[Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
Modérateur : Equipe MJ
- Morgane Leblé
- PJ
- Messages : 19
- Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
- Autres comptes : Ciriloth Nixsurge (décédée)
Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
Les mercenaires fracassent la porte et entrent suivis de derrière par Morgane. Le chaos de la pièce réduit la concentration de la sorcière qui échoue d’envoyer son sort sur l’un des bandits. Heureusement, les coups des mercenaires font mouche. Les bandits tombent les uns après les autres en quelques secondes dans un flot de sang et de morceaux de cervelle, ils n’ont même pas le temps de crier ou de ressentir la douleur, les mercenaires sont rapides et implacables. Morgane lance un sort aussi terrifiant que dégoutant, elle vomit, crache, une gerbe de sang bouillante et acide sur un homme. Elle déteste le goût en bouche qui lui reste, elle préfère le vin de Bordeleaux au métal de l’hémoglobine. Le sort de Morgane fait fondre les vêtements du bandit, brûle et ronge sa peau petit à petit, celui-ci a bien le temps de crier et de souffrir, tourmenté par le vomit rouge de la sorcière. Ses souffrances sont vite abrégées. Deux bandits descendent, mais face au carnage, ils décident de se rendre. Elle laisse Mario s’occuper du reste. Morgane sort quelques secondes de la pièce pour prendre l’air. Le spectacle lui donne la nausée. Étant une nécromancienne, elle est un peu habituée aux cadavres, elle s’est déjà retrouvée en contact avec des ossements et des squelettes réanimés, mais le bain de sang qu’ils ont provoqué n’a rien à voir avec tout ce qu’elle a connu auparavant. Une nécromancienne dégoûtée et nauséeuse à la vue de cadavres, n’est-ce pas le comble ? A la fois risible et pathétique, Morgane déglutit dans l’herbe, son visage pâlit, elle est blanche, mais l'air “frais” des marais lui fait du bien. Elle s’assied contre le mur de l’auberge et prend quelques secondes pour se reposer.
Elle boit une rasade d’eau de son outre et se rince la bouche, elle expire et inspire avant de rentrer dans l’auberge. Morgane profite de s’être calmée pour remercier les mercenaires. Elle sait que les nausées reprendront bientôt.
- Bravo messieurs, vous avez étés exceptionnels. Je dois dire que je suis impressionnée par votre professionnalisme. J’espère que vous accepterez encore de travailler pour moi à l’avenir. Je vois en nous un partenariat de longue durée et exceptionnel. Nous allons faire de grandes choses.
Elle cherche à éviter les morts des yeux, même son regard, comme le vertige attire vers le vide, est attiré vers les morceaux de chair. Une sorte de curiosité mal placée qu’elle regrette aussitôt à la reprise des nausées. Elle se retient de vomir tout en donnant ses premiers ordres.
- Mario surveille nos prisonniers. On les emmène avec nous au château. Je fouille l’auberge avec Zeferino, Alvaro fouille les environs, Domingo et le nouveau vous chargez toute la marchandise dans le chariot. Toute la contrebande et les filles aussi.
Sur un bureau, elle trouve un papier indiquant le nom des filles et le prix de trente couronnes. L’acheteur est Yves. Dans une autre pièce, une énigme irrésolue inscrite sur du papier attire son attention. Juste après, l’Artoise court dehors pour vomir une seconde fois. Elle fait des allers-retours entre l’extérieur et l’intérieur, visiblement troublée et le ventre secoué par les bouts d’organes des morts.
Elle entend les filles se plaindre de ne pas savoir où elles sont emmenées. Morgane marche vers elles. La sorcière se montre bienveillante et compatissante. Elle prend le temps de leur expliquer la situation.
- J’ai moi-même été l’esclave d’Yves. Il s’est servi de moi pendant de nombreuses années en ajoutant constamment ma dette. A l’époque, j’étais jeune et naïve, je sortais tout juste de ma forêt en Artois. Je ne vous vendrais pas. D’ailleurs, vous êtes toutes les trois libres, vous pouvez partir si vous le voulez, mais je ne vous recommande pas de vous aventurer toutes seules dehors dans les marais ou en ville, pour pas qu'il ne vous arrive la même chose qu’à moi. La ville vous bouffera toutes crues. Vous pouvez aussi m’accompagner et voir mon employeur. Je glisserais un mot en votre faveur pour qu’on puisse vous protéger et vous trouver un bon travail.
Morgane espère s’être montrée assez convaincante pour que les jeunes filles ne décident pas de tenter l’aventure toute seule dans la nuit. Elle ne veut pas retrouver leurs cadavres dans quelques jours ou les revoir dans un quelconque bordel.
Morgane réfléchit plusieurs minutes à la solution de l’énigme, se caressant les cheveux avec son index. Elle tourne en rond, fait les cent pas dans la pièce, puis finit soudain par se diriger vers le tapis. Elle le soulève d’un grand coups et casse une planche déjà à moitié fendue. Une mallette est cachée. La sorcière cherche à la soulever, mais peine à cause du poids. Elle appelle Domingo qui passait justement par là pour avoir son aide. Ensemble, ils posent la valise sur une table et regardent l’intérieur. Morgane est stupéfaite. Elle n’en croit pas ses yeux.
Celle-ci lance un regard à Domingo qui vaut mille mots. L’ancienne serveuse en est presque jalouse, elle referme la valise et la conserve précieusement. Elle a besoin de cet or pour ses recherches, pour s’améliorer et peut-être même pour se procurer un artefact magique. Elle en oublie vite les morts. Elle rêve déjà de tout ce qu’elle pourrait acheter. C’est décidé, ce lingot d’or, au moins, sera pour elle.
- Personne ne saura que nous sommes les coupables.
Morgane se montre détachée quant à la menace à venir. Elle rêve de son or et de son précieux lingot. Lorsque toute la marchandise a été chargée, boissons, bocaux, tissus… Elle rassemble tout le monde au chariot.
- Il est temps de retourner au bercail avec nos gains.
Dans le chariot, elle questionne les prisonniers, toujours surveillés par Mario.
- Quand devez-vous livrer les filles ? Quelles sont les modalités de l’échange. Répondez sans mentir, ou mon ami posera les questions à ma place. Il n’est pas aussi tendre que moi.
Elle boit une rasade d’eau de son outre et se rince la bouche, elle expire et inspire avant de rentrer dans l’auberge. Morgane profite de s’être calmée pour remercier les mercenaires. Elle sait que les nausées reprendront bientôt.
- Bravo messieurs, vous avez étés exceptionnels. Je dois dire que je suis impressionnée par votre professionnalisme. J’espère que vous accepterez encore de travailler pour moi à l’avenir. Je vois en nous un partenariat de longue durée et exceptionnel. Nous allons faire de grandes choses.
Elle cherche à éviter les morts des yeux, même son regard, comme le vertige attire vers le vide, est attiré vers les morceaux de chair. Une sorte de curiosité mal placée qu’elle regrette aussitôt à la reprise des nausées. Elle se retient de vomir tout en donnant ses premiers ordres.
- Mario surveille nos prisonniers. On les emmène avec nous au château. Je fouille l’auberge avec Zeferino, Alvaro fouille les environs, Domingo et le nouveau vous chargez toute la marchandise dans le chariot. Toute la contrebande et les filles aussi.
Sur un bureau, elle trouve un papier indiquant le nom des filles et le prix de trente couronnes. L’acheteur est Yves. Dans une autre pièce, une énigme irrésolue inscrite sur du papier attire son attention. Juste après, l’Artoise court dehors pour vomir une seconde fois. Elle fait des allers-retours entre l’extérieur et l’intérieur, visiblement troublée et le ventre secoué par les bouts d’organes des morts.
Elle entend les filles se plaindre de ne pas savoir où elles sont emmenées. Morgane marche vers elles. La sorcière se montre bienveillante et compatissante. Elle prend le temps de leur expliquer la situation.
- J’ai moi-même été l’esclave d’Yves. Il s’est servi de moi pendant de nombreuses années en ajoutant constamment ma dette. A l’époque, j’étais jeune et naïve, je sortais tout juste de ma forêt en Artois. Je ne vous vendrais pas. D’ailleurs, vous êtes toutes les trois libres, vous pouvez partir si vous le voulez, mais je ne vous recommande pas de vous aventurer toutes seules dehors dans les marais ou en ville, pour pas qu'il ne vous arrive la même chose qu’à moi. La ville vous bouffera toutes crues. Vous pouvez aussi m’accompagner et voir mon employeur. Je glisserais un mot en votre faveur pour qu’on puisse vous protéger et vous trouver un bon travail.
Morgane espère s’être montrée assez convaincante pour que les jeunes filles ne décident pas de tenter l’aventure toute seule dans la nuit. Elle ne veut pas retrouver leurs cadavres dans quelques jours ou les revoir dans un quelconque bordel.
Morgane réfléchit plusieurs minutes à la solution de l’énigme, se caressant les cheveux avec son index. Elle tourne en rond, fait les cent pas dans la pièce, puis finit soudain par se diriger vers le tapis. Elle le soulève d’un grand coups et casse une planche déjà à moitié fendue. Une mallette est cachée. La sorcière cherche à la soulever, mais peine à cause du poids. Elle appelle Domingo qui passait justement par là pour avoir son aide. Ensemble, ils posent la valise sur une table et regardent l’intérieur. Morgane est stupéfaite. Elle n’en croit pas ses yeux.
Celle-ci lance un regard à Domingo qui vaut mille mots. L’ancienne serveuse en est presque jalouse, elle referme la valise et la conserve précieusement. Elle a besoin de cet or pour ses recherches, pour s’améliorer et peut-être même pour se procurer un artefact magique. Elle en oublie vite les morts. Elle rêve déjà de tout ce qu’elle pourrait acheter. C’est décidé, ce lingot d’or, au moins, sera pour elle.
- Personne ne saura que nous sommes les coupables.
Morgane se montre détachée quant à la menace à venir. Elle rêve de son or et de son précieux lingot. Lorsque toute la marchandise a été chargée, boissons, bocaux, tissus… Elle rassemble tout le monde au chariot.
- Il est temps de retourner au bercail avec nos gains.
Dans le chariot, elle questionne les prisonniers, toujours surveillés par Mario.
- Quand devez-vous livrer les filles ? Quelles sont les modalités de l’échange. Répondez sans mentir, ou mon ami posera les questions à ma place. Il n’est pas aussi tendre que moi.
Morgane Leblé, Voie du sorcier illégal
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 8 | Int 10 | Ini 8 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Vol 13 | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche personnage: https://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.p ... gane_leble
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 8 | Int 10 | Ini 8 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Vol 13 | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche personnage: https://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.p ... gane_leble
- [MJ] Le Naufrageur
- Maitre de jeu [MJ]
- Messages : 150
- Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
- Autres comptes : Rovk Alister/Robin Dampierre
Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
Alors qu’ils sont de nouveau sur les routes, le sol est tout aussi boueux qu’avant. La seule différence avec la fange des marais se mesure à l’ensevelissement des roues. Le chariot est ralenti, la présence de cinq personnes, de quelques caisses d’une grosse mallette supplémentaires ne doit pas aider à la célérité de celui-ci. Les mercenaires, eux, continuent de marcher à côté. Il n’y a pas une place assise pour eux de toute façon. Les trois jeunes filles sont sur des caisses, tandis qu’un des prisonniers, attaché, répond à Morgane.
« On sait pas quand exactement, mais c’était très prochainement, vu qu’on les a déplacées il y a quoi, deux jours ? Pour le reste on n’en sait rien, mais c’était pas que pour l’argent, Thomas parlait d’un geste de bonne volonté. Pas trop compris pourquoi, mais le client était important je suppose ? »
Il hausse les épaules, il n’a plus vraiment grand-chose à dire, de même pour son comparse. Ses propos sont clairs, et il ne semble pas mentir. Alors que le trajet se poursuit, Mario décide de faire un détour. Avec autant de prisonniers et passagers, mieux vaut faire le tour des remparts que de se risquer à traverser la ville directement. Il fait nuit noire, et le chemin de ronde des remparts est très peu exploité, ils sont secoués comme des feuilles.
Enfin, après une nuit très longue, ils arrivent au château. Des sacs sont posés sur la tête des prisonniers, qui sont emmenés par des gardes locaux. Les jeunes femmes secourues sont priées de rester dans une chambre aménagée avec les autres servantes. Le lendemain matin, Morgane, accompagnée de Neuville, peuvent expliquer en détail, et ce, avec de grands sourires. La réserve a été vidée, les brigands locaux massacrés ou capturés, des prisonnières secourues, et surtout, la mallette. Impossible de ne pas la mentionner, quand bien même la sorcière aimerait tant que ce soit le cas.
« Bravo, que dire de plus ? Une belle première victoire contre ce gang. Cependant, comme Domingo l’a mentionné, ici, il s’agit de bien plus que des coupes-gorges et racketteurs. Nous allons devoir jouer d’une autre main. Et pour cela, j’aimerais vous présenter quelqu’un. Monsieur l'Évêque ? »
Derrière la porte du salon, on entend la poignée se tourner et la porte s’ouvrir. Des pas lourds, et un homme apparaît. Grand, sa tenue est noir et pourpre en une toge raffinée sans broderie. Il porte une petite coiffe. Ses cheveux blancs, taillés court ne cachent pas son âge, et ses rides en font de même. Ses sourcils sont broussailleux, et ses oreilles larges. Ses yeux sont très vifs, et regardent partout à la fois.
Il s’avance, salue poliment les trois hôtes, et s'assoit à son tour.
« Monseigneur, damoiselles, c’est un honneur de me retrouver à cette tablée. Je m’appelle Jacques de Bois-fort. »
« Enchanté monsieur, je suis Dame Gwenaëlle de Moussillon, et voici Morgane Leblé, une amie. »
« Enchanté. Je vais devoir à mon grand regret quitter les échanges de bienséances, pour rentrer dans le vif du sujet. Il est certain que votre… projet, suscite admiration et de nombreux échanges dans les cours des autres lignées. Je ne pouvais le croire au début, qu’un autre homme qui rêve de nettoyer cette ville soit si proche.
Pardonnez-moi si vous êtes locale, Morgane, mais je ne vais pas mâcher mes mots. Moussillon est un taudis, un trou à rats, le plus grand ramassis d’opprobre du pays. Les rues sont remplies de drogués, de mendiants, de coureuses de remparts et il y a même des mutants qui se baladent sans opposition ! Il n’y a pas de service religieux organisé, c’est un scandale. Il y a même des rumeurs que des nécromanciens se cachent dans les ruines de la partie nord de la ville. Les Moussillonais ont besoin d’être guidés, c’est pourquoi j’en appelle à vous.
Moi et de nombreux fidèles attendront à la porte sud, nous allons nous y installer et ramener la foi et la raison. Je vous remercie de votre temps, je suis sûr que vous nous soutiendrez autant que possible. Nous pouvons être votre pont entre le noble et le paysan. Bonne journée, et que le Foyer Divin vous garde. »
Il tire sa révérence en se levant, et repart vers la porte en saluant encore de sa main. Jacques de Bois-Fort… Morgane connaît ce nom. Il fait partie d’un groupe appelé les Enfants de Gilles, une des rares branches des évêchés qui s’est séparée des Béotiens pour rejoindre les Graalites il y a presque six cents ans. Ils prônent le retour à l’âge d’or de la Bretonnie, par les mœurs d’antan. Leur travail caritatif est très salué, et ils ne participent pas à l’exploitation massive de terre par des monastères. Mais les critiques envers eux ont toujours suivi.
Ils pensent fermement qu’une femme n’a pas à choisir ce qu’elle fait de son ventre, que le catéchisme devrait être obligatoire aux enfants, que seul la Noblesse devrait régner, et pas les marchands illégitimes du pouvoir.
Alors qu’ils discutent, le sujet de la mallette retombe sur la table.
« Oui Morgane, il va bien falloir se débarrasser de cette horreur. Je suis sûr que comme récompense, le lingot vous revient, mais de la drogue ? C’est infect. Nous devrions brûler cette valise et en finir une bonne fois pour toutes. De plus, je suis sûr que le dégât économique sera très brutal pour eux.
Et puis je- »
Un bruit de toque à la porte interrompt la conversation, un des gardes rentre, effectue un salut poli, avant de prendre la parole.
« Messire, une dame est à la porte du château. Elle est seule avec son cheval. Elle m’a remis cette lettre, pour vous. »
Dans sa main, un parchemin scellé. Il tend la lettre au baron, qui l’ouvre d’un doigt et la lit. Ses yeux s’écarquillent de plus en plus, et son expression est presque furieuse.
« Allez la chercher immédiatement, avec plusieurs gardes, tout de suite ! »
« Oui monseigneur. »
Le garde court sans attendre, et sort du donjon. Quelques minutes après, des pas nombreux résonnent dans le couloir. Soudain, au détour de la porte laissée ouverte, une femme. Ses cheveux blonds sont attachés dans une coupe élaborée, son pardessus est de fourrure et de tissus rouges, ses bijoux sont d’or et de rubis. Elle porte un pantalon. Des yeux bleus pétants enjolivent son visage froid et ferme, complété par des sourcils fins et des lèvres pulpeuses.
« Salut, je ne m’attendais pas à une entrevue immédiate, mais tant mieux. Mon nom n’est pas important, mais appelez-moi Dasha. Je viens vous remercier, oui, vous m’avez rendu un immense service à moi et mes collègues. Non seulement, vous avez créé la panique dans la concurrence, mais en plus, vous venez de provoquer le début d’une guerre de gang. Heureusement, nous ne sommes pas concernés, la guerre c’est si sale, si bas…
Mais je ne suis pas venu pour vous lécher les bottes, j’ai mieux à faire. Le chaos que vous avez créé, va dégénérer. Bien sûr, il se peut que nous agissions en faveur de la paix, et ainsi, réduire les dégâts pour vous. Bien entendu, en échange, je ne veux pas grand-chose, seulement la cargaison. »
Son sourire est fin, et pourtant, il n’en demeure pas moins carnassier.
« Votre culot n’a d’égale que votre opprobre, Dasha ! Vous savez pertinemment que nous luttons contre les gangs, et vous voulez que nous travaillions ensemble ??! »
« En effet, vous luttez contre les gangs, mais mes collaborateurs et moi, nous ne sommes pas un gang. Nous nous élevons au-delà de ça, bien au-delà. Nous ne sommes pas des brutes ou des pirates, non. Nous ne voulons pas être votre ennemi, au contraire, nous avons aussi un désir commun. Le calme, la paix, le développement, le progrès. Cependant, n’ayez crainte, un ami m’a promis de ne pas vous demander de lui rendre toutes ses catins. »
Elle tient ses mains jointes, et son regard vient croiser celui de Leblé, un échange sans mot, qui veut dire beaucoup de choses. Pendant ce temps, Gwenaëlle ne dit rien et semble dans ses pensées, tandis que Lavius attend. Si Morgane veut dire quelque chose, c’est maintenant.
« On sait pas quand exactement, mais c’était très prochainement, vu qu’on les a déplacées il y a quoi, deux jours ? Pour le reste on n’en sait rien, mais c’était pas que pour l’argent, Thomas parlait d’un geste de bonne volonté. Pas trop compris pourquoi, mais le client était important je suppose ? »
Il hausse les épaules, il n’a plus vraiment grand-chose à dire, de même pour son comparse. Ses propos sont clairs, et il ne semble pas mentir. Alors que le trajet se poursuit, Mario décide de faire un détour. Avec autant de prisonniers et passagers, mieux vaut faire le tour des remparts que de se risquer à traverser la ville directement. Il fait nuit noire, et le chemin de ronde des remparts est très peu exploité, ils sont secoués comme des feuilles.
Enfin, après une nuit très longue, ils arrivent au château. Des sacs sont posés sur la tête des prisonniers, qui sont emmenés par des gardes locaux. Les jeunes femmes secourues sont priées de rester dans une chambre aménagée avec les autres servantes. Le lendemain matin, Morgane, accompagnée de Neuville, peuvent expliquer en détail, et ce, avec de grands sourires. La réserve a été vidée, les brigands locaux massacrés ou capturés, des prisonnières secourues, et surtout, la mallette. Impossible de ne pas la mentionner, quand bien même la sorcière aimerait tant que ce soit le cas.
« Bravo, que dire de plus ? Une belle première victoire contre ce gang. Cependant, comme Domingo l’a mentionné, ici, il s’agit de bien plus que des coupes-gorges et racketteurs. Nous allons devoir jouer d’une autre main. Et pour cela, j’aimerais vous présenter quelqu’un. Monsieur l'Évêque ? »
Derrière la porte du salon, on entend la poignée se tourner et la porte s’ouvrir. Des pas lourds, et un homme apparaît. Grand, sa tenue est noir et pourpre en une toge raffinée sans broderie. Il porte une petite coiffe. Ses cheveux blancs, taillés court ne cachent pas son âge, et ses rides en font de même. Ses sourcils sont broussailleux, et ses oreilles larges. Ses yeux sont très vifs, et regardent partout à la fois.
Il s’avance, salue poliment les trois hôtes, et s'assoit à son tour.
« Monseigneur, damoiselles, c’est un honneur de me retrouver à cette tablée. Je m’appelle Jacques de Bois-fort. »
« Enchanté monsieur, je suis Dame Gwenaëlle de Moussillon, et voici Morgane Leblé, une amie. »
« Enchanté. Je vais devoir à mon grand regret quitter les échanges de bienséances, pour rentrer dans le vif du sujet. Il est certain que votre… projet, suscite admiration et de nombreux échanges dans les cours des autres lignées. Je ne pouvais le croire au début, qu’un autre homme qui rêve de nettoyer cette ville soit si proche.
Pardonnez-moi si vous êtes locale, Morgane, mais je ne vais pas mâcher mes mots. Moussillon est un taudis, un trou à rats, le plus grand ramassis d’opprobre du pays. Les rues sont remplies de drogués, de mendiants, de coureuses de remparts et il y a même des mutants qui se baladent sans opposition ! Il n’y a pas de service religieux organisé, c’est un scandale. Il y a même des rumeurs que des nécromanciens se cachent dans les ruines de la partie nord de la ville. Les Moussillonais ont besoin d’être guidés, c’est pourquoi j’en appelle à vous.
Moi et de nombreux fidèles attendront à la porte sud, nous allons nous y installer et ramener la foi et la raison. Je vous remercie de votre temps, je suis sûr que vous nous soutiendrez autant que possible. Nous pouvons être votre pont entre le noble et le paysan. Bonne journée, et que le Foyer Divin vous garde. »
Il tire sa révérence en se levant, et repart vers la porte en saluant encore de sa main. Jacques de Bois-Fort… Morgane connaît ce nom. Il fait partie d’un groupe appelé les Enfants de Gilles, une des rares branches des évêchés qui s’est séparée des Béotiens pour rejoindre les Graalites il y a presque six cents ans. Ils prônent le retour à l’âge d’or de la Bretonnie, par les mœurs d’antan. Leur travail caritatif est très salué, et ils ne participent pas à l’exploitation massive de terre par des monastères. Mais les critiques envers eux ont toujours suivi.
Ils pensent fermement qu’une femme n’a pas à choisir ce qu’elle fait de son ventre, que le catéchisme devrait être obligatoire aux enfants, que seul la Noblesse devrait régner, et pas les marchands illégitimes du pouvoir.
Alors qu’ils discutent, le sujet de la mallette retombe sur la table.
« Oui Morgane, il va bien falloir se débarrasser de cette horreur. Je suis sûr que comme récompense, le lingot vous revient, mais de la drogue ? C’est infect. Nous devrions brûler cette valise et en finir une bonne fois pour toutes. De plus, je suis sûr que le dégât économique sera très brutal pour eux.
Et puis je- »
Un bruit de toque à la porte interrompt la conversation, un des gardes rentre, effectue un salut poli, avant de prendre la parole.
« Messire, une dame est à la porte du château. Elle est seule avec son cheval. Elle m’a remis cette lettre, pour vous. »
Dans sa main, un parchemin scellé. Il tend la lettre au baron, qui l’ouvre d’un doigt et la lit. Ses yeux s’écarquillent de plus en plus, et son expression est presque furieuse.
« Allez la chercher immédiatement, avec plusieurs gardes, tout de suite ! »
« Oui monseigneur. »
Le garde court sans attendre, et sort du donjon. Quelques minutes après, des pas nombreux résonnent dans le couloir. Soudain, au détour de la porte laissée ouverte, une femme. Ses cheveux blonds sont attachés dans une coupe élaborée, son pardessus est de fourrure et de tissus rouges, ses bijoux sont d’or et de rubis. Elle porte un pantalon. Des yeux bleus pétants enjolivent son visage froid et ferme, complété par des sourcils fins et des lèvres pulpeuses.
« Salut, je ne m’attendais pas à une entrevue immédiate, mais tant mieux. Mon nom n’est pas important, mais appelez-moi Dasha. Je viens vous remercier, oui, vous m’avez rendu un immense service à moi et mes collègues. Non seulement, vous avez créé la panique dans la concurrence, mais en plus, vous venez de provoquer le début d’une guerre de gang. Heureusement, nous ne sommes pas concernés, la guerre c’est si sale, si bas…
Mais je ne suis pas venu pour vous lécher les bottes, j’ai mieux à faire. Le chaos que vous avez créé, va dégénérer. Bien sûr, il se peut que nous agissions en faveur de la paix, et ainsi, réduire les dégâts pour vous. Bien entendu, en échange, je ne veux pas grand-chose, seulement la cargaison. »
Son sourire est fin, et pourtant, il n’en demeure pas moins carnassier.
« Votre culot n’a d’égale que votre opprobre, Dasha ! Vous savez pertinemment que nous luttons contre les gangs, et vous voulez que nous travaillions ensemble ??! »
« En effet, vous luttez contre les gangs, mais mes collaborateurs et moi, nous ne sommes pas un gang. Nous nous élevons au-delà de ça, bien au-delà. Nous ne sommes pas des brutes ou des pirates, non. Nous ne voulons pas être votre ennemi, au contraire, nous avons aussi un désir commun. Le calme, la paix, le développement, le progrès. Cependant, n’ayez crainte, un ami m’a promis de ne pas vous demander de lui rendre toutes ses catins. »
Elle tient ses mains jointes, et son regard vient croiser celui de Leblé, un échange sans mot, qui veut dire beaucoup de choses. Pendant ce temps, Gwenaëlle ne dit rien et semble dans ses pensées, tandis que Lavius attend. Si Morgane veut dire quelque chose, c’est maintenant.
Pour les fous qui désirent me rendre visite aux récifs.
- Morgane Leblé
- PJ
- Messages : 19
- Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
- Autres comptes : Ciriloth Nixsurge (décédée)
Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
Morgane est irritée par la présence des bandits, vendeurs d’esclaves, trafiquants de femmes, ils sont tout ce qu’elle exècre en ce monde. Elle n’attend qu’une excuse, qu’un débordement pour déverser sa rancœur, sa vengeance, sur les deux prisonniers. L’haussement d’épaule suffit, c’est une excuse valable pour le maltraiter à ses yeux. Elle le trouve impertinent. Morgane se montre cruelle envers eux, ils ont été cruels envers elles, ces trafiquants ne récoltent que ce qu’ils sèment. Elle s’avance et gifle le bandit de toutes ses forces du revers de sa main, sa claque retentit contre la peau du prisonnier, un son fort attire l’attention. Elle le gifle une seconde fois et secoue sa main à cause de la douleur sur sa paume. La sorcière s’approche de lui en le saisissant par la gorge.
- Quand je te parles tu baisse les yeux et tu réponds oui madame. J’ai d’ailleurs peut-être une soudaine idée d’utilisation, t’attacher à un lit et trouver des pervers qui seraient contents de payer pour utiliser tes fesses jusqu’à en saigner, lui dit-elle en l’étranglant.
C’étaient ce qu’ils faisaient aux femmes, à Anne. Peut-être faudrait-il qu’ils subissent ce qu’ils font subir aux femmes ? Ce ne serait que justice du point de vue de Morgane.
- Tu serais ravissant dans une petite robe. Tu n’es qu’une immonde petite chose, sache-le, et tu vas payer au centuple tous tes crimes. Je ferais en sorte que tu regrettes de ne pas être mort dans ta cabane puante.
Elle crache sur le visage du bandit. La haine des prostituées pour les proxénètes et les esclavagistes s’exprime à travers elle.
Plus tard dans la nuit, Morgane part dans sa chambre tout de suite arrivée au château. Elle rentre dans sa chambre, jette ses vêtements sur le sol, prend un bain chaud très court pour se laver du sang et de la crasse des marais, enfile sa nuisette, et part se coucher dans ses draps propres. Elle remercie Neuville et les servantes pour leur travail. Elle passe une très mauvaise nuit, sa colère envers les brigands l’empêche d’être calme, les images de la tuerie la hante. Elle fait des cauchemars.
Le matin, la sorcière se lève avec de lourdes poches sous les yeux, elle baille à s’en décrocher la mâchoire. Le petit-déjeuner manque de saveur à son goût, elle ne mange pas beaucoup. Elle a encore l’estomac retourné. Ses joues sont creusées. Elle n’était déjà pas beaucoup enrobée comme ça, les vomissements et le manque de repas diminuent encore plus sa constitution déjà bien fragilisée. La nécromancienne se coiffe dans sa chambre et enfile une belle robe noire pour la réunion.
Morgane rejoint ses mécènes dans le salon. Elle s’assied à côté de Gwenaelle. Ses jambes sont légèrement pliées comme le ferait une noble dame, Morgane imite l’étiquette de cette dernière. Même si la différence entre Morgane et Gwenaelle est nette, on voit clairement les efforts de Morgane pour entrer dans les codes du château.
Elle salue l’évêque, impressionnée par sa présence. Elle n’imaginait pas rencontrer un personnage aussi important ici à Moussillon.
- Enchantée Monsieur l’Evêque. Je ne vous contredirais pas, cette ville est un taudis puant. Si votre objectif est de sauver la ville, vous pourrez compter sur tout mon soutien. Je suis à votre disposition.
Morgane se penche vers Gwenaelle et chuchote à son oreille.
- De combien de fidèles dispose-t-il ? Et combien d’hommes avons-nous ? Les combats en ville ne vont sûrement pas tarder à arriver, sommes-nous prêts et avons-nous assez d’hommes pour ramener l’ordre et la foi en ville ?
Lorsque Jacques s’en va, Morgane se relève, s’incline et répond.
- Que le foyer divin garde monsieur l’évêque.
Morgane entame une courte conversation avec Gwenaelle au sujet de la valise. La sorcière demande quoi faire de la drogue, elle espère pouvoir la vendre et en tirer les bénéfices. La noblesse n’est visiblement pas du même avis. Morgane le savait, elle ne se faisait pas d’illusion, ce refus, plus qu’évident, n’était pas du tout une surprise pour la sorcière.
- Si je peux me permettre, Dame Gwenaelle, j’ai déjà pu voir les ravages de cette drogue immonde. Je sais à quel point vous avez raison dans l’idée. Mais dans les faits, laissez-moi vous dire que brûler cette drogue ne servirait à rien. Les drogués ne peuvent pas arrêter d’un coup, sinon ils meurent du sevrage. J’ai déjà vu ça par le passé. Ils doivent arrêter petit à petit en diminuant les doses. Je suis certaine que cette drogue pourrait nous aider à guérir des gens. Je suis aussi certaine que vous ne voudriez pas la mort de centaines de gens suite à la destruction de cette marchandise. Vendons là pour la moitié de son prix à un centre hospitalier qui s’en servira pour guérir les drogués, les sevrer petit à petit, et récoltons la sommes pour nos affaires. J’ai besoin de cet or pour m’acheter des ingrédients, des livres et des objets magiques.
Leur conversation est coupée par la venue de Dasha. Morgane ne la reconnaît pas du tout. La sorcière estime toutefois deviner qu’elle doit appartenir à la mafia locale, qu’elle doit être certainement une sorte de reine des brigands. Son nom a l’air assez connu et important pour avoir une audience ici en urgence. C’est donc une personne importante. Morgane grinça les dents à la dernière phrase de Dasha. Elle était amie avec Yves ? Dans ce cas, aucune collaboration n'était possible entre elles. Morgane détestait cet homme et désirait le tuer plus que tout. Morgane se lève pour faire face à Dasha. Une très belle femme qui prend soin d'elle à Moussillon, cela doit forcément être une femme riche.
- Je crains ne pas vous connaître Dame Dasha ? Vous êtes amie avec Yves ? Quelles sont vos activités ? Qui êtes-vous ?
Morgane échange un regard avec Gwenaelle et Lavius, elle se penche aux oreilles de Gwenaelle pour lui donner son avis.
- Je suggère toujours de vendre cette drogue à un centre hospitaliers qui s'en servira pour sevrer des malades. Marchander avec cette femme ne m'a pas l'air d'être une très bonne idée, si ce n'est pour la mettre aux fers et la juger pour ses actions.
- Quand je te parles tu baisse les yeux et tu réponds oui madame. J’ai d’ailleurs peut-être une soudaine idée d’utilisation, t’attacher à un lit et trouver des pervers qui seraient contents de payer pour utiliser tes fesses jusqu’à en saigner, lui dit-elle en l’étranglant.
C’étaient ce qu’ils faisaient aux femmes, à Anne. Peut-être faudrait-il qu’ils subissent ce qu’ils font subir aux femmes ? Ce ne serait que justice du point de vue de Morgane.
- Tu serais ravissant dans une petite robe. Tu n’es qu’une immonde petite chose, sache-le, et tu vas payer au centuple tous tes crimes. Je ferais en sorte que tu regrettes de ne pas être mort dans ta cabane puante.
Elle crache sur le visage du bandit. La haine des prostituées pour les proxénètes et les esclavagistes s’exprime à travers elle.
Plus tard dans la nuit, Morgane part dans sa chambre tout de suite arrivée au château. Elle rentre dans sa chambre, jette ses vêtements sur le sol, prend un bain chaud très court pour se laver du sang et de la crasse des marais, enfile sa nuisette, et part se coucher dans ses draps propres. Elle remercie Neuville et les servantes pour leur travail. Elle passe une très mauvaise nuit, sa colère envers les brigands l’empêche d’être calme, les images de la tuerie la hante. Elle fait des cauchemars.
Le matin, la sorcière se lève avec de lourdes poches sous les yeux, elle baille à s’en décrocher la mâchoire. Le petit-déjeuner manque de saveur à son goût, elle ne mange pas beaucoup. Elle a encore l’estomac retourné. Ses joues sont creusées. Elle n’était déjà pas beaucoup enrobée comme ça, les vomissements et le manque de repas diminuent encore plus sa constitution déjà bien fragilisée. La nécromancienne se coiffe dans sa chambre et enfile une belle robe noire pour la réunion.
Morgane rejoint ses mécènes dans le salon. Elle s’assied à côté de Gwenaelle. Ses jambes sont légèrement pliées comme le ferait une noble dame, Morgane imite l’étiquette de cette dernière. Même si la différence entre Morgane et Gwenaelle est nette, on voit clairement les efforts de Morgane pour entrer dans les codes du château.
Elle salue l’évêque, impressionnée par sa présence. Elle n’imaginait pas rencontrer un personnage aussi important ici à Moussillon.
- Enchantée Monsieur l’Evêque. Je ne vous contredirais pas, cette ville est un taudis puant. Si votre objectif est de sauver la ville, vous pourrez compter sur tout mon soutien. Je suis à votre disposition.
Morgane se penche vers Gwenaelle et chuchote à son oreille.
- De combien de fidèles dispose-t-il ? Et combien d’hommes avons-nous ? Les combats en ville ne vont sûrement pas tarder à arriver, sommes-nous prêts et avons-nous assez d’hommes pour ramener l’ordre et la foi en ville ?
Lorsque Jacques s’en va, Morgane se relève, s’incline et répond.
- Que le foyer divin garde monsieur l’évêque.
Morgane entame une courte conversation avec Gwenaelle au sujet de la valise. La sorcière demande quoi faire de la drogue, elle espère pouvoir la vendre et en tirer les bénéfices. La noblesse n’est visiblement pas du même avis. Morgane le savait, elle ne se faisait pas d’illusion, ce refus, plus qu’évident, n’était pas du tout une surprise pour la sorcière.
- Si je peux me permettre, Dame Gwenaelle, j’ai déjà pu voir les ravages de cette drogue immonde. Je sais à quel point vous avez raison dans l’idée. Mais dans les faits, laissez-moi vous dire que brûler cette drogue ne servirait à rien. Les drogués ne peuvent pas arrêter d’un coup, sinon ils meurent du sevrage. J’ai déjà vu ça par le passé. Ils doivent arrêter petit à petit en diminuant les doses. Je suis certaine que cette drogue pourrait nous aider à guérir des gens. Je suis aussi certaine que vous ne voudriez pas la mort de centaines de gens suite à la destruction de cette marchandise. Vendons là pour la moitié de son prix à un centre hospitalier qui s’en servira pour guérir les drogués, les sevrer petit à petit, et récoltons la sommes pour nos affaires. J’ai besoin de cet or pour m’acheter des ingrédients, des livres et des objets magiques.
Leur conversation est coupée par la venue de Dasha. Morgane ne la reconnaît pas du tout. La sorcière estime toutefois deviner qu’elle doit appartenir à la mafia locale, qu’elle doit être certainement une sorte de reine des brigands. Son nom a l’air assez connu et important pour avoir une audience ici en urgence. C’est donc une personne importante. Morgane grinça les dents à la dernière phrase de Dasha. Elle était amie avec Yves ? Dans ce cas, aucune collaboration n'était possible entre elles. Morgane détestait cet homme et désirait le tuer plus que tout. Morgane se lève pour faire face à Dasha. Une très belle femme qui prend soin d'elle à Moussillon, cela doit forcément être une femme riche.
- Je crains ne pas vous connaître Dame Dasha ? Vous êtes amie avec Yves ? Quelles sont vos activités ? Qui êtes-vous ?
Morgane échange un regard avec Gwenaelle et Lavius, elle se penche aux oreilles de Gwenaelle pour lui donner son avis.
- Je suggère toujours de vendre cette drogue à un centre hospitaliers qui s'en servira pour sevrer des malades. Marchander avec cette femme ne m'a pas l'air d'être une très bonne idée, si ce n'est pour la mettre aux fers et la juger pour ses actions.
Morgane Leblé, Voie du sorcier illégal
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 8 | Int 10 | Ini 8 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Vol 13 | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche personnage: https://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.p ... gane_leble
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 8 | Int 10 | Ini 8 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Vol 13 | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche personnage: https://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.p ... gane_leble
- [MJ] Le Naufrageur
- Maitre de jeu [MJ]
- Messages : 150
- Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
- Autres comptes : Rovk Alister/Robin Dampierre
Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
Après beaucoup de petites discussions à murmurer dans les oreilles, la sorcière, debout, pose ses questions à la Dasha. Celle-ci sourit poliment, mais elle laisse s'échapper quelques spasmes provoquant presque un rictus.
« Oh je ne suis guère surprise que mon nom vous échappe, ce n’est pas une si mauvaise chose après tout. Dame Dasha ? Je ne suis pas noble, et je ne compte pas le devenir, je préfère être riche, puissante et libre. Oh, et pour Yves, nous ne sommes pas amis non, nous ne travaillons même pas ensemble, nos domaines étant très séparés. »
« Elle préfère vendre des armes venues de Marienbourg. »
Un silence se pose, et la mafieuse grimace bien fort, avant de reprendre sa composition, et la conversation.
« Je travaille principalement dans la finance macro et micro, bien que ça ne doit pas vraiment vous parler. Je dirais que je suis une chose que la Bretonnie déteste, une femme d’affaires libre plus riche que n’importe qui dans cette ville. Ne vous en faites pas, cheveux noirs, je suis sûr que porter des robes et finir mère-poule vous convient. »
Une pique bien acérée, et elle semble très fière de sa répartie au vu de son sourire narquois. La femme de Lavius serre les poings et est rouge de colère, ce qui, pour une rousse, se remarque très fort.
« Quand vous aurez compris avec qui vous pouvez travailler, n’hésitez pas à me livrer une lettre à l’adresse de retour. Ne tardez pas trop, le vase se remplit très vite et commence déjà à déborder. »
Elle salue de la tête, avant de repartir se dandinant nonchalamment, toujours escortée par quatre des gardes. Alors qu’elle passe le palier de la porte, Morgane aurait juré entendre Gwenaëlle murmurer "Mal-baisée". Un air morose perdure dans le salon, et le crépitement de la cheminée n’y fait rien pour réchauffer l’ambiance. Un moment de blanc s’installe, et c’est après que Lavius se frotte le visage en enfoncant presque ses mains dedans. Enfin, il redresse son dos, et tapote la table de ses doigts comme un pianiste. Gwenaëlle semble perturbée, elle aussi, à vrai dire, elle n’en mène pas large au vu de son expression boudeuse.
Ce n'est pas la première fois que la magicienne entend parler de groupe criminel comme celui dont Dasha fait partie, si c'est son vrai nom. Elle n'a jamais vraiment pu interagir avec eux, ils préfèrent rester dans l'ombre plutôt que de se balader en pleine rue à intimider des marchands. Ce sont eux, les marchands, on donne souvent un nom d'ailleurs, la mafia. Au vu des bijoux en or, avec la pierre la plus précieuse au monde, le rubis, plus précieux que le diamant, il ne fait guère de doute. Elle doit être affreusement riche. Cependant, Leblé n'a jamais entendu parler d'elle, le trafic d'armes, comme mentionné par Lavius, lui échappe complètement.
« Que faire ? »
« Oh je ne suis guère surprise que mon nom vous échappe, ce n’est pas une si mauvaise chose après tout. Dame Dasha ? Je ne suis pas noble, et je ne compte pas le devenir, je préfère être riche, puissante et libre. Oh, et pour Yves, nous ne sommes pas amis non, nous ne travaillons même pas ensemble, nos domaines étant très séparés. »
« Elle préfère vendre des armes venues de Marienbourg. »
Un silence se pose, et la mafieuse grimace bien fort, avant de reprendre sa composition, et la conversation.
« Je travaille principalement dans la finance macro et micro, bien que ça ne doit pas vraiment vous parler. Je dirais que je suis une chose que la Bretonnie déteste, une femme d’affaires libre plus riche que n’importe qui dans cette ville. Ne vous en faites pas, cheveux noirs, je suis sûr que porter des robes et finir mère-poule vous convient. »
Une pique bien acérée, et elle semble très fière de sa répartie au vu de son sourire narquois. La femme de Lavius serre les poings et est rouge de colère, ce qui, pour une rousse, se remarque très fort.
« Quand vous aurez compris avec qui vous pouvez travailler, n’hésitez pas à me livrer une lettre à l’adresse de retour. Ne tardez pas trop, le vase se remplit très vite et commence déjà à déborder. »
Elle salue de la tête, avant de repartir se dandinant nonchalamment, toujours escortée par quatre des gardes. Alors qu’elle passe le palier de la porte, Morgane aurait juré entendre Gwenaëlle murmurer "Mal-baisée". Un air morose perdure dans le salon, et le crépitement de la cheminée n’y fait rien pour réchauffer l’ambiance. Un moment de blanc s’installe, et c’est après que Lavius se frotte le visage en enfoncant presque ses mains dedans. Enfin, il redresse son dos, et tapote la table de ses doigts comme un pianiste. Gwenaëlle semble perturbée, elle aussi, à vrai dire, elle n’en mène pas large au vu de son expression boudeuse.
Ce n'est pas la première fois que la magicienne entend parler de groupe criminel comme celui dont Dasha fait partie, si c'est son vrai nom. Elle n'a jamais vraiment pu interagir avec eux, ils préfèrent rester dans l'ombre plutôt que de se balader en pleine rue à intimider des marchands. Ce sont eux, les marchands, on donne souvent un nom d'ailleurs, la mafia. Au vu des bijoux en or, avec la pierre la plus précieuse au monde, le rubis, plus précieux que le diamant, il ne fait guère de doute. Elle doit être affreusement riche. Cependant, Leblé n'a jamais entendu parler d'elle, le trafic d'armes, comme mentionné par Lavius, lui échappe complètement.
« Que faire ? »
Pour les fous qui désirent me rendre visite aux récifs.
- Morgane Leblé
- PJ
- Messages : 19
- Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
- Autres comptes : Ciriloth Nixsurge (décédée)
Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
Morgane constate l’envergure de l’animosité qui lie les deux femmes entre elles. Désormais, la sorcière voit soudain une opportunité s’ouvrir à elle, à laquelle elle demeurait aveugle jusqu’à présent. Petit à petit, à mesure qu’elle lie ses idées entre elles et qu’elle entrevoit les différentes possibilités, quelque chose de très concret lui apparaît alors : un plan.
Elle se lève en posant ses mains sur les mains de Gwenaelle pour la rassurer. Morgane lui adresse un sourire compatissant. Elles sont amies. D’un geste adroit, la sorcière ramène ses mèches derrière ses oreilles et se redresse.
- Ne vous inquiétez pas, je sais quoi faire, dit-elle, déterminée, avec un regard qui a confiance.
La sorcière soulève légèrement les pans de sa robe pour que le tissu ne touche pas le sol du salon. Elle est assez élégante dans sa robe noire. Ses cheveux sont coiffés en un chignon serré et elle sent le parfum. Elle s’approche de Lavius et tend sa main.
- Puis-je lire le parchemin s’il vous plaît ?
Morgane l’ouvre et fait la lecture du parchemin à voix basse dans sa tête, à la lueur du feu de la cheminée. Elle lit lentement. Seuls les crépitements du feu perturbent la pièce.
Elle referme le parchemin et le rend à Lavius. Morgane n’a rien perdu de la confiance qui l’habitait un peu plus tôt, au contraire, elle affiche un sourire carnassier, ravie de sa lecture. Toutes ces années à travailler pour Yves lui auront quand même apprit quelques ficelles, Morgane sait qu'elle pourra tirer un très bon prix de la mallette auprès de Dasha. C'est vrai qu'au début, elle ne voulait pas traiter avec Dasha pour des raisons qui lui sont bien personnelles, mais la sorcière se ravise.
- Plutôt que de compter sur la Foi, donnez moi la mallette. J’irais à l’Agneau Volant pour rejoindre Dasha. Je vais négocier avec elle un traité de neutralité et la vente de la cargaison. Ils feront notre affaire en chassant les gangs de la ville, si nous leur offrons une place, ils la saisiront et mangeront nos ennemis. Contrairement aux gangs, au moins nous pourrons discuter et traiter avec eux.
Elle regarde Lavius et Gwenaelle tour à tour. Une étincelle habite ses yeux. La sorcière veut le faire, c’est une chose certaine, sa détermination n’est pas à remettre en doute. Cependant, elle-même ne sait pas encore si elle tiendra parole ou non à Lavius et à Gwenaëlle. Cela dépendra des propositions que lui feront Dasha et ses associés.
- Ainsi nous pourrons reprendre la ville. Non. Vous pourrez la reprendre pour en faire quelque chose de mieux. Je vous en conjure, faites moi confiance et laissez moi le faire. Plus que pour des raisons philanthropiques, j’ai mes propres raisons de vouloir la chute des gangs et surtout d'Yves.
C’était vrai. Malgré les dires de Dasha, Morgane soupçonne encore qu’Yves et elle soient des associés. Une chose est certaine pour la sorcière, elle veut faire d’Yves un esclave à sa botte ou le tuer. Elle se vengera.
Elle se lève en posant ses mains sur les mains de Gwenaelle pour la rassurer. Morgane lui adresse un sourire compatissant. Elles sont amies. D’un geste adroit, la sorcière ramène ses mèches derrière ses oreilles et se redresse.
- Ne vous inquiétez pas, je sais quoi faire, dit-elle, déterminée, avec un regard qui a confiance.
La sorcière soulève légèrement les pans de sa robe pour que le tissu ne touche pas le sol du salon. Elle est assez élégante dans sa robe noire. Ses cheveux sont coiffés en un chignon serré et elle sent le parfum. Elle s’approche de Lavius et tend sa main.
- Puis-je lire le parchemin s’il vous plaît ?
Morgane l’ouvre et fait la lecture du parchemin à voix basse dans sa tête, à la lueur du feu de la cheminée. Elle lit lentement. Seuls les crépitements du feu perturbent la pièce.
- Plutôt que de compter sur la Foi, donnez moi la mallette. J’irais à l’Agneau Volant pour rejoindre Dasha. Je vais négocier avec elle un traité de neutralité et la vente de la cargaison. Ils feront notre affaire en chassant les gangs de la ville, si nous leur offrons une place, ils la saisiront et mangeront nos ennemis. Contrairement aux gangs, au moins nous pourrons discuter et traiter avec eux.
Elle regarde Lavius et Gwenaelle tour à tour. Une étincelle habite ses yeux. La sorcière veut le faire, c’est une chose certaine, sa détermination n’est pas à remettre en doute. Cependant, elle-même ne sait pas encore si elle tiendra parole ou non à Lavius et à Gwenaëlle. Cela dépendra des propositions que lui feront Dasha et ses associés.
- Ainsi nous pourrons reprendre la ville. Non. Vous pourrez la reprendre pour en faire quelque chose de mieux. Je vous en conjure, faites moi confiance et laissez moi le faire. Plus que pour des raisons philanthropiques, j’ai mes propres raisons de vouloir la chute des gangs et surtout d'Yves.
C’était vrai. Malgré les dires de Dasha, Morgane soupçonne encore qu’Yves et elle soient des associés. Une chose est certaine pour la sorcière, elle veut faire d’Yves un esclave à sa botte ou le tuer. Elle se vengera.
Morgane Leblé, Voie du sorcier illégal
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 8 | Int 10 | Ini 8 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Vol 13 | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche personnage: https://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.p ... gane_leble
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 8 | Int 10 | Ini 8 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Vol 13 | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche personnage: https://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.p ... gane_leble
- [MJ] Le Naufrageur
- Maitre de jeu [MJ]
- Messages : 150
- Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
- Autres comptes : Rovk Alister/Robin Dampierre
Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
Les deux nobles écoutent attentivement, et Lavius prend même le soin de faire des calculs avec un boulier. Après quelques secondes, il souffle de son nez et prend la parole en réponse.
« Je n’aime pas ça, mais à choisir entre les fanatiques et les mafieux, je crains que vous n’ayez pas tort, Morgane. Soit, vous n’avez pas déçu jusqu’ici. Un accord de neutralité avec la vente me convient. J’espère juste qu’ils ne seront pas trop gourmands… »
« Il est vrai que comparé à ces horribles coupe-bourses, ils sont le moindre mal. Je veux dire, personne ici n’a jamais entendu parler d’eux, ils doivent savoir se tenir. Bon courage Morgane, j’ai très hâte de votre retour, il y a plein de choses que j’aimerais discuter avec vous. Une nouvelle garde robe, les coutumes à table, des exercices de posture, tous les soins du corps, des débats politiques oh, on a de quoi faire ! »
Gwenaëlle semble bien plus excitée que la sorcière au prospect de toutes ces longues activités. Après décision, le Quartier de la Chapelle n’étant pas le plus éloigné, Morgane part sur-le-champ. Sur le trajet, elle peut voir à nouveau la misère qui accable la ville. Des dizaines, non, des centaines des gens qui se baladent dans la rue, l’air hagard, perdu, bavant et dans des positions étranges. Beaucoup ont des dents jaunes, voir en moins, mais très peu semblent agressifs. Agités, certains, mais ils ont l’air de prendre leur mal calmement.
Au milieu des bidonvilles, beaucoup mendient aux passants, espérant parfois bien peu pour survivre plus longtemps. Le plus dur pour Morgane, c’est l’odeur, l’odeur qui émane de chacun des sans-abris. Dans cet endroit où l’on brûle la tourbe pour se réchauffer, la puanteur monte au nez, et pousse presque à l’envi de déglutir. Leblé remarque même un enfant avec des écailles qui couvrent ses joues et une langue serpentine qu’il tire de temps en temps.
Après être sortie des bidonvilles, elle remarque que juste devant la porte, de nouvelles grandes tentes se sont posées. Elle remarque parmi eux l’Évêque Jacques, de jeunes gens, en bonne santé, habillés sobrement se tiennent autour de lui. Une fois la porte passée, elle lit certains des tags écrits sur les murs.
Mort aux gauchistes, mort aux traîtres
Une femme sans famille, c'est une femme envers qui nous avons échoué
La fin est PROCHE, elle arrive habillée comme une amie, et nous emportera TOUS !
En continuant, Morgane accède désormais au seul quartier plutôt en bon état de la ville, le quartier de la Chapelle. Nommé ainsi car en son centre, une chapelle du Graal particulièrement ancienne est érigée. Les maisons autour ne sont pas très propres, mais sont en un seul morceau. Les gens ici paraissent presque normaux, bien qu’un peu pâles. Heureusement pour elle, personne ici ne semble lui vouloir du mal. Au détour d’une maison, elle manque cependant de se faire renverser par un chariot qui fonce sur les pavés alors que le coche hurle et vocifère des insultes.
Enfin, elle arrive devant la place qui entoure le grand puits, une des rares sources d’eau décente et non polluée de la ville. Elle remonte encore et un panneau avec un Agneau, ayant des ailes indique le reste de son chemin. Il s’agit d’un restaurant, un très bon restaurant, car dès que Morgane rentre, elle sent de délicieuses odeurs épicées lui caresser la peau. L’intérieur est bien garni, de nombreuses tables, un bar, des chandeliers avec bougies allumés, des décorations sur les murs, un endroit chic, un endroit qui n’est pas Moussillonais. Une grande cheminée de pierre réchauffe la pièce, on s’y sent bien, il ne fait pas humide. Il y a une dizaine de personnes dans l’établissement.
Assise sur une grande table, en train de se servir un verre, se trouve Dasha, qui ouvre très grands les yeux en voyant la jeune dame. Elle semble surprise, mais repose son verre et attend poliment que son invitée partiellement imprévue vienne la rejoindre. En s’approchant, elle remarque que l’étrangère à les joues légèrement rouges.
« Bienvenue, je ne m’attendais pas à ce que vous veniez de si tôt. Allez, parlons affaires. Exposez-moi, en détail, votre proposition. Je suis sûr que nous allons nous entendre. »
« Je n’aime pas ça, mais à choisir entre les fanatiques et les mafieux, je crains que vous n’ayez pas tort, Morgane. Soit, vous n’avez pas déçu jusqu’ici. Un accord de neutralité avec la vente me convient. J’espère juste qu’ils ne seront pas trop gourmands… »
« Il est vrai que comparé à ces horribles coupe-bourses, ils sont le moindre mal. Je veux dire, personne ici n’a jamais entendu parler d’eux, ils doivent savoir se tenir. Bon courage Morgane, j’ai très hâte de votre retour, il y a plein de choses que j’aimerais discuter avec vous. Une nouvelle garde robe, les coutumes à table, des exercices de posture, tous les soins du corps, des débats politiques oh, on a de quoi faire ! »
Gwenaëlle semble bien plus excitée que la sorcière au prospect de toutes ces longues activités. Après décision, le Quartier de la Chapelle n’étant pas le plus éloigné, Morgane part sur-le-champ. Sur le trajet, elle peut voir à nouveau la misère qui accable la ville. Des dizaines, non, des centaines des gens qui se baladent dans la rue, l’air hagard, perdu, bavant et dans des positions étranges. Beaucoup ont des dents jaunes, voir en moins, mais très peu semblent agressifs. Agités, certains, mais ils ont l’air de prendre leur mal calmement.
Au milieu des bidonvilles, beaucoup mendient aux passants, espérant parfois bien peu pour survivre plus longtemps. Le plus dur pour Morgane, c’est l’odeur, l’odeur qui émane de chacun des sans-abris. Dans cet endroit où l’on brûle la tourbe pour se réchauffer, la puanteur monte au nez, et pousse presque à l’envi de déglutir. Leblé remarque même un enfant avec des écailles qui couvrent ses joues et une langue serpentine qu’il tire de temps en temps.
Après être sortie des bidonvilles, elle remarque que juste devant la porte, de nouvelles grandes tentes se sont posées. Elle remarque parmi eux l’Évêque Jacques, de jeunes gens, en bonne santé, habillés sobrement se tiennent autour de lui. Une fois la porte passée, elle lit certains des tags écrits sur les murs.
Mort aux gauchistes, mort aux traîtres
Une femme sans famille, c'est une femme envers qui nous avons échoué
La fin est PROCHE, elle arrive habillée comme une amie, et nous emportera TOUS !
En continuant, Morgane accède désormais au seul quartier plutôt en bon état de la ville, le quartier de la Chapelle. Nommé ainsi car en son centre, une chapelle du Graal particulièrement ancienne est érigée. Les maisons autour ne sont pas très propres, mais sont en un seul morceau. Les gens ici paraissent presque normaux, bien qu’un peu pâles. Heureusement pour elle, personne ici ne semble lui vouloir du mal. Au détour d’une maison, elle manque cependant de se faire renverser par un chariot qui fonce sur les pavés alors que le coche hurle et vocifère des insultes.
Enfin, elle arrive devant la place qui entoure le grand puits, une des rares sources d’eau décente et non polluée de la ville. Elle remonte encore et un panneau avec un Agneau, ayant des ailes indique le reste de son chemin. Il s’agit d’un restaurant, un très bon restaurant, car dès que Morgane rentre, elle sent de délicieuses odeurs épicées lui caresser la peau. L’intérieur est bien garni, de nombreuses tables, un bar, des chandeliers avec bougies allumés, des décorations sur les murs, un endroit chic, un endroit qui n’est pas Moussillonais. Une grande cheminée de pierre réchauffe la pièce, on s’y sent bien, il ne fait pas humide. Il y a une dizaine de personnes dans l’établissement.
Assise sur une grande table, en train de se servir un verre, se trouve Dasha, qui ouvre très grands les yeux en voyant la jeune dame. Elle semble surprise, mais repose son verre et attend poliment que son invitée partiellement imprévue vienne la rejoindre. En s’approchant, elle remarque que l’étrangère à les joues légèrement rouges.
« Bienvenue, je ne m’attendais pas à ce que vous veniez de si tôt. Allez, parlons affaires. Exposez-moi, en détail, votre proposition. Je suis sûr que nous allons nous entendre. »
Pour les fous qui désirent me rendre visite aux récifs.
- Morgane Leblé
- PJ
- Messages : 19
- Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
- Autres comptes : Ciriloth Nixsurge (décédée)
Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
Morgane s’incline avec respect pour gratifier les nobles de ses sentiments envers eux. Le programme énoncé par Gwenaelle fait sourire la sorcière, se réjouissant de passer du temps avec elle pour apprendre l’étiquette. Morgane cherche à se mêler à la noblesse, pour cela, rien de mieux que d’apprendre auprès de sa protectrice.
- Et je m’en réjouis Madame, je ne demande pas mieux que de passer du temps avec vous et d’apprendre de votre savoir les codes de la cour bretonienne. J’ai une petite préférence pour les robes et les soins du corps. Depuis que j’ai goûté aux parfums et aux robes, je me suis découverte des sentiments pour la coquetterie. Quant aux débats politiques, c’est tout vu, je suis de votre côté. Bien. Je me retire à présent.
La sorcière s’en va et retourne dans sa chambre. Pour sortir en ville, elle retire bijoux, parfums, vêtements soyeux et propres. Elle ne doit pas avoir l’air d’une noble et encore moins d’avoir l’air de posséder une bourse bien remplie. Cette fois-ci, elle ne se baladera pas avec Mario pour la protéger. Elle s’habille avec des vêtements de bonne et une capuche pour cacher ses cheveux. Le tissu est blanc, vieux et abimé, froissé, tâché, sale. Elle n’a plus l’air de rien posséder autre que son propre corps. Morgane laisse la mallette dans sa chambre, elle n’a pas la force pour la transporter en ville. Dasha n’aura qu'à envoyer un coursier pour récupérer la mallette si l’affaire est conclue. De toute façon, ce ne serait pas prudent de se promener en ville avec un lingot d’or et autant de drogue, le contenu étant bien trop précieux pour n’en faire aucun cas et partir comme ça à l’aventure dans les rues de Mousillon.
Morgane évite le regard de la misère dans les rues. Elle ne donne pas aux mendiants, aux malades, aux errants. Elle se contente de passer son chemin comme elle sait le faire, c’est-à-dire en évitant les regards et sans créer de problèmes. Elle remarque le petit garçon mutant avec curiosité. Étant démonologue débutante, Morgane n’est pas totalement ignorante des démons et des mutations, les puissances de la ruine lui restent tout de même très obscures. Elle n’est pas dérangée par le mutant en tant que tel, ce qui la dérange est le jeune âge de la victime. Cela ne l'empêche pas d'avoir envie de l’étudier et de lui demander comment il a pu muter ainsi malgré son âge. Elle s’approche de lui avec curiosité avant de se raviser. Ce n’est pas le moment, se dit-elle, d’autres occasions d’étudier les mutants viendront. Cela lui rappelait à quel point elle avait vraiment besoin de matériaux ou peut-être même d’un professeur pour progresser. Depuis un moment, elle stagnait et n’avançait plus dans son apprentissage autodidacte.
Morgane passa très discrètement dans le camp des fanatiques religieux, en essayant de ne pas être repérée par Jacques et ses fidèles. Il fallait dire qu’elle n’avait plus rien à voir avec la damoiselle de leur rencontre. Ce n'était plus qu’une gueuse en chiffon. Elle comptait faire une visite officielle de leur camp et discuter avec Jacques, mais plus tard. La sorcière ne voulait pas s’attarder plus longtemps là-bas. Elle traverse son chemin sans s’arrêter, sans parler à personne. Les inscriptions sur les murs lui hérissent les poils : des fanatiques, des complotistes et des conservateurs, ils étaient tout ce qu’elle déteste. Des vrais imbéciles, se mit-elle à penser en les méprisant intérieurement. Des décérébrés.
Sa découverte l’étonne : elle ne soupçonnait pas la présence d’un tel endroit dans une ville comme Mousillon. C’est chic, c’est luxueux et ça sent bon. Le genre d’endroit qui lui plaît beaucoup. Elle fouille dans sa sacoche à la recherche de pièces. Elle ne trouve que quelques pistoles. Cela devrait suffir pour s’acheter un repas n’est-ce pas, espère-t-elle ? Car elle a soudain, à l’odeur des épices, bien envie de manger quelque chose et de se remplir le ventre comme il faut avec de bons plats.
Apercevant Dasha, le verre de vin à la main, si libre, Morgane témoigne à travers son regard une once d’admiration pour cette femme libre et puissante. La jeune femme retire son manteau et le dépose sur ses genoux lorsqu’elle s’assied. Elle se découvre la tête et salue Dasha.
- Morgane. Enchantée. Je représente les Seigneurs Lavius et Gwenaelle de Mousillon. Pour parler sans détour, c’est moi qui ai insisté pour vous voir. J’avais très envie de vous rencontrer et de parler avec vous en privé.
Elle dépose une petite bourse de pistoles sur la table. Il y a vingt pistoles en tout. C’est une sommes conséquentes pour Morgane.
- Vingts pistoles. Est-ce assez pour déguster l’un de vos plats et un verre de vin ? Je dois avouer que les bonnes odeurs sautent aux narines et font très envie. Je pense que pour discuter, de la bonne nourriture et du bon vin sont de mise. Je n’ai malheureusement pas pris plus sur moi. Si j’avais su que nous nous rencontrerions ici…
Elle n’avait strictement aucune idée des prix pratiqués dans un tel établissement. Vingt pistoles, dans sa tête, pouvaient au moins payer tout un menu et du vin.
- Bien sûr, discutons affaires. Tout d’abord, j’aimerais préciser que j’ai convaincu mes seigneurs de cette entrevue. Je suis ici sur mon initiative et grâce à mes paroles. Bref. Notre proposition est la suivante. Vous ne nous gênez pas pour reprendre le contrôle de la ville aux gangs. Vous n’agissez pas contre nous et nos objectifs. En échange, nous ne nous immisçons pas dans vos affaires. Nous serons aveugles quant à vos agissements le temps que nous reprenions le contrôle de la ville. En d’autres termes, nous proposons simplement de s’ignorer les uns et les autres. Un pacte de neutralité.
Morgane se tient droite sur sa chaise et demeure polie comme elle l’apprend auprès de Gwenaelle. Elle ne pose pas ses coudes ou ses mains sur la table et arbore une expression neutre sur le visage.
- Nous aimerions aussi vous faire une seconde proposition. Le monopole. La collaboration. En échange, non de votre simple neutralité, vous nous apporter votre soutien contre les gangs pour reprendre la ville. Lorsque nous aurons rayer la criminalité barbare de la ville, mutants et autres abominations, il ne restera plus que vous. En échange de votre aide et de notre collaboration, vous continuerez à faire proliférer vos affaires en ville sans rivaux, aucun. Je rêve d’une ville stable et puissante dans laquelle les deux puissances, normalement antagonistes, se mettront à collaborer.
Elle prend une pause et laisse Dasha réagir.
- Troisièmement, c’est une cause beaucoup plus personnelle que je défends. Désormais, la mallette m’appartient et j’aimerais beaucoup qu’elle vous revienne Dasha. Votre amitié m’est inestimable. C’est pourquoi je voudrais vous vendre le contenu de la mallette à prix d’amis. En échange, je m’engage à me fournir seulement chez vous. Objets magiques, ingrédients rares, poudres alchimiques… Vous me donnez accès à vos marchandises et je dépense exclusivement mes couronnes chez vous. C’est un partenariat commercial privé que je propose. Vous m’aidez à monter mes affaires en m’achetant cette mallette à un prix raisonnable et juste, et en échange de votre amitié, lorsque mes affaires seront florissantes, vous en récolterez le jus avec moi.
Elle lève son index.
- Parier son argent sur une inconnue, comme c’est désagréable, je le sais. C’est pourquoi dans un premier temps, je vous propose de racheter cette valise pour quatre-vingt pourcents de son prix. Comme ça, même si mes ambitions venaient à tomber à l’eau, vous pourriez toujours faire des bénéfices dessus. Ainsi, jamais vous ne seriez perdante.
Elle marque une seconde pause pour laisser à Dasha le temps de réagir.
- Dernièrement, en signe de la profonde amitié qui nous liera bientôt, et vu que vous m’avez dit ne pas être amie avec Yves ni partager ses affaires, mais vu que vous semblez le connaître, laissez-moi vous prévenir que cela ne sert plus à rien d’investir en lui, de le financer ou même de continuer à traiter avec lui. Vous ne feriez que perdre de l’argent. Ses affaires vont bientôt s’arrêter. S’il vous doit de l’argent, envoyez donc qui de droit réclamer ce qu’il vous doit. Cet homme a énervé les mauvaises personnes et il en subira les conséquences.
- Et je m’en réjouis Madame, je ne demande pas mieux que de passer du temps avec vous et d’apprendre de votre savoir les codes de la cour bretonienne. J’ai une petite préférence pour les robes et les soins du corps. Depuis que j’ai goûté aux parfums et aux robes, je me suis découverte des sentiments pour la coquetterie. Quant aux débats politiques, c’est tout vu, je suis de votre côté. Bien. Je me retire à présent.
La sorcière s’en va et retourne dans sa chambre. Pour sortir en ville, elle retire bijoux, parfums, vêtements soyeux et propres. Elle ne doit pas avoir l’air d’une noble et encore moins d’avoir l’air de posséder une bourse bien remplie. Cette fois-ci, elle ne se baladera pas avec Mario pour la protéger. Elle s’habille avec des vêtements de bonne et une capuche pour cacher ses cheveux. Le tissu est blanc, vieux et abimé, froissé, tâché, sale. Elle n’a plus l’air de rien posséder autre que son propre corps. Morgane laisse la mallette dans sa chambre, elle n’a pas la force pour la transporter en ville. Dasha n’aura qu'à envoyer un coursier pour récupérer la mallette si l’affaire est conclue. De toute façon, ce ne serait pas prudent de se promener en ville avec un lingot d’or et autant de drogue, le contenu étant bien trop précieux pour n’en faire aucun cas et partir comme ça à l’aventure dans les rues de Mousillon.
Morgane évite le regard de la misère dans les rues. Elle ne donne pas aux mendiants, aux malades, aux errants. Elle se contente de passer son chemin comme elle sait le faire, c’est-à-dire en évitant les regards et sans créer de problèmes. Elle remarque le petit garçon mutant avec curiosité. Étant démonologue débutante, Morgane n’est pas totalement ignorante des démons et des mutations, les puissances de la ruine lui restent tout de même très obscures. Elle n’est pas dérangée par le mutant en tant que tel, ce qui la dérange est le jeune âge de la victime. Cela ne l'empêche pas d'avoir envie de l’étudier et de lui demander comment il a pu muter ainsi malgré son âge. Elle s’approche de lui avec curiosité avant de se raviser. Ce n’est pas le moment, se dit-elle, d’autres occasions d’étudier les mutants viendront. Cela lui rappelait à quel point elle avait vraiment besoin de matériaux ou peut-être même d’un professeur pour progresser. Depuis un moment, elle stagnait et n’avançait plus dans son apprentissage autodidacte.
Morgane passa très discrètement dans le camp des fanatiques religieux, en essayant de ne pas être repérée par Jacques et ses fidèles. Il fallait dire qu’elle n’avait plus rien à voir avec la damoiselle de leur rencontre. Ce n'était plus qu’une gueuse en chiffon. Elle comptait faire une visite officielle de leur camp et discuter avec Jacques, mais plus tard. La sorcière ne voulait pas s’attarder plus longtemps là-bas. Elle traverse son chemin sans s’arrêter, sans parler à personne. Les inscriptions sur les murs lui hérissent les poils : des fanatiques, des complotistes et des conservateurs, ils étaient tout ce qu’elle déteste. Des vrais imbéciles, se mit-elle à penser en les méprisant intérieurement. Des décérébrés.
Sa découverte l’étonne : elle ne soupçonnait pas la présence d’un tel endroit dans une ville comme Mousillon. C’est chic, c’est luxueux et ça sent bon. Le genre d’endroit qui lui plaît beaucoup. Elle fouille dans sa sacoche à la recherche de pièces. Elle ne trouve que quelques pistoles. Cela devrait suffir pour s’acheter un repas n’est-ce pas, espère-t-elle ? Car elle a soudain, à l’odeur des épices, bien envie de manger quelque chose et de se remplir le ventre comme il faut avec de bons plats.
Apercevant Dasha, le verre de vin à la main, si libre, Morgane témoigne à travers son regard une once d’admiration pour cette femme libre et puissante. La jeune femme retire son manteau et le dépose sur ses genoux lorsqu’elle s’assied. Elle se découvre la tête et salue Dasha.
- Morgane. Enchantée. Je représente les Seigneurs Lavius et Gwenaelle de Mousillon. Pour parler sans détour, c’est moi qui ai insisté pour vous voir. J’avais très envie de vous rencontrer et de parler avec vous en privé.
Elle dépose une petite bourse de pistoles sur la table. Il y a vingt pistoles en tout. C’est une sommes conséquentes pour Morgane.
- Vingts pistoles. Est-ce assez pour déguster l’un de vos plats et un verre de vin ? Je dois avouer que les bonnes odeurs sautent aux narines et font très envie. Je pense que pour discuter, de la bonne nourriture et du bon vin sont de mise. Je n’ai malheureusement pas pris plus sur moi. Si j’avais su que nous nous rencontrerions ici…
Elle n’avait strictement aucune idée des prix pratiqués dans un tel établissement. Vingt pistoles, dans sa tête, pouvaient au moins payer tout un menu et du vin.
- Bien sûr, discutons affaires. Tout d’abord, j’aimerais préciser que j’ai convaincu mes seigneurs de cette entrevue. Je suis ici sur mon initiative et grâce à mes paroles. Bref. Notre proposition est la suivante. Vous ne nous gênez pas pour reprendre le contrôle de la ville aux gangs. Vous n’agissez pas contre nous et nos objectifs. En échange, nous ne nous immisçons pas dans vos affaires. Nous serons aveugles quant à vos agissements le temps que nous reprenions le contrôle de la ville. En d’autres termes, nous proposons simplement de s’ignorer les uns et les autres. Un pacte de neutralité.
Morgane se tient droite sur sa chaise et demeure polie comme elle l’apprend auprès de Gwenaelle. Elle ne pose pas ses coudes ou ses mains sur la table et arbore une expression neutre sur le visage.
- Nous aimerions aussi vous faire une seconde proposition. Le monopole. La collaboration. En échange, non de votre simple neutralité, vous nous apporter votre soutien contre les gangs pour reprendre la ville. Lorsque nous aurons rayer la criminalité barbare de la ville, mutants et autres abominations, il ne restera plus que vous. En échange de votre aide et de notre collaboration, vous continuerez à faire proliférer vos affaires en ville sans rivaux, aucun. Je rêve d’une ville stable et puissante dans laquelle les deux puissances, normalement antagonistes, se mettront à collaborer.
Elle prend une pause et laisse Dasha réagir.
- Troisièmement, c’est une cause beaucoup plus personnelle que je défends. Désormais, la mallette m’appartient et j’aimerais beaucoup qu’elle vous revienne Dasha. Votre amitié m’est inestimable. C’est pourquoi je voudrais vous vendre le contenu de la mallette à prix d’amis. En échange, je m’engage à me fournir seulement chez vous. Objets magiques, ingrédients rares, poudres alchimiques… Vous me donnez accès à vos marchandises et je dépense exclusivement mes couronnes chez vous. C’est un partenariat commercial privé que je propose. Vous m’aidez à monter mes affaires en m’achetant cette mallette à un prix raisonnable et juste, et en échange de votre amitié, lorsque mes affaires seront florissantes, vous en récolterez le jus avec moi.
Elle lève son index.
- Parier son argent sur une inconnue, comme c’est désagréable, je le sais. C’est pourquoi dans un premier temps, je vous propose de racheter cette valise pour quatre-vingt pourcents de son prix. Comme ça, même si mes ambitions venaient à tomber à l’eau, vous pourriez toujours faire des bénéfices dessus. Ainsi, jamais vous ne seriez perdante.
Elle marque une seconde pause pour laisser à Dasha le temps de réagir.
- Dernièrement, en signe de la profonde amitié qui nous liera bientôt, et vu que vous m’avez dit ne pas être amie avec Yves ni partager ses affaires, mais vu que vous semblez le connaître, laissez-moi vous prévenir que cela ne sert plus à rien d’investir en lui, de le financer ou même de continuer à traiter avec lui. Vous ne feriez que perdre de l’argent. Ses affaires vont bientôt s’arrêter. S’il vous doit de l’argent, envoyez donc qui de droit réclamer ce qu’il vous doit. Cet homme a énervé les mauvaises personnes et il en subira les conséquences.
Morgane Leblé, Voie du sorcier illégal
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 8 | Int 10 | Ini 8 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Vol 13 | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche personnage: https://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.p ... gane_leble
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 8 | Int 10 | Ini 8 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Vol 13 | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche personnage: https://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.p ... gane_leble
- [MJ] Le Naufrageur
- Maitre de jeu [MJ]
- Messages : 150
- Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
- Autres comptes : Rovk Alister/Robin Dampierre
Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
L’étrangère est poliment assise, et sourit. Elle tient dans ses mains un porte-cigarette sans aucune cigarette présente dessus. En entendant que son invitée à faim, elle fait signe de la main à quelqu’un derrière. Un monsieur avec une calvitie, le visage marqué par d’anciennes traces de la vérole rouge, et une superbe moustache, se tient droit à côté de leur table.
« Apporte un menu entier pour l’invitée, je m’occuperais de payer, merci Jon. »
Jon acquiesce de la tête, son visage impassible, alors qu’il disparaît derrière une porte. Quelques minutes plus tard, il arrive avec un plateau. Il le dépose sur la table d’à côté, et effectue le service. Un bol rempli d’une soupe bien épaisse de différents légumes, avec des petits morceaux d’une épice qui flottent à la surface. Un plateau avec un morceau de viande découpée en une fine mais grande tranche, entièrement cuite. Du veau, sans doute. Dessus, une sauce au poivre. Enfin, en accompagnement et dessert, une planchette avec plusieurs fromages blancs séparés par la quantité de bleu dedans. Bien sûr, un verre de vin dans une coupe en étain. Le repas est délicieux, et après l’avoir mangé, Morgane entame sa longue négociation.
Dasha semble apprécier la façon dont Morgane lui parle, son sourire reste poli, et peut-être un rien chaleureux.
« Je me doutais bien que vous verriez une raison à mon offre. Comment pouvons-nous prospérer si nous sommes constamment à couteaux tirés ? Je suis très heureuse de savoir que nous allons pouvoir dormir sur nos deux oreilles. »
Ensuite, quand la mention d’un monopole est mise sur la table, ses yeux s’illuminent, et son sourire s'agrandit. Elle tape de sa main sur la table et se redresse.
« Ah Morgane, je suis certaine que nous allons collaborer, oui, ignorer son voisin n’est jamais ce qu’il y a de mieux. Cependant, se débarrasser des gangs, ou du moins, le plus possible, c’est votre combat, pas le nôtre. Nous pouvons vous aider d’une façon ou d’une autre, mais ne comptez pas sur nous pour aller plus loin. Dans l’avenir, nous pourrons sans équivoque faire les choses comme alliés, mais ne soyons pas précoces. »
Enfin, quand la démonologue tente de marchander et de menacer son ancien tortionnaire, la blonde expire et se lève. Elle vient s’asseoir sur la table, ses cuisses presque collées à l’épaule droite de Leblé.
« J’apprécie beaucoup votre entrain, Morgane, voir une femme avec plus d’ambition que la gueuse à douze enfants du coin est très agréable. J’en jubile presque. Mais si vous voulez vraiment devenir mon amie, ce n’est pas comme ça que vous y parviendrez. Vous allez devoir forcément passer par nous pour ce genre d’achats si vous restez dans le duché, vu que nous allons atteindre le monopole. S'il n’y a qu’une personne avec qui collaborer, vous n’aurez pas le choix je le crains. »
Son sourire est un rien carnassier, ses bijoux en or reflètent un peu de lumière venant des chandeliers. Elle lève sa main et vient caresser la joue intacte de son invitée, tournant le regard de celle-ci droit dans ses yeux.
« Vous savez ce qu’on fait avec les amis, Morgane ? On leur offre des cadeaux. Alors offrez-moi quelque chose, même si je l’ai déjà demandé. La mallette. J’ai déjà acheté cette drogue, elle me revient naturellement. Vous n’allez quand même pas me la faire payer deux fois ? Ce ne serait pas le comportement… proche, qu’on attend d’une amie. »
Elle marque la pause, et sourit très chaleureusement en acquiesçant de la tête.
« Je comprends très bien votre hargne envers Yves, mais à vrai dire, personnellement, je n’échange pas un sous avec lui. En-tout-cas, je pense avoir été claire pour le reste. »
Sur ces mots, après une poignée de main très douce, Morgane peut repartir en direction du château. Enfin rentrée, elle peut rendre visite à Lavius et Gwenaëlle. Ils sont actuellement dans la loge de chasse, où le seigneur entrepose ses trophées. Des têtes de cerfs aux grands bois, des peaux de prédateurs, un crâne d’ours, et bien d’autres encore. Le sol est presque entièrement recouvert de tapis animaliers. Cependant, ils ne sont pas à trois cette fois-ci.
Tenus en chaînes par des menottes d’acier, les bandits capturés se tiennent debout, regardant le sol pendant que deux gardes s’assurent de leur comportement. Leurs visages comportent quelques bleus supplémentaires. Assise sur une table, en retrait, les trois jeunes femmes, dont les robes, foulards et voiles sont désormais propres. Elles regardent avec colère leur ravisseur, sauf la petite de treize ans, qui regarde ses pieds.
Assis sur deux grands sièges bien haut de bois très finement taillés et ornementés, ressemblant plus à deux trônes que de simples chaises.
« Ah Morgane, je vous prie, approchez. Vous disiez, Gérard ? »
« Euh, oui monseigneur. Ces deux hommes sont donc accusés et irréfutablement coupables de trafic d’êtres humains, et de trafic de drogue. Vous devez prononcer la peine. Habituellement, la mutilation et la corde seraient d’usage. Cependant, en tant que seigneur légitime, vous avez pleine liberté. »
« Bien entendu, oui. Et bien… »
Lavius ne semble être que très peu… concerné. Il n’en a strictement rien à foutre au vu de son expression qui le montre clairement. Cependant, le visage de Morgane lui paraît très concerné. Les deux enchainés, eux, tremblent comme des feuilles, ils sont terrifiés, ou alors ils ont pris froid dans les geôles, c'est possible.
« Morgane ? Oui, venez. Dites-moi, comme châtiment, après tout, vous les avez capturés non ? Et bien que proposez-vous alors ? Je suis ouvert à toute suggestion. »
« Apporte un menu entier pour l’invitée, je m’occuperais de payer, merci Jon. »
Jon acquiesce de la tête, son visage impassible, alors qu’il disparaît derrière une porte. Quelques minutes plus tard, il arrive avec un plateau. Il le dépose sur la table d’à côté, et effectue le service. Un bol rempli d’une soupe bien épaisse de différents légumes, avec des petits morceaux d’une épice qui flottent à la surface. Un plateau avec un morceau de viande découpée en une fine mais grande tranche, entièrement cuite. Du veau, sans doute. Dessus, une sauce au poivre. Enfin, en accompagnement et dessert, une planchette avec plusieurs fromages blancs séparés par la quantité de bleu dedans. Bien sûr, un verre de vin dans une coupe en étain. Le repas est délicieux, et après l’avoir mangé, Morgane entame sa longue négociation.
Dasha semble apprécier la façon dont Morgane lui parle, son sourire reste poli, et peut-être un rien chaleureux.
« Je me doutais bien que vous verriez une raison à mon offre. Comment pouvons-nous prospérer si nous sommes constamment à couteaux tirés ? Je suis très heureuse de savoir que nous allons pouvoir dormir sur nos deux oreilles. »
Ensuite, quand la mention d’un monopole est mise sur la table, ses yeux s’illuminent, et son sourire s'agrandit. Elle tape de sa main sur la table et se redresse.
« Ah Morgane, je suis certaine que nous allons collaborer, oui, ignorer son voisin n’est jamais ce qu’il y a de mieux. Cependant, se débarrasser des gangs, ou du moins, le plus possible, c’est votre combat, pas le nôtre. Nous pouvons vous aider d’une façon ou d’une autre, mais ne comptez pas sur nous pour aller plus loin. Dans l’avenir, nous pourrons sans équivoque faire les choses comme alliés, mais ne soyons pas précoces. »
Enfin, quand la démonologue tente de marchander et de menacer son ancien tortionnaire, la blonde expire et se lève. Elle vient s’asseoir sur la table, ses cuisses presque collées à l’épaule droite de Leblé.
« J’apprécie beaucoup votre entrain, Morgane, voir une femme avec plus d’ambition que la gueuse à douze enfants du coin est très agréable. J’en jubile presque. Mais si vous voulez vraiment devenir mon amie, ce n’est pas comme ça que vous y parviendrez. Vous allez devoir forcément passer par nous pour ce genre d’achats si vous restez dans le duché, vu que nous allons atteindre le monopole. S'il n’y a qu’une personne avec qui collaborer, vous n’aurez pas le choix je le crains. »
Son sourire est un rien carnassier, ses bijoux en or reflètent un peu de lumière venant des chandeliers. Elle lève sa main et vient caresser la joue intacte de son invitée, tournant le regard de celle-ci droit dans ses yeux.
« Vous savez ce qu’on fait avec les amis, Morgane ? On leur offre des cadeaux. Alors offrez-moi quelque chose, même si je l’ai déjà demandé. La mallette. J’ai déjà acheté cette drogue, elle me revient naturellement. Vous n’allez quand même pas me la faire payer deux fois ? Ce ne serait pas le comportement… proche, qu’on attend d’une amie. »
Elle marque la pause, et sourit très chaleureusement en acquiesçant de la tête.
« Je comprends très bien votre hargne envers Yves, mais à vrai dire, personnellement, je n’échange pas un sous avec lui. En-tout-cas, je pense avoir été claire pour le reste. »
Sur ces mots, après une poignée de main très douce, Morgane peut repartir en direction du château. Enfin rentrée, elle peut rendre visite à Lavius et Gwenaëlle. Ils sont actuellement dans la loge de chasse, où le seigneur entrepose ses trophées. Des têtes de cerfs aux grands bois, des peaux de prédateurs, un crâne d’ours, et bien d’autres encore. Le sol est presque entièrement recouvert de tapis animaliers. Cependant, ils ne sont pas à trois cette fois-ci.
Tenus en chaînes par des menottes d’acier, les bandits capturés se tiennent debout, regardant le sol pendant que deux gardes s’assurent de leur comportement. Leurs visages comportent quelques bleus supplémentaires. Assise sur une table, en retrait, les trois jeunes femmes, dont les robes, foulards et voiles sont désormais propres. Elles regardent avec colère leur ravisseur, sauf la petite de treize ans, qui regarde ses pieds.
Assis sur deux grands sièges bien haut de bois très finement taillés et ornementés, ressemblant plus à deux trônes que de simples chaises.
« Ah Morgane, je vous prie, approchez. Vous disiez, Gérard ? »
« Euh, oui monseigneur. Ces deux hommes sont donc accusés et irréfutablement coupables de trafic d’êtres humains, et de trafic de drogue. Vous devez prononcer la peine. Habituellement, la mutilation et la corde seraient d’usage. Cependant, en tant que seigneur légitime, vous avez pleine liberté. »
« Bien entendu, oui. Et bien… »
Lavius ne semble être que très peu… concerné. Il n’en a strictement rien à foutre au vu de son expression qui le montre clairement. Cependant, le visage de Morgane lui paraît très concerné. Les deux enchainés, eux, tremblent comme des feuilles, ils sont terrifiés, ou alors ils ont pris froid dans les geôles, c'est possible.
« Morgane ? Oui, venez. Dites-moi, comme châtiment, après tout, vous les avez capturés non ? Et bien que proposez-vous alors ? Je suis ouvert à toute suggestion. »
Pour les fous qui désirent me rendre visite aux récifs.
- Morgane Leblé
- PJ
- Messages : 19
- Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
- Autres comptes : Ciriloth Nixsurge (décédée)
Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
Morgane avait bien d’autres choses à répondre à Dasha, mais la sorcière ne pouvait pas se résoudre à insulter la blonde sous son toit et en mangeant à ses frais. Certaines choses ne se faisaient tout simplement pas. Pour l’heure, Morgane ne voulait pas que les deux partis campent sur leurs positions, alors elle devait faire évoluer les négociations, tout en marchant sur du verre pilé en étant pieds nus. Cette situation n'enchante pas la sorcière, Morgane détestait tout ce qui avait trait à la vie politique ou diplomatique, et à la noblesse en général en réalité. Seulement, pour accomplir ses objectifs, elle n’avait pas seulement besoin de couronnes, mais aussi de relations. Il fallait qu’elle trouve d’autres sorciers et sorcières comme elle pour réussir la première étape de son plan. Pour progresser, elle avait besoin de quelqu’un pouvant lui enseigner l’Art de la magie noire.
Morgane conserve son sérieux face à Dasha, elle ne montre pas à la blonde à quel point sa proposition la contrarie. Avec pragmatisme, elle accepte de lâcher du lest. .
“J’accepte, cela serait très indélicat de ma part de vous faire payer deux fois la marchandise. Néanmoins, il est d’usage lorsqu’on reçoit un cadeau, de se montrer aussi généreux en retour.”
La mallette appartiendra bientôt à Dasha désormais. Sans plus de simagrées. A voir maintenant si la truande désire conserver la sympathie de Morgane ou non à son égard en lui offrant un cadeau et étant généreuse avec elle.
“Et je dois bien avouer que j’ai toujours eu un faible pour les personnes sachant se montrer généreuses. Je vous rapporterais la mallette le plus vite possible pour procéder à l'échange. Vous pouvez aussi envoyer quelqu'un au château pour la récupérer. C'est à votre bon vouloir.”
Morgane se montre peu loquace et pas très jouette. Elle sourit à moitié et de façon forcée. Elle n’a pas gagné les négociations, sa visite ne s’est pas déroulée comme elle l’espérait, elle est déçue. Une déception qu’elle peine à dissimuler.
“Parlons des détails maintenant. Concernant le monopole, en échange, nous demandons l’accès au marché noir et à vos marchandises de contrebande. Mes seigneurs veulent aussi des dons en échange des privilèges qui vous sont accordés. Les dons pour la rénovation du château devront être versés à intervalles réguliers. Pour discuter de comptabilité, des dates et des sommes, le mieux serait d’envoyer un émissaire au château, afin de préparer tout ce qui est nécessaire au bon déroulement de nos accords.”
Mogane serre la main de Dasha. Bien sûr, en la quittant, l’humeur de Morgane varie fortement en fonction de la générosité de son interlocutrice. Si celle-ci devait avoir laissé Morgane sans récompense, la sorcière quitterait l’endroit sans se montrer amicale, mais juste polie. Avant de quitter Dasha, Morgane signale une dernière chose.
"Les cadeaux qui me font le plus plaisir sont ceux qui contiennent de la magie ou qui sont en rapport avec la magie. Anneaux magiques, ingrédients rares, bâtons magiques, grimoires... Si un jour il vous prenait de vouloir me faire plaisir, ce serait dans ce genre de babioles qu'il faudrait investir. Un tel cadeau forcerait ma reconnaissance et ma sympathie, voir même plus !"
Arrivée à la loge de chasse, Morgane s’incline et se présente à Gérard qu’elle ne connaissait pas. Elle écoute le procès qui a lieu. La sorcière inspecte du coin de l'œil les filles en leur offrant un regard presque maternel, rassurant. Par contre, lorsqu’elle regarde les bandits toute espèce de douceur s’évanouit aussitôt pour laisser place à du mépris et à du dégoût.
“Comme d’habitude, je vous remercie de prendre en considération mon avis mes seigneurs. Ce n’est qu’une opinion, bien sûr, je n’égale pas votre sagesse en la matière pour rendre justice, je n’ai qu’une pathétique connaissance des lois du Roy.”
Morgane est très préoccupée par le concept de justice. D’ailleurs, elle ne distingue pas bien justice et vengeance, qui sont à ses yeux une seule et même pièce. Pour elle, rendre justice, c’est se venger. Comme une balance. On reçoit une crasse, on donne une crasse équivalente en retour. Voilà ce qu’elle considère être la justice. Elle propose donc.
“Laissons le choix aux victimes. Ce sont les victimes qui subissent les injustices, donc ce sont aussi à elles de rétablir la justice. De mon point de vue, une bonne justice est une justice vengeresse. Qu’elles se défoulent donc sur eux pour se guérir de l’injustice qu’elles ont subie si elles le souhaitent. Ensuite, tout dépend du message qu’on veut envoyer. Nous pourrions organiser une exécution publique en coopération avec les enfants de Gilles, cela serait un message fort pour notre lien aux enfants, indiquant à tout le monde notre volonté de rétablir l’ordre et la justice en ville.”
Morgane conserve son sérieux face à Dasha, elle ne montre pas à la blonde à quel point sa proposition la contrarie. Avec pragmatisme, elle accepte de lâcher du lest. .
“J’accepte, cela serait très indélicat de ma part de vous faire payer deux fois la marchandise. Néanmoins, il est d’usage lorsqu’on reçoit un cadeau, de se montrer aussi généreux en retour.”
La mallette appartiendra bientôt à Dasha désormais. Sans plus de simagrées. A voir maintenant si la truande désire conserver la sympathie de Morgane ou non à son égard en lui offrant un cadeau et étant généreuse avec elle.
“Et je dois bien avouer que j’ai toujours eu un faible pour les personnes sachant se montrer généreuses. Je vous rapporterais la mallette le plus vite possible pour procéder à l'échange. Vous pouvez aussi envoyer quelqu'un au château pour la récupérer. C'est à votre bon vouloir.”
Morgane se montre peu loquace et pas très jouette. Elle sourit à moitié et de façon forcée. Elle n’a pas gagné les négociations, sa visite ne s’est pas déroulée comme elle l’espérait, elle est déçue. Une déception qu’elle peine à dissimuler.
“Parlons des détails maintenant. Concernant le monopole, en échange, nous demandons l’accès au marché noir et à vos marchandises de contrebande. Mes seigneurs veulent aussi des dons en échange des privilèges qui vous sont accordés. Les dons pour la rénovation du château devront être versés à intervalles réguliers. Pour discuter de comptabilité, des dates et des sommes, le mieux serait d’envoyer un émissaire au château, afin de préparer tout ce qui est nécessaire au bon déroulement de nos accords.”
Mogane serre la main de Dasha. Bien sûr, en la quittant, l’humeur de Morgane varie fortement en fonction de la générosité de son interlocutrice. Si celle-ci devait avoir laissé Morgane sans récompense, la sorcière quitterait l’endroit sans se montrer amicale, mais juste polie. Avant de quitter Dasha, Morgane signale une dernière chose.
"Les cadeaux qui me font le plus plaisir sont ceux qui contiennent de la magie ou qui sont en rapport avec la magie. Anneaux magiques, ingrédients rares, bâtons magiques, grimoires... Si un jour il vous prenait de vouloir me faire plaisir, ce serait dans ce genre de babioles qu'il faudrait investir. Un tel cadeau forcerait ma reconnaissance et ma sympathie, voir même plus !"
Arrivée à la loge de chasse, Morgane s’incline et se présente à Gérard qu’elle ne connaissait pas. Elle écoute le procès qui a lieu. La sorcière inspecte du coin de l'œil les filles en leur offrant un regard presque maternel, rassurant. Par contre, lorsqu’elle regarde les bandits toute espèce de douceur s’évanouit aussitôt pour laisser place à du mépris et à du dégoût.
“Comme d’habitude, je vous remercie de prendre en considération mon avis mes seigneurs. Ce n’est qu’une opinion, bien sûr, je n’égale pas votre sagesse en la matière pour rendre justice, je n’ai qu’une pathétique connaissance des lois du Roy.”
Morgane est très préoccupée par le concept de justice. D’ailleurs, elle ne distingue pas bien justice et vengeance, qui sont à ses yeux une seule et même pièce. Pour elle, rendre justice, c’est se venger. Comme une balance. On reçoit une crasse, on donne une crasse équivalente en retour. Voilà ce qu’elle considère être la justice. Elle propose donc.
“Laissons le choix aux victimes. Ce sont les victimes qui subissent les injustices, donc ce sont aussi à elles de rétablir la justice. De mon point de vue, une bonne justice est une justice vengeresse. Qu’elles se défoulent donc sur eux pour se guérir de l’injustice qu’elles ont subie si elles le souhaitent. Ensuite, tout dépend du message qu’on veut envoyer. Nous pourrions organiser une exécution publique en coopération avec les enfants de Gilles, cela serait un message fort pour notre lien aux enfants, indiquant à tout le monde notre volonté de rétablir l’ordre et la justice en ville.”
Morgane Leblé, Voie du sorcier illégal
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 8 | Int 10 | Ini 8 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Vol 13 | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche personnage: https://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.p ... gane_leble
Profil: For 8 | End 8 | Hab 8 | Cha 8 | Int 10 | Ini 8 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Vol 13 | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche personnage: https://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.p ... gane_leble
- [MJ] Le Naufrageur
- Maitre de jeu [MJ]
- Messages : 150
- Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
- Autres comptes : Rovk Alister/Robin Dampierre
Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
Quand Morgane accepte de restituer la mallette à Dasha, celle-ci pétille des yeux, et son sourire devient très grand. Elle se frotte les pattes et vient même faire une bise à la sorcière. Ses lèvres sont chaudes et encore plus douces que ses mains. Elle remercie chaudement Morgane de reconnaître la justesse de cet échange, et plein d’autres choses encore.
« Croyez-moi Morgane, je suis la personne la plus généreuse que vous pouvez connaître, surtout envers les jolies femmes. »
Elle glousse, avant de demander à Morgane d’attendre un instant. Elle disparaît derrière une porte, puis, quelques minutes après, revient, un sachet dans les mains. Dans un tissu mauve, il y a de quoi remplir la paume d’une main, mais guère plus. Pourtant, la blonde semble très satisfaite, peut-être un rien euphorique même.
« Je m’occuperais des détails avec les vôtres plus tard, mais ce sera fait. Pour ce qui est de votre cadeau, je suis certaine que vous allez en raffoler au point de chanter mes louanges hihi. Ouvrez-le juste avant de vous coucher. »
Désormais libérée, le sachet dans ses affaires, elle se trouve au château. Lorsque Leblé propose une vengeance, sous la forme d’une exécution, les trois jeunes filles acquiescent de la tête. L’idée de voir leurs ravisseurs êtres massacrés doit être très plaisante pour elles. Le seigneur, lui, réfléchit calmement et semble considérer la proposition sérieusement. Sa femme, assise à ses côtés, elle, semble plus hésitante.
L’un des deux brigands se jette aux pieds de Lavius. Des larmes coulent à foison de ses orbites, pendant qu’il se met à chialer. Il implore la pitié, envers un misérable comme lui et jure devant les Dieux qu’il ne recommencera jamais. Il abandonne tout son honneur, en suppliant que le noble l’épargne alors qu’une petite flaque commence à se former sur le tapis de cuir tanné. Il s’étale sur le sol, alors que ses mains menottées viennent se joindre, formant une pose de prière. Il continue malgré tout de trembloter comme une feuille.
Cependant, alors que tous les regards sont posés sur le bandit, un homme, appuyé contre le mur, derrière la porte, entre en scène. Un rien grand, mais au très beau visage, sa tenue est d’armure et de beaux vêtements. Ses jambes sont particulièrement musclées et légèrement tordues en arc, tandis que ses bras sont remarquables et saillants. Sur son uniforme, une plaque en or est logée sur le haut droit de sa maille. Une grenade, dont la fleur de lys, en sort comme une fleur dans un pot. Ce symbole est celui de la Gendarmerie du Roy. Les chevaliers entièrement au service de Sa Sainte Majesté Charles III.
Comparé à la sorcière, c’est un individu de beauté, de noblesse, de combat, qui se tient avec eux au château. Armand VII de Lyrie n’est arrivé que depuis peu, pendant la journée où Morgane est partie rendre visite à Dasha à vrai dire. Il a pu discuter avec Lavius de Moussillon, qui, avec joie, a accepté d’être épaulé par un chevalier de l’illustre Gendarmerie. Reprendre contrôle et amener la stabilité ne sera pas de tout repos, un homme d’armes est donc plus que bienvenu. Sa longue épée à sa ceinture témoigne d’elle-même. Pour l’instant, Lavius n’a pas dit grand-chose de plus que ce que le Gendarme savait déjà. Cependant, c’est avec étonnement qu’il remarque que seulement avec une quinzaine d’hommes, il a réussi à reprendre un château.
« Et bien Armand, j’espère que vous pouvez enfin voir le genre de soucis que nous rencontrons dans la région ? Morgane nous parlait des lois du Roy, mais personne ici n’est plus versé dedans que vous, je devine.
Qu’est-ce que vous proposez comme châtiment ? »
« Croyez-moi Morgane, je suis la personne la plus généreuse que vous pouvez connaître, surtout envers les jolies femmes. »
Elle glousse, avant de demander à Morgane d’attendre un instant. Elle disparaît derrière une porte, puis, quelques minutes après, revient, un sachet dans les mains. Dans un tissu mauve, il y a de quoi remplir la paume d’une main, mais guère plus. Pourtant, la blonde semble très satisfaite, peut-être un rien euphorique même.
« Je m’occuperais des détails avec les vôtres plus tard, mais ce sera fait. Pour ce qui est de votre cadeau, je suis certaine que vous allez en raffoler au point de chanter mes louanges hihi. Ouvrez-le juste avant de vous coucher. »
Désormais libérée, le sachet dans ses affaires, elle se trouve au château. Lorsque Leblé propose une vengeance, sous la forme d’une exécution, les trois jeunes filles acquiescent de la tête. L’idée de voir leurs ravisseurs êtres massacrés doit être très plaisante pour elles. Le seigneur, lui, réfléchit calmement et semble considérer la proposition sérieusement. Sa femme, assise à ses côtés, elle, semble plus hésitante.
L’un des deux brigands se jette aux pieds de Lavius. Des larmes coulent à foison de ses orbites, pendant qu’il se met à chialer. Il implore la pitié, envers un misérable comme lui et jure devant les Dieux qu’il ne recommencera jamais. Il abandonne tout son honneur, en suppliant que le noble l’épargne alors qu’une petite flaque commence à se former sur le tapis de cuir tanné. Il s’étale sur le sol, alors que ses mains menottées viennent se joindre, formant une pose de prière. Il continue malgré tout de trembloter comme une feuille.
Cependant, alors que tous les regards sont posés sur le bandit, un homme, appuyé contre le mur, derrière la porte, entre en scène. Un rien grand, mais au très beau visage, sa tenue est d’armure et de beaux vêtements. Ses jambes sont particulièrement musclées et légèrement tordues en arc, tandis que ses bras sont remarquables et saillants. Sur son uniforme, une plaque en or est logée sur le haut droit de sa maille. Une grenade, dont la fleur de lys, en sort comme une fleur dans un pot. Ce symbole est celui de la Gendarmerie du Roy. Les chevaliers entièrement au service de Sa Sainte Majesté Charles III.
Comparé à la sorcière, c’est un individu de beauté, de noblesse, de combat, qui se tient avec eux au château. Armand VII de Lyrie n’est arrivé que depuis peu, pendant la journée où Morgane est partie rendre visite à Dasha à vrai dire. Il a pu discuter avec Lavius de Moussillon, qui, avec joie, a accepté d’être épaulé par un chevalier de l’illustre Gendarmerie. Reprendre contrôle et amener la stabilité ne sera pas de tout repos, un homme d’armes est donc plus que bienvenu. Sa longue épée à sa ceinture témoigne d’elle-même. Pour l’instant, Lavius n’a pas dit grand-chose de plus que ce que le Gendarme savait déjà. Cependant, c’est avec étonnement qu’il remarque que seulement avec une quinzaine d’hommes, il a réussi à reprendre un château.
« Et bien Armand, j’espère que vous pouvez enfin voir le genre de soucis que nous rencontrons dans la région ? Morgane nous parlait des lois du Roy, mais personne ici n’est plus versé dedans que vous, je devine.
Qu’est-ce que vous proposez comme châtiment ? »
Pour les fous qui désirent me rendre visite aux récifs.