[Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
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Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
Les débuts maladroits de Morgane au château montraient à quel point la sorcière venait d’un milieu modeste. La première fois, à son arrivée dans la pièce de vie, elle trébucha en se mêlant les pieds dans le tapis à l’entrée. Son regard se perdait à travers les nombreuses pièces du château, à la recherche d’éléments visuels particuliers, comme des signaux, pour éviter de se perdre dans les méandres du fort. Aussi, à force de garder la bouche ouverte d’étonnement, elle échappa de peu à gober une mouche. Au-delà des pièces qu’on voulut bien lui montrer, Morgane ne s’aventura nulle part ailleurs, elle ne s’était pas montrée plus intrusive que l’invitation du Baron lui permettait. Elle s’était installée dans sa chambre après avoir fait connaissance avec ses employeurs, Lavius et Gwenaëlle. Le premier lui parut fort distant, tandis que la seconde lui laissait une impression particulièrement étrange. La châtelaine intéressait la sorcière plus que le baron. Morgane avait pris soin de retenir les contours du symbole gravé sur l’amulette de celle-ci.
- Un autre jour, s’était-elle dit lors de sa première nuit au château, je lui demanderais la signification de ce symbole.
Morgane découvrit avec joie dans sa penderie une paire de deux belles robes pour convenir à son nouveau rang de sorcière de cour. D’abord, elle rangea ses vêtements dans la penderie puis, ses affaires de toilette dans une commode et ses ustensiles magiques les plus précieux dans un coffre sous son lit. Elle se coucha tôt après un peu de lecture pour s’endormir, Morgane avait bien envie de profiter de son lit rien qu’à elle.
Le lendemain la sorcière s'habillait d’une belle robe et coiffa sa longue chevelure noire qu’elle tenait en un chignon serré. Une coiffure simple à son image. Au fond d’elle, elle se sentait bien mieux dans ce château que partout ailleurs à Moussillon, mais jamais elle ne l’aurait dit à Lavius, car la sorcière ne faisait presque jamais preuve d’émois. Depuis son premier mois à la taverne d’Yves, après avoir pleuré toutes les larmes de son corps, Morgane se mura dans le silence émotionnel pour se protéger de Moussillon. Il fallait au moins ça pour survivre à la ville.
Un serviteur vint la chercher la priant de bien vouloir la suivre. La sorcière accepta l’invitation du Baron, n’ayant de toute façon pas le choix, pour entamer avec lui et la châtelaine une discussion qui, Morgane l’imaginait déjà à l’avance, déboucherait sur son premier travail pour eux. Quelques minutes plus tard, assise face à un feu, Morgane pouvait affirmer qu’elle ne s’était pas trompée.
Il apparut très vite assez clairement à l’esprit de Morgane que le Baron cherchait à prendre le contrôle du port de Moussillon. Réussir un tel exploit, en éliminant les criminels du port, ferait probablement de lui l’un des hommes les plus riches de la ville. La sorcière pouvait d’ores et déjà comprendre que le noble cherchait à s’emparer du pouvoir. Cela ne la dérangeait absolument pas. Elle préférait voir la ville entre les mains d’un noble qu’elle servait et qui saurait être reconnaissait de ce qu’elle pouvait faire pour lui. Le calcul de Morgane était simple à comprendre : plus Lavius devenait un homme riche et puissant par l’intermédiaire d’elle-même, plus elle deviendrait puissante et influente.
Lorsque la Châtelaine corrigea le Baron, Morgane déduisit, peut-être un peu rapidement, que l’homme était la tête et la femme le cerveau de l’opération. Quand bien même cela pouvait être faux. Cela ne changeait guère un fait à présent immuable : Gwenaëlle en savait plus sur les criminels que le Baron, elle était donc une première source d’information à consulter avant de passer à la suite.
- Donc si je résume les informations que nous possédons actuellement. Les sangs-d’argent sont des criminels en activité sur le port, le vieux phare situé de l’autre côté de la rive du port est contrôlé par les écorcheurs. Ils contrôlent, avec des gants tâchés de sang, les marchandises alimentaires arrivant au port. Ils pratiquent la Vendetta Tiléenne…
Morgane s’interrompt un instant pour réfléchir, elle se mordille la lèvre inférieure et fixe la danse du feu dans le foyer. Elle a beau consulter sa mémoire, cette Vendetta ne lui parle en rien.
- Excusez-moi, pourriez-vous m’en dire plus sur cette pratique ? Je suis ignorante aux tactiques de la guerre. Est-ce que cela veut dire que leur chef est Tiléen ? Ce sont toutes les informations dont nous disposons actuellement ? Aurais-je oublié quelque chose d’important ?
La sorcière se tourne vers Gwenaëlle pour lui adresser directement la parole.
- Madame, vous semblez bien connaître les criminels du port. Auriez-vous des informations complémentaires à me transmettre ? Pardonnez ma curiosité, mais je n’arrive pas à reconnaître le symbole sur votre amulette ? Etant donné que vous portez ostensiblement ce bijoux, j’ose imaginer que le sens de son symbole n’est pas un secret, c’est pourquoi je me permet cette question, un peu honteuse de vous demander cela.
Sans hésiter, Morgane répond au Baron concernant sa rétribution, elle sait déjà ce qu’elle veut et ce qu’elle va lui demander.
- Sauvez Madeleine et Anne, ensuite mettez-les à mon service. Elles seront deux précieuses alliées à l’avenir. Nous allons nous faire beaucoup d’ennemis, mieux vaut recruter dès maintenant. L’argent viendra par après en quantité.
Morgane se lève sans faire de courbette. Elle ne sait même pas comment faire une révérence. Ses manières laissent encore à désirer, après tout, bien qu’elle soit intelligente et lettrée, elle n’a jamais vécu dans un château auparavant.
- Je commencerais à détruire les sangs d’argent dès que Madeleine et Anne seront en état de m’épauler. En attendant, j’ai des choses à faire pour préparer le terrain.
De bon matin, la sorcière quitte le château. Elle compte se rendre au port pour enquêter, mais avant tout elle cherche un endroit où elle pourrait recruter des mercenaires. Elle ne veut pas trouver des mercenaires anciens qui pourraient avoir des relations avec les gangs locaux. La sorcière cherche de la chair fraîche pas chère. Elle n'engage pas de suite, elle part surtout en repérage actuellement. D’une part, elle cherche à savoir où elle peut se rendre pour engager des jeunes bras, et d’autre part, elle cherche à se rendre au port pour discuter avec quelques personnes qui auraient déjà eu affaire aux sangs-d’argent.
- Un autre jour, s’était-elle dit lors de sa première nuit au château, je lui demanderais la signification de ce symbole.
Morgane découvrit avec joie dans sa penderie une paire de deux belles robes pour convenir à son nouveau rang de sorcière de cour. D’abord, elle rangea ses vêtements dans la penderie puis, ses affaires de toilette dans une commode et ses ustensiles magiques les plus précieux dans un coffre sous son lit. Elle se coucha tôt après un peu de lecture pour s’endormir, Morgane avait bien envie de profiter de son lit rien qu’à elle.
Le lendemain la sorcière s'habillait d’une belle robe et coiffa sa longue chevelure noire qu’elle tenait en un chignon serré. Une coiffure simple à son image. Au fond d’elle, elle se sentait bien mieux dans ce château que partout ailleurs à Moussillon, mais jamais elle ne l’aurait dit à Lavius, car la sorcière ne faisait presque jamais preuve d’émois. Depuis son premier mois à la taverne d’Yves, après avoir pleuré toutes les larmes de son corps, Morgane se mura dans le silence émotionnel pour se protéger de Moussillon. Il fallait au moins ça pour survivre à la ville.
Un serviteur vint la chercher la priant de bien vouloir la suivre. La sorcière accepta l’invitation du Baron, n’ayant de toute façon pas le choix, pour entamer avec lui et la châtelaine une discussion qui, Morgane l’imaginait déjà à l’avance, déboucherait sur son premier travail pour eux. Quelques minutes plus tard, assise face à un feu, Morgane pouvait affirmer qu’elle ne s’était pas trompée.
Il apparut très vite assez clairement à l’esprit de Morgane que le Baron cherchait à prendre le contrôle du port de Moussillon. Réussir un tel exploit, en éliminant les criminels du port, ferait probablement de lui l’un des hommes les plus riches de la ville. La sorcière pouvait d’ores et déjà comprendre que le noble cherchait à s’emparer du pouvoir. Cela ne la dérangeait absolument pas. Elle préférait voir la ville entre les mains d’un noble qu’elle servait et qui saurait être reconnaissait de ce qu’elle pouvait faire pour lui. Le calcul de Morgane était simple à comprendre : plus Lavius devenait un homme riche et puissant par l’intermédiaire d’elle-même, plus elle deviendrait puissante et influente.
Lorsque la Châtelaine corrigea le Baron, Morgane déduisit, peut-être un peu rapidement, que l’homme était la tête et la femme le cerveau de l’opération. Quand bien même cela pouvait être faux. Cela ne changeait guère un fait à présent immuable : Gwenaëlle en savait plus sur les criminels que le Baron, elle était donc une première source d’information à consulter avant de passer à la suite.
- Donc si je résume les informations que nous possédons actuellement. Les sangs-d’argent sont des criminels en activité sur le port, le vieux phare situé de l’autre côté de la rive du port est contrôlé par les écorcheurs. Ils contrôlent, avec des gants tâchés de sang, les marchandises alimentaires arrivant au port. Ils pratiquent la Vendetta Tiléenne…
Morgane s’interrompt un instant pour réfléchir, elle se mordille la lèvre inférieure et fixe la danse du feu dans le foyer. Elle a beau consulter sa mémoire, cette Vendetta ne lui parle en rien.
- Excusez-moi, pourriez-vous m’en dire plus sur cette pratique ? Je suis ignorante aux tactiques de la guerre. Est-ce que cela veut dire que leur chef est Tiléen ? Ce sont toutes les informations dont nous disposons actuellement ? Aurais-je oublié quelque chose d’important ?
La sorcière se tourne vers Gwenaëlle pour lui adresser directement la parole.
- Madame, vous semblez bien connaître les criminels du port. Auriez-vous des informations complémentaires à me transmettre ? Pardonnez ma curiosité, mais je n’arrive pas à reconnaître le symbole sur votre amulette ? Etant donné que vous portez ostensiblement ce bijoux, j’ose imaginer que le sens de son symbole n’est pas un secret, c’est pourquoi je me permet cette question, un peu honteuse de vous demander cela.
Sans hésiter, Morgane répond au Baron concernant sa rétribution, elle sait déjà ce qu’elle veut et ce qu’elle va lui demander.
- Sauvez Madeleine et Anne, ensuite mettez-les à mon service. Elles seront deux précieuses alliées à l’avenir. Nous allons nous faire beaucoup d’ennemis, mieux vaut recruter dès maintenant. L’argent viendra par après en quantité.
Morgane se lève sans faire de courbette. Elle ne sait même pas comment faire une révérence. Ses manières laissent encore à désirer, après tout, bien qu’elle soit intelligente et lettrée, elle n’a jamais vécu dans un château auparavant.
- Je commencerais à détruire les sangs d’argent dès que Madeleine et Anne seront en état de m’épauler. En attendant, j’ai des choses à faire pour préparer le terrain.
De bon matin, la sorcière quitte le château. Elle compte se rendre au port pour enquêter, mais avant tout elle cherche un endroit où elle pourrait recruter des mercenaires. Elle ne veut pas trouver des mercenaires anciens qui pourraient avoir des relations avec les gangs locaux. La sorcière cherche de la chair fraîche pas chère. Elle n'engage pas de suite, elle part surtout en repérage actuellement. D’une part, elle cherche à savoir où elle peut se rendre pour engager des jeunes bras, et d’autre part, elle cherche à se rendre au port pour discuter avec quelques personnes qui auraient déjà eu affaire aux sangs-d’argent.
Morgane Leblé, Voie du sorcier illégal
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Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
Les deux sang-bleus boivent tranquillement leur vin, et attendent poliment que leur invitée puisse terminer de parler. Ils échangent des regards, et l’homme se lève et ajoute une bûche dans l’âtre, qui frémit en crachant plus de flammes. La dame rousse elle sourit poliment à Morgane, elle semble ravie de sa curiosité en montrant toutes ses dents blanches. Elle sert un verre à la sorcière, avant de prendre le temps de lui répondre après s’être éclaircie la voix.
« Je suis heureuse de voir que vous essayez d’atteindre l’esprit synthétique, bon, votre interprétation n’est pas à point mais pour votre héritage, c’est plus qu’attendu. Et bien, non, la nourriture, bien qu’étant l’un des innombrables commerces du port, est, comme tous les commerces, très dissipés. Personne ne contrôle entièrement un commerce. L’alimentaire est donc qu’une minorité du revenu parasitaire des sangs d’argent. Tenez Morgane, buvez un peu, le vin aide à la concentration.
La Vendetta, bien que son nom soit exotique, est en vérité peu nouvelle. Il s’agit d’une expédition punitive contre quiconque s’attaque, ou cause des problèmes aux membres du gang. Très similaire à la loi Talion, que nos ancêtres Bretonni pratiquaient. Œil pour œil, dent pour dent. Seulement, ici, à plus grande échelle. Pour ce qui est de leur chef, son origine m’est inconnue.
Autrement, je n’ai pas grand chose à ajouter. Je tiens à rappeler que leur base, leur cache surtout, est en dehors de la ville, proche, mais en dehors. Un endroit caché, donc en dehors des grands axes. Pour ce qui est de mon collier… »
Elle repose son verre, et ses mains viennent chercher le collier en question. Elle l’enlève, et vient le placer autour du cou de la magicienne.
« Il vous va bien. C’est un cadeau de mon père, il fut fabriqué par un orfèvre venant d’Albion. Je ne connais absolument pas ces symboles, je pense que c’était un signe distinctif, offert par l’artisan.
Il est beau n’est-ce pas ?
Quand tout cela sera fini, il faudra que nous discutions de votre… présentation. Vous êtes une courtisane désormais, vous faites partie d’une cour. Il faudra vous montrer sous un meilleur regard. Mais se montrer, c’est plus que paraître, c’est devenir. Nous allons faire de vous une vraie courtisane, n’est-ce pas mon chéri ? »
Lavius relève la tête, ses yeux allant de gauche à droite, acquiesce sans hésitation apparente.
« Ah, je suis certaine que Morgane possède les capacités nécessaires, elle n’est pas une simple gueuse, la pouille n’est pas sur sa peau. En parlant de pouille, je crains que nous n'ayons pas de pièce actuellement prête à accueillir qui que ce soit. Il est hors de question, en tant qu’honorable hôte, de faire venir qui que ce soit sans fournir ce qui est du à l'invité. Si c’est pour les faire venir sans aucune préparation, autant les envoyer aux cachots ! Nous ferons les choses correctement… »
Il jette sa main en l’air devant lui, exprimant le ridicule et l’ineptie d’une telle idée. Bien sûr, tous les bretonniens et bretonniennes le savent. L'hospitalité est souvent sacrée, si elle n’est au moins importante. Offrir le gîte, c’est offrir beaucoup plus que simplement un toit. C’est offrir une promesse, une promesse d’honneur. Sur cette discussion, la sorcière est congédiée, et dès le lendemain matin, se rend vers le port. Traversant les camps de fortune extérieurs aux remparts de la ville, elle se dirige vers les quais.
L’odeur du poisson et de l’écume de mer, combiné à la puanteur incessante de cette ville trop pleine pour son propre bien est presque insupportable, heureusement, la jeune femme y est habitué. Des mercenaires, il y en a toujours quelques-uns à trouver dans les environs. Cependant, l’idée d’en trouver qui ne coûte que bien peu tombe vite à l’eau. La grande majorité des mercenaires ne sont pas de vulgaires coupe-gorges. Ce sont bien souvent des petits aristocrates, entraînés à la guerre depuis leur plus jeune âge. Très peu ont des liens avec la pègre, ou alors de loin. Parmi tous ces experts de la guerre, un ressort bien plus que d’autres.
Plutôt grand, d’une peau presque couleur bois, c’est un officier. Une armure moderne de plaques, pistolets et rapière à sa ceinture, il porte un sublime chapeau noir aux plumes rouges. Sa grande moustache, comme son bouc et ses cheveux, tombe vers le bas. Il s’agit là d'un Diestro, une fine lame d’Estalie. Son âge mûr le rend plus impressionnant, commencer à vieillir dans un métier où l’on meurt jeune, montre un talent plus grand encore.
Le mercenariat n’est pas quelque chose que la nécromancienne connaît réellement, ou du moins, pas plus loin que la surface. Cependant, elle se doute que ce sont bien plus que des bras armés, et que leur prix est à la hauteur, si ce n’est même plus haut, que leur réputation. Bien sûr, comme tous avec une réputation à tenir, elle devine qu’ils ne sont pas prêts à devenir de simples coupes gorges. Rien n’empêche cependant de trouver des racailles prêtes à se salir les mains pour peu d’or… mais tous sont des criminels. De plus, combien savent tolérer, même au Moussillon, un travail pour une sorcière ?
Profitant de sa visite au port, la démonologue en herbe discute avec certains marchands, des passants et des travailleurs. Peu de gens peuvent réellement ajouter quoi que ce soit de plus à l’édifice. Une vendeuse de poisson, aux habits couvert de rouge à cause de ses préparations à écailles, se délie la langue.
D’après elle, un des sang d’argent passait devant son étal, discutant avec un de ses compagnons de marche. Il se plaignait de devoir retourner dans le “trou maudit”, en ne semblant pas être rassuré. Bien qu’elle semble sincère, une impression ressort de son sourire, montrant peut-être… qu’elle en sait plus qu'elle ne le dit. Peut-être que sa langue peut se délier un peu plus, d’une façon ou d’une autre ?
« Je suis heureuse de voir que vous essayez d’atteindre l’esprit synthétique, bon, votre interprétation n’est pas à point mais pour votre héritage, c’est plus qu’attendu. Et bien, non, la nourriture, bien qu’étant l’un des innombrables commerces du port, est, comme tous les commerces, très dissipés. Personne ne contrôle entièrement un commerce. L’alimentaire est donc qu’une minorité du revenu parasitaire des sangs d’argent. Tenez Morgane, buvez un peu, le vin aide à la concentration.
La Vendetta, bien que son nom soit exotique, est en vérité peu nouvelle. Il s’agit d’une expédition punitive contre quiconque s’attaque, ou cause des problèmes aux membres du gang. Très similaire à la loi Talion, que nos ancêtres Bretonni pratiquaient. Œil pour œil, dent pour dent. Seulement, ici, à plus grande échelle. Pour ce qui est de leur chef, son origine m’est inconnue.
Autrement, je n’ai pas grand chose à ajouter. Je tiens à rappeler que leur base, leur cache surtout, est en dehors de la ville, proche, mais en dehors. Un endroit caché, donc en dehors des grands axes. Pour ce qui est de mon collier… »
Elle repose son verre, et ses mains viennent chercher le collier en question. Elle l’enlève, et vient le placer autour du cou de la magicienne.
« Il vous va bien. C’est un cadeau de mon père, il fut fabriqué par un orfèvre venant d’Albion. Je ne connais absolument pas ces symboles, je pense que c’était un signe distinctif, offert par l’artisan.
Il est beau n’est-ce pas ?
Quand tout cela sera fini, il faudra que nous discutions de votre… présentation. Vous êtes une courtisane désormais, vous faites partie d’une cour. Il faudra vous montrer sous un meilleur regard. Mais se montrer, c’est plus que paraître, c’est devenir. Nous allons faire de vous une vraie courtisane, n’est-ce pas mon chéri ? »
Lavius relève la tête, ses yeux allant de gauche à droite, acquiesce sans hésitation apparente.
« Ah, je suis certaine que Morgane possède les capacités nécessaires, elle n’est pas une simple gueuse, la pouille n’est pas sur sa peau. En parlant de pouille, je crains que nous n'ayons pas de pièce actuellement prête à accueillir qui que ce soit. Il est hors de question, en tant qu’honorable hôte, de faire venir qui que ce soit sans fournir ce qui est du à l'invité. Si c’est pour les faire venir sans aucune préparation, autant les envoyer aux cachots ! Nous ferons les choses correctement… »
Il jette sa main en l’air devant lui, exprimant le ridicule et l’ineptie d’une telle idée. Bien sûr, tous les bretonniens et bretonniennes le savent. L'hospitalité est souvent sacrée, si elle n’est au moins importante. Offrir le gîte, c’est offrir beaucoup plus que simplement un toit. C’est offrir une promesse, une promesse d’honneur. Sur cette discussion, la sorcière est congédiée, et dès le lendemain matin, se rend vers le port. Traversant les camps de fortune extérieurs aux remparts de la ville, elle se dirige vers les quais.
L’odeur du poisson et de l’écume de mer, combiné à la puanteur incessante de cette ville trop pleine pour son propre bien est presque insupportable, heureusement, la jeune femme y est habitué. Des mercenaires, il y en a toujours quelques-uns à trouver dans les environs. Cependant, l’idée d’en trouver qui ne coûte que bien peu tombe vite à l’eau. La grande majorité des mercenaires ne sont pas de vulgaires coupe-gorges. Ce sont bien souvent des petits aristocrates, entraînés à la guerre depuis leur plus jeune âge. Très peu ont des liens avec la pègre, ou alors de loin. Parmi tous ces experts de la guerre, un ressort bien plus que d’autres.
Plutôt grand, d’une peau presque couleur bois, c’est un officier. Une armure moderne de plaques, pistolets et rapière à sa ceinture, il porte un sublime chapeau noir aux plumes rouges. Sa grande moustache, comme son bouc et ses cheveux, tombe vers le bas. Il s’agit là d'un Diestro, une fine lame d’Estalie. Son âge mûr le rend plus impressionnant, commencer à vieillir dans un métier où l’on meurt jeune, montre un talent plus grand encore.
Le mercenariat n’est pas quelque chose que la nécromancienne connaît réellement, ou du moins, pas plus loin que la surface. Cependant, elle se doute que ce sont bien plus que des bras armés, et que leur prix est à la hauteur, si ce n’est même plus haut, que leur réputation. Bien sûr, comme tous avec une réputation à tenir, elle devine qu’ils ne sont pas prêts à devenir de simples coupes gorges. Rien n’empêche cependant de trouver des racailles prêtes à se salir les mains pour peu d’or… mais tous sont des criminels. De plus, combien savent tolérer, même au Moussillon, un travail pour une sorcière ?
Profitant de sa visite au port, la démonologue en herbe discute avec certains marchands, des passants et des travailleurs. Peu de gens peuvent réellement ajouter quoi que ce soit de plus à l’édifice. Une vendeuse de poisson, aux habits couvert de rouge à cause de ses préparations à écailles, se délie la langue.
D’après elle, un des sang d’argent passait devant son étal, discutant avec un de ses compagnons de marche. Il se plaignait de devoir retourner dans le “trou maudit”, en ne semblant pas être rassuré. Bien qu’elle semble sincère, une impression ressort de son sourire, montrant peut-être… qu’elle en sait plus qu'elle ne le dit. Peut-être que sa langue peut se délier un peu plus, d’une façon ou d’une autre ?
Pour les fous qui désirent me rendre visite aux récifs.
- Morgane Leblé
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Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
Hé bien ainsi les nobles parlèrent : la première répondit aux questions de la sorcière et le second repoussa la venue de Madeleine et d’Anna à un moment plus propice. Morgane n’était pas rassurée, en effet, elle avait peur que le baron se cherche une excuse pour ne pas remplir sa tâche. Surtout qu’elle n’en avait rien à faire du confort des deux femmes.
- autant qu’elles dorment en prison, pensa-t-elle.
Elle voulait les utiliser pour servir ses dessins et avait besoin d’elles maintenant, non dans trois mois. Cette dernière ne croyait pas au discours d’honneur et d’hospitalité de Lavius, ces belles paroles cachaient pour Morgane son inaptitude à héberger deux personnes de plus. Cela faisait échos aux paroles de la châtelaine qui se vantait de faire de Morgane une vraie courtisane.Mais de quelle cour parlait-elle au juste ? La sorcière ne pouvait pas s’empêcher de penser par le dédain et le mépris en les voyant tous les deux comme dans le déni de leur banqueroute et de leur déchéance. En réalité, peut-être était-ce là le quotidien des aristocrates, peut-être étaient-ils riches ? Morgane ne connaissait des nobles a priori rien d’autre que ce qu’elle avait lu dans deux trois contes pour enfants. Sa vision de la noblesse avait été fabriquée plus par la représentation de châteaux comme celui du Roy de Couronne que comme le bastion d’un noble de province. Bref, son ignorance jouait contre elle.
- Merci d’accepter de me prendre en charge et de faire de moi une dame convenable, avait-elle fini par conclure. Une dame de cour ne se rend pas dans les égouts pour chasser la criminalité pendant la nuit. Où sont les chevaliers qui sont censés tomber amoureux de moi et m’offrir monts et merveilles, ajouta- t-elle dans ses pensées, avec une certaine dose de fierté et d’estime.
On me dit femme de cour mais on me traite comme la bonniche du château, ruminait-elle tandis qu’elle marchait dans le port. Elle avait laissé une partie de ses pistoles dans son coffre sous son lit. La sorcière ne prenait pas tout son argent pour s’aventurer dans le port, elle n’était pas folle. De plus, pour passer inaperçue, Morgane avait enfilé une robe passe-partout et avait passé un voile autour de ses cheveux. Dans cette opération, la sorcière voulait garder son anonymat car elle partait du principe que l’initiative était son principal atout. Il ne fallait surtout pas que quelqu’un découvre ses plans.
- Mmh, un drôle de nom que voici. Pourquoi utiliser un nom pareil ? Dis, tu penserais pas qu’une fois leur chef serait un sorcier et que l’endroit serait vraiment maudit ? Qu’est-ce que tu sais d’autre à propos de cet endroit ?
Morgane essayait de faire parler la poissonnière en engageant de façon anodine une discussion.
Elle tend un pistole d’argent à la marchande en ajoutant. “Prend une première pièce pour bien nourrir tes enfants ce soir. Si tes informations sont bonnes, je passerais bientôt pour t’en donner une deuxième. Garde tes oreilles bien ouvertes pour moi, même à l’avenir, sur tout un tas de sujets. J’aime savoir ce qu’il se passe en ville et tout près, même les rumeurs. Je paye bien pour les bonnes informations.” Voilà comment Morgane escomptait, petit à petit, se tisser un réseau d’information parmi les petites gens. Nul besoin de payer au prix fort des espions. La rue savait déjà tout. Il suffisait de demander aux passants.
Un peu plus loin dans les rues du port, Morgane s’arrêta à côté du soldat en armure de plaques. Elle avait bien un plan concernant les criminels, celui d’exploiter les rivalités entre les gangs, mais la sorcière désirait partir de ce côté-là seulement en cas d’ultime nécessité. D’abord faire appel aux mercenaires, admettait-elle, ensuite seulement si ça ne fonctionne pas, manipuler les criminels de Moussillon. D’autant plus qu’elle souhaitait, en plus d’un réseau d’information, se faire amie avec des guerriers chevronnés. Bien qu’elle était une sorcière, elle avait besoin d’épées capables de la protéger et de se battre pour elle.
- Bonjour, elle inclina sa tête en guise de respect, pardonnez-moi si je venais à me tromper, mais vous êtes mercenaire n’est-ce-pas ? Si oui, j’aimerais vous payer une bière fraîche et un bon repas dans un établissement correct afin de parler. Je ne sais pas si je pourrais vous proposer une rémunération et une mission dignes de vos compétences, mais accepteriez-vous de m’écouter quand même en échange d'un repas à mes frais ? Vous êtes un diestro Estalien n’est-ce-pas ? C’est la première fois que je vois quelqu’un comme vous, mais j’ai beaucoup entendu parler en bien des Estaliens.
Elle espérait au fond d'elle que l'homme accepte de l'écouter. Plus encore, Morgane voulait qu'il accepte de travailler pour elle pour un prix raisonnable et qu'il soit ouvert d'esprit face à ses aptitudes.
- autant qu’elles dorment en prison, pensa-t-elle.
Elle voulait les utiliser pour servir ses dessins et avait besoin d’elles maintenant, non dans trois mois. Cette dernière ne croyait pas au discours d’honneur et d’hospitalité de Lavius, ces belles paroles cachaient pour Morgane son inaptitude à héberger deux personnes de plus. Cela faisait échos aux paroles de la châtelaine qui se vantait de faire de Morgane une vraie courtisane.Mais de quelle cour parlait-elle au juste ? La sorcière ne pouvait pas s’empêcher de penser par le dédain et le mépris en les voyant tous les deux comme dans le déni de leur banqueroute et de leur déchéance. En réalité, peut-être était-ce là le quotidien des aristocrates, peut-être étaient-ils riches ? Morgane ne connaissait des nobles a priori rien d’autre que ce qu’elle avait lu dans deux trois contes pour enfants. Sa vision de la noblesse avait été fabriquée plus par la représentation de châteaux comme celui du Roy de Couronne que comme le bastion d’un noble de province. Bref, son ignorance jouait contre elle.
- Merci d’accepter de me prendre en charge et de faire de moi une dame convenable, avait-elle fini par conclure. Une dame de cour ne se rend pas dans les égouts pour chasser la criminalité pendant la nuit. Où sont les chevaliers qui sont censés tomber amoureux de moi et m’offrir monts et merveilles, ajouta- t-elle dans ses pensées, avec une certaine dose de fierté et d’estime.
On me dit femme de cour mais on me traite comme la bonniche du château, ruminait-elle tandis qu’elle marchait dans le port. Elle avait laissé une partie de ses pistoles dans son coffre sous son lit. La sorcière ne prenait pas tout son argent pour s’aventurer dans le port, elle n’était pas folle. De plus, pour passer inaperçue, Morgane avait enfilé une robe passe-partout et avait passé un voile autour de ses cheveux. Dans cette opération, la sorcière voulait garder son anonymat car elle partait du principe que l’initiative était son principal atout. Il ne fallait surtout pas que quelqu’un découvre ses plans.
- Mmh, un drôle de nom que voici. Pourquoi utiliser un nom pareil ? Dis, tu penserais pas qu’une fois leur chef serait un sorcier et que l’endroit serait vraiment maudit ? Qu’est-ce que tu sais d’autre à propos de cet endroit ?
Morgane essayait de faire parler la poissonnière en engageant de façon anodine une discussion.
Elle tend un pistole d’argent à la marchande en ajoutant. “Prend une première pièce pour bien nourrir tes enfants ce soir. Si tes informations sont bonnes, je passerais bientôt pour t’en donner une deuxième. Garde tes oreilles bien ouvertes pour moi, même à l’avenir, sur tout un tas de sujets. J’aime savoir ce qu’il se passe en ville et tout près, même les rumeurs. Je paye bien pour les bonnes informations.” Voilà comment Morgane escomptait, petit à petit, se tisser un réseau d’information parmi les petites gens. Nul besoin de payer au prix fort des espions. La rue savait déjà tout. Il suffisait de demander aux passants.
Un peu plus loin dans les rues du port, Morgane s’arrêta à côté du soldat en armure de plaques. Elle avait bien un plan concernant les criminels, celui d’exploiter les rivalités entre les gangs, mais la sorcière désirait partir de ce côté-là seulement en cas d’ultime nécessité. D’abord faire appel aux mercenaires, admettait-elle, ensuite seulement si ça ne fonctionne pas, manipuler les criminels de Moussillon. D’autant plus qu’elle souhaitait, en plus d’un réseau d’information, se faire amie avec des guerriers chevronnés. Bien qu’elle était une sorcière, elle avait besoin d’épées capables de la protéger et de se battre pour elle.
- Bonjour, elle inclina sa tête en guise de respect, pardonnez-moi si je venais à me tromper, mais vous êtes mercenaire n’est-ce-pas ? Si oui, j’aimerais vous payer une bière fraîche et un bon repas dans un établissement correct afin de parler. Je ne sais pas si je pourrais vous proposer une rémunération et une mission dignes de vos compétences, mais accepteriez-vous de m’écouter quand même en échange d'un repas à mes frais ? Vous êtes un diestro Estalien n’est-ce-pas ? C’est la première fois que je vois quelqu’un comme vous, mais j’ai beaucoup entendu parler en bien des Estaliens.
Elle espérait au fond d'elle que l'homme accepte de l'écouter. Plus encore, Morgane voulait qu'il accepte de travailler pour elle pour un prix raisonnable et qu'il soit ouvert d'esprit face à ses aptitudes.
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Morgane Leblé, Voie du sorcier illégal
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Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
La poissonnière récupère la pièce sans tarder, qu’elle ajoute à sa propre bourse. Elle regarde calmement à gauche puis à droite, avant de répondre dans son effroyable accent.
« T’as qu'à regarder autour de toi, il y a pas un endroit qui l’est pas, maudit. Un sorcier ? Hein ? Je comprends pas, ah, c’est toi qui m’as pas comprise alors, t’en fais pas, ça arrive à tous d’être con-con. Non, j’dirais juste que c’est un endroit vraiment pourri. Après, j’rajouterais bien ma cocotte, que c’est sûrement pas dans la ville. Ni auprès de ces putains de parasites qu’on a à la sortie, ils méritent leurs bidonvilles ces sodomites gauchistes. Au-delà d’eux, c’est la côte, donc des plaines aussi vides que le cœur d’un bailli. Ou sinon ouais, il y a la mer, mais bon, je pense pas qu’ils y vont. »
Elle écoute calmement la proposition de son interlocutrice, en gardant un sourire simple, mais correct.
« Oh bah, si je peux me faire une thune juste en discutant, ça vaut le coup. Z’êtes un peu pingre pour une louloute si propre, mais bon, personne est parfait. »
Elle salue poliment de la main la sorcière, qui repart, avec un peu plus qu’avant dans la tête, et un peu moins dans sa besace. Il parait très peu probables que les métèques de la porte sud permettent une cache dans “leur“ terrain. De plus, l’océan ne mène à nul part. Il reste donc le nord, les ruines de la ville nord, et l’est.
Elle trouve sans difficulté le mercenaire, qui hausse les sourcils en voyant la jeune femme lui adresser la parole. Ne disant rien pour l’interrompre, il attend patiemment, avant de lever son chapeau, révélant un bandana rouge sur son crâne.
« Mes saloutasionnes, mé avant tout, un jenti-hommes doit se présenter. De mon modesto nom, yé suis Mario Juan García Ramírez de Arroya.
Y vous ? Un repas me conviendrait, mé, c’est oun peu tôt pour ça, no ? Pas soucis, on peut en parler autour d’un aperitivo. Si madame-oiselle veut bien me suivre…»
Marchant un peu, ils arrivent dans un petit endroit, à l’écart. Ils commandent chacun un bol de soupe perpétuelle. Le coût est de six sous. Ça ne remplit pas l’estomac, mais c’est plutôt bon, après tout, des légumes chauds, c’est très Bretonnien. Assit à une table en bois, il reprend la conversation moins mondaine, et plus professionnelle.
« Bien ! Yé pense que nous pouvons rentrer dans le vif du sujet. Tout d’abord, yé ne travaille pas seul. Y’ai quelques collègues, des amigos. On est quatre, souvent. Aucun souci à vous faire, ils sont comme moi, comme dit l’adage, qui se ressemble, s’assemble.
Pour la mission, déjà, pas de long terme. Long terme, ça veut dire plus de deux semaines. Nos prix, très sains, oui. Oun excelente par personne pour une semaine. Ah ? Ah oui, chez vous, l’excelente, c’est l’Écu, en or, oui. On prend aussi en valeur équivalente, en argent. Quatre personnes, quatre écus, la semaine.
Bien sûr, nos règles sont très claires. Pas de simple brigandage, pas de crime contre les religieux, pas de meurtre, ni de violence sans raison sur les innocents. On est des maîtres de notre métier, claro ? Après, pour le reste des détails, ça dépend entièrement de vous. Yé dois cependant vous prévenir, c’est bien la première fois qu’une femme comme vous vient… me chercher, si y’ose dire. »
Le ton du sudiste a changé, mais Morgane n’arrive pas à déceler pourquoi. De l'appréhension, peut-être ?
« T’as qu'à regarder autour de toi, il y a pas un endroit qui l’est pas, maudit. Un sorcier ? Hein ? Je comprends pas, ah, c’est toi qui m’as pas comprise alors, t’en fais pas, ça arrive à tous d’être con-con. Non, j’dirais juste que c’est un endroit vraiment pourri. Après, j’rajouterais bien ma cocotte, que c’est sûrement pas dans la ville. Ni auprès de ces putains de parasites qu’on a à la sortie, ils méritent leurs bidonvilles ces sodomites gauchistes. Au-delà d’eux, c’est la côte, donc des plaines aussi vides que le cœur d’un bailli. Ou sinon ouais, il y a la mer, mais bon, je pense pas qu’ils y vont. »
Elle écoute calmement la proposition de son interlocutrice, en gardant un sourire simple, mais correct.
« Oh bah, si je peux me faire une thune juste en discutant, ça vaut le coup. Z’êtes un peu pingre pour une louloute si propre, mais bon, personne est parfait. »
Elle salue poliment de la main la sorcière, qui repart, avec un peu plus qu’avant dans la tête, et un peu moins dans sa besace. Il parait très peu probables que les métèques de la porte sud permettent une cache dans “leur“ terrain. De plus, l’océan ne mène à nul part. Il reste donc le nord, les ruines de la ville nord, et l’est.
Elle trouve sans difficulté le mercenaire, qui hausse les sourcils en voyant la jeune femme lui adresser la parole. Ne disant rien pour l’interrompre, il attend patiemment, avant de lever son chapeau, révélant un bandana rouge sur son crâne.
« Mes saloutasionnes, mé avant tout, un jenti-hommes doit se présenter. De mon modesto nom, yé suis Mario Juan García Ramírez de Arroya.
Y vous ? Un repas me conviendrait, mé, c’est oun peu tôt pour ça, no ? Pas soucis, on peut en parler autour d’un aperitivo. Si madame-oiselle veut bien me suivre…»
Marchant un peu, ils arrivent dans un petit endroit, à l’écart. Ils commandent chacun un bol de soupe perpétuelle. Le coût est de six sous. Ça ne remplit pas l’estomac, mais c’est plutôt bon, après tout, des légumes chauds, c’est très Bretonnien. Assit à une table en bois, il reprend la conversation moins mondaine, et plus professionnelle.
« Bien ! Yé pense que nous pouvons rentrer dans le vif du sujet. Tout d’abord, yé ne travaille pas seul. Y’ai quelques collègues, des amigos. On est quatre, souvent. Aucun souci à vous faire, ils sont comme moi, comme dit l’adage, qui se ressemble, s’assemble.
Pour la mission, déjà, pas de long terme. Long terme, ça veut dire plus de deux semaines. Nos prix, très sains, oui. Oun excelente par personne pour une semaine. Ah ? Ah oui, chez vous, l’excelente, c’est l’Écu, en or, oui. On prend aussi en valeur équivalente, en argent. Quatre personnes, quatre écus, la semaine.
Bien sûr, nos règles sont très claires. Pas de simple brigandage, pas de crime contre les religieux, pas de meurtre, ni de violence sans raison sur les innocents. On est des maîtres de notre métier, claro ? Après, pour le reste des détails, ça dépend entièrement de vous. Yé dois cependant vous prévenir, c’est bien la première fois qu’une femme comme vous vient… me chercher, si y’ose dire. »
Le ton du sudiste a changé, mais Morgane n’arrive pas à déceler pourquoi. De l'appréhension, peut-être ?
Pour les fous qui désirent me rendre visite aux récifs.
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Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
Six sous ?! Six sous pour des légumes chauds dans un bouillon tiède, Morgane trouva cela un peu cher, mais elle ne râla pas et ne négocia pas avec le tenancier pour avoir une réduction. En compagnie de Mario, elle préférait payer à prix plein en laissant intacte sa crédibilité auprès de son créancier plutôt que de faire la marchande de tapis pour deux sous et risquer de le voir fuir à cause de son caractère pingre.
La sorcière se lassa de la réaction de Mario, de son appréhension à traiter avec une femme, ennui et colère se mélangérent sur son visage, elle fronça les sourcils en le regardant dans les yeux. Je vais probablement devoir lui prouver ma fiabilité, c’est d’un ennui, je n’ai pas autant de temps à perdre, pensa t’elle. Elle détestait l’étroitesse d’esprit de la Bretonnie, c’était pourquoi elle avait décidé d’apprendre la magie dans le but de se battre afin de conquérir de ses mains sa liberté, pour ne plus que son destin dépende des hommes. Au vu de ses critères, il ne voudra probablement pas traiter avec une sorcière. Je pourrais peut-être me faire passer pour une demoiselle de cour ? Toutefois, ce mensonge grossier m’empêcherait d’utiliser mes pouvoirs en leur présence. Essayons de glisser le sujet avec habileté.
- Que pensez-vous des sorcières Mario ? Et de la nécromancie ? Pensez-vous qu’il est possible qu’une sorcière ait décidé d’utiliser de terribles, mais de puissants pouvoirs, pour faire le bien autour d’elle ?
Elle plongea sa cuillère dans son bol et mangea ses légumes tant qu’ils étaient encore tièdes, avant qu’ils ne refroidissent pour de bon ou qu’elle n’ait plus le temps de les manger. Elle avouait à demi-mots ce qu’elle était, mais si l’homme se montrait hagard face aux propos de la sorcière, il restait à celle-ci la largesse de jouer avec l'ambiguïté du contexte pour le calmer.
- Je vous paierais un écu d’or en tout pour tous les quatre, pour deux journées et deux nuits de travail en ma compagnie. Je travaillerai avec vous et je vous superviserai. Il faudra donc m’obéir. Est-ce dans vos cordes d’obéir à une femme ou est-ce trop difficile pour un estalien ?
Balança-t-elle en cachant difficilement son mépris pour la réaction du mercenaire.
- Je travaille pour un noble qui veut changer les choses en ville. Nous servons une cause bonne et juste. Avant de vous en dire plus, j’ai besoin que vous acceptiez mes conditions. Si vous êtes intéressés, je vous partagerais les détails de mes objectifs. Sachez que nous sèmerons la mort derrière nous, mais la mort des fauteurs de troubles, la mort de ceux qui empoisonnent cette ville pour se faire des écus sur le dos des pauvres, des faibles et des démunis. La cloche sonne, le changement arrivera bientôt. La question est : souhaitez-vous en être ? Voulez-vous participer à bâtir une ville meilleure ?
Elle terminait de manger sa soupe en écoutant la réponse de Mario, puis elle conclut à son attention. Morgane brillait par son pragmatisme et sa froideur.
- Pensez-vous que les moyens justifient la fin ? Moi, oui.
Morgane espérait que les mercenaires acceptent pour mettre son plan à exécution. Elle comptait leur demander de l'aide pour trouver la planque des sangs-d'argents, et trouver un chariot et des chevaux pour transporter la marchandise. La nuit, ils attaqueraient l'entrepôt ensemble en y mettant le feu et le chaos, à l'aide des morts-vivants de Morgane. Elle était prête à sacrifier les estaliens. En outre, elle escomptait mener une attaque frontale de nuit sur l'entrepôt des bandits, à l'aide de ses mercenaires et de sa magie, et puis s'enfuir avec la marchandise. Son plan n'était pas très construit pour le moment, mais tant qu'elle n'en savait pas plus sur cet entrepôt, elle n'avait pas vraiment de quoi se mettre sous la dent des détails suffisamment précis pour construire un plan plus subtils.
La sorcière se lassa de la réaction de Mario, de son appréhension à traiter avec une femme, ennui et colère se mélangérent sur son visage, elle fronça les sourcils en le regardant dans les yeux. Je vais probablement devoir lui prouver ma fiabilité, c’est d’un ennui, je n’ai pas autant de temps à perdre, pensa t’elle. Elle détestait l’étroitesse d’esprit de la Bretonnie, c’était pourquoi elle avait décidé d’apprendre la magie dans le but de se battre afin de conquérir de ses mains sa liberté, pour ne plus que son destin dépende des hommes. Au vu de ses critères, il ne voudra probablement pas traiter avec une sorcière. Je pourrais peut-être me faire passer pour une demoiselle de cour ? Toutefois, ce mensonge grossier m’empêcherait d’utiliser mes pouvoirs en leur présence. Essayons de glisser le sujet avec habileté.
- Que pensez-vous des sorcières Mario ? Et de la nécromancie ? Pensez-vous qu’il est possible qu’une sorcière ait décidé d’utiliser de terribles, mais de puissants pouvoirs, pour faire le bien autour d’elle ?
Elle plongea sa cuillère dans son bol et mangea ses légumes tant qu’ils étaient encore tièdes, avant qu’ils ne refroidissent pour de bon ou qu’elle n’ait plus le temps de les manger. Elle avouait à demi-mots ce qu’elle était, mais si l’homme se montrait hagard face aux propos de la sorcière, il restait à celle-ci la largesse de jouer avec l'ambiguïté du contexte pour le calmer.
- Je vous paierais un écu d’or en tout pour tous les quatre, pour deux journées et deux nuits de travail en ma compagnie. Je travaillerai avec vous et je vous superviserai. Il faudra donc m’obéir. Est-ce dans vos cordes d’obéir à une femme ou est-ce trop difficile pour un estalien ?
Balança-t-elle en cachant difficilement son mépris pour la réaction du mercenaire.
- Je travaille pour un noble qui veut changer les choses en ville. Nous servons une cause bonne et juste. Avant de vous en dire plus, j’ai besoin que vous acceptiez mes conditions. Si vous êtes intéressés, je vous partagerais les détails de mes objectifs. Sachez que nous sèmerons la mort derrière nous, mais la mort des fauteurs de troubles, la mort de ceux qui empoisonnent cette ville pour se faire des écus sur le dos des pauvres, des faibles et des démunis. La cloche sonne, le changement arrivera bientôt. La question est : souhaitez-vous en être ? Voulez-vous participer à bâtir une ville meilleure ?
Elle terminait de manger sa soupe en écoutant la réponse de Mario, puis elle conclut à son attention. Morgane brillait par son pragmatisme et sa froideur.
- Pensez-vous que les moyens justifient la fin ? Moi, oui.
Morgane espérait que les mercenaires acceptent pour mettre son plan à exécution. Elle comptait leur demander de l'aide pour trouver la planque des sangs-d'argents, et trouver un chariot et des chevaux pour transporter la marchandise. La nuit, ils attaqueraient l'entrepôt ensemble en y mettant le feu et le chaos, à l'aide des morts-vivants de Morgane. Elle était prête à sacrifier les estaliens. En outre, elle escomptait mener une attaque frontale de nuit sur l'entrepôt des bandits, à l'aide de ses mercenaires et de sa magie, et puis s'enfuir avec la marchandise. Son plan n'était pas très construit pour le moment, mais tant qu'elle n'en savait pas plus sur cet entrepôt, elle n'avait pas vraiment de quoi se mettre sous la dent des détails suffisamment précis pour construire un plan plus subtils.
Morgane Leblé, Voie du sorcier illégal
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Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
Le mercenaire semble consterné, il lève un sourcil avant de lever son bol et de le finir. Il tape ses mains sur ses cuisses, et regarde droit dans les yeux la jeune femme.
« Ye n'apprécie guère de parler de ce genre de choses. Mais la vérité, me semble simple. La sourcellerie, est quelque chose de maléfique natourellement, car ce n’est pas natourel. Comme la chimère de la montagne, elle existe hein, et pourtant, yé ne crois qu’une tête de lion, une queue de scorpion et de serpent derrière, ça soit natourel. Cependant…
Il existe de nombreux sourciers qui aident la population, ils peuvent même avoir des licences étatiques pour ça dans beaucoup de pays. Que font-ils ? Yé ne saurais dire en détails, mais ye peux vous affirmer qu’ils ne sont pas tous maléfiques.
La nécromancie, elle, est forcément le mal. C’est contraire à Morr, à la vie, et à la natoure. Yé ne connais aucun exemple de nécromancien qui ne soit pas un monstre, madame-oiselle. D’ailleurs, ils ont oun surnom. Esclavagiste des âmes. Ah ! Ça donne envie hein ? Ye sais qu’il y en a dans le coin. »
Mario fait la moue des lèvres, ou plus simple encore, il fait la gueule. Le culte de Morr est extrêmement important au sud, les pays Estaliens et Tiléens sont extrêmement croyants envers l’un des pères du Foyer Divin. Il réfléchit en même temps d’écouter la proposition. En entendant la petite pique sur son origine, l’Estalien sourit et lève les mains.
« Madame-oiselle, yé n’entendait pas que c’était estrange car vous êtes oun femme. Yé suis oun progressiste, yé crois que les femmes peuvent très bien travaillé comme oun homme. Yé ne souis point machiste, ye le jure devant ma propre mère Maria Teresa García Ramírez de Arroya, paix à son âme.
Seulement, habituellement, les femmes et hommes qui recrutent des mercenaires… sont nobles ou très riches, voir les deux. Hors, vous ne me le semblez pas, votre employeur peut-être ? Soit, soit. Ye sais bien que ye ne devrais pas yuger autroui sur leur apparence, mais comme tout le monde, ye le fait quand même. »
Il baisse ses mains levées, comme s’il venait de chasser les ridicules accusations fomentées contre lui. Un Estalien machiste et misogyne ? Et puis quoi encore, une nécromancienne bien aimable ? Entendant le reste de la proposition, il sourit à pleine dents, celle qui lui manque étant une en or remplissant la cavité. Il se frotte les mains, avant de se lever, et de sortir un petit calepin.
« Y’accepte avec joie la proposition, elle me parait honnête, casser du brigand, c’est dans nos cordes. Bien sour, à moins que vous n’ayez une expérience militaire, je me chargerais des tactiques, si ? Bien, bien. »
Sur ces mots, après avoir payé pour la nourriture, les deux partent chercher les autres mercenaires recommandés par monsieur de Arroya. Les trois guerriers se nomment Domingo, Alvaro et Zeferino. Tous à la peau complexée, et à l’origine similaire. Accompagné par quatre hommes d’armes, cette fois, ce sont les autres qui changent de trottoir. Le passage se fait bien plus facilement, Morgane à presque l’impression de marcher deux fois plus vite que d’habitude. Une fois au château, une petite réunion est organisée avec le Couart, qui tient un petit coffret sur une table. Après une longue discussion, expliquant tout ce que l’équipe sait déjà, ou pas, Neuville, qui était resté assis se lève, et il ouvre la boîte, révélant beaucoup de piécettes d’argent, des deniers
« Bien, toute cette monnaie va nous servir de budget pour l’opération. Car oui, nous avons un budget. »
« Oun bonne nouvelle, yé vois que ye travaille avec des pros, c’est bien. Est-il déjà alloué ? »
« Non, monsieur de Arroya, c’est justement le sujet de cette réunion. Votre paie n’est pas comprise dedans, elle est garantie, bien entendu. Ainsi, j’ai déjà naturellement réfléchi à plusieurs idées. Tout d’abord, le renseignement. Nous avons une idée générale de l’endroit, mais si nous pouvions savoir exactement où, l’opération serait bien plus facile. De plus, combien sont-ils, ont-ils des défenses, est-ce qu’ils sont en mouvement, ce genre de chose. Nous aurons des rumeurs, certaines informations seront… erronées, mais, beaucoup ne le seront pas. Au plus nous mettons d’argent, au moins nous aurons de surprises. »
« Et pourquoi pas engager plus d’hommes ? »
Domingo prend la parole, il n’a pas d’accent fort, mais sa voix est terriblement grasse.
« Je veux dire, quelques gars de plus ne nous feraient pas de mal. En cas d’accrochage fort, ça nous permettrait d’être plus efficaces et vindicatifs. On sera moins discret par contre… Chaque lame supplémentaire, c’est une lame plantée dans les brigands. »
« Et le chariot, alors ? Si nous avons un bon chariot, avec plusieurs chevaux, on pourra récupérer plus de caisses et de tonneaux à l’intérieur. Cependant, c’est un coût conséquent, il nous faudra un cheval de trait adapté à la bourbe… »
« Et vous Morgane, avez-vous des idées ? Qu’en pensez-vous ? »
« Ye n'apprécie guère de parler de ce genre de choses. Mais la vérité, me semble simple. La sourcellerie, est quelque chose de maléfique natourellement, car ce n’est pas natourel. Comme la chimère de la montagne, elle existe hein, et pourtant, yé ne crois qu’une tête de lion, une queue de scorpion et de serpent derrière, ça soit natourel. Cependant…
Il existe de nombreux sourciers qui aident la population, ils peuvent même avoir des licences étatiques pour ça dans beaucoup de pays. Que font-ils ? Yé ne saurais dire en détails, mais ye peux vous affirmer qu’ils ne sont pas tous maléfiques.
La nécromancie, elle, est forcément le mal. C’est contraire à Morr, à la vie, et à la natoure. Yé ne connais aucun exemple de nécromancien qui ne soit pas un monstre, madame-oiselle. D’ailleurs, ils ont oun surnom. Esclavagiste des âmes. Ah ! Ça donne envie hein ? Ye sais qu’il y en a dans le coin. »
Mario fait la moue des lèvres, ou plus simple encore, il fait la gueule. Le culte de Morr est extrêmement important au sud, les pays Estaliens et Tiléens sont extrêmement croyants envers l’un des pères du Foyer Divin. Il réfléchit en même temps d’écouter la proposition. En entendant la petite pique sur son origine, l’Estalien sourit et lève les mains.
« Madame-oiselle, yé n’entendait pas que c’était estrange car vous êtes oun femme. Yé suis oun progressiste, yé crois que les femmes peuvent très bien travaillé comme oun homme. Yé ne souis point machiste, ye le jure devant ma propre mère Maria Teresa García Ramírez de Arroya, paix à son âme.
Seulement, habituellement, les femmes et hommes qui recrutent des mercenaires… sont nobles ou très riches, voir les deux. Hors, vous ne me le semblez pas, votre employeur peut-être ? Soit, soit. Ye sais bien que ye ne devrais pas yuger autroui sur leur apparence, mais comme tout le monde, ye le fait quand même. »
Il baisse ses mains levées, comme s’il venait de chasser les ridicules accusations fomentées contre lui. Un Estalien machiste et misogyne ? Et puis quoi encore, une nécromancienne bien aimable ? Entendant le reste de la proposition, il sourit à pleine dents, celle qui lui manque étant une en or remplissant la cavité. Il se frotte les mains, avant de se lever, et de sortir un petit calepin.
« Y’accepte avec joie la proposition, elle me parait honnête, casser du brigand, c’est dans nos cordes. Bien sour, à moins que vous n’ayez une expérience militaire, je me chargerais des tactiques, si ? Bien, bien. »
Sur ces mots, après avoir payé pour la nourriture, les deux partent chercher les autres mercenaires recommandés par monsieur de Arroya. Les trois guerriers se nomment Domingo, Alvaro et Zeferino. Tous à la peau complexée, et à l’origine similaire. Accompagné par quatre hommes d’armes, cette fois, ce sont les autres qui changent de trottoir. Le passage se fait bien plus facilement, Morgane à presque l’impression de marcher deux fois plus vite que d’habitude. Une fois au château, une petite réunion est organisée avec le Couart, qui tient un petit coffret sur une table. Après une longue discussion, expliquant tout ce que l’équipe sait déjà, ou pas, Neuville, qui était resté assis se lève, et il ouvre la boîte, révélant beaucoup de piécettes d’argent, des deniers
« Bien, toute cette monnaie va nous servir de budget pour l’opération. Car oui, nous avons un budget. »
« Oun bonne nouvelle, yé vois que ye travaille avec des pros, c’est bien. Est-il déjà alloué ? »
« Non, monsieur de Arroya, c’est justement le sujet de cette réunion. Votre paie n’est pas comprise dedans, elle est garantie, bien entendu. Ainsi, j’ai déjà naturellement réfléchi à plusieurs idées. Tout d’abord, le renseignement. Nous avons une idée générale de l’endroit, mais si nous pouvions savoir exactement où, l’opération serait bien plus facile. De plus, combien sont-ils, ont-ils des défenses, est-ce qu’ils sont en mouvement, ce genre de chose. Nous aurons des rumeurs, certaines informations seront… erronées, mais, beaucoup ne le seront pas. Au plus nous mettons d’argent, au moins nous aurons de surprises. »
« Et pourquoi pas engager plus d’hommes ? »
Domingo prend la parole, il n’a pas d’accent fort, mais sa voix est terriblement grasse.
« Je veux dire, quelques gars de plus ne nous feraient pas de mal. En cas d’accrochage fort, ça nous permettrait d’être plus efficaces et vindicatifs. On sera moins discret par contre… Chaque lame supplémentaire, c’est une lame plantée dans les brigands. »
« Et le chariot, alors ? Si nous avons un bon chariot, avec plusieurs chevaux, on pourra récupérer plus de caisses et de tonneaux à l’intérieur. Cependant, c’est un coût conséquent, il nous faudra un cheval de trait adapté à la bourbe… »
« Et vous Morgane, avez-vous des idées ? Qu’en pensez-vous ? »
Pour les fous qui désirent me rendre visite aux récifs.
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Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
L’ouverture d’esprit de Mario fait sourire la sorcière. Morgane était peut-être tombée sur le seul diestro progressiste à des kilomètres à la ronde. Tant mieux, se dit-elle, s’il considère les femmes comme égales, il ne lui reste plus qu’à lui prouver qu’il a raison de le faire. Une pression nouvelle pesait sur les épaules de la sorcière. Afin de ne pas donner tort au progressisme de Mario, elle devait prouver son ingéniosité et sa force. Morgane se fendit d’un grand sourire, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas autant apprécié quelqu’un à Moussillon, rappelant à la sorcière que même la terre la plus pourrie pouvait faire germer quelques fleurs.
Quand bien même l’ouverture d’esprit de Mario, en marchant dans la rue avec les diestros, la misère et la crasse remplissant les rues de la ville rappellent comme des cauchemars à la sorcière à quel point elle haïssait cette ville et ses gens, prêts à se dévorer comme des loups pour quelques pièces. Morgane connaissait assez bien les bas-fonds pour les haïr en connaissance de cause. En effet, quelques beautés germaient peut-être de la crasse et de la bassesse, même la boue pouvait être mère de quelque chose, mais le plus souvent, elle éclabousse. Et les dieux savaient que Morgane détestait être éclaboussée.
C’est pourquoi Morgane croyait en sa mission et au bien de ses actes. Elle avait un objectif clair auquel elle adhérait avec toute la force de ses convictions : éliminer la crasse de Moussillon. Elle n’avait aucun intérêt à garder une partie du budget pour elle-même, puisqu’elle voulait purement, simplement, écraser et détruire les sangs d’argent, de façon cruelle et impitoyable.
Étant donné que Mario s’occupait des opérations sur le terrain, Morgane considéra qu’il était normal de le consulter sur la dépense du budget. Elle fit la proposition de consacrer une partie de son budget pour une nouvelle charrette mieux adaptée au pillage, à l’achat d’un nouveau mercenaire et le restant pour des informations.
Elle demanda à Mario : “Cela vous permettrait de réussir la mission ? Qu’en pensez-vous ? Sachant que je serais aussi présente à vos côtés pour me battre avec ma magie.”
Quand bien même l’ouverture d’esprit de Mario, en marchant dans la rue avec les diestros, la misère et la crasse remplissant les rues de la ville rappellent comme des cauchemars à la sorcière à quel point elle haïssait cette ville et ses gens, prêts à se dévorer comme des loups pour quelques pièces. Morgane connaissait assez bien les bas-fonds pour les haïr en connaissance de cause. En effet, quelques beautés germaient peut-être de la crasse et de la bassesse, même la boue pouvait être mère de quelque chose, mais le plus souvent, elle éclabousse. Et les dieux savaient que Morgane détestait être éclaboussée.
C’est pourquoi Morgane croyait en sa mission et au bien de ses actes. Elle avait un objectif clair auquel elle adhérait avec toute la force de ses convictions : éliminer la crasse de Moussillon. Elle n’avait aucun intérêt à garder une partie du budget pour elle-même, puisqu’elle voulait purement, simplement, écraser et détruire les sangs d’argent, de façon cruelle et impitoyable.
Étant donné que Mario s’occupait des opérations sur le terrain, Morgane considéra qu’il était normal de le consulter sur la dépense du budget. Elle fit la proposition de consacrer une partie de son budget pour une nouvelle charrette mieux adaptée au pillage, à l’achat d’un nouveau mercenaire et le restant pour des informations.
Elle demanda à Mario : “Cela vous permettrait de réussir la mission ? Qu’en pensez-vous ? Sachant que je serais aussi présente à vos côtés pour me battre avec ma magie.”
Morgane Leblé, Voie du sorcier illégal
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Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
La mention de la ‘magie’ fait grincer quelques dents chez Mario, cependant, il ne dit rien de plus si ce n’est une approbation de sa tête. Les autres membres autour de la table approuvent aussi, un budget équilibré semble au goût de tout le monde… ou presque. Domingo semble déçu, bien qu’ils seront désormais six, en comptant Morgane, leur nombre n’est pas le plus grand. Il espère que la qualité sera au rendez-vous. Neuville commence à faire les comptes, et il divise les pièces selon leur attribution en pile verticale. Après un petit instant à gratter du papier, il invite tout le monde à sortir.
Lors de la soirée, chacun part donc faire sa tâche. Mario et Zeferino cherchent une paire de bras supplémentaire, Domingo et Alvaro, eux, continuent d’escorter Morgane. C’est donc bien plus tard, lorsque la nuit est à son battant, qu’ils se retrouvent. Devant la grille, un chariot aux roues épaisses et hautes, tiré par deux chevaux musclés. Le bois est ciré pour le protéger de l’humidité, et il y a deux roues de rechange à l’arrière. À côté, un homme barbu, couvert d’une armure de mailles bretonnienne, portant une grosse hache, attend poliment la suite. Son nom est Hermand. Il ne parle que très peu.
Le-Couart s’entretient avec la sorcière, en privé, et lui partage ce que la pêche aux informations à daignée rapporter. Il parle d’un problème chez les Sangs-d’Argent, une dissension. Un de leur membre, un certain Dagobert, se serait rebellé récemment. Personne ne sait ce qui s’est passé, ni même qui en ressort encore en vie. Il mentionne aussi que depuis quelque temps, une rumeur circule sur l’identité du chef des gangsters. Il paraîtrait que ce ne soit pas un, mais une cheffe, une jeune femme indigène du nouveau monde. Bien que ce ne soit qu’une rumeur, elle est très répandue, trop pour ne pas la mentionner.
Enfin, d’après lui, les étranges phénomènes, que certains accusent immédiatement de magique, dans la partie nord de la ville, seraient en fait causés par les Sangs-d’Argent. Bien sûr, il pense avoir une bonne idée de l’endroit où se trouve cette cache. Juste au nord de la ville, dans les marais. La partie nord de la ville étant plus ou moins abandonnée, c’est discret à souhait. Bien sûr, cela implique qu’ils traversent cette désolation urbaine lors de leur trajet, mais ce n’est pas si choquant au final. L’extérieur de Moussillon est aussi dangereux que son intérieur, ou presque.
Au cœur de la nuit, ils partent alors en direction du nord de la ville. Ils marchent avec vigueur, le chariot juste derrière eux, qui commet des bruits de cliquetis. Après avoir traversé de nombreuses rues nauséabondes, ils arrivent enfin à la porte Nord. Le grand château ducal se tient ici, intouché depuis la tragédie qui a condamné la ville. Les marais, bien qu’eux aussi peu parfumés, offrent plus d’air que la ville. Ils suivent donc un petit chemin, jusqu’à arriver à un carrefour. Un chemin, renforcé par des planches en bois pour éviter l’enfoncement, part vers l’est. Il fait terriblement sombre, les nuages empêchent toute lueur venant des lunes. Heureusement, ils ont des lanternes. Des insectes volants, libellules, lucioles, mouches et autres viennent tourner autour des sources de lumière. Des bruits de mouvement font parfois bouger les buissons autour d’eux, ce qui n’arrange pas la mise en alerte de tout le monde. Après quelques instants, ils voient devant eux, à cinquante yards, une bâtisse.
Une construction vieille, de bois, pierre et torchis. Un mur d’enceinte, assez haut pour être difficilement franchissable. Dedans, une lumière émane d’une des fenêtres. Au vu de la construction, il ne fait guère de doute pour Leblé. Autrefois, cet endroit était une auberge, fortifiée pour les besoins de la région. Ils s’approchent, faisant avancer le chariot le plus doucement possible. Le bruit des flaques cognées s'amenuise, tandis que désormais, ils sont à moins de vingt yards. Il y a une entrée principale, avec une porte entière, mais peut-être qu’il y a aussi d’autres accès par l’arrière. La fenêtre est ouverte, elle aussi. Ils entendent des voix provenant de la taverne. Plusieurs voix.
Alors que les hommes se préparent, et dégainent leurs armes, quand tout à coup, Morgane entend quelque chose. En flanc de l’auberge, une espèce de cabane se tient discrètement. Un détail perturbe la démonologue-nécromancienne, elle est barrée d'une grosse poutre en bois, de l’extérieur. Les hommes attendent le signal de Mario, qui lui-même, juste à côté de leur patronne, attend son signal. La tension est palpable dans l'air. Les prochains gestes, les prochains mots de Morgane Leblé seront cruciaux.
Lors de la soirée, chacun part donc faire sa tâche. Mario et Zeferino cherchent une paire de bras supplémentaire, Domingo et Alvaro, eux, continuent d’escorter Morgane. C’est donc bien plus tard, lorsque la nuit est à son battant, qu’ils se retrouvent. Devant la grille, un chariot aux roues épaisses et hautes, tiré par deux chevaux musclés. Le bois est ciré pour le protéger de l’humidité, et il y a deux roues de rechange à l’arrière. À côté, un homme barbu, couvert d’une armure de mailles bretonnienne, portant une grosse hache, attend poliment la suite. Son nom est Hermand. Il ne parle que très peu.
Le-Couart s’entretient avec la sorcière, en privé, et lui partage ce que la pêche aux informations à daignée rapporter. Il parle d’un problème chez les Sangs-d’Argent, une dissension. Un de leur membre, un certain Dagobert, se serait rebellé récemment. Personne ne sait ce qui s’est passé, ni même qui en ressort encore en vie. Il mentionne aussi que depuis quelque temps, une rumeur circule sur l’identité du chef des gangsters. Il paraîtrait que ce ne soit pas un, mais une cheffe, une jeune femme indigène du nouveau monde. Bien que ce ne soit qu’une rumeur, elle est très répandue, trop pour ne pas la mentionner.
Enfin, d’après lui, les étranges phénomènes, que certains accusent immédiatement de magique, dans la partie nord de la ville, seraient en fait causés par les Sangs-d’Argent. Bien sûr, il pense avoir une bonne idée de l’endroit où se trouve cette cache. Juste au nord de la ville, dans les marais. La partie nord de la ville étant plus ou moins abandonnée, c’est discret à souhait. Bien sûr, cela implique qu’ils traversent cette désolation urbaine lors de leur trajet, mais ce n’est pas si choquant au final. L’extérieur de Moussillon est aussi dangereux que son intérieur, ou presque.
Au cœur de la nuit, ils partent alors en direction du nord de la ville. Ils marchent avec vigueur, le chariot juste derrière eux, qui commet des bruits de cliquetis. Après avoir traversé de nombreuses rues nauséabondes, ils arrivent enfin à la porte Nord. Le grand château ducal se tient ici, intouché depuis la tragédie qui a condamné la ville. Les marais, bien qu’eux aussi peu parfumés, offrent plus d’air que la ville. Ils suivent donc un petit chemin, jusqu’à arriver à un carrefour. Un chemin, renforcé par des planches en bois pour éviter l’enfoncement, part vers l’est. Il fait terriblement sombre, les nuages empêchent toute lueur venant des lunes. Heureusement, ils ont des lanternes. Des insectes volants, libellules, lucioles, mouches et autres viennent tourner autour des sources de lumière. Des bruits de mouvement font parfois bouger les buissons autour d’eux, ce qui n’arrange pas la mise en alerte de tout le monde. Après quelques instants, ils voient devant eux, à cinquante yards, une bâtisse.
Une construction vieille, de bois, pierre et torchis. Un mur d’enceinte, assez haut pour être difficilement franchissable. Dedans, une lumière émane d’une des fenêtres. Au vu de la construction, il ne fait guère de doute pour Leblé. Autrefois, cet endroit était une auberge, fortifiée pour les besoins de la région. Ils s’approchent, faisant avancer le chariot le plus doucement possible. Le bruit des flaques cognées s'amenuise, tandis que désormais, ils sont à moins de vingt yards. Il y a une entrée principale, avec une porte entière, mais peut-être qu’il y a aussi d’autres accès par l’arrière. La fenêtre est ouverte, elle aussi. Ils entendent des voix provenant de la taverne. Plusieurs voix.
Alors que les hommes se préparent, et dégainent leurs armes, quand tout à coup, Morgane entend quelque chose. En flanc de l’auberge, une espèce de cabane se tient discrètement. Un détail perturbe la démonologue-nécromancienne, elle est barrée d'une grosse poutre en bois, de l’extérieur. Les hommes attendent le signal de Mario, qui lui-même, juste à côté de leur patronne, attend son signal. La tension est palpable dans l'air. Les prochains gestes, les prochains mots de Morgane Leblé seront cruciaux.
Pour les fous qui désirent me rendre visite aux récifs.
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Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
Morgane apprécie beaucoup marcher en ville en compagnie des mercenaires. En plus de se sentir protégée, un sentiment de supériorité l’envahit, elle se sent intouchable, noble, riche, meilleure, plus forte que tous ces bouseux de Moussillon. Elle a beau avoir un grand cœur pour plaindre le sort des malheureux de la ville, elle ne compte pas s’associer à eux pour toujours, pataugeant dans la fange tels les cochons. Morgane rêve de soie, d’atours, de bijoux, de parures, de maquillage et de velours. Elle veut s’extraire de sa condition. Bien peu parviennent à accomplir un tel exploit, elle le sait qu’une gueuse comme elle est destinée à le rester, que le monde ne l’aidera pas à devenir quelqu’un d’autre, mais c’est pour ça aussi qu’elle a apprit la magie et qu’elle se bat : pour elle-même. D’ores et déjà, depuis sa rencontre avec Neuville, Morgane se satisfait d’en voir les premiers effets. Elle se sent un peu plus noble. Le temps viendra, un jour, où son ambition la portera au sommet de la ville, si elle ne meurt pas avant. Pour atteindre son objectif, elle a besoin d’alliés puissants et de détruire ses ennemis. Les sangs-d’argent sont une première étape dans son ascension. Cela serait un exploit que personne ne pourrait ignorer.
La nuit tombée, Morgane part avec le chariot dans la direction du repaire des bandits. Elle est assise à l’arrière de celui-ci. Elle ressent les secousses du chemin boueux menant vers la forêt alentour de la ville. Chaque fois que les roues cognent contre les racines de la forêt, elle se dit qu’elle a bien fait d’investir dans un bon chariot. La sorcière regarde devant elle, alerte à la présence d’ennemis et de créatures. L’aller se fait sans problème. C’est presque trop calme à son goût.
- Ne relâchons pas notre vigilance messieurs, avise-t-elle à ses mercenaires.
Pas de gardes ? Pas de venues vers le repaire ou de retour en ville ? Ni bandits ni monstres ? Au moins ses hommes seront reposés pour l’attaque à venir se dit-elle. Les insectes sur la route l'insupportent. Elle balance sa main, puis ses bras de droite à gauche, pour les chasser de grands gestes. Morgane déteste la présence des insectes et nourrit une peur certaine des cafards, des araignées et autres bestioles avec trop de pattes et de chitines pour ressembler à quelque chose de mignon. Elle préfère les chats. Les chats roux. Heureusement que les guetteurs des sangs-d’argent ne sont pas présents cette nuit, se dit-elle. Pourquoi ne sont-ils pas présents d’ailleurs ? Est-ce un piège ? Sont-ils au courant de leur venue ? Arrivés au repaire, Morgane fait signe à ses mercenaires d’éteindre leurs torches et de se cacher. Elle demande.
- C’est bizarre quand même qu’il n’y ait pas plus de gardes et de guetteurs ? Ils sont au courant de notre venue ? C’est un piège ?
Morgane cogite beaucoup. Elle cogite trop. Mais si elle avait raison ? Si c’était vraiment un piège ? S’ils étaient vraiment au courant ? Ils se sont beaucoup renseignés sur les Sangs-d’argent, ils ont posé des questions dans toute la ville. Ils ont forcément attiré l’attention des bandits, n’est-ce pas ?
Elle se tient à côté de Mario.
- Qu’est-ce que tu en penses ? On charge maintenant pour profiter de l’effet de surprise ou on attend un peu ? Je pense qu’on devrait faire le tour et regarder autour de l’auberge avant de se précipiter. Je renifle le piège à plein nez. Ce n'est pas normal qu'il n'y ait pas de gardes ou de guetteurs. Quelque chose de mauvais se trame. Redoublons de prudence Mario.
Morgane propose à ses hommes de faire le tour pour regarder un peu les environs et chercher une autre entrée. Pendant ce temps, elle prépare un sortilège à l’avance : sang bouillonnant. Morgane laisse le dernier mot à Mario, c'est lui le vétéran, l'expert de la guerre et le plus âgé. Elle lui fait confiance, c'est un homme d'expérience très compétant. Elle ne fait que lui partager ses réflexions.
- La cabane est verrouillée de l'extérieure, c'est intrigant. Si ça se trouve c'est une position défensive pour eux ? Peut-être qu'ils comptent nous couvrir de projectiles lorsque nous serons dans la cour à découvert ?
Morgane n'en reste pas moins une femme, elle n'a aucune éducation sur la guerre, la stratégie ou l'épée. Son manque d'expérience l'empêche encore de prendre des décisions éclairées. C'est pour ça qu'elle a engagé Mario. Elle se rend bien compte que charger dans la cour de l'auberge les laisseraient dans une position peu enviable, mais elle n'a pas encore l'œil pour voir bien plus loin.
Comme c'est la première fois qu'elle s'occupe d'une telle opération, Morgane se montre prudente et mesurée, comme à chaque fois qu'elle découvre quelque chose de nouveau, peu à l'aise avec le changement. Après une trop longue réflexion, encore hésitante, Morgane propose son plan. Elle demande à la dernière recrue mercenaire de rester en arrière pour le moment et de veilleur sur le chariot et sur les arrières du groupe. Elle prend Mario et ses compagnons avec elle.
- Suivez moi, on va longer le mur et écouter ce qu'il se dit sous la fenêtre, on avisera ensuite.
La nuit tombée, Morgane part avec le chariot dans la direction du repaire des bandits. Elle est assise à l’arrière de celui-ci. Elle ressent les secousses du chemin boueux menant vers la forêt alentour de la ville. Chaque fois que les roues cognent contre les racines de la forêt, elle se dit qu’elle a bien fait d’investir dans un bon chariot. La sorcière regarde devant elle, alerte à la présence d’ennemis et de créatures. L’aller se fait sans problème. C’est presque trop calme à son goût.
- Ne relâchons pas notre vigilance messieurs, avise-t-elle à ses mercenaires.
Pas de gardes ? Pas de venues vers le repaire ou de retour en ville ? Ni bandits ni monstres ? Au moins ses hommes seront reposés pour l’attaque à venir se dit-elle. Les insectes sur la route l'insupportent. Elle balance sa main, puis ses bras de droite à gauche, pour les chasser de grands gestes. Morgane déteste la présence des insectes et nourrit une peur certaine des cafards, des araignées et autres bestioles avec trop de pattes et de chitines pour ressembler à quelque chose de mignon. Elle préfère les chats. Les chats roux. Heureusement que les guetteurs des sangs-d’argent ne sont pas présents cette nuit, se dit-elle. Pourquoi ne sont-ils pas présents d’ailleurs ? Est-ce un piège ? Sont-ils au courant de leur venue ? Arrivés au repaire, Morgane fait signe à ses mercenaires d’éteindre leurs torches et de se cacher. Elle demande.
- C’est bizarre quand même qu’il n’y ait pas plus de gardes et de guetteurs ? Ils sont au courant de notre venue ? C’est un piège ?
Morgane cogite beaucoup. Elle cogite trop. Mais si elle avait raison ? Si c’était vraiment un piège ? S’ils étaient vraiment au courant ? Ils se sont beaucoup renseignés sur les Sangs-d’argent, ils ont posé des questions dans toute la ville. Ils ont forcément attiré l’attention des bandits, n’est-ce pas ?
Elle se tient à côté de Mario.
- Qu’est-ce que tu en penses ? On charge maintenant pour profiter de l’effet de surprise ou on attend un peu ? Je pense qu’on devrait faire le tour et regarder autour de l’auberge avant de se précipiter. Je renifle le piège à plein nez. Ce n'est pas normal qu'il n'y ait pas de gardes ou de guetteurs. Quelque chose de mauvais se trame. Redoublons de prudence Mario.
Morgane propose à ses hommes de faire le tour pour regarder un peu les environs et chercher une autre entrée. Pendant ce temps, elle prépare un sortilège à l’avance : sang bouillonnant. Morgane laisse le dernier mot à Mario, c'est lui le vétéran, l'expert de la guerre et le plus âgé. Elle lui fait confiance, c'est un homme d'expérience très compétant. Elle ne fait que lui partager ses réflexions.
- La cabane est verrouillée de l'extérieure, c'est intrigant. Si ça se trouve c'est une position défensive pour eux ? Peut-être qu'ils comptent nous couvrir de projectiles lorsque nous serons dans la cour à découvert ?
Morgane n'en reste pas moins une femme, elle n'a aucune éducation sur la guerre, la stratégie ou l'épée. Son manque d'expérience l'empêche encore de prendre des décisions éclairées. C'est pour ça qu'elle a engagé Mario. Elle se rend bien compte que charger dans la cour de l'auberge les laisseraient dans une position peu enviable, mais elle n'a pas encore l'œil pour voir bien plus loin.
Comme c'est la première fois qu'elle s'occupe d'une telle opération, Morgane se montre prudente et mesurée, comme à chaque fois qu'elle découvre quelque chose de nouveau, peu à l'aise avec le changement. Après une trop longue réflexion, encore hésitante, Morgane propose son plan. Elle demande à la dernière recrue mercenaire de rester en arrière pour le moment et de veilleur sur le chariot et sur les arrières du groupe. Elle prend Mario et ses compagnons avec elle.
- Suivez moi, on va longer le mur et écouter ce qu'il se dit sous la fenêtre, on avisera ensuite.
Morgane Leblé, Voie du sorcier illégal
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Re: [Morgane Leblé] La sorcière et le crapaud
L’officier écoute calmement tout ce que la jeune femme lui demande, lui partage, ou réclame. Il semble imperturbable. Ses mains ont déjà dégainé ses armes, et il vérifie que son pistolet est bien chargé correctement. Il s’approche, au point où son souffle touche le visage et la nuque de Morgane.
« Tout va bien, yé vous préviens, ça va être violent. Yé me charge de tout, señorita. »
Il fait des signes de la main aux autres, trois doigts levés, la paume qui s’abaisse comme une patte d’ours, et ils s’exécutent. Longeant la fenêtre, ils entendent des voix, de deux endroits différents. Dans la cabane, comme découvert juste avant par la Bretonnienne, quelques voix, de femmes ? Aucun doute, il y a plusieurs femmes dans la petite extension de l’auberge. Cependant, c’est la bâtisse principale que désormais, ils savent. Quelques voix, parfois, de temps en parlent. C’est du bretonnien qui est prononcé, et après quelques minutes, Mario acquiesce de la tête. Au moins quatre voix en bas, et deux à l’étage. Un uniquement des voix d’hommes, même s’il s’avère difficile à dire pour en haut à cause de la distance. Une bribe de conversation parvient à leurs oreilles.
«… ça sert à rien -... impossible à comprendre-… laisse ça sur la table en-...»
En même temps, la sorcière en profite pour se concentrer sur la magie autour d’elle. Ouvrant ses sens à l’immatériel, elle inspire et l’inspire. Ici, deux vents surgissent plus fort, le vent vert, inévitable au vu de leur présence dans un marais, et le vent gris. Les deux soufflent un rien plus fort qu’ils ne devraient, difficile à dire pourquoi. Derrière eux, resté plus loin, le mercenaire taciturne se trouve au niveau du chariot. Il tient fermement son arme dans les mains, et regarde constamment autour. Pour l’instant, il ne semble pas avoir été repéré. Tous les mercenaires tiennent leur souffle, pendant que désormais, ils font le tour complet de l’ancienne auberge par la gauche.
En effet, de l’autre côté, il y a aussi une porte. Mario pose sa main dessus, appuie légèrement ses doigts avant de dire oui de la tête. Le bois est légèrement pourri, et il n’y a pas de renforcement en métal sur les gonds et la serrure. Une cible facile. Le moustachu fait signe à Morgane de reculer un peu plus en arrière, pendant que deux autres se mettent côte à côte avec lui. Ensemble, d’un geste commun, leur botte viennent fracasser la porte, et ils commencent à hurler comme des forcenés. Le massacre débute alors, pendant qu’ils s’engouffrent tous, la rage aux poings.
Juste derrière la porte, un homme se tient assis sur une chaise et tombe, pendant que trois lames lui percent le flanc, la gorge et l’estomac. Paniqué, à l’intérieur trois autres bandits se lèvent et prennent leurs armes pendant que les guerriers chargent sur eux. Des coups s’échangent, et deux autres bandits sont blessés. Soudain, Mario lève sa main gauche et pose son pistolet sur la bouche d’une des racailles. Sa tête explose, projetant ce qui reste de sa cervelle sur le plafond.
Zeferino se fait attaquer, mais bloque le coup brillamment, tandis que Mario encaisse avec son armure alors qu’il serre les dents. La contre attaque est d’une brutalité sans nom, le malheureux qui a osé s’en prendre à leur chef, se fait éclater les côtes par Zeferino, alors qu’il tombe sur un genou, des larmes de douleur aux yeux. Cependant, ce que personne ne pouvait imaginer, c’est que madame Leblé compte aussi participer au carnage. De sa bouche, surgis un flot rouge-sang bouillant, aspergeant celui qui est resté en arrière lui arrachant un cri strident. Désormais, la démonologue ressent un goût de fer chaud contre son palais.
Celui tombé à terre tente de lever son arme, pour se protéger, mais Mario Juan García Ramírez de Arroya se venge en enfonçant son sabre dans sa gorge, n’entendant plus que lui, un simple râle d’agonie alors que son sang et son corps couvre le plancher. Domingo, Alvaro et Zeferino n’attendent rien, et chargent comme des bœufs le brigand resté en arrière, celui-ci se défend bien, mais à trois contre un, il finit empalé comme les autres.
De l’escalier, deux autres hommes descendent, et voyant l’horreur et leur impuissance, jettent leurs armes et trébuchent en arrière. L’un d’eux, un chauve très laid se met à genoux et joint ses mains.
«Je - JE VOUS EN SUPPLIE, AYEZ PITIÉ, ne- NE NOUS TUEZ PAS ON SE REND ! »
Sa voix larmoyante est grasse, pendant que des larmes coulent de ses yeux et de la morve de son nez. L’autre, plus jeune et blond canari, aussi joint ses mains, aussi. Cependant, il ne dit rien, mais son corps parle à sa place en tremblant comme une feuille-morte.
La pièce est grande, mais la place est restreinte par quelques caisses dispersées dans les coins ainsi que sous l’escalier. Une cheminée éteinte, quelques lanternes, un grand tapis, une petite armoire contenant des bocaux pourris, rien de bien folichon. Mais l’opération spéciale ne se termine pas ici. Les autres fouillent l’endroit et surtout l’étage, pendant que Mario, son pistolet rechargé, s’assure que les deux prisonniers ne feront aucune action regrettable.
« Personne d’autre ici, c’est bon. »
Cependant, Domingo, lui, revient de la cabane… avec trois jeunes femmes. Vêtues simplement, elles ont peur, mais l’Estalien a peut-être réussi à les rassurer. Une des jeunes femmes, avoisine les treize ans à vue de nez.
« Mierda, ces enfoirés. Bon, on fait quoi de tout ce beau monde ? »
Zeferino, lui, arrive de la table, avec un papier en main.
« J’ai trouvé de quoi ils parlaient tout à l’heure, regardez ce qui est écrit madame.»
Sur le papier, un poème, non, c’est, une énigme ? Des phrases sont ainsi écrites.
Mon premier, est utilisé pour parler d’argent.
Mon second, vient après la et les.
Mon troisième, est synonyme d’un amas.
Mon quatrième, est un oiseau qui aime les pièces.
Trouve-moi, je suis, car je me cache.
Questionné immédiatement, l’un des deux prisonniers répond que c’était une idée de Thomas, dont la cervelle décore le plafond désormais. Ils ne savent pas ce que c’est, eux-mêmes n’ont pas trouvé la réponse. Pendant ce temps, dans les caisses, divers bien de contrebandes. Des bouteilles de vin, probablement volées, des piles de laine et de tissu aussi. Rien d’extrêmement probant cependant. Les autres mercenaires attendent, certains soufflent très fort, mais le combat fut tellement court, une dizaine de secondes à tout casser, qu’ils ne sont pas vraiment fatigués.
Ils attendent des ordres.
« Tout va bien, yé vous préviens, ça va être violent. Yé me charge de tout, señorita. »
Il fait des signes de la main aux autres, trois doigts levés, la paume qui s’abaisse comme une patte d’ours, et ils s’exécutent. Longeant la fenêtre, ils entendent des voix, de deux endroits différents. Dans la cabane, comme découvert juste avant par la Bretonnienne, quelques voix, de femmes ? Aucun doute, il y a plusieurs femmes dans la petite extension de l’auberge. Cependant, c’est la bâtisse principale que désormais, ils savent. Quelques voix, parfois, de temps en parlent. C’est du bretonnien qui est prononcé, et après quelques minutes, Mario acquiesce de la tête. Au moins quatre voix en bas, et deux à l’étage. Un uniquement des voix d’hommes, même s’il s’avère difficile à dire pour en haut à cause de la distance. Une bribe de conversation parvient à leurs oreilles.
«… ça sert à rien -... impossible à comprendre-… laisse ça sur la table en-...»
En même temps, la sorcière en profite pour se concentrer sur la magie autour d’elle. Ouvrant ses sens à l’immatériel, elle inspire et l’inspire. Ici, deux vents surgissent plus fort, le vent vert, inévitable au vu de leur présence dans un marais, et le vent gris. Les deux soufflent un rien plus fort qu’ils ne devraient, difficile à dire pourquoi. Derrière eux, resté plus loin, le mercenaire taciturne se trouve au niveau du chariot. Il tient fermement son arme dans les mains, et regarde constamment autour. Pour l’instant, il ne semble pas avoir été repéré. Tous les mercenaires tiennent leur souffle, pendant que désormais, ils font le tour complet de l’ancienne auberge par la gauche.
En effet, de l’autre côté, il y a aussi une porte. Mario pose sa main dessus, appuie légèrement ses doigts avant de dire oui de la tête. Le bois est légèrement pourri, et il n’y a pas de renforcement en métal sur les gonds et la serrure. Une cible facile. Le moustachu fait signe à Morgane de reculer un peu plus en arrière, pendant que deux autres se mettent côte à côte avec lui. Ensemble, d’un geste commun, leur botte viennent fracasser la porte, et ils commencent à hurler comme des forcenés. Le massacre débute alors, pendant qu’ils s’engouffrent tous, la rage aux poings.
Juste derrière la porte, un homme se tient assis sur une chaise et tombe, pendant que trois lames lui percent le flanc, la gorge et l’estomac. Paniqué, à l’intérieur trois autres bandits se lèvent et prennent leurs armes pendant que les guerriers chargent sur eux. Des coups s’échangent, et deux autres bandits sont blessés. Soudain, Mario lève sa main gauche et pose son pistolet sur la bouche d’une des racailles. Sa tête explose, projetant ce qui reste de sa cervelle sur le plafond.
Zeferino se fait attaquer, mais bloque le coup brillamment, tandis que Mario encaisse avec son armure alors qu’il serre les dents. La contre attaque est d’une brutalité sans nom, le malheureux qui a osé s’en prendre à leur chef, se fait éclater les côtes par Zeferino, alors qu’il tombe sur un genou, des larmes de douleur aux yeux. Cependant, ce que personne ne pouvait imaginer, c’est que madame Leblé compte aussi participer au carnage. De sa bouche, surgis un flot rouge-sang bouillant, aspergeant celui qui est resté en arrière lui arrachant un cri strident. Désormais, la démonologue ressent un goût de fer chaud contre son palais.
Celui tombé à terre tente de lever son arme, pour se protéger, mais Mario Juan García Ramírez de Arroya se venge en enfonçant son sabre dans sa gorge, n’entendant plus que lui, un simple râle d’agonie alors que son sang et son corps couvre le plancher. Domingo, Alvaro et Zeferino n’attendent rien, et chargent comme des bœufs le brigand resté en arrière, celui-ci se défend bien, mais à trois contre un, il finit empalé comme les autres.
De l’escalier, deux autres hommes descendent, et voyant l’horreur et leur impuissance, jettent leurs armes et trébuchent en arrière. L’un d’eux, un chauve très laid se met à genoux et joint ses mains.
«Je - JE VOUS EN SUPPLIE, AYEZ PITIÉ, ne- NE NOUS TUEZ PAS ON SE REND ! »
Sa voix larmoyante est grasse, pendant que des larmes coulent de ses yeux et de la morve de son nez. L’autre, plus jeune et blond canari, aussi joint ses mains, aussi. Cependant, il ne dit rien, mais son corps parle à sa place en tremblant comme une feuille-morte.
La pièce est grande, mais la place est restreinte par quelques caisses dispersées dans les coins ainsi que sous l’escalier. Une cheminée éteinte, quelques lanternes, un grand tapis, une petite armoire contenant des bocaux pourris, rien de bien folichon. Mais l’opération spéciale ne se termine pas ici. Les autres fouillent l’endroit et surtout l’étage, pendant que Mario, son pistolet rechargé, s’assure que les deux prisonniers ne feront aucune action regrettable.
« Personne d’autre ici, c’est bon. »
Cependant, Domingo, lui, revient de la cabane… avec trois jeunes femmes. Vêtues simplement, elles ont peur, mais l’Estalien a peut-être réussi à les rassurer. Une des jeunes femmes, avoisine les treize ans à vue de nez.
« Mierda, ces enfoirés. Bon, on fait quoi de tout ce beau monde ? »
Zeferino, lui, arrive de la table, avec un papier en main.
« J’ai trouvé de quoi ils parlaient tout à l’heure, regardez ce qui est écrit madame.»
Sur le papier, un poème, non, c’est, une énigme ? Des phrases sont ainsi écrites.
Mon premier, est utilisé pour parler d’argent.
Mon second, vient après la et les.
Mon troisième, est synonyme d’un amas.
Mon quatrième, est un oiseau qui aime les pièces.
Trouve-moi, je suis, car je me cache.
Questionné immédiatement, l’un des deux prisonniers répond que c’était une idée de Thomas, dont la cervelle décore le plafond désormais. Ils ne savent pas ce que c’est, eux-mêmes n’ont pas trouvé la réponse. Pendant ce temps, dans les caisses, divers bien de contrebandes. Des bouteilles de vin, probablement volées, des piles de laine et de tissu aussi. Rien d’extrêmement probant cependant. Les autres mercenaires attendent, certains soufflent très fort, mais le combat fut tellement court, une dizaine de secondes à tout casser, qu’ils ne sont pas vraiment fatigués.
Ils attendent des ordres.
Pour les fous qui désirent me rendre visite aux récifs.