Il arrive devant l'une des nombreuses infirmeries du royaume. La plupart des elfes savent se soigner eux-même en utilisant les plantes de la forêt et parfois un peu de magie. Mais pour les blessures les plus graves, un endroit approprié est nécessaire. En vérité, l'endroit ressemble à un lieu de repos plus qu'à un cabinet de guérisseur. Il y fait étrangement doux. La lumière du soleil est filtrée par de larges fenêtres d'ambre qui illumine doucement l'endroit. La lumière jaune est agréable et n'agresse pas les yeux. Thornaël sent immédiatement un sentiment de paix l'envahir lorsqu'il pose le pied dans l'entrée de l'infirmerie.
Il n'y a pas de lits mais le sol est recouvert d'une mousse moelleuse et verte. Quelques chemins de terre humide forment de larges arabesques qui délimitent des parcelles individuelles. Ci et là, une fleur ou un petit buisson rythme le paysage de la salle. Thornaël ne doute pas que ces plantes ont des propriétés médicinales. Il hume légèrement l'air et le doux parfum des sous-bois humides lui envahit les narines. Il est difficile de croire qu'au dehors, le sol est recouvert de neige et le vent d'hiver souffle sans discontinuer.
Il n'y a personne dans la salle. Thornaël repère rapidement son amie. Elle est allongée au milieu d'un tapis de mousse de forme ovale. On l'a couverte d'une couverture de peau. Un bol de bois est posé à son chevet et contient l'eau claire d'un ruisseau. Il y a aussi une trousse de feuilles que Thornaël laisse fermé pour le moment.
Son amie ne semble pas aller mieux et frissonne sous les couvertures. Thornaël décide encore une fois de tenter de la soigner. Il change de forme une nouvelle fois afin de conjurer les arcanes vertes de Ghyran.
Thornaël lance guérison des plaies :
Sort moyen
Obtenu -> 12+2 = 14 (échec)
Obtenu -> 5+2 = 7 (réussite)
+2 xPMs
Après un brève moment d'hésitation, Thornaël parvient sans mal à appeler le vent de vie. Il essaye d'être le plus précis possible et insuffle avec précaution l'énergie verte dans le corps de son amie. Comme prévu, elle ne se réveille pas.Il a fait tout ce qu'il a pu pour le moment.
Il se dirige ensuite vers le centre du royaume. La marche est longue car il ne connaît pas le dédale de couloirs qu'il emprunte. Il se perd plusieurs fois et doit demander son chemin. Après une trentaine de minutes, il arrive dans le hall marchand.
A vrai dire, l'endroit n'a rien de particulier. La grande place au sol de mousse ressemble un peu à l'infirmerie. Des lanternes ovales sont accrochées un peu partout et diffusent une lumière bleue mystique. Malgré l'absence de lumière réelle, on peut voir sans problème.
Lorsqu'un elfe possède quelque chose qu'il veut vendre, il peut venir ici. A l'heure actuelle, il n'y a pas grand monde. Une dizaine d'échoppes sont réparties aux quatre coins de la salle. Des groupes de cinq ou six personnes vont et viennent en chuchotant.
Ce n'est pas grand chose, mais cela fait longtemps que Thornaël n'a pas vu autant d'elfes rassemblés dans un seul endroit. Il se dirige au hasard vers le premier stand qu'il voit.
Un elfe costaud est assis derrière un petit comptoir de bois et de feuilles. Les objets qu'il vend sont très variés; couteaux, fourrures et autres babioles. Lorsque Thornaël lui propose de l'aider en échange de quelques uns de ses biens, il accepte volontiers.
Thornaël passe donc la journée à l'aider. La plupart du temps, il reste simplement assis à côté de l'elfe. Les clients sont peu nombreux. Les deux elfes discutent de tout et de rien. Thornaël en apprend un peu plus sur le domaine de Dame Fynielle et sa situation politique. L'elfe l'appelle simplement Ürlia ou parfois Les Terres d'Ürlia. Parfois, il parle dans un dialecte local que le jeune mage a du mal à comprendre.
Enfin, la journée touche à sa fin. Le marchand demande à Thornaël de l'aider à remballer l'échoppe puis lui indique qu'il peut partir. Comme Thornaël l'a aidé, il lui propose aussi de choisir trois objets de son choix.