[RP groupé] Les Dragonniers

C’était le moment. Quelque part, le chasseur devait attendre un moment similaire: une action héroïque et audacieuse dont on se remémora!
Malheureusement, gaucherie du destin, il finit par s’étaler violemment sur le dos de la bête inconsciente de la présence de l’humain sur son dos. Elle finira par faire un mouvement en pivotant ce qui fera tomber le corps de Martin au sol, à plat ventre.
Le temps de se relever, il vit l’étrange et intrigante drucchi se précipiter pour surriner la bête de son poignard ornementée et dont l’esthétisme échappait à tout ce que Martin ait pu voir en terme d’arme.
Mais sans grand effet alors que l’arme eut un impact similaire à celui qu’aurait une aiguille enfoncée sur un cheval (quoique le cheval aurait sans nul doute réagit).
Certains usent de leur force et de leur compétence pour tuer, d’autres utilises leurs cellules grises et leurs méninges. Amerkan calculait minitieusement la mise à feu du canon sous l’assistance des deux comparses nains. Au moment de la mise à feu et après avoir beuglé ses recommandations, le seul résultat ne fut autre qu’une inquiétante fumée sortante de la bouche du canon. Rien de plus ne se déroula, indiquant ainsi un simple échec de mise à feu.

Au même moment, il entendit les cris de surprise des deux mercenaires épaulant la troupe. Ces derniers se retrouvèrent ensevelis sous de véritables cascades de petites vermines. Elles étaient si innombrables qu’elles recouvrirent entièrement leurs corps. Ils n’eurent d’autre choix que de se soumettre aux lois de la physique et de tomber lourdement sur l’herbe grasse. Ils hurlaient alors que les minuscules araignées étaient en train de commencer à les dévorer morceau de peau par morceau de peau. Leurs cris furent rapidement étouffés par les araignées bloquant leurs orifices buccaux.

Martin et l’elfe commencèrent à entamer une valse mortelle avec l’araignée démesurée. Tournant autours d’elle et assénant des frappes succéssives, ils ne parvinrent pas à percer la carapace de cette horreur. Toutefois, cette même horreur ne parvint pas à se débarasser des deux mouches ayant décidé de lui tourner autours.
Dans la panique, un choix difficile dû être mené: il fallait abattre cette araignée géante au plus vite! Les nains et Amerkan se concentrère sur le rechargement de l’arme. L’échec de la mise à feu a forcé l’équipage à retirer le boulet chargé afin de remplacer la poudre, ignorait les complaintes étouffées des deux mercenaires qui ne parvenaient pas à se dégager.

La bataille contre mère nature semblait stagner sur un statut quo, jusqu’à ce que Martin décide de frapper la créature par le dessus. Une giclade répandant un ichor noir et vert immonde comfirma alors que la carapace de l’horreur hypertrophiée et velue ne la protégeait point au niveau du ventre. La drucchi suivit le geste de Martin et parvint à amocher sévèrement la bête.
Sous la surprise et le piquant de la douleur, l’araignée répliqua en tentant d’écraser Martin de l’une de ses pattes. Elle ne parvint, dans sa maladresse animale (ou plutôt arachnéenne), à planter l’une de ses pattes avant profondément dans la terre, la clouant ainsi sur place.

Le travail de l’équipage se révélait laborieux et lent mais les deux mercenaires les accompagnant parvinrent à chasser les nuées et à se dégager tout en recrachant une ou deux vermines s’étant logées dans leur bouche.

Les dragonniers regagnaient l’avantage!

Soudain, l’araignée géante lâcha un hurlement strident et mauvais. Ce cri résonna comme un sifflement insupportable. Elle se vrilla et se mit à attaquer de plus belle, visiblement son instinct était en train de lui intimer de distribuer plus de violence.
Prévenu par le cri, Martin bondit en arrière, évitant ainsi un coup de mandibule qui aurait pû lui être fatal.
Et c’était l’heure de la riposte! Sa hache fendant le vent, Martin parvient à asséner un coup opportuniste en anticipant l’esquive de la bête. Il parvient à lui planter sa hache en plein dans la tête! Fendant en deux partiellement son crâne et détruisant plusieurs de ses yeux noirs et gros comme des oeufs de poules. La créature ne put répondre par un sifflement, son crâne étant sur le point d’être coupé en deux.

Toutefois, les mésaventures de l’équipage continuaient. Alors qu’ils étaient occupés à charger le canon, les deux compagnons nains ne purent faire attention aux cris des mercenaires. L’un se fit ensevelir tandis que l’autre parvint à rapidement monter une des marches et menant à la plateforme sur laquelle reposait le canon et ainsi éviter un désagréable moment.
Décidé à préparer le canon pour LE tir parfait, Amerkan fit une nouvelle erreur de calcul. Ignorant le chaos régnant autours de lui, il effectua à nouveau ses calculs mais manquant de trébucher il dût s’appuyer sur la bouche du canon afin de ne pas se retrouver en contrebas enseveli sous les araignées, déviant le canon de sa trajectoire.
Un vieux “Klung!” se fit entendre. Calamité! Le boulet venait de tomber de la bouche du canon, le processus de rechargement était à refaire entièrement!

Un des deux mercenaires se dégagea, constatant que la situation allait être sous contrôle sous peu en voyant un des deux nabot secourir son comparse et dégageant les quelques araignées s’étant immiscées dans sa barbe. Son collègue allait rester afin d’assister au canon. Il fallait le mettre en marche et réussir !
Car oui, pour Martin, les choses allaient se révélé moins amusantes…

Confiant, il s’apprêtait à retirer sa hache du crâne bousillé de l’araignée. Malheureusement, il constata avec désarroi que son arme était resté planté et que malgré sa force il ne put la retirer. Bouger la hache ne fit qu’exciter la créature qui fut prise de spasmes et se rua subitement vers Martin embrochant ce derniers de ses mandibules.
Le chasseur put sentir ses côtés se faire perforer et corrompre par un liquide dont il ne voulait pas savoir la provenance.
Malgré la brûlure de sa blessure, Martin se sentait encore apte, et alors qu’il allait tenter de retirer à nouveau sa hache, il sentit tous les muscles de son corps qui se mirent refuser d’obéir à son cerveau.
Quelque chose se passait dans son corps. Ses muscles se tétanisait, il ne parvint plus à bouger ses bras correctement. Ses jambes étaient subitement lourdes. Il n’avait plus aucune prise sur rien: ni ses mouvements ni sa conscience. Il sentit son esprit être pris d’une soudaine fatigue. Il pouvait sentir son corps se raidir et se laisser tomber.
Malgré le venin se répandant dans son corps et paralysant ce dernier sur place, Martin parvient à rester conscient. Il observait tout depuis le sol avec ses yeux grands ouverts. Il voyait les mandibules se diriger vers sa tête…
Avant que ces derniers ne se détournent de lui…

Message par **Martin** » 06 oct. 2021, 14:31

S'il avait été un moment particulièrement humiliant dans la vie du chasseur, plus encore que le moment où il avait mouillé son froc à un âge révolu, c'était celui ci. Qu'un peintre vienne immortaliser la scène et le nordlander aurait été couvert de honte au point de se faire tueur si seulement pareil acte désespéré avait été intégré dans sa culture. Encore quelque chose que les nains avaient bâclés décidément. Car plutôt que d'effectuer un courageux et impressionnant rodéo sur le dos poilu de la bête, l'archer s'écrasa lamentablement comme une chiffe molle au sol, ne manquant de s'éclater la tempe sur les rochers en contrebas que grâce à une réception plus ou moins bien maîtrisée.
Alors que la suite naturelle de sa témérité eut été le crâne ou la nuque de brisée, l'homme eut la chance de pouvoir se réceptionner pieds en bas, de plier les genoux pour atténuer le retour de la gravité, et de rebondir en avant pour s'étaler dans l'herbe, mains en avant, hache en main.
Plus de peur que de mal, car l'adrénaline coulait encore dans ses veines, venant couper la sensation de brûlure qui devait assaillir son poignet.
Car si les solides vêtements de cuir lui avaient permis de ne pas s'arracher de peau dans sa chute, rien n'avait été dis pour ses os sous le choc de la chute. Et malheureusement l'un de ses poignets se retrouvait brisé, ou au moins échauffé, sous le coup de l'ensemble épilogué précédemment. Ainsi le chasseur, incapable désormais de pouvoir se saisir à nouveau de son arc pour tirer quelques traits à destination de l'abomination de Taal, estima que l'arc devait définitivement être rangé et que l'acier aurait à parler.
Une décision tout à fait rationnelle... En cela que l'esprit du nordlander avait quitté cette phase où il était en mesure de penser de manière rationnelle. Il avait voulu tenter quelque chose dont on aurait fait des gestes. Il s'était foiré. Et il se sentait invincible. Donc il se releva tant bien que mal, hache en main, et courut vers l'araignée pour la rattraper ; donnant ainsi à la scène un aspect sinon comique, au moins ironique. C'était la petite bête qui cavalait la grosse, comme pour faire mentir ce lointain philosophe arguant que ça n'allait pas être la petite bête qui mangerait la grosse.

Concentré dans sa vision du tunnel, l'impérial ne remarqua guère les mercenaires en grand besoin d'aide, pas plus qu'il ne prit en compte le fait que les coups de canons faisaient long feu, accroissant ainsi les risques pour ceux qui pourraient s'apprêter à se jeter dans la mêlée.

Non. Tout ce qui traversait son esprit presqu'animal était désormais l'envie de faire mordre l'acier dans les pattes velues de la créature.
Et un coup dans le gros ventre de la bête. Et un autre par là dans son genou.... Hachant comme un dément, le taalite esquivait les coups de l'arachnide, se jouant d'elle et de sa grosse taille en dansant autour d'elle à chaque fois que celle ci essayait de le mordre ou de le saisir.
Il formait avec l'elfe un bon duo, tandis que les courts sur pattes et l'ingénieur s'échinaient en vain sur leur fut de fer.
Peut être eut il été plus sage pour les éduqués que de sortir les tromblons et faire feu de leurs propres armes au lieu d'essayer de faire usage d'une artillerie qui visiblement souhaitait leur faire défaut à chaque occasion, et encore plus aux plus importantes.

Puis la créature rugit de manière horrible, venant percer l'oreille du chasseur par son hurlement.
Les cheveux quelque peu englués par l'ichor noir de la bestiole, la tête alors chancelante, pas tout à fait remise du choc de la chute et désormais du strident, le chasseur eut le malheur, alors qu'il assenait un nouveau coup de hache pour la plus grande douleur de l'arachnide alpha, de ne pas correctement calculer son coup de hache, et plutôt que de frapper à la jointure d'un patte, il planta son arme dans l'armure naturelle, cet os externe, squelette protecteur de la bête. Et cette bête de hache resta coincée.
Dérangé, clairement pas dans son état le plus stable, Martin essaya de dégager son arme plutôt que d'agir de manière intelligente, c'est à dire la laissée planter là et ne pas prendre davantage de risques. Abandonner l'arme là où elle était et passer à la dague ou à la grenade.

Le coup fut rapide. L'elfe n'eut même pas le temps de cracher une première syllabe pour l'avertir que le von Autrog fut embroché par l'une des mandibules de l'insecte, qui fit payer de tout son saoul à son tortionnaire le moment douloureux qu'elle avait passée avec cette poupée de chaire qui ne pensait qu'à lui asticoter les rotules.
Asticotant le chasseur jusqu'à ce que l'elfe vienne fourrer un nouveau coup de poignard dans quelque "rotule" de l'arachnide, l'insecte recracha le chasseur pour se reconcentrer sur l'autre mouche lui tournant autour.
S'écrasant lourdement au sol, couvert de bave, un liquide verdâtre salissant sa brigandine qui avait pris le gros du choc, mais avait tout de même été percée en deux endroits, le nordlander se releva avec peine, recouvert de courbatures qu'il était, et une intense fatigue l'envahissant.
Qu'était ce cela ? L'adrénaline qui se dissipait ? Dégainant son poignard pour retourner au combat, il fit un pas. Puis il réalisa qu'il avait du mal à respirer. Plus qu'une simple côte brisée à cause du choc précédent, il sentait que quelque chose n'allait pas avec lui. Il ne sentait déjà plus ses jambes.
A cette réalisation, il se mis à paniquer. Allait il jusqu'au restant de ses jours devenir paraplégique ? C'était une horreur à laquelle nombre de combattants préféraient ne jamais songer même une fois, tant la conséquence de pareille condition était humiliante et rabaissante.

Tombant à genoux, ses rotules à leur tour refusant d'obéir, et sentant que déjà ses épaules étaient gagnées par davantage de courbatures et paralysie, Martin estima que peu de temps lui restait. Trop peu pour qu'il se permette de dégainer son arc ou lancer sa dague à la face de l'horreur naturelle. Il fallait en finir, et vite. Aussi sorti il de la bourse attachée à son ceinturon le cadeau du nain de Nowel. Cette petite pépite d'ingénierie accordée à celui qu'il désignait comme étant MoNaMi. Et qui pouvait vous faire éclater un troll dans tous les sens si vous souhaitiez décorer votre intérieur de ses entrailles.

"Alors le fil bleu sur le bouton rouge et... Non. C'est pas ça. Comment il disait déjà ? Tire la sonnette et la cloche sonnera ? La sonnette... Le morceau de métal qui dépasse."

Se saisissant de l'objet bourré de poudre aux intentions meurtrières, le chasseur le plaça dans sa paume, de l'autre main s'apprêta à tirer sur la goupille et... Trop tard. C'en était fini de sa mobilité. Il était à présent réduit à un état à peine meilleur qu'un corps. Si quelqu'un avait remarqué l'engin meurtrier qu'il avait sorti de sa poche, alors c'était à cette personne que reviendrait la tâche d'achever l'araignée géante à l'aide de cette graine d'ingénierie. Hélas cette personne ne serait pas lui. Mais au moins pourrait il se vanter d'avoir contribué de manière importante à saloper les intérieurs et extérieurs du monstre. Peut être qu'Ulric serait même amusé par ça au point de se montrer à lui avant la toute fin ?

Shallya faites que je vois la fin avant la fin....

C'est sur ces entrefaites que le chasseur sombra dans l'inconscience partielle dans laquelle le poison venimeux et paralysant de l'araignée géante l'avait plongé. Comme dans un rêve éveillé, il se mis à observer le reste du combat d'un œil détaché, sans pour autant avoir les facultés intellectuelles de reconnaître ce qui se passait. Déjà des taches noires commençaient à assombrir sa vue, et son cœur lui semblait de plus en plus lourd, chaque battement plus faible, à mesure que le temps s'écoulait, lentement, toujours plus lentement....

Le nordlander s'était écroulé la grenade en main. C'était désormais à d'autres de finir le travail. Et ils avaient intérêt à la finir bien.

Message par **Amerkan** » 12 oct. 2021, 18:37

Par la culotte de tout les saints ! Mais qu'est-ce qu'il a ce canon !, jura Amerkan, alors qu'il savait en toute connaissance de cause, que les deux erreurs coup pour coup était de son fait.

Sur le champs de bataille, plusieurs mercenaires étaient tombés, et Martin semblait inconscient à terre. La poussière et la poudre empêchait l'ingénieur de voir distinctement le combat, mais une tache rouge semblait poindre depuis le Nordlander. Il fallait agir au plus vite. Restait alors deux solutions: attirer la bête et évacuer le canon, le tout en faisant sauter la réserve de poudre au bon moment.
Cette idée semblait coûteuse mais plutôt efficace. Installer une mèche puis s'enfuir, et au cas où tirer au pistolet dans le tonneau comme option. Mais cela voulait dire risquer de perdre une grande quantité de poudre d'un coup et peut-être déformer le canon à jamais, le rendant ainsi inutilisable.
L'autre idée serait d'achever la bête avec un coup de canon, si jamais cette machine aussi têtue qu'un nain voulait bien y mettre du sien.
Allez ma petite, je sais que tu peux le faire, j'ai confiance en toi., chuchota l'ingénieur en replaçant le boulet qui venait de tomber. Si tu réussi, je te polirais avec de la soie de Cathay. Mais je dois aider mon ami, tu veux bien m'aider petite pièce d'artillerie ?

Amerkan se mit à viser. Cette fois, son tir ne pouvait pas louper. Il ne devait pas louper. La bête était assez faible maintenant, mais son armure naturelle de chitine était encore trop dure pour être pénétrée par des armes conventionnelles.

Message par **[MJ] Le Cartomancien** » 02 nov. 2021, 23:16

Martin était au bout. Sa conscience était encore là, il pouvait sentir l’ichor dégoulinant des plaies de l’araignée. Puis soudain, alors qu’il pensait que son heure était en train d’arriver, la créature venait de se souvenir qu’elle possédait un instinct de survie. Elle détala de ses huit pattes afin de retourner vers la cavernes ou quelque part, qu’importe. Visiblement, rester trop longtemp en extérieur devait se révéler problématique pour une arachnide*.

Elle fit donc volte-face et partit vers les bois un peu plus sombre, non sans se prendre une taillade de la part de l’elfette, taillade qui malgré l'affûtage de sa dague ne fit pas autant de dégâts que la touche le permit.

Côté canon: c’est le moment où jamais! Amerkan reprenant ses esprits ajusta le canon. Malgré la panique, l’urgence et la détresse quand il vit son brave compagnon tomber lourdement au sol, il était sûr de lui ou du moins il DEVAIT être sûr de lui. Car oui, s’il râtait son tir, tous les efforts et sacrifices qui furent effectuées ici auraient été fait en vain.

BAOUM !

Une énième détonation, un autre coup de tonnerre, un autre défi lançé à mère nature par la technologie. Le projectile du puissant canon passa au dessus de Martin qui put apercevoir l’explosion du coin de l’oeil. N’ayant pu fermer son oeil, sa rétine fut surprise de la beauté d’un tel impact. La fumée rutilante et la déflagration eurent un effet qui sera jugé comme “trop” efficace.
En effet, le corps de la créature céda et se brisa en plusieurs morceaux qui commençèrent à voler dans toutes les directions. Un bout incandescent tombis près de Martin qui ne put toujours pas bouger son corps. Il ne put apercevoir de quoi il s’agissait, toutefois son corps, ses nerfs lui disaient que c’était beaucoup trop lourd pour lui. Sa tête finit alors au sol dans la terre, l’empêchant de respirer.

“Par les poils d’la barbe de Morgrim! C’était moins une! Beaucoup trop juste” lança Thralgan, l’un des deux nain ingénieur.
“Tout le monde va bien?” répliqua un des deux mercenaires tentant d’aider son comparse qui s’était fait ensevelir par les nuées d’araignées. Ce dernier venait de régurgiter plusieurs petites araignées qui s’étaient immiscées dans sa bouche, ce qui était une épreuve éprouvante pour lui.

Amerkan avait réussit. Il avait réussit un tir qu’il n’avait pas espéré réussir. Malgré toutes ses tentatives et les nains voulant changer de stratégie, Amerkan était resté campé sur ses positions et cela avait fini par payer.
Il vit l’abdomen détruit, bousillé, tombé sur le corps de Martin et se rua afin d’aider son comparse. L’étrange elfette s’était déjà dirigée vers ce qu’il restait de la tête de l’araignée, ignorant Martin qui devait être en train d’étouffer.

Retournant le corps de Martin, puis rejoint par l’équipe du canon, il constata que Martin ne bougeait plus, paralysé par le venin.
Pendant ce temps, on voyait la silhouette de la Drucchi se rapprocher de la tête du bestiaud et sortant un large couteau accompagné d’une grande fiole, de la taille d’une main. Ce devait être une fiole dans laquelle mettre des concentrés alchimiques. Le contenu était spécial: de la verrerie entourée par un renfort en métal, de l’acier sans doute. Pour être précis, c’était comme-ci le métal agissait comme une cage enfermant le verre de la fiole, sans doute pour le protéger des chocs.
Des bruits spongieux s’ensuivirent, la drucchi s’était mise au travail. On entendait nombre d’histoire sur ces elfes à l’âme sombre et aux intentions pleines de mépris et de dédain pour toute autre race. S’il y avait une chose pour laquelle les elfes noirs semblaient être naturellement doué, c’était dans la concoction et la connaissance de poisons.

Pendant qu’elle s’était mise au travail, toute l’attention était sur Martin. Ses comparses étaient convaincus de son trépas en raison de son corps inerte. Visiblement, même pour quatre personnes, l’abdomen représentait un sacré obstacle à manipuler. Leur force combinée péna à faire bouger l’anatomie géante. Finanlement, au bout de plusieurs efforts physiques, l'obstacle bascula sur le côté, permettant à l’équipe de récupérer le corps de Martin.
Paniqués, peu d’entre-eux avaient des connaissances en médecine. Toutefois, il remarquèrent que les yeux de Martin bougeaient toujours, un éventuel signe de sa conscience.
Rassurés, ils adossent le corps du chasseur afin que celui-ci puisse respirer convenablement et se tenir droit. Martin était toujours inerte mais vraisemblablement vivant.

“Il est mort?” demanda le mercenaire
“bah non, regarde il bouge les yeux!” répondit Ubrum
“vous êtes sûr de pas vouloir vérifier en lui touchant les yeux avec un bâton?”
“bah j’suis sûr tu lui donnes un peu d’bière il s’en remettra!” rétorqua Thralgan.
“Je suis pas trop sûr, on a qu’à le ramener au campement dès qu’on aura ce qu’on est venu chercher. C’était quoi déja?” demanda le mercenaire qui était encore nauséeux.
“le venin du truc qu’on vient d’abattre” dit Ubrum en pointant la drucchi en train de travailler
“Ah!”

Martin commençait à reprendre peu à peu la maîtrise de ses mouvements. La parole ne revient que très faiblement. Martin pouvait sentir tout ses muscles qui étaient affectés par une lourdeur. Il sentait à peine ses membres, incapable de les bouger seul comme s’ils refusaient tout simplement de se lever. Parler était devenu une plaie, une tâche douloureuse et inconfortable. Le plus horrible étant l’incapacité de se mouvoir librement.
Au moins, il pouvait constater la violence du venin.
En parlant de venin, la drucchi venait de terminer son inquiétante besogne. Elle fut accueillie par les bravades d’Umbrum.

“Ça va? vous vouliez encore prendre votre temps au lieu d’aider le pauvr’ Umgi?” ronchonna-t-il.
“et perdre le précieux venin que vous vous démenez tant à obtenir?”
“on en parle de vot’ tentative de surinage? Prenez une putain d’lance ou une vraie arme la prochaine fois au lieu de vous donner un genre en maniant vot’coutelas avec des jolies pierres précieuses..”
“Typique des nains de grommeler pour se plaindre de la compétence des autres sans voir leur incompétence!”
“Doh Elgram Elgi!” insulta le nain en Khazalide.
“Vous voulez vraiment qu’on passe à la joute verbale? Quand vous vous serez calmé, vous pourrez vous munir du venin que voici. Il vous suffira de l’appliquer sur une pointe de baliste ou autre. Il y en a suffisement pour paralyser un ours. Et même si la dose est insuffisante, je doute qu’une créature volante puisse se mouvoir plus facilement en ayant les membre engourdi. et puis… vous aurez constatez les effets sur votre camarade!”

Elle n’avait pas tort.

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*les araignées ne sont pas capables de fermer leurs yeux. Vous avez déjà essayé de rester en plein jour dehors sans fermer vos petits yeux?

Message par **Martin** » 21 nov. 2021, 23:40

Un nordlander était tombé. Il restait donc à la fille d'Aenarion de terminer le travail, ou bien de temporiser, jusqu'à ce que les serviteurs de la vierge terminent de travailler leur fût de fer et de cuivre, afin de faire jouir celui ci de son feu pour percer le blindage de la créature.
Et tandis que la danseuse se jouait des coups maladroits de l'araignée, engourdie, affaiblie, déséquilibrée par les multiples attaques à sa tête et ses pattes, entraînant plus loin encore l'aragne du gisant. Plus loin de la grenade qu'il tenait en main, également.

Puis un autre bruit de tonnerre éclata, sans doute un nouveau coup pour rien, pensa hélas le chasseur, piégé dans sa caboche bourrée d'acides et de poisons venimeux si généreusement offerts par la créature.... Quand cette fois ci, le canon sembla effectivement se révéler utile et tirant correctement un projectile qui vint se loger dans le corps de la créature.
Martin, allongé sur le ventre, la tête tournée dans la bonne direction, avait eu le privilège d'observer dans le lointain quelque éclat lumineux, rouge, venant se fondre dans une masse de chaire blanche et noire, avant de provoquer une explosion dans un bruit de fusée. Le tir au canon n'avait pas fait long feu, bien au contraire, et les tireurs étaient parvenus à effectuer leur tir, enfin.
La force cinétique du projectile, sa chaleur et sa rencontre brutale avec le corps de l'aragne firent exploser le boulet en morceau, des éclats de ferraille venant se mêler à au mixte de schnaprel composé de fer, d'ichor mais aussi de solides plaque acérées de chitines venant se poser dans tous les sens, dans toutes les directions.
L'un de ces mêmes morceaux de schnaprel venant même atterrir sous ses yeux, en piqué, avant de retomber à la terre, côté Martin. Grand comme un bras humain, large comme deux épaules, le bloc de chaire et de chitine obstrua immédiatement la vue du chasseur, l'empêchant à la fois de deviner la suite du spectacle, mais également de respirer, la graisse et le sang d'insecte venant lui coller le visage.
Le poison lui infectant les veines l'empêchait par ailleurs de bouger le moindre morceau de son corps, aussi était il condamné à attendre quelque aide de ses compagnons pour lui tirer cette foutue masse organique de la face et lui permettre à nouveau de respirer.

"Il fait noir. Je ne bouge plus. Je ne sens plus rien. Je crois que j'ai arrêté de respirer. C'est ça la mort ? Bon. Plus qu'à attendre que les dieux viennent me chercher je suppose ? Comment ça se passe ? C'est le veilleur qui viendra me prendre ? Ou Sigmar ? A moins que ça ne soit un des frères ? J'ai quand même bien combattu non ? Taal et Ulric ne devraient pas avoir trop à rougir.....
J'aurais peut être du dire aux gars où trouver mon frère à Marienburg, pour lui remettre mes affaires. Et insister auprès du duc, pour en savoir plus sur ma mère...
Merde. C'est assez embêtant de mourir comme ça. J'aurais du être plus prudent pour ne rien laisser trainer derrière moi... En fait ça pourrait être bien si j'avais pu mourir un autre jour. Y'a beaucoup de choses que j'aurais du faire avant de me présenter au corbeau. Son épouse.... Il paraît que son temple à Nuln est un lieu magnifique....
Les dieux mettent du temps à venir. Il fait froid ici. J'espère que j'aurai pas à attendre longtemps....
Ah. De la lumière. Est ce que... Non. C'est pas lui. Juste le soleil."

Après bien ce qui ne devait pas être plus d'un minute, mais pour l'esprit encore confus de Martin, un long moment, ses compagnons s'étaient enfin approchés de son corps immobile pour en inspecter les blessures et le flot d'ichor qui commençait à coaguler sur l'herbe, le chasseur à moitié dissimulé sous la masse du cadavre de feu l'immense aragne, on avait commencé à déblayer les morceaux de corps.

Mais ce n'était peut être pas une bonne chose puisque les aventuriers commençaient à échafauder des plans pour mettre à mal l'intégrité physique déjà menacée du nordlander, que ce soit en le giflant moult fois ou en lui plantant un bâton dans l’œil. Joie.
Néanmoins, leurs manière brusques tirèrent Martin de son monologue intérieur un poil déprimant lorsque celui ci se rendit compte que les baffes qu'on lui avait collées le faisait pleurer. Quelques goutes d'eau salée commençaient à s'écouler sur ses joues. C'était un signe qu'il était encore en vie. D'ailleurs, son nez débouché, il pouvait à nouveau faire entrer de l'air dans son corps, et sa vue se mettait à s'éclaircir petit à petit.... Mais toujours impossible de parler ou bouger. Était il paralysé, comme le vieux Siegfried l'avait été en tombant d'une échelle ? Cela faisait des années que le pauvre homme ne pouvait plus sentir ses jambes. Le taalite espérait tout fort que ce n'allait pas être son sort et que très bientôt il pourrait à nouveau se remettre sur ses guibolles et galoper à toute vitesse comme un jeune étalon.

En attendant, il devait se laisser porter comme un gibier abattu par ses compagnons, et ce jusqu'au camp. Sans pour autant perdre un instant de la joute verbale qui opposait le nain à l'elfe, dont la première réplique le fit pouffer de rire... Ou l'aurait fait rire un bon coup si ce n'était le venin.
Un bon "ah ah ah ah bien dit ma jolie" ne traversa jamais ses lèvres, au lieu de quoi il ne délivra qu'un incompréhensible Rarglll avant que de la bave ne vienne lui envahir la cavité buccale pour le forcer à la fermer.

Par contre, hors de question de ficher le camp en laissant sur place sa hache, encore fixée sur l'une des pattes de l'araignée géante défunte. Bien qu'immobile et muet, il redoubla d'attention pour voir si quelqu'un pensait bien à récupérer ses armes, et si ce n'était pas le cas, à voir où elles reposaient et attirer leur attention sur celles ci comme il pouvait.
C'est à dire à l'aide de regards appuyés et de logorrhées buccales à l'image des précédentes : proprement incompréhensibles, humiliantes et douloureuses.

Car si respirer lui faisait souffrir le martyr au niveau des côtes, encore que le venin paralysant aidait quelque peu à atténuer la douleur de ce côté là, pour ses cordes vocales et sa bouche, en revanche, c'était le calvaire. Un peu comme quand vous vous réveillez mal, avec une gorge sèche, la voix enrouée, pas tout à fait sortie du sommeil, et dont vous sentez la fragilité si vous l'utilisez pour communiquer par autre chose que des ronchonnements. Ce genre de douleur. Mais multipliée par dix. Clairement pas un état où se tenir pour communiquer avec vos pairs.
Une activité où il faisait un maximum d'efforts pour ne pas user le timbre de sa voix, mais davantage ses paupières, fermant ses yeux pour signifier oui et non, ce morceau là de son corps semblant encore fonctionner correctement. Plus ou moins.

Message par **Amerkan** » 23 nov. 2021, 22:19

Cough ! Cough ! C'était la bonne... Qu'est-ce qu'on lui a mis... Par Verena, MARTIIIIIIN ! L'ELLLFE ! Où êtes vous ?

La poussière, la poudre et la neige soulevé empêcha pendant un moment quiconque de voir le sol. Puis deux silhouette apparurent au niveau de la carcasse. L'une à terre, l'autre debout, un trophé à la main.

Amerkan se rua vers le Nordlander. Celui-ci bougeait à peine. Son corps était rigide comme un cadavre, pourtant certains nerfs donnaient encore de l'espoir.
Vite il faut l'emmener ! Organisation des équipes : on a ce qu'on voulait, le reste on ira le chercher avec une autre équipe. La moitié reste ici à sécuriser la proie et ce qu'on pourra récolter d'autre. Les autres ont prend les blessés et on les ramène le plus vite possible au camp. Le plus rapide d'entre nous prends de l'avance pour prévenir les mages et les médecins du camp. On charge les gens sur le chariot. On ramène le canon plus tard.

Alors que les vielles races se querellaient Amerkan hissa Martin sur un des chariots qui avait été amené pour le matériel.
Vous réglerez vos rancunes plus tard. Le travail n'est pas terminé et si on veut un dragon à la fin de la semaine, il faut s'activer. L'elfe tu as fait du bon travail mais il n'est pas terminé. Cours au camp. Et prête attention à t'annoncer autant que tu es discrète. Umbrum je te laisse gérer ici pour sécuriser la carcasse si tu veux bien. Et si possible s'assurer que la grotte est bien fermée. S'il y a la moindre faille qui puisse poser soucis, repliez vous. Avec le bruit qu'on a fait cependant je doute que les animaux sauvages viennent vous chercher des noises.

Allez mon gars on y va. On va te sortir de là. Et puis si tu y passes, tu pourras pas voir le dragon de près. T'as encore du boulot, Morr a d'autres projets pour toi j'en suis sûr.
Le jeune homme suait à grosse gouttes en tirant le chariot derrière lui. Évitant les trop grosses buttes l'ingénieur devenu brancardier, se mis en route vers le camp. Par instant il s'arrêtait et essuyait la bave du paralysé avec le revers de sa manche pour éviter qu'il ne s'étouffe. Un peu de vapeur venait lui confirmer qu'il était encore en vie... pour le moment.

Quel aventure ! Et ce n'était pas encore fini. L'araignée était un plat de résistance par rapport à ce qui les l'attendait. Le poison était un beau gain, mais à quelle perte ? Le canon était sûrement endommagé au vu du stress qu'il avait subi et de la surchauffe. Il faudrait le contrôler plus tard. Niveau munition ils avaient peut-être un peu abusé au vu des échecs de tir. A voir comment justifier cela aux comptables nains. En soit c'était peut-être une bonne situation que d'être paralysé, Martin ne subirait pas les foudres d'un nain parlant argent.
Après réflexion, le dragon semblait un bien faible adversaire comparé à un équipage nain en manque d'argent.

Contre toute attente, l’elfe en question ne sembla pas opiner face à l’ordre donné par Amerkan. Chose étrange, car il est du commun des mortels que les elfes n’ont pas pour habitude d’écouter les humains et encore moins les drucchis, si c’était bien ce qu’elle prétendait être.
Vive comme une gazelle mais gracieuse tel un cygne glissant sur l’eau, elle se lanca dans une course aux semblants de valseuses. Elle avait pris le soin de ne garder de la tête de l’araignée, que les glandes à venins. Elle les avaient mises dans de précieux récipients: des flacons en verre de couleur magenta mais ornés de pièces métalliques noires aux formes baroques. Étrange récipient mais certainement un récipient suffisant pour un liquide devenu, à la sueur et au sang, tellement précieux pour l’expédition.

Martin vu lâché sur un brancard de fortune tel un sac de grain qu’on déverse dans un moulin. Il sentait sa chair et ses os hurler de douleur mais tout ce qui ressortait était un gémissement à moitié étouffé. Respirer commençait à sérieusement devenir difficile.
Thralgan se tint aux côtés de Martin et vérifie constamment que les brancardiers ne trébuchent pas sur un rocher inaperçu en leur intimant de regarder où ils “foutent leurs umgank de pieds”.
On avançait avec peine: 4 blessés (dont Martin) et un mort enseveli sous les araignées. La troupe ne savait point s’il fallait s’atteler d’un autre corps. Quelqu’un s’était élevé de vive voix comme quoi on ne pouvait se permettre de juste abandonner la dépouille, il fallait une sépulture. Ubrum s’était alors proposé pour assurer la sécurisation de la carcasse et la condamnation de la grotte.

Amerkan avait bien raison: sur le chemin du retour, pas un animal n’osa les croiser. Pas même un sanglier. Plusieurs fois, les dragonniers relevèrent la tête afin de s’assurer qu’une ombre familière ne planait pas sur leurs têtes. Les deux mercenaires étaient peu locaces, surtout que l’un d’entre eux vomissait des araignées tout le long du chemin du retour, ce qui était peu commode.
Martin commençait à gémir davantage, mais Morr n’aura pas à accueillir une nouvelle âme dans son jardin puisqu’à ce moment ils arrivèrent au campement principal.
Les dragonniers restés au campement levèrent alors leurs visages inquiets. Tant de bleues et de blessés!

On s'attelle immédiatement à porter secours aux blessés. Il y avait un type prétendant être médecin. Un type ne cessant de dire du mal sur les Nulniens, comme quoi ces gens n’avaient aucun goût pour le véritable art, celui de la chair et de la guérison.. Il semblait aussi faire plusieurs fois faire référence à une divinité peu connue, qui serait un dieu des soigneurs, des “vrais” médecins.
Puis on lui a dit que ça ressemblait un peu à Shallya, remarque qui vexa très fortement le médecin qui répondit par le visage le moins amical au monde.
Ce médecin répondait au nom de Lagrange. Un type qui acceptait de bosser pour une miche de pain. Il s’était fait discret jusqu’ici, soignant scrupuleusement les plaies et conseillant des régimes et quelques onguents.
Il ne se fit particulièrement remarquer qu'aujourd'hui vu qu’on lui apportait un patient assez particulier: un Nordland immobilisé.

“Faut dire…vous m’apportez une espèce rare! Posez le près d’ma tente, je vais m’occuper de lui. Les autres je vais les ausculter, donnez moi un instant et du vin!”

Personne ne contesta la manœuvre en raison de la confusion générale générée par l’énumération du mot "ausculter".
Oui, personne ne savait ce que cela voulait dire. Ou bien on prétendait ne point connaître le mot afin de ne pas donner de définition erronés et de se faire railler par les autres.
Mais on avait un peu peur pour le Nordlandais immobilisé qui ne pouvait qu’observer et écouter la scène.

À peine étendu sur la table dans la tente, il voyait des instruments qu’il aurait juré être des instruments de torture. Des ustensiles coupants, des scies, des attelles, des alambics.
Il allait certainement passé un sale quart d’heure.
Au moins il ne gênera pas les autres à crier.

Le repas du midi s'annonçait et on se dépêcha de préparer quelque chose afin de revigorer les ventres vidés par le combat et le voyage du retour.
Finalement, la drucchi, qui était déjà présente depuis longtemps (et avait donc permis aux campeurs de préparer l’arrivée des blessés) lança d’un air de chipie:

“Mon cher Amerkan, quelle est la suite des opérations? Quels sont les prochains objectifs? Mon brave, vous semblez avoir constamment l’esprit en train de se turlupiner avec milles idées. Qu’est-ce que notre preux inventeur va pouvoir nous concocter? Vous semblez toujours être à l'affût d’un nouveau plan ou d’avoir une bonne idée de quoi faire.
Nous vous écoutons! Étant donné que votre audacieux et fort compagnon d’arme est pour le moment indisponible, c’est vers vous que nous nous tournons! Nous mourrons d'impatience de savoir ce que vous avez à dire. Je languis d'écouter votre génie à l’œuvre !”

Elle semblait sourire de manière espiègle, Amerkan était mis sur le devant de la scène. Que dire? Rassurer? Théoriser? Balbutier?
Il était vrai que cette expédition tournait de plus en plus en une véritable chimère qui ne vera peut-être pas le jour. Il voyait certains visages un peu inquiets ou cherchant un peu d’espoir…
Que dire?

Message par **Martin** » 26 janv. 2022, 12:04

Une fois confié aux soins de ce bon Lagrange - un bretonnien ? - le chasseur, abandonné par le reste de la troupe, le cou inerte, ne pu qu'observer un coin de l'atelier du chirurgien, sans pour autant pouvoir déterminer ce qui se passait dans son dos.
Le bruit d'un fourbi que l'on remuait, voilà tout ce que Martin identifiait. En revanche, ce qu'il avait sous les yeux ne l'aidait pas trop pour placer quelque confiance en les capacités ou bonnes attentions du médicastre. Il y avait d'étranges sortes de scies circulaires, des couteaux à lame ronde et non aiguisée, d'étranges bocaux dans lesquels des substances non identifiées flottaient.... De moins en moins à l'aise, le nordlandeur essaya de contracter ses muscles pour bouger et se carapater de ce coin qu'il trouvait de moins en moins accueillant....

Lorsqu'apparut dans son champ de vision l'anathème de la profession médicale réglementée et assermentée, le niveau de mal à l'aise de Martin grimpa à nouveau en flèche. L'homme avait un de ces tabliers d'équarrisseurs, et son étrange sourire acheva définitivement de tuer dans l’œuf toute confiance que le jeune homme aurait pu placer en lui.
A raison.
Le traitement brutal et inefficace qui suivi acheva de dégoûter le nordlander pour toute médecine appliquée de la part d'inconnus non référencés.

Une chance pour eux deux que Martin ne puisse éructer que des grognements quasi inaudibles par dessus le bruit du travail sanglant du médicastre, sinon l'habitacle aurait été empli du bruit d'insultes propres à faire rougir une veneuse de Slaanesh.

Message par **Amerkan** » 30 janv. 2022, 21:22

Mais de quoi je me mêle ?, pensa Amerkan en entendant la druchii lancer sa pique, Elle voit pas que je mange ?

A vrai dire Amerkan avait du mal à avaler son repas. Certes le butin initial, à savoir les glandes, avait été récupéré, la vallée libérée des araignées. C'était déjà pas mal en soit, mais le prix à payer avait pour l'instant été lourd, et peut être le serait-il encore plus si le sieur Martin ne survivait pas à ses blessures. Ha ! Ils ne faut pas songer à ça. Haut les cœurs et bran le bas de combat !

On a accompli pas mal d'objectif en une journée ! Réjouissons nous d'avoir vaincu ses araignées immondes ! Daiwdu et les autres ont été vengés !

Amerkan savait qu'en appeler à la psychologie rancunière des nains saurait lui servir. Et en cette soirée, honorer la mémoire du tueur était primordial. Comme si à force de côtoyer des nains, lui-même en avait acquis les traits.
L'ingénieur leva son verre.

Aux dragonniers ! Que les bêtes qui rôdent craignent notre fureur ! On renonce pas ! On reste épaule contre épaule ! Et on venge le camarade tombé !

Il marqua une pause.

Demain, on se remet à la tâche. Que les savants essaye de tirer le meilleur des glandes des araignées ! Pour les autres on continue de forger, mais on reste vigilant ! Les araignées sont pas prêtes de revenir nous chercher des noises, mais le grand lézard ptêt ben qu'oui. Et une autre équipe composé des bouchers et équarrisseurs viendront inspecter le cadavre de l'araignée mère. Qui sait si sa chitine pourrait pas nous servir pour des pointes de flèches et de carreaux. Qui sait même si on pourrait pas en faire des boucliers ? Bref on a du pain sur la planche ! Mais c'est à ça qu'on reconnait un type qui bosse dur et qui mérite sa paye !

Il leva son verre une dernière fois et le fini d'un trait. Après quoi il sortit pour aller voir comment se portait Martin. En passant il croisa l'elfe noire.

Satisfaite très chère ? Vos attentes sont-elles comblées ?
...
Pique à part, vous êtes très habile, je tiens à le souligner. Votre présence ici m'échappe encore, mais je n'en ai cure tant que vous nous aidez. Si besoin je pense qu'il y aura une place pour vous quand nous redescendrons. Mieux vaut voyager en groupe que seul dans ses montagnes.

Arrivé devant la tente, Amerkan toussa pour s'annoncer puis entra. Découvrant son ami alité. Sans savoir s'il l'entendait ou non, Amerkan parla.
Ils t'ont pas raté hun ! En tout cas on l'a eu la bestiole soit en rassurée. Demain j'irais offrir un morceau de chitine à ton dieu de la chasse. Je doute qu'il veuille me parler ou autre, mais je ferais cette offrande pour toi, car c'est une belle prise et sans lui je sais pas si on y serait arrivé. Et puis bon je pense qu'il va pas laisser un chasseur de ta trempe partir comme ça. On a encore pas mal de truc à faire ! Alors accroche toi ! Et à demain. Reposes toi.

Amerkan pris congé. Il regarda le ciel noir et ses constellations. Il sortit la petite poupée en forme de chat qu'il avait gagné à une foire il y a de cela longtemps. Il regarda la poupée dans les yeux.
Et toi ? Si tu peux faire un truc pour qu'on réussisse à avoir ce dragon, je t'offre une pelote de laine grosse comme un tonnelet. On va avoir besoin de toute l'aide disponible pour en venir à bout.

Message par **[MJ] Le Cartomancien** » 11 avr. 2022, 23:44

Les flammes vacillaient tandis que les paroles fusaient. Amerkan grondait d’espoir et de vitalité. Les nains, Ubrum et son comparse plus âgé, ne réagirent pas face au discours. L’étrangère aux oreilles pointues se contenta de sourire de manière mesquine. Les hommes de main, eux, restaient assez passif. L’elfette pâle ne réagit pas à la pique de l’ingénieur et se contente de discrètement se glisser dans les ombres, échappant à toute attention.
Le manque de réaction venant des “Dragonniers” se faisait lourd, rendant le silence qui s'ensuivit d’autant plus gênant. L’atmosphère semblait lourde.

Du côté de Martin, ragaillardi par le repas ainsi que les soins improvisés, parvient à un miracle corporel. Il était parvenu, dans un mouvement ultime de désespoir, à bouger un orteil! Après l’orteil se fut son voisin, puis le pied suivi de la jambe et de sa sœur! Le bassin, son buste, il sentait enfin son propre souffle! Souffle de vie et de promesses! Ses bras s'animent comme par magie. Il était désormais libre de ses mouvements! VIctoire!
Mais il était également libre de sentir la douleur de ses blessures, ce qui mina quelque peu son regain.

Le reste du repas se déroula de manière trop silencieuse. D’habitude, il y avait toujours des histoires, des discussions ou autre. Mais ce soir, rien. Le Nordlander et l’ingénieur se rendirent compte que cette mine maussade avait commencé à s’installer depuis quelques jours en fin de compte. Visiblement, peut-être que certains ne se sentaient pas d’attaque à abattre un dragon, créature ultime au sommet de la chaîne alimentaire.

La Drucchi vint aux côtés d’Amerkan et Martin.

“vous savez, le moral de vos autres compagnons primates n’est pas vraiment au plus haut. Je me devais de vous mettre sur l’échafaud afin de tenter de raviver leurs esprits. Prenez garde, il est possible que certains pensent à rentrer!
C’est l’un de vous deux que j’avais choisi pour ceci, car… vous semblez avoir un peu plus de suite dans les idées que ces autres singes. Vous êtes plus entreprenant en somme. Tâchez de le rester afin qu’ils continuent de vous suivre et continuez à enchaîner les succès!
Sur ce, dormez bien, messieurs!”

N’attendant qu’une courte réponse en guise d'acquiescement, et ignorant toute question de manière insolente, elle part comme un chat dans la plus grande discrétion.

L’annonce des plans furent annoncés, pas de discussion supplémentaire furent menées.Réutiliser la carcasse du monstre afin de créer des abris de fortunes, terminer l’arme qui va défaire la bestiole, convoitée morte.
Pas non plus de bravades ou de non ni d'acquiescement. Sans doute la fatigue!
Et la nuit laissait donc place à un repos bien mérité.

Une semaine chargée pour l’expédition des dragonniers. Amerkan était parvenu à produire un de ces miracles d’ingénierie, peut-être qu’une carrière à Nuln aurait été plus profitable?
La machine pouvait fonctionner. Du moins on sait qu’elle a la capacité de fonctionner car Ubrum doute de la tenacité de la chose. Il restait encore quelques travaux comme terminer d’assembler “l’arme”.
Apparement, la drucchi a décidé de faire deux choses: l’une fut de donner son nom “Thelma” l’autre fût de concocter le poison destiné à faire tomber la bête.

Néanmoins, des vivres ont étrangement disparus tout au long de la semaine. Ce n’est que lorsque Martin et les quelques autres chasseurs revinrent de leur pérégrinations et lorsqu’il fallait ajouter leurs récoltes au total des vivres, que l’on remarqua l’absence d’un certain montant de rations.
Qui plus est…il manquait des gens à l’appel. En effet, les deux mercenaires qui avaient combattu contre les araignées étaient partis. Eux et d’autres braves. L’expédition semblait avoir été réduite en taille. On compte désormais 11 têtes. En excluant les membres distingués de cette équipe, il reste quelques hommes de main et chasseurs dans le lot.
Une telle situation a de quoi remettre en cause nombre des fondements de cette expédition.

Une dispute éclata alors qu’Ubrum venait de se plaindre très ouvertement du manque de foi des humains qui étaient partis. Rapidement, quelqu’un se sentit bien offensé et une rixe faillit éclater entre le nain perdant sa patience et l’humain outré.

-je t’avais dit de leur dire de pas se barrer! - lança Ubrum
- Cette expédition est vouée à l’échec de toute évidence! On avance à rien, on trime tous les jours, tout ça pour ensuite se faire cramer par un dragon qui est suffisamment vieux pour en avoir vu de toutes les couleurs. Et vous pensez que c’est une bande d’ahuris comme nous qui allons faire la différence? Et regarde maintenant! Ils se sont taillés avec les vivres! On ne va pas faire long feu si ça continue! - rétorqua son interlocuteur
-Braun tu commences à me les briser! On est venu ici, on termine ce pourquoi on est venu! Point final!

Braun se tut et mua sa rancœur verbale en un grommellement. Il se contenta de sagement aller dans son coin bouder et fulminer intérieurement.
Malheureusement, ce spectacle n’était que la reproduction d’une scène qui avait déjà eu lieu tout au long de cette semaine de labeur.

Amerkan et Martin pouvaient bien se rendre compte que les nerfs de leur troupe était désormais à vif.
Jusqu’où cette résolution pouvait-elle tenir? Que faire pour tenter de raviver le cœur des hommes?

Quels sont vos prochaines actions?

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