[quête] La curiosité est un vilain défaut .

[Ranulf]

Ranulf considéra un instant la situation, marquant un léger temps d'arrêt...
Il voyait leurs poursuivants à présent, regroupés et prêts à en découdre, d'autant plus galvanisés par les paroles du prêtre.
Regardant Lhyn avec un regard quelque eu ennuyé, il s'aperçut qu'elle était pendue à sa décision.
Ils e retrouva donc, chose rare dans son existence difficile et tourmentée, à devoir choisir, de sa propre volonté la voie à suivre, et à devoir prendre la décision non seulement pour lui-même mais aussi pour sa compagne de voyage, qui plus est une elfe...

Dac! On y va!

Il empoigna Lhyn par le bras et l'aida prestement à franchir l'obstacle, voyant bien qu'elle peinait avec sa cheville...

[[MJ] Urizen]

Ranulf grimpa sur les tonneaux puis profita de l'inégalité du bois d'une des planches pour escalader le toit de la cabane. De là, il suffisait d'enjamber la palissade extérieure pour fuir l'auberge funèbre. Lhyn , à son tour , était juchée sur les barriques. Il la saisit par le poignet et la hissa jusqu'à lui. Maintenant , il fallait sauter en contrebas et mettre de nouveau sa cheville blessée à rude épreuve.

Tests d'INI de Ranulf et de Lhyn:

Ranulf INI 10
résultat:
de 20 à 19 = très mauvaise réception -> 1D6 points de dommages
de 18 à 17 = mauvaise réception -> 1D3 de points de dommages
de 16 à 14 = déséquilibre entrainant une chute consécutive à la réception
de 13 à 11 = léger déséquilibre à la réception
de 10 à 1 = réception parfaite

Lancé 6 -> réception parfaite !

***********

Lhyn INI 11-2 = 9
résultat:
20 = très mauvaise réception -> 1D6 points de dommages
19-18 = mauvaise réception -> 1D3 de points de dommages
de 17 à 15 = déséquilibre entrainant une chute consécutive à la réception
de 14 à 10 = léger déséquilibre à la réception
de 9 à 1 = réception parfaite

Lancé 4 -> réception parfaite !

Les patrouilleurs ruraux avaient rejoint le potager. Les vociférations du prêtre avaient cessé, relayées par celles des patrouilleurs ruraux . Leurs cris s'absorbaient dans le silence de la nuit ; les deux infortunés compagnons avaient déjà rejoins la sérénité apparente de la forêt.

[Lhyn]

La forêt, enfin un univers connu, j'avais eu de la chance dans ma seconde chute ; après tout , les dieux nous entendaient peut-être et veillaient-ils un peu sur nous. Je prenais appui sur ma lance et j'avançais, ma vue s'habituant au sous-bois. Ici ce n'était pas la forêt des elfes, l'odeur n'était pas la même, mais l'humus chargé d'humidité était pour moi un bon présage. Je cherchais les traces habituelles des habitants des bois afin de me faire une idée de ses ressources.

Il faut qu'on s'éloigne le plus possible, ensuite nous nous arrêterons et je ferais une attelle pour ma cheville. Les bois, c'est une chance pour nous, tant qu'on ne tombe pas sur les gobelins.

Et j'écoutais les bruits de la forêt espérant y trouver une réponse à mes craintes.

[Ranulf]

Voyant l'état de sa compagne, Ranulf décida de prendre les choses en main.

C'est sûr qu'on va pas rester là! On va par là!

dit-il en pointant ce qui lui semblait être un sentier de bête sauvage qui se faufilait parmi les frondaisons.
Brandissant l'un de ses poignards, il chemina en tête en essayant de suivre un chemin qui les éloignerait de l'orée des bois. Son idée était de trouver une clairière suffisamment dégagée pour y installer un petit campement afin de pouvoir traiter la blessure de Lhyn et surtout prendre un peu de repos. Cette nuit mouvementée les avait finalement empêché de dormir correctement et il commençait à sentir les courbatures de l'épuisement...

[[MJ] Urizen]

Les deux compagnons, suivant la sente, se frayèrent un passage dans l'épais taillis , puis l'étroit chemin continua dans une forêt de conifères. Les sens de l'elfe sylvestre étaient soustraits à l'harmonie qu'ils avaient jusqu'ici partagé avec la forêt de Loren et cette végétation profane restait profondément muette.

Au fur et à mesure de leur progression, alors qu'il s'élevait dans le massif des Charnières, le chemin se raidit.

Les yeux de Lhyn déjouaient les pièges nocturnes mais Ranulf était les jambes dont ils avaient besoin pour fuir les patrouilleurs ruraux. La cheville de l’elfe était douloureuse. Demain elle serait ankylosée...il fallait mettre suffisamment de distance entre eux et cette maudite auberge. Ranulf entrainait son amie par le bras, l’encourageant à progresser.

Au bout d’une dizaine de minutes, ils rejoignirent un large plateau à la végétation rare et exsangue où se tenait un petit édifice vouté constitué de pierres habilement empilées.

[Lhyn]

Ce serait un soulagement de s'y abriter, mais ce sera le premier endroit visité par les patrouilleurs, ils doivent bien connaitre le coin.

J'étais inquiète pour mon compagnon, je le ralentissait et je ne pouvais pas non plus l'aider. Je haussais les épaules.

Allons jeter un oeil, ça ne peut pas nous tuer. N'est ce pas ?

Ranulf était plein de bon sens et je découvrais une personne très douée pour survivre aux pires coups du sort, j'avais de la chance qu'il soit là sans lui et sans notre défunt compagnon Aldric j'aurais probablement finit en prison prise pour une elfe noire, comment les gens pouvaient-ils me prendre pour une elfe noire ?

Ranulf ? Je ressemble tant à un elfe noir ? Il y a si peu de différence entre nous ?

[Ranulf]

Ranulf aida Lhyn à s'assoir sur un caillou au pied de la borie, nom qu'on donnait à ces cabanes de bergers dans son pays natal de Gasconnie.
L'air circonspect, il semblait réfléchir aux remarques et questions de sa compagne et en profita pour jeter un oeil à l'intérieur de l'abri.

Bah, les gens sont comm'ça, y voient jamais pus loin qu'leur nez, alors si y trouvent qu'c'est mieux que tu sois une elfe noire, ben y disent ça. Après j'ai jamais vu d'elfe avant toi, alors j'peux pas dire... T'sais moi j'connais rien à tous ces trucs là, j'sais juste qu'on s'est bien fait avoir dans c't'auberge, et qu'on m'y r'prendra pus.

Il marqua une pause et montra l'entrée de la cabane

C'est assez grand pour deux... J'vais chercher des broussailles et aut'branches pour t'faire une couche potab'. Faut qu'tu dorm' bien qu'si on est obligés de r'partir faudra que tu sois fraiche!

Il disparut durant quelques minutes derrière un repli de terrain pour revenir avec les rares branchages qu'il avait pu trouver et installa à l'intérieur une sorte de couchette qui, si elle n'était pas vraiment confortable, permettrait d'éviter de dormir à même les cailloux.

J'vais somnoler et garder un œil dehors, va donc dormir un peu qu'faudra pas qu'on reste trop longtemps ici...

Il laissa Lhyn s'installer sans même attendre de réponse ou contestation, et alla plus bas sur la sente pour effacer un peu les éventuelles traces visibles de leur passage.

[Lhyn]

Il avait raison, il fallait que je récupère, mais d'abord je vérifiais que je ne m'étais pas cassée la cheville, je n'avais pas de connaissances médicales, mais j'avais déjà vu des membres cassés ce qui ne semblait pas être le cas de ma cheville, je m'allongeais à demi et entrepris de trouver deux branches pour bloquer ma jambe, ainsi que des lierres pour la lier.
Je finis par m'endormir la cheville attelée comme possible et ce n'était vraiment vraiment pas une réussite. Je dormais mal à cause de la douleur grandissante à mesure que muscles et tendons refroidissaient.

[[MJ] Urizen]

L’orthèse mal assurée qu’elle avait réalisé n’immobilisait pas assez rigoureusement sa cheville et le peu de liberté concédé à son articulation était autant de douleur…

Si elle avait été cassé,se dit-elle pour se rassurer,je n’aurais pas pu marcher jusqu’ici.

Lhyn était maintenant couchée sur la paillasse que Ranulf avait sommairement aménagé lorsqu’elle releva un détail architectural qu’elle n’avait pas remarqué jusque là. Dans l’obscurité - son ami ne s’en était également pas rendu compte -, à l’intérieur d’une niche pratiquée à l’entrée de la cabane de pierre, se trouvaient trois bols en bois contenant de l’eau, des myrtilles et des céréales, ainsi qu’une pomme et l’éclat d’un bois de cervidé enveloppé dans une étoffe. Des animaux avaient vécu dans cette construction en pierre, elle le ressentait, mais ces mets lui semblaient plutôt être une offrande rituelle. Elle avait maintes et maintes fois entendu les anciens conter les mythes de « Kurnous », le maitre des animaux de la forêt et le fondateur de la société Sylvestre et elle ressentit alors une étroite communion d’esprit avec celui ou ceux qui les avaient précautionneusement déposé là.

********************

Ranulf revint sur leurs pas afin d’y brouiller d’éventuels signes de leur passage. Une nouvelle fois, il serait traqué, il le savait, les turpitudes de son existence l’y avaient habitué. Dans sa songerie, il surprit sa main qui fouillait à l’intérieur de son vêtement. Maintenant que la tension du combat et de la fuite étaient retombés, il sentait cet élancement sur son flanc droit. Le toucher était poisseux, il avait saigné. Il se souvint alors de cette vive douleur lors de son estocade sur le prêtre alors que celui-ci tentait de s’enfuir par la fenêtre. La blessure ne semblait pas profonde, elle ne l’empêcherait certes pas de reprendre la route, demain, mais il se promettait de la soigner afin d’éviter qu’elle ne s’infecte.

Il était dans le massif de conifères qu’ils avaient traversé tout à l’heure lorsqu’il entendit un léger bruissement provenant d’un fourré à quelques mètres de la sente. Ranulf était sur ses gardes car les patrouilleurs ruraux étaient peut-être déjà à leur recherche.

[Ranulf]

Ranulf était dans le massif de conifères qu’ils avaient traversé tout à l’heure lorsqu’il entendit un léger bruissement provenant d’un fourré à quelques mètres de la sente.
Il se pouvait que les patrouilleurs soient arrivés aussi haut...
Non, se dit-il, trop couards et trop occupés à enterrer leurs morts...
Alors qui? les gobelins? je n'espère pas car on est pas de taille à les affronter...
Tout en poursuivant ses pensées, il avait saisi son couteau et dardait du regard les buissons...