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Rédigé par Taille Tallgott, Assistant MJ
Deux hauts elfes cernaient Bel-Azoc du haut de leurs destriers, deux grands chevaux, élancés et majestueux. De magnifiques crinières tressées leur couraient sur le haut de la tête jusqu’en bas de leurs cous et leurs queues figuraient tout aussi splendides que leurs chevelures.
Pour autant, les cavaliers ne demeuraient pas en reste en matière d’élégance. Les elfes juchés sur les coursiers avaient l’air à peine plus vieux que Ti Orieleth, pourtant un halo de grâce les entourait, le premier semblait converser avec Dhilkulkath alors que la seconde tenait en joue l’apprenti druide, tandis qu’il descendait de son perchoir son sac empli de cosses.
Les deux Asurs contemplaient leur cousin d’un œil étonné.
Arrivé auprès de son aïeul, Bel-Azoc reprit la parole, cette fois avec moins de nonchalance et de façon légèrement arrogante a l’oreille du Sylvain.
— Encore merci de m’avoir aidé à faire descendre ce sacripant Dame, Middara, votre adresse a l’arc et a la hauteur de votre élégance. N’écoutez pas ce sot. J’ai tristement hérité de lui à la mort de ses géniteurs, il est un peu singulier, voyez-vous, il n’a de cesse d’effectuer des idioties et de divaguer. Il a un comportement étrange, mais il ne ferait pas de mal à une mouche, ne vous en faites pas.
Les jeunes Asur semblèrent mal à l’aise suite aux présentations qu’avait menées Bel-Azoc.
— Allons, mon petit Suuriel remercie la dame de t’avoir fait descendre de cet arbre.
La dame fit la moue et heureusement pour elle, Le jeune Asur prit la parole, ne laissant pas le temps à Ti Orieleth d’ouvrir la bouche.
— Malgré tout le respect que je vous dois messire, vous êtes au fait que ces arbres sont sacrés et qu’il est interdit de les toucher en cette période, ces arbres restent très dangereux.
— Je sais très bien ce que sont ses arbres. rétorqua le vieil elfe d’un ton agacé.
— Pardonnez-moi, mais il est de notre devoir de protéger les plaines d’Ellyrion. Permettez-nous de vous escorter, nous serions ravis de vous accueillir, nous aurions grand besoin de votre sagesse.
Sans attendre de réponse l’Asur mis pied à terre et proposât ses mains en guise de montoir. En effet, ses derniers semblaient estimer le vieil elfe et ils faisaient preuve de beaucoup de respect en lui offrant son cheval.
Dhilkulkath se retourna vers son cadet et lui fit une moue ennuyée, nul doute, la situation le turlupinait, les fruits qui emplissaient la besace du jeune druide en étaient probablement la cause, mais pour l’heure les deux acolytes n’avaient d’autre choix que de suivre leurs semblables.
À moins que Ti Orieleth ait une brillante idée pour rentrer chez lui pendant le trajet.
— Allons, Suuriel reste sage et suit nous.
— C’est trop d’honneur Itrilic, je te remercie. Fit le vieil elfe en se hissant sur la monture majestueuse.
Le groupe se mit finalement en marche, Suuriel allait le mener à pied avec Dame Middara à ses trousses.