[Prestenent d'Affreloi] Silence, ça tourne...

La Bretonnie, c'est aussi les villes de Parravon et Gisoreux, les cités portuaires de Bordeleaux et Brionne, Quenelles et ses nombreuses chapelles à la gloire de la Dame du Lac, mais aussi le Défilé de la Hache, le lieu de passage principal à travers les montagnes qui sépare l'Empire de la Bretonnie, les forêts de Chalons et d'Arden et, pour finir, les duchés de L'Anguille, la Lyonnesse, l'Artenois, la Bastogne, l'Aquilanie et la Gasconnie.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Prestenent d'Affreloi] Silence ça tourne

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Rédigé par Snorri Sturillson, Assistant MJ


Test de CHA, +2 pour la menace armée : 12, échec
Test de VOL des bateliers : 17, raté. Ils ont quand même peur de toi, vu que tu as sorti ton épée !

Les trois compères s'arrêtèrent net, comme pétrifiés par la voix de Prestenent. Ils ne prononcèrent pas mot, cherchant maladroitement à se détacher l'un de l'autre, en balbutiant des jurons et des onomatopées. L'une des bouteilles pour laquelle ils se chamaillaient tomba au sol, se brisant sur le sol malléable de la rive. Regardant d'un air dépité le verre craquelé et l'effluve pourpre qui se mêlait désormais au brun fade à leurs pieds, ils levèrent tous les trois leur faciès bruni, et s'exclamèrent l'un après l'autre, comme trois gaillards en pleine complainte :

- "On vôdra seul-m-ment décider-a qui d'nous trô-a-a mérit'ra l'fôveur d'la D-D-Dame d'zô, missire...

- "Vous la connaissez, missire, lô Dame déz-hoc... ? Lô Dam'dai-zô ? Vous s'ra un chavalier, elle a-ra dû vous parler missire, nah?.

- "On s'ra juste des pêcheurs, ma... missire. Rein d'pluss. On est... Quat' gars qui pêchent, missire. Rein d'aut'..."
Test secret : 13, échec.
Test d'INT des bateliers, +2 vu leur nombre : 11, échec de justesse.

Tu re-perds 4 PV.

Alors que le trio se perdait en excuses et en marmonnages qu'ils prononçaient la tête baissée, le chevalier put apercevoir ce qui l'avait obnubilé auparavant : la demoiselle en blanc, et le destrier. Son destrier.

Bien qu'ils soient désormais de l'autre coté du trio de roturiers, soit au bord de l'eau et à même les touffes d'herbes grasses, ils n'avaient visiblement pas bougé par rapport à Prestenent. La demoiselle immaculée avait simplement changé de posture, désormais assise en travers et à cru sur la monture, et l'animal se repaissait tranquillement de la végétation environnante. Elle souriait chaleureusement au jeune errant, et semblait toujours lui faire signe de s'approcher.

Et avec la dame, revint la voix. Et de nouveau, revint la douceur, l'humeur légère et apaisante qui prenait à bras-le-corps, provoquant quelque relâchement des nerfs simplement par audition. L'animal s'ébroua d'un coup sec, sans pour autant déstabiliser qui que ce soit. Tandis que le trio de gens-du-commun continuaient leur plaidoyer, il put entendre la Jouvencelle prononcer :

- "Allons, chevalier, reprends-toi... N'as-tu donc pas assez marché? Tu es loin de ton foyer, et tu n'as pas de quoi guerroyer... Regarde-toi, et regarde-moi. Ne l'as-tu pas mérité ?"

Soudainement, la Dame mit pied à terre, descendant délicatement de sa monture sans un bruit. C'est alors qu'elle commença à s'éloigner de l'errant avec le destrier, sans dire mot. Elle continuait cependant ses gestes accueillants, incitant Prestenent à la suivre, à s'approcher du rivage, et à laisser les trois compères sur place.
Test d'INT, à -2 : 2, réussi.
Test secret : 3, réussi.
Tu re-perds 4 pv

Quoiqu'il fasse, la Jouvencelle semblait maintenir son allure, guidant au pas l'animal de jais entre les fourrés. Chose étrange, elle n'avait aucun soulier, et encore moins de bottes ou de vêtements aptes au voyage. En fait, elle n'avait à proprement parler que sa chevelure immaculée et sa robe blanche gaugée d'eau claire.

Au fur et à mesure que le temps passait et qu'elle s'éloignait, le chevalier sentait, ou plutôt ne sentait plus l'amertume qui l'avait déconcentré. Comme si la brume et la demoiselle avaient arraché cela de son bas-ventre, sans qu'il s'en rende compte. Et puis ce fut un bruit étouffé. Pas le bruit d'un choc, ou d'un éclair, ni d'un contenant qui se brise, mais celui d'un objet qui tombe sur un sac, ou un coussin. Un objet... Métallique.

Cherchant du regard la source de ce tumulte, il sentit un picotement, comme un point ou une aiguille soudaine sur sa jambe. Et en tendant sa main droite pour se gratter, la sensation disparut.

Il regarda alors sa main droite, tandis que la dame continuait de l'inviter vers elle.

Elle était là, faite de cinq doigts, gantée de cuir noir, comme d'habitude.
Il serra le poing, le rouvrit après un court instant... Elle n'avait pas changé.


Elle était vide.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Message par Prestenent d'Affreloi »

Serrant son épée en cherchant du regard la créature étrange, Prestenent d'Affreloi n'écouta que d'une oreille les élucubrations des trois pêcheurs. Sans surprise, il n'en tira pas grand chose d'intéressant, si ce n'est un détail.
Ils avaient parlé de la Dame des eaux. Prestenent avait déjà entendu cette expression à Carcassin, il en était presque sûr. Le chevalier errant avait d'abord crû que c'était la Dame du Lac, tout simplement, mais désormais il n'en était plus si sûr. Visiblement, ces gens prenaient l'étrange spectre pour la Dame. Pourquoi ?

Elle réapparut sur son destrier, et l'appela de plus belle. Le sens de ses paroles se perdait dans la douceur de sa voix. Malgré toute sa défiance, Prestenent ne parvenait pas vraiment à nourrir un vrai sentiment d'hostilité envers elle.

Une pensée qui traversa l'esprit du chevalier fut que cette dame voulait lui offrir son cheval. C'eût été une aubaine, et même si c'était une femme, il aurait pu accepter ce présent, mais son esprit le rappela à l'ordre. Premièrement elle n'avait pas parlé d'un tel cadeau et ensuite quel intérêt aurait-elle à faire cela ? C'était suspect, très suspect.

Insensible ou inconsciente du désarroi du chevalier, elle descendit calmement de son destrier et partit en s'éloignant vers le rivage, incitant par des gestes Prestenent à la suivre.
Que fallait-il faire ? La suivre pour comprendre ? Ne pas bouger et attendre qu'elle disparaisse ? Ou alors charger bêtement en espérant un combat ?
C'était un problème épineux. Cette femme n'était pas normale, manifestement. Son accoutrement et sa manie d'apparaître et disparaître, sans compter le fait qu'elle connaisse son nom alors qu'il ne lui semblait pas l'avoir déjà vue, la classait irrémédiablement parmi les créatures surnaturelles. Mais était-ce une créature bénéfique ou maléfique ? Était-ce une fée, une demoiselle du Graal, ou encore la Dame elle même ou alors était-ce une sorcière, un spectre, une âme damnée ou bien une sirène voulant l'attirer vers l'eau pour mieux le noyer et le dévorer ? Pour un individu ayant grandi en Moussillon, l'idée que tout pouvait être un piège mortel, voire pire, était fermement imprimée dans l'esprit. Si le simple fait de cueillir une rose pouvait vous tuer, alors suivre une femme mystérieuse vers un ruisseau équivalait à sauter du haut d'une falaise. Mais voilà: Prestenent n'était pas en Moussillon, et même s'il n'était pas naïf au point de croire les routes de Bretonnie sûres, il devait désormais tenir compte que tout ce qui respire ne voulait pas nécessairement sa peau, comme il l'avait déjà constaté avec les paysans de Carcassin. Peut-être se hérissait-il en vain. Peut-être n'était-il pas réellement en danger. Mais comment faire confiance à une femelle si elle n'était pas la Dame ?

"Baste ! Ces réflexions me sortent par les oreilles et les trous de nez. Trêve de billevesées !"

Et tout bonnement, pour essayer de dissiper le doute qui faisait tournoyer son esprit, il cria à l'adresse de la dame, suffisamment fort:

- "Est-ce que vous êtes la Dame du Lac oui ou non ?"

Un bruit l'interloqua, tandis que la dame s'éloignait, et en même temps quelque chose darda dans sa jambe. Il s'ausculta rapidement de sa main droite, comme s'il craignait que la sorcière l'ait empoisonné au moyen d'une fine épingle ou autre sortilège sournois. Ce n'est qu'après coup qu'il comprit que quelque chose clochait. Oubliant cette légère douleur, il leva sa main pour la mettre devant ses yeux et la regarda, les yeux exorbités par une telle surprise qu'il crut un instant en être au bord des larmes.

D'abord il songea à Halion qui avait peiné pour lui confectionner cette lame. C'était à la base une vieille épée datant de plusieurs siècles qu'il avait retrouvé et remise en état, améliorant même son équilibrage en fonction des caprices de Prestenent. Le chevalier avait plusieurs fois tancé son petit frère au sujet de ses créations, et Halion s'était en retour appliqué à toujours faire de son mieux. Le jeune garçon était passionné par les travaux de forge depuis qu'il en avait appris les bases dans des vieux livres entreposés dans un coin de la tour d'Affreloi. La forge était le seul endroit où Halion se sentait à sa place, et le seul aussi où la chaleur était suffisante pour chasser son rhume chronique. Prestenent était conscient de la passion de son frère, et c'est pourquoi il s'appliquait à toujours lui fournir plus d'occasions d'exercer son art en cassant systématiquement tous les objets que Halion fabriquait de sorte à ce qu'il doive les réparer. Mais cette épée offerte par Halion, malgré tous ses efforts pour la briser de toutes les manières, Prestenent n'avait pas été capable de la ruiner. C'était la preuve que Halion était parvenu enfin à atteindre le degré de compétence d'un vrai forgeron, ce qui au vue des circonstances dans lesquelles il avait appris était impressionnant. Lors de son départ, le dernier échange entre Prestenent et son frère aurait pu être froid et empli de reproches, si en se retournant pour la dernière fois, Prestenent n'avait pas brandi cette épée en déclarant:

- "Si je ne suis jamais parvenu à la briser alors nul ne le pourra. Et si la Dame le permet, j'amènerai cette même lame jusqu'à la cour du Roy et lui vanterai les mérites de mon frère forgeron."

Ce n'était pas vraiment une promesse, mais c'était tout comme. Cette dernière phrase avait fait sourire Halion avant que lui et tout le reste de la famille ne cessent d'être des spectateurs de la vie de Prestenent pour n'être relayés qu'au rang de souvenirs.

Puis Prestenent réalisa qu'il était désarmé.

- "Foutrentrailles !" lâcha-t-il fort peu courtoisement en contemplant sa main vide. L'espace d'un instant, l'idée de courir pour sauver sa peau effleura son esprit, mais c'était impossible évidemment. Un d'Affreloi ne déclare pas forfait avant d'avoir été le plus totalement vaincu. Tant qu'il avait un bras ou une jambe en état de marche il pouvait, et donc devait, se battre.

Une sorte de panique, que le chevalier transmuta en hargne, s'empara de son esprit. Sorcellerie et autres ignominies affreuses ! Il ne savait comment une telle chose pouvait arriver. Tout lui semblait bizarre depuis un moment, il ne pouvait plus rien comprendre, mais une chose était sûre, cette femelle y était pour quelque chose.

Tout en levant son écu, Prestenent montra la femme qui s'éloignait d'un doigt accusateur. Elle semblait prête de disparaître, la garce. Il lui cria en cherchant avec peine le minimum de courtoisie que lui permettait son esprit en pleine effervescence:

- "Hé ! Vous ! J'ignore ce que vous voulez et où vous voulez que je vous suive, mais qu'importe ! Rendez moi mon épée !"

Si elle ne répondait pas, il lui faudrait en vitesse chercher une arme improvisée, et peut-être se précipiter à la suite de la silhouette blanchâtre qui marchait toujours, escortée de son noir destrier.
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Re: [Prestenent d'Affreloi] Silence ça tourne

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Snorri Sturillson, Assistant MJ



À l'interrogation criarde, il n'eut pour réponse qu'une simple phrase, alors que la brume si translucide semblait une nouvelle fois happer la demoiselle. On aurait cru que la voix se perdait le long du rivage, devenant de plus en plus diffuse, de plus en plus faible, comme un songe ou le brouillard en été.

- "A votre avis, chevalier... Dois-je vraiment tout vous expliquer ? Je ne v..."



Pendant ce temps, les trois pouilleux se regardaient, visiblement interloqués par la question, comme s'ils s'étaient sentis visés par la question. Quoi qu'il en soit, ils ne prononcèrent mots, en admettant bien sûr que tous les sons parvenaient aux oreilles du chevalier désarmé.
Test secret : 8, réussi de justesse !
Test de CHA : 9, réussi de justesse !
Tu re-perds 4 PV

Deux d'entre eux regardèrent où il pointait du doigt, se tordant le buste afin d'éviter quelque rayon projectile qui pourrait sortir de la main de Prestenent, ou de son gant. Évidemment, nul subterfuge de la sorte ne survint. Seul détail changeant était désormais familier au jeune chevalier : la Jouvencelle et son destrier avaient encore disparu. Peut-être s'était-elle trop éloignée de lui, ou peut-être était-elle tombée à l'eau, ou dans un fourré d'herbe grasse et moelleuse ? Visiblement, les trois hommes-du-fleuve n'en savaient pas plus que le nobliau, qu'ils scrutèrent longuement, regardant successivement à ses pieds, puis son écu, puis son visage...

Il y avait quelque chose de subtil chez ces trois gaillards, comme si quelque habileté ou une sorte d'adresse d'esprit s'était révélée sur leurs visages pâteux. Rétractant le cou face aux interjections de Prestenent, un seul eut l'audace de faire un pas vers le sire, tira une flasque au-devant de lui, et se racla plusieurs fois la gorge avant de prononcer :

- " On veut pô êt' suivi, m'sire. Et on a ben atché, aucun d'nous né-ait d'Dame. J'peux vous l'prouver, missire. T'nez, r'quinquez vous avec çô lô. Ça vous aidera à réfléchir..."

L'instant d'après, il fit un autre pas vers Prestenent. Ses deux camarades furent alors pris d'un courage communicatif, et pointèrent le sol près du Sieur. Ils hésitèrent longuement, et l'un d'eux recula, comme pris de peur ou de frayeur à propos de quelque chose.

- " On a pas vot'épée, m-ma-sire...

- C'est çô qu'vous cherchait-ra ? S't'une vraie-lardeuse? Ca ressemb'pas au lon-coutal du Guiss'..."
Test secret - Prestenent: 2, réussi.
Test d'INT des bateliers, +2 étant donné leur nombre : 11, raté.
Test d'END de Prestenent : 12, raté.
Test secret - Bateliers : 3, réussi.
Tu re-perds 4 PV

Alors que les trois dardaient vers ce qu'ils pointaient au sol, la piqûre aiguë revint signaler son retour, au même endroit ou presque. Cependant, il semblait que les jambes du chevalier s'étaient éprises d'un effort inconnu, ou de quelque course effrénée , puisque les appuis du jeunot commençaient à trembler et à fléchir par à-coups.

Et voilà que le porte-gourde s'avançait encore, secouant doucement son outre en cuir, tenant avec moult difficulté le regard du Sieur. Derrière ce dernier, à une distance inconnue, quelqu'un lâcha un râle d'extase, semblable à un soulagement presque malsain tant il semblait peu commun d'éructer de la sorte.
Test d'INT de Prestenent : résultat secret.
Tu peux encore tenir debout sans aide, mais tu te sens un peu faible pendant quelques secondes.
Rien de plus pour l'instant.

Demande effectuée en Mp : Ton épée est au sol, non loin de toi.
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Re: [Prestenent d'Affreloi] Silence ça tourne

Message par Prestenent d'Affreloi »

Disparue, une fois encore.
Ce petit jeu commençait sérieusement à lui mettre les nerfs à vif. Non, en fait ses nerfs étaient déjà à vif depuis longtemps, et Prestenent d'Affreloi se languissait de pouvoir pourfendre quelqu'un ou quelque chose pour satisfaire ses muscles tous tendus et assoiffés de brutalité guerrière. Pouvait-il exister des adversaires dont la nature même empêcherait de les occire à coup d'épée ? C'était impensable pour Prestenent. Dans les histoires les chevaliers érigeaient leur pureté sous la forme de lames et n'avaient aucune peine à pourfendre l'adversité elle même en tant que concept par la force des armes. Prestenent se savait, ou plutôt se croyait, assez fort pour venir à bout de n'importe quoi. Même sans son épée, il n'aurait qu'à frapper avec son écu. Il se sentait prêt à démembrer un troll à mains nues tant la perte de son glaive l'emplissait de fiel.

Mais la femme avait disparu.
Et aussi soudainement que la silhouette fantomatique s'était évanouie sans laisser de traces, Prestenent se sentit l'air d'un bouffon à la façon dont les trois paysans le regardaient avec étonnement.

Ils lui expliquèrent alors, avec un respect qui ne rendait la scène que plus pénible, qu'aucun d'eux n'était une femme, qu'ils ne lui avaient pas demandé de le suivre, et surtout - le pire - que son épée était au sol juste à ses pieds.

Un autre homme aurait voulu s'enterrer six pieds sous terre de honte. Prestenent était trop fier pour que cette idée le traversa, mais la pensée qu'il devrait massacrer les trois hommes incontinent pour ne pas laisser de témoin à ce moment de ridicule effleura un instant son esprit. Crispé de tous les muscles de son corps, Prestenent regarda et trouva son épée. L'avait-il laissée tomber sans s'en rendre compte en se grattant la jambe ?

"Non ! C'est de la sorcellerie !" fit-il en son for intérieur.

Avec presque ce qui paraissait de la pitié pour lui, un homme s'était approché en tenant son outre de vin. Le chevalier fit vivement un geste pour lui signifier de s'écarter tout en maugréant:

- "À tous les coups la faute de ce maudit breuvage. Pas qu'un chevalier puisse être ivre... bien sûr c'est impossible... mais tout de même."

Il ne comprenait pas ce qui avait bien pu se passer, mais il décida de l'ignorer, de ne pas se plonger plus loin dans cette vase qu'il devinait dangereuse. Il ramassa son épée et la contempla un instant. Il avait ressenti des impressions si étranges en croyant la perdre... s'il n'avait pas été en public, il l'aurait probablement serrée contre lui comme une mère qui retrouve son enfant. Il l'ausculta un instant et dut bien admettre que c'était la sienne et pas une autre, il avait retrouvé son épée. Comment était-elle sortie de sa main ? Il ne se l'expliquait toujours pas.

C'est alors qu'un gémissement derrière lui le fit frissonner. Une seconde il crût qu'un spectre devait-être apparu derrière lui, mais il se calma en se disant que ce devait-être cet ivrogne l'ayant traité de femelle qui se réveillait de son coma éthylique. Décidant qu'il lui valait mieux s'éloigner en vitesse de tous ces fous, il reprit rageusement la route, une mine furieuse sur le visage, d'une démarche boiteuse qui se voulait rapide, entrainé par un effort qui suait de ses membres.

Il marcha sur quelques mètres, s'arrêta, se tourna, et s'assit sur le sol en tenant sa jambe droite. Ignorant tant bien que mal le regard curieux des pêcheurs, il s'appliqua à déterminer l'origine de sa douleur.

- "Malefiente !"

Cette piqûre sournoise qui lançait sa jambe lui semblait extrêmement suspecte. Il avait depuis un moment le sentiment d'être sous l'emprise d'un sortilège. Soit c'était le verre de vin du matin qui était en trop, soit on lui avait lancé un sort. Quoi qu'il en soit, il voulait comprendre ce qui se passait.
Il s'apprêtait à retirer légèrement son bas de chausse, lorsqu'il réalisa qu'on le regardait toujours.

Prestenent était d'une nature à situer entre la pudeur excessive et la paranoïa. Il était hors de question de montrer un centimètre de sa blanche peau, surtout à des rustres. Aussi il rougit comme une tomate, à la fois de gêne et de colère, et cria à l'attention des badauds:


- "Quoi ?! J'ai quelque chose à ma jambe, alors ne regardez pas ! Vous n'avez pas autre chose à faire ? Comme travailler ou aller vous saouler ailleurs !"


Et il se tourna de sorte qu'ils ne puissent pas voir son mollet tandis qu'il s'efforçait de chercher la cause de cette douleur lancinante. Qu'il la trouve ou non, il lui faudrait désormais partir, poursuivre son chemin, et rester désormais sourd à ce genre de sirènes étranges. Il avait déjà perdu beaucoup de temps à courir après ce fantôme. Du moins le pensait-il, alors que toute la scène n'avait pas été de longue durée. Pourtant, Prestenent avait l'intime sentiment qu'en restant là, il risquait de perdre plus que son temps, comme si ce spectre risquait à tout moment de dévorer sa vertu ou son âme.
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[MJ] Le Grand Duc
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Test secret : 2, réussi.
Test secret - Bateliers : 3, réussi.
Tu re-perds 4 PV

Aucun test de CHA, vu l'ordre et la situation.

Alors que le chevalier s'éloignait du breuvage proposé, son détenteur ommis quelque parole en guise de réflexion, ou peut-être de réponse.

- " Maudit, çô ? Nah, aucune chanc' missire. C'est du vinob'd'y Ponte-Vilô, missire. Ca nous aide à atcher les guettes et à s'méfier des bestioles pas-sages. M'enfin, si z'en voudra pas, m'en f'ra pour môa..."

Ainsi, cet illustre inconnu fit volte-face, tête levée, et engouffra une bonne partie du liquide sirupeux dans son gosier.

Après cela, évidemment que la situation n'avait pas grandement changé, les deux autres compères encore debout se contentant d'observer le jeune errant sans cligner des yeux, et sans s'en approcher. Visiblement, le fait de ne pas boire les avait quelque peu étrillés, bien qu'aucune réponse ou reproche ne fit surface à quelque instant que ce soit. Bien qu'il y ait toujours l'un d'eux qui suivait Prestenent du regard, le petit groupe se mit assez prestement en quête de relever leur quatrième comparse, et de remettre leurs canots à l'eau.

Hurlant sur ses interlocuteurs avec autant de haine que de gêne, ceux-ci se mirent à presser encore plus le pas, et jetèrent des regards de plus en plus stressés vers le chevalier.
Test d'INT : 15, échec
Test d'HAB : 16, échec

Visiblement, l'agitation semblait croître à chaque instant, alors que moult chuchots et jurons furent lâchés tandis que chacun s'affairait à sa façon. En relevant sa chausse et sa manche de braies, Prestenent sentit quelque chose frotter contre le tissu, et une autre - ou bien la même ? - qui se plantait plus fermement dans la jambe. Une fois dévoilée à hauteur de genou, le chevalier put apercevoir et sentir ce qui le dardait tant depuis plusieurs minutes : il y avait là des créatures presque informes, au nombre de 6, qui remuaient par à-coups tout en se lovant contre sa peau. Ces choses étaient tantôt noires, tantôt vertes, tantôt bleues électriques ou azur. Chacune semblait huileuse, bosselée, et elles arboraient parfois des appendices concaves, ou des sortes de trous qui semblait pulser au rythme des ondulations. Dans un sens, on aurait dit qu'elles étaient faites de poix ou de peau de grenouille... Sauf qu'une grenouille, cela ressemble à quelque chose (et puis ça a des pattes et des yeux, en principe). Soudain, l'une d'entre elle s'entortilla, et elle s'aplatit mollement.
Test secret : 14, échec.
Tu re-perds 4 pv.

Admire les belles bêtes :
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Les autres bestioles firent de même, et la douleur que Prestenent avait ressenti à mi-cuisse disparut aussitôt. Cependant, les tremblements et mollesses dans ses appuis n'étaient visiblement pas décidés à décamper, vu comme son autre jambe se mit à suivre le rythme de la première. En fait, il y avait quelque chose de relaxant et d'apaisant dans ces créatures, surtout une fois que l'on était assis. Le sol semblait plus agréable, plus chaud, mais sans pour autant être brûlant ou asséché ; l'air semblait plus doux, les embruns plus fleurés, et ainsi de suite. S'il l'avait voulu, il aurait pu s'étendre dans l'herbe et profiter de la chose.

Mais un bruit gras, dissonant et lointain, le sortit un instant de sa béatitude :

- " Vin-de-bleu ! Macuss' a-ra des pompeuses et des camelots ! "
En résumé :
Ce que les sangsues viennent d'éjecter font que tu es actuellement soumis à des hallucinations.
Je te laisse le champ libre pour imaginer quel genre ou quel type d'hallucinations, tant que ce n'est pas trop abusif.
Cela ne durera pas très longtemps, de toute façon.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Message par Prestenent d'Affreloi »

Un frisson, presque agréable celui-ci, vint chatouiller chaque fibre du corps de Prestenent. Alors qu'une créature hideuse et répugnante était sous ses yeux en train de pénétrer dans sa chair et de pomper son sang, il eut l'impression qu'il n'y avait presque rien de désagréable là dedans.
Pourtant il reconnaissait que c'était répugnant. Un animal se permettait de toucher sa peau que lui même n'osait pas toucher. En plus c'était certainement vecteur de tout un tas de saletés et de maladies. Il fallait qu'il fasse quelque chose pour éviter que ce… cette chose, ne puisse lui transmettre ses pathogènes. Mais surprenamment il ne se sentait pas pressé.

Il releva les yeux, réfléchissant à si oui ou non il devrait tirer sur les sangsues pour les arracher. Mais il ne pût pas rester concentré. La diablesse était réapparue, la même femme, montée en amazone sur son noir destrier. Ce dernier émergeait littéralement des flots, comme s'il y avait pied. La femme en descendit, et elle se dirigea lentement vers Prestenent, ses pieds nus effleurant à peine la surface de l'onde ce qui ajoutait à son aspect fantomatique.

- "Allons chevalier… vous savez tout comme moi ce dont vous avez besoin désormais. Vous ne vous tirerez pas seul de ce mauvais pas."

Prestenent se sentit paralysé par cette voix envoûtante. Il était trop ignare pour même envisager que ce soit le venin qui fasse apparaître cette sorcière, et il ne pouvait s'expliquer ces sentiments dérangeants qui émergeaient d'eux mêmes dans son esprit. À la fois il voulait agir, et à la fois rester passif. L'envie lui démangeait de battre à mort cette garce, et pourtant il n'avait pas envie de bouger de sa position allongée. Quelque chose dans son esprit voulait se rappeler. Un détail devait lui revenir en mémoire, c'était important, mais qu'est-ce que ça pouvait bien être ? Il avait observé quelque chose sur sa jambe, mais maintenant, impossible de penser à autre chose qu'à cet inquiétant spectre qui, pour la première fois, s'approchait dangereusement.

- "Qu'est-ce que…"

Elle lui fit signe de se taire. Délicatement, elle leva la main gauche et caressa sa propre poitrine avec ses fins doigts blanchâtres.

- "Je sais de quoi vous avez besoin, chevalier. Je n'ai pas besoin de vous expliquer, vous le savez aussi bien que moi."

Dans cet instant où l'esprit ne répondait plus à aucune logique et semblait se laisser emporter dans des tourbillons d'idées contradictoires, il advint que Prestenent comprit ce à quoi elle faisait allusion sans avoir besoin d'explications.

Elle était maintenant au dessus de lui. Son corps féminin dans sa robe blanche trempée d'eau fraîche était dégoûtant à voir, mais sa silhouette au dessus du chevalier assis au sol avait quelque chose d'impressionnant. Elle se pencha au dessus de lui, jusqu'à n'être qu'à quelques poignées de centimètres. S'il n'avait pas été autant engourdi, il lui aurait sans hésitation frappé le visage avec son poing. Personne, et surtout pas une femme, n'avait le droit de violer ainsi sa distance de sécurité. C'était une de ces règles naturelles que Prestenent observait en tout instant. Même lorsqu'il était en Moussillon, les deux paysans en arme qui lui faisaient office de gardes du corps n'avaient pas le droit d'approcher à moins de six pieds de sa personne pour ne pas pouvoir lui transmettre de maladies. Là, cette… chose, était si proche qu'il aurait pu sentir le souffle de sa respiration, si elle en avait une. Toutefois Prestenent était trop troublé, ou trop lent d'esprit, pour remarquer cette légère anomalie. La peau blanchâtre de la femme semblait humide, et la chaleur de son corps était repoussante. Elle caressa à nouveau, assez ostensiblement, sa poitrine du bout des doigts, avant de plonger sa main gauche dans le corsage de sa robe.

- "Allons, ne faites pas l'enfant, chevalier, vous savez que vous devez y boire pour vous restaurer. Vous savez que vous le désirez au fond, car c'est du vinob'd'y Ponte-Vilô, missire. "

D'un geste sec, elle écarta la robe qui couvrait sa poitrine, révélant, fichés dans sa chair, deux outres de vin en cuir dont elle déboucha celle de gauche.

- "Allons, missire chevalier. Vous savez que vous devez en boire."

Prestenent grogna. Ainsi il avait deviné juste et bien compris de quoi elle parlait. Comment ? Seul son cerveau fiévreux aurait su le dire. En tout cas il savait que le vin était un breuvage maudit, celui qu'utilisent les sorcières pour amadouer les braves chevalier et dévorer leur âme et leur vertu. S'il n'en était autrefois pas certain, les récents événements l'avaient bien démontrés déjà. Elle approcha l'outre de son visage en répétant comme une rengaine:
- "Vous savez, chevalier, c'est le meilleur de la Treille, c'est du bon vinob ben d'chez nous z'ôt. Vous savez vous ôt' missire chevalier. Vous savez."

Il ne comprenait pas. Prestenent était peut-être un individu crédule, mais dans sa situation, n'importe qui trouverait la chose étrange. Avait-il décidément trop bu avant de partir ? Était-il toujours endormi et avait rêvé l'intégralité de la matinée ? Il n'avait pas le temps pour se poser des questions, hélas. Alors que du vin commençait à couler des outres qu'on lui agitait sous le visage et que le liquide rouge allait lui tomber dessus, le chevalier oublia les dernières règles de galanterie que son esprit reconnaissait et se mît à crier:

- "Arg ! Mais qu'est-ce que… ! Mais qu'est-ce… ! Enlevez moi ça ! Saleté ! Chiennerie ! Dégagez ! Dégagez cette chose une bonne fois pour toute !"

Il ne savait pas s'il se trouvait pathétique ou ridicule. Il doutait que ce qu'il voyait soit vrai et il craignait de se ridiculiser comme il l'avait fait un instant plus tôt en cherchant son épée. En même temps, cette vision semblait tellement réelle, et il n'était pas en train de rêver, il en était presque sûr.
Il ferma les yeux en grimaçant, et d'un geste qui lui semblait requérir un effort surhumain, il leva un poing vers l'emplacement de la femme. Il rouvrit les yeux pour voir, presque sans surprise, qu'elle avait encore disparu.

Cette fois, il avait presque compris. Insidieusement, son esprit s'était montré plus rapide que sa conscience, et avait mis entre ses mains toutes les pièces du puzzle. C'était pour attirer son attention que son inconscient avait invoqué cette image abjecte et grotesque. Une personne qui apparaissait et disparaissait, une femme avec des outres de vin collés sur la poitrine, et cet homme qui avait été assez fou pour le prendre pour une femme. Prestenent n'avait pas encore réalisé la connexion entre toutes ces anomalies, mais ce n'était qu'une question de temps.
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Re: [Prestenent d'Affreloi] Silence ça tourne

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Snorri Sturillson, Assistant MJ


Jet secret : 1, la fête est finie.
Test d'INT des bateliers : 20, Wtf.

Tu re-perds 4 pv

Agrippant l'air et l'éther autour de lui, le chevalier avait l'impression d'avoir réalisé l'impossible : cette femme, cette demoiselle si pure et si fuyarde, il venait de la frapper. Ou du moins, lui semblait-il alors, il venait de lancer son poing vers elle, et à travers son poing, il lui déversait toute sa haine, tout son dégoût, toute sa rancœur envers la gente féminine...

Et en ouvrant les yeux, elle n'était plus. La Jouvencelle n'était plus là, ses mots duveteux et apaisants n'étaient plus, le fabuleux destrier noir n'était plus.

Il ne restait que la douleur. Un point - non plusieurs points - le lançaient sur sa jambe gauche, tels des aiguilles ou des crochets minuscules plantés dans sa chair, ancrés dans ses muscles et dans ses nerfs. Les trois bateliers s'affairaient autour de leur compère inconscient, qui était avachi sur le sol au bord de l'eau. Trop occupés avec leur quatrième mousquetaire, ils n'entendirent aucunement les cris du jeune errant. Sans doute aurait-il fallu ne pas les chasser si durement si l'on voulait ou espérait leur aide par la suite. Enfin, ils n'étaient que des sots et des roturiers après tout, ils ne pourraient jamais en vouloir à un noble, non?

Quoi qu'il en soit, Prestenent était toujours aussi sur le sol, jambe à moitié découverte, avec une demi-douzaine de bestioles annelées et bosselées autour de celle-ci. Les créatures continuaient d'onduler, certaines se dressant contre la peau d'albâtre, d'autre se glissant par balancier sur le tibia du chevalier. Étant donné son état, ses antécédents et son avis sur la question, Prestenent jugea bon de s'atteler à quelque séparation et extraction des parasites.
Demande d'action effectuée en Mp : J'enlève les sangsues délicatement, quoi qu'il arrive. Si aucune réponse des bateliers, quitter l'endroit au plus tôt.

Test d'INT : 4, réussi.
Test d'HAB : 5, réussi.
Test d'END : 20. On avait parlé d'une douleur à l'abdomen je crois, non ?
-1 à tous tes jets pour le reste de la journée. Ou -2 selon la situation, vu ton état physique (pv perdu, hallucinations, etc.)

Sortant son peigne et les couverts grossiers que le chevalier gardait pour sa nourriture de voyage, il se mit donc à décaler, replier et décoller petit à petit les créatures aveugles qui s'étaient juchées sur sa peau. Alors qu'il en avait enlevé un peu plus de la moitié, un relent acerbe et pourtant bien familier jaillit de ses entrailles, ainsi qu'une certaine constriction de son corps, qui ne pouvait signifier qu'une seule chose : la gêne si unique à lui-même revenait à la charge, et avec moult élan cette fois-ci.

À peine avait-il lâché ses outils que la douleur le prit juste à l'aine, tel un brasier de potasse et de magnésie, dévorant tout sur son passage, arrachant toute sensation à la chair. La douleur nimba ses membres, montant lentement, mais avec grand fracas jusqu'à son torse, la cendre de ce brasier interne se logeant sur ses papilles et dans sa bouche. Puis le ventre gonfla, comme pris de gaz ou de digestion soudaine, et la douleur s'installa fermement dans le bas-ventre, juste entre les orifices du bassin. La crampe s'ancra profondément dans la chair, et la sensation brûlante s'étendit jusqu'aux plus lointains recoins de ses membres tandis que la panse dégonflait sans bruit ni mouvement autre... Et vinrent alors les effluves. La cendre en bouche se mélangea à la bile, puis à la salive abondante, pour au final donner ce mélange acide, rêche, tiède, et qui pourtant incinère les muqueuses. Étant donné son affaiblissement récent et ses récentes émotions, le chevalier était quelque peu forcé de vivre et réagir à ce spectacle horrible en temps réel, de l'intérieur comme de l'extérieur.

Il avait le plein contrôle de ses pensées, mais tout le reste était chamboulé, renversé à chaque nouvelle pulsion acide ou revers brûlant. Étrangement, les créatures aveugles sentirent le tumulte de leur hôte et décidèrent qu'elles étaient rassasiées, sans donner d'autre avertissement.

Lorsqu'il se releva, le jeune errant en était pâle (plus encore qu'à l'accoutumée), fiévreux, les jambes frêles. Ne voyant toujours aucune réaction de la part d'autrui, il était temps d'agir.

En effet, ces gredins de bateliers avaient visiblement levé le camp pendant que Prestenent divaguait et convulsait partiellement. Ils avaient en effet chargé leur camarade sur leurs embarcations, dessalés ces dernières, et s'étaient empressés de déguerpir sans rien demander à autrui. Désormais, ils semblaient être deux masses brunâtres sur les eaux ternes et troubles de la Grismerie.

Quelque part au Nord, de l'autre coté de ces eaux glacées et moribondes, siégeait le foyer et l'antique famille du chevalier. Son ancien foyer, puisqu'il avait choisi de redorer le blason de tous, par ses actes et ses choix. Cela n'était certainement pas le cas à l'heure actuelle, mais qui sait, les conteurs n'auraient peut-être pas besoin de savoir ce qui s'était passé aujourd'hui, non ?

Après tout, la journée n'était pas encore terminée...
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Prestenent d'Affreloi
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Re: [Prestenent d'Affreloi] Silence ça tourne

Message par Prestenent d'Affreloi »

Les yeux fixés sur son poing, son poing fixé sur le vide, Prestenent restait trop lent d'esprit encore pour saisir toute la signification de ce qui venait de se dérouler sous ses yeux. Pourtant la douleur lui rappela la présence de ces sangsues immondes qui se tortillaient contre sa jambe.
Peut-être parvint-il à comprendre inconsciemment, car désormais sa haine inconsidérée pour la dame en blanc venait de passer sur ces mollusques insignifiants. Un instant il fut tenté de les écraser entre ses doigts ou de les arracher, mais il se ravisa. C'était bien trop peu hygiénique bien sûr. Les presser ne ferait qu'envoyer plus de cette salive sale saturée des maladies de la fange s'engouffrer dans ses veines virginales. Quand à les arracher, il eut le sentiment que ces fourbes choses lui emporteraient volontiers un morceau de chair avec. Il eut l'idée de se servir des ustensiles accompagnant la nourriture qu'il avait emportée avec lui. Une par une, il les décolla, détachant leurs crocs rachitiques qui poinçonnaient sa mince peau et défaisant leurs bouches en ventouse avec une grande satisfaction chaque fois qu'il en enlevait une avec succès. Par chance, pas plus de sa peau ne lui fut arrachée, et les petits trous laissés aux endroits par lesquels les bêtes rampantes avaient sucé son sang étaient tout juste assez petits pour ne pas trop l'inquiéter, quoi que sa crainte d'une maladie soit toujours présente.

La crise survint aussi brusquement qu'un coup de poing dans les tripes, à ceci près qu'il survenait de l'intérieur, lui dévorant les intestins entre des mâchoires cruelles. Son estomac se déforma comme si une main gigantesque le manipulait avec sadisme. Sous le coup, les yeux de Prestenent s'écarquillèrent, sa bouche s'ouvrit et il faillit presque gémir. Ce n'était heureusement pas la maladie qu'il craignait que les sangsues lui aient transmise, c'était là ses crises chroniques, encore une fois. Cela ne le rassura pas longtemps toutefois, car même s'il lui semblait avoir déjà donné en la matière peu de temps avant, cette crise fut particulièrement atroce. Le goût acide et brulant de la bile lui remonta dans le gosier comme une éruption. Dans un mouvement précipité, rendu plus facile par l'habitude qu'il en avait développée, Prestenent passa de sa position assise à quatre pattes pour dégobiller à même le sol, en prenant bien garde à ne pas tacher ses habits. Tout en raclant bruyamment sa gorge et en crachant les derniers résidus du fluide chaud et infect où se devinaient des restes dégoûtants de son repas de la matinée, il maudit cette femme, maudit cette endroit, maudit ces bateliers et supplia que cette souffrance cesse.

Il se nettoya et se rinça la bouche avec l'eau que contenait sa flasque en cuir. Il était hors de question pour lui après cette affaire de toucher à l'eau souillée et grouillante de la Grismerie. Il but ensuite une bonne lampée de ce qui lui restait dans la flasque pour se nettoyer l'œsophage avant de revérifier sa propre apparence. Les dernières sangsues, peut-être dégoutées par le mal qui était remonté dans le corps de leur proie, ou tout simplement rassasiées après l'avoir à moitié vidé de son sang s'étaient par elles même détachées, le laissant affaibli, pâle, boitant et tremblant. Tout ce que Prestenent avait toujours cherché à éviter venait peut-être de lui arriver dans les quelques instants qui précédaient. Une femme l'avait ensorcelée, des paysans s'étaient moqués de lui et il les avait insultés en retour, il avait failli mourir sans même combattre quoi que ce soit, et enfin il était peut-être tombé malade.

Mais sans doute était-ce là encore une œuvre de la Dame du Lac. Oui, ça ne faisait aucun doute. Il venait de quitter son foyer au confort tout relatif mais où il était traité comme un dieu. Sans doute la déesse des chevaliers avait désiré que sa quête commence par une sévère leçon d'humilité, un moyen de lui faire remettre en question ses acquis trop optimistes. Il lui faudrait désormais tirer des leçons de ces évènements, c'était certain. Quelles leçons ? Cela, l'escargot qui tenait lieu de cerveau à Prestenent n'y avait pas encore pensé. Il remercia seulement la Dame du Lac sans bien savoir pourquoi. Il tourna un dernier regard vers la Grismerie. En se détachant physiquement de la plus répugnante engeance des faunes fongiques, il venait de rompre symboliquement avec l'horreur tentaculaire des marécages de Moussillon. Sans doute était-ce cela que la Dame avait voulu lui faire comprendre. Il lui fallait désormais se tenir à distance de ce terrible fleuve, et n'y revenir que pour pourfendre les choses menaçantes qui pouvaient en sortir.

Détournant le regard de la terre maudite de l'autre côté du bras d'eau, Prestenent se repeigna, rangea ses affaires, son épée et son écu, avec attention, puis repartit en direction de Bois-Giron. Il était en bien piteux état, et il lui faudrait sans doute dépenser ses pièces dans une auberge pour retrouver une allure parfaitement humaine, et se laver aussi. Cela changeait son objectif prioritaire de s'acheter un cheval à se payer une bonne nuit dans une bonne auberge. À multiplier ainsi les éléments de sa liste de choses à faire, il risquait de surcharger son esprit simple, mais il n'avait pas vraiment le choix à présent. Il ne lui restait qu'à espérer qu'il aurait eu le temps de récupérer avant de rencontrer un beau chevalier ou un noble seigneur.
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Re: [Prestenent d'Affreloi] Silence ça tourne

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Snorri Sturillson, Assistant MJ


Reprenant la route, le jeune errant mit une bonne heure et demie avant de retrouver sa stature et sa prestance habituelle, comme si ses chairs avaient été malaxées et mélangées par la dernière crise. Une fois ce laps de temps passé, le voyage put enfin reprendre une allure acceptable... Et à dire vrai, maintenant que l'on s'éloignait de la rive et de la Grismerie grandissante, le paysage semblait plus agréable, et tout aussi relaxant qu'auparavant. La couche nuageuse n'avait nullement disparu, loin de là, mais la douce lumière grise qui en émanait continuellement permettait de bien apprécier les environs, si inhabités qu'ils puissent être. Le limon herbeux s'étendait ainsi sur des lieues et des lieues, donnant libre cours aux plantes grasses, herbes sauvages, rongeurs ruraux, entre des buissons plus ou moins touffus et plus ou moins parés de fleurs ou de baies colorées. Si le temps avait daigné montrer son plus beau jour, il n'y aurait eu aucun doute que ces terres seraient apparues comme idylliques.

Mais malgré les environs et la situation, l'immobilisme n'était pas de mise. En quelques heures, le terrain s'assombrit, le ciel de jour poussant progressivement au crépuscule, puis à la nuit. Et dès lors, Prestenent n'avait croisé que peu de gens, pour ne pas dire aucun. Il y avait bien eu quelques muletiers ou maresquiers durant la journée, mais ceux-ci allaient en sens inverse, et s'étaient contentés d'un "M'sire" ainsi que d'une confirmation de la destination du Sieur.

Et c'est alors qu'il la vit. Là, au beau milieu de ce désert verdoyant, ancrée sous le ciel sombre et sirupeux : une demeure saine, propre, inébranlable...

Image

Une chapelle. Non, ce n'était certainement pas une simple chapelle - on n'était pas dans un pays de Sigmar ici -, cela ne pouvait être qu'une chapelle du Graal. Tout de blanc vêtue, construite intégralement en pierre, dressée fièrement au bord de la voie et...

Test d'INT : 1, réussite critique.

... diablement silencieuse. Oui, il n'y avait aucun bruit. Les seules perturbations environnantes provenaient en réalité du vent côtier qui poussait le chevalier vers l'avant, sans compter les quelques bruissements et craquements que cela provoquait dans la végétation. À l’œil nu, la chapelle était intacte, pure, et ... En plissant les yeux, on aurait dit qu'il y avait quelque chose de louche avec les battants de la porte principale.

En vérité, une fois les yeux habitués à la pénombre et à la distance qui le séparait du bâtiment, on aurait dit que l'une des portes était entrouverte, ou que l'on avait oublié de sceller celle-ci. Cependant, qui aurait l'audace ou le besoin de sceller une chapelle de La Dame ? Après tout, nous étions en Bretonnie, personne n'était assez sot pour faire de telles choses - et pourtant Elle sait qu'il y en a, des sots dans Son Royaume -, surtout lorsque l'on sait les risques encourus.

L'autre détail qui apparaissait alors aux yeux du chevalier était un peu plus sournois : d'abord, aucune lumière n'émanait de l'embrasure, et ensuite, l'ombre semblait s'être répandue en bas du parvis, comme si l'on avait volontairement noirci la surface du sol, ou qu'on l'avait... Brûlée. Étant donné l'absence de bois vert, de charbon ou de forêt dans son champ de vision, quelque chose ou quelqu'un avait dû amener du comburant et du combustible pour provoquer de telles traces calcinées ou ces fragments noircis.

Quoi qu'il en fut réellement, à l'heure actuelle, Prestenent était irrémédiablement seul aux abords de la chapelle, avec pour seule compagnie la lueur orangée de la première lune.
Je considère que tu ne t'es pas encore approché de l'édifice, d’où le manque de précision sur certaines choses.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Prestenent d'Affreloi] Silence ça tourne

Message par Prestenent d'Affreloi »

Parvenant devant la noble bâtisse, Prestenent eut le souffle coupé par un sentiment profond qui surgissait dans son âme. Du respect, sans aucun doute. La noblesse de ce bâtiment était incontestable, comme s'il avait été érigé de la main des dieux eux même. La hauteur de la flèche, la solidité de la pierre, cela fascina le jeune chevalier inexpérimenté. Mais dans la pénombre nocturne qui recouvrait l'horizon en cette heure, la silhouette pâle de cette construction sacrée se parait de reflets déroutants. Des ombres, en fait, celles d'une végétation remuant lentement dans la clarté diffuse du crépuscule.
Prestenent eut un frisson. Non pas de peur, mais comme un pressentiment désagréable.

Le jeune chevalier ferma les yeux en cherchant à se remémorer tout ce qu'il savait sur les chapelles du Graal ; les vraies chapelles du Graal.
Là, les chevaliers pouvaient en théorie trouver un gîte et un abris pour la nuit. Dans les contes, c'était toujours dans une chapelle du Graal qu'un chevalier blessé s'arrêtait pour trouver le répit dont il avait besoin et se recueillir. Surtout, et c'était important, Prestenent croyait se souvenir que c'était gratuit !
Il rouvrit les yeux et fit un pas vers la bâtisse mais s'arrêta. D'un coup, son regard repéra une anomalie, restait à son cerveau à comprendre laquelle. C'était comme s'il n'avait pas une chapelle devant les yeux mais… un fantôme de chapelle ?

Il secoua la tête pour chasser cette idée. Il en avait soupé de fantômes, et puis, il ne pouvait pas y avoir de bâtiments fantômes, c'était idiot. Cependant, on ne pouvait nier que nulle lumière n'émanait de ce lieu pourtant consacré. En fait, il n'en émanait que plus de noirceur dans ce début de nuit. La pâleur de la lumière qui filtrait au travers les nuages fit réaliser à Prestenent que quelque chose de noirâtre s'étalait sur le parvis de la porte. Du brûlé ?

Son sang ne fit qu'un tour. Les pires scénarios envisageables apparurent dans son esprit. Et si un adversaire impie avait osé attaquer la chapelle ? Qu'était-il advenu de ses occupants ? La porte entrouverte sur un vide de noirceur semblait l'inviter sournoisement à venir le découvrit lui même. On eut dit que les ombres s'agitaient, remuant frénétiquement de droite à gauche pour lui intimer furieusement de faire un choix.

- "Baste !" s'exclama finalement Prestenent. "Ce n'est pas un peu de noir qui va m'empêcher d'aller rendre hommage à la Dame du Lac."

Qu'avait-t-il à craindre lui qui ne craignait rien ? Jusque là, chaque fois qu'il s'était préparé à voir surgir un danger, cette paranoïa avait été la cause de la plus grande part des problèmes qui s'ensuivaient. De toute manière, il commençait à être agacé du manque d'action de son voyage, et si quoi que ce soit de dangereux se dissimulait dans les froides ténèbres de ce bâtiment, tant mieux. La main sur le pommeau de son épée, sa démarche droite à l'excès comme d'habitude qui ne cachait pas ses traits tirés par le sommeil, il se mît en marche droit vers la porte entrouverte.

S'arrêta devant l'ouverture pour bailler avant de fixer les yeux sur l'intérieur ténébreux. Par réflexe, il se cacha la bouche avec sa main, comme pour s'excuser alors qu'il n'y avait vraisemblablement personne pour le voir. Il hésita un instant à s'annoncer, au cas où, mais finalement écarta délicatement le battant, entra prudemment et regarda autour de lui à la recherche d'un indice sur ce qui pouvait bien s'être passé ici. Une fois qu'il se serait assuré qu'il n'y avait pas de danger, il préviendrait de sa présence, car le simple fait d'être entré sans frapper à la porte le mettait dans un état de gêne insupportable.
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