[Katja & Friedrich] Terre interdite

Couronne est la capitale du Royaume, où siège le dirigeant actuel de la Bretonnie : Louen Cœur de Lion. Elle est située au Nord du Royaume et est le lieu de sacre et de résidence des Rois. Couronne est une gigantesque cité-chateau, bâtie sur d'antiques ruines naines. C'est une grande ville thermale et une grande place de marché pour tous le produits agricoles de la vallée fertile du Sannez et c'est aussi une puissante forteresse.

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par [MJ] Le Djinn »

test(s ?) de chance caché(s ?)!
Le petit groupe avança, tous rampants dans la boue, la terre, les plantes et les différentes bouses des animaux de fermes. Par chance, aucune des torches qu'ils voyaient rougeoyer ne se dirigeait vers eux et aucun des visages lointains des gardes ne sembla se tourner dans leur direction. La visibilité restait très mauvaise, les astres, cachés par quelques nuages, ne laissaient filtrer aucune lumière.

Pourtant, ils eurent la chance de constater plusieurs éléments très intéressants dans le camp de tentes qui se dressait devant la palissade de bois de plus de trois mètres de la ville. Un chariot, constitué en majorité de plaques de métal, était stationné légèrement à l'extérieur de l'enceinte surveillée, de façon à pouvoir être surveillé par les gardes. Dessus se chamaillaient quelques petites formes épaisses et sans doutes poilues, bien qu'un léger vent empêchait Friedrich d'entendre leur sujet de dispute.
Quelques faibles hennissements lui parvinrent tout de même de l'intérieur du bourg, comme si une écurie s'y trouvait. Aucun signe par contre des cris des griffons ou du probablement chant fin des pégases.
De même, aucun atelier, râtelier ou autre armurerie de visible, ceux-ci étaient sans doute plus profondément enfoncés dans le terrain guerrier, protégés des voleurs.

Par contre, bien que le village lui-même soit protégé, le campement ne semblait pas posséder d'autres défenses que les gardes qui l'entouraient, ce qui serait sans doute utile plus tard.

Une patrouille finit par arriver dans leur direction, bien visible à ses grandes torches. Les cinq paysans armés leur passèrent devant sans vraiment les apercevoir, cachés qu'ils étaient dans la boue.
Ils étaient à présent libre de retourner au camp ou de continuer leurs recherches plus loin, la zone actuelle ne semblant pas très prospère en informations nouvelles. Par contre leurs vêtements étaient boueux, il serait très difficile de faire passer ça pour quelque chose de normal auprès des locaux...
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Friedrich Hadler
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par Friedrich Hadler »

Friedrich Hadler n’était pas serein, loin, très loin de là. La mission qui lui avait été confiée était très délicate, car elle demandait des qualités inhabituelles. Jusqu’ici, le risque pris n’avait qu’à moitié payé. Leur expédition nocturne leur avait permis de constater que le village était bien un bourg, et qu’à priori, il n’y avait pas d’habitation isolée en dehors de ses murs. De plus, au vu de la hauteur des palissades de bois, pas moins de trois mètres, toute intrusion par la discrétion ou la force semblait exclue. Ne resterait, en dernier recours, que la ruse. Mais pas maintenant, pas dans cet état, pensait le caporal. Boueux, en pleine nuit et armés, surgissant brusquement des ombres sans prévenir, ils auraient immanquablement été suspects. Non, mieux valait garder cette option comme un dernier recours.

Par contre, heureusement, l’expédition n’avait pas été totalement vaine. S’il n’était pas possible en l’état de s’immiscer dans le village pour aller puiser des informations à la source, ils y apprirent plusieurs éléments pour le moins intéressants et que leur observation prévue le jour n’aurait pas forcément permis de révéler.

Premièrement, les écuries se trouvaient dans l’enceinte de la ville. A moins de parvenir à franchir la palissade gardée, il serait donc impossible d’estimer le nombre de chevaliers de cette manière. Il semblait en aller de même pour les armes et armures des campeurs. Celles-ci n’étaient pas visibles depuis l’extérieur, et devaient selon toute probabilité être gardées en des points centraux du camp, à un endroit qui devait la nuit être sous une garde étroite et qu’il serait dangereux d’approcher. Il devrait se débrouiller autrement. Quant aux montures monstrueuses, elles semblaient parquées ailleurs, très probablement au château, un lieu qui serait probablement inaccessible, puisque c’était sûrement là le quartier général adverse, le saint des saints où l’on devait pouvoir trouver toutes les réponses à leurs questions, dans les documents d’état-major. Les plans, les comptes-rendus divers, les inventaires et autres paperasses contenaient en effet forcément tout ce dont ils avaient besoin, et très précisément compté : nombre et nature des troupes ennemies, mais également tactiques envisagées.

Ensuite, plus important encore, ils aperçurent une sorte de chariot métallique, à structure ouverte, sur lequel des petites formes épaisses et poilues s’énervaient. Pendant quelques instants, Friedrich resta perplexe, ne voyant pas trop de quoi il pouvait s’agir. Puis, son esprit fit des liens entre les informations dont il disposait et tout s’éclaircit. Des nains ! Mais que faisaient-ils dans le camp de bretonniens ? N’étaient pas avant tout les fidèles alliés de l’Empire, avec qui ils avaient déjà combattu à de nombreuses reprises contre les armées de chevaliers ? Tant de questions qui restaient sans réponse. La loyauté des nains envers leurs alliés était légendaire, mais leur soif d’or aussi. De plus, le militaire connaissait très mal leur société. Etaient-ils tous un seul peuple uni et fidèle à son Haut-Roi, ou y avait des divergences de politique en fonction des endroits ? Certains se louaient-ils en tant que mercenaires ? Friedrich n’avait jamais entendu parler d’une pareille chose, mais cela ne voulait rien dire. Une seule chose semblait certaine : le chariot étant ouvert et à priori pas surveillé spécialement, sauf depuis les palissades qui avaient sur lui un excellent angle de vue, les nains n’étaient certainement prisonniers. Si seulement le vent se calmait un peu ou tournait dans sa direction… Il pourrait alors entendre leurs paroles et en apprendre plus sur leurs motivations et leur rôle.

Mais la situation se révéla vite plus dangereuse que prévu lorsqu’une patrouille de cinq paysans avec des torches passa devant eux. Heureusement, ils n’avaient pas été repérés. Effectivement, les soldats impériaux auraient sûrement pu triompher des paysans en combat, malgré leur infériorité numérique. Mais alors l’alerte aurait était donnée, c’était presque une certitude. Cinq hommes par patrouille, rien que ça, et en plein cœur de la nuit du côté opposé à l’Empire ! La sécurité n’était pas négligée, c’était le moins que l’on puisse dire. Cela prouvait que les bretonniens étaient sur leurs gardes. Qui que fusse le chef ennemi, ce Prestefier, cette Demoiselle ou l’un des chevaliers du Graal, il maîtrisait son sujet d’une main de maître, et verrouillait toutes les informations les plus vitales. Peut-être en apprendraient-ils plus avec le lever du jour et l’observation prévue sous deux angles croisés, mais rien n’était moins sûr.

Cette fois-ci, ils avaient eu de la chance, la patrouille s’était éloignée sans rien voir. C’était parfait pour se retirer sans risque. Mais d’un autre côté, s’ils pouvaient rester encore un petit peu de temps, voire s’avancer vers le camp, peut-être découvriraient-ils d’autres indices, et entendraient-ils enfin la conversation des présumés nains ?

Le jeu en valait-il la chandelle ? Pour le camp, probablement pas. Gardé par des sentinelles, le risque était trop important d’être pris, d’autant qu’ils n’étaient pas sûr de découvrir quelque chose de pertinent qu’ils ne verraient pas le lendemain depuis la lisière. Pour les nains, en revanche, c’était plus compliqué à décider. En fait, tout dépendait de la météo dans les quelques secondes, voire minutes à suivre. Ils pouvaient parier sur une amélioration, mais Friedrich n’était pas expert en la matière, loin de là. Prédire le temps ou les mouvements du vent même à court terme relevait pour lui des oracles, du magique, du surnaturel. Et si à l’inverse le temps se maintenait ou se détériorait, ils auraient pris un risque inutilement.

D’autre part, la présence de nains était peut-être une aubaine pour toute approche future par la ruse. Les représentants de cette race étaient sûrement peu habitués, voire incapables de faire la différence entre un impérial et un bretonnien. Après tout, ils étaient tous deux humains, et parlaient la même langue. Sans uniforme, ils n’avaient aucun signe distinctif, et pourraient espérer glaner des informations auprès d’eux. Surtout si les nains étaient fidèles à leur réputation : quelques tournées de bière nonchalamment offertes par un voyageur curieux s’intéressant aux nains, quelques flatteries pour leur orgueil qu’on disait grand, et le tour serait joué. Le plus difficile serait alors de les approcher sans éveiller les soupçons, mais qui pourrait reprocher à un voyageur de s’intéresser aux nains ?

Oui, la discrétion avait montré ses limites. N’étant pas experts dans ce domaine, ils ne pouvaient se permettre de tout risquer sur un jet de dés* : ce serait trop risquer pour un bénéfice incertain. Demain, ils profiteraient de la journée pour observer. Et ensuite, ils agiraient. Plusieurs plans, basés sur des angles d’attaque complètement différents, avaient germés dans l’esprit du soldat. Il pourrait choisir en fonction des opportunités plus tard.

A contrecœur, Friedrich Hadler fit signe à ses hommes de se replier vers la forêt. C’en était assez pour cette nuit, à moins d’une aubaine qui se présenterait à eux, telle qu’un ou une bretonnien seul dehors, ou une chaumière ou autre bâtiment isolé qu’ils auraient manqués. En revenant au camp, ils firent également attention à vérifier si nulle patrouille ne venait vers eux.

Une fois le groupe réuni, ce fut l’heure du débriefing, à voix basse :


-Bon, les gars, vous avez bien vus et entendus la même chose que moi ? Je récapitule avant de noter ça, si vous avez réussi à apprendre quelque chose de plus, dites le moi. Les écuries se trouvent dans la ville, entourée par une palissade de 3 mètres de haut et gardée. Les monstres ne sont pas avec eux, certainement au château. Les armes et armures du camp se trouvent probablement plus au centre. Et surtout, des nains sont avec eux.

Puis, après qu'il eut écouté les observations et remarques de chacun, il transmit ses ordres pour le reste de la nuit et la journée qui allait suivre :

-On se sépare en deux trinômes, on reste sous la lisière, à couvert, mais on prend des angles de vue croisés sur le camp. On se retrouve ici à la tombée de la nuit suivante.
On observe tout ce qui peut être intéressant : informations, régularité des patrouilles, type exclu ou isolé, etc… On reste vigilant. Deux hommes se reposent, un surveille la zone dangereuse et prend des notes, et on tourne régulièrement.

On ne prend d’initiative qu’en cas d’opportunité exceptionnelle à saisir. Un paysan qui travaillerait au champ et qui irait soulager sa vessie dans les bois à côté de vous, un braconnier ou un bûcheron isolé, ou que sais-je encore. En ce cas, je les veux vivants à tout prix, et pas amochés, ou le moins possible. Si c’est une femme, interdiction formelle de lui faire le moindre mal qui ne serait pas nécessaire pour rester cachés et la maintenir prisonnière. Pareillement pour un enfant. Vous m’envoyez le plus rapidement possible un homme.
En cas d’extrême urgence uniquement, convenons d’un code de reflets lumineux et d’un lieu de repli. Evidemment, on dort tout habillés et avec toutes nos affaires à portée de main, prêts à tout.
Bonne chance et que Myrmidia soit avec nous ! Allez, action !



* :
Evidemment, j’utilise ici l’expression « sur un jet de dé » comme « alea iacta est », « le sort ou le dé en est jeté », et en aucun cas une référence au jet de dé éventuel du MJ. Friedrich ne pourrait en effet réfléchir ainsi, j’exclue bien sûr tout raisonnement se basant sur du HRP.
Du coup je me replie (sauf « aubaine » comme dit dans le texte). Puis je vais à mon poste d’observation et je surveille avec mes hommes, en oubliant pas d’alterner repos/surveillance, par tranche de 2H par homme, ce qui fait un roulement de 4 heures de repos, 2 heures de surveillance par homme, et 2 rotations complètes en 12H.

Pour le « vérifier régularité des patrouilles » : je sais que c’est inutile, car tu m’as dit qu’elles seraient aléatoires, Friedrich lui ne le sait pas encore.

Pour ce qui est du signal lumineux, on prend des reflets de soleil sur un objet métallique poli (ex : épée ou dague), tout en restant à couvert soi-même, on fait juste sortir l’objet pour faire les reflets. C’est réservé à l’extrême urgence (parce que l’ennui c’est que même si l’humain reste caché, tout le monde peut voir le signal s’il regarde par malchance dans la mauvaise direction au mauvais moment, pas quand à la simple capture. Le lieu de repli a été choisi sur la carte, à deux kilomètres plus loin dans la forêt.

Voilà, je patiente ainsi, et je fais gaffe à toutes les opportunités. Je guette aussi tout ce qui est puits/rivière/point d’eau en dehors du village et du camp, car il se peut qu’il y ait des gens qui s’y rende pour le travail ou le loisir ou se désaltérer ou se soulager ou que sais-je. Pour mon équipe, je leur demande de se nettoyer autant que possible (si on accès à un point d’eau caché on l’utilise, sinon, on attend que la boue sèche sur les vêtements avant de les frapper pour faire tomber les plaques de terre sèche, ça devrait pas trop mal marcher, même si on devrait rester poussiéreux dans ce dernier cas).

NB : Evidemment, si tout ne se passe pas comme prévu, n'hésite pas à interrompre le déroulement de mon post au moment opportun.
Modifié en dernier par [MJ] Le Djinn le 13 janv. 2016, 23:58, modifié 1 fois.
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Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par [MJ] Le Djinn »

Les hommes se regardèrent les uns les autres, semblant échanger des informations secrètes par leurs seules pupilles. A vrai dire, ils avaient tiqués à la mention "prendre des notes" tant chacun était incapable de dire précisément ses capacités de scribes. Même si, à n'en pas douter, pour la plupart d'entre eux elles frôlaient le zéro absolu.
Le second trinôme, résigné, s'éloigna quelque peu après avoir déclaré qu'ils n'avaient rien vu de particulier. Les patrouilles tournaient autour du village, il y avait une autre entrée à l'arrière, mais tout aussi défendue que la première. Pas de quoi faire des folies donc.

En tout cas la nuit se passa avec une relative tranquillité. Les hommes se succédèrent aux hommes, les rondes toujours et encore. Le soleil n'allait pas tarder à se lever et déjà, alors que l'aube pointait, des petits groupes de paysans sortaient du bourg, armés de leurs outils de ferme.
Bien cachés dans les bois encore obscurs, Friedrich fût réveillé par ses compagnons qui, bien que fortement fatigués, avaient remarqués le changement.
A vrai dire, il n'y avait rien de bien remarquable. Les adultes allaient et venaient à leurs tâches paysannes, plantant des graines, retournant la terre, arrosant parfois. De temps en temps un enfant ou une femme venait leur apporter de l'aide ou de quoi boire, du vin apparemment! La luminosité augmentant, Friedrich cru apercevoir de très loin les formes épaisses naniques se lever et rentrer dans le bourg.

Il fallait agir avant qu'il ne soit trop tard.

Par contre, l'autre groupe, qui s'était éloigné, était introuvable de vue. Avaient-ils changés de place ou trouvé une nouvelle idée pour obtenir des informations?
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Friedrich Hadler
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par Friedrich Hadler »

Lorsque ce fut son tour de garde, on réveilla Friedrich. Ce dernier commença par observer les champs prendre vie au matin. Les paysans sortaient pour aller travailler, et femmes et enfants sortaient et rentraient librement dans la ville, apparemment sans contrôle. Pas plus que les nains, d’ailleurs, qui étaient également rentrés. C’était un bon point s’ils avaient à s’infiltrer. Mais le plan qui avait germé dans l’esprit du soldat pendant la nuit était tout autre.

En voyant les bretonniens se tuer à la tâche devant eux, ignorant tout de leur présence sous les bois, l’idée de capturer, ou plutôt, mieux encore, de retourner un de ces roturiers contre son seigneur avait été confirmée. Ces gens étaient pauvres, de toute évidence, cela jouerait pour lui. De plus, la société ne leur semblait guère favorable. A eux le travail le plus difficile, et à en voir leurs vêtements et leurs mines, ils n’en percevaient pas une revenu énorme. Si ce que l’on disait des bretonniens était bien vrai, et à première cela le semblait, le seigneur devait capter une part importante du fruit de leur labeur comme taxe.

Il y avait peut-être moyen d’agir plus tôt que prévu, de profiter de cette situation. Mais pas n’importe comment. A plusieurs, l’effet de groupe avait tendance à inhiber les initiatives personnelles, et surtout en matière de rébellion, car chacun, même s’il était tenté, se disait que si un seul d’entre les membres du groupe refusait l’offre et trahissait, tout le groupe en pâtirait. De plus, en l’espèce, Friedrich et ses hommes n’avaient pas besoin de nombreux espions. Un seul homme vivant dans la ville suffirait largement. Après tout, ils ne cherchaient pas à fomenter un groupe de résistance, mais bien seulement à obtenir des informations que n’importe qui ayant accès à la ville devrait pouvoir obtenir, et ce sans même éveiller les soupçons. Quoi de plus normal pour quelqu’un qui habitait Prestefier de rentrer chez lui après son travail ? En passant, il n’aurait qu’à regarder et compter le nombre de chevaux, d’armes et de soldats, et le tour serait joué. Qui plus est, il serait renseigné sur le pourquoi et le comment en discutant innocemment : les nains devaient sûrement, par exemple, se rincer le gosier à la taverne de la ville, et les hommes d’armes également. Le caporal Hadler connaissait trop bien les soldats pour ignorer que ces dernier, immanquablement, ne pouvaient s’empêcher de fréquenter les tavernes avant d’aller au combat, et que, de manière tout aussi immanquable, des informations et des rumeurs filtraient toujours. Même dans l’armée impériale, plus disciplinée, il en allait ainsi. En Arabie, à Salkalten, à Mierach, à Hautchemin, partout où ils étaient passés, il y avait eu rumeurs, passage au bar et discussion avec les habitants.

Tout cela était bien beau, et assurément, avoir un espion infiltré serait la meilleure manière d’obtenir des informations, et ce avec le moins de risques. Mais le problème était en amont. Il fallait parvenir à attirer un homme seul dans les bois et à lui faire une offre qu’il ne pourrait pas refuser. Pour cela, le caporal avait sa petite idée.

Mais avant de la mettre en application, il jeta un coup d’œil vers l’endroit ou devait se trouver l’autre trinôme. Il ne vit personne. Rien de grave, à priori, cela signifiait juste qu’ils étaient bien cachés, à couvert. Et Friedrich avait confiance en ses subordonnés : la situation était trop dangereuse, trop grave pour qu’ils ne commettent de folie. Néanmoins, il faudrait vérifier le soir, au rendez-vous.

Le caporal attendit encore un moment, guettant et nettoyant ses vêtements comme il pouvait pour leur redonner un air un peu plus convenable, mais pas impeccable non plus. Il prépara aussi quelques flèches (trois ou quatre), en leur enlevant la pointe et en fixant à la place de petits cailloux arrondis, de manière à diminuer leur caractère létal au profil de quelque chose de plus assommant. Ce n’était pas l’idéal question équilibre, mais il s’en moquait, même un travail grossier suffirait, puisqu’il comptait bien les utiliser uniquement à bout-portant, s’il était amené à le faire, ce qu’il n’espérait pas. Il ramassa également trois branches qui pourraient servir de gourdin.

Puis, à la fin de son tour de garde, il leva Tars et Fenrik Basten et leur expliqua ce qu’il comptait faire :


-Bon les gars, vous vous êtes reposés, maintenant, il est temps de passer à l’action.

L’objectif sera simple : amener un et un seul des paysans qui travaillent aux champs à venir vers nous, le plus proche, probablement. Voilà comment je compte procéder :

Dans un premier temps, j’irais jeter une pistole d’argent et un sou de cuivre à la lisière de la forêt, de manière à ce que le paysan le plus proche, et lui uniquement entende leur tintement ou voie leur reflet. Au pire, s’il ne voit et n’entend rien, on remuera un peu un buisson pour faire croire au passage d’un animal et attirer son attention. Bref, vous l’aurez compris, quand on trouve une telle somme d’argent, on ne va pas le crier sur les toits, car cela signifierait devoir la partager. Il est probable, au contraire, qu’il s’approche subrepticement de nous.

Dès qu’il aura mis un pied dans la forêt, ce sera à nous de jouer. Fenrik, tu resteras caché, en retrait, tu ne te montres pas, mais tu le tiens en joue avec ton arc et une flèche assommante.
Tars, tu sors d’un buisson en pointant ton arc sur lui, à un ou deux mètres seulement, avec flèche assommante encochée. A cette distance, ça devrait être impossible de le rater s’il fait l’idiot.
Moi, je me montre à lui et je me fais passer pour un type qui veut aider les pauvres bretonniens, une sorte de justicier, en somme. Inutile de dire qu’on est impériaux, il faut qu’il croie avoir affaire à des gens qui sont là pour sa cause, et celle des paysans bretonniens, ça le mettra en confiance.

Il nous faudra des noms d’emprunts qui font bien bretonnien. Moi, ce sera « Robin Locslai », toi, Tars, tu prendras « Jean Petit », et toi, Fenrik, même si en théorie tu ne devrais pas te montrer et rester cacher, ce sera « L’Ecarlate ».

Donc, je me montre juste devant lui en lui faisait signe de se taire, et je lui fais une offre qu’il ne devrait pas pouvoir refuser : de l’argent, peut-être plus qu’il n’en gagnerait en une année de travail. Et si ça ne suffit rien ne m’empêche de promettre plus : une vie meilleure pour lui et sa famille s’il en a une, et encore plus d’argent une fois arrivé.

On sera gentils avec lui, et vu ce qu’on lui propose, ça devrait aller, mais s’il fait mine de s’enfuir ou de vouloir avertir ses petits potes, faudra pas hésiter à le faire taire le plus vite possible. Gourdins et flèches assommantes devraient servir à ça.

Tars, prends un gourdin et 2 de ces flèches modifiées, Fenrik, celles-ci.

Evidemment, pas d’armure sur vous, toutes vous affaires empaquetées et on est prêt à déguerpir après avoir donné le signal d’urgence au moindre pépin.

Le caporal lui-même s’équipa de deux gourdins, un dans chaque main. En général, il ne se battait pas ainsi, mais là, l’objectif serait d’assommer si ça tournait mal, le plus vite possible. Il faudrait donc tout miser sur l’offensif.

Puis, lorsque tout fut prêt, il se prépara à passer à l’offensive, non sans une dernière prière pour sa déesse à voix basse sur son épée, dont le soutien lui serait plus que jamais utile.


-Myrmidia, ô grande déesse de la guerre, toi qui prônes une guerre juste et honorable, accorde à ton fidèle serviteur de toujours agir en suivant tes préceptes. Qu’aujourd’hui, par mon action, je te rende grâce et honneur en empêchant le déclenchement d’une félonie. Donne-moi la force de boire longuement à ta source, en accomplissant mes ordres avec courage et dévouement. Accorde nous de pouvoir suivre l’aigle et non la tour, afin que ta volonté soit faite.
Myrmidia, aujourd’hui comme toujours, avec les mots ou l’épée je me bats pour toi, selon tes enseignements.

Enfin, le soldat se lança. Il attendit que ses hommes fussent en place, et se dirigea vers la lisière, le plus près possible du paysan le plus isolé et le plus proche. Là, caché derrière un arbre proche d’un buisson, d’un arbuste de fougères ou de toute autre végétation qui pouvait servir de couvert, il jeta les deux pièces l’une sur l’autre en faisant un petit bruit métallique. Si cela ne suffisait pas, il ferrait du bruit en remuant la végétation pour attirer son attention et qu’il remarque l’éclat des pièces.

Une fois que l’homme serait tout proche des pièces, s’il venait, Friedrich sortirait à quelques centimètres de lui, gourdins à la main, mais en posture non agressive, le doigt sur la bouche, tout en lui disant :


-Chut camarade ! Pas un mot et il y en aura plus pour toi. Je m’appelle Robin Locslai, et je ne te veux aucun mal, je suis l’ami des paysans avec mon groupe. Voici Jean Petit ! Discutons ensemble je te prie.

Evidemment, si l’imbécile compliquait les choses et faisait mine de hurler ou de s’enfuir, il serait aussitôt bon pour une flèche assommante ou un coup de gourdin sur le crâne, histoire de le calmer un peu...
Je n’ai pas mon armure sur moi (sauf le capuchon en cuir), j’ai mon manteau nettoyé convenablement (pas impeccablement, mais de manière à ce que ça passe, et je nettoie aussi le manteau de Tars de même).

Ce que je tente :
Caché derrière un arbre à un ou deux mètres derrière la lisière et en vue du paysan le plus proche, je fais du bruit avec les pièces, puis éventuellement en secouant la végétation à côté de moi tout en restant planqué derrière mon arbre.
Tars est caché à un mètre de moi, de l’autre côté, derrière un arbre aussi, arc à la main.
Fenrik est lui à plus de 5 mètres derrière (mais moins de 15), dans n’importe quel endroit bien caché qui lui donne un angle de vue pour faire feu.

Une fois que le péon s’approche, j’attends qu’il soit arrivé dans la zone, puis je sors devant lui, avec le doigt sur la bouche pour lui faire signe de se taire et en parlant, puis je fais comme décrit dans le post.

Image explicative, schéma grossier pour te donner une idée (les étoiles bleues sont moi et mes hommes, moi je suis à 5 branches, Tars à 4 et Fenrik à 6), le losange rouge est la cible, les losanges jaunes figurent les autres paysans, pour montrer qu’on essaye de se mettre dans un angle ou si possible seule la cible peut voir l’appât et le lieu ou se passera l’interception, représenté par le cercle vert.

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Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par [MJ] Le Djinn »

Il se passa environ une heure avant qu'un paysan ne s'approche enfin dans leur direction. Un de ces types au nez rouge qui buvait son vin comme de l'eau en passant des coups de bêches à droite, à gauche. Il fallut d'ailleurs un bon quart d'heure pour qu'enfin il daigne lever son pif écarlate de sa terre et qu'il tourne son regard vers la belle pièce argentée qui gisait à côté de lui dans les fourrés!
Au début, il fut dubitatif, il la ramassa sans vraiment y croire, mordant même dedans pour en vérifier la véracité. Enfin, avec le sourire béat du satisfait, il le plongea dans une poche.

Quand les buissons devant lui bougèrent, il décida de se rapprocher encore et vit la seconde pièce, de cuivre cette fois! Fou de joie il sauta dessus, croyant avoir découvert les restes d'une bourse de commerçant!
Quelle ne fût pas sa surprise en voyant bien vite sauter devant lui cet homme étrange qui lui déclara être, avec un aplomb phénoménal, Robin Locslai! Aussitôt, le fermier se jeta à genoux, comme implorant!


-"Ah! Les herrimauts! Enfin! Les herrimauts s'ront d'retour sur not' bonne vieille terre! Ah! C'est le Sans-Visage qui vous enverra? Comment qu'il ira? C'est qu'le Prestefier il attaquera bientôt sa planque! Il aura pu s'enfuir avant, le Roi des Paysans?"

Visiblement cet homme semblait le confondre avec quelqu'un d'autre ou en tout cas lui accorder une importance qu'il n'avait pas. Peut-être y avait-il quelque chose à creuser pour rentrer dans le village... Ou alors une information pour comprendre ce conflit?
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Friedrich Hadler
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par Friedrich Hadler »

Apparemment, Myrmidia elle-même avait entendu et exhaussé la prière de son fidèle serviteur. Cela prit un certain temps, mais, au final, la ruse fonctionna, et même mieux encore que Friedrich Hadler ne l’aurait pensé. Un paysan s’était approché, et n’avait pas donné l’alerte en les voyant se dévoiler devant lui. Par pure chance, sans doute, l’homme dut les confondre avec d’autres personnes, et donna des informations précieuses, sans le savoir, au caporal, qui pourrait assurément s’en servir. Dans un premier temps, pour accomplir sa mission première. Et peut-être même, dans un second temps, pour aller plus loin.

Le groupe avec laquelle il y eut confusion semblait s’appeler les « herrimauts ». Evidemment, Friedrich, peu au fait des affaires bretonniennes, ne les connaissait pas, mais il en entendit suffisamment pour comprendre de quoi il en retournait et comment en tirer profit. Ce groupe semblait dirigé par le Sans-Visage. Mais qui était cet homme ? Là encore, l’ostlander n’en aurait eu aucune idée si le paysan n’avait pas compété sa question, en l’appelant « Roi des Paysans ». A cette occasion, Friedrich nota la diction particulière du bretonnien, et se dit qu’il ferrait d’adopter lui-même des éléments de langage s’en approchant à l’avenir, sans aller aussi loin pour ne pas aller dans la caricature ou la singerie. Après tout, le paysan ne semblait pas très cultivé, mais il y avait sûrement dans le groupe des herrimauts des gens de classes sociales au moins légèrement plus hautes, ou avec une diction différente. Chacun avait sa propre personnalité, sa propre façon de s’exprimer et sa propre voix, après tout.
Il n'empêche, la prise de risque s'était révélée payante, c'était même une belle réussite jusqu'à présent. Le caporal Hadler en était parfaitement conscient, il pensait :


*Parfait, c’est parfait ! On n’aurait pas pu rêver mieux. Visiblement, Prestefier est en conflit contre ce Sans-Visage et ses herrimauts, qui ont le soutien de la population des classes inférieures, paysannes. Non seulement, cela facilitera grandement notre récolte de renseignements pour la mission –à vrai dire celle-ci ne devrait plus guère poser de problème maintenant-, mais en plus ce Roi des Paysans est un allié potentiel contre Prestefier. Nous pourrons peut-être traiter avec lui et conclure un arrangement mutuellement avantageux.

Mais avant cela, il faut éclaircir certaines choses, la mission avant tout, puis seulement, si on en a le temps, les extras. En tout cas, il me faut exploiter cette aubaine au maximum, sans aller trop loin.*


Friedrich fit un signe à Tars pour lui signaler, s’il ne l’avait pas déjà compris tout seul, que ça allait. Il s’assura qu’ils étaient bien hors de vue des autres paysans, reculant un peu dans la forêt au besoin. Puis, il reprit la parole et commença à discuter avec le paysan :

-Oui, c’est ça, mais, nous seront juste envoyés par le Sans-Visage en éclaireurs. Mais le Sans-Visage recevra des informations nouvelles : il ouïra dire que le Prestefier rassemblera des troupes, même une Demoiselle et des chevaliers du Graal sur des montures magnifiques, et peut-être même des nains ! Et ça parlera même d’un conflit avec l’Empire, oui rien que ça, avec la ville de Hautchemin.

Tout ça n’est pas clair, et il voudra savoir les dernières nouvelles. Et c’est pourquoi il nous enverra ici, pour voire ce qu’il en sera et ce qu’il pourra faire.

Que peux-tu nous dire là-dessus ? Tu connais leur nombre de chevaliers, d’hommes d’armes, d’archers et d’autres soldats, et leurs projets ? Raconte-nous tout ce que tu sais sans rien omettre, ça sera très utile au Sans-Visage, et il t’en sera reconnaissant.


L’homme habitant dans la ville, il n’était pas possible, ou du moins cela paraissait hautement improbable voire quasi-impossible, qu’il ignore au moins le nombre et le type des troupes de la ville, sans compter que Friedrich lui avait rappelé certains points particuliers qu’il aurait à développer. Enfin il allait avoir des réponses !
Evidemment, Friedrich écouta attentivement, n'hésitant pas à préciser ou à répéter les questions au besoin, si le paysans omettait certains points. Il restait également en alerte, attentif à ce qui se passait dans la forêt autour de lui. Certes, ses hommes devaient déjà le couvrir, mais on n'était jamais trop prudent.
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

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Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par [MJ] Le Djinn »

Test de CHA: 4, large réussite! Décidément!
Le paysan, apparemment subjugué par ceux qu'il considérait comme des sauveurs présidentiels, s'inclina bien bas, comme on lui avait sans doute appris à faire depuis sa plus tendre enfance. Il en lâcha sa serpe, sa bêche et un fagot qu'il tenait encore.
Puis il se tourna vers le village et cracha dans sa direction, un de ces gestes dédaigneux qui signifiait un profond mépris pour la personne visée.


-"Ah! Et le bon vieux de Prestefier qui croira qu'y pourra tuer le Sans-Visage! Ah! Il se doutera de rien!"

Et, se retournant, il joignit ses mains comme en prière vers Friedrich, un large sourire éclairant ses lèvres.

-"L'Empire s'fera écraser, y'a pas de doute là-dessus! Prestefier obtiendra du Roy Louen lui-même l'droit de détruire Hautchemin pour trouver le Sans-Visage! C'est que l'vieux Louen aimera pas avoir un autre Roy en face de lui!"

Son sourire s'évaporait peu à peu alors qu'il pensait à ce qui se massait devant la ville...

-"Y'aura au moins cinquante chevaliers! Aussi sûr que j'sais compter! Et ils auront des hommes-d'armes à plus savoir qu'en foutre! Par contre les nains on saura pas! Ils s'ront là depuis des jours à râler de plus en plus fort mais personne n'voudra les écouter! Ils sont là pour une lagune... J'croirai! Nan, une merune... Une rancœur? Barf! Une vengeance quoi! Parait qu'ils en voudront à Prestefier quoi!"

Il s'arrêta et chercha dans sa mémoire d'autres informations, mais malgré les questions de Friedrich, rien ne lui venait.

-"J'saurai pas quoi vous dire d'autre! Les soldats crècheront chez le pécore comme moué, les beaux seigneurs vivront dans leurs tentes ou chez l'Prestefier... Mais moi j's'rais vous, j'irais voir le Sans-Visage pour lui dire de décamper! L'Empire s'f'ra ratatiner comme un navet trop mûr!"
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Friedrich Hadler
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par Friedrich Hadler »

Les informations données par le paysan se révélèrent comme prévu très utiles. Il s’avéra que la menace qui planait sur Hautchemin était bien plus grande que prévue. Car en réalité, il semblait bien que la raison de la présence de tant de chevaliers et de l’ultimatum était autre que purement territoriale ou économique. Même si ces bretonniens étaient trop fiers pour l’avouer, il s’agissait bien en fait de politique intérieure. Et plus précisément de mater une possible rébellion des paysans en coupant la tête de leur idole, leur « chef charismatique ».

Bien entendu, jamais les nobles seigneurs de cet orgueilleuse contrée n’aurait avoué publiquement qu’ils craignaient un paysan au point de vouloir le tuer à tout prix, quitte à entreprendre une action militaire en terre étrangère, impériale. Ils voulaient sûrement garder une impression d’unité de leur pays, de force.

Le Roi des Paysans, le fameux « Sans-Visage » semblait en fait avoir établi sa retraite dans l’Empire, plus précisément à Hautchemin, juste à la frontière. Cela était habile, très habile de sa part, même. Ainsi, il pouvait agir tranquillement sans craindre de représailles, car il lui suffisait de passer la frontière pour y échapper. Mais cette fois, c’en était trop, et le Roi Louen Cœur de Lion lui-même avait décidé d’autoriser de Prestefier et son armée à mettre un terme à la menace représentée par le Sans-Visage, quitte à devoir intervenir dans l’Empire et raser une ville entière pour cela.

Pour les nains, il s’avéra qu’ils étaient là non pas pour aider les bretonniens, mais pour une rancune qu’ils avaient contre de Prestefier. Cet élément pouvait peut-être se révéler utile, avec un peu de chance, il y aurait moyen de s’en faire des alliés et de retourner cette situation à leur avantage.

Mais ce n’était pas tout, car le paysan savait décidément beaucoup de choses. Il les renseigna également sur le nombre et le type de troupes dont disposait l’ennemi. Au moins cinquante chevaliers, et d’innombrables hommes d’armes, probablement des centaines, s’ils étaient logés chez l’habitant. Encore faudrait-il estimer à la louche combien cela faisait : pour cela, il suffirait de regarder la ville, d’estimer sa taille, et d’en déduire le nombre d’hommes d’armes possible, en fonction du nombre approximatif d’homme d’armes par maison. Friedrich allait d’ailleurs justement le demander, avant de prendre congé. L’homme les avait déjà suffisamment éclairés, il était inutile de s’attarder outre mesure.


-Il y aura des hommes d’armes chez les paysans ? Combien seront-ils chez vous ? Pas plus d’un ou deux par maison, j’espère, sinon ça devra être gênant pour toi et les autres. Ils seraient combien en tout, plusieurs centaines non ?

Et y aura-t-il des machines de siège, des trébuchets, des échelles ou des béliers ? Ce sera que l’Empire il ne sera pas si faible que ça, il aura des murs devant la ville… Le Prestifier aura-t-il pensé à cela ?


Puis, après avoir entendu les réponses du paysan, le soldat Hadler prit congé de lui en le remerciant. Le pire là-dedans, c’était que ce qu'il allait dire n’était pas totalement un mensonge. Indirectement, peut-être l’Empire aiderait-il le Sans-Visage, et dans ce cas, ce dernier et les herrimauts pourraient effectivement bien remercier le paysan pour ses informations précieuses.

-Le Sans-Visage et les herrimauts te remercieront bien, camarade. Nous irons l’avertir de ce pas. Mais avant cela, le Sans-Visage voudra que l’on passe un message aux nains, il l’aura demandé dans le plus grand secret. Tu pourras leur demander de venir nous voir discrètement ce soir, ici même ?

Puis Friedrich laissa partir le paysan, non sans garder un œil sur lui. Dès qu’il fut à coup sûr hors de portée de voix, le caporal s’adressa à ses soldats, à voix basse.

-Bien, parfait, on a tout ce qu’on voulait ou presque. Si tout va bien, on s’en va dès ce soir, car j’aimerai parler aux nains avant, ils pourraient nous être utiles. Je vais noter tout ce qu’on sait déjà sur papier, puis on ira le transmettre au second trinôme. Inutile de mettre tous nous œufs dans le même panier, si on se fait prendre, au moins l’autre pourra rentrer avec les infos.

Mais heureusement, maintenant, il est peu probable que quelque chose nous arrive sans qu’on le voie venir, et si on le voit venir vers nous, on déguerpit aussitôt dans la forêt sans demander notre reste après avoir donné le signal d’alerte.


Et le caporal s’attela à la tâche de noter tout ce qu’il avait apprit en n’omettant rien, et après avoir approximé le nombre de piétons combattants en fonction des réponses du paysan et au besoin après un rapide calcul. Dès que ce fut fait, il confia le pli à Tars en lui disant d’y faire attention comme à la prunelle de ses yeux. Puis, il ordonna à ses hommes de prendre leur barda et de le suivre. Ils allaient, tout en restant à couvert dans la forêt, assez loin pour qu’ils ne risquent pas d’attirer l’attention ni par le bruit, ni par la vue, se rendre à l’emplacement de l’autre groupe pour leur transmettre de nouvelles instructions. Il n’y avait plus besoin d’observation, il leur faudrait juste se replier dans un lieu sûr pour les couvrir au besoin lors de la rencontre avec les nains, ou s’enfuir si cela s’avérait nécessaire, c’était tout.

Puis ils reviendraient à leur emplacement, et attendraient le soir selon le plan initial, avec des tours de garde et de repos. Ce soir, avec le second trinôme et Fenrik Basten cachés en arrière non loin en appui, ils attendraient le ou les éventuels nains, en faisant bien attention qu’ils viennent seuls et non accompagnés d’humains, ce qui serait assurément très étrange. Seuls lui et Tars les accueilleraient si rien de suspect n’était à signaler, car le paysan ne les avait vu qu’eux deux. Ils garderaient alors leurs noms d’emprunt, « Robin Locslai » et « Jean Petit ».

Jusqu’ici, ils avaient eu beaucoup de chance, tout s’était très bien passé. Restait à espérer que tout continuerait comme cela…

Voilà, je reviens vers l’autre groupe, et si je les vois et qu’il n’y a rien de notable, je donne le papier que Tars a à Selow et je lui donne mes instructions, puis nous retournons attendre le soir comme décrit, selon le plan initial.

Evidemment, s’il se passe quelque chose d’imprévu, j’aviserai, je ne continue pas le plan, je te donne juste le plan jusqu’au soir afin que tu puisses décrire jusque là si rien de particulier n’arrive.
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par [MJ] Le Djinn »

Un instant après la question le paysan sembla se perdre dans le vague de sa réflexion, comme s'il tentait de compter dans sa tête le nombre de troupes qu'il avait vu passé. L'effort, apparemment intense, ne lui apporta que peu de satisfaction.

-"C'est que j'saurai pas moi! Z'ont pas l'air d'avoir amené des trucs de sièges! Et pour les hommes-d'armes, j'saurai pas dire, beaucoup plus qu'y'a de doigts sur ma main et mes pieds, pour sûr! C'est que j'serai point dans la tête du Prestefier moi!"

Le message au nain sembla inquiéter légèrement le retourne-terre dont le visage s'assombrit. Il était clair qu'il n'appréciait pas particulièrement les courtauds et qu'au choix il ne serait jamais allé leur parler. Pour autant, il s'inclina pour aller obéir. Ne restait plus qu'à l'attendre. En partant, il rajouta pourtant:

-"C'que ce sera pas une bonne idée ça! Ca le sera pas!"

C'est ainsi qu'il s'éloigna sans demander son reste, paniquant presque.

Tars, quand il reçut la lettre de Friedrich, partit à toute vitesse pour trouver le second groupe. Ce qu'il parvint à faire deux heures plus tard, après avoir intensément cherché. La suite de la journée se déroula plus ou moins comme le souhaitait le caporal. Les rondes, moins nombreuses que de nuit, ne firent pas attention à la forêt environnante et la ville sembla dans une agitation tranquille de labeur habituel. Le crépuscule vint.

Puis la nuit.

Les étoiles brillaient déjà dans le ciel quand les nains sortirent du camp, sous les appels suspicieux des gardes. Ils s'engouffrèrent ainsi dans la forêt, cinq grosses et petites formes poilues, armées pourtant. Quelques signes suffirent à les faire venir dans une minuscule clairière où Tars et Friedrich les attendaient. Il ne restait plus qu'à dialoguer avec eux...
Jusqu'à ce que l'un d'eux, celui à la barbe la plus longue, tant qu'elle toucherait le sol si elle n'avait été tressée, sorte une hache, suivi par ses compagnons et se mette à braire:


-"Voilà ce qui me fera accepter par Prestefier! Rendez-vous et il ne vous arrivera rien!"


------------------------------------------------------------------------------

Plus d'une journée à marcher sur les routes... Pour ça? On sentait Katja fulminer de tout son soûl quand la troupe de garde dans laquelle on l'avait incorporé de forces avec deux autres collègues avait fini par croiser une troupe alliée envoyée justement pour aider. Apparemment, un embroglio d'informations n'avait pas fait parvenir correctement les nouvelles au futur convoi et rendait finalement obsolète la présence de la soldate cachée et de ses associés.
C'est donc tout naturellement qu'on les renvoya à Hautchemin, seuls et à pied. Une petite pluie, très passagère, appuya d'ailleurs leur déprime.

Quand ils arrivèrent au bourg, c'était pour voir les soldats impériaux, aidés par une populace bien plus nombreuse mais un peu forcée, solidifier les murs de bois, peu efficaces ainsi. Le premier à les voir fût Poigno, qui resta un moment interdit avant de leur lancer:


-"Ah ben ça! Si je m'attendais à vous revoir avant l'année prochaine! Qu'Est-ce que vous fichez là?"

Après l'explication, probablement aussi courte que fleurie.

-"J'vois le genre. Bon, allez chez l'habitant et récupérez ce qui pourrait aider à améliorer les défenses de c't'endroit. On est mal barrés, j'vous le dit, vl'à que les bretonniens veulent nous réduire en miettes."
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Katja Endrafen
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par Katja Endrafen »

Je ne dis pas, les malentendus ça peut arriver. Non, vraiment. Je comprends. « Vous reprendre bien un peu de ce thé, mmmh ? » « Oh non, si fait, je préférerais encore une part de ce délicieux gâteau à la crème ! » « Mes excuses, très chère ! » Ce genre de choses. Des choses agréables, sucrées, savoureuses, gentilles.

MAIS NON.

Moi c'était des chemins de traverse à n'en plus finir, des empaffés en uniforme qui ne savent même pas qui doit aller où, et une pluie grincheuse qui se paie ma tête en sus ! C'était à croire que quelque entité maléfique veillait à ce que ma route se compose en majeure partie de déboires et délits de faciès. Si je mettais un jour la main sur cette saloper-...

-"Ah ben ça! Si je m'attendais à vous revoir avant l'année prochaine! Qu'Est-ce que vous fichez là?"

« Nan mais au pire on repart d'où on vient hein ! » grinçai-je de ma voix falsifiée de fluet.
« Un... malentendu. Une troupe était... »
« Genre ils veulent pas de nous là-bas, pas de nous ici non plus ! »
« Déjà en chemin pour... »
« Y en a marre ! À quoi ça sert un officier si en plus de pas savoir lire une carte, ça sait pas lire une liste de déplacements, 'pouvez me dire ? »
« Marienbourg, on l'a croisée sur... »
« Parce qu'autant j'aime bien la randonnée, je ne dis pas, mais si ça pouvait au moins être utile à autre chose que travailler mon souffle...! »

Une tape bien sentie à l'arrière de ma tête me coupa promptement la parole.

« ...bien mieux. Je disais donc qu'on avait croisé la troupe supposée faire notre office sur la route, alors on est revenu dare-dare. »
-"J'vois le genre. Bon, allez chez l'habitant et récupérez ce qui pourrait aider à améliorer les défenses de c't'endroit. On est mal barrés, j'vous le dit, vl'à que les bretonniens veulent nous réduire en miettes."

Les bretonniens ? Me massant la nuque pour le principe de signaler que je n'avais pas apprécié la remontrance du plat de la lourde main de mon camarade, mon esprit se mit à réfléchir à toute vitesse. Certes, les relations n'étaient jamais au beau fixe aux régions frontalières - j'en savais quelque chose - mais de là à... Minute. Ils sont en train de fortifier Hautchemin ?

Finalement je reprendrais bien la route pour Marienbourg, moi...
***
Je repensais aux derniers jours tout en taillant, du tranchant d'une dague bien affûtée, la pointe épaisse de ce qui ne tarderait pas à devenir un pieu. Un long copeau retournait à la terre entre mes pieds pour chaque souvenir traversant mon esprit ; je revoyais le grand griffon et le pégase étendre leurs ailes avant de prendre leur essor dans l'infini du ciel. Fugitivement, je me demandais ce que pouvait bien être la sensation de voler...

Affranchie des lois des hommes, peut-être même de celles des dieux. Un bref sourire intérieur, plein de cynisme : nul n'échappait à l'autorité de mon dieu tutélaire, qu'on nommait Morr et qui était le gardien de vastes jardins mortifères étant également des cimetières. Car tout, un jour ou l'autre, revenait entre ses mains... du moins fallait-il le souhaiter, car les sorts différents du trépas ne pouvaient qu'être plus funestes encore.
La vive langue d'acier que je promenais sur la fibre boisée s'immobilisa un instant tandis que je dardais mon regard saphir en direction des nuages du lointain. Que nous réservait l'avenir ? Distraite, je laissais retomber mon bras et commençais à graver un motif sur ce qui, normalement, devait devenir un élément de défense du bourg.

Baissant les yeux sur ce que mes doigts faisaient, comme doués de leur propre volonté, je m'aperçus qu'une lettre majuscule prenait lentement forme, et pas n'importe laquelle.
Un sourire candide se dessina sur mes lèvres.
***
« Katz ! Ça avance ces pieux ? »
« J'aimerais autant qu'ils ne prennent pas la poudre d'escampette, si tu vois ce que je veux dire. J'ai assez sué avec les autres pour les tailler ! » répliquai-je en indiquant du doigt le tas de piques qui attendait d'être mis en terre, au niveau des portes principales.
« Ah, bah voilà ! »

L'engagé, répondant au nom d'Aldrick, se pencha pour examiner le fruit de notre travail. Je l'observais faire, assise sur une bûche trop épaisse pour en tirer quelque chose, adossée au mur d'une bâtisse et les doigts sagement croisés entre mes cuisses.

« Pourquoi y a un K taillé à leur base ? » s'enquit le soldat au bout d'un moment, dubitatif.

Je lui décochai un clin d’œil malicieux en guise de réponse, avant de me lever et m'éloigner en retenant un rire.
L'après-midi tirait à sa fin et je ne me sentais pas de rejoindre le gros de la troupe maintenant - bien que, et c'était un solide argument en faveur du rassemblement, l'heure du repas approchait également. Au lieu de ça, je m'aventurais au travers des ruelles étroites en laissant le hasard guider mes pas. Il semblerait d'ailleurs qu'il fît bien les choses, puisqu'il m'amena juste devant la silhouette massive de la chapelle bretonienne dont je m'étais faite la réflexion que j'aimerais en découvrir l'intérieur, tout en l'ayant oublié en cours de route.

La bâtisse était imposante, bien que je ne lui trouvais pas l'aspect sévère que possédaient à mes yeux les temples de l'Empire. C'est presque timidement que j'en poussai l'huis, lequel pivota avec un imperceptible grincement. Les gens du cru venaient-ils régulièrement rendre grâce à la divinité du roy des contrées voisines de Bretonnie ?
Discrètement, je me glissais à l'intérieur.
Image
« Mon irrévérence est ma liberté. »

Musical Theme
Katz, auxiliaire impériale (éclaireur)
Profil: For 8 | End 8 | Hab 9 | Cha 8 | Int 8 | Ini 9 | Att 10 | Par 10 | Tir 10 | NA 1 | PV 30/60 *

* 1 Fulguropoing de Troll à la jambe droite
* 1 toucher amical d'épée à l'épaule gauche

« Engagez-vous qu'i'disaient ! Engagez-vous !
Et la solde, elle s'engage QUAND ? »
Compétences :
¤ Adresse au tir
¤ Ambidextrie
¤ Camouflage rural
¤ Jonglerie
¤ Réflexes éclairs
¤ Tir à déclenchement rapide


Équipement :
¤ Épée à une main (16+1d8 dégâts / 12 parade)
¤ Veste de cuir (Torse, dos et bras / 5 )
¤ Targe d'acier (4+1d6 dégâts / 14 parade / Déstabilisant)
¤ 4 dagues de jet (12+1d6 dégâts / Malus de -2 TIR tous les 6 mètres)
¤ 2 Bolas (Malus de -2 TIR tous les 8 mètres / Immobilisant)

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