Le Porc était au rendez-vous...

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Mort Noire
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Le Porc était au rendez-vous...

Message par [MJ] Mort Noire »

Ok, as usual, le titre de la quête est inspirée d'un titre de film. Celui qui parvient à me dire lequel aura une gommette verte...
Maraulf éperonna vigoureusement Augustine et l'encouragea de la voix. Il désirait s'éloigner au plus vite du village qu'ils venaient de quitter. Se redressant complètement, il avança fièrement, le dos raide, feignant de ne pas entendre les railleries et quolibets qui pleuvaient encore. Les imbéciles!!

Et dire qu'il venait mettre sa glorieuse épée à leur service, pour les défendre du mal, des monstres et des brigands. Et ils s'étaient moqués de lui! Comme dans le village d'avant. Et celui qui le précédait aussi. En fait, comme dans tous les villages qu'il avait traversé depuis son départ de Bordeleaux, il y a un mois de cela.

Et les seuls fois où l'on ne se moquait pas de lui, on lui montrait les cadavres desséchés des brigands locaux, finalement rattrapés et pendus par un baron quelconque. Et si il entendait parler de monstre, c'était toujours par le cousin du frère de l'homme qui avait parlé avec l'homme qui avait cru voir un troll, une fois. A croire qu'il n'y avait plus ni monstres, ni brigands. C'était décourageant...

Mais Maraulf ne laisserait pas tomber ni son destin, ni tous les gens qu'il pourrait surement sauver en agissant comme un des héros des légendes et des chansons de gestes que narraient ménestrels et troubadour au coin du feu, le soir, lorsque, petit, il avait la chance d'assister à l'arrivée de l'un d'eux.

Certes, il le savait, on rirait moins de lui si, en lieu et place de son justaucorps fatigué et crasseux, il arborait une rutilante armure, et si sa fière monture était un des nobles destriers qu'il avait parfois put admirer de loin, plutôt que cette brave mais placide Augustine. Mais qu'importe, ses exploits n'en serait que plus glorieux, ses faits d'armes seraient rehaussés par l'humilité de ses armes. Et alors, ce ne seraient plus les rires, mais les hourras qui l'accueilleraient dans les villages. Partout, sa venue serait célébrée, et on ferait appel à lui pour débarrasser le pays de ses pires fléaux...

Maraulf en était là dans ses pensées lorsqu'il avisa soudain un groupe de gens forts excités se trouvant devant lui sur la route. En réalité, il les avait déjà vu depuis un moment mais, force était de dire que, perdu dans ses pensées, il ne leur avait point prêté attention.

Mais maintenant qu'il était tout proche, l'agitation anormale qui parcourait le groupe de paysan dépareillés droit devant lui fit comprendre qu'il se passait quelque chose de bien étrange. Observant un peu plus attentivement le groupe, il se rendit compte qu'il était composé d'une douzaine d'hommes et de moitié moins de femmes, tous en vêtements crasseux et abimés, mais visiblement atteints de désespoir profond, criant et pleurant dans le vide des suppliques qu'il ne pouvait entendre d'aussi loin.

Maraulf resta un instant muet devant ce tableau poignant, puis se demanda que faire...
Toute chose à une fin, toute vie connait son terme. Va, aveugle toi de ta fausse liberté, mais n'oublie pas. N'oublie pas qu'à la fin des fins toute chose me reviendra, toute vie pliera face à moi et s'abandonnera à ma sombre splendeur. N'oublie pas que ton âme se trainera face à moi. Car je suis la Mort Noire et ma destinée est le Néant...

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Maraulf
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Message par Maraulf »

Après avoir vérifié l'espace d'un instant que la scène qui se jouait devant ses yeux n'étaient pas une hallucination dûe à une indigestion de la demie-betterave périmée qui lui avait servi de déjeuner, Maraulf s'avança vers le petit groupe de paysans qui faisaient un tintamarre assez inhabituel , même chez les paysans du coin, qui, pourtant , avaient l'habitude de hurler plus fort encore qu'une demi-douzaine de banshees à qui on aurait marché sur les pieds.
Notre héros se tenait droit et fier, malgré un lumbago carabiné, et s'avança vers la foule afin d'entendre mieux les paroles presque inintéligibles (et non seulement à cause de l'accent, ne nous y méprenons pas) qu'émettaient ces pauvres hères.
Plus il s'approchait, et plus les pleurs prenaient la forme d'un semblant de supplique, que Maraulf ne tarda pas à interpréter comme l'appel au secours de la veuve et de l'orphelin en direction de leur sauveur , qui n'était autre, selon lui, que lui-même, bien évidemment.

Presque arrivé à la hauteur de la troupe, Maraulf s'éclaircit la gorge une fois.
Puis une deuxième fois. Il ne put s'empêcher de renâcler, et de cracher un gros molard jaunâtre sur le côté. Après s'être consciencieusement nettoyé la comissure des lèvres d'un revers de manche, et à nouveau s'être râclé la gorge pour être bien sûr que sa voix était claire et intelligible, il haussa le ton afin de poser une unique, mais néanmoins simple et concise question à la foule éplorée.

« Ben alors, mes gaillards, qu'est c'qui s'passeoie ici donc? J'vous entend couiner d'puis des lustres. Qu'est c'que j'peux faire à vot' service? »


ha oui, et "la mort était au rendez-vous" est le mot de passe. A MOI LA GOMETTE. A MOOOOOIIIII.
En avant, Augustine! Pour al' Dame et eul' Roy !


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[MJ] Mort Noire
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Re: Le Porc était au rendez-vous...

Message par [MJ] Mort Noire »

"C'est terrible mon.." Le paysan agé qui avait pris la parole en se tournant vers Maraulf le détailla d'un regard surpris "...mon seigneur... des brigands s'en sont une nouvelle fois pris à notre caravane, et le baron Ampain refuse d'écouter nos doléances."

"Nous vendons nos produits aux marchands de Malsémy pour pouvoir payer amuserie à nos enfants, vêtements à nos femmes et soins à nos parents, mais depuis quelques temps, nos convois sont systématiquement attaqués, et nos biens volés. Si cela continue ainsi, nous serons condamnés à retourner à une vie de privations et de misères..."

"Et nul ne nous vient en aide. Le Baron ne veut pas s'abaisser à écouter des histoires de manants, et sa garde refuse de lever le petit doigt. Que devons nous faire, qui devons nous supplier pour que la Dame nous aide?"

Durant tout le temps que l'homme passa à déclamer son désespoir et sa colère, les autres paysans s'étaient petit à petit rapprochés, un air perdu et dévasté s'affichant sur leurs visages sales et émaciés...

L'émotion étreignit le brave coeur de Maraulf lorsqu'il eut finit d'écouter les lamentations de l'homme, approuvées par le visages hagards de ses compagnons...
Toute chose à une fin, toute vie connait son terme. Va, aveugle toi de ta fausse liberté, mais n'oublie pas. N'oublie pas qu'à la fin des fins toute chose me reviendra, toute vie pliera face à moi et s'abandonnera à ma sombre splendeur. N'oublie pas que ton âme se trainera face à moi. Car je suis la Mort Noire et ma destinée est le Néant...

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Maraulf
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Re: Le Porc était au rendez-vous...

Message par Maraulf »

Maraulf était abattu par les paroles que le brave paysan lui avait conté. Enfin, peut être était-il à peine plus ému par ses paroles, que par le fait qu'on l'avait appellé "mon seigneur". Son coeur se gonfla de fierté, et battait la chamade dans sa cage thoracique, alors que Maraulf, galvanisé par l'importance de son nouveau statut parmis la populace locale, se risqua alors à descendre d'augustine, en ne manquant pas de se prendre un pied dans l'étrier , et de tomber dans une flaque de boue, en effectuant une habile cabriole, qui lui permis, en plus d'être couvert de fange boueuse et odorante, de tirer son épée "enchantée" de son fourreau, la levant vers le ciel, une main sur le coeur, en observant les paysans d'un air inspiré.
après quelques secondes , il énonça d'une voix solennelle :

"Moi, Maraulf le Hardi, j'vous aid'rais à mettre fin à eul' reigne de terreur que vous font subir el' bandits et el' brigands sur les routes, et vous pourrez d'nouveau goûter à la liberté et à la justice d'notre beau pays!'

Après que son discours fut terminé, Maraulf rentra son épée dans son fourreau, fier de lui, et se cura une oreille pleine de boue.
En avant, Augustine! Pour al' Dame et eul' Roy !


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Re: Le Porc était au rendez-vous...

Message par [MJ] Mort Noire »

"Vous f'riez ça eul'm'sire? C'est ty trop bon d'vot part! Mais z'avez point peur qu'ces marauds vous mettes à mal? C'est-y qui sont nombreux, mi pt'it fé! Y sont ben deux douzaines, et avec dé haches et des épées qui sont ben longues com' mon bras! Vous risquez la malemort si vous vous en allez les combattre en duel singé... cinga... enfin tout seul sans personne qwé! Nan, mwé, c'que j'vous di lé, s'qui faut, c'est qu'vous trouvassiez eul chef d'eux! Et pour ça, c'é ben simp', on est sur qu'c'est un d'ces ruffiants d'marchand d'la vil. Aussi sur qu'les navets, ça pousse pas sur les bosquets!"

En disant cela, l'homme se retourna et cracha au sol, tandis que tous les autres paysans hochaient gravement de la tête en approbation, bien qu'il ne fut point clair si ils approuvaient les propos de l'homme envers les marchands ou ses paroles sur les navets. Ou peut-être bien que c'était les deux...

"Ecoutassez ben c'que jm'en vais vous dire, et comme cha, vous savoirer tout c'qui faut pour met' eul main sur ces bandits, comme ça y finiront tout sec sur des arbres comme des haricots sur un pendoir!"

Le restant des explications du paysan fut plus confus, mais il en ressortit néanmoins que seuls quatre marchands de la ville la plus proches avaient eu la possibilité de chapeauter les opérations. Et c'était certains que un marchands aiguillaient les bandits: ils savaient toujours où et quant aurait lieu une livraison.
Le premier des marchands se nommait Hubert Poiteville, et habitaient une belle maison aux limites de la ville. Le second, Henri Guégand, qui habitait dans le centre un magnifique manoir, mais dont on disait qu'il vivait au-dessus de ses moyens, Pierre Artois, qui était réputé pour aimer le vin et les femmes. Peut-être un peu trop d'ailleurs...Et Arnaud Chomard, un petit homme sec et mince, dont on disait qu'il était pingre et méfiant de tout.

Après s'être fait indiquer précisément l'emplacement des maisons de chacun des marchands, Maraulf se mit en route après plusieurs rodomontades, promettant à tous qu'il leur rendraient leurs biens. Eperonnant sa fidèle monture, il avança sur la route. Mais il était difficile d'interpréter l'expression sur le visage de la plupart des paysans. Etait-ce de l'incrédulité, ou de l'espoir? Le viel homme, Eric, lui promit de le retrouver en ville deux jours plus tard "Pour eul'savoir ds'qu'il en est".

Et bientôt, Maraulf parvint en vue de la ville...
Toute chose à une fin, toute vie connait son terme. Va, aveugle toi de ta fausse liberté, mais n'oublie pas. N'oublie pas qu'à la fin des fins toute chose me reviendra, toute vie pliera face à moi et s'abandonnera à ma sombre splendeur. N'oublie pas que ton âme se trainera face à moi. Car je suis la Mort Noire et ma destinée est le Néant...

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