[RP groupé] Les Dragonniers

sont une région de collines calcaires situées à l’extrême nord des Montagnes Grises. Ces collines désolées, séparées des montagnes par le fleuve Oisel, sont habitées par des bergers Bretonniens, et les châteaux y sont peu nombreux. Les ancêtres des Bretonniens inspirés par les contacts qu’ils avaient avec les elfes et les nains, y ont érigé d’immenses tumulus funéraires pour leurs chefs. Ces tombeaux, aujourd’hui en ruines, sont devenus des repaires de monstres et de spectres. Cette région attire de nombreux Paladins ainsi que de nombreux nains chercheurs de trésors.

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Martin
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Re: [RP groupé] Les Dragonniers

Message par Martin »

Martin écouta avec attention ce que le méridional avait à dire. Et ce qu'il disait n'était pas simple à appréhender. Des boules de fer explosives ? En métal ? Il n'avait pour seul référentiel ce moment de son existence où il avait, quelques mois plus tôt, été soufflé, et avec lui un hectare de forêt entier, par la magie d'un démon. Aussi, lorsqu'il apprit, après avoir exigé des détails, que ces "grenades" dont parlait l'ingénieur, n'étaient puissantes qu'au point de lui arracher une main si tenues dans celle ci, il fut légèrement rassuré. Mais au fait, s'ils étaient si courts que ça en fer, pourquoi ne pas user de cailloux effilés ou d'os aiguisés ? Il savait qu'on en faisait encore usage dans quelques villages taalites au Sud d'Hargendorf. Puis au pire.... Les canons tiraient des boulets non ? Ne pouvait-on pas "vampiriser" les munitions de ceux ci, et se contenter de boulets en pierre tailler pour le temps à venir ? Voir les canons eux même au pire des cas ? Puis au pire... Ne pouvait on pas user de bois, verre, tissu ou poteries pour servir de contenant à la poudre et aux "projectiles" mélangés à celle ci ? Il n'hésita pas à faire part de ses questions à l'ingénieur.
De même, l'explication concernant le bain était assez complexe à saisir, mais si on prenait le temps qu'il fallait, elle faisait sens. M'enfin c'était surtout l'idée de "grenades aveuglantes" par l'ingénieur qui l'intéressait en ce moment. Les araignées n'ayant pas de paupières.... Comment avait il fait pour ne pas y penser ? C'était lui qui était sensé être chasseur.

Quand à la possibilité d'aller voir Béoric le jeune, l'ingénieur semblait la partager autant que le chasseur car il y avait des choses à faire part à celui ci. Notamment monnayer l'extermination des araignées. Ça part contre, ça ne lui était même pas venu à l'esprit. Monnayer l'extermination d'un danger.... Non, au Nordland, on aurait plus été de se proposer son service pour purger les bois et être récompensé ensuite, plutôt que de vendre ses bras. C'en était étrange... Quoique logique, puisque les nains devaient faire des sous. On était pas ici dans le cadre d'une seigneurie où d'un service public
Mais oui, toucher un mort à Béoric pour lui faire part de leur point de vue sur le fait d'aller contacter la seigneurie en contrebas. Déjà pour les avertir des saloperies au cas où ils échoueraient, et que personne ne soit salement surpris au printemps prochain. Puis on pouvait peut être espérer quelques rations de la part des locaux, si leurs réserves n'étaient pas trop basses. Ainsi qu'une ou deux charrettes de matériaux ? Dont du fer ? ^^
Il continuait d'y penser tout en guidant le méridional vers le taxidermiste, lorsque ses paroles se mettaient à présenter le Nordland à Amerkan.

Ah... Le Nordland n'a rien avoir avec ça. Hargendorf est au bord de la mer, falaises, dunes et plages sur la mer des griffes. Pardi, on a de la neige, mais pas comme ici. Elle est charriée par les tempêtes d'hiver. Mais on se tient bien au chaud, les bois étant denses. Sans parler des cuves à vapeur. C'est un bon duché. La tempête du chaos l'a frappé durement, mais ça ne l'a pas tué. Puis personne n'est mort de faim depuis quelques années déjà, les norses lèchent leurs plaies... Si ça n'était les hommes bêtes, les sangsues de Marienburg et les serments oubliés, se serait un très bon coin. Mais oui, il fait un peu froid. Mais moins qu'ici. Une histoire avec les courants marins. J'ai jamais été très attentif, je pourrais pas te dire.

Je suis né.... grandit dans les terres, près de Schlaghüel. Une colonie du baron local. Il y a un vieux cercle de pierre des anciens dans le coin. Un endroit vallonné, mais rien à voir avec ça ! fit il en désignant du bras les monts blancs au loin. Un prêtre de Véréna pour tueur.....


Silence. Quelque chose dans le cœur le prenait à la poitrine alors que des souvenirs remontaient à la surface.... La fermière qui lui avait donnée le sein. Biquette, la chèvre qu'ils avaient pour lui donner du lait. L'homme, maladroit, à la croisée de la figure paternelle et du tuteur, toujours entre les deux, ne sachant jamais trop comment se comporter avec lui. Puis la disparition de sa nourrice, comme toute la population de Schlaghüel. Les années passées à la chapelle, de solitude.... Puis son départ pour Hargendorf. La rencontre avec sa parenté. Il avait deux frères. Et une sœur. Dont il devait se garder, ne pas dire mot. Faire attention à ses mots et gestes, malgré ses doutes. Cette fois, quand il avait dansé avec Carline, rompant cette seule fois cette prudence. Son apprentissage. La mort de Siegfried. Père, levant ses doutes... Dwaidu, tombé au combat....

Soufflant longuement, Martin se reprit. Il y a eu des morts. De la fuite.... Et d'autres. Le Nordland a prit cher. Le chaos s'est aussi déversé sur nous. Moins qu'ailleurs, mais encore trop. Hargendorf moins. Mais les partis ne reviennent pas, malgré les années et les terres en friche. Quelques mois de ça, le duc nous a chargés, mon... son cadet et moi, de trouver des colons pour repeupler les villages, défricher, retrouver des forgerons.... Repeupler, reconstruire.. Bref. Middenheim, Altdorf.... Puis de là, Marienburg. Altdorf était moche et puante. Miséreuse de certains côtés. Mais l’opulence de certains était moins pire qu'à Marienburg. Même ici, les gens vivent moins mal que là bas. Et ils ont pourtant pas l'air d'être très chanceux. Je me suis jamais senti aussi mal. Comment on peut laisser ça arriver ? des milliers de gens affamés hors des murs. J'ai vu une femme qui mendiait pour nourrir un bébé mort, hors des murs. Et pis à l'intérieur. Toute cette richesse, cette opulence.... C'en était indécent. Inhumain. Comment ça peut exister ? Bref. J'en pouvais plus. Alors quand j'ai entendu parler d'une chasser, j'ai obtenu congé pour y aller. Me changer l'esprit. Fuir si tu préfères. Le nain m'a roulé dans la farine.... Des gros oiseaux qu'il disait !

Martin ria de cette blague.

Nouveau silence.

Tu as de la famille Amerkan ?
Gamin, un jour ou l'autre tes plans foireux feront de nous des morues salées. Et tu sais quoi ? Je regretterais même pas car je me serais sans doute amusé comme un fou avant d'y passer.
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Re: [RP groupé] Les Dragonniers

Message par [MJ] The Puppet Master »

Une vallée reculée au nord du château de Desfleuves.
Printemps, mois de Pflugzeit, le temps des labours.
Altitude : 889 mètres.
Neige, vent, températures négatives.
Le vieux taxidermiste non plus, malheureusement, n'avait pas ce que cherchait Amerkan. Qu'est-ce j'en f'rais ? avait-il commenté en haussant les épaules et en montrant ses dents jaunies dans un demi-sourire. Les deux hommes déçus, surtout Amerkan, s'en furent donc voir le nouveau leader des Dragonniers.

Dans un premier temps, Béoric le Jeune ne fut pas disposé à recevoir les suppliques des nouvelles recrues mais, devant leur insistance et désormais fort de la charge de diriger les Dragonniers, il finit par les laisser entrer. La porte s'ouvrit et il ordonna au Nain placé en sentinelle - une nouveauté - de s'écarter.


- Laisse passer, Runhold. Laisse passer sinon ils vont finir par dormir devant ma piaule et ça va me mettre de travers...

L'endroit était sombre et bas de plafond mais Amerkan et Martin pouvaient se tenir droit sans avoir à trop courber l'échine. Il y avait bien un lustre en bois à six branches portant une flopée de bougies et quelques chandeliers disséminés sur les meubles mais la lumière restait, malgré tout, tamisée ; suffisante toutefois pour lire correctement un parchemin ou écrire dans le journal de bord posé sur le petit bureau à gauche de l'entrée quand on y avait le nez pratiquement dessus. Le reste du mobilier était constitué d'un meuble à deux étagères accueillant quelques livres et une bougie qui se consumait en répandant son manteau de cire sur le bois, un large coffre en face de la porte, trois hautes fenêtres aux petits carreaux jaunis allant du sol au plafond à l'arrière de la pièce et donnant sur l'arrière du bâtiment, et un lit dans une alcôve à demi-fermée par des rideaux rouges. Le sol poussiéreux accueillait un tapis tout aussi sale, dont les couleurs fanées devaient avoir été proches du rouge autrefois, et une multitude d'objets laissés là lorsque le Nain n'en avait plus eu l'usage ; quelques bouteilles vides, une couverture de peau, un gobelet en métal, une cruche en terre cuite, etc. Dans un coin, sur un buste de pierre, était rangée une belle armure faite de métal - peut-être du gromril ? - et d'un matériau étrange, vert et à mi-chemin entre l'organique et le minéral.

Une fois dans les appartements du nouveau chef de l'expédition, les deux humains purent exposer les raisons de leur venue et leurs projets. Béoric les écouta du mieux qu'il put mais ce qu'il entendait semblait l'exaspérer au plus haut point. Il n'arrêtait pas de grogner et de soupirer lourdement. Finalement, n'y tenant plus, il se leva de son siège.
Image- Bon. J'comprends que la situation vous inquiète mais j'ai besoin de tout le monde ici et j'vais pas commencer à disperser les Dragonniers dans toute la montagne juste parce que vous flippez. D'ailleurs, va peut-être falloir commencer à montrer que vous avez des bourses si vous voulez pas qu'on vous largue à la prochaine étape. Un Dragonnier, ça recule pas. Un Dragonnier, ça a pas peur de passer deux jours sans bouffer ou sans dormir. Un Dragonnier... Ben, un Dragonnier ça se dépatouille tant que c'est en vie. Z'êtes toujours en vie ? Bien. Alors dépatouillez-vous au lieu de venir m'échauffer les oreilles avec vos histoires d'Umgis !
Ensuite, j'sais pas si vous êtes au courant mais la civilisation, c'est pas la porte à côté. Savez combien de temps on a mis pour arriver dans ce trou perdu ? Trois jours. Et pas à pieds, siou plait ! Avec des équipages qui s'avalent leurs dix lieues
* dans la journée sans faiblir. T'imagines combien de temps faudra à pattes pour faire l'aller-retour jusqu'à Desfleuves ? Et qu'est-ce qu'on fait nous autres en vous attendant ? Et si vous revenez pas ? Parce que j'imagine que vous comptez pas y aller à deux, si ? Il faudrait que j'vous donne des Nains pour vous sauver les miches, pas vrai ?
Non, les cocos, sur ce coup-là, vous restez dans le rang et vous faites ce qu'on vous dit sinon... la porte est ouverte ; vous pouvez rentrer chez vous.
* : 10 lieues correspondent à 48,2 kilomètres
Béoric fit craquer les articulations de sa nuque en renversant la tête en arrière puis sur les côtés, comme s'il se préparait à combattre. Il fit quelques pas dans ses appartements, ses lourdes bottes frappant bruyamment le plancher de bois. Il soupira, fit une moue grincheuse puis continua :
Image- On s'en tient à ce que j'ai dit tout à l'heure : toi, l'ingénieur, tu fais ce qu'il faut avec Urbrom et Sedum pour mettre en mouvement les chariots et toi, le chasseur, si t'as si peur que ça de pas avoir assez de bouffe, tu peux aller chercher du gibier et le ramener ; ça nous changera de l'ordinaire. En attendant, on bouge pas d'ici et on fout la paix aux araignées, y a déjà eu assez de problème avec elles.
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Re: [RP groupé] Les Dragonniers

Message par Martin »

Au fait Amerkan… Tu as déjà balancé des pommes de pin au feu ? Ca fait un boucan d'enfer et envoie des morceau partout. Une idée à creuser par là ?
Même si je doute qu'avec le neige que l'on risque de se prendre sur le museau on puisse faire grand chose en forêt. Ca va être impossible de se déplacer si on se prend trop de blanc sur le museau.


*****
L'accueil que leur réserva Béoric le jeune fut… Mitigé. A l'écouter, Martin eut l'impression qu'il les traitait de froussards. C'était pas très agréable et assez faux. Ils étaient juste préoccupés par la présente situation.

Bon…. Chef… Avec les bestioles dans le coin, le gibier à du se tirer depuis belle lurette. Et quand à chasser en forêt, vous oubliez. On frôlé la cata, j'ai pas envie de remettre le couvert. Je peux essayer dans les rochers à la limite mais bon... On devrait foutre le feu au coin tant qu'on peut tient… Pour la bouffe, vaudrait mieux pêcher ce que le lac a. Ou aller au village. Les locaux sont sans doute morts…. Mais les greniers sont encore là…. De même qu'on pourrait trouver du métal sur place.
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Re: [RP groupé] Les Dragonniers

Message par Amerkan »

De la famille ? Oui j'en ai, et aussi étrange que ça puisse être il me tarde à la fois de les revoir, et à la fois de continuer mes pérégrinations vers Nuln. Je suis né dans le sud, une grande ville marchande assez riche pour le coup, d'où le fait que j'ai pu me procurer ce merveilleux pistolet. Mon père était marchands, mais je n'avais pas la fibre du commerce. Par contre niveau bricole et autre je me débrouille pas trop mal. Je t'en parlerais une nouvelle fois, je crois que nous arrivons.

Et pour ton idée de pomme de pin, je ne sais pas ce que c'est, il n'y a pas de tel arbre par chez moi. Mais si tu peux m'en trouver, toi qui connait la forêt, ça pourrait être utile. Il faudra par contre que je trouve le principe actif. Peut-on les réduire en poudre ? Ou bien est-ce dans l'écorce ? Il va falloir découvrir ça.



Bilbadi était bien loin maintenant, du cœur comme des yeux. Et pourtant cela ne devait pas faire si longtemps qu'il était parti. Peut-être pourrait-il envoyer une lettre là-bas quand il atteindrait un bourg avec un maître-poste, si tenté que cela existe par ici.

Béoric renvoya les jeunes Umgis à leurs tâches respectives sans trop de manière. Il ne fallait pas s'en étonner. Les nains n'aiment pas les changements de plan. Voire les changements tout court d'ailleurs. Et comme Amerkan lorgnait sur la paye qui pouvait fortement l'aider pour son voyage à Nuln, il décida de se la boucler et se diriger vers la sortie.

Bien chef ! Je me remets au travail tout de suite.
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Re: [RP groupé] Les Dragonniers

Message par [MJ] The Puppet Master »

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Image- T'as pas dû bien voir, chasseur, mais entre nous, le lac et les bicoques au bord, y a cette fameuse forêt dans laquelle tu veux pas foutre les pieds. Mais, comme t'as l'air de vouloir absolument y aller et que si on est là c'est parce que mon père voulait en savoir plus lui aussi, je crois que c'est une bonne idée d'envoyer un petit groupe en éclaireur. Si j'ai bien suivi, Béoric marchait les mains croisées dans le dos en regardant au sol juste devant ses pieds, les araignées n'en ont pas après nous. La première attaque était dirigée contre les copines, les fourmis, parce qu'elles cherchaient à se nourrir et la deuxième a eu lieu parce que vous trimbaliez l'une d'elles dans un filet, donc pour se défendre. Si on prend le temps de réfléchir ça veut dire que si on les attaque pas et qu'on se balade pas sur le dos de ce qu'elles veulent becqueter, on risque pas grand-chose. Il s'arrêta brusquement et se tourna vers Martin. Tu t'entends bien avec Thralgran et Dokird, pas vrai ? Et bien, voilà ce que je te propose : tous les trois vous traversez la forêt et vous allez voir ce qui se passe de l'autre côté, demain, en plein jour, pour moins de risque. Comme ça on sera fixé et, qui sait ? peut-être qu'on aura une bonne surprise à votre retour.
Béoric écouta la réponse du chasseur en grognant puis ses yeux pétillèrent devant la réaction positive d'Amerkan à ses ordres.
Image- Parfait, bonhomme ! Voilà qui me plait ! Je suis sûr que z'allez faire du bon boulot tous les trois. Le Nain s'approcha du jeune homme et lui frappa amicalement le bras. On compte sur vous. Y a que vous qui pouvez nous tirer de cette bouse.
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Re: [RP groupé] Les Dragonniers

Message par Amerkan »

Le chef comptait sur lui, et la tape amicale de Béoric lui avait apporté un grand regain de confiance en soi et de motivation.
Amerkan salua le maître des dragonniers et sortit de la pièce. Il attendit que Martin sorte également et l'invita s'il avait du temps à faire des recherches sur ses fameuses pommes de pin. Pouvez-t-elle être se réduire en poudre ? Fallait-il un grand feu ? Bref, s'il en avait le temps il lui fallait trouver le principe actif des explosions de pomme de pin, la cause de cet effet. Puis il le salua et parti vers le poste des ingénieurs. Tout dépendait d'eux désormais. Il fallait redoubler d'effort; ils auraient tout le temps du monde pour se reposer après. Il faut dire que le travail était colossal mais que son apport le serait tout autant voir plus.

Il alla trouver les deux larrons, ingénieurs de leur profession, et s'attela au travail de réalisation de la forge. Amerkan avait quelques notions de base en matière de forge, mais de là à en construire une. Il faudrait une chaleur extrême pour fondre le fer et alimenter le feu en oxygène via un soufflet. Cela nécessiterai sûrement de l'aide de la part d'autre nain. Pour la construction de modèle humain, Amerkan aurait planché sur de l'argile cuite et des pierres avec du mortier pour la base et le toit pour protéger le tout de la neige. Il ne savait comment les nains procédait aussi il parla de la technologie humaine en demandant si la naine en différait sur les principes fondateurs.
Quoiqu'il en soit, il avait pu lister les différents problèmes qu'ils rencontrerait: protéger la forge du froid ambiant, atteindre la température de fusion du fer et de l'acier, rassembler les matériaux de constructions et un peu de main d’œuvre, se fournir en combustible: bois et charbon mais aussi en matière première quitte à réquisitionner les cuillères et les fourchettes de tout l'équipage voir même les boucles de ceintures.
En ce qui concernant l'emplacement, si une petite grotte ou une alcôve naturelle existait dans les environs, cela pourrait fournir une protection naturelle pour la forge, sinon il faudrait la faire au milieu du campement, entouré par les "chars" qui bloquerait le vent.
Pour les matières première il n'y avait qu'à se servir, et peut être pourrait-il trouver un peu d'argile dans les environs, les lacs sont souvent des régions argileuses.
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Re: [RP groupé] Les Dragonniers

Message par Martin »

Sortant avec l'ingénieur, le chasseur le guida hors du camp - une torche à la main, une dague dans l'autre, des fois qu'une saloperie leur saute à la gorge depuis les hautes herbes - jusqu'à l'orée des bois - pas folle la guêpe, aller plus loin eut été faire un pied de nez à ce bon à rien de Ranald.
Là, se déplaçant le long des bois, le duo chercha des yeux des pins - sans trop de difficultés sans doute, puisqu'on était dans la bonne saison, la fin de l'automne et le début de l'hiver - auprès desquels ils pourraient se procurer des pommes de ceux ci, au sol ou bien dans les banches de ceux ci. Là, ils en prendraient autant qu'Amerkan le souhaiterait. Quand aux questions du méridional.... Oui. Il supposait que ça pouvait se réduire en poudre. Après tout, ça n'était que du bois non ? Quand à un grand feu.... Bof. Un simple feu suffisait. Il lui montrerait une fois de retour au camp, en jetant une pomme de pin dans un âtre correctement préparé, histoire que nul morceau en flammes ne vienne foutre le feu par surprise à quelque chose.
Comme c'était arrivé dans sa jeunesse en préparant un feu à l'oratoire de Véréna.... Ils en avaient eu pour leur peur ce soir là.


Laissant ensuite l'ingénieur - à moins que celui ci n'ait l'envie de taper la discut' encore un peu - le chasseur escomptait aller trouver Thralgran et Dokird pour aller les sonder sur les projets du lendemain. Que pensaient ils de l'idée de se balader en plein jour, demain, jusqu'à l'autre bout de la forêt, pour voir ce qui se passait au village ? Il était possible que les locaux aient servis de repas aux araignées. Auquel cas il y avait sans doute moyen de récupérer une partie des vivres, du métal - ou même, soyons fous, y trouver une forge - et en apprendre plus sur ce qui était arrivé dans le coin.
Au passage, ils savaient ce qu'on pouvait chasser dans le coin ? Le gibier des bois ayant du fuir, il ne restait sans doute que celui des rochers. Et à part le lapin, il ne voyait pas trop ce qu'on pouvait trouver dans le coin. La viande de loup n'étant pas très réputée, dans le pire des cas, il aurait à se concentrer vers le lac. Et s'il s'y connaissait en chasse, la pêche n'était pas du tout le dada de l'impérial. Il avait bien quelques connaissances sur le sujet, mais rien de bien sérieux, ni vraiment appliqué et maîtrisé....
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Re: [RP groupé] Les Dragonniers

Message par [MJ] The Puppet Master »

Martin a écrit :... puisqu'on était dans la bonne saison, la fin de l'automne et le début de l'hiver...
Et non... Je mets exprès, en spoiler au début de chacun de mes posts, ce genre d'info pour éviter que nous ne nous perdions entre le temps IRL, celui du forum et celui de l'aventure en cours. :wink:
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Neige, vent, températures négatives.
- Quoi !? Faut qu'on retraverse cette foutue forêt ? Dokird avait littéralement bondi de son tabouret lorsque Martin lui avait annoncé la nouvelle. Mais, par Valaya, qu'est-ce qu'ils cherchent tous, dans cette famille !? Z'ont tourné mabouls ou quoi ?
- Doucement, Dokird, intervint Thralgran toujours morose. T'es un dawi ou un de ces péteux d'elgi ? Par Grimnir, on va faire ce que Le jeune a demandé.

Il secouait une paire de dés en os au creux de sa main mais n'avait levé les yeux ni sur son acolyte quand il avait failli renverser la petite table devant eux, ni sur le chasseur qui le dominait de toute sa hauteur et faisait de l'ombre sur le jeu.

- Écarte-toi, Martin, j'vois pas ce que je fais...

Les dés roulèrent. Thralgran eut un soupir désabusé lorsqu'ils s'arrêtèrent. Visiblement, le résultat n'était pas ce qu'il espérait. Il tapa ses deux paluches sur ses cuisses dans un claquement étouffé par l'épaisseur de sa tunique.

- J'vais m'pieuter... On s'lève à l'aube et on décolle illico.

Il n'avait rien demandé et n'avait même pas cherché à savoir si Dokird et Martin allaient le suivre. Pour Dokird, il savait pertinemment que son compagnon serait à ses côtés malgré ses grands airs offensés. Jamais un Nain ne laisserait un compagnon dans la mouise ; mais en serait-il de même pour le chasseur ? Certes, il avait été, comme eux, de ceux qui avaient eu à affronter par deux fois les arachnides mais on ne pouvait pas lui demander de réagir avec autant d'abnégation. Martin avait été brave et les Nains attendaient qu'il continue de l'être avec ce même sens de l'honneur et du sacrifice, parfois décrié mais toujours admiré, qui les caractérisaient.

Dokird pesta encore un peu sur le manque de considération de Béoric visà-vis des simples Dragonniers comme lui mais c'était plus pour la forme que par réelle conviction. Le caractère des nains était ainsi fait qu'ils pouvaient se montrer aussi prompts à s'emporter et à bougonner qu'à se jeter dans la gueule du loup pour l'honneur et la patrie, voire les deux en même temps.

Bref, Thralgran et Dokird, maintenant au courant de leur prochaine mission, avaient abandonné Martin au milieu du dortoir pour s'en aller rejoindre leur hamac et paillasse. Les autres Dragonniers n'étaient pas plus enjoués, et on l'aurait été à moins, à cause des trop récents événements et de la mort tragique de Dwaidu quelques heures plus tôt. Là où, d'habitude, régnaient une agitation de tous les instants, résonnaient les rires et les chants, une ambiance morose pesait, maintenant, comme une chape de plomb. Les Nains discutaient à voix basse par petits groupes de trois ou quatre éparpillés dans tout le dortoir. Aucun éclat de voix, aucun jeu, aucune beuverie. Rien.


Les ingénieurs Urbrom et Sedum étaient, bien évidemment, dans leur atelier à plancher sur leurs projets d'offrir une machinerie capable d'auto-propulser les bâtiments de la caravne pour l'instant à l'arrêt faute de fourmis pour les tracter.

- Bah alors, umgi, t'en as mis du temps ! Je commençais à croire que tu nous avais abandonné tous les honneurs de réussir l'exploit qu'on attend de nous. Allez, mets-toi au boulot ; faut pas trainer.
- Pendant que tu taillais le bout de gras avec ton copain chasseur et le taxidermiste, on a eu une meilleure idée avec Urbrom, Sedum leva le nez de son établi et se tourna vers Amerkan avec l’œil pétillant. On va fabriquer un four à réverbère !

Evidemment, en bon étudiant en ingénierie, Amerkan avait déjà entendu de terme et en connaissait le fonctionnement. Il s'agissait d'un four où la chaleur était réverbérée par la voûte. Le combustible étant brûlé dans une chambre différente de celle des matières traitées, on limitait les interactions indésirables entre la combustion et les matières à traiter. De plus, le tirage étant assuré par la cheminée, il n'y avait pas besoin d'ajouter de soufflet ou autre système de ventilation. Efficace et bien adapté au travail du fer, mais qui allait nécessiter des jours de travail et une mobilisation générale de la main d'oeuvre disponible dans la caravane.

Un nouveau défi pour Amerkan...
>> Vous trouverez dans l'aide de jeu (viewtopic.php?f=112&t=7111) des informations sur les navires et leurs équipements. A vous de voir ce que vous voulais en faire et comment les utiliser, les modifier, etc. Si vous avez des questions n'hésitez pas à me MP, je suis en vacances pendant deux semaines, j'aurai plus de temps pour le forum.
Les Péjis sont là comme des marionnettes qui, dans l'atmosphère brûlante de leur Erpé,
oublient qu'elles n'ont que l'illusion de la liberté...

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Re: [RP groupé] Les Dragonniers

Message par Amerkan »

Pour Urbrom, Sedum et Amerkan, la tâche n’allait pas être de tout repos. Un four à réverbère n’était pas une mince affaire, et cela commençait à toucher les limites des connaissances du jeune ingénieur. Mais tel était sa vocation: repousser sans cesse ses limites. Le concept même du four à réverbère était de séparer, la salle de combustion de la salle où le métal sera fondu; ainsi on évitait tout mauvais mélange pour l’acier. Il faudra ensuite former le métal à l’aide de moule. Mais encore avant cela, le travailler pour en retirer les résidus et impuretés.
Amerkan entama avec ses collègues une rédaction des spécifications qui donnerait lieu aux tâches à effectuer.
Pour la partie carburant:
  • le four se devait d’attendre la température voulu. Pour cela il faut dont une alimentation en combustible et en oxygène. Le débit et donc le diamètre des ouvertures devait être calibré. Des vannes permettrait d'ajuster cela en condition réelle; permettant ainsi une plus grande adaptabilité.
  • le four doit comporter une grille à combustible, permettant de séparer la cendre du carburant.
  • une porte pour pouvoir réalimenter le four, et une autre pour retirer la cendre par moment.
  • une cheminé en siphon pour éviter une évacuation trop rapide de la chaleur et permettre de tirer l'oxygène, principal principe de ce type de four.
Pour la partie où le métal serait versé:
  • une ouverture pour introduire la matière première, de préférence en son dessus.
  • une évacuation des gaz nocifs du métal en fusion avec une vanne de régulation
  • une évacuation pour le métal fondu actionnable à la manière d’un distillateur d’alchimiste ou de brasseur.
Pour l’armature, de l’argile cuite ferai sûrement l’affaire mais ce n’était pas en soit le principal problème. Ce qu’il fallait c’est un conducteur thermique résistant à la chaleur de fusion des autres matières premières.
De plus à cause des gaz nocifs du métal en fusion, il faudrait construire le four loin de la “Maison” et sous le vent (ce qui par ailleurs ne manquait pas).

Au vu de la taille du moteur dessiné, il fallait pouvoir fondre une grande quantité de métal. Et pour cela il faudrait un four en conséquence.

Image

Pour la matière première, il fallait dépêcher des gens dans la montagne pour en chercher si les stocks n’étaient pas suffisants. Après tout les nains étaient des mineurs nés et les dragonniers n’avait pas grand chose à chasser pour le moment. Et le printemps allait faciliter l’exploration.
De même il serait utile de regarder si des pièces n’étaient pas à refaire dans les différents navires. Quitte à avoir une forge efficace autant réparer les menus dégâts des années. De toute façon la fonte des pièces moteurs aller prendre du temps, surtout pour le refroidissement.


Les tâches préalables étaient donc: de rassembler combustible et matière première (1), de construire un four primitif pour préparer des briques d’argile pour le four à réverbère (2). Et enfin étudier l’état de la caravane pour récupérer des pièces ou bien noter l’inventaire de celles à changer.
Le bois ne devrait pas manquer, et il serait possible de faire du charbon à l’aide du premier four. Ensuite, les briques seraient faites avec l’argile et la chaux des environ pour la construction du four.
Pendant ce temps, une autre équipe rassemblerait les matières premières. Deux tâches parallèles pour accélérer le processus. D’ailleurs un autre avantage du four à brique serait de concevoir des moules en argiles pour les futurs pièces.
Il était donc temps de réveiller les instincts géologiques des nains et de leur faire savourer le goût de l’artisanat.
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Re: [RP groupé] Les Dragonniers

Message par Martin »

Vu le temps qui régnait dehors, il était hors de question de se reposer à la belle étoile. Si ça avait été possible les nuits précédentes, pas loin d'un feu, là ça ne l'était clairement plus. Il faisait bien trop froid, le chasseur risquant de chopper une saloperie comme la saison en avait le secret. Encore qu'on était pas en hiver. C'était déjà ça de prit.

Concernant l'expédition du lendemain, il se faisait tard et, après le petit tour avec Amerkan, il restait peu de temps avant d'aller dormir, à moins de vouloir se réveiller avec des cernes aux yeux. Ainsi les préparations furent elles au mieux sommaires.
Le chasseur s'enquit de bandes de tissu qu'il pourrait emprunter. L'expérience de la journée lui avait en effet fait réaliser qu'ils n'avaient absolument rien dans le groupe pour traiter les blessures. Quelques morceaux de toile pouvaient en effet être de la plus haute utilité pour ralentir la perte de sang, comme dans le cas de Dwaidu.... Éventuellement, avoir avec le groupe un gros sac, s'il y avait besoin de prendre des choses en forêt ou dans le village, en urgence... Et pourquoi pas une arme un peu plus "lourde" que le simple couteau de chasse du chasseur ? Car si l'affrontement précédent avait montré une chose, c'était qu'un arc ne suffisait pas pour se battre. Quelque chose comme une hache ou une masse pouvait en effet se révéler plus utile. Surtout contre des araignées disposant d'un solide squelette externe. Tout le monde n'avait pas le loisir de se mettre en spectacle à viser les yeux à la rapière ou au pistolet de ces bestioles.

A voir s'il pouvait se procurer tout cela dans la demi-heure, ou au moins une partie avant d'aller dormir dans le charriot malodorant et déprimant.

Et de s'aventurer en forêt le lendemain. Si possible pas par le même chemin que la dernière fois, puisque les arachnides pourraient avoir dans l'idée de les attendre au tournant du virage.
Non. Mieux valait en prendre un autre. Le chemin le plus direct vers un objectif n'était pas le plus rapide ou le plus sûr pour autant. Un chemin long, étroit, peu pratique et faisant tours et détours était parfois plus sûr car c'est là que l'on est moins susceptible de tomber dans quelque piège à ours, les chasseurs, braconniers et bandits préférant la solution de la facilité. Et cette règle se retrouvait également dans le règne animal..... Du moins en temps normal.
Gamin, un jour ou l'autre tes plans foireux feront de nous des morues salées. Et tu sais quoi ? Je regretterais même pas car je me serais sans doute amusé comme un fou avant d'y passer.
35 — « Quand la langue fourchue et l’œil de chouette se rencontrent, Morrslieb sourit. »
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