[Gastien de Vagne & Zod le Gourmet] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Cette cité bretonnienne est également connue sous le nom de Cité des Damnés. Au cours des quinze cents dernières années, Moussillon s’est transformée d’un petit hameau en une vaste et sordide cité. Elle est bâtie dans un endroit particulièrement hostile des rives de la rivière Grismerie. Chaque printemps, les crues balayent les bidonvilles et submergent les rues sous plus de trente centimètres d’une eau fangeuse. Le froid et l’humidité envahissent les moindres fissures : le bois pourrit et se rompt, les pierres s’effritent et les champignons recouvrent tout. Plus de la moitié des maisons de la ville sont vides, témoignage de l’épidémie de choléra d’il y a deux siècles. La ville ne s’est jamais remise de cette hécatombe et est réputée pour être la plus miséreuse de toutes les cités bretonniennes.

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[MJ] Bugman
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Re: [Gastien de Vagne] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

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Gastien se réveilla donc le lendemain matin, un peu plus à son aise, ses blessures le gênant moins, il se sentait presque frais comme un gardon, du moins jusqu’à ce qu’il tente de se lever un peu trop vivement, acte qui lui infligea une douleur lancinante dans tout le corps, qui avait promptement viré du beau beige clair de la Bretonnie à un bleu violacé, tirant sur le noir. Il réussit néanmoins à enfiler son haubert, qui s’était miraculeusement nettoyé et lustré durant la nuit, ce qu’il n’avait jamais fait jusqu’à présent, sans doute une bénédiction de la Dame pour le féliciter de son exploit de la veille. De la même façon son cheval, qui avait été consciencieusement été nourri selon ses ordres, était sorti dans la cour avec le poil lustré. La preuve une fois encore de la supériorité des nobles, eux qui savaient si bien se faire obéir de la plèbe, qui touchait malheureusement si souvent à la glèbe.

Il partit donc en milieu de matinée, alors que les dernières brume du duché honni se dissipaient avec langueur et volupté, sur une route, une voie, un vulgaire chemin à peine pavé, dont les quelques pierres posées ça et là ne faisaient que renforcer cette impression de déliquescence ambiante. Il se dirigeait aussi vite que son état le permettait vers le fameux village, bourg-la-Demoiselle, qui devait compter selon les habitants du hameaux plusieurs centaines d’âmes, en faisant une des principales concentrations du duché mis à part la ville de Moussillon…



Image

Zod le Gourmet était arrivé depuis plusieurs jours dans le-dit village où, pour ainsi dire, il se nourrissait sur l’habitant. Bien qu’il n’ait pas encore goûté son idée de recette, le « Moussillonnais à la broche », et son accompagnement gargantuesque, les stocks de nourriture du lieu pour l’hiver avaient sensiblement diminués, et on parlait ça et là de la disparition malencontreuse d’animaux domestiques, chiens et chats, dont l’absence risquait de faire revenir les rats. À vrai dire si tout les villageois voulaient le voir partir, aucun n’oserait le lui dire, après tout la bête pesait près d’une demie-tonne, et personne n’avait envie d’être en face d’une demie-tonne de colère affamée. Heureusement pas moins de six chevaliers étaient arrivés l’avant-veille et depuis, l’ancien du village encourageait l’ogre à les accompagner car nul doute que là où ils se rendaient, il y aurait moult à manger après avoir quelque peu guerroyé.

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Zod Le Gourmet
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Re: [Gastien de Vagne] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Message par Zod Le Gourmet »

L'hospitalité des Bretoniens était légendaire, et Zod avait pu en profiter pendant plusieurs jours, n'hésitant pas à payer grassement pour cette bonne nourriture, avec un petit supplément pour les desserts, notamment sa nouvelle invention, la tourte aux Chichats. Bien sûr, il tenait à cuisiner tout ses plats, et avaient payé un petit extra pour prendre possessions des cuisines lorsqu'il le voulait. Mais il commençait à se lasser, c'était un homme d'action, et tout le monde lui avait dit que de l'action il y aurait aux Moussillon, mais il n'avait pas vu grand chose jusque là. Et puis, sa bourse se vidait étrangement vite, manger coûte cher quand on ne récupère pas la nourriture sur un champ de bataille. Bien sûr, s'il avait été mal éduqué comme beaucoup de ses confrères, il aurait prit par la force, mais c'était très malpoli selon sa maman, et puis, la politesse ça paie, les villageois avaient tous été très gentil avec lui depuis son arrivée, veillant à ce que son estomac soit toujours plein. Ils avaient même mit pour lui dans le village, de la nourriture vivante et courant à quatre pattes, ne demandant qu'à être attrapé. Zod ne s'en était donc pas privé, et même, s'ils en avaient eu, il aurait même mit un point d'honneur à les débarrasser de leurs rats pour les remercier.

Heureusement, au courant de sa recherche d'aventures, l'ancien du village, un homme tellement vieux qu'il marchait presque toujours plié en deux, le mit au courant d'un rassemblement de chevaliers errants. Zod savait que là où il y avait des chevaliers errants, l'aventure n'était jamais loin. Ce qu'il était maigre quand même cet ancien, rien de bon à manger sur lui, et sa viande serait sans doute trop acariâtre pour son palais délicat. Bon, de toute façon, selon les règles de sa maman, interdiction de le manger. On ne pouvait manger des humains que sous certaines conditions, du moins dans les contrées humaines. Ahlala, que de règles compliqués à retenir. Bon, et puis il faut dire qu'il était tout sourire avec lui aussi, ce qui lui permettait de contempler les deux trois chicots qui lui restait. Il avait essayé de convaincre les villageois de l'importance de se laver les dents pour qu'elles soient en bonne santé, mais sans succès. Bien sûr, ils faisaient mine d'être intéressés, mais Zod avait bien deviné que c'était surtout pour lui faire plaisir, il n'était pas stupide.

Par contre, il y avait un léger soucis avec les chevaliers Bretonniens, c'est qu'ils n'aimaient pas trop embaucher des mercenaires, du moins ouvertement. Par le passé, Zod et sa maman avaient déjà été engagé par des chevaliers, notamment pour aider à repousser des orques, ahhhh, les orques, tout en muscle, pas une once de graisse, ce qu'il s'était régalé. Etrangement, leur goût lui rappelait parfois celui des champignons, allez savoir pourquoi. Mais cela avait toujours été fait dans la plus grande discrétion, il faudrait donc ruser pour se faire payer, mais Zod était rusé, très rusé. Sans le savoir, Zod c'était mit à sourire du sourire sinistre des ogres quand ils préparent un mauvais coup, et apparement, dévoiler sa dentition parfaite à l'ancien du village le fit quelque peu claquer ce qui lui restait de dents, comme s'il craignait de lui servir de goûter. S'apercevant de cette méprise, Zod arrêta immédiatement sons sourire, et remercia poliment son interlocuteur, avant de partir rejoindre le groupement de chevaliers.

Celui-ci était à l'auberge 'La Demoiselle', Zod n'y allait que pour manger, préférant largement dormir à la belle étoile, d'autant que les lits de l'auberge étaient bien trop petit pour lui, cédaient sous son poids, et étaient bien trop mou à son goût. Il ne comprenait pas comment les petits humains pouvaient dormir dans de tels instruments de torture. Enfin, ce qu'il avait appris durant ses voyages, c'est que chaque race avait ses bizarreries. Or donc notre ami ogre rentra dans la taverne, se baissant pour ne pas arracher une partie du mur, il dut forcer un peu et se mettre sur le coté, car en largeur, ça passait très difficilement. Ce qu'il avait envie d'agrandir ce trou. C'est alors qu'une image de sa maman apparut dans sa tête, et il soupira pour lui-même.

Oui Ma, je sais c'serait pas poli

L'ogre s'approcha des chevaliers attablés, avançant précautionneusement, mais ne manquant pas de renverser quelques tabourets sur son passage. Puis, chose qui pouvait surprendre, s'inclina d'une révérence qui se voulait étudiée et parfaitement exécutée, mais qui ressemblait plus à une parodie maladroite qu'autre chose. Mais bon, on lui avait toujours dit que ses références étaient parfaites, donc c'était qu'elles l'étaient. Il se fendit d'un sourire, avant de se rappeler qu'exposer sa dentition n'était jamais une bonne idée, à part pour son futur repas. Puis, il parla, cherchant ses mots, voulant très clairement impressionner les chevaliers par son savoir vivre et sa maîtrise de la langue.

B'jour mes soi..euhheigneurs, moi c'est Zod, Zod le Gourmet. J'entends que vous partez... euhh sus à l'ennemi ou je ne sais quoi... et je me disais que vous pourriez avoir besoin d'un peu de euhhhh d'arguments frappants supplémentaires. Tout ce que j'demande, c'est de pouvoir récupérer ce que je veux sur les ennemis voilà.

C'était la première fois qu'il négociait seul, d'habitude c'était Ma qui s'en chargeait, mais il était plutôt content de sa tentative subtile, et particulièrement fier de son jeu de mots. Malgré son tour de force, Zod se sentait tellement mal à l'aise qu'il avait envie de danser d'un pied sur l'autre, il espérait ne pas avoir fait de bétises avec la révérence et tout.
Zod Le Gourmet, Voie de l'Errant
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Gastien de Vagne
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Re: [Gastien de Vagne] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Message par Gastien de Vagne »

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Gastien se levait aux premières lueurs du Soleil, ses plaies refermées mais encore visible sur son corps. Après avoir enfilé son haubert, étonnamment propre alors qu’il n’avait pas souvenir de l’avoir entretenu, il se dirigea vers les écuries pour récupérer son destrier. Il saluait le tavernier et les quelques paysans qui étaient dans la taverne et sortait dehors.

L’air frais le revigorait tandis que la faible lumière de l’aurore perçait doucement la brume matinale. Cela rendait le village presque apaisant. Il y avait quelques villageois qui se dirigeaient vers les champs pour continuer leur éternel quotidien. Les corps des morts avaient été déplacés, probablement jetés dans une fosse commune ou quelque part dans la nature. Sa monture, aussi distingué que son cavalier et sans la moindre égratignure, l’attendait non loin avec le garçon d’écurie. Après avoir vérifié que ses possessions étaient toujours présentes, il monta en selle et se préparait à partir. Une grande partie du village regardaient leur sauveur galoper lentement vers la sortie du village. Avant de partir, il se retourna et criait haut et fort :

“N'ayez crainte villageois, je pars mais je ne vous abandonne pas. Je compte occire ce dément qui a osé souiller nos terres avec ses créations de l'au-delà. J’ai juré de protéger le peuple de Bretonnie face au mal et je le jure sur mon nom que je ne reviendrais dans ce village qu’avec pour preuve de votre tranquillité la tête du mage noir !”

Et c’est ainsi que notre chevalier partait pour le village de bourg-la-Demoiselle pour trouver des compagnons dans sa quête.

Le voyage ne fut pas bien long, à peine une matinée. Forcément c’était bien plus rapide quand on savait où aller. En suivant un chemin de terre délabré, le chevalier apercevait au loin, enveloppé d’une légère brume matinale, le fameux bourg. Comparer au village où il avait affronté les morts, bourg-la-Demoiselle était bien plus vaste, même si la même ambiance morose planait au-dessus de celle-ci. Cela devait être commun aux différents hameaux de Moussillon. Les habitants du village ne semblaient pas lui prêter grand intérêt et continuaient leur chemin sans lui adresser la parole. Ils devaient sûrement être habitué à voir des personnes armées passer par leur bourgade. En demandent son chemin à un gueux passant par-là, il lui disait que la plupart des voyageurs qui passaient par ici fessaient escale à l’auberge du coin, ‘La Demoiselle’. Il signalait aussi qu’un groupe de chevaliers errants c’était rassembler à l’auberge il y a peu. Ils devaient être les fameux chevaliers des rumeurs. Après avoir remercié le villageois pour ses indications, il se dirigeait vers l’auberge.

L'auberge ‘La Demoiselle’ était une auberge plutôt basique, ressemblant en plusieurs points à la taverne du village précédant, excepté qu’elle n’était pas barricadée. À l’avant, plusieurs chevaux attendaient tranquillement leurs maître, probablement à l’intérieur du bâtiment. Attachant les rênes de sa monture près des autres, Gastien se dirigeait ensuite à l’intérieur de l’auberge.

Étrangement l’ouverture de la porte semblait avoir été élargie, sûrement un défaut de conception de là par des constructeurs. Avant même de voir qui était dans la salle Gastien poussa d’un coup la porte, entrait et disait à haute voix :

“Salutation bretonniens et voyageurs ! Je suis le grand Gastien de Vagne, fils de Henry de Vagne et chevalier errant ! J’ai ouï dire que des chevaliers se trouvaient ici. J’ai une quête à vous proposer pour vaincre le mal et...”

Avant même de finir sa phrase, ses mots se bloquaient dans sa gorge et l'étranglaient. En entrant, il n’avait pas remarqué que l’assemblée ne le regardait pas mais plutôt une table au fond de la pièce. Gastien pouvait apercevoir quelques personnes en armures lourdes et avec des armoiries nobles. Enfin il était tombé sur des chevaliers bretonniens ! Il n’en avait pas revu depuis son départ de Brionne. L’élite des guerriers bretonniens. Les fervents combattants de la Dame et près à défendre, de leur vie, leur terre bien aimée. Certes les chevaliers errants étaient bien moins impressionnants que les grands chevaliers du royaume ou les puissants chevaliers de la quête, mais un chevalier errant était sûrement meilleur au combat qu’une dizaine de paysans réunies. Mais ce qui avait provoqué n’était pas eux mais plutôt la créature face à eux.

Elle était aussi haute qu’un cavalier sur son destrier et aussi large que deux, voire trois, personnes. Elle était dos à Gastien mais il pouvait quand même voir qu'elle était bien singulière. Le monstre ne portait pas de haut, laissant voir une impressionnante musculature, ainsi qu’un pantalon plutôt chic, digne de ce que pourrait porter une personne de la haute société. Il avait dans le dos une étrange arme à feu ridiculement grande ainsi qu’une sacoche remplie d’ustensiles... de cuisine ? C’était une bête bien étrange.

Gastien n’avait, de toute sa vie, jamais vu une telle créature. Il avait déjà rencontré des ambassadeurs humains, nains, et même en de rare occasion, elfes. Il connaissait, de par les récits de son père, l’existence des peaux-vertes, des morts vivants et même des hommes-bêtes. Mais il ne savait absolument rien à propos de celle-ci. Après son entrée, elle se retourna vers le chevalier. Par pur réflexe, Gastien posait sa main sur sa garde et analysait plus attentivement son potentiel adversaire. Même son apparence était peu orthodoxe. Elle était chauve et avait une impressionnante dentition, à en juger par les crocs qui dépassait de sa bouche. Sa pilosité faciale était particulière car composé d’une longue moustache tombante. C’était un style des hommes de l’est, d’après les souvenirs sur les contes que Gastien avait lu plus jeune. Sur son ventre reposait une énorme plaque ventrale représentant une immense gueule. À sa ceinture, avec pour boucle une représentation d’un loup hurlant, pendait un énorme sabre qui devant nécessiter une force colossale pour être manié. La créature regardait un moment notre héros et agit de la manière la plus imprévisible. Elle... lui faisait une révérence !? Enfin une révérence plutôt bancale comparé à ce qu’était les vraies révérences de la cour. La créature était tellement massive qu’elle renversait même quelques chaises en se baissant. Le noble bretonnien souriait en voyant cela. Après s’être relevé, la créature lui dit :

“Alors mesoi..euhhessire vous avez une quête ou un truc dans le genre pour nous ?”

Après la surprise et la crainte, la curiosité envahissait Gastien. Il s’attendait à des paroles plus proches d’un orc que d’un homme mais il s’avérait que celle-ci était capable de mots plus sensés et compréhensibles que le gueux habituel. Avec hésitation, il desserrait la prise sur le pommeau de son arme et se rapprochait du groupe. Gastien avait réussi à avoir l’attention de la salle mais pas réellement comme il aurait voulu.

En se mettant face au groupe, il pouvait constater qu’il y avait six chevaliers autour de la table et ils regardaient à tour de rôle Gastien et la créature. En parlant de celle-ci, même son odeur était étrange. On aurait dit un subtil mélange entre de la chair pourri et des épices. Décidément cette créature était pleine de surprise. Après s’être placer devant tout le monde, Gastien expliqua ses propos :

“Effectivement j’aurais besoin de votre aide pour ma quête. La nuit dernière, j’avais fait escale dans un village non loin pour me reposer et quand je me suis arrêté à la taverne, une armée de mort-vivant avait tenté de prendre d’assaut le bâtiment et de dévorer ses occupants. Alors que je préparais à les détruire, j’avais entendu un des villageois dehors crier à l’aide car il se faisait attaquer par les morts. Sans hésiter un instant, je les avais chargés pour le défendre. Il y avait au moins une trentaine d’entre eux, prêt à me submerger et me dévorer. Grâce à la Dame et à mes prouesses guerrières, je les avais tous occis jusqu’au dernier. Après l’affrontement, les villageois m’avaient remercié et me suppliaient de les aider car cette attaque avait été orchestré par un terrible nécromancien. J’aurais bien pu y aller seul et le tuer moi-même, mais les villageois m’avaient prévenu qu'il avait déjà vaincu bon nombre de de chevalier. En pensant d’abord à la sécurité du peuple plutôt qu’à ma gloire, j’ai préféré chercher de l’aide plutôt que de partir pour une quête dont l'issus était incertaine. C’était à ce moment que j’avais entendue parler de votre groupe. Un groupe de chevalier serait suffisamment fort pour vaincre ce mage noir. Alors, acceptez-vous de me rejoindre dans ma quête et de vaincre cette infâme mage ? Cela vous couvrira d’honneur et de gloire.”

Il se tourna ensuite vers l’autre intéressé et réfléchie un temps. Il aurait bien voulu une véritable quête avec ces confrères chevalier affrontant le mal. Il ne voulait pas emmener une bête d’une telle envergure pour les aider. Qu’avait-il de noble et chevaleresque à vaincre un nécromancien s'il se fessait épauler par un monstre pareil ? Mais il avait lui-même dis, le peuple avant la gloire. C'était une devise de son père. Un chevalier devait avant tout protéger les paysans et les paysans servaient le chevalier. Ainsi était la vie en Bretonnie. Si sa fierté devait être mise de côté pendant un temps pour préserver des innocents du mal, qu’il en soit ainsi. En plus il n’était pas vraiment enthousiasmé à l’idée de dire non à son interlocuteur. Après un soupir il lui dit :

“Quant à vous... Je ne sais pas ce qui pourrait vous motiver à nous rejoindre. Voyez-vous, pour nous chevalier c’est une question d’honneur de vaincre ce nécromant. C’est notre devoir et nous nous battrons pour elle jusqu’à notre mort. Pour vous cela vous est peut-être égal, voir stupide. Votre loyauté ira sûrement à celui qui vous payes. Vous avez de la chance que je place la sécurité de mon peuple avant ma propre fierté. Je ne sais pas si les villageois auront de quoi vous payé mais j’ai bien un peu d’or sur moi. Par contre vous devrez accepter notre commandement jusqu’à la fin de notre mission. Rassurez-vous, je ne vous traiterais pas en larbin mais vous devrez obéir à nos ordres quand nous le jugeons nécessaire. Cela vous convient-il ?”
Modifié en dernier par Gastien de Vagne le 12 janv. 2020, 20:26, modifié 4 fois.
Gastien de Vagne, voie du chevalier bretonnien
Profil: For 9 | End 8 | Hab 8 | Cha 8 | Int 9 | Ini 8 (6) | Att 11 (9) | Par 9 (7) | Tir 8 | Foi 0 | Mag 0 | NA 1 | PV 65/65
Même si tu es terrorisé devant l’ennemi, prouve lui qu'il combat un guerrier et non un lâche.
Épée bâtarde :- arme à une main : 16+1D8 dégâts ; 11 parade
- arme à deux main : 24+1D10 dégâts ; 12 parade
Épée de naissance de Gasconnie : - arme à une main : 16+1D8 dégâts ; 12 parade ; précise
- arme à deux main : 24+1D10 dégâts ; 14 parade ; précise et percutante
Brigandine : 12 protection au torse et bras ; -2 INI, ATT et PRD

Compétence :
-Coup précis (1) (B)
-Coup puissant (B)
-Étiquette (B)
-Alphabétisation (E)
-Coriace (B)
-Monte (A)
-Histoire (E)
-Parade (A)
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Aventure actuel : viewtopic.php?f=113&t=7203

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Zod Le Gourmet
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Re: [Gastien de Vagne] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Message par Zod Le Gourmet »

Interrompant ce qui aurait été, nul doute de très fructueuses négociation, un espèce d'énergumène entra dans l'auberge, tout fringant et rutilant, quoi qu'il paraissait moins ressembler à une boite de conserve que ses confrères. Peut-être était-ce car il était plus courageux que les autres ? En tout cas, il avait l'air encore plus gringalet que le reste, mais il compensait sa faible constitution par une morgue et une énergie qui rendèrent l'ogre perplexes. Il avait rarement vu un chevalier aussi enthousiaste. Celui-ci semblait d'ailleurs très étonné par sa présence, ce qui n'empêcha pas l'ogre de lui offrir toutes les salutations d'usages du à son rang, enfin selon ce que pensait Zod.

Le bretonien parla longtemps, très longtemps, et Zod eu beaucoup de mal à suivre son discours. Il plissait ses petits yeux, tentant tant bien que mal de suivre, en plus il parlait vite le bougre. Il avait affronté des quoi ? des Mots-vivants ? C'était quoi ça ? Comment pouvait-on être mot et vivant en même temps ? C'était bizarre. En tout cas, ils devaient être bien faible si ce maigrichon en avait tué trente à lui tout seul. Bah, tant que ça pouvait se cuisiner, cela importait peu.

Mais, mais, d'ailleurs, avait-il rêvé ? Ce bretonien lui proposait directement de l'argent pour détruire ce Nécroquelquechose, qui devait sans doute être le chef de ces mots-vivants. Apparement lui il rigolait pas. Zod se demandait s'il résisterait aux "Balles" de son crache plomb. Il se gratta la tête, faisant mine de réfléchir, avant de répondre à ce chevalier sorti de nul part.

J'accepte de me joindre à cette quaête, nous pourrons discuter argent en fonction de la difficulté de tuer le nécroeuhhhmanncieux, et de ce que je pourrai récupérer sur lui. Et j'suivrai vos ordres, aucun soucis Messoire, dites-moi juste où taper. Et si vous n'avez pas assez d'or, nous trouverons une solution pour qu'vous m'payez.

Zod ponctua sa dernière phrase d'un sourire montrant toutes ses dents, et qui se voulait amical, mais qui pouvait donner l'impression que le Bretonien deviendrait très vite son prochaine repas s'il ne payait pas. Se souvenant de ce petit détail, l'ogre arrêta immédiatement, Il fallait vraiment qu'il arrête de sourire.

Désolé si mon sourire fait peur, c'est juste qu'ma elle veut que j'ai des dents bien propres et tout. Et Vous inquiétez pas, j'mange qu'les ennemis, jamais les employeurs. Et si je vous rejoins, j'insiste pour vous cuisiner d'bons p'tits plats, je suis sûr vous m'en direz des nouvelles ! Les habitants de ce village ont d'jà pu goûter à ma cuisine, y ont adorés !

Avant de partir, Zod comptait d'ailleurs faire quelques emplettes pour récupérer des ingrédients et de la nourriture, il était un peu à sec dernièrement. Et qui sait combien de temps durerait cette aventure. Il fallait être prévoyant. La pire chose pouvant arriver dans ce genre d'expédition, c'était bien la famine ! D'autant que cette terre était pauvre, il y avait bien peu de choses à se mettre sous la dent à part des humains, et Zod aimerait éviter de mal se faire voir, ce qui ne manquerait pas d'arriver s'il se mettait à consommer l'habitant à la place de leurs réserves. Il lui faudrait aussi quelques nouveaux ustensiles de cuisine, c'est fou à quelle vitesse y se cassent. Faut dire c'était pas d'la fabrication naine, eux y faisaient des trucs vraiment durable.
Zod Le Gourmet, Voie de l'Errant
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[MJ] Bugman
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Re: [Gastien de Vagne & Zod le Gourmet] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Message par [MJ] Bugman »

La taverne était un lieu animé dans tout village, mais dans celui-ci, qui comptait près de mille cinq cents âmes, l’animation ne cessait tout simplement jamais de l’aube jusque tard dans la nuit, tant les habitants se relayaient dans cet endroit de débauche alcoolisée, si ce n’est plus pour un petit supplément au patron. Mais depuis quelques jours tout le monde faisait grise mine, l’ambiance s’était tendue depuis l’arrivée de l’ogre qui, si il n’avait pas encore mangé d’enfant ou d’habitant, faisait craindre le pire. En fait, certains commençaient même à regretter le temps où il n’y avait que le nécromancien pour leur poser des soucis. Autant dire que si la tentative de l’ancien d’aiguillonner le monstre vers les chevaliers comme soutien, il n’était pas exclu pour le conseil du village de songer à faire appel aux-dits chevaliers pour terrasser la bête qui vidaient leurs greniers, et leurs rues.

Et c’était en plein milieu de cette pitoyable tentative de candidature(*) qu’entra Gastien de Vagne, qui échoua lui aussi lamentablement son arrivée. Lui qui souhaitait se poser en héros, sauveur et bienfaiteur du duché, ne trouva face à lui personne de disposé à l’écouter puisque tous étaient tournés vers la scène cocasse. En effet, face aux six chevaliers qui étaient presque tous tête nue, l’ogre essayait de se montrer, avenant, poli, sympathique même. Ce fut le troisième chevalier en partant de la gauche qui eut la difficile tâche de répondre sans éclater de rire:
Image-« Cela n’estoit point contre vous ogre, mais il n’est nul parmi mes compaingnons qui acceptoit de guerroyer aux côtés d’une telle beste. Eut-il été nécessoire que vous amenuisasse plus vostre nasture. Mais si la Dame, loué soit son nom, nostre seigneur et maîstre vous accordoit d’être dirigé par un de nos pairs, preuxs et vaillantz chevalier... »
De cette manière courtoise et raffinée, le chevalier brun avait éconduit le malheureux ogre, tout en lui laissant une chance de les rejoindre pour peu qu’il en reçoive la proposition par un noble de Bretonnie, comme porteur ou comme nettoyeur sans doute. Et un chevalier suffisamment pauvre en honneur pour demander l’appui d’un rustre gueux, même de trois cents kilos, équipé d’une arme à poudre, ça ne se trouvait pas n’importe où. Néanmoins, en ce jour-ci et en cette taverne là, l’un d’entre eux venait d’entrer. (*) Un chevalier plutôt vantard si l’on en jugeait par les sourires un peu gênés des six autres chevaliers présents. En effet, si les paysans pouvaient avaler n’importe quel type de couleuvre, la noblesse était bien plus éduquée. Un second chevalier prit la parole:
Image-« Nul doute que ceulz qui oiront vostre discours y voirront moult exploits et maints actes de chevalerie. Nonobstant vos valliantz faits d’armes, il est des plus nasturel que nous acceptions vostre aide la bien venue malgré vostre jeunesse orgueilleuse. Je suis sire Sigurant, chevalier esrrant de mon estat comme touz ceulz que j’ai la privalege d’estimer comme compaingnons. Voici messires Accolon, Gaheris, Pellinore et Erec, ceslui qui ascorda à vostre beste l’offre que vous lui fîtes. Quand à nostre ami ceint d’un heaume et fort taiseux, il s’asgit de Sieur Enide, qui fit vœux de modestie »
Ce dernier hocha simplement la tête tandis que les autres chevaliers donnèrent l’accolade à leur frère de rang nouvellement arrivé, ne lui tenant visiblement pas rigueur des menues exagérations qu’ils avaient perçues dans le récit fort romancé du jeune de Vagne. Ils commandèrent du tavernier une nouvelle carafe de ce qu’il osait nommer vin, sauf pour le chevalier casqué, qui ne buvait jamais devant témoin. Erec repris d’ailleurs la parole, tenant à mettre au clair un point qui visiblement lui tenait à cœur:
Image- « Je puis comprendre que vous souhaitasse prendre comme porteur de faix cette beste aux mâchouères si macsives, mais il est de nostre devoir de vous le dire, que celle-ci ne sera qu’à vos osdres et frais. »
Ce dernier point ayant été asséné, la soirée suivit son cours et tous se séparèrent pour une dernière nuit dans l’auberge. (*) Au petit matin, le groupe de sept chevaliers fit ses adieux au village, Sigurant ayant même un mouchoir d’un élégant vert émeraude accroché à sa lance, avant de partir vers la tanière du nécromant.

Test de charisme de Zod: 9, échec
Test de charisme de Gastien: 16, aucun chevalier n'est dupe
Test caché

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Gastien de Vagne
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Re: [Gastien de Vagne & Zod le Gourmet] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Message par Gastien de Vagne »

La bête acceptait l’offre du chevalier et était ouverte à la négociation pour sa paye. Il pouvait même accepter d’autre service si le montant d’argent pour son salaire ne lui plaisait guère. Gastien trouvait cela assez avantageux vu son maigre budget. Cependant il fut surtout inquiet que son associé se disait “cuistot” après un large sourire qui dévoilait sa dentition impressionnante. Même s’il disait qu’il ne mangerait que ces ennemis, le chevalier espérait qu’il ne demanderait pas l’un de ses bras ou jambes pour compenser une paye trop maigre.

Apparemment, ces confrères bretonniens n’étaient pas vraiment ravit d’inclure ce monstre dans leur groupe. Même si Gastien avait des doutes par rapport à son nouveau compagnon, il ne pouvait plus revenir sur sa parole. Il saura sûrement se rendre utile pour certaines tâches impropres à un chevalier, comme se débarrasser des ennemis peu glorieux et laisser les vraies adversaires aux vrais combattants. En revanche, les chevaliers étaient heureux de pouvoir compter sur un nouveau frère d’arme pour leur quête. Il était évident que Gastien puisse les rejoindre. Malgré cela il fut ravi de pouvoir voyager et combattre avec de véritable chevalier errant. Il y avait même l’un d’entre eux, un prénommé Sir Enide, qui avait fait vœu de modestie. Cela signifiait qu’il avait dû faire une faute grave à la cour par orgueil et qu’il devait maintenant masquer son visage et parler le moins possible. Gastien aurait bien voulu lui demander comment il était arrivé à suivre cette voie, mais cela aurait été fort impoli de sa part. De plus il y avait peu de chance d’avoir une réponse.

Les chevaliers en avaient profité pour commander un pichet d'un vin tout juste buvable, Gastien en profitait alors pour en apprendre un peu plus sur ses camarades nobles :

“Vu que nous allons guerroyer ensemble pendant un temps, je voudrais savoir quel est votre duché d’origine, si cela ne vous gêne pas évidement. Personnellement je viens de Bastogne et vous ?”

Après que quelques verres furent échangés, Gastien remarquait que son employé ne semblait pas vouloir rester pour boire et se dirigeait vers la sortie de l’auberge. Il demandait aux autres bretonniens à table s’il avait quelques informations sur leur nouveau compagnon de route. Il s’agissait apparemment d’un ogre nommé Zod. De souvenir, les ogres, ou du moins ce qui s’en rapprochaient, étaient des créatures souvent mentionnées dans les contes bretonniens pour faire peur aux enfants quand ils ne sont pas sages. On leur disait que s’ils n’étaient pas sages, un monstre les kidnapperait dans la nuit pour les dévorer. En voyant qui était à l’origine de ces histoires, Gastien se disait que ces contes n’étaient peut-être pas faux.

Il avait beau apprécier la compagnie des chevaliers, le chevalier de Biron s’interrogeait sur Zod. Certes les ogres ne devaient pas être connus pour être raffinés ou cultivés mais cela n’empêchait que le noble s’interrogeât sur son peuple. D’où venaient-ils ? Quel-était leur critère de la “noblesse” ? Étaient-ils des grands voyageurs ou Zod était-il unique parmi les siens ? Bien que Gastien n’était pas friand de tous ce qui était liés à la politique et l’administration quand il était chez lui, il était toujours curieux quand cela concernait d’autre peuple. Il adorait écouter les rares émissaires étrangers passant par Biron lui raconter les coutumes de leur pays. Les nains des montagnes, les elfes de par-delà les mers et même leur voisin humain de l’Empire. Il avait beau apprécier la société bretonnienne, il s’intéressait à ces cultures si différentes de la sienne.

Gastien décidait d’aller voir Zod pour parler avec un peu avec lui. C’est alors que Sir Erec lui signalait qu’aucun chevalier ne souhaitait participer à la paye du “porteur”. A cella, le chevalier fauché ria un bon coup et lui répondait :

“Ne soyez point inquiet. Je ne comptais pas vous demander un dédommagement pour louer mon propre serviteur. Sur ce, je vais discuter avec l’ogre pour clarifier certain point sur notre arrangement. Je serais de retour dans un instant.”

Bien qu’il ne comptât pas leur demander une aide financière, il aurait apprécié qu’un des chevaliers lui donnât quelques couronnes, vu sa bourse assez légère depuis le début de son voyage. Mais bon, hors de question de mendier pour un service qu’il a lui-même demandé. Au moment où il quittait l’auberge, il put apercevoir au loin Zod se diriger vers le centre du village. Avant que celui-ci ne disparaissait, Gastien l’interpellait au loin :

“Zod ! Je voudrais savoir où vous partiez actuellement. Je souhaiterais aussi discuter avec vous pour ce qui est de votre engagement. Si vous juger vos affaires plus urgentes, nous pourrions en discuter plus tard à l’auberge.”
Gastien de Vagne, voie du chevalier bretonnien
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Même si tu es terrorisé devant l’ennemi, prouve lui qu'il combat un guerrier et non un lâche.
Épée bâtarde :- arme à une main : 16+1D8 dégâts ; 11 parade
- arme à deux main : 24+1D10 dégâts ; 12 parade
Épée de naissance de Gasconnie : - arme à une main : 16+1D8 dégâts ; 12 parade ; précise
- arme à deux main : 24+1D10 dégâts ; 14 parade ; précise et percutante
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Zod Le Gourmet
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Re: [Gastien de Vagne & Zod le Gourmet] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Message par Zod Le Gourmet »

Zod connaissait l'accent Bretonien, mais celui-ci était particulièrement prononcé chez ces chevaliers, et il eut bien du mal à comprendre ce qu'on lui disait. Une chose était sûr, ils ne voulaient pas de lui. Peut-être avait-il mal fait la révérence, ou bien tout simplement il y avait trop de monde autour, ou bien ces chevaliers n'aimaient juste pas les ogres.

Zod rencontrait souvent cette hostilité auprès de sa race, on avait peur d'eux, on ne les aimait pas, mais ça n'empêchait pas de les engager pour faire le sale boulot. Enfin, c'était ainsi, et il fallait admettre, que d'après sa maman, cette réputation des ogres n'était pas entièrement infondée, mais il avait l'impression qu'ils étaient tous mis dans le même panier, c'était désolant. Zod avait goûté suffisamment d'individus d'une même race pour savoir que chacun avait quelque chose de différent, ben c'était pareil pour les ogres !

Heureusement, le nouvel arrivant avait accepté de l'engager, lui au moins ne semblait pas le juger d'avance, et bien tant pis pour ces autres chevaliers, Zod ne cuisinerait pas pour eux, seul ce Gastien de Vagne, fils de Henri de Vagne aurait le droit à ses petits soins. Bon, maintenant qu'il était engagé, Zod devait se préparer pour le voyage. Il ne fallait pas oublier la chose la plus importante à préparer, la nourriture ! Il allait donc passer une grande partie de la soirée à cuisiner, mais avant, il fallait acheter le nécessaire.

L'ogre connaissait déjà tout ceux qui accepteraient de lui vendre quelque chose, il faut dire que ces villageois étaient bien gentils, et ne lui disaient jamais non. C'est en se dirigeant vers la maison du fermier qui accepterait de lui vendre des oeufs, qu'il se fit interpeller par le noble Bretonien, qui souhaitait lui parler des détails de leur collaboration, ce qui était compréhensible. Zod aurait d'ailleurs du y penser, mais il avait oublié, MA serait pas contente si elle savait ça, mais au moins il avait son tout premier contrat. Aussi, il lui demanda quelque chose auquel il ne s'attendait pas, mais alors pas du tout. Il en resta ébahi, la gueule tombante. C'était bien la première fois que quelqu'un s'intéressait assez à lui pour lui demander où il allait. Il finit par se reprendre, regardant maintenant le bretonien autrement que comme une boite sur patte.

Y a pas de soucis pour discuter Messoire, tant que ça prend pas trop longtemps, va falloir qu'j'prépare les r'pas pour not' voyage. Surtout on sait pas trop combien d'temps ça durera. Bien sûr, une partie s'ra facturée pour vous à la fin, j'ferai vos portions aussi. Vous inquiétez pas, j'sais déjà que ya des trucs qu'vous les petits vous mangez pas, vous aurez rien d'exotique, juste la nourriture de base.

Zod se gratta ensuite le crâne, se demandant quoi répondre.

J'voyage un peu partout à la r'cherche d'aventures, pour pouvoir les raconter à Ma quand j'la retrouverais. Et comme faut bien s'nourir, ben j'me fait engager par d'gens comme vous. Bon, mais z'avez raison, faut qu'on mette au clair les règles pour qu'ça s'passe bien.

L'ogre plissa ses petits yeux, montrant une intense concentration, alors qu'il essayait de se souvenir de ce que sa Ma disait toujours quand elle signait en contrat


1. J'obéirai à vos ordres sans discuter, tant qu'y sont raisonnables, j'vais pas me suicider pour vous non plus.
2. J'cuisinerai pour vous, et ferai d'mon mieux pour bien vous nourrir. Si vous voulez que j'vous dise ce que j'mets dans mes plats, pas d'soucis, pouvez demander j'vous dis, et si vous aimez pas j'fais aut'chose.
3. J'peux prendre c'que j'veux sur les cadavres, qu'se soit de l'équipement ou d'la nourriture.
4. J'exige un paiement équivalent aux risques pris, et dont l'montant exact s'ra défini en fin d'mission. J'vous d'manderai d'ailleurs une avance d'cinq Sous Bretoniens. Si jamais c'est facile, et qu'ya des trucs intéressants sur les cadavres, z'aurez rien à m'payer en supplément.
5. J'finis toujours le contrat pour l'quel on m'a engagé, donc z'aurez pas à vous inquiéter qu'jme r'tourne contr' vous quoi qu'on me propose, du moins tant qu'l'contrat est valide.
6. Not' contrat prendra fin au moment où la cible désignée est morte, et vous d'vrez payer la somme complète à c'momment là.
7. Si j'meurs, l'contrat est annulé et vous aurez rien à payer, si vous mourrez, jm'e réserve l'droit de prélever la somme sur vot'corps.


Son discours fini, l'ogre, attendit la réponse de son employeur, pour ensuite poser une question qui le taraudait depuis plusieurs minutes déjà.

D'ailleurs c'est quoi un Nécromeucien ?
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Gastien de Vagne
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Re: [Gastien de Vagne & Zod le Gourmet] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Message par Gastien de Vagne »

Zod fut très étonné que Gastien lui demandait où il se dirigeait. Apparemment, il comptait acheter des provisions pour le voyage à venir. On pouvait dire ce qu’on voulait sur l’ogre, sa prévoyance était une qualité fort appréciable. Par contre, savoir que ses futurs repas seront facturés n’était pas vraiment une bonne nouvelle pour le chevalier. Il ne pouvait qu’espérer que ceux-ci soient meilleurs que ces derniers repas en solidaire. Il était déjà rassuré que le cuistot savait qu’un humain n’avait pas les mêmes capacités digestifs qu’un ogre.

Le chevalier apprenait ensuite que Zod était parti en voyage pour vivre moultes aventures et les raconter ensuite à sa famille. Pour vivre, il louait ses services entant que mercenaire à celui dans le besoin. En soit, c’était une voie très souvent prise par les personnes souhaitent vivre des voyages épiques et des aventures extraordinaires, et ce peu importe sa race et sa classe social. Les chevaliers bretonniens en étaient un parfait exemple. Bien que leur but fût de vaincre le mal, la plupart des chevaliers errants étaient partis pour avoir des futurs récits à leur nom et des chants glorieux à leurs mémoire. Gastien espérait que ce jour viendrait et que son nom rentrerait dans la légende, au côté de celui de Gilles le Breton.

Il fut sorti de ses songes par Zod qui lui parlait des conditions du contrat. Le chevalier se préparait à énumérer les quelques idées qu’il avait en tête lorsque l’ogre lui disait plusieurs demandes, comme s'il les récitait par cœur. Gastien était sans voix. Lui qui pensait avoir affaire à un mercenaire simple d’esprit mais qui était en fait un vétéran habitué à rédiger les closes d’un contrat. Il faudrait vraiment qu’il partage un verre avec Zod pour qu’il lui raconte ses mésaventures passées. La cerise sur le gâteau, aucune de ses demandes étaient excessif. Il serait loyal et était précis sur la fin du contrat. On pouvait négocier ses plats préparés et son salaire. Il souhaitait simplement pouvoir prendre ce qu’il voulait sur leurs ennemis et une avance de cinq pièces d’argent, somme raisonnable pour le chevalier fauché.

Gastien se rendait compte qu’un blanc s’était installé. Il reprit très vite ses esprits et lui répondait :

C'est... assez impressionnant. Je ne pensais pas que tu étais autant habitué à la négociation de contrat. Tes demandes sont très pertinentes et j’accepte d’y adhérer pour la durée de la quête. Pour ce qui est de ton avance...

Il sortit les quelques pièces nécessaires et lui donna en main propre. Avant qu’il ne retournât vers la taverne, Zod lui demandait une chose. Il voulait savoir ce qu’était un nécromancien. La question semblait idiote mais elle était vitale si on comptait en affronter un. Gastien hésitait à le lui révéler, de peur qu’il reconsidère son partenariat. Mais Zod avait bien dit qu’il finissait toujours ses contrats donc il n’avait pas à craindre qu’il refuse la mission. En cherchant ses mots, il lui répondit :

Comment te l’expliquer... Certaines personnes utilisent des pouvoirs particuliers nommé magie. Un exemple serait les demoiselles du Graal de Bretonnie. Des femmes qui se servent de la magie, comme par exemple des soins ou de la divination, pour aider le peuple. Malheureusement, certaines personnes mal-attentionnés utilisent ces pouvoirs pour leur propre intérêt. Les nécromanciens sont potentiellement les pires d’entre eux. En utilisant la magie, ils sont capables de ramener les morts à la vie mais ces créatures ne sont que des pantins à sa solde. Je suis sûr qu’ils sont même capables d’utiliser d’autres pouvoirs, plus mauvais l’un que les autres. Ils passent leur temps à terroriser le peuple et massacrer ceux qui se mettent en travers de leur route. Affronter un nécromancien c’est affronter une armée sans peur et sans fin de morts, prêt à te dévorer à la moindre occasion.

Maintenant qu’il avait résumer les bases à savoir sur les nécromanciens, il devait aussi partager ce qu’il savait sur le mage noir local :

Comme je l’avais dit, j’ai dû affronter ces morts-vivants la nuit dernière, près d’un village non loin. D’après les villageois, cela fessait plusieurs mois qu’il règne par la peur et la mort. Il aurait déjà tué plusieurs villageois et chevaliers avant mon arrivé en Moussillon. C’est pour ça que j’ai fait appel à toi. Je préfère être considéré comme un pleutre, demandant de l’aide quand un ennemi se présente à moi, que de laisser d’autres innocents se faire massacrer par ce nécromant.

Après son discours, Gastien se retournait puis se dirigeait vers l’entrée de la taverne. Avant de disparaitre dans l’établissement et rejoindre les chevaliers de Moussillon, il rajoutait :

De plus, je sens que notre association n’est pas le fruit du hasard. Même si tu n’es pas un chevalier, je te trouve plus utile et intéressant qu’un simple paysan.
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Même si tu es terrorisé devant l’ennemi, prouve lui qu'il combat un guerrier et non un lâche.
Épée bâtarde :- arme à une main : 16+1D8 dégâts ; 11 parade
- arme à deux main : 24+1D10 dégâts ; 12 parade
Épée de naissance de Gasconnie : - arme à une main : 16+1D8 dégâts ; 12 parade ; précise
- arme à deux main : 24+1D10 dégâts ; 14 parade ; précise et percutante
Brigandine : 12 protection au torse et bras ; -2 INI, ATT et PRD

Compétence :
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Zod Le Gourmet
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Re: [Gastien de Vagne & Zod le Gourmet] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Message par Zod Le Gourmet »

Ce Bretonien était décidément bien étonnant, et bien plus compréhensible que ses confrères, grâce à son accent moins prononcé. De plus, il acceptait sans broncher ses conditions, et le payaient directement, sa MA serait fier d'elle, il était impatient de tout lui raconter. En plus il allait affronter un ennemi inconnu, un mage.

Dans touts ses voyages, Zod n'en avait rencontré un qu'une fois, dans les forêts de l'Empire, un homme-bête. Il n'avait eu pas le temps de faire grand chose, car sa MA lui avait explosé le crâne avec un long fusil du Hochland qu'elle avait récupérée durant ses voyages, lui disant qu'il fallait toujours les tuer en priorité, s'il tenait à la vie. Bon, et aussi parce qu'ils avaient très bon goût bien cuisinés. C'était donc un adversaire de taille contre qui ils allaient se frotter, en plus il faisait une magie bizarre qui ranimait les morts. Quelle horreur ! Les morts étaient faits pour être mangés. Si les petits arrêtaient de vouloir enterrer à tout pris leurs morts, ils n'auraient pas ce problème. S'ils ne voulaient pas les manger, qu'ils les donnent à un ogre, il se ferait un plaisir de le faire.

Zod reprit sa route pour ses achats, faisant le tour du village, et achetant ce que bon lui semblait. De toute façon, on ne lui disait jamais non, et les paysans étaient excessivement polis avec lui. Un gentil fermier accepta même d'abattre son dernier cochon pour lui, et l'ogre l'en avait remercié grassement.

Une fois ceci fait, il retourna à l'auberge, enrôlant l'aubergiste pour cuisiner assez pour trois jours de repas, gardant le reste pour le cuisiner plus tard. Zod appréciait beaucoup avoir quelqu'un sous ses ordres, bien qu'il n'était pas très doué, il n'arrêtait pas de trembler, manquant plusieurs fois de se couper avec son propre couteau. Enfin, cela ne l'empêcha pas de préparer un magnifique cochon laqué qui lui mettait l'eau à la bouche, et il dut se retenir de baver dessus, alors qu'il avait mangé à peine une heure plus tôt. Après ça, l'aubergiste tremblait encore plus, et n'était plus bon à rien, surement la fatigue, le pauvre avait travaillé toute la journée. L'ogre le congédia pour finir tout seul. Il enchaina donc sur un mijoté de cheval, sauce à la Bière, avant de finir sur une omelette aux lardons géantes. Il prit ensuite le temps de fabriquer six tourtes aux Chichats, puis il mit le tout soigneusement dans des petits tonneaux prévu à cet effet, et qui lui servaient à stocker les plats qu'il emportait avec lui. Il n'aurait plus qu'à les réchauffer un peu dans sa marmite, et ils se régaleraient.

L'ogre eut un large sourire en imaginant la tête des autres petits, qui mangeraient de la viande séché ou autre, alors que Gastien de Vagne et lui même se régaleraient avec de bons petits plats. Ils allaient regretter de lui avoir refusé un travail. Et à défaut de pouvoir les manger, il allait les faire saliver devant ce qu'il mangerait.

Satisfait, l'ogre finit par déserter les cuisines, pour aller dehors, dans son petit coin au centre de la place du village. Il n'aimait pas particulièrement le sol, car il était assez sale, mais il faisait avec, au moins était-il plutôt dur. Il mettait un point d'honneur à garder le coin propre, ne laissant rien traîner, tout finissant invariablement tôt ou tard dans son estomac, ainsi il laisserait surement cette place plus propre que lorsqu'il était arrivé. Et puis, il avait parfois des bonnes surprises sur cette place. Le nombre de fois ou une de ces bêtes à quatre pattes s'était approché de lui, en grognant ou autre alors qu'il avait son petit creux du soir. C'était comme si on lui livrait la nourriture. Utilisant son crache plomb comme oreiller, il s'allongea.

L'ogre dormit très bien d'un sommeil sans rêve, et lorsqu'il se réveilla le lendemain, il n'avait plus qu'à mettre son crache plomb et son sac sur le dos, et il était fin prêt à suivre les chevaliers.
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Re: [Gastien de Vagne & Zod le Gourmet] Un honneur à reprendre, une vie à justifier

Message par [MJ] Bugman »

Le matin était légèrement brumeux et les volutes de fumées, ambrées par le soleil peinant à traverser la couche nuageuse qui ne manquerait assurément pas de se dissiper au fil des heures et de la marche. Du moins celle de Zod le Gourmet, ou plutôt le piéton, puisque lui seul n’avait point de monture à chevaucher pour se mouvoir. Ainsi toute l’équipée était ralentie par le pas pesant d’un être qui l’était tout autant. Mais mis à part l’ogre, le reste du groupe avait fière allure, ressemblant aux groupes de chevaliers errants des ballades chantées par les célèbres ménestrels bretonniens. Gastien de Vagne chevauchait au centre, ses compagnons le jugeant moins expérimenté du fait de son jeune âge et tenant comme de juste à lui éviter d’achever là son compte de printemps. À ses côtés se trouvaient Erec et Gaheris qui devisaient joyeusement avec le chevalier bironnois.
Image-« Ainsi donc vouz estes venu en nostre terre veule etz perdue de Moussillon pour vostre queste d’errance vaillante et chevaleresque. Ceste chose courageuse et honorable pour vostre maisonnée. Nul doute que vous obtenassiez avec célérité moult exploits guerrier. »
Image-« Si fait et comme parloit mon compaignon vous voirez et oirez qu’il y a maintes tâches à faire en cestes terres. Tenez, pour monstration de mes dires, regarder messire Accollon, cela moult mois qu’il erre ça et là à la recherche de dame qui lui ravit autrefois son cœur, qui disparut sans laisser trace ni indice. »
Le pauvre Accolon baissa la tête en proie au chagrin, et Gaheris se rendit compte de sa triste erreur lorsque la main gantelée de messire Énide se posa fermement sur son épaule, lui intimant le silence et le tournant vers le chevalier amoureux. Percevant le malheur de son compagnon d’arme, le chevalier casqué lui posa aussi la main sur l’épaule, en signe de réconfort cette fois-ci, sympathie qui, bien que muette, sembla faire du bien au chevalier à la cape carmine. Gaheris quant à lui se confondit en excuses, ne voulant nullement rappeler à son ami des souvenirs douloureux. L’histoire était tragique, la dame Ygraine, son père, tout comme sa sœur Élaine, avaient péri face à un vampire du Moussillon et le corps de l’amour d’Accolon n’avait jamais été retrouvé. Les membres du groupe, à l’exception manifeste d’Énide, discutèrent plus calment sur le reste du trajet, jusqu’à leur première arrêt pour la nuit.
Image-« Compaignons d’armes et de vaillantz faits chevaleresque, eussiez vous la sagesse d’ouvrir vostres esgourdes pour ouïr mes justes conseils. Ceulz me connaissant n’ignorent point ce que je m’apprête à discourir, mais pour nostre nouvel compaignon et sa beste porteuse de faix, la Dame m’en estoit témoin, sachez que nostre camp de fortune sera sujet d’attaques de monstres impies auxquels nostre vaillance imposera respect et trépas, car nous seyons icelieu en les terres de nostre ennemi, l’enfant de goupil. »
Et de fait, comme l’avait prophétisé Sire Sigurant, la nuit était avancée lorsque Messire Énide, qui assurait alors la garde, siffla à travers son casque, réveillant ainsi tout le monde. Les chevaliers errants et l’ogre purent constater que sieur Énide luttait au côté de Sigurant, habitué à se genre d’attaque et que ce dernier brandissait une épée et un brandon enflammé là où son taiseux camarade maniait une lourde hache à deux mains. Ils étaient donc huit, face à une quinzaine de goules affamées...

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