[Ville] Brionne

[[MJ] Urizen]

Brionne - la cité des voleurs -

Le plan de Brionne

A/ Le port - les trois tours -
1 "Madame odette"
2 Le Temple de Manaan
3 La taverne du "panier à crabes"
4 La guilde des dockers
5 La garnison des 19 tonnerres
6 Le chantier naval

B/ Les quais du fleuve
7 La guilde des navigateurs
8 La taverne "le naufrageur"
9 L'auberge "Tito casa"
10 La chapelle St. Sauveur
11 Le marché au poisson

C/ Le château
12 La garnison d'armée du Duc Capucinet
13 La cathédrale Ste. Léonidas
14 Le palace gastronomique "Geoffroy petit-bon"
15 Le temple de Myrmidia
16 La chapelle et le cimetière de Mòrr

D/ Le quartier des entrepôts
17 La chapelle St. Antoîne de la peste
18 Maison de change "Huysmans"
19 L'auberge du "galion flamboyant"
20 Lot de stockage "Huysmans"

E/ La confection - les quartiers marchands"
21 Le temple St. Jacques
22 "La caverne d'Hajjï"
23 L'apothicaire "Eladriandre thinarandil"
24 Les estrades - Le marché aux esclaves -
25 L'auberge "la tortue aux épices"

F/ La nacelle - les taudis -
26 Le temple de Shallya
27 L'estaminet estalien d'Ignacio "El Abrevaredo"
28 Les grandes voiles
29 Le tripot de "la planche de salut"
30 le tripot "le miroir aux alouettes"
31 La maison de petites mœurs "les belles dames"
32 l'auberge "le guano"

G/ La haute - Les quartiers bourgeois -
33 Le magasin magique "la baguette de jade"
34 Théatre "de Armand"
35 les magasins "Nigel Emporium"

H/ La grenouillière

I/ La forteresse
5 La garnison des 19 tonnerres

36 le grand phare
37 L'ile aux crânes

Au sud-ouest de la Bretonnie, à l'embouchure du fleuve Brienne, ouverte sur le grand océan occidental, se tient la cité des voleurs...Brionne.

La cité de Brionne est bâtie sur, dit-on, l'ancienne ruine d'une colonie marchande des hauts elfes. Entourée de marécages, encerclée par les bras du fleuve Brienne , elle surnage quelques mètres au dessus du niveau de la mer et certains de ses quartiers sont régulièrement noyés par les coups de mer. Bien qu'étant un port majeur de la Bretonnie, une porte sur le continent Elfique de Ulthuan et le Nouveau Monde, peu de maisons marchandes y risquent leur navire. ; son port - les trois tours - est rempli de pirates notoires provenant des quatre coins des mers et se trouve sous le contrôle du redoutable cartel des poings. C'est une cité cosmopolite ou chaque habitant vit de manière plus ou moins illicite, la preuve en est que le culte de Ranald y est toléré.

[Lhyn]

Enfin une cité, je n'aurais jamais cru penser cela un jour, mais le monde était vaste et Ranulf qui me suivait était aussi bavard qu'une souche de bois mort, j'avais mis tant d'espoir dans ce périple et ce que j'avais découvert corroborait ce que disait les anciens du monde des humains. L'air devint à nouveau nauséabond, je me demandais si je m'habituerais un jour à cette odeur. Nous nous enquéririons sans doute d'une auberge où passer la nuit, et puis ? Par où partirions nous ? J'avais faim de nouveau, c'était une constante du voyage.

Tu connais cette cité ?

[Ranulf]

Ranulf contempla les abords de la ville avec quelque dégoût.
Il préférait de loin le calme et la sauvagerie des forêts, mais en vérté il leur faudrait pénétrer à Brionne pour trouver un bateau.
Sans un sou vaillant, impossible de trouver un bateau en tant que passagers. La seule solution serait de se faire engager sur un navire en partance pour le lointain pays des elfes.

M'est avis qu'faudrait aller chez l'rebouteux Eladriandre quek'chose, un elfe qui tient une échoppe d'méd'cine et qui pourra p'tête te dire comment aller chez les zelfes...

[Lhyn]

Un elfe ici ? ! Je restait un peu étonnée, il m'aurait surement épargné quelques tourments quelques semaines plus tôt. Le but du voyage si proche, je ne parvenais pas à imaginer la suite et je n'y tenait pas, le monde était vaste, qu'il put y avoir une fin à la découverte ne me convenait pas, déjà je savais que quelques soient les elfes que je découvrirait dans les iles je n'y resterais pas, j'avais trop soif de découvrir encore le monde.

Viendras-tu avec moi jusque là Ranulf ? Quel dénouement en espères-tu pour ta part ? Je crois que mes illusions se sont envolées dans ton monde, j'ai peur d'être déçue par ces cousins dont les légendes disent tant de bien et décrivent tant de grandeurs. Tu comprends ce que je veux dire ?

[Ranulf]

Ranulf observa sa compagne avec une certaine marque d'étonnement.

Alors là j'comprends pu'! Y a keke jours tu voulais aller chez tes cousins, et v'la qu'tu changes d'avis? J'aurais su on s'rait restés dans la forêt!
Va falloir que tu t'décides. Moi shuis opas chaud pour aller chez les elfes, pasque là-bas j'serais comme un étranger. Et pi y a ce truc maudit que j'ai dans le sac. Qui sait si on va pas am'ner la malédiction chez eux.

Il marqua une pause, guettant les traits du visage de son amie, et reprit plus doucement :

Et pi prend' l'bateau c'est pas facile, faudra payer et on a pas d'argent, alors j'veux pas m'retrouver à trimer ou voler pour des prunes, et j'te vois mal bosser pour payer ton voyage...

[Lhyn]

Tu as raison. Je vois mal ce que je pourrais faire pour gagner suffisamment pour notre voyage. Tant pis. Quand à la caissette... Pourquoi ne pas la balancer discrètement dans l'eau ? Elle y dormira et ne pourra plus faire de mal à personne, si elle est maudite.

Je n'avais plus envie de poursuivre le voyage chez mes cousins, tout était si compliqué dans le monde des humains, tout autant en fait que dans celui des elfes.

Y a-t-il d'autres curiosités à voir sans devoir naviguer ?
Si seulement je savais faire quelque chose d'utile...

J'étais de nouveau mal à l'aise et je changeais ma lance de côté.

[[MJ] Darkange]

Durant les jours suivants, Taurnil vécu dans un état de semi-conscience, naviguant entre état comateux et moments de demi-éveil...
Incapable de réagir avec son environnement, la seul chose dont il se rappelle est qu'il voyagea en diligence durant un long moment. Au bruit des voix que Taurnil entendait parfois au dehors de la diligence dont il ne sortait jamais, l'elfe conclut qu'il était accompagné par plusieurs gens. Mais à peine commençait-il a se réveiller qu'une personne inconnue lui faisait ingurgiter de force une étrange potion qui le faisait retomber dans l'inconscience.
Qui était ces personnes ? Pourquoi était-il là ? Où était-il ? Et même, qui était-il ? Autant de réponses dont il ne possédait pas les réponses. Voilà bien longtemps que l'elfe avait perdu la notion du temps. Pour lui, le monde se résumait à l'étroit intérieur de la diligence, sombre du fait que les fenêtres soient recouvertes d'un épais rideau cachant la lumière du soleil de jour comme de nuit.

Un jour, la diligence disparue. L'elfe reposait désormais sur un large lit peu confortable. Taurnil continua d'avaler l'étrange drogue mais à partir de ce moment, il commença aussi à sentir de nombreuses fois des mains indiscrètes et inquisitrices le toucher, le palper, le manipuler, le caresser...
Trop faible pour se défendre, Taurnil ne put que se laisser faire...
Illusion ? Réalité ? La mixture qu'il devait boire tous les jours le rendait-elle fou ?

Un peu plus tard, ou peut-être bien longtemps après, Taurnil fit un rêve bien étrange...
Comme toutes les autres fois, le rêve commençait par l'apparition de ces mains repoussantes. On commença la séance... On le massa, on le gratta...
Mais cette fois était différente des autres, le jeune seigneur se trouvait en effet dans un état d'une étonnante lucidité !
Bien sûr, il était toujours incapable de bouger mais il réussissait à distinguer des formes sombres s'activer autour de lui et les voix lui parvenaient plus clairement...
Sa capacité à résonner lui était revenue !
On le caressa, on le tapa...
Taurnil voulut crier, se débattre ! Mais rien... Hormis une voix :

" Il... réveille...potion...vite ! "

On lui fit alors boire cette immonde potion pour une énième fois et ce fut le noir...

__________________

Taurnil se réveilla en sursaut ! Il se trouvait dans une pièce carrée d'à peu près 10 mètres sur 10 ! Les murs, d'un blanc immaculé étaient recouverts d'étagères transparentes, elles même remplies de membres humains et de potions aux couleurs peu engageantes !
Dans de grands bocaux emplis d'un liquide jaunâtre; œils, doigts et cerveaux pullulaient.
Et sur le carrelage blanc, du sang ! Du sang partout, et des viscères !!
Puis, près de l'elfe, une table... une table sur laquelle reposaient des instruments de chirurgie divers...

Taurnil était dans une chambre des horreurs ! Mais avant tout, Taurnik était dans une chambre d'opérations.
Affolé, le jeune seigneur paniqua et voulut s'en aller ! Courir ! Partir d'ici le plus vite possible !
C'est alors qu'il remarqua qu'il était solidement sanglé sur une table d'opération ! Mais le pire était à venir !

Sur le corps glabre de l'elfe rougeoyaient runes sombres et symboles blasphématoires ! Sur presque l'intégralité de sa peau d'un pâleur maladive, sillons chaotique et étoiles à cinq branches étaient tatoués !
Les inscriptions asrai étaient maintenant remplacés par d'horribles dessins hérétiques ! Le mal courrait sur tout son être, jusque dans ses parties les plus intimes...
Taurnil nota alors qu'un grand miroir était placé devant, comme pour le provoquer. D'un œil épouvanté, l'asrai regarda son reflet. Dans la glace, ce n'est pas un elfe qu'il vit, mais un démon ! Et sur sa joue, le même signe qu'il avait pu voir dans le bordel d'Ariadna.

Mais il y avait quelque chose d'encore plus dérangeant.
Bizarrement, Taurnil ne se sentait pas mal... au contraire ! Il ne s'était jamais senti aussi bien ! La puissance coulait dans ses veines et la présence même de ces tatouages immondes s'apparentait à du plaisir sexuel...
Dans un sens, cela le révulsait, mais dans un autre, le jeune seigneur aurait voulu garder ses volutes chaotiques éternellement...

Puis, une nouvelle fois... sans prévenir... le noir...

__________________

Une nouvelle fois, Taurnil se réveilla...

Quel étrange rêve... Adalbert se leva... quelle idiotie ! Lui ?! Un elfe de la Drakwald, enlevé par... par qui déjà ? D'un rapide coup d'œil, l'elfe regarda son corps nu. Aucun signe démoniaque... aucun tatouage asrai...
Quelle bêtise ! Il savait bien qu'il avait toujours vécu ici, à Brionne, dans l'auberge tenue par son père. Très jeune, les bretonniens l'avait trouvé dans le caniveau et l'avait adopté ! Tout le monde savait ça !
Adalbert s'habilla alors rapidement ce qui acheva de balayer les derniers souvenirs de l'étrange rêve...

Il devait descendre au rez-de-chaussé pour aider son père et sa mère avant l'arrivée des clients mais avant, Adalbert se permit un bref constat des lieux. Son lit... au centre de la pièce, au dessus, une fenêtre donnant sur les rues déjà agitées de la ville.
Puis, sur le mur décrépi droit de la petite chambre, une modeste commode où il rangeait ses seuls biens...
Et enfin, il lui suffisait de franchir quelques mètres de plancher pour atteindre la porte, en face du pied du lit...
Quel idiot ! Pourquoi faisait-il ça... ? C'était sa chambre, il la connaissait par cœur...

[HRP]Si c'est pas du RP ça .[HRP]

[Taurnil Calanor]

Longue fut l'inconscience. Très longue. Mais surtout, elle était sombre. Jamais il ne fit un rêve, nulle vision ne vint le réconforter. Ni lui faire du mal, cela étant. Il voyageait juste dans une diligence, faible, rendormi à chaque fois immédiatement par une potion étrange qu'il n'avait d'autre choix que d'avaler. L'elfe se contentait de subir, simplement. Et de nombreuses fois, lorsqu'il en avait la possibilité, il se dit que jamais il n'aurait du quitter les siens, mais bien rester chez lui, à apprendre le temps nécessaire, et à profiter du temps passé avec Aya. Oh oui, jamais il n'aurait du quitter la Drakwald...
Lorsqu'il ne fut plus dans la diligence mais sur un lit, pire qu'une branche au niveau du confort soit dit en passant, il se demanda parfois, dans son état comateux, où il pouvait bien être. Il devait avouer ne rien en savoir, nulle indication ne lui provenait. Juste ces mains qui laissaient sur son corps des traînées incandescentes et parfois, pour être honnête, lui prodiguer ses soins loin d'être désagréables. Mais il ne pouvait rien faire, alors il se contentait d'attendre qu'on lui refasse boire cette potion.
Et en plus, cette potion était d'une amertume et d'une astringence horribles. S'il avait pu -mais il ne le pouvait pas- il l'aurait recrachée immédiatement.
Il s'éveilla une nouvelle fois. Cette fois-ci, il eu le temps de remercier Isha, il était lucide ! Bien que ne pouvant bouger, il y avait des personnes autour de lui. Il ne rêvait pas ! Mais toujours aucune indication sur le lieu où il pouvait se retrouver... Et ce fut à nouveau la mixture infâme et le noir complet.

Un nouveau réveil. En sursaut, cette fois-ci. Personne dans la pièce, à en juger du silence qui y régnait. Il se permit alors de regarder autour de lui... Et ce qu'il vit lui suscita un haut-le-cœur terrible. Il voulait se lever, partir de cet endroit impie, et pouvoir vomir de dégoût. Mais il tait attaché, et bien !
En regardant ses liens, l'elfe put voir son corps. Certes, il était nu, mais il était tellement à l'aise avec son corps que cela ne le dérangeait pas. Non, le plus terrible étaient ces runes qui parcouraient son corps, rougeoyantes, changeantes, hérétiques... Il se souvint où il avait vu la rune du lupanar, et en fut glacé d'épouvante. Il était au mains du Vieil Ennemi, et même pire : du Prince des Plaisirs, le plus terrifiant adversaire des elfes... Et il ne put retenir un hurlement quand il se vit dans le reflet. Serait-il devenu un démon ? Celui à la rune de la lune, de la lance et du bouclier ? Si oui, ce n'était pas si désagréable que cela... Tous comptes faits, ce plaisir qu'il ressentait... Cela n'était pas désagréable. Différent de ce qu'il avait connu avec Aya ou ses amies; mais après tout... Avant qu'il ne put oser former dans sa pensée cette volonté impie, ce fut à nouveau l'inconscience.

***

Lorsqu'il se réveilla, Adalbert secoua la tête mais mit plusieurs minutes à se reprendre, à effacer ce rêve stupide de sa mémoire. Vraiment, la Dame du Lac lui jouait de plaisants tours, mais tel était Son droit. Un membre du sinistre peuple des fées... Que des bêtises. Et il ne comprit pas pourquoi il lui fallut faire ainsi le tour de sa chambre. Vraiment... N'importe quoi. En tout cas, il allait éviter de se prendre une nouvelle taloche de son père adoptif. Rapidement, il sortit de sa chambre et descendit pour faire son travail...

[HRP]J'espère que je retrouverais mon elfe ! En tout cas, bien joué, et je joue le jeu, promis ![/HRP]

[[MJ] Darkange]

[HRP]Quand est-ce que tu comprendras que tu fais absolument ce que tu veux ? C'est pas une question de jouer le jeu ou pas ! Tu fais ce qui te sembles être la meilleur solution.[HRP]

Adalbert descendit alors au rez-de-chaussé. Là, derrière le comptoir, son père l'attendait de pied ferme.

" C'est pas trop tôt, va plutôt aider ta mère à la cuisine ! Feignant ! Tu sais bien que les clients arrive dans 1 heure ! "

D'un air las, Adalbert, sans se donner la peine de répondre, se dirigea vers la porte des cuisines située derrière son père.
Avant d'y entrer, l'elfe regarda la pièce dans laquelle il se trouvait. C'était une grande salle et on pouvait y voir de nombreuses tables et chaises sur lesquelles les clients s'installaient afin de boire et de manger en paix. En face de son père, une cheminée servant à réchauffer la pièce lors des rudes hivers bretoniens était habilement inclue dans le mur de bois.
Bizarrement, c'était comme si Adalbert voyait cette pièce pour la première fois...
C'est alors qu'un besoin irrépressible de voyager le prit. Voilà bientôt 20 ans, que le jeune elfe vivait dans cette maison. Il n'avait pas envie de rester ici toute sa vie, non, il voulait voir le monde et l'explorer de fond en comble !
S'arrêtant à mis-chemin de son but, le bretonien s'arrêta. Devait-il obéir à son père ? Dans un sens, il lui devait respect et obéissance, après tout, sans lui, il serait encore en train de moisir au fond d'un caniveau crasseux. Mais dans un autre, il ne pouvait pas se permettre de rester ici toute sa vie durant...

[Taurnil Calanor]

L'elfe baissa la tête suite au reproche de son père.

"Oui 'pa."

Il fit quelques pas vers la cuisine, mais s'arrêta en cours de chemin. Il lui sentait entendre un appel... La mer. Oui, c'était la mer qui semblait l'appeler. Pourtant, ici à Brionne, il aurait du la voir depuis longtemps mais... Il avait besoin de la voir une fois de plus.
Mais s'il allait la voir, la taloche qu'il allait recevoir allait être sans commune mesure. Sans compter qu'il ne pourrait sans doute pas revenir. Et que ferais un elfe de vingt ans seul sur les routes ? Sans argent, sans réel talent, sans autre volonté que celle de voyager ? Le dilemme le fit s'arrêter plusieurs minutes. Mais après tout, le mer n'allait pas s'évaporer. Ce soir ou demain, elle serait encore là. Il ne pouvait pas laisser ses parents en plan comme ca ! La Dame en soit témoin, il ne voulait pas que sa famille paye pour un simple caprice de sa part... Et il voyait bien que les clients le regardaient d'un drôle d'œil, il sentait qu'il était différent, et même s'ils l'avaient adopté, son père et sa mère étaient une famille, son havre de tranquillité et d'acceptation.
Aussi Adalbert se précipita-t-il vers la cuisine en se faisant violence pour ne pas sortir céans...