[quête] La curiosité est un vilain défaut .

[[MJ] Urizen]

Le coche fila jusqu'au village de Marguilles – dernière étape Bretonnienne avant l'entrée dans la passe Nuvolone prévue le lendemain - parcourant les quelques 150 kilomètres qui le séparait de Salignac la rôuge. Durant le voyage , au fil des longues heures passées dans l'exiguïté du véhicule , les langues se délièrent petit à petit .

Johannes Stoffëll se rendait à Miragliano dans un but commercial . Il parla sombrement de l'épidémie de peste qui, partie de Altdorf et de Nuln il y a trois mois , ravageait l'Empire et s'était étendue jusque dans le Wasteland et les plus grands ports du vieux monde .
Baptista Liuti , le clerc de Morr , rejoignait son village natal , mandé la-bas pour y conduire un service funéraire d'un ami de sa famille. A l'opposé de ce que l'on pu s'attendre quant à sa prêtrise et sa dévotion à l'austère divinité gardien du royaume des morts , il était affable et amical.
Son compatriote , Fransesco de Vicenzy , le noble Tiléen de la république de Toscania , s'en retournait chez lui . Il semblait embarrassé par la promiscuité de l'intérieur du coche mais sa compagnie était plaisante et distinguée .
Le maitre-artisan verrier Aleson le Corbelier allait lui aussi à Miragliano , la ville des arts , pour y enseigner son savoir faire à la guilde de la cité .
Thomas Jobst semblait taciturne . Répondant seulement aux questions qui lui étaient personnellement posées , le reste du temps , il préférait ne pas se mêler aux conversations .
Quant à Gaëtan Decigny , il entamait un long voyage initiatique dans les plus grandes villes Tiléenes afin d'en instruire sa jeune fille Elianor . Gaëtan , s'était montré très courtois envers Lhyn , la questionnant sur de nombreux points ayant trait aux différents us et coutumes du peuple Sylvestre , voyant par là l'occasion d'un enseignement pour Elianor .

Les voyageurs arrivèrent enfin à l'auberge-relais de la flèche Lyonnaise alors que le nuit était déjà tombée sur les chemins . Tous prirent un repas et se retirèrent sitôt dans leurs chambres . Le lendemain , le départ devait se faire aux aurores .

[Lhyn]

Cette proximité était instructive . La peste , nous ne la côtoyons pas, tout au plus avait-on un faible écho dans quelques récits que nos chantres transportaient . Les anciens l'attribuaient à la mauvaise hygiène bien connue des humains et autres bipèdes éphémères qui parcouraient les terres en tout sens. La jeune femme était silencieuse ,n'intervenant que rarement .Son père , lui , n'arrêtait pas de me questionner sur mon clan, la forêt et nos modes de vie .Il avait un air légèrement supérieur qui m'amusa, je venais de la forêt j'étais pour lui une sauvage. Enfin nous arrivâmes, je demandais en aparté à Aldric de nous prendre une chambre au moins indépendante de la leur. Je ne tenais pas à être avec eux, mais je voulais demander à mes compagnons ce qu'ils pensaient de ces personnes.

[Aldric]

Bien qu'il passa une partie du voyage à veiller attentivement sur le coffret que Ranulf avait en main , son attention se relâcha petit à petit et il apprit diverses informations sur ses compagnons de voyages. Mais il évita de trop parler des raisons du leur .

Lhyn prit énormément de temps pour expliquer les coutumes de son peuple au maitre et à son élève. Il écoutait d'une oreille discrète mais en connaissait déjà les grandes lignes.

Après plusieurs heures de voyage confiné , l'arrivée fut un soulagement

Tandis que le coche se vidait Aldric interpella Lhyn

-"Nous n'allons tout de même pas nous coucher , sans avoir fait notre passe d'arme ma chère ? "-

Il avisa le chemin menant au relais tandis que les autres s'empressaient d'aller se réchauffer à l'intérieur. Il faisait un peu sombre mais ça n'avait que peu d'importance . Il récupéra la lance de l'elfe , et la jeta encore emballée en sa direction ainsi que son bouclier .

-"Nous la ferons cette fois-ci en une passe , que le meilleur gagne "- dit-il crocs aux lèvres .

Ainsi équipé , il prit ses distances et attendit Lhyn en se préparant à charger dès que celle ci serait prête.

[Lhyn]

L'opportunité de me dérouiller les articulations ne pouvait être laissée passée. Je me mis en garde après avoir effectué quelques exercices rapides d'échauffements, puis sans même avoir dit un mot je passais de l'échauffement à la danse guerrière essayant d'innover dans le mouvement pour être plus rapide, je voyais plutôt bien la nuit, en fait les couleurs disparaissaient mais les ombres étaient plus denses les contours plus marqués, j'avais remarqué entre autre une pierre traitresse à la gauche du pied d'Aldric et je m'étais dit que peut-être elle pourrait mettre utile. Savoir se battre c'est aussi savoir utiliser tous les écueils de l'environnement.
Je partie d'un pas léger sur la gauche, puis mimait une glissade faisant un écart à droite pour le frapper au niveau du genou, faisant pivoter ma lance au dernier moment pour que le coup atteigne le tendon à l'arrière, j'étais en appuie sur ma jambe gauche pliée et ayant frappé la suite de mon enchainement consistait en une roulade sur le côté.

[Ranulf]

En descendant de la diligence, Ranulf fut heureux de sortir de cet environnement confiné, avec tous ces gens si proches. Il vit assez vite que ses deux compagnons allaient encore se mesurer à grands coups d'épé et de lance, et il décida donc d'aller jusqu'à l'auberge.
Avec ses nouveaux vêtements, ses bottes et son équipement, il était nettement plus présentable et pourrait sans problème réserver une chambre suffisamment grande pour lui et ses compagnons.
Bien que plus à l'aise dans ce genre d'endroit, il continuait à guetter tout comportement suspect autour de lui et décida de ne pas lâcher le parchemin ou le petit coffre dont il avait à présent la garde.
Rentrant dans l'auberge, il héla le tenancier ou quelque serveur :
Helà l'ami! M'faudrait une chamb' pour moi et mon seigneur! Trois personnes! Et des repas qui vont bien avec!

[[MJ] Urizen]

Les voyageurs du coche , une fois terminé leur repas , rejoignirent rapidement leur chambre .

Ranulf , à la présentation des documents de la maison Philemont , s'était vu attribué une grande chambre commune avec trois grands lits . Assurément , après la dernière nuit passée à la belle étoile , ce confort douillet était le bienvenu .

Dehors , à l'arrière de l'auberge-relais de la flèche Lyonnaise , à la lueur d'une lanterne qui illuminait faiblement le potager , Lhyn et Aldric s'apprêtaient à croiser le fer .

Jet d'initiative

Lhyn INI 11 -> lancé 3 = réussite
Aldric INI 8 -> lancé 18 = échec

Lhyn attaque en 1er et attaquera 2 fois lors du 1er round
Aldric attaque en 2ème et n'attaquera pas lors du 1er round

Déroulement du 1er round

*Lhyn ATT 13 -> lancé 18 = attaque ratée

*Lhyn ATT 13 -> lancé 4 = attaque réussie
Aldric PAR 9 (le bonus de +1 grâce au bouclier en acier est inclus) -> lancé 10 = parade ratée
Comme il s'agit d'un entrainement et que le combat se joue sur une touche , je ne fais pas le décompte des points de dégâts .

[Aldric]

Pourtant il n'avait pas fait d'erreur , du moins c'est ce qu'il croyait , mais Lhyn attaqua à une vitesse fulgurante avant même qu'il n'ai finit son placement. Un coup vertical, qu'il avait pu éviter facilement, mais ce n'était en réalité qu'une feinte destinée à cacher un rapide coup de pied qui le déséquilibra et ouvrit un brèche dans sa garde.

quand bien même il tenta de se ressaisir , il était déjà trop tard . La pointe de la lance était sur la gorge d'Aldric, il avait perdu sans même placer un coup.

-"Rah ! Et bien , le résultat semble moins confus que la dernière fois , cependant le combat fut trop bref , nous n'avons pas pu nous rouler dans la boue, bien joué !"-

Il rangea son équipement et se dirigea vers l'auberge.

-"Allons voir si Ranulf à réussit à nous réserver des chambres "-

[Lhyn]

Je lui tendais la main pour l'aider à se relever . j'avais fait des erreurs aussi, mais il avait eu la délicatesse de ne pas me les faire remarquer. Je ne savais comment prendre sa re marque sur la boue, non que ça me dérangea de me trainer par terre - en combat il arrive très souvent de finir la lutte à terre - mais je ne comprenais pas pourquoi il aurait aimé qu'il en soit ainsi.

Ou alors c'est de l'humour, à terre c'est un homme en armure, il n'est pas sur que tu aurais l'avantage ma fille.

-"C'est toi qui ne voulais qu'une touche. A propos de Ranulf, il n'est pas si incapable que tu sembles le penser."-

Je souris au souvenir de ma première nuit loin des miens et de mon réveil.

-"Il a remplis le ventre d'une elfe affamée, savoir se battre c'est une passion, mais ça ne nourrit pas toujours, je serais incapable de tuer un lapin ou de trouver des plantes pour subvenir à des besoins vitaux."-

Je venais de lui avouer ma plus grande faiblesse, la honte de mon clan, je ne remplissais pas la fonction pour laquelle j'avais vu le jour. Et mon visage s'était assombris en racontant cette partie, heureusement il faisait nuit et le court chemin menant à la salle fut vite avalé par nos foulées.

[[MJ] Urizen]

La nuit fut propice à un sommeil récupérateur.

Comme prévu la veille, le coche partit tôt du village de Marguilles. Le jour venait juste de se lever, la Vôute se dressait devant eux . Le voyage était monotone et le silence à peine troublé par les jurons des cochers qui invectivaient les chevaux. Bien vite, la lassitude s'installa parmi les passagers du véhicule et il n'y avait guère que Gaëtan Decigny et le prêtre Tiléen de Morr qui menaient les discussions .

Les trois compagnons eurent le temps d'inspecter la carte de la Vôute fournie dans les documents de la maison Philemont et de discuter au sujet de cette traversée montagneuse : Du côté Bretonnien , la passe cheminait aux pieds du massif des Charnières , s'élevait jusqu'à un col qui culminait à une altitude de 2600 mètres avant de redescendre par le versant Tiléen. Le relief naturel offrait de nombreux sites naturellement défensifs et deux places fortes bastionnées témoignaient des périodes de conflit géopolitique entre les deux royaumes. Toutes deux servaient également de refuge contre les bandes gobelinoïdes qui infestaient la Vôute ces derniers temps. Le fort Blanchârd était accroché sur les contreforts du massif , surplombant le chemin de la passe Nuvolone. Le Fort Monguilet représentait le poste frontière.
Entre les deux forts , « Per-Mauri » était un site antique où étaient érigés des mégalithes , vestiges d'un culte des temps anciens qui se perdait dans les profondeurs de la préhistoire. Au dessus de Per-Mauri , sur les hauteurs d'un haut-plateau , se tenait le monastère de Ventemont .

A la tombée de la nuit , le coche parvint enfin à sa destination – l'auberge-relais - . Au loin , se dessinait l'ombre du Fort Blanchârd.

[Lhyn]

Depuis que nous étions arrivés là la tête me tournait et quand je découvris le paysage vertigineux je ne pu retenir une exclamation, par tous les dieux et les déesses que le monde était grand ! Nos anciens nous l'avaient raconté, mais je ne l'avais jamais imaginé aussi vaste.
J'étais fourbue malgré tout j'espérais qu'Aldric me propose un échange. Par contre je me demandais si ce lieu était sur.

-"La route est-elle encore longue ?"-

Je ne l'avouerais pas mais je m'ennuyais et le trajet en voiture même s'il était plus sur n'était pas plaisant.