Les Pales sœurs couronnait le panorama qui du haut de sa colline, s’offrait à Félicie. On n’en voyait rarement de pareil il est vrai. Ce qui était moins enchanteur était de savoir que la seul but de son long voyage serait de plonger au cœur de la corruption et gangrène de l’âme qu’est le chaos. Mais qu’y pouvait-on? C’est avec un léger soulagement néanmoins que Félicie entama la descente.
Son lourd haubert ne lui avait pas été indulgent la montée durant et la pente semblait maintenant la soulagé de ce poids.
Le paysage de Bretonnie était à l’image de ses habitants (Ou l’inverse) brute et un peu grossier. On voyait peu de subtilité chez l’un comme l’autre. Les monts ne pouvaient être bas comme les hommes ne pouvaient être pleutre. Les cours d’eau ne pouvaient être de simple rivière et s’écoulait avec force tout comme le peuple s’efforçait a satisfaire le besoin présent. Tout comme la tradition du payé qui n’avait changé depuis des siècle, le paysage était immuable et indomptable. Voilà pourquoi l’impact de l’homme s’y sentait si peu. Et l’on ne voyait que quelques village épars parsemé cette grande étendu.
Marchand seul, isolé des hommes, fictif ou non. Elle en était laissé à ses propres réflexions. Le Grismarie qu’elle voyait comme un pâle serpent à l’horizon, la laissait d’ailleurs perplexe quand au moyen de le franchir. Elle avait entendu parler d’un pont à Paravon. Mais ci ce dernier était le seul point de passage, la barbe de la jeune femme, enfin si une barbe elle avait, serait longue avant qu’elle n’aie atteint Guisoreux.
Ces voyageurs peut-être le savaient. Se dit-elle voyant en contrebas une caravane voyager, longeant la forêts de Chalon. Il serait bon d’être fixé avant d’atteindre les berges et de découvrir un demi tour nécessaire. Elle se dirigea donc vers la troupe, rabattant son capuchon, adoptant le personnage bien connu du guerrier errant. On voyait d’un mauvais œil une femme armée dans cette contré et les rumeurs concernant sa traque n’avait pas besoin d’être affirmé. Néanmoins elle hésita à se couper les cheveux peut-être ne serait-ce pas nécessaire. Elle se fixa pour but d’atteindre le groupe avant la tombé du soleil, aucun recoin de la Bretonne n’était sécuritaire durant le jour, la nuit tombé le règne des chevaliers sur les plaines s’évanouissait entièrement et partager un bivouac vous empêchait souvent de nourrir les peau-vertes.