Le Bal des Ténèbres [Event]

Cette cité bretonnienne est également connue sous le nom de Cité des Damnés. Au cours des quinze cents dernières années, Moussillon s’est transformée d’un petit hameau en une vaste et sordide cité. Elle est bâtie dans un endroit particulièrement hostile des rives de la rivière Grismerie. Chaque printemps, les crues balayent les bidonvilles et submergent les rues sous plus de trente centimètres d’une eau fangeuse. Le froid et l’humidité envahissent les moindres fissures : le bois pourrit et se rompt, les pierres s’effritent et les champignons recouvrent tout. Plus de la moitié des maisons de la ville sont vides, témoignage de l’épidémie de choléra d’il y a deux siècles. La ville ne s’est jamais remise de cette hécatombe et est réputée pour être la plus miséreuse de toutes les cités bretonniennes.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Une fois encore, Eranor et Geralt, mes excuses, mais c'était pour le plaisir du Rp. :mrgreen:
J'aurais bien aimé parler à tout le monde, mais ça fait déjà pas mal de gens, là.
Allongée lascivement sur un lit ne lui appartenant aucunement, Lucretia s’était livrée corps et âme à la lecture d’un vélin ô combien attendu. La lettre avait parcouru nombre de lieues avant d’être récupérée par les mains de la Lahmiane, et il avait fallu un certain temps pour qu’elle effectuât tout ce chemin. Mais davantage de temps encore s’était écoulé depuis que la baronne avait envoyé sa première missive, conviant une certaine Dokhara de Soya à l’une de ces petites réceptions mondaines dans un territoire limitrophe au lieu où Lucretia était partie en villégiature. Le messager s’était-il perdu en cours de route, ou bien son humaine préférée avait-elle choisi de la naqueter ? Peu lui en chalait, désormais ; elle s’était repue de la pensée de sa consœur.

En fin de compte, la lettre de Dokhara lui avait procuré un certain sourire sans toutefois la monder de cette première surprise, eu égard au temps de réponse, à laquelle venait de s’ajouter une seconde. Comme à l’accoutumée, le contenu du parchemin flirtait bigrement avec l’entregent et la décence, saluant dans un premier paragraphe la Lahmiane avec accortise que pour mieux lui témoigner de sa passion ignée dans le suivant. La retenue dansait avec le désir, la modération s’entremêlait de volupté, et la délicatesse féminine s’évanouissait soudainement, substituée à la concupiscence la plus enflammée. Alors qu’elle ne s’était pas adonnée à un tel exercice depuis un petit moment déjà, Lucretia jeta un rapide coup d’œil à la silhouette gisant à ses côtés avec l’envie subite de la chevaucher, mais elle réprima violemment cette foucade. D’une façon comme d’une autre, la traînée d’un rouge bordeaux qui maculait les draps d’une blancheur autrefois hyaline trahissait l’impéritie de sa victime quant à son habilité à satisfaire la baronne, et celle-ci reporta toute son attention sur cette phrase des plus étranges. Les quelques mots qui précédaient la signature de sa consœur tranchaient net avec la littérarité dont elle pouvait d’ordinaire faire preuve.
« On se retrouve à l’intérieur. » Vraiment ?!
***


Alors que le crépuscule s’obombrait de teintes caligineuses et que la brume exhalait un pétrichor capiteux, le château de Castel Rachard se dessina d’entre les causses et les arbres rabougris. Des remparts creusés de créneaux semblaient concurrencer la hauteur des monts aux alentours, et ses douves putrides, drainant laborieusement les terres marécageuses, réfléchissaient dans la clarté luneuse les hautes tours et les échauguettes éparses. Pourtant, si un tel tableau ne manquerait pas de faire s’esbigner le premier chaland, une foule disparate se risquait au corps de garde, et la fête donnée par le maître de céans n’était assurément pas étrangère à cette affaire. Assurément, la majorité des invités ne possédait pas les compétences nécessaires pour pressentir qu’un certain mal habitait les lieux. Tapi, diffus, il flottait dans l’air comme un parfum de noirceur qui se faisait sentir sitôt que tournait le vent, et s’évanouissait la seconde d’après. La Dhar s’était établie dans l’ombre du château, s’immisçant sournoisement entre ses murs. Mais dans ce paysage dévasté qui s’étranglait dans les terres perdues du Moussillon, pareille sensation demeurait-elle étrange ?

Il avait fallu une petite semaine pour que Lucretia pût rallier la forteresse de son lieu de départ ; l’ennui de jadis avait été tel que ni les eaux croupies abandonnées par les inondations, ni les tempêtes ayant écuissé la forêt en travers de son passage n’avaient suffi à lui faire rebrousser chemin, voire même à retarder son arrivée. Profitant d’un climat des plus avantageux, en la présence d’une saison que l’on eût jurée nivéale, ainsi qu’un soleil perpétuellement absent, le carrosse de la baronne s’était précipité sur les routes abandonnées, rendues presque impraticables de par les nombreux nids-de-poule qui ponctuaient une chaussée aux pavés défoncés et le lit des étangs qui submergeait les bas-côtés. Toute bien astrée qu’elle était, il n’y eut point de roue brisée à déplorer, ni de patte tordue à regretter, et elle caracola allègrement sur les terres de Bretonie jusqu’à parvenir en ces lieux. Sachant très bien le petit jeu auquel elle allait s’adonner, la Lahmiane prit place dans la file d’attente, et n’hésita pas à doubler les plus mous. Un certain mécontentement gronda dans la foule, mais ce fut pire encore lorsqu’elle fût parvenue devant le cordon de sécurité. Il fallait s’alléger de ses armes.

« Eh bien, qu’attendez-vous pour me fouiller ? » rétorqua-t-elle du tac au tac, sans se gêner pour leur dédier son sourire le plus amusé.

Car Lucretia ne connaissait que trop bien les bretoniens, avec leurs préceptes scolastiques et arriérés sur les femmes qui touchaient aux fanatismes. Là-bas, femme ou meuble, la différence ne se jouait qu’à peu de choses ; les premières pouvaient se mouvoir et parler –à condition qu’on leur en donnât l’autorisation. En revanche, la contrepartie, quoique parfois d’une extrême lourdeur, se révélait en la présence d’une grande galanterie, qui virait parfois à l’obsession. Si fait, les gardes, postés devant Lucretia, se voyaient tout éplapourdis que de constater qu’une femelle n’obéissait pas à leur ordre aussi bien qu’elle leur demandait, plus ou moins, de l’effleurer, de la palper. Et c’était sans compter la vêture de la jeune femme, qui contrastait allègrement avec les coupes qu’ils avaient l’habitude d’apercevoir chez la gent féminine.

Lucretia rayonnait d’une grâce apprêtée et portait avec naturel une robe qui l’était bien moins au regard de la décence. Un luxe royal, un vermeil tapageur relevé d’un orfroi flavescent, le corset se déchiquetait nettement en un ferme décolleté, aussi extravagant qu’ostentatoire, dont les pans se réunissaient tout juste au-dessus du nombril. La taille plus fine que le col d’un cygne, il s’agissait ni plus ni moins que d’une parure de majesté, conçue aussi bien pour éclipser les rivales que pour éblouir les hommes. Et trois d’entre eux, présentement, n’en menaient pas large.

L’amusement de la jeune femme ne fut que plus lisible encore alors qu’elle devinait leur trouble intérieur. Cette même galanterie qui les contraignait à la regarder dans les yeux, alors qu’ils se seraient bien régalés d’un petit regard de travers. Et qui les empêchaient plus ou moins de venir vérifier qu’elle ne dissimulât rien. Et dans le même temps, la baronne percevait tout autant une certaine peur, un certain effroi qui pulsait dans leur être. Celui que de disconvenir aux ordres de leur seigneur, celui que de risquer de laisser passer ce qui ne devait pas pénétrer dans les terres domaniales. Le maître de céans devait être un sacré petit rigolo, songea la Lahmiane. Aussi décida-t-elle de les mettre que plus encore au supplice.

« Il me semble avoir une petite dague dans ma botte, sait-on jamais. Je la garde là par habitude, mais, je dois vous avouer qu’avec mon accoutrement, il ne m’est pas véritablement possible que d’y accéder ; pouvez-vous vous en charger pour moi ? Vous seriez un amour, en sus de respecter la digne volonté de votre suzerain. »

Le petit rappel sur les exigences du seigneur acheva la géhenne des hommes qui se concertèrent alors rapidement du regard. Toute couleur semblait avoir déserté leur visage, et ce fut un des trois soldats qui, par dépit, et non sans trembler, n’eut pas d’autre choix que de plier un genou dans la boue pour remonter, ô terrible acte peccamineux, un pli de la robe. La blancheur d’une jambe manqua de lui faire perdre la tête, et, lorsqu’il baissa le chef, ce ne fut que pour constater que la jeune femme ne portait pas de bottes, mais des escafignons distingués. Il n’y avait là pas matière à dissimuler la moindre arme que ce fût.

« Pensiez-vous véritablement que, affublée de la sorte, je me risquerais à m’endimancher de bottes ? , lâcha-t-elle avec dédain, perdant soudainement tout son sourire de façade. Je n’ai rien sur moi qui puisse attirer les foudres de votre seigneur, sot de bretonien. Bien, désormais, plutôt que de m’embâter de votre futile présence, je m’en vais de ce pas rejoindre le gotha de cette soirée. »

Si certains s’étaient amusés de cette saynète, la file d’attente, elle, n’avait eu de cesse que de croître, et l’impatience manquait d’atteindre son paroxysme. Pourtant, la baronne n’en avait pas encore terminé avec eux. Davantage par volonté d’enquiquiner le monde plutôt que par celle de faire bonne impression, elle chercha à organiser au mieux sa petite escorte, de part et d’autre de sa personne, avant de se rengorger, faisant face à la porte. Elle jeta un méchant petit coup d’œil à l’un des gardes.

« Eh bien, qu’attendez-vous ?! Annoncez-moi, parbleu ! Lucretia von Shwitzerhaüm. Oui, je gage que c’est quelque peu ardu pour votre langue béotienne de pécore, mais j’escompte à ce que vous n’écorchiez aucunement ma noblesse. Allez, faites donc. »

Petit miracle ; la langue de l’homme ne fourcha pas, ayant sûrement bien retenu la leçon de sa dernière rencontre avec une noble impériale, et cette dernière put avancer lorsque retentit son élégant patronyme, poussée par le soupir de soulagement de ceux qui attendaient encore. Et contre son ventre se fit sentir la morsure glaciale du plat d’une lame, d’un petit coutelas rencogné contre le coutil intérieur de son corset. Le sourire ne tarda pas à lui revenir.


***

Assurément provoqua-t-elle une sacrée dans les rangs de la noblesse bretonienne ; nombre de regards roulèrent dans le fond des orbites, et plus d’une mâchoire manqua de se décrocher devant tant « d’obscénités corporelles ». Mais la route avait été longue, et, avant de frayer avec le conviviat, elle fit monter ses affaires dans une belle chambre qui lui avait été réservée, et demanda quelques camérières. Elle pourpensa quelque peu, avant de se décider pour le plus inconvenant possible.

« Un bain, il me faut un bain. Mais pas d’eau. Je veux du lait, du lait, m’entendez-vous ? C’est là la quintessence d’une ablution impériale, et je ne tiens pas à souiller ce rang qui est le mien en me douchant de votre eau polluée. Et qu’il soit à la bonne température. Et du savon, il me faut du savon, pardi. Pas de cendres, de graisse de bœuf ou que sais-je encore de votre arrière-pays, mais bien du savon ! Et… Mais diable, qu’est-ce donc que cette bassine ? Je ne puis pas même m’y délier les jambes. Je réclame une cuve ! Allez, ouste ! »

Les caprices de la baronne risquaient fort de n’être jamais accomplis, elle ne se leurrait aucunement sur cette affaire, mais cela avait au moins pour mérite que de faire s’activer la totalité du service ancillaire. La jeune femme s’en trouva fort satisfaite, et ce fut avec plaisir qu’elle se glissa dans son bain, qu’il fût d’eau ou de lait.


***


Plus qu’une cour, ce fut un véritable caravansérail qui s’ouvrit à Lucretia lorsqu’elle pénétra dans la grande salle. L’atmosphère cosmopolite résonnait de plusieurs idiomes, ce qui donnait lieu à un tohu-bohu des plus assourdissants que les voûtes croisées n’amplifiaient que plus encore. Ça jaspinait, ça plaisantait, ça s’affrontait, parfois, sans jamais prêter attention aux effluves magiques qui lambinaient dans les airs, et Lucretia repéra bien les différentes algarades afin d’y mettre par la suite son petit grain de sel. Au milieu de cette marée de bretoniens squalides, toutefois, demeurait encore et toujours la même tare.

L’on eût pu croire l’engeance humaine mithridatisée de ses écarts imbriaques, mais, par ego et vanité, l’ensemble du conviviat se livrait déjà à la boisson forcenée. Les mouvements désordonnés et capricants rivalisaient avec les rires égrillards alors que les flûtes s’entrechoquaient contre leurs semblables juste avant de s’immiscer à la commissure des lèvres gloutonnes. L’on y vivait bel et bien, cela dit, et la Lahmiane, fidèle à elle-même, se nourrit de cette existence boulevardière. Elle papillonna de table en table, s’impatronisa dans ces îlots de sociabilité composés d’une poignée de hobereaux, et minauda auprès de tous ces chevaliers contre lesquels elle ne cessait de pester.

Il y eut bientôt des oohhh et des aaahh près d’une porte, une petite vague de contemplation et de ravissement dont l’èbe parvint jusqu’à elle. Naturellement curieuse, d’autant plus que ces louanges ne lui étaient aucunement adressées, la voilà qui se faufila jusqu’au premier rang afin d’y jeter un regard sceptique. Un elfe, il s’agissait ni plus ni moins d’un elfe, invité dans ce rebus de l’humanité. Et il fallait l’avouer ; la créature rayonnait aussi bien qu’elle d’une grâce nonchalante, habillée d’une vêture tout en finesse qui n'accordait que plus de crédit encore au port altier dont l’elfe se paraît. Et c’était sans compter ces quelques pierres précieuses dont la nitescence se reflétait à la lueur de toutes les torchères éclairant les lieux. Faisant fi de toute convenance, rangeant au placard l’urbanisme, elle lui barra la route.

« C’est lieement que je vous souhaite la bienvenue à Castel Rachard, ès qualités de maîtresse de céans », commença-t-elle en se présentant comme la détentrice des lieux. Pourtant, en sus de cet odieux mensonge, elle n’avait aucun n’intérêt pour le personnage ; ses mains touchaient et retouchaient la soie et le velours qui recouvraient l'elfe, toute captivée qu’elle était par la qualité du tissu. Puis ce fut au tour de la joaillerie que d’être noyée sous ses caresses contemptrices.

« Mais d’où proviennent ces pierres, mmh… mmh…. ? Oh, baste, en fait, vous m’ennuyez déjà , déclara-t-elle soudainement lorsqu’elle comprit que soit l’elfe ne lui répondrait pas, soit que les objets de son attention resteraient hors de portée d’acquisition, dans quelque lieu reculé d’Ulthuan. Vous auriez dû vous faire garde phoenix. Une bien belle occasion que vous ayez manquée. »
Et elle tourna tout simplement les talons.

Un moment plus tard, et son attention fut de nouveau attiré par un couple très certainement nouvellement formé ; les regards étaient timides mais pleins d’un amour partagé, les gestes maladroits, mais emplis de douceurs, et ils se tenaient de guingois, de cette manière pudibonde et distante qui caractérise tant et si bien l’attitude des bretoniens. Une quinte soudaine s’empara d’elle, et elle s’opiniâtra à infâmer le bonhomme.

« Oh, mon cher Arthur !, lança-t-elle à la volée en se précipitant sur lui après avoir entendu son nom, je suis si heureuse de vous revoir ! Par la Dame, en votre absence, mes nuits se sont forlongées à l’infinie, et mes songeries, bien que moites et enfiévrées, ne parvenaient pas à me défaire de la remembrance de votre corps sur le mien… »

Le sieur Arthur s’était tétanisé de surprise et d’embarras, et la situation dans laquelle se trouvait son âme sœur n’avait point de semblable. Les yeux s’ouvraient sur des pupilles dilatées, les bouches sur des langues pendues d’effroi, et tout s’emballa lorsque la pureté chevaleresque et bretonnienne fut atteinte de plein fouet par l’obscénité d’une Lahmiane matoise ; elle se risqua, elle, pauvre créature féminine, à se fendre d’un baisemain sur la main du gus, qui n’en menait pas large. Peut-être même, par souci de perfection, se laissa-t-elle à prolonger le geste, à humidifier la peau de la pointe tatillonne de sa langue, voire même de suçoter le bout d’un doigt. Puis, elle se repositionna, avec, inscrit sur son visage, une expression totalement stupide et béate d’un amour inconditionnel. Ce ne fut qu’alors qu’elle daigna remarquer la présence de l’éprise damoiselle, aux côtés du chevalier.

A l’instar des trois gardes devant l’entrée de la forteresse, toute couleur avait disparu sur son visage juvénile. Exsangue, elle contemplait la Lahmiane avec une expression indescriptible ; horrifiée, désemparée, abattue, rageuse. Les mots lui échappaient assurément pour exprimer son ressenti, et, si elle avait manqué de les retrouver, voilà qu’ils s’évanouirent aussitôt dans sa bouche, devenue sèche, comme Lucretia venait de se rendre compte de son existence. L’aura de la vampire était telle qu’elle éclipsait totalement celle de la pauvre bretonienne, qui, comble du supplice, ne put contenir le regard de sa rivale. Déjà minée par l’inexpérience et par une timidité envahisseuse, elle se ratatina sur elle-même tandis que le dépris et la morgue de la Lahmiane se déversaient à flots turbides sur le peu de dignité que la bachelette s’autorisait encore à montrer, et ce fut tout juste, vraiment, si elle ne tourna pas immédiatement les talons pour se répandre en pleurs intarissables. Ravie, la Fille de la Neferata replongea au milieu de la petite sauterie, laissant dans son sillage que des murmures épouvantés et furibonds.

Elle continua de gaminer tout du long, se gobergea avec une facilité inimitable, prenant part à tout type de jeu, toute discussion, que pour mieux tourner en bourrique ces bretoniens et leurs airs contadins. Lanternant quelque instant, la baronne hésita, avant de repérer une nouvelle cible sur laquelle fuser. Un homme à la stature carrée sur laquelle venait s’échouer une longue chevelure blanche. Il aurait bien pu avoir cet air patibulaire et cette grande gueule si un éclat de tristesse n’avait pas soufflé l’étincelle aguerrie qui aurait dû luire au fond de ses yeux. Plus encore, la Lahmiane ne put que reconnaître, suspendu à son cou, le symbole d’un de ses nombreux ennemis ; celui de l’Ordre de la Couvée du Corbeau. Un chevalier noir, un prêtre de Sigmar, un répurgateur ? Elle se demanda si lui aussi avait eu vent des ténèbres qui semblaient s’être glissées dans le castel. Mais parfait ! Avec cette vivacité qui était sienne, elle se glissa en coup de vent dans son dos.

« Pourquoi cet air chagrin, messire ? Auriez-vous été déshonoré, vous aurait-on retiré un certain grade ? Voilà qui n’aura pas même l’audace de me surprendre, remarquez. La façon dont vous vous comportez en société, la manière avec laquelle vous tentez de vous immiscer dans une conversation… Eh, c’est que l’on dirait un petit gros qui saute, désespéré, dans le dos du cercle de ses copains pour se faire entendre ! Et vous vous étonnez de ne pas être pris au sérieux ! »

La Lahmiane fut prise d’un petit rire suffisant et cristallin, aussi coupant que les éclats auxquels il faisait référence. Puis, décidant de ne pas lâcher le morceau, elle continua que plus encore ses disquisitions.

« Ou bien serait-ce la perte d’un être cher qui vous désempare et vous mine l’esprit ? Un ami, un père, un fils… Ou bien une fille, une mère, voire une femme ? Nouveau petit rire, ponctué d’un léger mouvement du chef, en signe de dénégation. L’âge, la maladie, la guerre… ? En êtes-vous sûr ? Elle se pencha à son oreille, vipérine, lui susurrant ces quelques mots distillés. Ne se seraient-ils pas suicidés, plutôt, à force de vous avoir que trop souvent côtoyé ? »
Et elle le laissa là, sur place, s’en allant s’amuser autre part ailleurs.

Le vin coulait à flots, et les chatteries, étendues en ligne sur des tréteaux placés çà et là dans la salle, s’exhibaient dans leur multitude multicolore. N’attendant point que les invités vinssent se sustenter, des portefaix leur apportaient de quoi se remplir l’estomac sur place, et il vous fallait que par trop souvent louvoyer entre cette suite camériste sitôt que l’envie vous prenait de vous déplacer.

Un parfum étourdissant vint titiller l’odorat de la vampire, qui tourna la tête en direction de sa source ; il ne s’agissait pas des effluves de la Dhar qui couvait perpétuellement dans la grande salle. Une grosse bourgeoise, ou noble, peut-être, engoncée dans une de ses robes d’autrefois qui ne la cintrait plus désormais, faisait le pied de grue devant quelques-uns de ces tréteaux, veillant sur les mignardises comme la prunelle de ses yeux. Toutefois, ses mains baladeuses et joufflues ne pouvaient s’empêcher de venir se risquer du côté des pâtisseries, en chapardant une, l’air de rien, que pour la gober aussitôt entre ses lourdes lèvres. Et elle se bâfrait ainsi à l’envi, avec une nonchalance gloutonne qui lui laissait des traces de crème sur les mains comme au coin de la bouche.

A la réitération même de sa gestuelle appliquée qui eût, en temps normal, conduit tout ce sucre dans ce corps qui n’en détenait que trop, Lucretia apparut à ses côtés que pour mieux lui voler sa nourriture, directement entre ses doigts. La vastité de sa bouche grande ouverte ne fut alors pas sans rappeler celle de ses yeux qui clignèrent d’un air aussi ahuri que stupide. La baronne, toute en grâce et en finesse, vint s’adosser avec une indifférence marquée contre la table de bois, décochant un regard sec et mauvais à l’attention de son énorme comparse. Puis, à lèche-doigt, elle entreprit de grignoter le fruit de son larcin, avec lenteur et parcimonie, avant d’agresser sa proie qui n’en revenait toujours pas.

« Quoi donc ? Vous êtes-vous seulement mirée une seule fois dans votre vie, à juger qu’il y ait assez de place dans quelque miroir que ce soit pour qu’il puisse vous refléter l’intégralité de votre obésité ? Quelle horreur ; vous portez l’incurie à son paroxysme. Que je vous pousse, et vous roulez. De grâce, faites quelque chose, que je n’aie plus à supporter cette hideur nonpareille ! »
Et sur un dernier coup d’œil aussi appuyé que hautain, la Lahmiane s’en alla, d’un pas autrement plus léger que celui de celle qu’elle venait de tancer.

Par la suite, il ne fut que trop difficile de prédire dans quelle circonstance exacte se rencontrèrent-elles, mais Lucretia, véritablement, pour la première fois de la soirée, n’en crut pas tout à fait ses yeux. Elle observa cette silhouette qui lui sembla familière, et tiqua lorsqu’elle la découvrit ainsi affublée. Ce fut à son tour que d’afficher une mine surprise et de battre à plusieurs reprises des paupières, lorsqu’elles se reconnurent, se demandant si elle rêvait bel et bien. Non pas. Devant elle, à des années-lumière de la mondanité et des costumes de bal, Dokhara de Soya se présentait habillée d’une manière autrement plus contadine. Une vêture pratique davantage que luxueuse, des atours sérieux plutôt que bigarrés, mais rien qui ne fût capable de lui retirer ce charme et cette explosivité qui la caractérisaient si bien.

Dokhara de Soya, jeune noble que Lucretia avait prise sous son aile, à sa manière, aussi douce que cassante, aussi passionnée que, parfois, rivale. Et la Lahmiane ne comptait pas lâcher l’affaire de sitôt ; bien qu’humaine, celle-ci représentait une compagne d’exception… entre autres. La vampire s’était attendue à tout sauf, peut-être, à cela. La voir ainsi en plein milieu de ce vulgum pecus, parmi ces petites gens… La nobliette avait pour elle son sens de l’humour aussi spécifique que décalé. Mais ce n’était peut-être pas une mauvaise chose. Réprimant un petit sourire de circonstance, Lucretia se dirigea alors tout droit vers elle et sa petite troupe.

« Mais c’est qu’il subsiste, parmi la basse plèbe, quelque personne qui semble sortir de l’ordinaire. Peut-être que tout n’est pas perdu, en Bretonie, en fin de compte ? En voilà bien une qui, à défaut d’être habillée de gente et sade façon, pourrait bien s’élever plus haut que l’ensemble de ces hobereaux piaillant. »

Des propos pour le moins sibyllins, quoiqu’une oreille apprêtée à l’entregent et à la politique aurait pu y discerner une certaine objurgation à l’encontre de la populace locale. Lucretia avait feinté, pour le moment, de ne point connaître la jeune femme, et d’être tombée dessus par hasard. Mais, après tout ce temps, l’hommage demeurait bien trop impersonnel, aussi décida-t-elle d’agir autrement. Dans une mascarade toute désignée pour choquer l’opinion publique et les bonnes mœurs de ces gens trop sots, la voilà qui, sans crier gare, se pencha sur ladite rhapsode à la chevelure rousse que pour mieux l’embrasser à pleine bouche. Une femme qui fraye avec une autre ? Une noble qui se lie ainsi avec une pécore ? Les hoquets de surprise retentirent de tout côté, les exclamations outrées résonnèrent sous le haut plafond, et, alors que l’on s’étranglait encore d’indignation, Lucretia, comme à l’accoutumée, tête haute et regorgée, s’éloigna de tout ce charivari offusqué avec grandeur, suffisance, et amusement.
FOR 16 / END 14 / HAB 17 / CHAR 18 / INT 17 / INI 19* / ATT 17 / PAR 13 / TIR 11 / MAG 17 / NA 4 / PV 134/140
Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
- Poison (?)

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Geralt
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Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Geralt »

Pour la précision certains faits énoncés ne sont que le fruit de mon invention (concernant par exemple la potentiel mort de Agabius) en effet, mon aventure principal se déroulant encore aujourd'hui, je ne fais que imaginer la suite des évènements. Car comme tout le monde à pu le comprendre, je situes cet event des mois après mon aventure (seul explication logique pour expliquer pourquoi je suis en Bretonnie.) Si questions ou précisions ou incohérences, me MP.
La salle de banquet regorgeait déjà de monde, une immense foule discutant de tout et n'importe quoi, où toutes les classes sociales y étaient en majorité représentées. Il fallait dire qu'il était normal de voir foule, qui aurait voulu rater un tel évènement : Un bal organisé par un grand seigneur et où tout le monde sans exception était invité.
Quoiqu'il en soit, ce genre de réception était bien loin d'être un domaine de prédilection pour le chasseur de monstre, car si il y avait déjà assisté dans l'Empire par le passé, celle ci ne lui rappelait que peu de bon souvenir, combien de fois de grands seigneurs, ayant eut vent des faits d'armes du loup blanc, l'avait invité dans le seul but, contre paiement, d'obtenir en échange la mort d'un éventuel rival politique. Après tout ne fallait il pas recruter la crème des guerriers de l'Empire pour obtenir d'un travail qu'il soit bien fait ?
Mais comme toujours, Geralt avait refusé tous les contrats proposés, obéissant certes à un sens moral, mais aussi et surtout au code de l'Ordre de la couvée du corbeau qui interdisait de se mêler de près ou de loin à la politique, une neutralité de l'Ordre qui lui permettait de survivre dans le temps et d'éviter de se voir plonger dans des guerres de pouvoir. Mais même avec un tel argumentaire, il n'était jamais bon de refuser quelque chose aux membres de la noblesse, et plus d'une fois, là où il s'était retrouvé invité, le loup blanc se retrouvait chassé pour avoir refusé d'obéir aux demandes d'un seigneur.
Dans tous les cas, c'était bel et bien la première fois qu'il se retrouvait confronté à une cours de Bretonnie. Et la première chose qui frappa l'homme aux cheveux blanc, était que la décoration et autres signes distinctifs de pouvoir et de richesse étaient bien moins tape à l'œil que lors de bal organisé dans l'Empire. Deux peuples, deux même espèces et pourtant deux cultures très différentes.

Il se balada sans réel but précis, se permettant de grignoter ici et là les différentes vivres et autres plaisirs gustatifs en libre service. Bon nombre de mets étaient ici gratuits, là où ailleurs ils auraient été hors de portée de la bourse de Geralt tant leur prix pouvait être exorbitant dans le commerce.
Posté et observant la foule, il sentit à bien des reprises quelques regards timides se poser sur lui, si la gente féminine faisait partie de ceux ci, il y avait aussi bon nombre de seigneurs ou encore chevaliers, qui lorgnaient sur le membre de l'Ordre... Eux aussi avait sûrement dû entendre parler du chasseur de monstre, surnommé loup blanc, et déjà, dans un pays où l'honneur et les exploits forgeaient l'homme, certains avaient sûrement l'envie de se mesurer à cet homme qui chassait soit disant les pires créatures sur terre et les vampires de Sylvanie. Si dans l'Empire, on aimait croire seulement ce que l'on pouvait voir, en Bretonnie, contes et légendes étaient choses courantes dès le plus jeune âge, et donc, ceux qui dans la salle semblaient le reconnaître, croyaient sans doute dur comme fer les légendes qui entouraient le personnage, chose qui en aucun cas ne l'arrangeait car il se retrouvait à attirer l'attention sur lui, bien plus qu'il ne l'aurait souhaité.
Ce fut alors qu'un enfant arriva à sa hauteur, vêtu richement, il l'observa de bas en haut, à la fois méfiant mais en même temps fasciné.


"Ma mère dit que vous êtes le loup blanc, celui de la comptine... Est ce bien vrai messire ? Je vous voyais plus grand..."

La comptine du loup blanc... Cette maudite chanson sortit de nul part, fruit de quelques ménestrels voulant se faire de l'argent, cette œuvre s'était rependu comme un trainée de poudre, et cela bien au delà de l'Empire. Les paroles, Geralt les connaissait, il avait entendu les morts la chanter pour lui, lorsqu'il s'était retrouvé à traquer Agabius des mois auparavant.

<<Des loups assoupis dans un bosquet,
Des chauves souris par le vent bercées,

Mais une âme anxieuse reste alerte

Apeurée par les goules, les guenaudes et les spectres
Les oiseaux se taisent pour la nuit
Les vaches au soir se sont endormies

Mais une âme anxieuse reste alerte

Sinon, le loup blanc, brave et fort
Payé en pièce d'or
Viendra te découper, t'étriper, te debiter
Et puis te dévorer... Tout entier...>>

Cette chanson était devenu un moyen de terrifier les plus jeune, ou encore de les convaincre qu'il n'avait rien à craindre du monstre sommeillant sous leur lit, car après tout, même les monstres avaient peur du loup blanc.
Geralt observa alors le marmot, et d'un ton des plus sérieux il répondit à la question.


"A toi de me le dire... Reste ici et attends de voir si je te dévore gamin..."

Il n'en fallut pas plus pour que l'enfant, s'éloigne au plus vite pour retrouver les jupons de sa mère et ainsi se pense en sécurité.
Pendant ce temps la fête continuait à s'animer tandis que toujours plus d'invité continuait à arriver dans la grande salle du bal. Un elfe en personne était même arriver jusqu'ici, entrainant l'émerveillement de la populace, pour le plus grand plaisir de Geralt, qui profita de cet instant pour se mouvoir et ainsi échapper aux regards de ceux qui s'intéressaient de trop près à lui.
Pour l'heure, il n'y avait aucun signe de l'hôte de cette réception : le seigneur François de Picotin, dont l'Ordre l'avait chargé d'obtenir des informations sur ce personnage des plus mystérieux et troublant selon les dires.

Mais sa réflexion fut à nouveau troublé par une venue des plus surprenante : Une femme, qui arriva derrière lui, aussi vite et silencieusement que le vent, le chasseur s'en retrouva surpris, tandis qu'elle, sans même prendre le temps de se présenter, chercha à lui faire passer un pseudo interrogatoire, semblant s'amuser de l'air chagrin que transportait le regard du membre de l'Ordre.
Il l'écouta sans un mot, admirant cette femme dont la beauté était... Irresitible, et encore sur l'instant, il trouva le mot peu approprié pour la définir, tant elle était sublime. De sa mémoire, jamais il n'avait vu une femme avec pareil physique, même la défunte contesse grise, qui tenait sa grande beauté de son coté vampirique, n'aurait été qu'une ombre face à la jeune femme qui d'après sont accourtrement des plus... sympathique... était sûrement originaire de l'Empire.
Elle tenta de sa voix cristallin, de décrypter ce qui lui embrumait l'esprit, non sans chercher à cacher ce petit sourire de suffisance et d'amusement qu'elle arborait, en tentant de lui torturer l'esprit. Et il fallait dire que les propos tenus firent mouche, se rapprochant sur bien des points de la terrible vérité. Aussi le loup blanc voulu il la couper, mais elle ne lui en donna pas le loisir, disparaissant aussi vite qu'elle était venu, laissant trainer derrière elle l'odeur de son parfum enivrant.


"Intéressant..."Ce fut le seul mot qui lui traversa l'esprit pour résumer cet échange à sens unique avec la jeune femme.

Il continua à l'observer, la voyant se faufiler dans la foule, s'amusant du malheurs des autres, cassant tous les codes de la noblesse, attirant l'attention sur sa seul et unique personne tout en rabaissant ceux qui de part leur sang et leur rang était en toute logique ces égaux.
Puis vint le clou du spectacle, sans crier garde, elle choisit une cible au hasard, et embrassa avec une certaine passion une jeune femme, qui de par son accoutrement, semblait appartenir au bas peuple. Pour autant, cette mascarade qui choqua en grande partie la populace, ne trompa aucunement Geralt sur bien des détails, car si la jeune inconnu avait été surpris du geste, elle ne l'avait aucunement rejeté, l'acceptant même sans broncher, les joues rougissantes, elle ne sembla ni vouloir sans excuser, ni sans vanter une fois le moment passé.

Ce baiser soit disant hasardeux, était selon Geralt bel et bien contrôlé... et il allait en avoir le coeur net.

Trouvant le premier serveur venu, il prit trois coupes d'alcool et se dirigea d'un pas des plus serein vers la noble et l'inconnu. Et ce fut vers celle au sang bleu qu'il offrit ces premières paroles et le premier verre :


"Permettez moi de vous offrir ce rafraichissement ma dame, car à force de vous mouvoir partout de la sorte et de jacass.. Parler de la sorte, il me serait regrettable de vous voir faire un malaise."

Il marqua alors une pose, posant son regard de félin dans celui de la jeune femme, ne sachant si oui ou non elle accepterai le verre tendu. Puis il porta son regard vers l'inconnu et lui donna à elle aussi un verre, la scrutant avec attention également, il reconnu alors la jeune femme... Elle s'était retrouvé à l'auberge où il avait passé du temps une journée plus tôt. Curieuse coincidence quand on savait que la jeune femme avait plus d'une fois scruté le loup blanc durant cette soirée. Certes, elle ne l'avait sans doute pas remarqué, mais de part sa profession, Geralt avait su apprendre à remarquer ceux qui, dans l'ombre et se pensant caché, s'amusait à l'observer en silence, fasciné par le personnage.

"Mademoiselle Red Karla non ? Vous avez payé de nombreuses tournées à votre nom dans cette auberge la nuit dernière, et j'ai dû être un de ces nombreux bénéficiaires. Permettez moi de vous offrir un verre également, cela est la moindre des choses."

Il souria à la jeune femme, un sourire tout à fait sincère, puis reporta toute son attention sur la noble, envers laquel il marqua une révérence, certes incertaines dans sa gestuel, mais dont l'effort pouvait être remarqué.

"Pardonnez cette intrusion pendant votre... Spectacle... J'ignore comment appeler tout cela Comtesse... Duchesse... Ou peut être même princesse ? La noblesse à souvent la fâcheuse manie de se munir de bien des titres pompeux, et hélas je ne les connais pas tous. Ma révérence vous suffit elle ? Il fut un temps où il fallait embrasser la main des dames, mais les moeurs ont peut être changé, faut il que je me rabaisse à aller jusqu'au pied ? Eclairez moi ma dame, après tout je ne suis, je vous cite : <<Qu'un homme qui se comporte d'une façon et d'une manière pour s'immiscer dans une conversation, tel un petit gros qui saute, désespéré, dans le dos du cercle de ces camarades pour se faire seulement entendre. Impossible d'être prit au sérieux de la sorte !>>.
L'image a su me faire sourire, et il m'aurait été regrettable de ne pas m'immiser dans une de vos discussions pour prouver ou non si je ressemble réellement à la description que vous vous êtes faîte de moi."


Il s'arrêta de parler, marquant une pause, le ton de sa voix trahissait une ironie en grande parti marqué. Il était surprenant de voir Geralt parler ainsi, à une femme qui sans aucun doute, d'un geste de la main pouvait demander à n'importe quel garde ici présent, de faire sortir de force le loup blanc, de plus bien qu'il n'est jamais vraiment porté la noblesse dans son coeur, il lui devait un devoir de respect.
Mais dans le cas présent, ce manque de tact de sa part permettait avant tout d'attiser ne serait ce que quelques secondes, la curiosité de la jeune femme. En effet, sa façon de se comporter, cette lueur d'intelligence et de malice dans ces yeux, ces actions elles même démontraient qu'elle était le genre de femme a se lasser vite des choses et des gens. Elle se moquait en grande partie des codes, et aurait sans nul doute envoyé valser le premier venu qui pour s'attirer ces faveurs auraient commencé à vanter ces titres, et sa beauté.
Geralt remarqua alors que beaucoup de regards étaient tournés vers le trio, le baiser qui s'était déroulé était encore marqué dans les esprits et restaient le grand sujet des différentes conversation.


"Vous savez faire parler de vous ma dame... Vous attirez la jalousie des femmes et le désir des hommes, et en l'espace de quelques secondes, vous venez de montrer que le plus beau et le plus puissant des prince devrait ramper pour avoir ne serait qu'un sourire de votre part. Vous avez sûrement dû refroidir de nombreux prétendants pour le restant de la soirée. Peut être dans le but d'obtenir de la tranquillité ce soir ?

Quoiqu'il en soit n'ayez crainte, je ne vous ferais pas perdre votre temps en vantant votre beauté, je doute bien que tous les mots de la terre ont déjà été dit pour vous citer. Je ne serais pas non plus l'un de ces hommes, vous promettant les mers, la terre, le ciel et même le soleil pour avoir ne serait ce qu'un peu moment privé en votre compagnie.
Vous avez dit voir de nombreuses choses dans mon regard, une analyse des plus perspicace, laissez moi faire la votre : Je vois une femme, intelligente et malicieuse et surtout totalement indédenpante, qui est convaincu de pouvoir posséder tout ce qu'elle veut et qui refuse de penser que quelqu'un ou quelque chose peut lui résister... Je vais tenter au mieux de rester dans cette dernière catégorie de personne voulez vous...
Vous aimez vous retrouvez dans la lumière, attirant les regards sur vous, et sûrement vous refusez vous à croire que un jour vous vous retrouverez plonger dans l'ombre. Rien n'est éternel ma dame... Certains ont déjà tenté de me prouver le contraire... Et pourtant aujourd'hui tous ont oublié leur nom."


Certes, il ne faisait que les citer indirectement, mais il parlait bel et bien des vampires. Bien sûre, jamais il n'aurait pu citer cet exemple devant la belle noble, car même si elle avait sans aucun doute le caractère le plus fort de la salle, elle restait une femme ayant toujours vécu dans le luxe des palais, ayant tout eut grâce à son nom de famille. La vie que menait Geralt était à mille lieux de la sienne.
En tout cas, comme il l'avait dit, rien ni personne n'était éternel... Sophie, Viktor, Agabius... En était les exemples mêmes, eux qui pourtant partageaient une pseudo immortalité.

De nouveau il reporta quelques secondes son attention vers la charmante Red Karla, et donna un conseil à la noble qui lui avait arraché un baiser.


"Faîte attention quand même... En plus d'attirer l'attention sur vous, vous l'avez aussi fait pour Dame Red Karla, donnez lui ne serait ce qu'une de vos belles robes, et je ne doute pas que la jeune femme serait en mesure de vous causer de l'ombre, bon nombre de personne s'interessent à elle maintenant."

Puis, il décida de cesser son petit jeu avec la noble, jouer à celui qui serait capable de trouver les mots en mesure de faire grincer les dents à l'autre, n'était pas un passe temps qu'il appréciait. Car si il avait prit le temps de s'intéresser à la jeune femme, c'était pour une seule et unique raison : François de Picotin.

"Je ne me suis même pas présenté : Geralt... Plus connu sur le pseudonyme de "Loup blanc". Je vais le préciser, mais je crois que vous le savez déjà ma dame, le pendentif autour de mon cou ne vous est pas inconnu, je vais tout de même éclairer mademoiselle Karla : Je suis membre de l'Ordre de la couvée du corbeau et de ce fait rattaché à l'inquisition.

Mais venons en au fait, plus que d'au moins pouvoir connaître votre nom... Je suis sûre que vous saurez m'éclairer sur notre hôte, le seigneur François de Picotin. S'il vous plait ma dame, ne me prétextez pas que vous ne connaissez que de nom ce personnage. La route est longue de l'Empire à la Bretonnie, vous avez donc été personnellement invité. De plus tout ce spectacle auquel vous vous êtes donné, n'aurait jamais eut lieu chez quelqu'un qui n'a pas déjà une certaine opinion de vous... Vous êtes une femme agissant avec intelligence et qui tient aux apparences. Accepterez vous de m'éclairer de vos lumières ?"


Il termina là dessus, non sans pour la première fois, détourner le regard de la jeune femme, regardant par dessus son épaule, une silhouette ensanglanté quelques mètres derrière, l'observant en silence, et le pointant du doigt. Il savait que cela n'était que le reflet de la corruption vampirique que lui avait fait subir Agabius, et la mort du maître vampire l'avait en partie libéré de ce fléau, et pourtant, pour la première fois depuis longtemps, une vision torturé de son esprit se transposait dans la réalité.

Etait ce là un mauvais présage... Dans tous les cas, il reporta toute son attention sur la noble, cherchant à ne plus faire attention à cette silhouette que lui seul pouvait voir et qui refusait de disparaître.
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

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Martin
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Re: Le Bal des Ténèbres [Event]

Message par Martin »

Lorsque le "garde" fit certaines remarques à Martin concernant son rang, sa légitimité à être présent au banquet et autres choses, Martin sentit qu'il était temps pour lui de sortir le grand jeu.

Eh ! Quoi ! Ma monture a été bouffée par des saloperies de vos putains de marais. Tu crois que ça m'amuse de me taper 10 000 pieds par jour pour gagner ma destination !?

Mais mais m....


Rien à foutre de tes excuses. J'ai perdu mon canasson sur les terres de ton seigneur, alors ce serait la moindre des choses de m'héberger le temps d'une nuit. Cause moi encore des soucis et tu peux être certains que tes supérieurs, que dis-je, le maître des lieux entendra parler de ton comportement. Donne moi ton nom que je puisse lui dire qui va passer la soirée à faire la garde. Toute la nuit. Dehors. Sans armes et habits.

Le ton calme et appuyé de Martin, plutôt qu'énervé eu vite fait son effet plus surement que s'il s'était mis à crier, maudire et menacer à tout va. Le "garde" semblait trembler comme une feuille. En fait ça avait dépassé ses espérance car celui ci s’écartât immédiatement pour le laisser passer, en mettant du messire par ci, messire par là, et en se prosternant à plusieurs reprises et implorant sa pitié. En d'autres circonstances Martin eut sans doute ri de pareil comportement mais... Les circonstances ne s'y prêtaient pas. Le bougre semblait plus terrifié en vérité d'attirer sur lui l'attention du seigneur des lieux que les menaces de Martin. A se demander si celui ci était plus dangereux que les créatures du dehors.

En pénétrant dans la cours, Martin put constater la présence de quelques chariots, carrosses, certains ayant par ailleurs des armoiries typiquement impériale. Ailleurs il y avait des cheveux aux écuries, occupés par moult palefreniers. Il constata aussi la présence de... Elfes. En effet, quelques uns d'entre eux surveillaient la cours et les humains présents. L'un d'eux attira l'attention de Martin qui le regarda. L'elfe, au bout d'un moment, le regarda également. Les deux se regardèrent, sachant qu'ils s'observaient mutuellement et qu'ils savaient qu'ils s'observaient et qu'ils le savaient et... Le contact fut rompu lorsqu'un individu étrange en armure intégrale se présenta devant lui.
Celui ci prit un long moment à observer Martin avant de lui adresser la moindre parole. Un très long moment.

" Il me veut quoi lui ? Quoi ? Que je lui donne mes armes, mes bottes et mon couteau ? Mais qu'il aille se faire planter au nord ! Il a but quoi !? Bon, reste calme et répond lui au tac au tac. Ne t'affole pas, montre toi hostile puis conciliant vers la fin lorsqu'il sera trop énervé pour continuer mais pas assez pour de planter dans la boue du lieu. Voilà, excellente réplique. Maintenant, fait le plier, puis achèves le tant qu'il est au sol. Voilà. Comme ça. "

Après un dialogue serré qui ressemblait plus à une engueulade entre clochards à propos d'une bouteille, Martin finit par confier ses armes au "chevalier" qui s'était présenté devant lui, à la condition expresse qu'il soit certain que son équipement soit en sécurité. Il avait pour cela accompagné ledit chevalier jusqu'à l'armurerie où étaient stockés les équipements des invités, compté le nombre de gardes présents et retenu le chemin.

Plus tard, un domestique le mena alors à ce qui serait ses quartiers pour son séjour et, alors qu'il s’apprêtait à entrer dans ce qui ressemblait à une chambre d'une mauvaise auberge, il vit un individu patibulaire au teint brun portant et, bein qe portant un costume en queue de pie qui lui donnait un air presque élégant, il reconnut immédiatement celui ci.

" Cet homme..... Cet individu.... C'était lui ! Il y a aucun doute ! J'en ai l'intime conviction ! C'est ce faiblard de nobliau du Sud... Le wissenlandais de la taverne.... Mais qu'est ce que fiche ce type ici !? Quelles chances il y avait pour que je tombe sur... Lui. Ici ? Maintenant ? Oh bon sang. Qu'est ce que je fais ? Oh. Pourquoi je m'inquiète. Puis ça fera au moins quelqu'un que je connais et sur qui je pourrais, éventuellement, compter si les choses tournent mal. Advienne que pourra ! "

Lukas !!! Mon ami ! Ah ah ah ! Ça fait une éternité que je n'ai pas vu ta sale fouine de vaux rien ! Qu'est ce que tu fais ici !


Le nordlander, dès la vue du wissenlandais, s'était dirigé vers lui à grands pas et, sans lui laisser le temps d'agir, lui avait passé le bras au dessus des épaules, serrant sa tête entre la sienne et son coude, comme il le ferait avec un bon camarade qu'il n'avait pas vu depuis des lustres.

Et qu'est ce que tu deviens espèce de filou !? Toujours à essayer d'entrer dans ses bonnes grâces ? Et comment es tu arrivé en ce lieu oublié des dieux !? Ahr ahr ahr ! Et tu as vu la chambre qu'ils m'ont donnés ! Je suis certain qu'il y a des puces dedans. Des puces ! Pas eu de problèmes pour venir jusqu'ici ? Moi, j'ai attrapé la poisse. Rien qu'hier, un groupe de saloperies à moitié décharnées et gorgées d'eau, se mouvant par je ne sais quelle magie, ont bouffées ma monture. J'ai perdu des flèches à cause de ça. Tu es venu avec une escorte au moins ? S'il t'arrivait quelque chose au retour... Eh bien je ne pourrais pas faire grand chose pour toi.

Pressant toujours plus le wissenlandais de questions, Martin forçait celui ci à se diriger d'un pas plus ou moins naturel en dehors de la portée des oreilles des indiscrets, jusqu'à arriver à une intersection où il pouvait avoir l’œil sur tous les individus qui pourraient venir. D'un ton de conspirateur, il chuchota à Lukas quelques mots en souriant.

Joue le jeu et je t'offre une possible revanche aux cartes après ce bal dans l'auberge la plus proche. Y'a des trucs pas clairs.


En effet, Martin avait toujours en mémoire cette mémorable partie de cartes à l'auberge.... Ah là là. Quel moment... Mais pour l'instant il revenait vers le serviteur qui le guidait dans le domaine, toujours une main sur l'épaule de Lukas en discutant de sujets anodins et se renseignant auprès de l'individu qui le guidait pour avoir un maximum d'informations sur le château. Où sont les latrines ? La salle d'arme ? La salle du banquet ? Il y avait des bains ? Séparés ? Le cellier ? Une bibliothèque ? La disposition des gardes, les patrouilles.... Le tout amené de manière indirecte bien entendu. Et puis s'il pouvait obtenir de Lukas une meilleure chambre, c'eut été du meilleur effet.
Enfin, délaissant son "ami", il convenu avec lui de le retrouver au bal, et profita d'un moment dans sa chambre pour se reposer quelques minutes avant de se refaire la toilette - le chaos seul pouvait savoir à quel point le routes étaient poussiéreuses ! - pour ensuite s'aventurer en ce terrain hostile remplit d'animaux plus ou moins dangereux, plutôt plus que moins, qu'était un bal de noblesse.

Déambulant plus ou moins au hasard la chance dans l'espoir de se faire une meilleure connaissance de l'environnement des alentours, sans vraiment attirer l'attention, Martin mit plus d'une demi-heure avant d'arriver à la salle de bal, en ayant une idée à peu près claire de l'aménagement intérieur du château. Plus ou moins. Il en ressortait d'ailleurs que les fenêtres donnaient surtout sur des magnifiques à pic rocheux ou bien la cour. Il y avait bien un tas de foin près des écuries mais fallait il vraiment tenter le piaf tricheur ? Peut être pas. Enfin, arrivé dans la salle de bal par la porte de derrière -oui, il était passé par les cuisines, lui permettant de glaner quelques informations et un pot d'une épice inconnue qui sentait fort, plus fort que le poivre, et qu'il pensait utiliser pour quelques tours, éventuellement.

Martin se servit une bolée de cidre - étonnamment, cette boisson qu'il chérissait se retrouvait côte à côte avec de la bière naine de haute qualité - tout en observant à la dérobée la salle. Ce qui le surprit était que, mis à part quelques électrons libres, la majorité des invités étaient sur leurs réserves, comme s'ils ne savaient pas trop comment se comporter. Certains, en habits de bal, avaient une main là où théoriquement ceux ci devaient porter une épée ou une dague. D'autres étaient même carrément aux aguets, persuadés de voir apparaître une lame dans la manche de quiconque et qui viendrait plonger droit dans leur cœur. Certains encore tenaient des choppes de bières vides, prêts à s'en servir comme armés improvisées.... La confiance n'avait pas vraiment l'air d'être la rein de la soirée. Plutôt une ambiance à l'intrigue, coups fourrés et autres joyeusetés propres à la "noblesse" du Sud. En cherchant des yeux, Martin repéra enfin ce qu'il cherchait : Lukas. Ce dernier était perdu dans la contemplation d'une belle plante indigène, aux piquants certainement égaux à sa beauté.... Méfiance de ce côté là.

" Bon. Très bien, je suis dans un panier de crabes remplit de gens persuadés qu'ils vont se faire attaquer par.... Quelques rivaux politiques ? Et puis il y a Lukas qui est en train de baver sur une femme certainement mariée et dont le mari le tuera en duel à quelques moments de la soirée et.... C'est quoi ça !? Non mais on croît rêver ! Pour qui cette péronnelle se prend-t-elle ? Alpaguer des gens de la sorte ? En public ? Des inconnus qui plus est ? Provoquer de manière aussi choquante ? Mais a-t-elle seulement un instinct de survie !? Bon sang.... Et après on se plaint que les étrangers à l'empire aient une si mauvaise image de nous autres... Foutus nobles qui ignorent tout de la subtilité et des politesse les plus élémentaires. Il faudrait que la noblesse se limite à ce qu'il y a au dessus du reik tient. Enfin... En enlevant le Talabecland quand même. Bon sang.... Foutus dégénérés au sang bleu du Sud. Encore heureux qu'ils soient pas tous aussi tarés. Quoiqu'en y repensant.... "

Dans ses pensées, Martin se dirigea vers Lukas qu'il arracha douloureusement de la contemplation de la belle plante qu'il fixait de ses yeux de lapin en lui passant sous le nez le pot de cannelle. l'effet fut immédiat.

Reprenez vous mon vieux. Regardez donc les gens autour de vous. Vous ne remarquez donc rien ? Non ! On s'en fiche de... Ce n'est pas une priorité. Vous pourrez compter fleurette autant que vous voudrez, mais pas ici. Regardez attentivement les gens. Là, vous voyez ? Ils sont tous tendus. Non ! Ça n'a rien à voir avec les femmes ! Ils ont l'impression que quelque chose va leur tomber dessus pour les tuer. Or, pourquoi des gens viendraient ici s'ils craignent, pour la plupart, ce qu'ils vont y rencontrer ? Parce que ne pas venir les auraient exposés à de bien pires conséquences. Donc nous sommes ici invités à un bal par quelqu'un qui peut effrayer de solides gaillards comme les nobles indigènes. Vous commencez à voir où est le problème ? Par contre, je sais où sont entreposées nos armes....

Tout en parlant, Martin était de plus en plus sur le qui vive, observant la salle de bal, les points de lumières,, torches, chandeliers, fenêtres -et sur quoi débouchaient elles- , sorties, potentielles barricades et hommes d'armes présents et armés, ainsi que leur taux de concentration, ennui et alcoolémie.
Gamin, un jour ou l'autre tes plans foireux feront de nous des morues salées. Et tu sais quoi ? Je regretterais même pas car je me serais sans doute amusé comme un fou avant d'y passer.
35 — « Quand la langue fourchue et l’œil de chouette se rencontrent, Morrslieb sourit. »
Martin, Voie de la chasse
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 8 | Int 8 | Ini 10 | Att 9 | Par 9 | Tir 11 | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_martin
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