[Grogmar & Vladimir] L'habit ne fait pas le nécromant

Cette cité bretonnienne est également connue sous le nom de Cité des Damnés. Au cours des quinze cents dernières années, Moussillon s’est transformée d’un petit hameau en une vaste et sordide cité. Elle est bâtie dans un endroit particulièrement hostile des rives de la rivière Grismerie. Chaque printemps, les crues balayent les bidonvilles et submergent les rues sous plus de trente centimètres d’une eau fangeuse. Le froid et l’humidité envahissent les moindres fissures : le bois pourrit et se rompt, les pierres s’effritent et les champignons recouvrent tout. Plus de la moitié des maisons de la ville sont vides, témoignage de l’épidémie de choléra d’il y a deux siècles. La ville ne s’est jamais remise de cette hécatombe et est réputée pour être la plus miséreuse de toutes les cités bretonniennes.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Grogmar] L'habit ne fait pas le nécromant

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Test de persuasion basé sur Char : 1, réussite critique.
Les paroles insidieuses de Grogmar semèrent le trouble et le doute dans le cœur déjà apeuré des paysans. Ils se jetèrent des regards les uns aux autres avant de fixer Gérald. Ce dernier fît un pas chancelant en arrière en agitant les mains, fébrile.

- " ... ce n'est pas vrai ! Il ment ! Pourquoi qu'j'aurai fait ça ? Il m'apprenait juste à lire !" dit-il d'une voix chevrotante alors que deux pécores armés de fourches lui barraient la porte.

- "Avec ça ?!" lui cria celui qui semblait être le meneur à agitant le grimoire à bout de main. "Soit c'est un escroc et il nous ment, soit il a raison et le village est maudit. Quoi qu'il en soit, not' seigneur est toujours pas là. On va d'voir aller à castel Rachard quérir de l'aide. Vous !" dit-il en désignant deux hommes. "Attachez Gérald, et baîllonnez les deux. On les amènes au seigneur Rachard, lui saura quoi faire d'eux." dit-il avec une moue dédaigneuse.

S'en était trop pour les paysans du Moussillon. Lâches et superstitieux, ils semblaient dépassés par les événements et, grande faiblesse du petit peuple bretonnien, ne savaient quoi faire d'autre que de chercher l'aide des nobles et des puissants. Deux des hommes présents attrapèrent un Gérald gémissant et crevant de peur, et l'attachèrent solidement avec ses propres cordes avant de le bâillonner avec un torchon sale, et de faire de même pour Grogmar. On releva le sorcier et on força les deux prisonniers à quitter la chambre et à descendre dans la grande salle de la taverne. L'un de leurs nouveaux gardiens saisit le sac de voyage du nécromancien, qui contenait son libre interdis. Il se trouvait en fâcheuse position, les seigneurs bretonniens étant rarement cléments avec les honnis de son espèce, d'autant plus dans un duché tel que celui de Moussillon. Gérald jetait des regards paniqués et chargés d'incompréhension autour de lui, comme s'il ne comprenait comment Grogmar avait pu ainsi le dénoncer sans preuves. Le tavernier devait penser que Mórr lui même se trompait sur son sort, mais son bâillon l'empêchait de se plaindre ou d'essayer de convaincre les autres de son innocence. Ils attendirent là de longues minutes, encadrés par les paysans crevant de peur et armés de pieux en bois et de couteaux rouillés, jusqu'à ce que l'un d'eux arrête une charrette devant la porte de la taverne. On les fît se relever et monter à l'arrière de la carriole, sous les regards de tout le village qui les observait, les pieds dans la boue. Trois paysans montèrent avec eux sans les quitter des yeux, mi-craintifs, mi-menaçants, tandis que le "chef" et le conducteur de la charrette prenait place devant et faisait claquer les rennes. La vieille carne qui tirait ce triste attirail poussa un hennissement et commença à avancer lentement jusqu'à les roues tracent un sillon mouillé dans la boue du village, s'engageant sur un sentier terreux qui s'enfonçait dans les marais sinistres et brumeux en direction de castel Rachard.
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Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Grogmar
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Re: [Grogmar] L'habit ne fait pas le nécromant

Message par Grogmar »

Étant donné qu'il faisait semblant d'être inconscient, le nécromancien écouta ce qui se passait autour de lui plus qu'il ne le voyait. Ainsi entendit-il le pauvre tavernier se débattre dans une vaine tentative de dissiper les doutes que les paroles du faux prêtre avait réussi à induire dans les cœurs de la population présente. Ce qu'il entendit ensuite ne le ravit toutefois pas. Car nulle fuite ne semblait se profiler à l'horizon. Pas de moyen de les faire partir, pire, on les emmenait voir un seigneur local qui ne devait pas être sympathique avec les suspects meurtre et pire de sorcellerie. Sa tirade n'avait donc pas été suffisamment convaincante, il avait pourtant cru bien s'en tirer. Il entendit ensuite qu'on s'en prenait à l'aubergiste, qui avait eu le malheur d'être le seul dont Grogmar connaissait le nom, avant de venir bâillonner le nécromancien.

Le goût du linge sale dans sa bouche manqua de faire vomir le mage renégat qui n'était déjà pas en très grande forme avec l'odeur qui l'entourait désormais. Le dhar semblait ne pas vouloir se décrocher de sa peau et le mage espérait que cela ne durera pas trop longtemps ou pire indéfiniment. On le força à se lever et il fut traîné hors de l'auberge par ses gardes de fortune. Au passage, il avait pu voir qu'on avait remis son précieux livre dans son sac, au moins ne l'avaient-ils pas jeter. Le nécromant chercha à ôter son bâillon pour pouvoir parler. Mais le nœud était trop bien serré et il n'arriva à rien d'autre que de goûter un peu plus la crasse du tissu. Il abandonna donc l'idée de s'en défaire et marcha résigné. Il ne pouvait pas fuir. Pas sans son livre et ses affaires. À quoi bon vivre s'il n'avait plus de moyen d'apprendre son art ?

On le fit patienter dans la boue durant un temps qui lui sembla interminablement long. Dans sa tête, des milliers de pensées filaient en tout sens. Il se souvint de l'époque où il courait dans les bois près de son village. Son père aurait pu lui dire qu'ils étaient dangereux si ce dernier avait seulement pris la peine de s’intéresser un tant soit peu à lui. Mais cela eut pour avantage de lui apprendre à ne plus avoir peur de la pluie, de l'obscurité et du vent. Il avait dû devenir ce qu'il était pour survivre face à l’ignorance. Certains enfants seraient sans doute devenus violant pour que leurs bêtises attirent le regard. Ce n'était pas le cas du jeune homme qui se contenta de profiter de cette libertés pour vivre comme il le voulait. Pas de travail dans les champs quand on oublie presque votre existence. Pas de soucis à rentrer parfois uniquement après tout une semaine de voyage. Il n'avait jamais été attaché à un lieu ni à quelqu'un. Ce pourquoi il pouvait quitter n'importe quel endroit quand il le voulait. Mais aujourd'hui, il s'était attaché à son idéal de nécromancien et il ne voulait pas l'abandonner. C'était enfin quelque chose de solide dans son existence. Un but à atteindre, un objectif à gravir.

Ce dire que toute cela allait se finir aussi stupidement dans un endroit aussi vide de sens et avec des personnes dont la boite crânienne ne devait pas être beaucoup plus remplie que cela. Il en eut presque une moue de dégoût. Il l'aurait sans doute eue si son visage ne se fermait pas aussi souvent dans un immobilisme total. Un masque qu'il mettait presque naturellement quand il réfléchissait, ne montrant plus que des traits neutres. Il regarda la charrette qui arrivait lentement jusqu'à leur niveau. Elle était tirée par un cheval ayant passé son âge de travail depuis longtemps, mais qu'on poussait à continuer sans doute par faute de moyen pour en acheter une autre. Même son village natal n'était pas aussi pauvre et pourtant bien peu de gens s'en souciait de son petit village en Sylvanie.

On le poussa pour qu'il monte à l’arrière. Le bois était dur. Mais étonnamment, il semblait moins vouloir sa mort que celui des charrettes du convoie qui l'avait mené jusqu'à ces terres boueuses. À croire qu'il s'agissait vraiment d'une envie du chef de l'expédition marchande que de voir ses subalternes être assassiné par des bouts de bois durant le voyage. Ce dire qu'une riche compagnie commerciale avait du matériel moins confortable que des gueux fit sourie sous cape le magicien. Il n'aurait de toute manière pas pu sourire dans ces conditions actuelles.

Grogmar regarda les trois hommes qui montaient avec Gérald et lui. Ils semblaient vouloir faire passer leur peur pour de la confiance. Mais ils n'étaient riens que des lapins apeurés qui ne demandaient qu'à rentrer chez eux. Nul doute qu'ils n'avaient aucune envie d'être là dans le froid tandis que la douce chaleur de leurs foyers les attendait. Un autre homme se plaça devant à côté du chauffeur. Il semblait vouloir se faire passer pour un chef, même s'il ne semblait pas savoir prendre d'autre décision que d'aller demander quoi faire à un noble local. Belle preuve d'initiative pensa avec ironie le mage renégat.

Il ne pouvait rien faire pour le moment. Encore une fois, l'ennemi était en sur nombre et lui en position de faiblesse avec ses mains attachées et la bouche fermée. Il se dit encore une fois qu'il pourrait tenter de prendre son sac avant de chercher à fuir grâce à sa forme de brume. Mais il n'en resterait pas moins attaché, le sort le transformant lui et ce qu'il porte. Et puis, il n'aurait pas été difficile pour les paysans de le suivre. Quoi que cette forme pourrait leur faire peur et les pousser à fuir. Ce qui ne changeait rien au fait qu'il serait toujours attaché et qu'il n'irait pas loin dans cet état. Il décida donc qu'il était préférable d'attendre de voir comment les choses allaient évoluer. De toute manière cela ne pouvait pas être pire que la situation actuelle vu qu'il avait déjà passé le mauvais moment durant lequel les paysans auraient pu choisir de l'embrocher vivant. Le pire était donc en quelque sort passé... Maintenant restait à savoir si la chose allait évoluer positivement ou définitivement stagner dans la mouise où il était.

je pourrais dépenser 25xp pour monter de 1 ma MAG? Ou il faut attendre la fin de l'arc?
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 01 mars 2015, 14:50, modifié 1 fois.
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Grogmar, Ensorceleur obscur (Voie de la sorcellerie illégale: Nécromancie)
Profil: For 8 | End 9 | Hab 10 | Cha 6* | Int 12 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 8 | MAG 15 | NA 2 | PV 70/70
LN: 1/77 Distance Max: 180m
Contrôle actuel: Rat de compagnie mort-vivant

Lien Fiche personnage
*9-4 (Contact avec les morts)
-Objets : Robe de nécromancien, Gants de travail

-Arme // Armures :
Veste de cuir Protège le torse, le dos et les bras de 5 (Armure légère)

-Grimoire
• Flammèche
• Invocation de Nehek
• Brume Ténébreuse
• Communication des Limbes
• Pourrissement
• Décharge magique

-Malice:
Fuite:+1 sur ses tests lorsqu'il cherche à fuir une menace.

-Lettres et sciences:
Alphabétisation: Sait lire et écrire
Langue Hermétique- Magikane Nécromantique: Sait parler, écrire et lire le magikane nécromantique
Sens de la Magie: Est capable de ressentir certaines altérations faites aux vents de magie dans son environnement immédiat
Conscience de la Magie: Est doté d'un sens plus acerbe de la magie. Non seulement il prend conscience de sa présence, mais il est capable de déterminer sa nature et son origine avec plus de certitude. Au toucher, il détermine avec exactitude si un objet est magique ou non ou si un individu est doté de pouvoirs magiques ou non. Enfin, si il se concentre et réussit un test d'intelligence, il voit littéralement les différents courant de magie et leur nature.
Illégale sorcellerie (nécromancie): Peut effectuer les actions “incanter” et “dissiper” sous sa caractéristique Magie
Sens de la Malepierre: Ressent automatiquement la présence de malepierre dans une rayon de 50m autour de lui.
Eveil 1: Augmente la valeur du lien nécromantique et la postée de contrôle
Maitrise de l'aethyr 1:
Contrôle de la magie 2: Pour chaque point qu'il possède dans cette compétence, votre personnage peut décider de remplacer un dé de durée, de portée ou d'effet (dégâts inclus) par sa valeur moyenne arrondie à l'inférieur.

Emprunt occulte:
Aura de Mort : Vous dégagez une aura palpable de damnation, la promesse que même la mort n’est pas la fin de la souffrance. Vous subissez un malus de -1 en Charisme dès que vous tentez de communiquer avec des gens (cette empreinte compte donc double pour la règle Contact avec les Morts), et bénéficiez d’un bonus de +1 à vos tests d’intimidation.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Grogmar & Vladimir] L'habit ne fait pas le nécromant

Message par [MJ] Le Grand Duc »

La triste carriole avançait sur la piste boueuse qui traversait les marais. Les sabots fêlés du vieux cheval s'enfonçaient dans la vase à chaque pas et les roues tressautaient sur les rochers irréguliers qui faisaient surface à travers les touffes d'herbe sale et de chiendent. Grogmar et Gérald, ligotés et bâillonnés, étaient assit côte à côte. Le pauvre tavernier jetait des regards plein de peur et d'incompréhension, rêvant probablement de hurler à l'injustice qui lui été faite. Leur escorte de paysans misérablement armés ne semblait pas plus rassurée. Les pauvres bougres scrutaient les abords du marécage sans un mot, se crispaient à chaque bosquet ou buisson touffu comme s'ils craignaient que quelque démon n'en sorte et se jette sur eux. Ils avançaient en silence et seul l'essieu rouillé de la charrette crissait dans la brume matinale qui les enveloppait, tandis qu'autour d'eux se dressaient des bois humides et décharnés, des buissons épineux piqués du mauve pâle des roses de Moussillon, et au delà les marais à perte de vue.

Soudain, le conducteur tira sur les rennes d'un geste nerveux et la carne s'arrêta net en renâclant. Le chef de la bande se dressa un peu de son siège et regarda au loin, sur la piste.


- "Par les mamelles de la Dame ..." souffla-t-il.


Les autres suivirent son regard d'un air anxieux en serrant contre eux leurs fourches et leurs épieux de fortune. Sur la route, à quelques dizaines devant eux, un cavalier seul se détachait dans la brume. Son cheval était noir de jais et il semblait porter un long manteau sombre, mais ils ne pouvaient pas distinguer son visage à cette distance. Les paysans déglutirent difficilement et leur chef se râcla la gorge.

- "Qu ... QUI VA LA !" lança-t-il, hésitant.

Détruire. Étriper. Pendre. Empaler ! La rage consumait le cœur mort et noircit du vampire. Ils avaient osés ! Ces nobles de la Cour Noire, plein d'arrogance et de lâcheté. Ils le craignaient, lui, Vladimir Kergan. Oui ils le craignaient, et à raison. Ils avaient eu peur de son ambition, de sa soif de pouvoir. Le Von Carstein n'était pas dupe. Sous couvert d'une mission secrète et importante, ses pairs avaient prit la décision de l'envoyer dans le Duché de Moussillon, cette fosse à purin sans intérêt. On lui avait ordonné de protéger les intérêts de la Famille, d'affirmer la puissance des comtes de Sylvanie dans cette terre lointaine et désolée. A quoi bon ? Ils voulaient simplement l'éloigner, l'exclure des intrigues, le chasser des banquets et des antichambres sombres, le priver de sa gloire ! Ils avaient peur de lui, et avaient préféré l'exiler plutôt que de l'affronter. Et ils le paieraient, tôt ou tard.

Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, le puissant Vladimir se laissait porter par son coursier sylvanien qui pataugeait dans la vase molle de cette terre perdue, salissant sa magnifique robe noire et lustrée. La fidèle monture renâclait d'impatience tandis qu'ils avançaient dans la brume. Voilà deux semaines que le vampire voyageait, rongé par la colère et l'amertume. A peine quelques lieux au delà des frontière de Sylvanie, il avait été prit en chasse par tout un escadron de ces sinistres corbeaux de la Confrérie du Suaire, qui vendraient leur mère pour le plaisir de réduire un vampire en poussière. Ces fanatiques l'avaient pourchassé comme du simple gibier et lui, Vladimir Kergan, le puissant et fier éternel, le prédateur de la nuit, avait du fuir comme du petit gibier. La battue avait duré de longues journées et de longues nuits pendant lesquelles le vampire poussait son coursier aux limites de son endurance pour distancer ces traqueurs zélés. Après avoir manqué trois fois de se faire rattraper, il avait finalement réussi à les semer aux alentours de Montfort. Ces fous devaient encore être là bas, à retourner chaque pierre pour espérer le retrouver, à moins qu'ils aient réussi à le suivre jusqu'ici ... A cette pensée, le sang du vampire ne fit qu'un tour et son esprit s'embruma plus encore, débordant de haine, de rage et de l'envie de tuer. C'est sur ces sombres pensées qu'il regardait le paysage gris et monotone défiler autour de lui, tandis que le sentier s'ouvrait dans la brume et semblait ne jamais finir.

Soudain, son ouïe affûtée remarqua le crissement d'un essieu de roue, loin devant lui. Le bruit se rapprochait à mesure qu'il avançait et il comprit qu'une charrette arrivait en contresens. Il arrêta son cheval au milieu du sentier et attendit de voir l'attelage miséreux crever la brume devant lui et s'arrêter net à sa vue. Il vit une forme se lever à l'avant.


- "Qu ... QUI VA LA !" lui cria-t-on. Au tremblement de la voix, il su de suite qu'il était en position de force face à un tas de bouseux. Son cheval renâcla d'excitation.
Vlad poste en premier.
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Vladimir Kergan

Re: [Grogmar & Vladimir] L'habit ne fait pas le nécromant

Message par Vladimir Kergan »

Mousillon, cette terre misérable et miséreuse, voilà l’endroit ou la Cour Noire avait souhaité l’envoyer. Cette maudite assemblée de Nobles tout aussi lâches qu’impuissants avait jugé préférable de l’éloigner de la politique de Sylvanie, lui qui prenait lentement un ascendant tant martial que politique sur ses pairs. La colère de Kergan retentit d’ailleurs lors de la dernière assemblée générale, dans l’une des grandes antichambres du Château Drakenhof, la capitale politique de Sylvanie, colère qui ne fut accueillie que par les sourires satisfaits des autres nobles et d’un silence imperturbable du Comte Mannfred. Le Seigneur des Von Carstein s’était contenté de suivre l’évolution de la discussion sans entrer personnellement dans le débat, jugeant cette affaire sans importance. Ce manque d’implication fut vécue comme une autre trahison de la part de Vladimir, lui qui avait toujours œuvré pour la grandeur de sa noble Famille de part l’Empire et même au-delà, lorsqu’il parcourait jadis les terres glacées du nord. Était-ce vraiment cela qu’était devenue la Descendance de Vlad von Carstein ? Ô Seigneur Vlad, puisses-tu un jour fouler à nouveau cette terre et châtier tes infants comme ils le méritent.

Kergan ne put donc que se résigner et prit congé de l’assemblée, se dirigeant promptement vers l’écurie ou l’attendait son fidèle coursier, le Comte Vampire lui flatta l’encolure avant d’enfourcher sa monture et de quitter le château de Mannfred alors qu’un banquet venait de commencer pour célébrer la fin de l’assemblée. Un festin où jeunes filles et jeunes gens se trouvaient être les victuailles mises à disposition des Aristocrates. La Cour Noire pouvait bien fêter sa petite victoire ce soir et se gorger de sang jusqu’à en être ivre, elle ne saurait toujours le maintenir à l’écart, il reviendrait tôt ou tard et ce jour-là, les aristocrates payeraient cher le prix de leur couardise. Sentant certainement la frustration et la fureur de son Maître, Nahar galopait à vive allure pour le porter loin du Château qui bientôt ne fut plus qu’un point sur un pic escarpé à l’horizon. Le cheval et son cavalier parcoururent plusieurs villages de nuit, les lumières des chaumières s’éteignaient sur le passage du Vampire, les paysans se serrant sans doute les uns contre les autres jusqu’au moment où le martellement des sabots disparaissait à l’horizon.

La brume sylvanienne finit par se dissiper et Kergan su qu’il venait de franchir les frontières de sa province bien-aimée. Il ne lui restait plus qu’à prendre la direction de la Bretonnie, le ciel était couvert et une brise de vent venait lui fouetter le visage, un vent synonyme de fraîcheur et de nouveauté, si sa colère n’était toujours pas retombée, il entrevoyait certaines possibilités dans ce duché maudit, quelque peu apaisé il poursuivit sa route rapidement en direction de la terre du Graal. Quelques lieus plus loin, alors qu’il réfléchissait encore à commencer tourner la situation à son avantage, il remarqua qu’il était suivit d’assez près par une petite troupe de cavaliers, fronçant les sourcils, il finit par reconnaître l’identité de ses poursuivants et d’un coup de talon poussa le coursier sylvanien à accélérer tout en pestant d’une rage cette fois-ci hors de contrôle. La Confrérie du Suaire… Ces chiens se croyant investis d’une mission sacrée étaient à présent à sa poursuite et ils étaient hélas trop nombreux pour que Kergan s’en débarrasse sans risque.

Une course poursuite de longue haleine s’engagea entre le von Carstein et les chasseurs qui dura à peu près deux semaines. N’importe quelle autre personne aurait fini par s’évanouir d’épuisement suite à une telle traque, mais Kergan était un seigneur de la nuit et par conséquent non sujet à une faiblesse si humaine que la fatigue. Nahar tenait bon lui aussi, le long périple dans les terres du nord avait endurcit le cheval qui ne faiblissait pas dans ce galop interminable, soucieux de la sécurité de son Maître. Par trois fois, Vladimir manqua de tomber dans un piège tendu par les Corbeaux, dont l’une ou il s’était retrouvé encerclé et du forcer un passage grâce à un puissant sortilège. Deux éclairs noirs jaillirent des yeux du Vampire et firent chuter l’un des cavaliers, créant une brèche dans leur formation et permettant à Nahar de forcer le passage et d’éloigner son maître du péril dans lequel il se trouvait. Ce n’est qu’aux alentours de Montfort que Vladimir parvint enfin à distancer réellement les Chevaliers du Suaire, sans doute la fatigue commençait-elle à les gagner, ils avaient beau être entraînés, ils ne restaient au final que des Hommes et leurs sens commençaient certainement à fléchir.

La route vers Mousillon devint à partir de ce moment-là beaucoup plus tranquille, le paysage ressemblait beaucoup à celui de la Sylvanie, de pauvres chaumières délabrées, une brume persistante et une oisiveté réelle de la population, un territoire de chasse particulièrement riche pour le prédateur qu’il était. La robe noire de Nahar avait été salie par la boue qui gorgeait le sentier qui serpentait à travers les marécages et Vladimir sentait que sa monture avait grand besoin de se défouler, les Coursiers Sylvaniens étaient nourri de foin, mais aussi de sang frais et cela faisait bien longtemps que Nahar n’avait pu étancher sa soif. Le crissement d’un attelage parvint soudain aux oreilles du Vampire et même Nahar redressa la tête, une lueur étrange au fond des yeux. En contresens, une charrette quelque peu délabrée sorti de la brume, tirée par une vieille carne qu’on exploitait jusqu’à ses dernières forces, à son bord quelques paysans armés de fourches recomposées. La carne s’arrêta et Kergan distingua le conducteur se lever légèrement pour apercevoir celui qui bloquait le chemin, il parlait d’une voix qui se voulait certainement assurée, mais il ne pouvait retenir le tremblement de sa voix.

Qu ... QUI VA LA !

Vladimir porta sa main à la garde de son épée, une expression haineuse sur le visage, les Humains avaient osés le poursuivre pendant plus de deux semaines, le traquant comme l’on traque un gibier lors d’une chasse entre nobles. Il était temps de rétablir à présent l’ordre des choses. Ces pauvres gueux allaient payer pour les autres. Le Vampire dégaina son épée et la pointa vers la cariole et le conducteur. Nahar se cabra majestueusement, retrouvant vigueur à l’approche du carnage qui s’annonçait avant de foncer vers la charrette. Tandis qu’il fonçait vers l’attelage, le Comte Vampire se mit à jouer avec les fils de l’Aethyr, tentant de transformer son visage en celui de la Mort elle-même.
Vladimir lance le sort: Visage de la Mort. Et j'utilise ma seconde action pour attaquer celui qui tient les rennes de la cariole quand je suis à portée avec ma rapière. Je dispose bien évidemment des compétences Dégainer l'Epée et Réflexes Eclairs. Régénération Impie de 1/4 de mes PVs maximums tous les deux rounds aussi si besoin est.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 03 mars 2015, 17:59, modifié 3 fois.
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Grogmar
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Re: [Grogmar & Vladimir] L'habit ne fait pas le nécromant

Message par Grogmar »

Grogmar se tenait bien droit, attaché comme il l'était, il ne pouvait pas faire grand-chose d'autre de toute manière. Le tavernier était à côté de lui, faisant face aux trois paysans armés et semblant toujours ne pas comprendre que la mort était sur son chemin désormais et que la justice n'était jamais bien regardante quand il s'agissait de juger un crime quel qu'il soit. Pour sa part, Grogmar réfléchissait toujours à un moyen de fuir avec son livre, il n'avait rien d'autre à faire durant le temps que durait le trajet. Ainsi, ne faisait-il pas attention à l'environnement qui l'entourait, son esprit plongé dans ses pensées et son regard plongé dans le vide. 

Les paysans semblaient sur les dents. Ils ne devaient pas être très rassuré de quitter leurs maisons eux qui ne devaient pas connaître beaucoup plus que leur village et les environs. Et puis, Moussillon était un duché plein de mystère et bien peu de personnes se sentaient en sécurité à l’intérieur de ses terres. Autant ceux qui se trouvaient à sa frontière pouvait se dire qu'il y avait la ceinture de fort pour les protéger de ce qu'il y avait à l'intérieur, mais quand était-il des personnes se trouvant dans cette dite ceinture ? Le nécromancien aurait pu les comprendre. Mais il ne les aimait pas et il aurait préféré les voir mort qu'ainsi en position de force face à lui.

Il finit par sortir de ses songes. Regardant autour de lui pour contempler les marais qui entouraient le chemin de boue que la charrette suivait. Le brouillard rendait l'endroit lugubre. Mais en quelque sorte, cela rappela sa terre natale de Sylvanie et son doux brouillard. Il commença à se demander ce qu'il aurait pu faire s'il était resté là-bas. Peut-être que le Répurgateur ne l'aurait pas trouvé ? Peut-être qu'il aurait pu survivre là-bas et ne jamais être capturé ? Il chassa bien vite ces pensées, il était ici et il avait fait ses choix et étant donné qu'il ne connaissait aucun sort permettant de revenir dans le temps, il devait assumer ses actes. Pour le moment, il comptait attendre que l'attention diminue dans les rangs ou qu'une occasion se présente pour récupérer son sac. Après quoi, il fuirait le plus rapidement possible. Ce n'était pas le meilleur plan du monde, mais faute de mieux, il devrait s'en contenter pour le moment.

C'est à ce moment-là qu'il sentit la charrette s'arrêter. Il tourna la tête pour voir ce qui se passait et en même temps qu'il entendait le conducteur jurer de son dieu tutélaire, il vit une silhouette d'un cavalier dans le brouillard. Il semblait porter une longue cape, mais à part cela le renégat ne pouvait pas bien savoir ce qui se passait. L'individu était trop loin pour permettre de voir correctement. Une chose était toutefois certaine, cela ne semblait pas réjouir les gueux qui s'agitaient dans la chariote au grand plaisir du nécromant. Ce dernier préféra attendre de voir ce qui en tenait avant de tenter quoi que ce soit d’inconsidéré. 

- "Qu ... QUI VA LA !" Héla le chef du groupe d'une voix dissimulant mal son inconfort.

La réaction du cavalier ne se fit pas attendre, celui-ci dégainant son épée et chargeant la petite troupe de paysans. Le nécromancien rit sous-cape, car pour qu'une personne seule charge un groupe à cette distance, il devait s'agir d'un bon combattant et face à ce genre d'ennemi, des gueux ne faisaient clairement pas le poids. Il ne devait quand même pas trop prendre de risque, un coup de lame mal placée était toujours plus vite arrivée que ce qu'on pensait.

Ainsi, attendit-il que l'individu soit suffisamment proche pour provoquer une diversion suffisante, après quoi, il se jettera sur son sac pour le saisir et il commencera à rassembler les vents de magie pour se transformer en brume. Il sentait les vents, le Dhar était puissant ici et le vent de la Mort semblait être attiré par le massacre à venir. Il se concentra, attendant le bon moment pour les faire fusionner et ne pas rater comme la dernière fois. Car il le savait, un nouvel échec de cette ampleur et s'en était fini de lui.
Donc j'attend que les paysans réagissent, Grogmar n'est attentif qu'à ça et se moque bien du cavalier qui arrive, puis il sautera sur son sac pour le prendre et il tentera le sort de Brume ténébreuse
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 03 mars 2015, 18:03, modifié 1 fois.
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Grogmar, Ensorceleur obscur (Voie de la sorcellerie illégale: Nécromancie)
Profil: For 8 | End 9 | Hab 10 | Cha 6* | Int 12 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 8 | MAG 15 | NA 2 | PV 70/70
LN: 1/77 Distance Max: 180m
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*9-4 (Contact avec les morts)
-Objets : Robe de nécromancien, Gants de travail

-Arme // Armures :
Veste de cuir Protège le torse, le dos et les bras de 5 (Armure légère)

-Grimoire
• Flammèche
• Invocation de Nehek
• Brume Ténébreuse
• Communication des Limbes
• Pourrissement
• Décharge magique

-Malice:
Fuite:+1 sur ses tests lorsqu'il cherche à fuir une menace.

-Lettres et sciences:
Alphabétisation: Sait lire et écrire
Langue Hermétique- Magikane Nécromantique: Sait parler, écrire et lire le magikane nécromantique
Sens de la Magie: Est capable de ressentir certaines altérations faites aux vents de magie dans son environnement immédiat
Conscience de la Magie: Est doté d'un sens plus acerbe de la magie. Non seulement il prend conscience de sa présence, mais il est capable de déterminer sa nature et son origine avec plus de certitude. Au toucher, il détermine avec exactitude si un objet est magique ou non ou si un individu est doté de pouvoirs magiques ou non. Enfin, si il se concentre et réussit un test d'intelligence, il voit littéralement les différents courant de magie et leur nature.
Illégale sorcellerie (nécromancie): Peut effectuer les actions “incanter” et “dissiper” sous sa caractéristique Magie
Sens de la Malepierre: Ressent automatiquement la présence de malepierre dans une rayon de 50m autour de lui.
Eveil 1: Augmente la valeur du lien nécromantique et la postée de contrôle
Maitrise de l'aethyr 1:
Contrôle de la magie 2: Pour chaque point qu'il possède dans cette compétence, votre personnage peut décider de remplacer un dé de durée, de portée ou d'effet (dégâts inclus) par sa valeur moyenne arrondie à l'inférieur.

Emprunt occulte:
Aura de Mort : Vous dégagez une aura palpable de damnation, la promesse que même la mort n’est pas la fin de la souffrance. Vous subissez un malus de -1 en Charisme dès que vous tentez de communiquer avec des gens (cette empreinte compte donc double pour la règle Contact avec les Morts), et bénéficiez d’un bonus de +1 à vos tests d’intimidation.

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[MJ] Le Grand Duc
Warfo Award 2019 du meilleur MJ - RP
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Re: [Grogmar & Vladimir] L'habit ne fait pas le nécromant

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Jet d'incantation : 5, réussite.
+1 xpm

Test de Panique des paysans : 18, raté.

Vladimir contre Paysan 1
Votre attaque a réussi (6). La parade de votre adversaire a échoué (9).Vous lui infligez une perte de 42 PV.
Il reste 18 points de vie à Paysan 1. Il est hébété pour un tour pour avoir perdu plus de la moitié de ses points de vie.

Je rappelle à Grogmar qu'il est encore sous l'influence de l'emprunte occulte Aura de Dhar pendant deux jours.
Le coursier sylvanien galopait à toute allure en direction de la charrette, ses sabots projetant des mottes de terre humide derrière lui. Son sombre cavalier incanta un sort tout en pointant son épée vers l'avant, son long manteau noir claquant derrière lui. Grogmar, depuis son siège, pu sentir la manifestation de la Dhar autour du cavalier tandis que les vents de l'Aethyr se mettaient à tournoyer et à se condenser autour de lui. Leur puissance plia face à la volonté du vampire dans une longue plainte inaudible, et une sorte de brume verdâtre et luminescente enveloppa la tête de Vladimir, prenant la forme d'un horrible crâne nuageux et ricanant.

Les paysans poussèrent un cri terrifié à la vue d'une telle créature et sautèrent de la charrette en chœur, manquant de tomber dans la boue, avant de prendre leurs jambes à leur cou dans le sens inverse aussi vite qu'ils le pouvaient. Gérald tenta de se relever, les yeux débordant de panique, et s'apprêta à sauter à terre, toujours ligoté et baîlloné, mais le cheval de trait se cabra et poussant un hennissement de terreur en faisant se soulever la carriole, et le tavernier tomba de toute sa hauteur, la face dans la boue, incapable de se relever à cause de ses mains liées.

Le chef de la bande avait également sauté à terre et s'apprêtait à prendre la fuite lorsque le Von Carstein arriva à sa hauteur au triple galop avec son masque de Mort, lui tranchant le dos de son épée avec une violence qui jeta le pauvre bougre à terre d'un coup. Il s'écroula dans la boue avec un râle et tenta de ramper sous la charrette en gémissant de douleur et de peur. Seul Grogmar restait calmement assit à sa place, et faisait face à Vladimir qui se dressait de toute sa sombre puissance sur son coursier excité par l'odeur du sang. Le visage du vampire était toujours dissimulé derrière son masque de Dhar pure, mais quelque chose chez l'apprenti nécromancien retint son attention. En effet, le sixième sens du prédateur de la nuit semblait lui indiquer une autre source de magie corrompue que lui même. Il prêta son flair aethyrique à l'attention de Grogmar et ressentit le nuage maléfique qui semblait stagner sur le pauvre homme blafard et ligoté qui se trouvait. Il irradiait des relents mauvais, comme s'il était lui même la source de la magie distordue. Son aura battait aux tempes du vampires tandis que les paysans, derrière eux, crevaient la brume pour se cacher dans les marécages et que leur chef était couché sous la charrette, à l'agonie. Le pauvre cheval de trait continuait de hennir de terreur et de ruer contre le bois de la carriole.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Vladimir Kergan

Re: [Grogmar & Vladimir] L'habit ne fait pas le nécromant

Message par Vladimir Kergan »

Alors que Nahar galopait vers la charrette, Vladimir pu sentir les vents de magie se plier à sa volonté, comme ils le faisaient assez souvent à présent. Au fil du temps et grâce à une pratique régulière des arts noirs, les talents de Nécromancien du Vampire s’étaient considérablement améliorés. Bientôt son visage prit l’apparence de celui d’un crâne qui ricanait joyeusement, telle la Mort ravie de la moisson qu’elle s’apprêtait à récolter. Il n’en fallut pas plus à ces couards pour sauter immédiatement de la charrette et prendre leurs jambes à leur cou. En s’approchant Kergan remarqua rapidement que deux des passagers du convoi étaient ligotés et bailloner, pauvres âmes, ils venaient d’échapper à un destin tragique pour tomber dans un péril encore plus grand. La lame du Comte frappa violemment le chef du convoi qui s’écroula face contre terre, une gerbe de sang s’échappant de son dos balafré d’une énorme entaille d’où s’écoulait un sang rouge carmin. Kergan pu l’observer ramper comme un animal blessé vers le dessous de la charrette… Comme s’il pouvait espérer trouver un abri.

C’est cela, rampe mortel. Rampe tel ce que tu es réellement, un vulgaire insecte destiné à être écrasé dessous ma botte… Ton sang servira à abreuver ma monture, tu n’es même pas digne de me servir de repas, ensuite je m’occuperai de tes prisonniers et des gueux qui t’accompagnaient.

Le Von Carstein descendit calmement de son cheval qui renaclait d’excitation, comme s’il comprenait ce que son Maître venait de dire, ou bien peut-être qu’il le comprenait réellement… Vladimir tira d’un coup sec le corps meurtri du chef et le mit sur le dos, enfin il était redevenu celui qu’il était, le Prédateur Ultime, celui qui se trouvait au-dessus de la chaîne alimentaire et qui remettait l’Humanité à sa juste place dans l’ordre des choses. Avec un sourire sournois, il leva son épée et trancha d’un coup la tête de sa victime, le sang se mis aussitôt à couler à grands flots, Nahar s’approcha instinctivement pour se nourrir du précieux fluide vital que lui offrait généreusement son cavalier.

Le regard glacé du Vampire se posa ensuite sur le passager de la charrette qui semblait prendre les choses avec un calme somme toute assez extraordinaire. De plus, cet être chétif dégageait une aura particulière semblable à la sienne, le même relant de Dhar qui accompagnait continuellement Kergan. Intéressant, ce Mortel aurait peut-être plus d’intérêt vivant qu’à l’état de cadavre ambulant, peut-être. Il garderait également en vie le prisonnier qui se trouvait à terre dans un premier temps, peut-être pourrait-il lui apprendre certaines choses intéressantes sur l’endroit d’où il venait. Le visage squelettique commença lentement à s’évaporer, dévoilant un visage assez jeune encadré par de longs cheveux bruns et un regard perçant. Vladimir s’avança vers la charrette, monta dessus et arracha d’un coup le baillon que portait le nécromancien et coupa les liens qui retenaient ses mains d’un coup de rapière.

Descend et je te déconseille fortement d’essayer de t’échapper, tu n’irais pas bien loin et une personne comme toi ne devrait pas mourir si vite. Vladimir s’en alla ensuite vers le tavernier toujours allongé dans la boue et le retourna sur le dos avant de lui enlever le chiffon crasseux qu’il avait en bouche mais sans détacher les liens qui entravaient ses mains avant de retourner à son cheval et de l’enfourcher une nouvelle fois, toisant les deux Mortels avec attention, l’un à présent libre de ses mouvements ou à tout le moins aussi libre qu’il pouvait l’être et l’autre toujours attaché mais libre de s’exprimer.

Qui êtes-vous ? Ou vous emmenait-on et pourquoi ? Je vous prévient qu’il est inutile d’essayer de me mentir, je le saurai et les conséquences pourraient s’avérer… déplorables. Les yeux de Vladimir allaient de l’un à l’autre mais s’attardaient sur Grogmar avec plus d’insistance, ce mortel avait du sang-froid et disposait d’aptitudes particulières, certes. Mais sa vie reposait à présent sur l’intérêt que le Fils de la Nuit pouvait lui porter, ou non.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 03 mars 2015, 21:48, modifié 1 fois.
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Grogmar
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Re: [Grogmar & Vladimir] L'habit ne fait pas le nécromant

Message par Grogmar »

Grogmar resta interdit quand il vit le visage du cavalier changer pour devenir un crâne animé. Ses yeux lui permettaient de voir les vents de magie entrain de tournoyer pour le former et il savait qu’il s’agissait d’une illusion. Il se demanda alors si le cavalier était également un nécromancien, puis il se dit qu’il devait s’agir d’un magicien bien plus expérimenté que lui, car les vents répondaient à son appel sans rechigner. Le sort utilisé ne devait pas être si complexe que cela à réaliser, mais c’était quand même époustouflant à voir. Un vrai nécromant en action. Voir la Dhar bouger dans l’air avec beauté autour du cavalier donnait une impression de noblesse à ce dernier.

L’autre nécromant fila comme le vent et quand il arriva à la porter d’attaque, il frappa dans le dos le chef du groupe qui avait sauté de la charrette pour fuir comme tous les autres paysans. De simples lâches qui ne cherchaient à faire durer leur vie une minute de plus, sans comprendre qu’ils auraient eu plus de chance s’ils étaient restés pour combattre en groupe. Mais comment pouvaient-ils le savoir, car après tout on les avait élevés dans la peur et dans la non-initiative. L’avantage était plus pour les seigneurs locaux, car cela évitait toute révolte de grande ampleur. Mais cela laissait le peuple sans défense une fois seul.

Le nécromancien novice continua à regarder la scène de manière détachée. De toute manière qu’aurait-il pu faire d’autre ? Il n’était certes pas courageux, mais il savait quand il pouvait suivre ou non. La situation actuelle ne le permettait pas. Il était ligoté et fuir n’aurait fait que le ridiculiser comme les autres imbéciles qui couraient dans les marais. Il regarda les pieds du chef encore vivant et cherchant à se cacher sous le chariot comme si cela allait le sauver. Il les regarda frétiller en souriant sous cape comme il en avait l’habitude. Puis il entendit les paroles du cavalier et un frisson lui traversa le dos, un frisson d’excitation.

C’est cela, rampe mortel. Rampe tel ce que tu es réellement, un vulgaire insecte destiné à être écrasé dessous ma botte… Ton sang servira à abreuver ma monture, tu n’es même pas digne de me servir de repas, ensuite je m’occuperai de tes prisonniers et des gueux qui t’accompagnaient.

Mortel ? Mortel ! Aucun humain ne dirait ce genre de mot, ce n’était pas naturel. Même un maitre nécromant ne parlerait pas d’une personne comme un mortel. A la rigueur, simple mortel pouvait aller, car cela l’aurait distingué du nécromancien. Mais Simplement dire mortel quand on n’était pas un elfe et ce n’est pas un elfe, car personne de cette race n’use du Dhar. Il ne restait qu’une seul race qui était à la fois immortelle et qui usait du Dhar, une race divine, une race puissante vivant dans les légendes de ses terres natales, une race noble en tout point. La majestueuse race des vampires. Quand il l’entendit parler du sang et de s’en servir comme repas, tous ses doutes se dissipèrent et il sentit que sa vie ne tenait plus qu’à un file.

Il le regarda mettre pieds à terre, lentement, noblement. Il le regarda tirer par le pied le chef des paysans avant de l’achever d’un seul coup, précis et vif. Il jaugea le cheval qui sembla se nourrir réellement du sang de la victime prétentieuse un instant plutôt. Puis il admira le regard que lui porta le vampire quand enfin il posa ses yeux sur la charrette où le jeune homme se tenait immobile. Le visage de la divine créature redevint naturel, le sort s’était dissipé, sans doute par la simple pensée du vampire. Ce dernier sauta habilement dans la charrette, arrachant le bâillon et tranchant les liens qui le retenait. Le corps du renégat se détendit légèrement, s’il avait voulu le tuer, il l’aurait sans doute déjà fait. Peut-être avait-il vu l’aura de Dhar qui l’entourait ? Il lui intima alors :


Descend et je te déconseille fortement d’essayer de t’échapper, tu n’irais pas bien loin et une personne comme toi ne devrait pas mourir si vite.

Il savait donc ce qu’il était. Oui, cela ne faisait aucun doute. Grogmar prit son sac qui avait été abandonné là sans plus de cérémonie. Il vérifia rapidement que rien n’avait été cassé, voyant que tout était plus ou moins en place, il le mit sur son dos. Puis il descendit comme on le lui avait demandé. Tout en se frottant les poignets pour dégager la désagréable sensation du chanvre sur sa peau, il le regarda ensuite aller chercher Gérald qu’il débâillonna sans toutefois le libérer de ses liens. Il le suivit encore du regard quand le vampire remonta sur son majestueux étalon qui aurait très bien pu être un âne, car aux yeux du nécromancien, tout ce qui touchait à un vampire était forcément beau. Il subit ensuite le regard du vampire qui les toisait de sa hauteur, encore plus grand et plus imposant qu’à terre.

Qui êtes-vous ? Ou vous emmenait-on et pourquoi ? Je vous préviens qu’il est inutile d’essayer de me mentir, je le saurai et les conséquences pourraient s’avérer… déplorables.

Grogmar remarqua le regard insistant que lui portait la créature divine. Il avait son attention, il devait donc réussir à avoir son intérêt s’il voulait survivre en sa présence. Ainsi ne faiblit-il pas et il chercha à parler d’une voix la plus assurée que possible.

-Je me nomme Grogmar, je suis un nécromancien venant de Sylvanie. Ces idiots traquaient un assassin dans le village que je visitais et j’avais réussi à leur faire croire que le coupable était cet homme. il désigna d’un mouvement de tête le tavernier. tout ça en me faisant passer pour un prêtre de Morr pour faire oublier que j’étais un étranger de passage. Mais ils n’étaient pas totalement convaincu et ils ont décidé de nous amener tous les deux voir un seigneur local. Car le seigneur de leur village, situé un peu plus loin par là. il désigna le sens d’où il venait. est absent depuis un moment déjà ainsi qu’une très large partie de la milice local. En redésignant l’autre homme il continua. Il ne s’agit que d’un simple tavernier qui a eu le malheur de croiser ma route et l’interroger ne serait qu’une perte de temps. Car il ne saurait vous dire plus que ce que je viens de vous dire.

Après avoir fini de parler, il se mit un genou en terre, tête incliné et parla d’une voix solennelle.

-Comme je vous ai dit, je suis nécromancien. Mais je suis également à la recherche d’une personne pleine de noblesse comme vous l’êtes, pour en apprendre plus sur son art. Car comment ne pas reconnaitre quand on le voit un noble vampire de la lignée des Von Carstein quand on le voit.

Il s’agissait d’une déduction logique des connaissances qu’il avait des lignées vampiriques. Un dragon de sang l’aurait déjà tué, une Lahmianes aurait été une femme et n’aurait jamais chargé, quant à une Stryge ou un Nécrarque, ils n’ont pas l’apparence d’un humain. Maintenant, les dés étaient sans doute jetés.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 03 mars 2015, 23:21, modifié 1 fois.
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Grogmar, Ensorceleur obscur (Voie de la sorcellerie illégale: Nécromancie)
Profil: For 8 | End 9 | Hab 10 | Cha 6* | Int 12 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 8 | MAG 15 | NA 2 | PV 70/70
LN: 1/77 Distance Max: 180m
Contrôle actuel: Rat de compagnie mort-vivant

Lien Fiche personnage
*9-4 (Contact avec les morts)
-Objets : Robe de nécromancien, Gants de travail

-Arme // Armures :
Veste de cuir Protège le torse, le dos et les bras de 5 (Armure légère)

-Grimoire
• Flammèche
• Invocation de Nehek
• Brume Ténébreuse
• Communication des Limbes
• Pourrissement
• Décharge magique

-Malice:
Fuite:+1 sur ses tests lorsqu'il cherche à fuir une menace.

-Lettres et sciences:
Alphabétisation: Sait lire et écrire
Langue Hermétique- Magikane Nécromantique: Sait parler, écrire et lire le magikane nécromantique
Sens de la Magie: Est capable de ressentir certaines altérations faites aux vents de magie dans son environnement immédiat
Conscience de la Magie: Est doté d'un sens plus acerbe de la magie. Non seulement il prend conscience de sa présence, mais il est capable de déterminer sa nature et son origine avec plus de certitude. Au toucher, il détermine avec exactitude si un objet est magique ou non ou si un individu est doté de pouvoirs magiques ou non. Enfin, si il se concentre et réussit un test d'intelligence, il voit littéralement les différents courant de magie et leur nature.
Illégale sorcellerie (nécromancie): Peut effectuer les actions “incanter” et “dissiper” sous sa caractéristique Magie
Sens de la Malepierre: Ressent automatiquement la présence de malepierre dans une rayon de 50m autour de lui.
Eveil 1: Augmente la valeur du lien nécromantique et la postée de contrôle
Maitrise de l'aethyr 1:
Contrôle de la magie 2: Pour chaque point qu'il possède dans cette compétence, votre personnage peut décider de remplacer un dé de durée, de portée ou d'effet (dégâts inclus) par sa valeur moyenne arrondie à l'inférieur.

Emprunt occulte:
Aura de Mort : Vous dégagez une aura palpable de damnation, la promesse que même la mort n’est pas la fin de la souffrance. Vous subissez un malus de -1 en Charisme dès que vous tentez de communiquer avec des gens (cette empreinte compte donc double pour la règle Contact avec les Morts), et bénéficiez d’un bonus de +1 à vos tests d’intimidation.

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Vladimir Kergan

Re: [Grogmar & Vladimir] L'habit ne fait pas le nécromant

Message par Vladimir Kergan »

Finalement la course poursuite de ces dernières semaines n’avait peut-être pas totalement été inutile, le retard qu’il avait accumulé lui avait au moins permis de croiser la route de ce Nécromancien. Vladimir restait interdit tandis qu’il écoutait les explications du dénommé Grogmar qui tentait de parler d’une voix assurée mais qui recelait tout de même une crainte qui ne déplaisait pas au Vampire, une crainte mêlée de vénération pour l’être divin qu’il était. Ce mortel était maniéré et savait parfaitement que dire pour flatter l’égo surdimensionné, il fallait l’admettre du sombre noble. Toutefois, il paraissait clair que le nécromancien payait encore le prix de sa jeunesse et de son inexpérience, vouloir se mêler à la population sans pouvoir dissimuler son identité correctement pouvait s’avérer fatal, surtout lorsque l’on n’est pas assez puissant pour se défendre soi-même ou s’enfuir facilement. Kergan rangea sa rapière dans le fourreau décoré qui était accroché à sa ceinture et épousseta son manteau noir d’un revers de la main. Le voyage n’avait pas été de tout repos et ses vêtements avaient largement besoin d’être nettoyé, tout comme ses longs cheveux d’habitude soigné qui étaient à présent maculé de poussières.

Le seigneur du village était donc absent, Grogmar avait eu là beaucoup de chance car il était fort probable que dans le cas contraire, son corps serait déjà entrain de se balancer au bout d’une corde sur la potence. L’absence du seigneur ouvrait une opportunité pour le Comte Vampire qui voyait là une opportunité de soulever la population contre un chef absent qui les laissait sans défense face à des brigands ou des créatures maléfiques. En voyant la force que Kergan était capable de déployer, il ne faisait aucun doute quant au ralliement du peuple, ensuite il écraserait le seigneur en le défiant en combat singulier, un seigneur bretonnien ne laisserait jamais une occasion de prouver sa valeur au combat, tant pour sa gloire personnelle que pour celle de la Dame. Avec un léger sourire, le Comte tourna son regard vers le pauvre tavernier en question, celui-ci était tellement consumé par la peur qu’il s’en trouvait incapable de prononcer le moindre mot, s’il avait su qu’en ouvrant son établissement il se retrouverait face à un Seigneur de la Non-Vie, il se serait sans doute tranché lui-même bras et jambes pour éviter cette confrontation, son cadavre pourrirait bientôt dans le fond du marécage de toute manière. Nahar releva finalement sa tête, le contour de sa bouche encore rouge du sang chaud qu’il venait d’ingurgiter, la relation qui liait le Vampire à sa monture était solide et l’animal se trouvait être l’une des rares choses à laquelle le Comte accordait un tant soit peu d’affection.

Tu as l’air d’être pourvu d’une certaine intelligence, Grogmar. J’espère que tu es capable de manier les fils de l’Aethyr aussi bien que tu manies le verbe. Ton apprentissage consistera en une servitude éternelle à ta nouvelle Divinité, à travers cette servitude tu découvriras les secrets des arcanes nécromantiques et tu mettras ces nouveaux talents au service de mes ambitions. Sers moi fidèlement et efficacement et je te récompenserai… Je ne pardonne pas facilement l’échec, sois en averti. Tue ce tavernier et débarrasse toi du corps dans les marais. Prend ceci pour t’aider, tu me le rapportera ensuite.

Kergan prit le coutelas qui se trouvait à sa ceinture et le lança aux pieds de son nouveau serviteur pour qu’il s’acquitte de cette première tâche confiée par son Maître, ce qui ne devrait pas être très compliqué compte tenu des entraves tant physiques que psychologiques que subissait actuellement le pauvre homme. Il faudrait ensuite trouver une monture, même provisoire pour ne pas perdre trop de temps, Vladimir jaugea la vieille carne du regard et cette dernière ferait certainement l’affaire. Porter un cavalier de plus aussi frèle que Grogmar serait un travail bien moins fatiguant que de tirer la charrette.

Détache ensuite ce cheval de cette cariole, il te servira de monture jusqu’au village. Prend bien garde de le calmer un tant soit peu avant, il serait mal échu qu’il te rue dessus ou qu’il s’en aille. Une fois de retour là-bas, tu me laisseras parler à ces villageois. Ils sont apeuré et sans défenses et parfaitement malléables si l’on sait utiliser les bons mots accompagné de la puissance arcanique nécessaire. Une fois que Grogmar aurait pris possession de la carne, ils se mettraient en route pour le village.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 06 mars 2015, 12:30, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total : 18 xps

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Grogmar
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Re: [Grogmar & Vladimir] L'habit ne fait pas le nécromant

Message par Grogmar »

Grogmar écouta ce que son nouveau maître lui disait avec une dévotion de fervent croyant. Il devait tuer le tavernier? Aucun problème pour lui de faire ce genre de travail, la mort des autres ne lui faisait ni chaud ni froid. Tout était bon pour permettre d'apprendre son art et pour le moment, les signes étaient en sa faveur. Car n'avaient-ils pas mi sur sa route un puissant dieu de la nuit? Quand il récupéra l'arme que lui avait lancer ce dernier, il s'approcha de sa future victime sans plus de cérémonie qu'une légère révérence à son suzerain. Son visage était froid, impassible comme la mort qu'il servait. Il tenait la lame bien visible, s'approchant à pas calculé, sans se presser, mais sans traîner. Les seigneurs de la non-vie n'étaient pas de nature patiente, pas dans les contes qu'il avait entendus en tout cas.

Dans sa tête, c'était l’euphorie. Un savant mélange de bonheur total et de crainte de ce qui pouvait lui arriver s'il ne se montrait pas à la hauteur des attentes de son puissant maître. Il ne savait pas encore où tout cela allait le mener, ce vampire allait-il le tuer dès qu'il aurait besoin de sang frais? Non, le nécromant devait faire en sort qu'il ne lui manque jamais de rien et obéir sans broncher à ses ordres, ainsi resterait-il toujours utile et ne sera donc pas servi comme repas. Cette idée lui plut, car après tout, elle lui permettait de rester avec un dieu durant tout ce temps. Que pouvait demander de plus un disciple que de passer du temps avec sa divinité? Et puis, ne l'avait-elle pas sauvé d'une mort quasi certaine? Oui, il lui devait la vie et il servirait le Von Carstein pour l’éternité s'il le lui permettait.

Il agrippa le tavernier par sa chemise, le regardant fixement dans les yeux. Scrutant l'étincelle de vie qui brillait dans son cœur. D'un geste vif, il planta le coutelas dans la gorge de l'aubergiste avant de le repousser en arrière sans plus de recueillement, laissant la lame se retirer de sa trachée tandis que son corps glissait vers le sol. Il put voir les yeux de cet homme s'écarquiller d'horreur de ne plus savoir respirer, de sentir le sang couler dans ses poumons, les replissant de fluide vital et empêchant l'air d'y venir. Il s'agissait d'une mort qui ne faisait que peu saignée, une de ces morts horribles, car elle prenait du temps à venir tout en ne laissant aucune chance de s'en sortir. Une mort qui vidait de son sang et tuait par celui-ci. Une mort misérable comme ce gueux qui avait forcé le nécromant à lui apprendre à lire tandis qu'il aurait pu passer ce temps à décrypter son précieux livre.

Il regarda cette créature mourir tout en la saisissant par les épaules pour le traîner vers les marais. Son corps sentait encore plus mauvais que l'aura de Dhar qui entourait le renégat et ce dernier put remarquer que les entrailles du tavernier n'avaient pas tenu le choc psychologique, lâchant leur contenu par les voies naturelles et répandant celui-ci dans ce qui servait de pantalon à cette homme pitoyable. Le visage du nécromancien ne broncha pas. Il était dégoûté, ce genre de détail le dégoûtait, car il montrait la faiblesse du corps mortel. Ce dire que son corps était du même genre lui donnait envie de meurtre. Oui, tuer des plus faibles que lui pourrait sans aucun doute prouver qu'il n'était pas si faible. Mais en même temps, cela ne changerait rien à son état corporel. Il oublia donc bien vite cette idée pour en revenir à celle qu'il aimait le plus, étudier. Oui, étudier lui apporterait le savoir suffisant pour devenir plus puissant et pour vaincre ce corps mortel pour former un corps immortel.

Il jeta le corps dans une grosse flaque d'eau dans un ultime effort. Il pouvait encore entendre les gargouillis marquant les tentatives désespérés de sa victime de respirer ou du moins de chasser le sang qui venait inonder sa gorge. Un sourire s'afficha enfin sur le visage du nécromancien quand il imagina la surprise du tavernier quand il se rendra compte que ce n'est plus du sang qui rentrait dans ses poumons, mais de l'eau et de la vase. Puis, le masque revint en force, figeant une nouvelle fois ses traits. Il n'y avait pas de place pour le sentimentalisme dans l'art de la non-vie. Il n'y en avait pas plus à avoir dans l'art de tuer.

Il retourna finalement en courant vers la charrette et au côté de son maître pour lui rendre la précieuse arme qu'il lui avait confier. Une fois fait, il se dirigea vers le cheval attaché à la carriole. Il prit bien soin de la tenir fermement quand il commença à défaire ses liens. Il ne comptait pas déplaire à son seigneur, ainsi, s'arrêterait-il si l'animal décidait de ne pas se calmer et cherchera-t-il à simplement prendre le contrôle de la charrette avec les raines de celle-ci. Après tout, le vampire lui avait demander de se servir de cette créature malodorante comme monture et de faire en sort qu'elle ne fuit pas. C'était peut-être un test de plus pour savoir s'il réfléchissait suffisamment que pour être son serviteur et Grogmar ne comptait pas le rater. Bien qu'il se demanda également si le fait que son sombre seigneur ne se soit pas présenter était dû à ce même manque de confiance en lui. Peut-être lui révélera-t-il son nom quand il jugera le sorcier digne d’intérêt? En tout cas, c'était l’espoir de ce dernier.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 06 mars 2015, 12:31, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total : 53 xps
Grogmar, Ensorceleur obscur (Voie de la sorcellerie illégale: Nécromancie)
Profil: For 8 | End 9 | Hab 10 | Cha 6* | Int 12 | Ini 11 | Att 9 | Par 9 | Tir 8 | MAG 15 | NA 2 | PV 70/70
LN: 1/77 Distance Max: 180m
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*9-4 (Contact avec les morts)
-Objets : Robe de nécromancien, Gants de travail

-Arme // Armures :
Veste de cuir Protège le torse, le dos et les bras de 5 (Armure légère)

-Grimoire
• Flammèche
• Invocation de Nehek
• Brume Ténébreuse
• Communication des Limbes
• Pourrissement
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-Malice:
Fuite:+1 sur ses tests lorsqu'il cherche à fuir une menace.

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Alphabétisation: Sait lire et écrire
Langue Hermétique- Magikane Nécromantique: Sait parler, écrire et lire le magikane nécromantique
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Conscience de la Magie: Est doté d'un sens plus acerbe de la magie. Non seulement il prend conscience de sa présence, mais il est capable de déterminer sa nature et son origine avec plus de certitude. Au toucher, il détermine avec exactitude si un objet est magique ou non ou si un individu est doté de pouvoirs magiques ou non. Enfin, si il se concentre et réussit un test d'intelligence, il voit littéralement les différents courant de magie et leur nature.
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Eveil 1: Augmente la valeur du lien nécromantique et la postée de contrôle
Maitrise de l'aethyr 1:
Contrôle de la magie 2: Pour chaque point qu'il possède dans cette compétence, votre personnage peut décider de remplacer un dé de durée, de portée ou d'effet (dégâts inclus) par sa valeur moyenne arrondie à l'inférieur.

Emprunt occulte:
Aura de Mort : Vous dégagez une aura palpable de damnation, la promesse que même la mort n’est pas la fin de la souffrance. Vous subissez un malus de -1 en Charisme dès que vous tentez de communiquer avec des gens (cette empreinte compte donc double pour la règle Contact avec les Morts), et bénéficiez d’un bonus de +1 à vos tests d’intimidation.

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