[Gabrielle] La route vers la gloire

[[MJ] Abhorash]

Gabrielle s'acharna. Elle prit sa monture, se jucha dessus avec Marie-Jo' dans son dos, et fit le tour du village. Celui était entouré par une épaisse couche de neige d'une trentaines de centimètres. Les conditions météorologiques avaient du être exceptionnelles pour finir ainsi... L'intérieur du village devait comporter une dizaine de centimètres d'épaisseur...

En somme, sortir de celui-ci serait incroyablement dangereux, et sans doute inutile. La rage montait en elle. Elle pouvait toujours essayer, mais se serrait se ficher dans un sacré pétrin...

Alors que, pour la deuxième fois, elle faisait le tour du village, une voix l'interpella. Elle mania alors d'une façon experte son cheval pour qu'il fasse un demi-tour rapide, et put voir celle qui l'avait hélée. C'était une vieille dame emmitouflée dans un châle.

Tiens donc... Un étranger au village? Pouvez-vous me dire qui vous êtes, je vous prie?

[Gabrielle Hirtzel]

Impossible de partir à croire qu’une puissance supérieure était à l’œuvre… Gabrielle avait réussi jusqu’à maintenant à contenir sa colère mais cette vison du manteau blanc eu raison de sa maîtrise :

« Damnation ! Pourquoi diable me suis-je arrêté ici ! Marie-Jo, sais-tu combien de temps ses épisodes neigeux dure ? Et surtout connais-tu quelqu’un d’autre susceptible de nous hébergé en attendant ? Je ne pense pas que tu es spécialement envie d’attendre avec le bon Bertrand…n’est-ce pas ? »

Gabrielle devrait être en ce moment au service d’un preux chevalier en quête du Graal, au lieu de sa elle fulminait au milieu d’un village perdu recouvert de neige en compagnie d’une fille incapable de se prendre en charge.

*Pourquoi la dame du lac m’a-t-elle guidé jusqu’ici ? Qu’y a-t-il que je ne vois donc pas ?… Mais il suffit de se demander pourquoi le problème est insoluble, cherchons plutôt les solutions…*

La réponse de la servante ce faisait désirer :

« Alors jeune fille ? »

Mais ce fut la voix d'une vielle femme qui lui fit écho. Les gens ici avait la sale manie de ne pas se présenter...

« Je suis Gabriel Hirtzel, fils du baron Siegfried Hirtzel et je cherche à partir d’ici ce qui m’a l’air fort compromis…et vous qui êtes vous ? »

[[MJ] Abhorash]

Marie-Jo' sembla hausser les épaules.

« Ben des mois dès fois... Voire plus... Mais dès fois moins... Il est dur de dire avec exactitude... »

Voyant l'air légèrement exaspéré du chevalier, la vieille recula.

Ben! Dites-donc jeune homme! Un peu de respect pour vos ainés!

La vieille dame fit demi-tour, sans rien ajouter, et entra dans une modeste maison en marchant lentement, le dos courbé par le poids de l'âge. Gabrielle était désormais seule - ou presque - et sans moyen concret de sortir du village... Qui plus est, elle n'avait aucune idée de qui était la vieille femme, ni même si un moyen existait. Des mois avait dit Marie-Jo'. Des mois de perdus! La meilleure solution serait peut-être de retourner à l'auberge pour l'instant..

[Gabrielle Hirtzel]

La petite vielle se mit en colère. Si Gabrielle avait manqué de respect envers les ainées, cette dame en avait fait autant envers son rang. Elle entra ensuite dans sa bicoque que la noble imagina en flamme pour se calmer les nerfs. Et elle en avait grand besoin car Marie-Jo ne lui présenta aucune alternative à l’auberge… Pire la situation pouvait durer longtemps, très longtemps.

« Eh bien retournons à l’auberge puis que la déesse le veut… »

C’était le cœur gros et la mine dépitait que la Bretonienne fit demi-tour en direction de l’établissement du fameux bon Bertrand. Une fois arrivé, elle ramena la jument dans son box et pénétra dans la taverne où l’inconnu de ce matin devait maintenant être complètement saoul, si tôt le matin…inconcevable.




[hrp : Désoler un peu court le message cette fois mais je suis un peu en panne d'inspiration comme mon personnage pour le coup.]

[[MJ] Abhorash]

Gabrielle rentra dans l'auberge. Soudainement, elle était bondée de monde, mais elle était assez silencieuse. Les visages n'avaient rien de ceux d'ivrognes. Il y avait là des vieux et des jeunes, des hommes et des femmes, tous le visage strié de larmes, et tous aussi apeurés les uns que les autres. Ils étaient clairement en état de choc. Un homme d'âge moyen était assis sur une table, et enfilait bière après bière avec un air étrangement déconnecté de la scène. Un enfant pleurait dans les bras de sa mère, et une femme pleurait sur l'épaule de son mari. Gabrielle avait du mal à voir et comprendre ce qui se passait... jusqu'à ce qu'elle arrive au centre de la pièce, après avoir écarté de nombreux villageois.

L'homme de ce matin avait été décapité. Sa tête grimaçante était posée sur une table près du comptoir, et son corps était tombé en arrière, sa bière posée à côté, et le tabouret méticuleusement posé là où sa tête aurait du se trouver. Quand au tavernier... Ses tripes étaient répandues sur le sol, et il était clair qu'il avait été égorgé. Sa tête reposait sur un morceau de viande salée venant sans doute de sa réserve.

La mise en scène macabre fit remonter le repas frugal de Gabrielle en haut de son estomac. Quand à Marie-Jo', même si son visage était baigné de larmes, le chevalier sentait qu'elle jubilait intérieurement. Bientôt, ses larmes se tarirent, et la serveuse renversa sa tête en arrière, riant de plus en plus fort.

Les villageois se retournèrent vers elle, apeurés, tandis que Gabrielle se demandait que faire.

[Gabrielle Hirtzel]

Bon, le tavernier ne risquait plus de poser de problème dans cet état, par contre pour se loger ça allait être une autre histoire. Gabrielle ne comprenait pas quand cette horreur avait pu être commise… elle avait quitté l’auberge très peu de temps, quinze, vingt minute grand maximum. La mise en scène était aussi un mystère. Si le tueur voulait faire passer un message. Il était peu clair… ne touchez pas à la viande et à la bière ?

Marie-Jo laissa éclater sa joie au vu du porc saigner. Gabrielle pouvait la comprendre mais ce n’était ni le moment ni le lieu. Des regards de plus en plus suspicieux se dirigeaient vers elle. La noble n’avait pas laissé la servante seule assez longtemps pour l’accuser. Gabrielle fit signe les mains en avant de se calmer :

« Excusez-là, vous le savez elle était proche de Bertrand… ses nerfs lâchent, son corps et son esprit ne savent plus comment réagir… »

Puis la bretonienne prit violement Marie-Jo par le bras et la tira hors de l’établissement. Une fois dehors, la noble rajouta agacer :

« Tu te réjouira de la mort de cet homme plus tard quoiqu’il est pu te faire ! D’ailleurs j’espère que tu n’y es pour rien dans sa mort, ni de près, ni de loin… »

[[MJ] Abhorash]

Marie-Jo' ne pouvait cependant s'arrêter. Elle riait ouvertement, sans se soucier de ce qu'on pouvait penser d'elle. Et cela faisait franchement peur aux personnes qui l'entouraient. Des villageois sortaient lentement, en choc, marchant d'un air hagard... La seule à se préoccuper d'eux fut la vieille. Elle regarda longuement le duo, et fit mine de s'écarter, mais resta à proximité. Elle posa sa main, doucement, sur l'épaule de Marie-Jo', et dit Mon pauvre petit! Qu'allez-vous faire à présent?

Marie-Jo' ne lui répondit pas, et se mit à rire de plus belle. Gabrielle parvint à la calmer, et regarda les alentours. Un groupe de cinq villageois papotaient au centre du village, l'air préoccupé. La vieille était dans leur cercle, et ils jetaient des regards fréquents en sa direction. Finalement, un homme au traits durs, le visage rasé de près, s'approcha d'elle.

Gabriel Hirtzel. Sans vouloir vous offenser, mon seigneur, j'aimerais savoir ce que vous faisiez ici... Et pourquoi vous avez cherché à partir aussi vite. Avec cette souillon, qui plus est.

[Gabrielle Hirtzel]

Marie-Jo ne répondit pas à ses accusations. Ce pourrait-il que… non sérieusement elle n’avait pas le physique, ni le courage, ni eu le temps pour ça… Alors que Gabrielle était sur le point de lui redemander plus sèchement un villageois les aborda. Le ton suspicieux qu’il employait n’était pas du tout apprécier par la noble. Sans mot dire, elle sortit sa lame de son fourreau et la jeta aux pieds de l’homme :

« Aucune présence de sang sur moi ou mon arme… je ne sais pas si vous avez bien regardé le carnage à l’intérieur mais ça aurait laissé des traces. Pour ce qui d’être sortit de la taverne au plus vite il n’y a qu’à voir le comportement de cette souillon justement pour comprendre qu’il était inapproprié en de tels circonstance... Tout le monde était malaise devant son spectacle, j’y ai mis fin. Satisfait ? Sachez que je n’aime guère ce genre d’insinuation… oui vous savez très bien de quoi je parle. »

Puis elle posa son regard son la veille femme :

« Et si vous m’avez vu chercher un moyen de partir d’ici ce n’était en aucun cas pour fuir un crime que je n’ai de toute manière pas commis… d’ailleurs j’aurais été bien stupide de revenir précisément sur le lieu de mon soi-disant meurtre. Me prenez-vous pour un demeurer ? Dans tout les cas je suis à votre disposition pour traquer la véritable origine de ce désastre… »

[[MJ] Abhorash]

Test mystère > 1 (!)
Test mystère 2 > 7
Test mystère 3 > 12
Test mystère 4 > 15

L'homme ne fit aucun signe, mais la vieille arborait un petit sourire en dépit des circonstances. Elle jeta un rapide coup d'œil aux autres, avant de hasarder : Monseigneur... Je sais qu'il n'est guère coutume pour l'un d'entre vous d'enquêter sur des affaires de miséreux tels que nous, mais vu que vous êtes - hélas! - piégé ici jusqu'à nouvel ordre, je pense que vous pourriez... Et bien... Enquêter... Et bien, si vous le souhaitez nous serions ravis d'accepter votre aide...
L'assemblée murmura son consentement. Le seul à rester suspicieux à son égard semblait être l'homme...

Gabrielle se retrouvait ainsi en charge d'une intéressante tâche : retrouver l'assassin des deux hommes, et le punir adéquatement. Et elle avait carte blanche...

[Gabrielle Hirtzel]

Le discours de Gabrielle avait fait mouche. Personne n’osa contester sa version des faits. Elle s’empressa de récupérer son épée et de la ranger au chaud de son fourreau. Sans plus de cérémonie elle ajouta :

« Bien j’accepte de vous aider du mieux possible… »

Par quoi devait-elle commencer ? Il n’était pas évident de s’improviser enquêteur. Déjà les basiques, que savait-elle vraiment des deux victimes ? Eh bien, même pas le nom du consommateur matinal… Elle fit craquer ses doigts, une petite manie lorsqu’elle entamait une entreprise ardue.

« Bien j’ai besoin de vous et j’ai une multitude de questions à vous posez... accrochez-vous. Déjà qui était cet homme sur le tabouret ? Un client récurrent de la taverne ? Quelqu’un s’était-il plaint du service de Bertrand ? Des menaces ? Enfin, y a-t-il d’autres personnes étrangères dans le village à part moi en ce moment ? »

Une fois qu’elle aurait recueillit ces quelques informations, elle irait de nouveau examiner la scène du crime qu’elle n’avait vu que brièvement.