Le Bal des Ténèbres [Event]

Cette cité bretonnienne est également connue sous le nom de Cité des Damnés. Au cours des quinze cents dernières années, Moussillon s’est transformée d’un petit hameau en une vaste et sordide cité. Elle est bâtie dans un endroit particulièrement hostile des rives de la rivière Grismerie. Chaque printemps, les crues balayent les bidonvilles et submergent les rues sous plus de trente centimètres d’une eau fangeuse. Le froid et l’humidité envahissent les moindres fissures : le bois pourrit et se rompt, les pierres s’effritent et les champignons recouvrent tout. Plus de la moitié des maisons de la ville sont vides, témoignage de l’épidémie de choléra d’il y a deux siècles. La ville ne s’est jamais remise de cette hécatombe et est réputée pour être la plus miséreuse de toutes les cités bretonniennes.

Modérateur : Equipe MJ

Avatar du membre
Eranor
PJ
Messages : 89
Profil : FOR 8/ END 8/ HAB 9/ CHAR 12/ INT 10/ INI 10/ ATT 11/ PAR 11/ TIR 9/ NA 1/ PV 60/60 (bonus inclus)

Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Eranor »

Entrer avait effectivement été plus qu’aisé. Eranor avait été le centre de l’attention lors de son arrivée devant Castel Rachard. Les nobles bretonniens étaient nombreux ici, mais tous les regards étaient tout de même fixés sur le somptueux asur. Il fallait avouer que, comparé à l’artisanat grossier des humains, les siècles et les siècles d’entrainement des elfes permettaient de créer de véritables chefs-d’œuvre tels que ceux qui ornaient avec harmonie l’impressionnant seigneur Dréanoc. Son armure semblait avoir été créée par un orfèvre tant le travail était soigné, un rubis d’un pourpre aux lueurs surnaturelles décorait son casque luisant et une longue cape bleue gracieusement décorée de fils d’or et d’argent pendait de ses épaules. Et son splendide destrier n’était pas en reste… D’autant plus en ce royaume où les chevaliers avaient un statut apparemment très important. Ce cheval suffisait à rendre jaloux les plus riches seigneurs des hommes, car aucun ne pourrait jamais monter un tel animal. Pour la première fois de leur vie –du moins, pour la plupart-, ces humains avaient confirmation de ce que l’on disait sur les chevaux d’Ulthuan : c’était les plus splendides des équidés, fiers et puissants, rapides et agiles, et leur complicité avec les elfes qui les montaient était d’une force dépassant ce qu’aurait pu espérer n’importe quel chevalier de bretonnie. Pas étonnant alors qu’Eranor n’accapare tant l’attention des gens du commun comme des nobles. Les premiers devaient avoir l’impression de voir là une créature sortie d’anciens contes et légendes tandis que les nobles y voyaient quelqu’un dont ils ne pourraient pas éclipser l’aura de par leur présence, quelqu’un qui imposait une certaine supériorité naturelle sur eux.

Ainsi, le noble asur se retrouva dirigé vers le château où l’on s’occuperait de lui, tandis que ses armes étaient confisquées. Ceci n’étonna pas le moins du monde l’elfe, car il savait pertinemment que la prise de pouvoir en cet endroit n’était pas simplement due à des mariages… Eranor s’était retrouvé en bretonnie avec une avant-garde d’une petite centaine de hauts elfes ayant pour mission de débusquer des pillards pirates qui avaient réussi à passer les patrouilles des gardes maritimes. Leur assaut n’avait fait aucune victime, les villageois ayant eu le temps de fuir à l’arrivée des navires humains –il était facile de savoir si un navire était ennemi ou non pour un asur, car seule la richissime Lotherne était un port où les humains étaient autorisés à accoster, et ses fabuleuses défenses étaient capables de venir à bout des flottes les plus puissantes de cet océan- mais il convenait de reprendre les richesses volées et de montrer aux pirates que l’on n'attaque pas impunément la glorieuse Ulthuan. Pourtant, Eranor était parti pour un bal, une mission bien différente de la première aurait-on dit… Cependant, il n’avait pas été envoyé dans ces terres parfaitement lugubres pour rien. Les éclaireurs du petit ost avaient eu à passer en Moussillon pour trouver la planque des pirates et le commandant s’était alors renseigné du mieux qu’il eut pu sur la région qui avait bien mauvaise réputation dans toute la bretonnie. Et il s’était rendu compte que l’on parlait beaucoup de ce fameux Castel Rachard et de son nouveau seigneur, ainsi que des multiples monstres et mort-vivants qui infestaient le duché… Et quoi de mieux qu’un bal pour se renseigner sur cette nouvelle puissance régionale, donnant ainsi des informations sur la région et sa politique à l’ost ainsi que pour d’autres instances infiniment plus importantes pour Ulthuan qui gagnerait beaucoup à rendre la bretonnie un allié à la fois fort, stable et droit.

Eranor continua seul vers l’endroit qu’on lui avait indiqué, ordonnant à son aide de camp de déposer quelques affaires, des vivres principalement, avec les lanciers avant de revenir avec d’autres plus importante, notamment une tenue de soirée –car, certes, les armures elfiques, surtout de nobles, étaient dignes des plus richissimes seigneurs humains, mais une tenue de soirée avait explicitement été demandée- et des affaires de toilette. Eranor aurait préféré ne pas avoir à rester longtemps dans cette morne ville, mais tant qu’il n’avait pas atteint son objectif, il devrait continuer, c’était là son devoir. Peu de chose pouvait le rassurer cependant. La région entière avait une ambiance si sombre et pesante que l’on se demandait si elle était bel et bien sous le contrôle de la bretonnie. Les autres grandes villes du royaume, principalement construites sur des ruines d’anciennes colonies elfiques, essayaient de s’agencer avec harmonie et douceur, créées en pierre blanche avec de nombreuses effigies de la « Dame », mais rien de tel ici. Les forts, et particulièrement celui-ci, étaient sombres et menaçants, les gens étaient refrognés, les routes étaient boueuses et le mauvais temps perpétuel ajoutait à l’ambiance déjà malsaine. D’ailleurs, nulle effigie de cette fameuse « Dame » ici… Pas même dans la chapelle qui croisa le chemin du seigneur elfique, qui ne ressemblait en rien aux autres bâtisses du genre qu’il avait pu voir. Mais Eranor savait que les hommes avaient de nombreux cultes et passa son chemin sans plus s’attarder devant cette chapelle. La perspective de retrouver le minimum de confort qui lui avait été promis était suffisant pour le faire accélérer. Mais il n’eut pas à avancer beaucoup, car une jeune femme rousse, à qui il répondit poliment aux salutations, vint l’accueillir pour le mener au plus vite dans le hall, puis le faire traverser jusqu’à un escalier laissant deviner, plus bas, une salle de bal où des nobles commençaient déjà à se rassembler jusqu’à la grande chambre qui lui fut attribuée.

L’endroit était de bien meilleur facture que ce qu’il avait vu depuis le début de son périple, mais tout de même bien loin du luxe dont le noble elfe était coutumier dans son domaine familial. Il fallait avouer que la chambre était douillette et tout à fait raisonnable pour accueillir un noble, enfin, si l’on était un noble humain. Mais c’était déjà bien mieux que tous les autres… Établissements… Humains qu’Eranor eût dû utiliser… Un petit feu crépitait dans une cheminée non loin d’un grand lit qui semblait d'assez bonnes factures, aux draps propres –ce qui était déjà beaucoup, se dit l’elfe- et une table pouvait servir de bureau non loin d’une fenêtre. Voilà qui était plus que suffisant ! Avant que la jeune servante, pleine de tics nerveux –en même temps, elle ne devait pas avoir à accueillir un seigneur asur tous les jours…- ne parte, Eranor lui fit une dernière demande avec douceur.


-Serait-il possible de me faire monter un bain chaud je vous prie ? Mon voyage a été long et plutôt inconfortable et il serait de mauvais aloi que j’ai à participer au bal de votre seigneur dans ce triste état ! Et veuillez laisser mon aide de camp, un asur du nom d’Ilithrion, me monter quelques affaires. Il s’agit de mes affaires de toilette, ma tenue de soirée, quelques affaires personnelles et un cadeau pour votre maitre, rien de plus.

Un bain était une perspective particulièrement intéressante. Les semaines à cavaler dans cette région désolée n’avaient pas permis au seigneur Dréanoc de prendre soin de lui correctement tous les jours, et si ses habits et son armure étaient d’une propreté impeccable, lui, en revanche, nécessitait quelques soins, même s’il était déjà au moins aussi soigné que les nobles présents dans ce château. D’autant que sa tenue de soirée aurait certainement suffi à cacher les petites imperfections dues au voyage. Celle-ci était digne de l’armure rutilante de l’asur, d’un blanc parfait mêlé à un bleu profond décoré de nombreuses broderies de fil d’or se rassemblant en phénix stylisé dont le centre était un rubis profond. Cet habit n’avait pas la moindre imperfection, travaillé avec soin par des tisserands qui avaient affiné leur art en plusieurs siècles, et nul doute qu’elle impressionnerait nombre de noble ne pouvant espérer se payer ne serait-ce que la moitié des joyaux qui l’ornaient.
Image
Seul la tenue est à prendre en compte, l’apparence physique ne correspond pas à Eranor.
De plus, Eranor souhaitait ne pas arriver trop en avance au bal et son bain lui donnerait une raison d’apparaitre une fois que la salle serait plus remplie. L’asur devait aussi, avant de s’occuper de lui, commencer un rapport avec ce que lui rapporterait son aide de camp. Nulle précaution n’était à prendre en l’écrivant, car même les plus grands érudits humains étaient incapables de déchiffrer l’énigmatique langage elfique d’une complexité légendaire. Au mieux, ceux-ci pouvaient vaguement comprendre le sens de quelques runes sans pour autant réussir à appréhender réellement le sens des phrases, et Eranor doutait qu’il y ait, dans ce château, une telle éminence en Eltharin. Ce ne serait qu’une fois tout ceci terminé, si rien d’autre de notable ne se passait d’ici là, que le noble elfe se rendrait au bal, laissant son armure dans les coffres refermés à clef dans lesquelles étaient ses autres affaires.
Eranor Dréanoc, Voie du noble elfe (sous voie du noble)
Profil: For 8 | End 8 | Hab 11 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 12 | Par 12 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... or_dreanoc
Equipement :
-Plastron en plaques légère (10 protection [torse et dos], -2 HAB, -1 ATT et PAR)
-Bouclier elfique (6+1d6 dégâts, 18 parade, déstabilisant)
-Épée longue elfique (16+1d8 dégâts 13 parade)
-Heaume elfique orné d'un rubis (9 protection [tête], -1 HAB, tout adversaire se trouvant face au porteur doit relancer le jet de dégâts de son arme et garder le moins bon)
-Jambières en plaque légère (9 protection [jambes], -1 HAB)
-Brassards en acier bleu (8 protection [bras], -1 HAB)
-Gantelets en acier bleu (8 protection sur les mains [+ poignets], pas de malus)

Protection totale :
-tête : 9
-jambes : 9
-torse et dos : 10
-mains et bras : 8

Compétences :
Acuité visuelle
Autorité
Vision Nocturne
Monte (cheval)
Volonté de fer
Arme de prédilection (épée)
Alphabétisation
Éloquence
Connaissances Tactiques
Parade

Profil avec malus/bonus :
For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 12 | Int 10 | Ini 10 | Att 11 | Par 11 | Tir 9 | NA 1 | PV 60/60
Monture
Coursier elfique : Senthoi
http://www.freewebs.com/feywild/Elvorse.jpg
For 8 | End 8 | Sau 10 | Rap 10 | Int 9 | Doc 10 | Att 6
Equipements :
-Harnais, selle et nécessaire de Toilettage
-Barde moyenne

Avatar du membre
Geralt
Warfo Award 2019 de l'Incitation au voyage
Warfo Award 2019 de l'Incitation au voyage
Messages : 424
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt

Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Geralt »

Désormais bloqué par le corps de garde, et mélangé à la foule de noble qui tentait d'accéder à la demeure du seigneur du Moussillon, l'accueil qui lui fut donné fut des plus surprenant, en effet, se présentant sous son vrai nom, celui de Geralt, mais prétextant une fausse profession, celle de mercenaire l'empire, son stratagème fut tout simplement découvert du premier coup, car un chevalier à la chevelure d'or ne se laissa en rien dupé, le désignant comme étant Geralt le fameux loup blanc, chasseur de monstre, dont les exploits pourtant discret en Bretonnie semblaient être tout de même parvenu aux oreilles de celui se faisant nommé François de Picotin.
Geralt resta de marbre, son visage inexpressif et cherchant à cacher au mieux la surprise qui s'était emparé de lui. Cette mission... Cette histoire de nouveau seigneur à Castel Rachard... Et maintenant que son identité véritable était en réalité connu en ce lieu ou jamais il n'avait mit les pied auparavant... Coïncidence ?! Il n'y croyait aucunement. Il fallait dire aussi que depuis son départ pour ce fameux bal, des choses étranges s'étaient produites, bien que la route fut calme, le loup blanc avait pu ressentir une présence pesante et sombre se cacher dans l'obscurité, comme une mystérieuse force l'observant. Et bien sûre il avait rencontré ce paysan au nom de "crapaud", qui allait sans doute lui livrer une information essentiel, concernant le seigneur local, qui semblait en réalité porter un autre nom que celui que l'Ordre avait fournit à Geralt. Mais on l'empêcha de parler, comme si certaine chose n'était pas bonne à dire sur ces terres en particulier à un étranger...

Arborant un sourire sinistre et en rien rassurant, le chevalier blond lui fit signe de s'avancer et d'entrer, Geralt aurait pu à se moment précis reculer, car la situation ne semblait en rien à son avantage, et pourtant il passa outre son bon sens, et se décida à s'avancer, déposant ses armes comme cela lui avait été demandé.

Entrant dans la sinistre demeure de pierre, cette forteresse ne ressemblait en rien à celle des autres régions qu'il avait pu visiter, mais après tout cette demeure correspondait bien à la région, où monstres et créatures en tout genre semblaient circuler. Même pour Geralt qui avait l'habitude de ce genre d'endroit lugubre, trouvait que cette terre possédait quelque chose d’inhabituelle, comme ci le mal était attiré par quelque chose ici.
Il fut accueilli par un serviteur bedonnant et se nommant Mogor, et on lui offrit une chambre situé au rez de chaussé de la forteresse. La chambre possédait plus de confort qu'il n'en avait eut depuis longtemps, habitué à dormir sur les routes et gagnant peu sa vie, il lui arrivait au mieux de dormir dans une auberge, où bien à l'abri des forêts longeant les routes de ses voyages. Des endroits en général peu accueillant ou peu sûre.
Le serviteur le laissant seul, il inspecta la chambre, n'y trouvant rien de bien particulier, sur une table se trouvait un pichet, ramassant l'objet, il en renifla le contenu pour en deviner que c'était du vin, malgré que l'idée d'en boire une gorgée était plus que tentante, il s'abstint, n'ayant aucunement confiance en cet endroit. Puis, une chose attira son regard, en effet, au dessus de la cheminée siégeait fièrement la tête d'un loup noir, dont le regard reflétait la lumière des flammes éclairant la pièce. Sans aucun doute que la bête était une prise de chasse du dénommé seigneur du Moussilon.


"Il semble que vous soyez un homme plein d'humour François de Picotin..."Il avait prononcé ses mots pour lui même.

Il était vrai que ce loup siégeant dans la salle, était une chose assez ironique, une sorte de message à destination de Geralt sans aucun doute, lui qui portait le surnom de loup blanc, se voyait ici offert une chambre où était mit en évidence le trophée d'un loup noir... Sûrement un signe de mauvais présage. Et puis, ne pouvant quitter son regard de la bête, comme si il s'attendait qu'elle reprenne vie à tout moment, une voix, ou plutôt un murmure portée par un souffle glacial éveilla ses sens, car son nom fut prononcé... Il n'aurait pu situer la provenance de cette voix, et pourtant elle lui semblait familière, mais ne pouvant pour autant mettre un nom dessus... La seul chose qu'il pu dire, était que c'était une voix féminine qu'il avait entendu.

Il attendit en silence de longues minutes, attendant de voir si cette voix s'exprimerai de nouveau, mais il n'y eut rien, et Geralt n'y attacha plus d'importance, bien que le phénomène dont il avait été témoin était très étrange.
Se posant sur le lit de la pièce, il se mit à réfléchir sur la marche à suivre, n'oubliant en rien en quoi consistait sa mission. L'idée de fouiller les lieux étaient plus que tentant, mais maintenant que le maître des lieux était au courant de sa présence, la discrétion n'était plus une chose à son avantage, et il était certain que se balader seul dans le château, sans arme, et en plus avec le risque de tomber sur des patrouilles auraient été une chose totalement inconsidéré.
Geralt posa alors les deux genoux au sol et se plongea dans un état méditatif, un état dans lequel chaque bruits, chaque sons ambiants, lui parvenaient le plus clairement possible. Puis se yeux se fermèrent, et il resta là un long moment...

Lorsqu'il ouvrit les yeux, se tenait devant lui, une femme d'une beauté à en faire jalouser même les plus belles créatures de la noblesse de l'empire, elle possédait un regard froid et sombre, et une chevelure aussi noir que la nuit mais dont une des mèches de devant était blanche. Cette femme n'était autre que Sophie Hohenbach, la vampire qu'il avait tué déjà des mois auparavant.
La jeune femme se posa devant lui, et lui afficha un sourire des plus lugubre.


"Pauvre pauvre loup blanc... Tu semble si triste, toi qui m'a vaincu. Toujours à combattre le mal, toujours en vie... Et pourtant quand je regarde en toi, tu ressembles à un homme mourant, un coeur aussi desséché que le désert... Toi qui est le guerrier victorieux, je suis heureuse de te voir aussi malheureux..."

L'image de la jeune femme se dissipa, simple reflet d'un mauvais souvenir du passé, d'un ennemi vaincu et qui pourtant lui avait prit la jeune Nathalie. Ces derniers temps, comme par le passé, pendant sa chasse contre Agabius, des fantômes du passé recommençaient à le hanter ; Sophie, Nathalie, Tosot... Cela changeait à chaque fois qu'il fermait les yeux désormais...

Il se releva, quittant sa méditation qui avait été perturbé, il avait pu prendre une décision quand à la suite des événements. Il allait devoir se plier pour l'heure aux règles du jeu mit en place par le maître des lieux, et pour cela, il allait devoir participer à ce bal et observer en se mélangeant à la foule de noble, car même si on le savait ici, a noblesse Bretonnienne allait sûrement tenter de monopoliser l'attention de François de Picotin, une chose habituel dans ce genre de réception et il pourrait profiter de cela, de plus il était certain que des personnages importants allaient participer à la réception, un bon moyen donc d'obtenir des renseignements et donc de parfaire la mission que l'Ordre lui avait confié.
Plus vite cela serait fait, et plus vite il pourrait quitter cet endroit et ainsi se remettre dans sa recherche de la famille de son amie défunte.

Il quitta sa chambre, ôtant son manteau noir et arborant sa tenu de soirée aux teintes sombres et sans motifs réels, puis il sortit le collier qu'il avait caché jusqu'ici, celui qu'il portait autour du cou, et représentant un petit corbeau, signe d’appartenance à l'Ordre de la couvée du corbeau et à l'inquisition... Après tout, étant découvert, il n'avait plus rien à cacher.
Il se dirigea donc vers la salle de banquet, se tenant non loin de l'entrée principal de la forteresse.

Bon rien de très transcendant dans ce post, disons que pour le moment j'attends de voir la suite des événements. Je me dirige donc dans la salle de banquet, cherchant à me fondre dans la masse et même tentant d'engager la conversation avec la noblesse local, dans l'idée de pouvoir en apprendre plus sur toi Vlad. Bien sûre, ça c'est si tout se passe comme prévu, vu que j'ignore ce que tu nous réserve.
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
► Afficher le texte

Avatar du membre
Necros Ahmôsis
Monster Vieux Monde 2020
Monster Vieux Monde 2020
Messages : 243
Profil : FOR 12/ END 14/ HAB 14/ CHAR 9/ INT 16/ INI 12/ ATT 13/ PAR 10/ TIR 10/ MAG 17 (18)/ NA 2/PV 150/150
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... os_ahmosis
Autres comptes : Helveticus Matix

Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Necros Ahmôsis »

Le regard du nécrarque se perdit sur les pierres du château, suintant littéralement de magie noire, tel un barrage incapable de contenir le torrent qui s'abat sur lui. Tandis que d'autres voyaient une structure solide et inébranlable, Ahmôsis avait l'impression que le château était sur le point d'exploser. En vérité, le vampire jonglait entre deux mondes : le physique et l'immatériel. Ces deux univers n’interagissent que très subtilement entre eux normalement, mais leur superposition pouvait laisser place à bien des interprétations pour un être vivant entre ces deux mondes.

Alors que Necros se régalait presque physiquement de cet afflux aethyrique, son regard s'arrêta soudain. Derrière une fenêtre, dans une pièce plongée dans l'obscurité, quelque chose se terrait. Le nécrarque poussa un peu plus ses capacités de visions en plissant les yeux, faisant disparaître les ténèbres telle une épaisse fumée. Une silhouette humanoïde se détacha finalement, mais Ahmôsis ne parvint pas à l'identifier.

Bien vite, il se rendit compte qu'il soutenait le regard de cet individu, un regard si lourd et pesant que le vampire se sentit mal à l'aise, comme entravé par ce simple contact visuel. Necros tenta de se libérer de cette emprise, mais il ne parvint pas à détourner son regard, ni même à cligner des yeux. Était-ce sa soif de Dhar qui le paralysait à ce point? Ou une autre force qui ne provenait pas de lui-même, mais plutôt de l'individu dans les ténèbres?

Ahmôsis en était sûr à présent, il avait affaire à la créature qu'il avait observé dans sa boule de cristal, l'être même pour lequel il avait fait tout ce voyage. Pourquoi détourner le regard de son objectif? Necros cessa de tenter de se dégager pour finalement plonger à son tour son regard dans celui de son "interlocuteur", se donnant corps et âme à la tâche. Nul défi, nulle arrogance, simplement une connexion profonde, un contact qui laissait entrapercevoir la raison de la venue du nécrarque : la pure curiosité.

Ce lien se brisa lorsque le disciple de Necros intervint, le retour à la réalité se faisant brusquement. Ahmôsis fixa l'arabéen comme s'il le rencontrait pour la première fois, l'esprit encore parasité par ce qu'il venait de voir. Après une ou deux seconde l'ordre fut rétablit dans sa tête et il répondit à Rallahquatil d'un simple hochement de tête. En vérité, l'intervention de son disciple avait été nécessaire, évitant ainsi à Necros de perdre le contrôle sur son apparence actuelle, trop égaré pour se soucier de ce qui l'entourait.

La garde réquisitionna les armes des invités, le nécrarque observa la scène avec peu d'intérêt, plongé dans ses propres pensées. Il ne prononça pas le moindre mot et laissa son disciple se charger de toute forme d’interaction. Le reste de la visite fut similaire, le vampire ne prêtant absolument aucune attention à ce qui l'entourait. Une exception près : un chevalier dont l'aura était, elle aussi, bercée de magie noire. Rien à voir avec ce que le nécrarque avait remarqué plus tôt, mais tout de même assez puissante pour qu'il s'y attarde. Malheureusement, il fut entraîné à l'intérieur avant d'avoir pu convenablement analyser l'individu, préférant suivre le mouvement que d'attirer l'attention sur lui.

Lorsque la servante indiqua sa chambre à Necros, elle précisa que Rallaquatil ne pourrait pas partager celle de son maître et finirait dans une chambre de domestique, voisine à celle du vampire. L'arabéen, fidèle, voulut protester, pensant qu'Ahmôsis était trop mal à l'aise dans cet environnement pour rester seul. Le nécrarque le fit taire d'un mouvement de main et le congédia.

La servante, elle, resta plantée là, demandant s'il avait besoin d'autre chose pour améliorer son confort. Necros ne répondit pas et fixa intensément la boniche, jusqu'à ce qu'elle ne détourne le regard, mal à l'aise, et s'en aille. Une fois seul, le nécrarque se plongea dans une intense réflexion. Il se sentait enfermé dans une prison, attendant que l'on finisse par le démasquer et l'exécuter. Pourtant, après ce qu'il avait vu derrière l'une des fenêtres du château, il refusa de considérer son voyage comme une erreur.

Il se trouvait donc à l'intérieur d'un château rempli de gardes, de nobles et de chevaliers. Son seul rempart contre eux était la potion qu'il avait ingéré plus tôt et dont il avait approximativement défini la durée des effets. Deux individus étaient susceptibles de ne pas l'attaquer quand il leur dévoilerait sa véritable nature : le premier, un chevalier humain dont Necros ne savait absolument rien. Il n'aimait pas les chevaliers et n'avait pas l'intention de se rapprocher de l'un d'entre eux, qu'il fut initié des arts noirs ou pas.

Le second était un vampire, Ahmôsis en était convaincu. Une telle puissance magique ne pouvait provenir d'un être humain normal et une liche n'aurait jamais invité autant d'étrangers dans son domaine. La lignée de cet enfant de la nuit? Les nécrarques et les stryges étaient à exclure pour la même raison que la liche, leur apparence était trop répugnante pour oser organiser un bal peuplé de nobles et de chevaliers. Les dragons de sang ne s'intéressaient qu'à la guerre et à perfectionner leur art martial, les bals et autres futilités du genre ne les intéressant guère. Il ne restait que les lignées des Von Carstein et des Lahmianes, cherchant chacune à exercer une domination sur les humains.

Necros penchait plus vers la lignées des Von Carstein car il se rappelait de la silhouette qu'il avait vue plus tôt, plus masculine que féminine. De plus, le maître des lieux était un homme, François de Picotin (probablement un faux nom), mais cette dernière information était à prendre avec des pincettes car les Lahmianes s'amusaient souvent à manipuler les seigneurs locaux dans l'ombre.

Le nécrarque préférait se rapprochait d'un être de la même espèce que lui plutôt que de converser avec un simple humain. Mais il était loin d'être sûr que le vampire en question serait accueillant. Les lignées, bien que cousines, étaient bien souvent rivales. Ahmôsis prendrait un gros risque en se dévoilant, mais il était trop tard pour faire marche arrière. De plus, il le savait, le maître des lieu l'avait déjà démasqué avant même que Necros ne rentre dans le château.

Le vampire ne pouvait pas se permettre d'attendre le bal, il risquait de ne plus avoir accès à François de Picotin, trop occupé à satisfaire d'autres convives et à garder belle posture. Ahmôsis devrait donc le rencontrer avant cela. Comment? Rien de plus simple : il lui suffisait de suivre la source des effluves aethyriques qui se baladaient au sein du château.

Avant de quitter sa chambre, le nécrarque tomba nez à nez avec un miroir. Son propre reflet le surpris et l'emplit de dégoût. Fou de rage de retrouver son visage humain témoignant de son ancienne condition, le vampire fracassa l'objet de toutes ses forces. Ahmôsis sortit ensuite de sa chambre sans la verrouiller (il n'avait rien laisser de valeur dedans). Il toqua une fois sur la porte de son disciple et l'arabéen apparut aussitôt, prêt à suivre son maître. Ahmôsis avait besoin de lui au cas où ils tombaient sur la garde et devaient interagir.

Necros ferma les yeux et se concentra pour analyser l'environnement qui l'entourait. Deux points attirèrent son attention, l'un plus faible que l'autre, devait appartenir au chevalier nécromant. Le nécrarque l'ignora et préféra s'intéresser au second. Assisté de son disciple pour rester discret, il tenta de remonter à la source de cette manifestation aethyrique. Une fois qu'il serait à proximité, il ordonnerait à Rallahquatil de se tenir à l'écart pour ne pas le déranger. Necros manifesterait ensuite doucement sa présence au maître des lieux et ne parlerait que si on le lui autorisait. Il ferait alors un effort considérable pour s'adresser correctement à son interlocuteur, mais, tout nécrarque qu'il était, ferait preuves de quelques maladresses.


Pardonnez... Pardonnez, Seigneur des Coquilles Pleines. Moi, Necrosis Ahmôs / Necros Ahmôsis, ne cherche qu'à assouvir ma Soif. Vos Ténèbres, votre Lumière est trop forte, je n'ai pu résister.

Par Soif, Necros ne parlait bien évidemment pas de soif de sang, mais plutôt de sa soif intarissable de Pouvoir et de Savoir.
Je précise que cette dernière parti est éventuelle. C'est simplement pour expliquer ce que Necros ferait s'il arrivait jusqu'à la source de la puissance et trouvait un Von Carstein.
Necros Ahmôsis, Voie des Arts Noirs
Profil: For 12 | End 16(-2) | Hab 14 | Cha 9 | Int 16 | Ini 12 | Att 13 | Par 10 | Tir 10 | Mag 17 (18) | NA 2 | PV 150/150(-10) | LNs : 354/684 | Distance de contrôle : illimitée | Piliers mentaux : 4/6 (34/100)
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_necros_ahmosis
Équipement

Faux de Malepierre
Sceptre du Maître de la Non-Vie (Munjaz)
Amulette magique
Amulette de Terreur
Bague de pureté nécromantique
Veste en cuir
Chasuble
Accessoire de calligraphie
Boulier
Grimoire

Morts-vivants :

Liste détaillée des troupes dans le lien suivant : https://docs.google.com/document/d/1Emj ... sp=sharing

- 1 Roi revenant skaven technomage [Pistolet à Malepierre maudit] (10 LN)
- 19 Rats ogres revenants (152 LN)
- 1 Bataillon « Lame sanglante » : 30 gardes des cryptes, un champion des cryptes, un tambour et un porte-étendard (20 LN)
- 1 Bataillon « Garde Sanglante» : 30 gardes des cryptes, un champion des cryptes, un tambour et un porte-étendard (20 LN)
- 5 Revenants « lame sanglante » (40 LN)
- 1 Nuée d'esprits mineurs [charge de 30kg max ou armure invulnérable de 40%] (6 LN)
- 4 bataillons « Lame sanglante » : 120 gardes des cryptes, 4 tambours et 4 portes-étendard (64 LN)
- 7 bataillons : 210 guerriers squelettes [épée et bouclier], 10 tambours et 10 portes-étendard (42 LN)

Archidoxis :

Commun :

Lumière
Vérité
Pistage
Décharge magique
Lévitation
Maîtrise du son

Nécromancie :

Asservissement
Brume ténébreuse
Exhalaison de la mort
Pourrissement
Quête de vie
Illusion de Vie
Armure d'os
Invocation de Nehek
Invocation de Kandorak
Invocation de Razkhar
Invocation Servis Spirites
Vigueur infernale
Fureur d'Ahmôsis
Souffle de la vraie mort
Esprit d'os
Fontaine de sang

MA : 2+1 (bague) +1D3 (sceptre)
Regain de pvs quand un sort de nécromancie est lancé : 1 (Malédiction de la Non-Vie) + 1d6+2 (Soif Noire)

Bonus compétences :

Calcul mental : +1 Int si calcul
Erudition : +1 Int et +1 xpms (sauf lancé de sort)
Alchimie niveau 2 : +2 tests conception alchimique
Fabrication d'objets magiques niveau 3 : +3 tests conception objets magiques
Divination niveau 2 : + 2 tests de divination
Méditation : -1 aux malus de perturbation magique
Cape d'élégance : +1 Char
Amulette d'Ahmôsis : +1 Mag tests incantation
Invocation d'Anciens : +8 zombies ou squelettes relevés ou +4 autres créatures invoquées
Sceptre Maître de la Non-Vie : 1d3 MA à chaque sort nécromantique
Bague de pureté nécromantique : 1 MA à chaque sort nécromantique
Maîtrise de l'aethyr niveau 2 : -4 malus de lancé de sorts / -2 xpm octroyé par lancé réussi
Connaissance Tactiques : bonus sur test de tactique militaire

Dons du sang :

Soif noire
Vision de l'Au delà
Fontaine de Dhar
Invocation d'Anciens

Malédictions :

Soleil
Eau vive
Gromril
Ail
Calculs mentaux
Passer le seuil
Warfo Awards pj - fiche - 2015
Warfo Awards pj - Monster Vieux Monde - 2020
► Afficher le texte
Image

Avatar du membre
Raël Khem
Warfo Award 2019 du Maudit de Ranald
Warfo Award 2019 du Maudit de Ranald
Messages : 298

Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Raël Khem »

Bon, certes le château n'était pas très impressionnant comparé aux structures titanesques qui ornaient le désert de Nehekhara. En même temps, n'importe qui qui aurait suivi les aventures du guerrier et aurait partagé ses observations sur le monde qui l'entourait aurait rapidement conclut qu'en matière architecturale rien ne pouvait réellement l'étonner, tant la profusion et la grandeur des structures de calcaires et de marbre de l'ancien peuple n'était égalée que par les meilleurs architectes impériaux ou par les structures grandiloquentes des elfes.

Eventuellement, s'il avait connu les hommes-lézards, il aurait pu avoir un élément de comparaison pertinent et en déduire quelques conclusions sur les collusions entre les tribus humaines du désert et les êtres au sang-froid qui vivaient, toujours à leur où nous parlons, dans les jungles du Sud.
Mais malgré tout ça, malgré l'ambiance profondément malsaine de la Terre des Morts et celle, peu rassurante, de Numas, parcourue par des patrouilles de non-morts, Castel Rachard le mettait mal à l'aise. Certes le marécage géant qu'était le Mousillon et l'ambiance pluvieuse n'aidaient pas à considérer la région comme "belle", mais là... En son for intérieur, le Scythien se sentait mal. Même dans les couloirs de la demeure de pierre, quelque chose lui frôlait l'esprit, un sentiment qu'il avait déjà perçu, déjà connu, quelque chose qui lui avait déjà glacé les os. Mais il ne parvenait pas à le remettre...

Plus gênant encore: sans son arme, Raël se sentait nu. Elle l'avait toujours accompagné, depuis son départ de son foyer jusqu'à présent, elle avait été, avec Aziz, son amie la plus fidèle, qui lui avait sauvé la vie un nombre incalculable de fois. Devoir la laisser aux pattes de ces brutes avinées l'agaçait au plus haut point et il espérait pouvoir la récupérer rapidement.

Heureusement la servante qui l'accueillit était plutôt mignonne... Avec un peu de chance il pourrait tirer son coup, pour une fois.

Puis son regard se tourna vers le petit couple, quand la dites-servante lui en parla. Eux par contre il était hors de question de les laisser proches l'un de l'autre sans ceinture de chasteté. Il ne manquerait plus que la belle perde sa virginité et là, à coup sûr, leurs têtes à tous les deux se balanceraient au bout d'une pique.


-"Ils ne sont pas fiancés et je les chaperonne, du coup ils dormiront séparément."

Ignorant totalement l'air déçu des deux tourtereaux, le guerrier rentra dans sa chambre, découvrant un endroit relativement simple mais pourtant assez confortable avec trois lits personnels, une cheminée allumée et une fenêtre fermée avec des volets à cette heure mais qui devait pouvoir apporter un peu de lumière à l'endroit, car il fallait avouer que les quelques bougies présentes en dispensaient peu.
De même, sur une table quelques fruits trônaient avec un peu de pain, de quoi se rassasier pendant la nuit, probablement.

Quelques secondes après, la servante déclara que si elle le souhaitait, Marguerite pourrait être rhabillée pour la soirée, au grand dam d'Aziz qui la vit s'éloigner dans les couloirs. Sous le regarde inquisiteur de son père adoptif, il partit s'asseoir sur le lit, laissant Raël demander une bassine chaude pour deux.
Le tout arriva rapidement, laissant les deux hommes se faire propre, ce qu'ils n'avait plus été depuis des jours. Ce qui arracha d'ailleurs un commentaire au Scythien:


-"Je me souviens, un jour j'étais perdu dans le désert et on est tombés sur une oasis... Alors on commence avec ma troupe à se laver, à boire, et voilà qu'un prêtre-liche sort du sable et hurle pour nous avertir que nous nous lavons dans l'oasis personnelle du roi Armethoum IV et que sous peine d'exécution nous devions partir."

-"Et vous en êtes sorti indemne, seigneur?"

-"Je n'avais jamais vu autant de flèches de ma vie, mais oui... Sale caractère ce roi..."

Les deux jeunes hommes étant prêts dans leurs habits un peu plus proprets, quoiqu'on voyait encore un peu de terre par endroit, ils sortirent direction le hall, dans l'espoir de trouver quelqu'un pouvant leur indiquer avec plus de précision l'heure et le lieu de rendez-vous.
Avatar complet:
Image
Raël Khem, Maître-d'armes Scythien
Profil: For 14 | End 14 | Hab 11 | Cha 10 | Int 10 | Ini 15 | Att 16 | Par 16 | Tir 8 | NA 3 | PV 105/105
Lien Fiche personnage:

http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... _rael_khem
Equipement:

Compétences:
Compagnon : Aziz, voleur
Profil : For 6 | End 6 | Hab 11 | Cha 7 | Int 8 | Ini 10 | Att 8 | Par 9 | Tir 9 | NA 1 | PV 40/40
Compétences : Fuite (1) Chance (1) Escamotage (1) Mendicité (1) Vol à la tire (1)

Avatar du membre
Ishar
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Génie
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - Génie
Messages : 190
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ombre-bois
Autres comptes : Grogmar (MORT) ; [MJ] Igaram

Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Ishar »

Le puissant nécromancien regardait les gueux qui l'entouraient avec un mépris seulement dissimulé par son masque en bois. Il les aurait bien tous massacrés sans l'ombre d'un remord pour les punir de l’irrespect qu'ils faisaient à son être supérieur si sa tendre amie ne l'en avait pas dissuadé en le suppliant de ne rien faire. Il ne pouvait rien lui refuser, non, rien, car après tout, elle était la seule personne en qui il pouvait avoir confiance. Tous les autres créatures qui l'entouraient n'étaient que de potentiels ennemis aux ordres de La Mort !  « Rhaaa ! Pourquoi suis-je ici ! Je perd mon temps pour aller courber l'échine devant un usurpateur ! Le seul intérêt que je vois à ce voyage est qu'il va me permettre de savoir contre qui je devrais bientôt me battre pour servir mon vrai seigneur et maître ! » Il ressentit alors autour de lui un présence, non, deux présences magiques puissantes. L'une était certes plus ténue que la sienne, mais la seconde était tout bonnement écrasante. Un frisson parcourra la colonne vertébrale du chevalier, quelle créature vivait bien dans ce château ? Il ne pouvait pas le dire avec précision, son sens de la magie était toujours trop faible, après tout, il s'était surtout focaliser sur la maîtrise des arts noirs et sur sa capacité à contrôler une vaste armée. Il n'avait jamais vraiment prêter attention au besoin stratégique de savoir déterminer rapidement où et qui était la menace... Une grave erreur qu'il devrait régler un jour ou l'autre. Mais pour l'heure, il se devait juste d'être prudent, il était puissant, mais, en ces lieux, il ne disposait pas de ses gardes Non-Mort pour le protéger.

Le sorcier regarda avec dédain le garde qui se présenta à lui en lui sommant de descendre de sa monture et de lui donner son arme. Il était un noble ! Un seigneur ! Ishar aurait tellement voulu pulvériser la misérable vermine qui lui faisait face, lui donnant des ordres à lui, un être infiniment supérieur à ce misérable garde ! Mais il se retint, Lucia lui avait demandé de rester calme et ses conseils s'étaient pour le moment révélés assez judicieux. De plus, il craignait la seconde source de perturbation magique, elle était puissante, trop puissante et il ne désirait pas attirer l'attention sur lui tandis qu'il n'avait pas la capacité de déterminer avec exactitude qui en était à l'origine. L'élément qui l'intriguait étalement était qu'il ne savait pas si cette entité en était capable, elle... Si tel était le cas, il se devait d'être d'autant plus prudent qu'elle serait dès lors la première à pouvoir attaquer, ce qui lui donnait un avantage stratégique énorme, surtout si on prenait en compte le fait qu'elle était sûrement plus puissante que lui.

Ainsi, tendit-il son épée familiale toujours dans son fourreau au garde après être descendu de sa puissante monture. Il lui donna également sa dague, celle-ci étant de toute manière attachée à la même ceinture que Farsh Tranche veines. Il n'avait pas besoin d'arme pour ce défendre après tout. Sa magie était d'une puissance bien suffisante que pour écraser n'importe quel faible mortel qui oserait l'affronter. Après quoi, il se dirigea d'un pas lent et digne de son rang supérieur en direction de l'intérieur du fief. Là, rapidement, on vint à sa rencontre pour le conduire à sa chambre visiblement située à l'étage. Au moins, ne l'avait-on pas placé au rez-de-chaussée comme les crèves misères qui avaient été invités ici. La situation de ses appartements étaient ainsi à la hauteur de sa supériorité. La femme qui le guida était blonde, une couleur de cheveux que le chevalier n'aimait pas, cela lui rappelait trop le blé et le blé lui rappelait les paysans. Non, seul les cheveux bruns voir encore plus sombre étaient digne d'intérêt à ses yeux, ils lui rappelait la couleur des ses armoiries, sombres et majestueuses. Il n'était par contre pas trop regardant au niveau de la couleur des yeux, le brun était comme l’écorce des arbres de sa forêt chérie, le vert lui rappelait l'herbe où mangeait les chevaux, signe de noblesse de la chevalerie et le bleu l'eau du lac qui bordait son village. Mais là encore, le sombre l'attirait bien plus que tout le reste et c'est pourquoi les yeux bruns lui plaisaient généralement plus... Cette souillonne n'avait rien pour elle avec ses yeux bleus et ses cheveux de paille... En plus d'être une gueuse, ce qui la plaçait plus bas que terre dans l'esprit du noble. Mais au moins, savait-elle où était sa place et lui faisait-elle part de tous les égards dû à son rang.

Une fois arrivé à sa chambre, elle le laissa et le sorcier oublia presque aussitôt son existence misérable. Il referma rapidement la porte derrière lui, au moins semblait-elle solide et une clé permettait de fermer la serrure ce qu'il fit rapidement histoire de ne pas être dérangé. Il examina ensuite la pièce. Elle était spacieuse et bien éclairée par un lustre pendu au plafond et d'où brûlait des bougies. Un feu avait également été allumé dans l’âtre situé dans un coin de la pièce à l’opposé de l'entrée, la chaleur des flammes avait chassé le froid et l'humidité de la pièce lui apportant une douce ambiance qui invitait à se détendre et les deux fauteuils en cuir visiblement très confortable à côté de celui-ci renforçaient cette idée. Un lit à baldaquin était placé à l'autre extrémité, à droite quand l'on rentrait dans la chambre, la tête de lit contre le mur et deux tables de lit en bordant les côtés. Un bureau faisait également face au foyer dans le dernier coin de la pièce, juste à côté de la fenêtre qui devait y apporter de jour une bonne luminosité permettant d'économiser l'éclairage. Une armoire adossé au même mur que le cabinet complétait l'ensemble et permettait sans doute à des visiteurs de plus longue durée de pouvoir y placer leur vêtement.

Le sorcier sourit, la chambre lui plaisait beaucoup. Mais il s'agissait sans nul doute d'une ruse entreprise par le seigneur des lieux pour l'amadoué... Au final, c'était quand même un peu le cas, il devait bien l'avoué, car cela prouvait que ce « Vladimir » savait qu'il n'était pas n'importe qui. Le seigneur de Sombre-bois se dirigea d'un pas lent en direction d'un des fauteuils et il s'y assit. Le voyage l'avait frigorifié et il s'en était d'autant plus rendu compte qu'il était maintenant au chaud. Ainsi, enleva-t-il son masque, chose assez rare que pour le noter, qu'il déposa sur l'autre fauteuil avant de s'enfoncer confortablement dans le sien et de profiter de la douce chaleur qui rayonnait sur son visage mis à nu. Il ferma les yeux, savourant ce moment de bonheur qui lui faisait, un temps, oublier la peur permanente que La Mort cherchait à lui arracher sa précieuse vie.
Ishar de Sombre-Bois, Seigneur Liche
Profil: For 15 | End 15 | Hab 14 (12*) | Cha 8(12) | Int 18 | Ini 12 | Att 15 (13*) | Par 13 (11*) | Tir 11 | MAG 20 (21*) | NA 4 | PV 185/185 | LN 330/624 (312)** | Distance de contrôle: Infini (780m)**
Lien vers la Fiche du personnage

Lien vers le fichier de résumés

*Avec décompte d'armure / Leader nécromant (+4 en CHA pour convaincre un utilisateur de magie noir) / Emprunt occulte +1 en MAG si sort nécro
**Sans le sceptre de maîtrise
Contrôle Morts-vivant:

Troupes:
-Vargas; Roi Revenant; destrier mort-vivante
-10 chevaliers noir revenants; revenant bouclier et masse à cheval bardé (4/10)
-19 Gardes des cryptes; épée bouclier à pieds
-7 Spectres
-13 guerriers squelettes

En sommeil:
- X

Equipement:

-Farsh Tranche veines: 24+1d10 dégâts 12 Parade (Deux mains) (Attaque magique + régénération à hauteur de 2/3 des dégâts infligés à la cible (arrondi à l'intérieur))
-Dague: 12+1d6 dégâts Parade 6
-Gilet de cuir bouilli: Protection 7 (-1 HAB, ATT et PAR) (Torse, dos et bras) +7* = 14
-Capuchon en cuir: Protection 3 (Tête) + 7* = 10
-Sceptre de maîtrise
Objet:
Grimoire interdit de nécromancie (2), Sacoche (grande), Médaillon de chevalier aux armoiries des De Sombre-bois

Compétence:

-Sens de la magie
-Conscience de la magie
-Illégale sorcellerie
-Incantation (Nécromancie)
-Chance => Usage systématique en cas d'échec critique lors de l'usage de la magie ou en cas de test "surprise" (comme un sommeil un peu trop lourd...)
-L’Éveil - Niveau 3
-Monte
-Alphabétisation
-Langue Hermétique -Magikane necromantique
-Alchimie
-Administration
-Maîtrise de l'aethyr Niveau 3
-Fontaine de Dhar
-Fabrication d'objet magique
-Fabrication de parchemin
-Fabrication de Potion
-Peau de Pierre*
-Leader nécromant
-Entité magique
-Maître de la Non-vie
-Connaissance tactique

Emprunt occulte:
-Aide Spirituelle : Vous bénéficiez d’un bonus de +1 quand vous lancez des sorts de Nécromancie.

Grimoire:


Primaire:
-Lumière
-Lévitation

Mort:
-Buveur d'esprit:

Nécromantique:
-Visage de la Mort
-Invocation de Nehek
-Malédiction de la Non-vive
-Danse Macabre de Vanhel
-Vigueur Infernale
-Invocation de Kandorak
-Regard de Nagach
-Invocation de Razkhar
NOTE:
Attribut du Domaine de la Mort: Chaque fois qu’un sort offensif de Shyish est lancé avec succès, la difficulté du sort suivant sera diminué d'1D3. Non-cumulable.

Attribut du Domaine de la Nécromancie: Dans un rayon de 6m autour du lanceur de sort regagne 1D6 PdV en cas de réussite d'un sort (1 PdV dans le cas d’une créature Vampire ou Éthérée).

Présence des Morts: Le nécromancien cause la Peur comme s’il était lui-même un mort-vivant quand il est lui-même en présence de mort-vivant (sous contrôle).
Günther, Voie du Hors-la-Loi
Profil: For 13(14*) | End 12 | Hab 14(*12) | Cha 12(*13/14) | Int 11 | Ini 14(*13) | Att 12(*11) | Par 12(*10) | Tir 14 | NA 3 | PV 90/90
*(Force accrue (+1 lorsque test de force); arme de prédilection (+1 en att), malus d'armure (-1 INI, -2 HAB, ATT et PAR), intimidation et baratin (+1 en Cha pour intimider et +1 pour baratiner))
Equipement:

-Harnois (15 partout sauf la tête)
-Casque (7 sur la tête)
-Marteau de guerre (2mains); 26+1d10; Parade 10; Assommante, Lente et Percutante

Compétence:

-Coups assommant
-Bas Fond
-Coriace
-Couverture
-Coups puissant
-Force accrue
-Lutte
-Parade
-Sang froid
-Arme de prédilection (marteau)
-Intimidation
-Administration
-Baratin
-Monte
-Connaissances tactiques

Image
Vargas, Roi Revenant;
Profil: For 12 | End 12 | Hab 11(*9) | Cha 0 | Int 10 | Ini 8(*7) | Att 12(*10) | Par 12(*10) | Tir 8 | NA 3 | PV 100/100
Equipement
-Harnois (15 partout sauf la tête)
-Capuchon et masque de fer: 7 (tête)
-Deux épées spectrales: 16+1d8 dégâts Parade 12 Spécial : si l'attaque n'est pas parée et que le jet de dégât donne un 8, l'ennemi perd le double de PdV.
(Attaque magique + régénération à hauteur de 2/3 des dégâts infligés à la cible (arrondi à l'intérieur)

Compétence de combat:
AMBIDEXTRIE
PARADE

Avatar du membre
Anton Koch
PJ
Messages : 6
Profil : FOR 8 / END 10 / HAB 9 / CHAR 7 / INT 10 / INI 8 / ATT 8 / PAR 8 / TIR 8 / NA 1 / PV 60/60
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... anton_koch

Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Anton Koch »

La réaction de la sentinelle lorsqu'il se présenta n'étonna pas vraiment Anton, dans un sens cela le rassura même. Si le garde ne reconnaissait pas le nom de Münchhausen cela signifiait que Wrath et Pride n'étaient pas encore arrivés, l'apothicaire pourrait donc garder un œil sur elle pour éviter les possibles débordements qu'il ne connaissait que trop bien chez elle. Mais avant de s'inquiéter de tout cela il fallait déjà parvenir à entrer et trouver ses deux amis parmi toutes cette foule. Cela ne serait sans doute pas … acquiescement du chevalier et la découverte des deux personnes qui lui faisaient face mirent fin au raisonnement d'Anton. Apparemment entrer et trouver le duo ne serait pas si ardu qu'il l'avait imaginé, est-ce que la chance tournait enfin pour les trois chaotiques ?

Finalement autorisé à entrer, Anton ne s’avança que légèrement afin d'attendre les deux amants. Wrath paraissait éteint ignorant tout ce qui l'entourait et Pride était bien trop inquiète pour ce dernier pour le remarquer. Il attendit qu'ils arrivent à sa portée pour prendre la parole.

« Wrath, Pride, ça me fait plaisir de vous revoir. Nous avons tellement de retard à rattraper. »

Le ton était plaisant, et aucun observateur n'aurait pu y voir autre chose qu'une sympathique retrouvaille. Néanmoins Pride connaissait suffisamment Anton pour savoir qu'il jouait la comédie donnant le change jusqu'à ce qu'ils soient seuls tout les trois. Elle pouvait clairement comprendre que l'apothicaire était en colère à son égard même si la raison exacte lui échappait encore. C'est toutefois sur une apparente bonne humeur que le trio fût mené jusqu'au corps de garde. Anton déposa son arme sans discuter tout en notant la facilité avec laquelle Pride obtempérait. Il ne lui fallut pas longtemps pour en comprendre la raison et il lança un regard noir à la guerrière lorsque les serviteurs les menèrent à leur chambres respective.

L'alchimiste ne prêta guère attention à la servante qui le mena jusqu'à sa chambre et après un brin de toilette il sortit pour aller rejoindre les deux amants à l'étage. Il aurait tout le temps de finir de se préparer, il fallait parer au plus pressé. Ce fut Pride qui lui ouvrit la porte, Wrath assit sur le lit étant toujours dépourvut de réaction. Après un regard inquiet vers ce dernier, Anton se tourna pour faire face à Pride. Le sourire sur ses lèvres se décomposa à mesure qu'il parlait.

« Pride ma chère, je suis heureux de voir que tu te porte bien malgré les derniers événements qui nous ont frappé. Maintenant sans vouloir te commander peux tu m'expliquer ce qui t'es passé par la tête ? Les répurgateurs nous pourchassent, nos derniers fidèles se cachent dans les bois tentant tant bien que mal de survivre et tu ne trouve rien de mieux que de te rendre à un bal ?! »

Bien qu'Anton n'élevait pas la voix, son ton restait très cassant comme un père réprimandant sa sotte de fille.

« Je te prévient nous avons assez d'ennui comme ça. Alors pour le reste de cette … mascarade dans laquelle tu nous as fourré tu as intérêt à te tenir. Tu nous as amené ici, alors maintenant tu va suivre les règles imposé par le Seigneur des lieux. Et commence par me cacher ces deux couteaux, tu as de la chance que le garde n'ai rien vu. »

Se passant un main sur le visage, Anton poussa un long soupir. Son regard se reporta sur le noble assit non loin. Il s'approcha pour se placer en face de lui.

« Wrath ? C'est moi Anton. »

Pas de réaction, l'apothicaire hocha la tête d'un air convenu. Plongeant sa main dans une de ses poche il extirpa une petite fiole de sels qu'il déboucha sous le nez du noble. L'effet fût immédiat et alors que le noble semblait enfin émerger Anton lui adressa un sourire amical, un vrai contrairement à celui qu'il avait offert à Pride plus tôt.

« Heureux de te revoir mon ami. »


Il faudrait sans doute un peu de temps pour expliquer la situation, mais ils avaient le temps. Et si Pride ne faisait pas d'idiotie rien de grave ne pourrait arriver … n'est-ce pas ?
Koch Anton, Apothicaire (Voie de l'Artisan)
Profil: For 8 | End 10 | Hab 9 | Cha 7 | Int 10 | Ini 8 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | NA 1 | PV 60/60
Lien Fiche personnage:Ma fiche

Avatar du membre
Alessio Strauss
PJ
Messages : 111

Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Alessio Strauss »

Pride regarda Anton, imperturbable, elle était comme un rocher face à la mer, si ce n'était qu'elle n'avait pas l'air près de s'éroder. Une fois qu'Anton eut fini sa réprimande, elle lui répondit. Bien sûr, toute parole était impossible pour elle, aussi utilisa t'elle le langage des signes que les trois partageaient. Bien d'autres l'avaient connu, mais ils étaient quasiment tous morts à présent.

Ce n'est pas toi qui a du te balader avec un mort vivant pendant Nurgle sait quand. Qu'importe de survivre si c'est pour qu'il soit dans cet état. Quand à nos ennuis, personne ne nous connait ici. Quand aux répurgateurs, ils nous pensent morts, j'y ai veillé.

Pride arrêta ses signes un instant, et son visage se craquela légèrement, avant de très vite afficher une détresse intense.

Je ne sais plus quoi faire avec lui, aide moi !

Elle se retourna alors, laissant à Anton un peu d'espace, et sans aucune pudeur, se mit à se débarrasser de ses habits de voyages. Elle retira les deux poignards qu'elle avait cachée. Apparemment, l'avertissement d’Anton n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde, et elle semblait avoir décidé que les garder aurait l'effet inverse que ce qu'elle souhaitait, c'est à dire assurer la sécurité de Wrath. Cependant, elle semblait ne pas trop savoir quoi en faire du coup elle les posa bien en évidence sur le lit, puis, sortit un bout de parchemin de leurs affaires, et écrivit, pensant sans doute qu'un domestique finirait bien par entrer dans leur chambre pendant le bal :

Faut améliorer la sécurité, n'importe qui peut passer avec des armes.

Ensuite, se désintéressant de la chose, elle sortit une robe pourpre de leurs affaires, qui avaient été montées jusqu'ici. Elle enfila tant bien que mal le vêtement, et une fois qu'elle l'eut mis il devint évident qu'elle ne serait pas du tout à l'aise avec. Elle se mit ensuite devant un miroir, et se coiffa, ce qui ne fut pas très difficile vu son absence de cheveux longs. Ensuite, elle s'aspergea de parfum, en mettant bien trop, et la chambre fut bientôt envahit par l'odeur du-dit parfum.

Pendant ce temps, Wrath émergeait, ignorant d'abord Anton, il regarda Pride d'un air absent, et cela jusqu'à ce qu'elle ait fini de se préparer. Puis, pour la première fois depuis des semaines, quelques mots quittèrent ses lèvres.

Et dire qu'il a fallu que mon duché soit détruit pour qu'elle mette cette robe.

Pride se retourna, surprise et heureuse d'entendre enfin la voix de son cher et tendre. Wrath reporta son attention sur Anton.

Quand à toi... Tu es en vie ? Je pensais que ton corps grassouillet avait été brûlé avec les autres.

Wrath saisit son ami dans les bras, avant de se retourner vers Pride.

Tu le savais, hein ?

Pride haussa les épaules, jouant l'innocente. Wrath, se leva, d'un coup bien plus animé. Il commença lui aussi à se dévêtir sans aucune pudeur.

C'est un signe, j'en suis sûr ! Cet étrange bal, le fait que tu sois en vie, qu'on se retrouve tous ici... Je suis sûr que ça signifie quelque chose. La question, c'est quoi.

Le jeune noble commença également à se changer, il était heureux que dans leurs fuite, Pride avait pris au moins un vêtement d'apparat. Bien que Wrath était certain que cela soit du au hasard, ce n'était pas le cas pour la robe... Un souvenir sentimental ? C'était bien possible. La tunique dont Wrath se vêtue était de soie noire avec des fils d'argent dessinant le blason de sa famille, un loup sous un croissant de lune. Il compléta le tout d'une grosse cape de cérémonie noire, avec son blason cousu dans le dos, au centre, également en fils d'argent. Il s'aspergea également de parfum, bien que moins copieusement que Pride, et se peignit également.

Allez, Anton, vas te préparer, je sens que cette soirée nous réserve bien des surprises

Wrath semblait avoir repris du poil de la bête. Était-ce du au fait de savoir que son ami était en vie, aux sels, à la robe de Pride ou aux soi-disant signes qu'il pensait déceler ? Surement un peu de tout cela.
Moi et Pride essayons de trouver un domestique pour nous indiquer où est le bal, ainsi que pour les informer du "cadeau" qu'on a laissé dans la chambre (les armes), Anton nous rejoindra quand il sera prêt, et nous procéderons ensuite vers la salle du bal.
L'avatar est de Stephen Najarian

Profil Alessio Strauss :
Emblême des strauss : Un Ouroboros représentant un serpent noir se mordant la queue.
Alessio Strauss, voie des collèges
Profil: For 8 | End 8 | Hab 9 (*8) | Cha 09 | Int 10 | Ini 8 | Att 8 (*7) | Par 8 (* **-1+1=0)) | Tir 8 | |MAG 12 | NA 1 | PV 65/65
Équipement : **Baton des collèges : 7+1d6 dégâts 7 parade, Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques ; +1 PAR
*Armure de cuir bouilli 7 protection torse dos et bras (résistance à la magie 1). Couronnes : 3

Objets : Elixir de Mama Melchine, Sap-biscuit, un gâteau d'anniversaire Warfo

Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... io_strauss

Compétences :

• Incantion domaine du métal

• Sens de la magie

• Alphabétisation

• Alchimie

• Langue hermétique magikane

• Fabrication d'objets magiques

• Histoire

• Mémoire

Sorts :

Mineurs :

•Métal révélateur

•Détection

•Lumière

•Soupçon de panacée

Moyen (-2) :

•Flèche d'acier

•Serviteur de métal : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... e_du_metal (peut être lancé en version supérieur ou majeur).

Supérieur (-4) :

•Enchantement majeur.

Mentor : Magister Arelius Mourailosse
Meilleure Amie Victoria Häsburg, Compagne sorcière du Collège Doré.
Profil de base: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 8 | Int 9 | Ini 8 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | |MAG 8 | NA 1 | PV 60/60
Profil actuel: For 8 | End 8 | Hab 11 | Cha 9 | Int 11 | Ini 9 | Att 9 | Par 8 | Tir 9 | |MAG 10 | NA 1 | PV 65/65
Équipement : **Baton des collèges: 6+1d6 dégâts 6 parade, Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques ; +1 PAR
*Tablier de cuir (brûlé) 2 protection torse dos et bras

Compétence prodigieuse:

• Génie de la matière: Victoria possède une affinité avec les procédés et matériaux alchimiques qui ne se trouve que chez une poignée d'individus par millénaire. En conséquence, elle possède un bonus permanent de +3 quand il s'agit d'identifier, créer ou manipuler des éléments alchimiques de toute nature.

Compétences :

• Incantion domaine du métal

• Sens de la magie

• Alphabétisation

• Alchimie

• Chimie

• Langue hermétique magikane

• Astronomie

• Mémoire

• Mettalurgie

Sorts :

Mineurs :

• Pilon magique

• Loi de la logique

• Soupçon de panacée

• Lumière

Moyen (-2) :

• Oeil du forgeron

• Télékinésie magnétique

Supérieur (-4) :

• Télékinésie

Sorts majeur (-6) :

• Destructuration totale.

Avatar du membre
Martin
PJ
Messages : 169
Profil : For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 8 | Int 8 | Ini 10 | Att 9 | Par 9 | Tir 11 | NA 1 | PV 65/65
Lien fiche wiki : wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_martin
Autres comptes : Alicia, Yen Xishan
Localisation : Les Pales soeurs

Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Martin »

Après de nombreux tumultes dans le Nordland, Martin avait finalement été accepté comme gardien du Bois aux daims par les sylves et protégeait avec succès les bois de l'influence maléfique du chaos. Cependant, tous ses efforts étaient de plus en plus fatigants pour lui et il se mit à accomplir des erreurs, à se montrer moins vigilant... La forêt était son alliée mais il lui manquait quelque chose.... Un mentor. Heureusement, les raids norses se calmaient et devenaient anecdotiques comparé à ce que la forêt avait endurée durant le tempête du chaos.

C'est ainsi que Martin fut envoyé sur les routes, vers la Bretonie, vers Athel Loren, où il pourrait chercher le savoir et les compétences qui lui manquaient, que les sylves ne pouvaient lui enseigner. Il devait se rendre en Athel Loren et apprendre.

Le voyage vers le Reikland puis la Bretonie fut long et difficile, ponctué par des événements qui retardaient chaque fois un peu plus Martin, et l'éloignait de sa route. C'est d'ailleurs ainsi qu'il se retrouva, sans trop comprendre comment, à errer dans le Moussillon, cet amas de ruines, ce charnier, lit de pestilence et de haine, oublié des dieux, rongé par un mal mystérieux et royaume des ténèbres qui y avaient conquis le ciel.

Que faisait il là ? Il cherchait déjà à savoir où il était. Le Moussillon oui, mais où exactement ? C'était là toute la question. Tout se ressemblait, villages miteux, marécages, ruines, forts hostiles, villages miteux, marécages.... Et puis il y avait ces cadavres imbibés d'eau qui, parfois, rampaient vers vous.... Martin avait déjà perdu trois flèches avant de trouver une parade.

C'est finalement en traînant dans une taverne miteuse remplie de paillasse pourries pleines de puces, fléau de ces lieux aux climats trop peu froids pour tuer ces insectes de malheurs, qu'il nota un fait qui pouvait éventuellement l'aider. Apparemment, un noble local donnait une réception où étaient invités non seulement les nobles mais également "tous ceux qui s'en montreraient dignes", consigne assez vague tout compte fait mais qui ne lui interdisait pas d'essayer de s'y présenter. Avec de la chance, il pourrait trouver des renseignements quand à la route à emprunter pour quitter ces terres oubliées des dieux, voir même tomber sur un individu capable de l'aider dans sa quête. Les légendes locales concernant Athel Loren n'engageaient pas vraiment à s'y rendre, quand bien même les sylves lui avaient assurées qu'il ne risquait pas grand chose tant qu'il gardait leur médaillon sur lui. Et puis après tout, il n'était pas qu'un simple chasseur mais également le fils d'un duc, rien que ça. Et gardien d'un lieu sacré pour des créatures de magie ! Certes vrai mais.... D'une, il n'avait jamais été reconnu officiellement et d'autre, il n'était sans doute guère bon pour sa santé personnelle de clamer haut et fort qu'il protégeait quelque chose de précieux.....Et puis il savait à peine lire alors de là à faire illusion.... Non. Il faudrait ruser, comme d'habitude.

Apparemment la demeure du saigneur organisant tout cela se trouvait à moins d'une journée de marche du trou perdu, même en comparaison avec le Nordland, dans lequel il était. Tant mieux, ça lui éviterai de trainer seul sur les routes la nuit, non que ça le gêne plus que ça mais les environs semblaient encore plus ténébreux que d'habitude.... Mieux valait ne pas être seul sur les axes routiers...

Mais pour se rendre à ce bal, il valait mieux qu'il soigne son apparence. Des semaines qu'il n'avait pas pris un bon bain, ses bottes pleines de boue et son pantalon tâché par la terre....

Il passât toute la soirée à nettoyer ses affaires, prendre un bain et tuer les puces qui infestaient ses atours, cirer avec ce qui était disponible ses bottes et enfin, se raser la barbe. Le voilà plus propre qu'il ne l'avait jamais été depuis qu'il avait quitté le Nordland. Comparé aux pauvres hères qui vivaient dans le coin, il passait presque pour un prince, bien qu'il était conscient de ne pas pouvoir faire illusion avec un vrai noble quoique.... Si ceux ci étaient à l'image de la région, alors oui, il pouvait faire illusion. Et même longtemps.

Paré de ses atours nettoyés de la vermine et de la boue, Martin se mit en marche au petit matin vers la demeure du seigneur des terres environnantes, un certain... Comment déjà ? Bah, le seigneur de Castel Rachard. Ce serait plus que suffisant.

C'est lorsque le soleil atteint ce qui pouvait être son coucher, c'est à dire qu'il régnait une obscurité presque complète, que Martin arriva finalement, peu avant la fermeture des portes, à Castel Rachard. Les gardes semblaient... Sales. En fait il sentaient forts et des mouches leurs tournaient autour, mais ils étaient armés de bonnes lances standardisées et leur manière de les tenir semblait prouver qu'ils savaient au moins comment s'en servir.

La soldatesque lui demanda de s'identifier, d'un ton plutôt correct et non pas brutal comme il s'y était attendu... Bon point pour son apparence. Mais c'était maintenant que tout allait se jouer. Il devait trouver quelque chose de crédible et son armement montrait clairement qu'il n'était pas noble, sans pour autant être le premier paysan venu.

- Martin d'Hargendorff, coursier diplomatique du Nordland.

Voyant que le soldat, quoique plus proche du milicien, faisait une drôle de tête, plus indécis qu'en colère , Martin appuya le coup.

- De l'Empire. Je souhaite profiter de l'hospitalité du maître des lieux pour la soirée. Les alentours ne semblent guère accueillants et je dois m'assurer de remplir à bien ma mission.


Voilà, il en avait assez dit, sans trop s'éloigner de la vérité, pour passer pour quelqu'un de relativement éduqué donc pas paysan, heureusement qu'il avait été élevé par un vérénéen, ça lui avait permit d'avoir un sacré vocabulaire, le tout associé à son apparence qui n'était pas resplendissante mais néanmoins supérieure à devait voir passer sous ses yeux le milicien au quotidien. Et dans le pire des cas, on le logerait dans l'aile de serviteurs le temps d'une nuit, ce qui était mieux que rien. Avec de la chance, il glanerait informations de quelques importances utiles pour lui.

La suite était entre les mains du destin.... Ou pas ?
Gamin, un jour ou l'autre tes plans foireux feront de nous des morues salées. Et tu sais quoi ? Je regretterais même pas car je me serais sans doute amusé comme un fou avant d'y passer.
35 — « Quand la langue fourchue et l’œil de chouette se rencontrent, Morrslieb sourit. »
Martin, Voie de la chasse
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 8 | Int 8 | Ini 10 | Att 9 | Par 9 | Tir 11 | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_martin
Compte Pj principal

Avatar du membre
Dokhara de Soya
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Messages : 217
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ra_de_soya
Autres comptes : [MJ] Katarin : Susi Tristepanse Bonchardon

Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Dokhara de Soya »

- Trois six et deux quatre, c'est moi qui gagne la mise Paulin ! Sois un bon garçon, utilise les quelques sous que je viens de remporter pour payer une tournée générale de la part de Red Karla, veux-tu ?

Ses deux compères, Gautier et Landry, saluèrent cette initiative d'un hurlement de joie, avant d'éclater de rire . Même pas une heure auparavant, le fier Paulin se pavanait face à Dokhara, assurant une victoire facile grâce à son tout nouveau talisman, une patte de chien accrochée en pendentif à son cou. Désormais, il avait perdu sa dignité, mais surtout, jusqu'à son dernier sou de cuivre - c'était déjà la quatrième tournée générale que la noble lui faisait payer en son nom; ou tout du moins celui d'emprunt.

La baronne s'adossa contre la banquette, savourant une victoire facile - hé, quant on passait ses journées à participer au jeu de l'aristocratie, berner quelques pouilleux sur des jeux de bluff était d'une simplicité déconcertante !

Tandis qu'elle répondait à une blague de Landry d'un sourire, elle continuait d'observer le mercenaire aux longs cheveux blancs qui était assis au comptoir. Le gaillard avait fait une drôle d'impression alors qu'il était entré dans l'établissement, et il avait fallu cinq bonnes secondes pour que la taverne cesse d'être silencieuse. Il faut dire que son apparence était bien singulière, et que tout dans son attirail et sa posture criait "danger".
Mais ce n'était pas sa force d'intimidation qui avait retenu l'attention de Dokhara, c'était son regard. Déjà saisissant de par la couleur unique de ses yeux de félin, il était surtout empreint d'une mélancolie et d'une tristesse qu'elle n'avait aperçu que chez ceux qui avaient trop perdu.

Au vu des regards de la clientèle, il n'était pas d'ici. Quant à la baronne, elle jurerait avoir déjà vu ce visage par le passé, ou tout du moins entendu parler d'un homme correspondant à cette description. N'était-il pas célèbre dans l'Empire ? L'alcool aidant, Dokhara avait du mal à former un train de pensée suffisamment cohérent pour lier cette impression à un souvenir concret.

Quoiqu'il en soit, entre deux gorgées de sa chope nouvellement remplie et quelques échanges de bons mots avec ses trois nouveaux amis, elle continuait d'observer ce curieux client. Il était désormais en pleine discussion avec un autre homme assis à ses côtés, un homme d'armes également, solidement bâti avec des cheveux courts et blonds. Au vu de l'expression du mercenaire aux yeux de chat, la conversation n'était pas plaisante.
Le blondinet partit rapidement après l'échange, mais fut vite remplacé par un troisième protagoniste - un client cette fois-ci, à l'aspect répugnant. Lui non plus ne fit pas long feu, malmené qu'il fut par l'aubergiste qui le jeta dehors sans ménagement.

Alors que la porte se refermait sur le dénommé Crapaud, la baronne hésita à aller à son tour s'asseoir à côté du mercenaire, mais ce dernier semblait ne pas vouloir profiter trop longtemps de la salle commune - il se leva rapidement, pour apparemment rejoindre sa chambre de bonne heure. Qu'importait, Dokhara attendait autre chose, et il valait sans doutes mieux qu'elle reste à l'affut. Car en effet, un nouvel individu passa le palier de la porte dans les minutes qui suivirent - une belle gueule blonde au sourire ravageur, qui après avoir traversé la salle pour commander lui aussi une bière, fit dans son dos un signe discret à l'attention de Dokhara.

L'index et le majeur croisé - tout s'était passé comme prévu. Parfait.

La baronne croisa alors le regard de l'aubergiste, qui hocha la tête avant de prendre la parole.

- M'sieurs dames, elle vous a rincé l'gosier gratuitement toute la soirée, et désormais c'vos oreilles qu'elle souhaite divertir ! Mais qu'ses mélodies n'vous empêchent pas d'consommer surtout.... j'vous présente Red Karla !

Alors que le tenancier alpaguait la clientèle, Dokhara avait ouvert l'étui posé sur la banquette à côté d'elle, et en avait extirpé son violon. D'un bond, elle avait sauté sur sa table pour être visible par tous, et commencé à jouer.


La baronne portait ses fidèles "vêtements de soirée" - chemise blanche, pantalon en cuir, ceinture à boucle et longues bottes en cuir qui remontaient jusqu'à mi-mollet. Seuls trois détails différaient de son apparence habituelle lorsqu'elle s'encanaillait dans les bas quartiers d'Altdorf. Premièrement, elle portait un dé en os comme boucle d'oreille du côté gauche. Deuxièmement, elle n'avait pas caché sa chevelure flamboyante sous un foulard : à plus de mille miles de chez elle, il n'y avait que très peu de chances que ce signe distinctif trahisse sa véritable identité. Et troisièmement, elle avait un peu nettoyé ses frusques qui étaient habituellement tachées de bière séchée, de boue et de sang - pour ce soir, elle se devait d'être présentable.

Oh bien sur, les mélodies qu'elle jouait n'avaient rien d'originales. Des musiques de taverne comme elle en avait déjà fait résonner des centaines. Il fut un temps où présenter ces chansons à la foule était son plus grand bonheur, où ces musiques simples et dansantes lui mettaient bien plus de baume au coeur que celles apprises au conservatoire car elles incarnaient davantage la vie, la joie, le bonheur simple d'une soirée amicale dans une taverne insalubre.
Aujourd'hui, son art lui paraissait bien fade, inintéressant et vide de sens. Mais qu'importe, les badauds ne contentaient de peu : elle se contentait d'y insuffler un jeu de joie factice tandis que tout en jouant, elle dansait sur la table, martelant les rythmes du talon de ses bottes.

Hey, ces gens vivent dans le Moussillon, ils en ont bien besoin, de joie...

Si dans les premières minutes, les clients l'écoutaient religieusement - ce n'était pas souvent qu'un musicien venait jouer dans leur bouge ! - le rythme et la gaieté des mélodies les motivèrent rapidement à reprendre une activité plus alcoolisée, au grand plaisir du patron. Etrange comme ces mélodies semblaient toujours autant inspirer ses auditeurs, alors qu'elle même les trouvait bien insipides...

Une dizaine de minutes plus tard entra une nouvelle personne dans l'auberge, apparemment attirée par les notes qui s'échappaient dans la rue. Un gros bonhomme d'une cinquantaine d'années, dégarni avec une moustache en guidon, rouge d'épuisement et dégoulinant de sueur. Il portait plusieurs couches de frusques bon marché mais tape à l'oeil, et s'il franchit le pallier de la porte, c'était pour rester debout au milieu de la pièce.

Il était suivi par toute une petite troupe. Un couple de halfelins et trois hommes, qui se postèrent derrière lui, tous ensemble le regard rivé sur Dokhara avec des yeux ronds. Tous étaient vêtus d'habits colorés assez propres, qui juraient clairement avec la crasse locale.

Amusée, la baronne stoppa son morceau pour envoyer un baiser vers le quinquagénaire, avant de sauter de la table vers le plancher des vaches.

Cette fois, finies les mélodies insignifiantes ! Elle avait un auditoire qu'il fallait impressionner !

Une prière muette à Slaanesh plus tard, voici que la baronne elle aussi en sueur entama une nouvelle chanson, s'approchant pas après pas de la petite troupe.


Ses trois compagnons de table commencèrent à frapper le rythme de leur chope sur la table - et leur mouvement fut suivi par toute la clientèle.
Le morceau que jouait Dokhara n'avait pas été préparé à l'avance. Inspiré par le Prince des Plaisirs en qui elle avait toute confiance, les notes coulaient au bout de ses doigts, imprégnées d'un soupçon de folie créatrice. Cela n'avait rien à voir avec les musiques de taverne précédentes - jouer ceci était jubilatoire, laissant la baronne dans une transe de pure extase.

Lorsque le morceau finit, elle s'écroula sur son banc, s'affalant en arrière en soupirant de bonheur. Elle était dégoulinante de sueur, les cheveux collés au front, et terriblement heureuse - sans aller jusqu'à parler d'orgasme, tout son corps était pourtant pris de petits soubresauts de plaisir.

Elle termina le contenu de sa chope pour se remettre les idées en place, quand bien même la bière avait tiédi. Puis relevant enfin la tête, elle put voir assis en face d'elle le quinquagénaire qui souriait, et posait une bourse sur la table avant de lui tendre la main pour la saluer

- Quelle chance j'ai de trouver ici l'illustre Red Karla !

Dokhara mima la surprise d'avoir été reconnue - bien sur, le nom lui avait été glissé à l'entrée du village par un homme de Ruud qui s'était chargé de guider le chef de troupe. Red Karla n'avait aucune existence propre en dehors de cette soirée et de cette auberge.

- Je me présente, Astor Haussman, dirigeant des prestigieuses Cordes du Stirland ! Alors sachez que je parle en connaisseur de musique lorsque je vous dis que la prestation que vous avez effectué ici... c'est quelque chose ! Je n'ai jamais vu ça de ma vie, vous êtes... incroyable !

Discrètement, il pourra la bourse précédement posée dans la direction de Dokhara

- Mais vous vous doutez bien que ce n'est pas que pour vous complimenter que j'ai osé m'asseoir à la table d'une déesse de la musique telle que vous. Voyez-vous, je suis certain que Ranald a guidé mes pas juqu'à vous après avoir pris pitié de notre troupe. Nous avons été engagé par l'illustre François de Picotin, nouveau seigneur de Castel Rachard, qui souhaitait explicitement que les meilleurs musiciens du Stirland viennent jouer à sa réception. Nous n'avons pas pu refuser pareille proposition, même si le Moussillon n'est pas la porte à côté ! Malheureusement, le voyage s'est... mal passé

Son ton de voix baissa, alors qu'il approcha son visage de celui de son interlocutrice, prenant une expression plus attristée.

- ... aujourd'hui même, un groupe de malandrins nous a attaqué sur la route. Ils nous ont pris Mitzi. Elle n'avait que vingt ans, la pauvre petite... mais avait déjà un talent certain pour le violon. Sans elle, toute notre osmose en tant que troupe est ruinée. Au vu de la réputation du nouveau seigneur et du Moussillon en général, je me voyais déjà empalé devant son chateau - sans violoniste, nous ne pouvons pas jouer, et la représentation est demain ! Et si nous ne pouvons pas jouer, il est certain que le Bal de Sieur de Picotin aura bien triste mine...

Dokhara ne répondit pas. Tout au plus prit-elle une moue affligée alors qu'il parlait de leur violoniste disparue - mais lui aussi jouait la comédie. L'homme était un marchand avant d'être humain, et c'était bien la perte du profit et le danger pour sa personne qui étaient prioritaires sur sa tristesse d'avoir perdu un membre de sa troupe.
Elle dut réprimer un sourire. Elle venait de penser à ce que les soudards de Ruud devaient être en train de faire à la charmante petite Mitzi. A l'heure qu'il est, elle avait déjà du faire intimement connaissance avec la plupart des cinquante hommes qui composait leur groupe.

- ... aussi je vous en conjure, mademoiselle Karla. Votre talent est un don de la Dame en personne. Je n'ai pu cacher que cette modeste bourse aux bandits, mais le Seigneur Picotin a prévu de grassement nous payer pour la représentation. Rejoignez notre troupe le temps de cette journée - il vous suffira de suivre nos mélodies, et de profiter de la réception.

Dokhara laissa cette fois éclater son sourire le plus étincelant. Elle posa sa main sur celle d'Astor, et laissa glisser ses doigts contre la peau du vieil homme. Elle s'empara de la bourse avec son autre main, et la glissa à sa ceinture.

- Je veux le double de vos musiciens. Et je suis soliste : c'est vous qui suivrez mes mélodies, pas l'inverse. A prendre ou à laisser.

Le chef de troupe hésita, mais il n'était pas en position de négocier. D'une poignée de main, l'accord fut entendu.

Alors qu'il se levait pour rejoindre sa troupe et leur expliquer, victorieux, qu'il les avait sauvé, Dokhara ne perdit pas de temps. Elle se leva à son tour, et se dirigea vers sa chambre en tentant au mieux d'avoir une démarche assurée. Sa musique avait eu de sacrées séquelles, et aux tremblements d'excitation contenus qui parcouraient son corps, elle devait ajouter d'agréables chatouillements dans son bas-ventre. Elle hésita à convier Paulin, Landry et Gautier à sa suite afin de les dédommager pour l'argent extorqué aux dés, mais se ravisa - après la perfection d'une telle musique, il lui eu fallu des experts du plaisir de la chair comme on en trouve qu'au sein du culte pour parachever cette soirée - ces trois-là auraient été bien trop banals pour proposer quoi que ce soit d'intéressant dans un lit.

Lorsqu'on commence une soirée avec du champagne, on ne la finit pas avec du tord-boyaux.


***


Confortablement installée dans la roulotte de la troupe, Dokhara refusa une nouvelle fois de laisser la halfeline lui tresser les cheveux. Non, Lucretia serait là, et Dokhara se voulait provocante - cette crinière ayant été l'un de leurs sujets de plaisanterie préféré, elle devait rester libre et farouche.

Lucretia...

Penser à la vampire lui fit un drôle d'effet. Stressant et agréable à la fois.
C'était du fait de la lahmianne si Dokhara était aujourd'hui grimée en ménestrelle au sein de cette carriole. C'était elle qui avait été invitée à la réception du Seigneur de Picotin, et qui avait convié Dokhara à rejoindre sa suite.

Bien sur, Dokhara aurait pu suivre cette idée. En compagnie de Lucretia, elle aurait pu entrer par la grande porte aux côtés de sa consoeur baronne - quoique, depuis qu'elle lui avait cédé ses terres, possédait-elle toujours ce titre ?

Alors pourquoi se compliquer la vie à se glisser au milieu des musiciens ?

Et bien tout cela faisait partie d'un grand plan organisé par Dokhara, afin de tromper son plus grand ennemi. Des années maintenant qu'elle avait réussi à l'éloigner d'elle, et pourtant depuis quelques semaines il était revenu au galop toquer à sa porte.

L'Ennui.

Oh bien sur, ses nouveaux amis les cultistes n'étaient pas avares dans leurs livraisons de viande fraiche pour la baronne, qui avait la permission de s'adonner à toutes ses envies. Les banquets étaient fastueux, les orgies mémorables, et le plaisir était au rendez-vous chaque soir, que ce soit avec son instrument ou celui des autres. Mais Dokhara n'est pas femme à se contenter de la facilité - et si le Prince des Plaisirs lui montrait des sensations comme jamais elle n'en avait connues, la routine de ses journées commençait à créer un soupçon de lassitude.

L'invitation de Lucretia lui avait fait remonter de nombreux souvenirs de sensations jamais retrouvées. Bien sur et en premier lieu, l'amour éphèmère d'Ingrid, mais elle avait chassé ces souvenirs désobligeants pour se concentrer sur ceux liés à Lucretia. Jamais le jeu de la séduction n'avait été aussi dangereux. A chaque bravade, chaque sarcasme, chaque baiser, elle prenait le risque que la prédatrice ne la tue. Une créature dont la puissance dépasse la compréhension humaine, capable d'éteindre toute vie à des mètres à la ronde, qui traverse le temps et peut profiter de toutes les expériences que le monde a à offrir sans contraintes. une femme qui a déjà connu et vu plus de choses qu'on ne pouvait l'imaginer.

Et pourtant, c'est sur Dokhara de Soya que son attention avait été attirée lors de la Taladélégation.

Jamais le culte de Slaanesh n'avait pu offrir à Dokhara une femme comme Lucretia. Une femme parfaite, bien au-delà de la compréhension humaine, et qui à chaque moment pouvait la tuer d'un geste. Jamais relation n'avait été aussi excitante.

Dokhara avait gagné ce jeu de séduction. La lahmianne s'était faufilée dans sa chambre, animée d'un désir pour l'humaine qui ne pouvait plus être contenu, et la nuit avait été inoubliable - encore aujourd'hui les souvenirs étaient vivaces dans la mémoire d'une femme qui avait depuis démultiplié les dépravations.

Et il y avait les morsures... par deux fois la lahmianne l'avait croquée. Par deux fois, Dokhara avait ressenti un plaisir unique et incroyable, qu'aucune drogue d'Altdorf ne pouvait ne serait-ce qu'imiter.

Ainsi donc là voilà aujourd'hui, à jouer les violonistes surprise pour la troupe des Cordes du Stirland. Car l'intêret d'une femme comme Lucrétia se méritait - et si cette dernière lui avait fait part de son souhait de la revoir à cette réception, Dokhara ne pouvait décement pas la décevoir en agissant conformément à ses attentes. Non, ce n'est pas comme cela qu'on entretient le désir d'une femme, toute vampire soit-elle.

Vingt jours à se faire malmener le derrière sur la selle de son destrier aux côtés de la compagnie de mercenaires de Ruud plutôt que de profiter du confort d'un carrosse, une fortune dépensée en espions pour connaitre les musiciens engagés par le seigneur de Picotin, le kidnapping de la petite Mitzi qui avait du être violée cent fois, le guidage des ménestrels vers la bonne auberge, le pot de vin à l'aubergiste pour avoir la scène dont elle avait besoin... tout ça pour deux secondes de surprise amusée sur le visage de Lucrétia qui la découvrira ainsi infiltrée.

Dokhara eut un franc sourire.

Ca valait carrément le coup.


***

Et alors que le chariot arrivait au poste de garde du Castel Rachard, Dokhara se prélassait sereinement contre plusieurs oreillers entassés au fond du véhicule, laissant à Astor le bon soin de les faire entrer.
Modifié en dernier par Dokhara de Soya le 30 oct. 2017, 10:18, modifié 4 fois.
Dokhara de Soya, Voie de la Belle Mort, Beauté mortelle

Profil : For 11 | End 11 | Hab 14 | Cha 17 | Int 12 | Ini 13 | Att 12 | Par 11(13) | Tir 10 | Mag 11 | NA 2 | PV 110/110

Compétences :
- Sociales : Diplomatie, Éloquence, Empathie, Étiquette, Séduction
- Artistiques : Chant, Danse, Musique (violon), Tatouage
- Intellectuelles : Alphabétisation, Langue étrangère (kislévarin, strygani)
- Martiales : Ambidextrie, Bagarre, Fuite, Monte, Parade, Résistance accrue (spécialisation alcool), Sang-froid
- Divers : Sens Accrus
- Dons Du Sang : Regard Hypnotique, Régénération Impie
Compétences en cours d'apprentissage :
Escamotage : 1/2
Adresse au tir (arbalètes) : 2/3
Équipement :
Armement :
- Griffe d'Ursun : 18+1d8 dégâts ; 12(24) parade. Rapide. Chaque attaque réussie qui résulte en une perte de points de vie pour l’adversaire inflige -1 Att/Hab/Par le tour suivant. Si trois touches sont infligées au même tour, les malus durent alors 2 tours et infligent un malus supplémentaire de -1 Na. Les malus cumulés ne peuvent pas excéder -4 Att, Hab et Par et -1 Na.
- Main gauche : 8+1d6 dégâts ; 8(16) parade ; Rapide. +2 PAR si utilisée en conjonction avec une autre arme. Lors d'une parade, c'est le score de parade de l'arme en main droite qui compte pour le premier jet, celle de la main gauche pour le second jet si relance.
- Poignard : 12+1d6 dégâts ; 6(12) parade ; Rapide. Peut être utilisé comme arme de jet
- Arbalète : 34+1d8 dégâts : Malus de -2 TIR tous les 30 mètres ; Perforante (4) : Un tir par NA maximum.

Armure :
- Veste et jambières en cuir : 5 de protection partout sauf tête
- Tunique noire druchiie : 2 de protection sur tout le corps
- Cape de dissimulation, permet de devenir invisible si immobile (v. wiki)

Équipement de voyage (fontes de selle, pas systématiquement porté) :
- Sellerie splendide
- Nécessaire de tatoueuse
- Violon
- Arc courbe + flèches des anciennes
- Lame en or marin
- Huile d'amande
- Surplus de drogues, poisons, ingrédients (Dodo a 2 de chaque sur elle, pas plus)


Awards \o/
Warfo Award 2018 du meilleur PJ - RP
Warfo Award 2019 du meilleur PJ - Élaboration
Dream Team 2018 et 2019 avec Lucretia Von Shwitzerhaüm
Miss Vieux Monde 2019 et 2020

Avatar du membre
Lukas
Warfo Award 2019 du Roi du Discord
Warfo Award 2019 du Roi du Discord
Messages : 107
Localisation : Seine-et-Marne

Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Lukas »

Parmi tous les endroits composants le vieux monde, on pouvait trouver une bonne partie de lieux dont Lukas n’aurait même pas soupçonné l’existence, et encore moins espérer y mettre un jour les pieds. Malgré sa condition noble, il n’avait que rarement quitté le Wissenland, et ne c’était presque jamais aventurer en dehors des frontières de l’Empire. Et pourtant, c’était devant un de ses lieux qu’il pensait hors de sa portée que le nobliau se trouvait désormais. La porte du sombre carrosse s’ouvrit lentement, permettant à la brise hivernale de s’engouffrer dans le véhicule, arrachant au passage un léger frisson chez le noble. Après quelques secondes d’hésitation, Lukas se résolut malgré tout à quitter la relative chaleur de sa voiture, pour finalement faire son premier pas en cette terre étrangère. Cette terre noire et boueuse qui n’était pas la sienne ; la terre du Moussillon.

Malgré le froid et l’obscurité, Lukas était plus qu’heureux, et il avait de quoi l’être ! Une certaine forme d’appréhension se mêlait à son excitation grandissante, créant un succulent mélange qui se déversait sans peine dans l’esprit du jeune homme. Le nobliau leva la tête, un fin sourire étiré sur les lèvres, et resta ainsi, quelques secondes à admirer les étoiles de cette nuit automnale. Les ténèbres venaient, et avec eux la promesse d’une soirée pleine de surprises, et d’imprévus. Le Nulner ne regrettait nullement son voyage dans ces terres, et il espérait que la suite n’allait pas le décevoir. Une fois de plus, la chance lui avait souri : s’il n’avait pas traîné un peu trop longtemps dans les tavernes du Bordeleaux, peut-être n’aurait-il pu pas profiter de la nuit qui s’annonçait… Comme quoi, le destin jouait bien son rôle. Enfin, même si pour l’occasion, il avait été aidé par une bonne dose de vin.

Tout avait commencé quelques semaines après l’achat des « Messagers de Morr ». L’affaire tournait à plein régime, et bien que peu expérimenté dans la gestion d’une entreprise, Lukas faisait du mieux qu’il le pouvait pour préserver son bien. Les jours s’étaient succédé, tous semblables, l’attention du noble retenu à chaque instant par cette unique tache, cette tache capitale qui déterminerait son ascension, ou son échec. Et il n’était pas le seul à être débordé, Elvira étant sans doute encore plus préoccupé que lui par la situation. La fatigue c’était très rapidement fait sentir, et le mois passé, un repos bien mérité s’imposait. Et puis, quel piètre patron il aurait fait s’il ne prenait pas la peine de s’accorder quelques semaines de congés payés ! Et quoi de mieux pour se détendre qu’un bon voyage ? L’idée était très tentante, la seule question restante étant alors, mais où partir ? L’Estalie ? Non, Lukas partait pour se reposer, pas par amour pour les coups de soleils. La Tilée ? Non plus, les risques de finir avec un couteau dans les côtes étant un peu trop élevés à son gout. Ne restait alors plus que la Bretonnie qui attirait l’attention du jeune homme.

On avait longtemps venté à Lukas la beauté des plaines de Bretonnie, et le nobliau jugeait que l’occasion de vérifier ses dires par lui-même était trop belle pour ne pas la saisir. Tout avait été mis en place pour que le voyage du Nulner se passe dans de bonnes conditions. Elvira ne c’était pas alarmé outre mesure de cette décision, jugeant juste qu’il était préférable qu’elle reste à Nuln pour s’occuper de la boutique en attendant le retour de son « Maitre ».
La Bretonnie était pour le nobliau une terre de légende, si proche mais aussi si lointaine. Il en avait rêvé, avait chercher à comprendre ce pays arriéré que l’on disait remplit de preux chevaliers défendant la veuve et l’orphelin, de cette contrée soi-disant peuplé de licornes, de fées, de nobles bienfaisants, et autres créatures imaginaires. Le royaume de Gilles le Breton possédait une certaine forme d’attrait, et le Nulner mourrait d’envie de découvrir si les rumeurs sur ces vertes contrées étaient fondées.

Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il ne fut pas déçu ! La Bretonnie était véritablement un royaume magnifique, aux pleines verdoyantes et aux châteaux touchant les nuages, mais... il était juste dommage que les habitants ne soient pas à la hauteur de leur environnement. Peut-être avait-il mal cherché, mais pas un seul pieu combattant en boite de conserve n'avait daigné montrer le bout de sa lance. C'était à croire qu’il les faisait fuir ! Et ce n'était sans doute pas à cause de son haleine, vu la piètre hygiène du petit peuple Bretonnien auquel ils devaient être habitués. Même le plus pauvre berger du Solland aurait pu se targuer d'être riche en comparaison des paysans, de pauvres hères ne possédant que leurs vies - et encore - comme seul bien.

Au moins ce voyage improvisé eu il le mérite de pleinement remplir son rôle ! C'est à Bordeleaux que Lukas passa le plus de temps. Plus que dans toutes les autres villes qu'il avait pu visiter depuis son arrivée, la capitale du duché éponyme était la ville dans laquelle il s'amusait le plus, sa consommation un légèrement excessif de vin devant sans doute un peu aidé... Mais bon, après tout, il fallait bien qu'il goutte un peu aux spécialités locales.

Et c’est d’ailleurs grâce à son tôt d’alcoolémie particulièrement élevé que le Nulner put choisir sa prochaine destination. Au détour de quelques soirées un peu trop arrosée, l’impérial put apprendre à loisir un nombre incroyable de rumeurs – et d’histoires plus ou moins scabreuses sur les Demoiselles du Lac -, parmi lesquels une information particulièrement intéressante. Au nord du Bordeleaux, derrière la Grismerie, se trouvait apparemment ce que l’on appelait le duché maudit, le Moussillon. Une Sylvanie en plus rural, mais qui n’avait rien à envié niveau dangerosité à sa lointaine cousine impérial. Et plus intéressant encore, il se disait qu’une soirée, disons « spécial », se préparait au nord de se duché. Un bal organisé par l’élu de la dame en personne, Sir François de Picotin, le tueur de démon, dont les exploits c’étaient répandus à travers tous les duchés environnants, et auquel une bonne partie de la noblesse du Moussillon était convié. Les nobles du Moussillon, mais aussi les personnes que le maître des lieux jugerait dignes…

Noble, Lukas l’était pour sûr, mais c’était le sang Bretonnien qui lui faisait alors défaut. Restait donc à savoir ce que l’on voulait entendre par digne. Eh bien, le seul moyen de le découvrir était encore de se rendre directement au lieu de toutes les attentions, dans la citadelle de Castel Rachard. En moins de temps qu’il ne le fallait pour le dire, le noble Nulner c’était retrouvé de l’autre côté de la Grismerie, accompagné des quelques gardes qui lui avaient servit d’escorte durant son voyage, et d’un carrosse dont la traversé du fleuve avait bien faillit avoir raison, dans la région la plus dangereuse à des centaines kilomètres à la ronde ; En somme, une vraie promenade de santé.

Et c’est ainsi que le jeune homme c’était retrouvé devant cette sinistre forteresse, bien loin de sa Nuln natale. C’est donc d’un pas presque dansant, la tête déjà emplie de milles chansons, que le nobliau se dirigea vers Castel Rachard. Il allait passer une soirée mémorable, il en était sûr ! Si le hasard lui avait permis d’arriver pile au bon moment dans cet étrange duché, c’est qu’il devait bien y avoir une raison. Tout en serrant le poing d’impatience, le nobliau adressa une rapide prière à Ranald, trop heureux d’être arrivé à bon port. En fait, pour une région que l’on jugeait maudit, le voyage avait été plutôt calme. Encore un signe que sa divinité titulaire approuvait son voyage.

La route vers Castel Rachard était une longue pente, cerné de rochers affûtés comme les dents d'un loup. En fait, c’était la seule route menant au château que Lukas avait remarqué. Prendre cette forteresse n’avait pas dû être des plus simples : un seul accès terrestre, et des murs qui semblaient capables de tenir jusqu’à la fin des temps. C’était une forteresse sobre, certes, mais véritablement impressionnante. Durant son trajet, il bien prit garde à ne pas se salir, évitant comme il le pouvait les diverses flaques de boues disposées ici et là. Pour une fois qu’il avait fait attention à être présentable, ce n’était vraiment pas le moment de tout gâcher.

Arrivé au corps de garde, le Nulner fut à nouveau légèrement déçu. Toujours pas de chevaliers en vue, c’était une fois de plus de la piétaille qui gardait l’entrée. Il n’avait certes pas d’invitation, mais il supposait que son rang noble suffirait à le faire entrer. D’une voix qui se voulait assurée, le jeune homme se mit donc en tête de réussir à pénétrer dans cette imprenable citadelle.

- Salutations, je me nomme Lukas Von Dalwing, noble des terres de l’Empire. Si je ne me trompes pas, un bal a lieu ici, et j'aimerais donc pouvoir y assister, si ce n’est pas trop demander.

Le noble accompagna ses parole de son plus beau sourire, mais un sourire véritable pour une fois. Il allait sans doute devoir abandonner ses armes pour rentrer, mais ça ne lui importait que peu. Au diable la sécurité, il était ici pour s’amuser. Et puis, ce n’est pas comme si il risquait quelque chose… n’est-ce pas ?
Modifié en dernier par Lukas le 01 nov. 2017, 19:08, modifié 1 fois.
Gentil bureaucrate à temps partiel :mrgreen:

Répondre

Retourner vers « Moussillon »