se souvenait des mots du prêtre. Les dieux étaient pour l'éradication des ennemis de l'humanité. Mais ces deux hommes là... Etaient-ils des ennemis ou non? Avait-il le droit de les tuer pour une "petite" affaire d'argent?

Franz s'arrêta brusquement. Trouver une astuce, une ruse, n'importe quoi. Il suffisait de se fondre à une foule. Sauf qu'il n'y avait pas de foule à cette heure-ci. Il devait donc essayer de se cacher dans un coin, ou bluffer. Bluffer. Il birfurqua dès que possible à droite, et laissa s'échapper un hoquet de surprise. S'adressant à un ami imaginaire, il murmura d'une voix assez forte pour être entendue par ses poursuivants :
« Par les couilles de Ranald! Tu m'as fait peur l'ami! Caches toi dans un coin, et sors ta dague. Je suis suivi. »

Il tira alors son épée, brisant le "silence" avec ce son bien distinct. Il attendait, dans le noir, et si jamais ils se pointaient il jouerait de l'épée. Et si ils ne venaient pas... Tant mieux.
S'ils se pointent avec des armes, je les désarme tous les deux. Et vu qu'ils ont des armes ben... pas de plan B :mrgreen:
Modifié en dernier par [MJ] Wargut le 01 sept. 2010, 17:40, modifié 1 fois.
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[MJ] Wargut
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Re: [Bordeleaux] Les Rivages Brulants

Message par [MJ] Wargut »

Je ne peux qu’apprécier ton post. Je vais avoir honte, maintenant, de poster après toi ! :wink:
Pour le Reiklander, l’heure n’était plus aux faux-semblants. Son désespoir perçait dans l’émotion brute de sa voix, dans l’odeur de sa sueur, dans la vivacité de ses gestes. Gillian se dit qu’il avait peut-être fait une erreur.

- Rends-nous notre argent, exigea-t-il en s’approchant de Gillian et en fendant l’air de son coutelas d’un geste machinal, comme un chat agite la queue avant de sauter.

Test d’INI pour Gillian: 19 (raté)
Le Reiklander: 16 (raté)
Le Tiléen: 17 (raté)

Bon ! Personne n’aura deux attaques. Le Reiklander frappe en premier, car il a une meilleure initiative que toi. Ensuite tu frappes et le Tiléen finit.
Sur ce, le Reiklander avança en rugissant et en exécutant à l’aide de son coutelas un arc de cercle mortel visant les jambes de sa victime.
Test d’Att du Reiklander: 18 (raté)
Son instinct dit à Gillian de sauter en arrière ou en l’air, n’importe où mais pas vers son assaillant. Il bondit pourtant vers lui. Gillian sortit sa rapière de son fourreau en se précipitant en avant.
Test d’ATT de Gillian: 3 (réussi)
Il heurta son adversaire d’un coup d’épaule en pleine poitrine, puis lui donna un coup de lame auquel il imprima un mouvement ascendant.
Tentative de parade: 12 (raté)
Avec un grognement de surprise, Le Reiklander tituba en arrière et essaya bien de modifier l’angle de son bras directeur, mais trop tard. Le fil de la rapière avait taillé un profond sillon dans le biceps, aussi net que dans du beurre. Sous la douleur, il lâcha son coutelas, qui tomba au sol.

Le Reiklander hurla de douleur et s’éloigna d’un bond en multipliant les coups de poings désordonnés vers son adversaire. Tenant fermement sa rapière, Gillian pouvait profiter de cet avantage sur le Reik lander à l’allure d’un géant…

Gillian Gedächtnis
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Re: [Bordeleaux] Les Rivages Brulants

Message par Gillian Gedächtnis »

Le reiklander était costaud. A présent que Franz pouvait les voir, il était clair qu'il faisait une tête de plus que son ami le tiléen. Il était assez massif, et cette masse générait de la sueur. Beaucoup de sueur. Son couteau pointé sur l'amnésique, il semblait désespéré. Il devait avoir des dettes. Le concept avait été rapidement évoqué par le prêtre. Franz avait pitié, mais en même temps il remarquait une sorte d'assurance dans ces mouvements. Ce n'était pas la première fois. La peur avait été remplacée par un début d'adrénaline propre aux combats. L'ancien chevalier avala sa salive, sa rapière pointée vers ses deux deux adversaires.

« Vous devriez avoir honte de vous. »

Pendant un instant personne ne bougea. Puis le reiklander fit un pas en avant, fouettant l'air du couteau. A la place d'esquiver, Gillian fit un pas en avant, fluide, avançant parallèlement au coup. Il donna un coup d'épaule dans son adversaire, qui fit un pas en arrière. Lui ne le suivait plus. Sa lame tirée au clair jaillit, laissant une coupure dans le bras adversaire. Le géant semblait surpris, et lâcha son arme.

L'ex-chevalier vint chercher du bout de sa botte le couteau adverse, essayant de le ramener vers lui. A la place de profiter de la faiblesse du Reiklander, il se tourna vers le Tiléen, encore une fois pour le désarmer.

Il avait l'impression d'être quelqu'un d'autre, de se regarder bouger. Son instinct reprenait le dessus, mais ne prenait pas totalement le contrôle. Si son instinct primait totalement, qui sait quelles limites il aurait? On aurait dit qu'il se retenait de faire du mal à autrui. Et pourtant, Franz savait que ces crapules méritait la mort. Mais sa personnalité "d'avant" était toujours là, et lui dictait sa conduite. Il ne fut pas trop surpris quand il s'entendit dire :


« Rendez-vous. Votre tentative de me dérober est inutile, et sans honneur. Que disent les dieux en vous voyant agir ainsi? Que voient-ils? Ils voient des lâches. Cessez-sur-le champ. »

Franz savait que cette tentative n'avait que peu de chances de marcher, mais il devait avouer qu'il le souhaitait, au fond de lui. Après avoir parlé, sa lame prenait la direction du tiléen.
Je désarme le tiléen. Test de CHAR pour voir si je les convainc? Et j'esquive son attaque
Je ne peux qu’apprécier ton post. Je vais avoir honte, maintenant, de poster après toi ! ;)
Merci ^^ Tu me fais honneur.
Modifié en dernier par [MJ] Wargut le 01 sept. 2010, 19:28, modifié 1 fois.
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Re: [Bordeleaux] Les Rivages Brulants

Message par [MJ] Wargut »

Test de CHAR de Gillian: 11 (raté)
Tentative de désarmement: 2 (réussi) / Parade du Tiléen: 20 (échec critique / Il prend les dégâts, en plus d‘être désarmé !) -> Dégâts: 29 points de dégâts (tu viens de lui enlever plus des deux tiers de ses PV, il ne peut donc pas frapper au prochain round) / Test d‘endurance pour le Tiléen: 16 (raté / Sonné)
Cette fois le Tiléen fonça sur Gillian. Et une fois encore, l’ex-chevalier sauta vers lui. Cette fois, il visa la peau pâle du Tiléen, juste sous sa barbe.

L’acier toucha en produisant un son à peine perceptible. Son adversaire tomba à la renverse et son arme frappa les pavés en résonnant. Il porta les deux mains à sa blessure pour colmater le flot de sang chaud. Gillian dansa prudemment sur le côté, parfaitement concentré sur son ennemi, puis le Tiléen tomba à genoux, avant que son corps s‘affaisse entièrement. C’était l’ouverture qu’attendait Gillian.

Gillian dirigeait déjà son attention sur le Reiklander. Mais le costaud était parti en courant. Ses lourdes bottes martelaient les pavés de la rue. Pendant une seconde Gillian envisagea de le poursuivre. Puis il baissa les yeux sur le corps à ses pieds.

Le sang, noir sous la lumière de la lune, coulait encore de la blessure. Il s’écoulait entre les pavés, se mélangeant aux eaux usées, qui l’accueillaient sans plus d’égards que le sang d’un cochon égorgé.

Poussant un soupir haché, Gillian s’agenouilla au côté de l’homme et tendit la main à la recherche de son pouls, qu’il trouva.

Le Tiléen est sonné. Tu peux l’achever ou le laisser dans cet état ! :wink:

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Re: [Bordeleaux] Les Rivages Brulants

Message par Gillian Gedächtnis »

Sa tentative par la parole échoua. Aucun des hommes ne semblait vouloir se rendre. Le Tiléen se rua sur Gillian, qui l'attendait de pied ferme. Il utilisa une manoeuvre similaire à celle qu'il avait utilisée sur le Reiklander, suivant le mouvement pour mieux attaquer. Son attaque portée fut telle que son adversaire tomba à genoux. Le sang giclait, et il devait s'avouer impressionné par son exploit. Le tiléen avait lâché son arme, et essayait de contenir le sang. Heureusement pour lui, il était touché à la clavicule, et sa jugulaire n'était pas directement touchée. Si c'eut été le cas, il serait déjà mort.

Le mercenaire resta alerte et entendit un bruit de pas précipité, devenant une course. Il voyait du coin de l'oeil le Reiklander s'éloigner dans la nuit. "Franz" s'agenouilla auprès du tiléen, qui de toute façon ne présentait plus de danger. Sa main vint prendre son poignet, et il attendit patiemment. Il ne sentait rien, mais il n'arrivait jamais à sentir le pouls là. Avec un soupir, il plaça son pouce en-dessous de la mâchoire adverse, plus en moins en-dessous de l'oreille. Il sentait un battement, faible mais présent. Avant de rengainer sa lame, il l'essuya sur le pantalon de l'étranger, puis resta accroupi. Que faire? L'achever? Bah, il était déjà mort.

Autant utiliser cette presque mort à son avantage. Franz palpa les poches du blessé, à la recherche de documents ou d'une bourse, même si son contenu devait déjà être dans la sienne. Ensuite, il prit le couteau du Reiklander, et le contempla. C'était davantage une main-gauche, une arme toujours utile en combat s'il se faisait désarmer. Il la rangea dans un petit fourreau, à défaut d'avoir un dispositif dans sa manche ou dans sa botte s'il se faisait arrêter.

Une fois l'examen du corps fini, il se releva. Le soleil était désormais plus haut, et les lève-tôt allaient bientôt se lever. Autant ne pas être là à leur sortie, il ne voulait pas d'ennuis avec les autorités.


« Trop tard pour rentrer à l'auberge. » constata-il, « Autant me trouver un nouveau boulot. »

L'adrénaline était retombée assez vite, le laissant avec une petite fatigue, mais surtout une sorte de lassitude. Les cinquante pistoles fondraient bien assez vite, autant se faire plus de blé. Il avait besoin de faire des emplettes. Il avait toujours voulu un pistolet, et un bon cheval. Il lui fallait en plus un bon logis, différent des tavernes miteuses dans laquelle il avait logé, un bon déjeuner, plus quelques dés et une pierre à aiguiser. Comme quoi l'argent, il en fallait toujours plus. Sur cette triste réflexion, il se dirigea vers l'endroit le plus propice à se trouver une affaire : la taverne!
Modifié en dernier par [MJ] Wargut le 02 sept. 2010, 20:23, modifié 1 fois.
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Re: [Bordeleaux] Les Rivages Brulants

Message par [MJ] Wargut »

Il soupira, puis reprit le chemin de l’auberge. Derrière lui, le Tiléen reposait dans la rue, son corps aussi immobile et pâle qu’un gisant de pierre sous la lumière de la lune gibbeuse. Tout en marchant, il pensa à son logis où il dormait, dont il ne pouvait pas payer le loyer.

L’appartement de Gillian se trouvait tout en haut d’un vieille immeuble s’affalant sur trois rues. Il avait eu plusieurs fonctions au fil des ans: caserne, écurie ou auberge. Ce n’était plus rien de tout cela. L’espace entre ses murs pelés et ses combles aux nombreux courants d’air avait été découpé en clapiers miteux, des petites salles qui abritaient tout et n’importe quoi, qu’il s’agit de balles de calicot bas de gamme aux ateliers d’une douzaine d’artificiers myopes et voutés.

Pendant ce temps, à l’est, la balle rouge du soleil automnal se levait derrière la grande colonne centrale du temple de la Dame. Se découpant dans la lumière du soleil, c’était une vision de beauté en or et en marbre blanc.

La flèche sur laquelle elle était perchée s’élevait dans le quartier des marchands comme la garde d’une épée plantée dans le ventre d’un ennemi. Elle avait été édifiée grâce au mécénat de l’un des plus vénérés chevaliers du Graal de Bordeleaux, le martyr ayant besoin de quelque chose à acheter avec le trésor du dragon qu’il avait tué.

Quoique « martyr » ne fût pas le terme qu’employaient les marchands pour décrire le défunt saint Gilles. Il était rare que les représentants de cette classe fissent preuve d’autre chose que la dérision pour leurs maitres de l’aristocratie. Le soleil s’était levé tandis qu’il rêvassait. Quand soudain, il percuta quelqu’un et cela le sortit de sa rêverie.

C’était le donneur. C’était son ami. C’était Lorenzo !

Il n’avait pas meilleure allure de jour qu’à la lumière des lampes. En fait, il était bien plus laid. Le réseau de cicatrices qui gâtait son visage était aussi pâle que la mort comparé à la rougeur de son teint. L’angle brisé de son nez paraissait plus agressif que comique. Il ressemblait à un bec de vautour se courbant au-dessus d’un rictus de dents cassées.

- Il est temps. Nous allons en Lustrie ! À moins que tu ne préfères expliquer à Mordicio pourquoi tu ne peux pas payer ta chambre. D’ailleurs, j’ai rencontré un homme, qui m’a dit qu’il te connaissait et il partait lui aussi en direction de la Lustrie. Nous pourrons peut-être embarquer avec lui.

Gillian Gedächtnis
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Re: [Bordeleaux] Les Rivages Brulants

Message par Gillian Gedächtnis »

Le mercenaire déambula dans les rues vers son logis, laissant le cadavre derrière lui. Enfin, cadavre... Il y avait une chance qu'il survive. Une chance, infime. Il marchait dans le rues, pensant à son sinistre logis. Décrépi, insalubre... Il disait ça sous l'effet de la colère. Ce n'était pas si mal en soi ; avoir un terre à terre était mieux qu'une auberge, et il avait presque commencé à se sentir comme chez lui là-bas, même si ce n'était pas parfait ( ni même bien). Presque. Il ne saurait jamais à quoi ressemblait sa vraie maison, et ça le chiffonnait. Le plus gros problème avec son logis, c'était le prix. Un prix qu'il était actuellement incapable de payer, même avec cinquante clinquantes en poche. Ce qui rendait la nécessité de l'argent plus forte.

Sa marche le menait évidemment aux fameux logis. Il n'y était pas arrivé quand les premiers rayons du soleil, rouge car venant de se lever, pointa dans les rues de la ville portuaire. Il avait une pistole en main, qu'il tournait et retournait, absorbé dans ses problèmes d'argent, quand il percuta quelqu'un. Qui pouvait bien être dehors à cette heure-ci? Un regard, et il le savait. Lorenzo, fameux ami adepte des jeux de Ranald. Grand et maigrichon, pas franchement ce à quoi les gens s'attendaient quand on disait mercenaire. Cependant ses "quelques" cicatrices témoignaient de son efficacité. On ne survivait pas dans le métier sans être doué. Mais ce réseau de cicatrice était un obstacle. Un obstacle aux relations féminines. C'était pour ça, selon Gillian, qu'il s'était rabattu sur les jeux de hasard. Il aimait l'argent Lorenzo. C'était le seul moyen pour lui d'entrer en contact avec la gente du beau sexe. Et, toujours focalisé sur l'argent, il se mit en devoir à rappeler à Gillian ses ennuis financiers.


« Lorenzo! Moi aussi je suis content de te revoir! » fit-il d'un ton railleur, avant de redevenir sérieux. « Lustrie? Quelqu'un qui me connaît? Grands dieux que tu me connaît bien! Il faut aller où pour s'enrôler? »

Lustrie? Une terre inconnue et mystérieuse. Il n'avait pas l'impression d'être un aventurier mais bon. Il savait que inconnu et mystérieux avait un lien avec l'argent. Il n'y avait donc pas trop de réflexion à faire. Surtout que "quelqu'un qui le connaissait" serait là. Qui est-ce que ce pouvait être? Qui pouvait le connaître, lui? Le type qu'il avait rencontré dans la forêt peut-être... Ou quelqu'un d'autre. La curiosité reprenait le dessus. Il voulait savoir qui il était. Et si le job était sympa, et bien c'était un plus.
Modifié en dernier par [MJ] Wargut le 03 sept. 2010, 16:45, modifié 1 fois.
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Re: [Bordeleaux] Les Rivages Brulants

Message par [MJ] Wargut »

- Suis-moi !

Les deux hommes marchèrent en silence et Gillian comprit que son ami le menait vers le port de Bordeleaux. Quand ils arrivèrent devant un bateau, Lorenzo pointa un homme du doigt:

- Le voilà.

Image
Il avait une carrure impressionnante, même pour un guerrier professionnel. Dépassant d’une tête les autres passants, la pointe blonde de sa barbe gominée à la dernière mode saillait comme l’éperon d’une galère. Il se frayait un chemin vers eux sans ménagement, mais personne n’osait lui faire remarquer. La confiance impertinente du mercenaire ne tenait visiblement pas qu’à son armure damasquinée, à son épée ou même à sa solide musculature.

Gillian remarqua les éclats rougeâtres que le soleil bretonnien avait déposés sur sa peau pâle. Ils l’identifiait comme un nordique, un soldat de l’Empire. Les Bretonniens avaient appris à ne pas ennuyer les barbares tels que lui, même quand ils avaient l’air sobres. Ils s’écartèrent de son chemin précipitamment. Ses lourdes bottes martelaient le sol du port avec aussi peu de remords que le battement du cœur d’un prêteur sur gages.

Un sourire carnassier apparut sur son visage lorsqu’il atteignit Gillian.

- Alors te voilà ! S’exclama-t-il tout en retirant l’un de ses gantelets de cuir pour le cogner douloureusement sur l’épaule. Tu me reconnais plus ? Lundorf !

Vu que Gillian est amnésique, je pense qu’il ne va pas se rappeler de Lundorf. Mais dans ton Rp, si tu veux dire d’où tu connais Lundorf, je te laisse carte blanche ! :wink:

Gillian Gedächtnis
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Re: [Bordeleaux] Les Rivages Brulants

Message par Gillian Gedächtnis »

Lorenzo, assez silencieux, comme d'habitude, mena Franz jusqu'au port. Celui-ci ne cessait de s'interroger sur l'identité de l'homme qui affirmait le connaître. Étais-ce un truand, un gangster, ou un homme respectable? Étais-ce un homme, ou une femme? Si c'était sa femme, quels étaient leurs liens? Absorbé dans ses pensées, il n'avait même pas remarqué qu'ils étaient arrivés. Lorenzo lui secoua l'épaule, et lui désigna, avec un petit sourire qui était sensé dissimuler son air intéressé ( il était au courant des problèmes de mémoire de son ami et avait sans doute envie d'en savoir plus sur lui ) que Gillian avait cependant remarqué un homme. Un homme impressionnant, par sa carrure, sa chevelure blonde, et son équipement flambant neuf ( ou très bien entretenu, ou encore d'une qualité exceptionnelle ), qui se frayait un chemin vers lui.

Le port avait des effluves marines assez agréables, même si quelques odeurs n'étaient pas particulièrement plaisantes. Cela ne l'empêchait pas d'être assez peuplé, mais on s'écartait en voyant cet homme "charger". Les gens d'ici n'étaient pas fous : quand une sorte de géant était pressé, on s'écartait.

Le mercenaire avait du mal à cacher son étonnement. Surtout quand l'homme arriva à son niveau : avec un sourire éclatant, il lui flanqua un coup de poing "amical" dans l'épaule. Gillian avait l'impression qu'un homme avec des cheveux aussi longs ne pouvait pas être aussi fort. Visiblement, quand le "géant" disait qu'il ne le reconnaissait pas, c'était une sorte de formule familière. Mais c'était le cas. La vision de cet homme qui devait être son frère d'arme, ou quelqu'un le connaissant depuis longtemps ( ils avaient peut-être fait des rituels d'initiation ensemble? Mais quels rituels? ) ne lui rappela rien du tout, juste une impression de déjà-vu et une odeur de fer. L'odeur du sang. Ils avaient donc combattu ensemble. Sous la bannière de qui? Pourquoi?
Il esquissa un sourire, un peu forcé.


« Désolé mais tu as raison l'ami. Je ne te reconnais plus. Ce n'est rien de personnel, mais j'ai quelques ennuis avec ma mémoire ces derniers temps... Vous affirmez me connaître ; pourriez-vous me donner une indication sur qui je suis? »

Il gardait un air sérieux, pour faire comprendre à son "ami" qu'il ne plaisantait pas. Son cœur cognait dans sa poitrine, fort. Enfin, une indication, un indice sur qui il avait été. Qui il était. Il avala sa salive, se préparant au pire.
Modifié en dernier par [MJ] Wargut le 05 sept. 2010, 10:43, modifié 1 fois.
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