[Katja & Friedrich] Terre interdite

Couronne est la capitale du Royaume, où siège le dirigeant actuel de la Bretonnie : Louen Cœur de Lion. Elle est située au Nord du Royaume et est le lieu de sacre et de résidence des Rois. Couronne est une gigantesque cité-chateau, bâtie sur d'antiques ruines naines. C'est une grande ville thermale et une grande place de marché pour tous le produits agricoles de la vallée fertile du Sannez et c'est aussi une puissante forteresse.

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par [MJ] Le Djinn »

Un petit jet de CHA, pas de modificateurs, certes c'est bien parlé, mais c'est un peu long pour être vraiment intelligible, si tu vois ce que je veux dire:

12, échec
Un silence gênant s'abattu sur le petit comité, laissant la scène au souffle du vent et aux râles rauques des bêtes. Nul n'osait ouvrir la bouche, de peur d'interrompre un camarade qui voudrait en faire autant. Après une poignée de seconde qui semblait être un brin d'éternité, les casques métalliques des cavaliers se tournèrent l'un vers l'autre, suivi d'un hochement de tête mutuel. Le premier homme parla à nouveau, d'une voix moins sûre mais dont on sentait qu'elle ne demandait qu'à s'affirmer.

-"Caporal... Hadler, c'est bien ça? Tout d'abord, je dois vous dire que vous m'impressionnez, je ne pensais pas les sous-officiers capables d'une telle répartie, même si en d'autres temps j'aurais dit "d'une telle arrogance".

Comprenez-moi bien, messire, je ne suis pas venu vous menacer, je suis venu vous prévenir afin que vos dirigeants ne fassent pas une erreur fatale. La paix est bien fragile et en temps normal je vous aurais accordé vouloir la conserver à tout prix... Mais vous ne comprenez pas ce qui nous pousse à agir ainsi, je vous demanderai donc de ne pas intervenir personnellement dans cet affaire, suivez-les ordres, comme tous les soldats de votre soi-disante armée impériale.

Et nous avons tous perdu quelque chose en luttant contre les Sombres Forces, messire Hadler, ne pensez pas être plus victime qu'un autre.

Souvenez-vous à présent. Une semaine, vous pouvez poser des conditions. N'oubliez pas. J'aimerais que la prochaine fois que nous nous rencontrerons, ce soit pour boire un verre de vin en parlant de nos pays de naissance, pas pour croiser le fer.

Seigneur Méléagan, nous partons."


Dans un mouvement d'aile aussi terrible que grossière, le griffon s'éleva du sol, soulevant la poussière sous son ombre. Il ne tarda pas à grimper au-dessus des toits pour ensuite traverser les cieux, passant derrière un nuage.
Le chevalier-pégase, lui, salua d'un mouvement de tête les deux soldats et envoya son animal à travers une course dans la rue. Arrivé à une bonne vitesse et à une petite place, la créature blanche déploya ses ailes et décolla avec une grâce infinie, transportant son cavalier comme s'il ne pesait rien et disparaissant bien vite au loin, derrière lui habitations.


-"Friedrich, mon vieux... Je crois que j'aurais préféré me faire vendeur de vin, finalement... Tu crois qu'ils vont mettre leurs menaces à exécution?"

Tremblant comme un paysan superstitieux aux prises avec ses croyances et la lèvre tremblante, Poigno demeurait droit comme un i. La rencontre lui avait laissé un certain choc, peut-être le griffon l'avait-il lorgné avec un peu trop de gourmandise?
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Friedrich Hadler
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par Friedrich Hadler »

Pendant quelques instants, un silence de mort plana sur l’assemblée avant qu’enfin un des chevaliers prenne la parole. La tension intérieure que ressentait alors Friedrich Hadler était à son comble. Il avait parlé avec son cœur, comme les mots lui venaient, et il ne lui semblait rétrospectivement pas avoir été le plus éloquent possible.

Cette impression fut confirmée par la réponse de Galaad de Couronne. Le chevalier du Graal semblait avoir été touché par le discours. Touché, peut-être, mais pas convaincu. Ses paroles sonnèrent presque comme celle d’un maître d’école aux oreilles du caporal ostlander, et il rougit de honte en baissant les yeux, surtout lorsqu’il fut question d’arrogance et des souffrances que le chaos avait causées. Ces deux hommes étaient certainement des combattants d’exception, la fine fleur de la Bretonnie, et dans la situation actuelle, leurs seules montures auraient pu tuer les impériaux sans l’ombre d’un doute.

Jamais Friedrich n’avait voulu leur paraître orgueilleux, ni revendiquer l’exclusivité du statut de victime face au chaos. En tant que militaire régulier impérial, au contraire, il se devait de leur donner une bonne image de sa patrie, même s’ils allaient probablement être ennemis sur le champ de bataille dans peu de temps. C’était à lui et à ses hommes de mériter le respect des bretonniens, qu’ils soient amis ou ennemis.

Malgré tout, il ne regrettait rien, tant pis s’il avait paru arrogant et impoli. Il avait fait ce qu’il devait faire pour garder sa conscience tranquille. Il avait réellement tenté de désamorcer le conflit à la source, du mieux qu’il l’avait pu, même s’il avait échoué.

Après le départ des émissaires, le caporal Hadler se retourna vers son ami qui semblait encore choqué par la rencontre. Poigno Ertezi l’avoua d’ailleurs lui-même. Et c’était bien compréhensible. Face à de telles créatures et de tels combattants, seul un fou n’aurait pas craint pour sa vie. Le griffon surtout, était particulièrement impressionnant et avait fixé son regard de rapace sur l’estalien, le regardant comme un oiseau de proie aurait lorgné une souris. Friedrich, lui, était resté calme uniquement parce qu’il avait vu que les deux émissaires semblaient maîtriser leurs montures et étaient pacifiques. Sans cela, en situation de combat, il ignorait comment il aurait réagi face à la fureur de la bête. Il fallait beaucoup de courage et d’abnégation pour faire fi de la présence d’un griffon, et même s’il espérait qu’il serait prêt si un jour il devait avoir à se dresser devant de tels ennemis, personne ne pouvait à l’avance prévoir sa réaction. Avec un peu de chance, le fait de les avoir déjà vues les aiderait à mieux maîtriser leurs nerfs le jour où ils en auraient besoin, en espérant qu’un tel jour n’arrive jamais.

Les inquiétudes des deux amis étaient les mêmes, au fond. Pas rassuré le moins du monde, mais résolu malgré tout, Friedrich donna un petit coup sur l'épaule de son frère d'arme pour lui remonter le moral tout en lui concédant :


-Oui, il y a des jours comme aujourd’hui où l’on se dit qu’être commerçant a du bon, surtout si on vend du vin…

Et pour leur ultimatum, ces deux chevaliers l’air on ne peut plus sérieux, hélas. Si tu veux mon avis je ne la sens pas trop, cette histoire, Poigno. Ces deux types, Galaad et Méléagan, plus de Prestefier et son armée, et cette « Demoiselle de la Dame » dont ils ont parlé.

L’affaire est peut-être plus importante qu’il n’y paraît. Surtout qu’il a dit que l’endroit était sacré et qu’on ne comprenait pas ce qui les poussait à agir ainsi. Ce n’est peut-être rien qu’une simple figure de style, mais il n’empêche que dans tous les cas, ils ont mis les grands moyens pour prendre cette ville.

Faudra à tout prix essayer de voir ce qu’on peut faire avec le capitaine.


Au moins les deux hommes ignoraient-ils son nom, apparemment, songea Friedrich en terminant sa phrase. Pour une fois, l'affaire ne semblait pas liée ni de près ni de loin avec son père, à première vue du moins. Le caporal se retourna ensuite vers le bourgmestre et lui indiqua :

-En tout cas Herr Urlin, vous aviez raison, la tâche s’annonce plus ardue que prévu. N’ayez crainte, nous nous battrons pour l’Empire si nécessaire, c’est notre travail, mais je ne saurais trop vous conseiller de voir avec le capitaine si une négociation n’est pas possible sur la base de leur proposition, car en cas d’affrontement la victoire paraît moins certaine tout à coup. Il pourra vous expliquer mieux que moi les possibilités qui s’offrent à nous.

Dans tous les cas, nous avons une semaine pour nous préparer.


Le soldat avait fait tout son possible pour essayer de préserver la paix fragiles entre les deux alliés humains qui avaient combattus côte à côte contre le Chaos. Maintenant, la décision de ce qu'il faudrait faire ne lui appartenait pas. De ce qu'en avait vu le cadet des Hadler, il paraissait peu probable qu'Urlin choisisse d'abandonner sa ville, même sous conditions. Il fallait donc s'attendre à se préparer pour le combat.
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Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par [MJ] Le Djinn »

Un silence de mort régnait entre les trois protagonistes, chacun semblant aussi inquiet que les autres. Comment leur en vouloir d'ailleurs? Urlin, sur le pas de la porte du manoir, bouillonnait d'une colère à peine contrôlée contre ces bretonniens qui venaient le défier jusque chez lui. Ah il allait leur montrer, à ces dresseurs de chevaux! Bientôt ils supplieraient pour la pitié de l'Empereur...

Au petit trot, rouge comme un pivoine et l'air visiblement énervé, le capitaine Steiner arrivait vers le groupe. N'ayant visiblement pas remarqué le bourgmestre, caché par une poutre, il harangua ses hommes:


-"-Ertezi, Hadler?! Je peux savoir ce que vous faites là au lieu d'être avec le bou..."

Il aperçut le maître des lieux qui apparaissait, une veine ressortant de sa tête, preuve d'un fort agacement.

-"Vous avez manqué ici, officier."

Ce dernier se mit au garde-à-vous et salua, fortement gêné.

-"Il s'agissait d'un cas de la plus haute importance. Une brigade est passée et a demandé trois hommes pour aider à la défense d'un important convoi qui partirait de Marienburg. J'ai dû me soumettre aux ordres de mes supérieurs... Trois soldats en moins, dont Endrafen. Mais... Qu'est-ce que j'ai raté?"

On lui expliqua. Sa bouche tomba et ses yeux s'élargirent, il était resté coi devant la situation.

-"Très mauvais... Caporaux, faites-vous conduire à vos chambres. Je dois parler en priver à messire Urlin."

Ce dernier appela un domestique qui emmena prestement les deux hommes dans leurs quartiers. Une modeste chambre possédant quatre lits dotés de bonnes couvertures et d'un bon sommier. Un confort spartiate dans cette chambre grise de pierre ne possédant qu'une fenêtre, mais ça serait suffisant...
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Friedrich Hadler
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par Friedrich Hadler »

Un lourd silence s’installa entre les trois impériaux. Tous étaient très tendus, anxieux en pensant à ce que l’avenir leur réservait. En plus d’être inquiet, le maire de Hautchemin semblait énervé. Il avait été piqué au vif, nargué jusqu’à chez lui sur le seuil de sa porte par ses voisins ennemis qu’il paraissait tant haïr.

Soudain, un évènement interrompit le cours des pensées des trois protagonistes. Visiblement lui aussi sur les nerfs, le capitaine Adelbert Steiner déboula et s’offusqua l’espace de quelques secondes que ses subordonnés avaient quitté la compagnie de leur hôte avant de s’interrompre en apercevant le bourgmestre.

Ce dernier, d’un ton très froid, sec, cassant qui dénotait assez bien son état coupa l’officier en le réprimandant à demi-mot, lui reprochant son absence en ces instants cruciaux. Le capitaine n’était apparemment au courant de rien, il ignorait tout de ce qui s’était produit durant son absence, n’avait pas vu les nobles chevaliers du Graal dans leurs armures rutilantes, débordants de confiance en eux, ni leurs magnifiques, mais terrifiantes montures.

Gêné, il expliqua néanmoins au notable et à ses caporaux la raison de son absence. La nouvelle fut rude. En effet, dans la situation qui était la leur, chaque homme compterait, et se priver de trois soldats n’était guère une bonne nouvelle. D’autant plus que « Katz », ou plutôt Katja Endrafen était parmi eux. Quand il apprit cette nouvelle, Friedrich fut tiraillé entre deux émotions. D’un côté, il était triste et ressentait un pincement au cœur à l’idée de ne plus revoir pendant un temps indéterminé la jeune soldate impertinente à laquelle il s’était attaché et tenait tant. De l’autre, il en fut quelque part soulagé, car à l’aube d’un affrontement probable contre un adversaire qui serait à coup sûr très coriace, son absence lui éviterait tous les risques liés à la bataille qui se profilait à l’horizon. Finalement, même si ça lui faisait mal de penser qu’il ne la reverrait peut-être pas, c’était peut-être mieux ainsi, mieux pour elle, du moins. Et puis, il se ferrait moins de soucis s’il devait finalement y avoir combat, ce qui paraissait très probable maintenant, voire presque inéluctable.

Toutefois, que Friedrich le veuille ou non, la décision était déjà prise et actée par le capitaine, il n’y avait plus rien à y redire. Maintenant, tout ce qu’il restait à faire, c’était dormir, en laissant les décideurs décider de l’avenir de la ville, même s’il n’y avait pas trop d’illusions à se faire. Pour le caporal Hadler, il allait y avoir un affrontement, car le bourgmestre n’était pas près à faire de concession à ses ennemis. Il allait y avoir bataille, et le sort de Hautchemin serait scellé à son issue. Dans tous les cas, le lendemain s’annonçait rude. Il faudrait donc prendre le plus de forces possibles en allant se reposer, dormir pour la première fois depuis longtemps sur un lit en dur. Le confort de la pièce où ils étaient hébergés n’était pas digne d’un prince, mais cela serait amplement suffisant, surtout après tant de nuits passées sous une tente.

La tête remplies de pensées, dépassé par tous les évènements qui venaient de se produire dans cette journée, Friedrich Hadler était éreinté, fatigué mentalement et physiquement. Il était content qu’enfin la journée se termine. Après avoir souhaité bonne nuit à son ami Poigno, il se glissa dans ses draps et s’endormit presque aussitôt, sa dernière pensée avant de rejoindre les bras de Morphée fut celle d’un convoi se dirigeant lentement vers Marienburg, « escorté » par une éclaireuse espiègle aux yeux bleus qui n’hésitait pas se servir dans son contenu au passage.
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par [MJ] Le Djinn »

C'était le matin.

Des coqs chantaient quelque part non-loin et le soleil n'était pas encore si haut dans le ciel, mais les maigres rayons de lumières passant à travers les volets de bois ne laissaient aucun doute à ce sujet.
Quand il ouvrit les yeux, le caporal, s'aperçut dans l'obscurité ambiante de l'absence de son compagnon, dont on ne discernait pas la silhouette dans son lit. Après avoir laissé entrer l'aube, le caporal constata qu'il ne s'était pas trompé et qu'il était seul depuis un moment. D'ailleurs, sur une petite table près de son lit, trônaient une miche de pain, une pomme et quelques tranches de viande, qui n'attendaient que d'être dévorés!

Repas fait, habillage terminé, on toqua à sa porte. Il se trouva qu'il s'agissait de son supérieur, le capitaine Steiner.


-"Bonjour Hadler, bien dormi? J'ai entendu du bruit dans votre chambre, j'en ai conclu que vous étiez réveillé... Ertezi est déjà parti depuis une heure environ, il organise les patrouilles, je le rejoindrai bientôt pour faire l'inventaire des défenses de la ville, qui semble en manquer!

Quant à vous, votre mission du jour sera bien différente. J'ai confiance en vos capacités et je pense qu'il est temps de vous laisser un peu de marge. Vous allez prendre cinq hommes et infiltrer le territoire bretonnien. Je veux que vous vous rendiez en zone ennemie, à Prestefier, et que vous me fassiez un rapport de leurs forces et de leurs possibilités. Plus nous aurons d'informations, mieux ce sera."


Il posa la main sur l'épaule de Friedrich et baissa la tête, comme très gêné.

-"C'est une mission à haut-risque et la discrétion sera primordiale. Est-ce que vous pensez être à la hauteur, caporal?"
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Friedrich Hadler
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par Friedrich Hadler »

Cela faisait longtemps que le caporal Hadler n’avait pas dormi aussi bien. A vrai dire, il venait de passer sa meilleure nuit depuis qu’il avait rejoint les drapeaux, car tant ses premières nuits à la caserne de Salkalten que les suivantes en Arabie ou sur le bateau, puis en chemin jusqu’à Hautchemin en passant par les Monts du Milieu n’avaient pas été très confortables. Encore que les nuits sous les latitudes australes avaient été très agréables aussi, une fois qu’il s’y était habitué, mais c’était autre chose. Dormir sous une tente dans le désert d’Arabie était certes magique, féerique, envoûtant même, mais sur la question du confort pur ça ne valait pas un lit en dur dans une chambre presque individuelle, puisque partagée seulement avec son meilleur ami.

D’ailleurs, Friedrich constata en se levant que ce dernier n’était plus là, il avait déjà dû prendre son service. En revanche, ce qui était là, c’était un petit déjeuner que le militaire s’empressa d’attaquer. Une fois rassasié et habillé, notre héros eut la surprise d’entendre toquer à sa porte et de voir le capitaine entrer. Après des salutations chaleureuses que le caporal lui rendit avec respect, celui-ci l’informa de la raison de l’absence de Poigno. Il s’avéra qu’il était bien parti organiser la troupe et inspecter les défenses de la ville, et serait bientôt rejoint par l’officier.

Jusqu’ici, il n’y avait pas de surprise. Mais la suite fût beaucoup plus intéressante et importante. Si Steiner avait déjà donné un commandement au caporal Ertezi lors de leur expédition dans les Monts du Milieu, le caporal Hadler, lui, n’en avait jamais exercé de manière autonome, du moins pas en mission. Il avait en effet été en charge du régiment dans l’intervalle où et le capitaine Steiner et Poigno étaient trop blessés pour l’assumer, les jours qui avaient immédiatement suivi leur expédition désastreuse au château du « Prince Grisejoie ». Mais même alors, il n’avait s’agit que de « maintenir les capacités opérationnelles du régiment », dans le jargon militaire, ce qui signifiait plus ou moins « s’entraîner », dans le langage commun.

Aujourd’hui, la situation se présentait sous un angle bien différent. Il ne s’agissait plus d’assurer l’intérim le temps que les autres gradés se rétablissent sans objectif particulier à remplir, mais bien de partir avec un groupe de cinq hommes pour une très délicate mission derrière les lignes ennemies.
Plus précisément, il faudrait s’infiltrer en Bretonnie jusqu’à Prestefier, le fief du seigneur qui revendiquait Hautchemin, afin d’y évaluer les forces dont disposait l’ennemi. Une mission très risquée, en somme. En temps normal, songea Friedrich, cette mission ne se serait pas faite sans « Katz » l’éclaireur, et il était rassurant de songer que la jeune femme n’était plus là, que le risque ne reposerait pas sur elle.

Le capitaine n’avait pas terminé. L’air grave, gêné, même, il posa sa main sur l’épaule de son subalterne et lui demanda s’il pensait être à la hauteur de sa mission risquée, dont la clef serait la discrétion.

La réponse n’était évidente. Mais au fond de lui Friedrich savait que le moment était venu de se tester lui-même. Il savait obéir, même lorsque l’ordre impliquait de risquer sa vie, ça, il l’avait déjà prouvé, il le savait déjà. Mais saurait-il commander avec justesse, prendre les bonnes décisions pour lui et ses hommes, dans le feu de l’action ? En tout cas tel était son devoir, et il ne comptait pas s’y dérober.

Comme tout bon chef, le capitaine testait et évaluait ses sous-chefs en leur attribuant des missions, de manière à leur permettre de s’améliorer et d’espérer gagner en expérience, et plus tard en responsabilité et en grade. S’il avait estimé capable d’une telle mission, s’il lui avait accordé une telle confiance, il pouvait avoir confiance en son jugement, et il ferrait tout pour ne pas le décevoir. Après tout Steiner était un vétéran, un excellent soldat et un chef sage qui avait déjà servi à l’époque de son père.

Et l’enjeu était trop important pour qu’il refuse cette mission, il devait prendre ses responsabilités, faire ce qu’on attendait de lui, pour son régiment, pour l’Ostland, pour l’Empire. Il n’était pas sûr d’être à la hauteur, non, mais il ferrait de son mieux. Aussi répondit-il d’un ton déterminé :


-Oui, je le pense, mon capitaine. Même si la mission est dangereuse, nous avons besoin de ces renseignements, il nous faut connaître notre ennemi et ses capacités. Nous réussirons. Quels sont nos délais ?
***
Dans cette mission d’infiltration, comme l’avait souligné le capitaine, la discrétion serait la clef. Il faudrait à tout prix éviter de se faire repérer. En conséquence, il vaudrait mieux privilégier des hommes capables de furtivité plutôt que les meilleurs au combat. Ce serait le premier critère, le plus important. Derrière les lignes ennemies, il vaudrait mieux également des hommes disciplinés, capables de tenir leurs nerfs, plutôt que des caractériels au sang chaud qui pourraient risquer de déclencher les hostilités et de les faire repérer s’ils engageaient le combat sans ordre ou prenaient des initiatives intempestives et mal à propos. Ce serait le deuxième critère. Ensuite, le troisième critère serait la débrouillardise, car dans une situation où tout pouvait arriver, mieux valait des hommes capables de se tirer de tous les mauvais pas en prenant les bonnes décisions sans qu’on ait besoin de les tenir par la main. Enfin, en dernier lieu viendrait la capacité au combat, accessoire ici si tout se passait bien, mais toujours utile au cas où les choses tourneraient au vinaigre.

C’est pourquoi Friedrich Hadler sélectionna ses cinq hommes sur ces critères, classés dans l’ordre décroissant du premier (la furtivité) au dernier (la capacité au combat).

Il alla trouver le premier, sans hésitation le soldat Fritz Selow. C’était un petit homme à l’air méfiant, mais qui savait se faire très discret. Il était là depuis le début, et on pouvait lui faire confiance, il savait très bien se débrouiller, même en situation extrême, il maniait bien les armes et obéissait aux ordres. Un bon type, sans histoires, mais plutôt renfermé sur lui-même. Il l’avait prouvé en Arabie où il s’était bien comporté pendant les combats. Il serait un élément de choix.

Le second serait Helmut Löch, un homme blond rasé de près, tant sur le crâne que sur la barbe, de taille moyenne. Un bon soldat, ambitieux et vantard, mais fiable même dans les situations où ça chauffait, comme ça avait été le cas en Arabie. Il avait prouvé qu’il savait se faire tout petit, presque invisible lorsqu’il le fallait, en général pour éviter une punition ou une corvée. Restait à espérer qu’il montre le même talent sur le terrain, mais vu que cette fois, sa vie serait en jeu, on pouvait raisonnablement espérer qu’il se fasse au moins aussi discret que lorsqu’il fallait éviter une punition. Il savait obéir aux ordres, et voulait monter si en grade par le volontarisme et l’exemplarité. De surcroît, il était loin d’être stupide et analysait bien les situations. Au combat, il se débrouillait, même s’il n’était pas le meilleur.

Le troisième sélectionné serait « Tars », comme on le surnommait. Et c’était un ancien chasseur, de la forêt des ombres, qui avait probablement vécu toute sa vie là-bas avant de s’engager. Comme type discret, il n’y avait pas mieux. Il s’était engagé suite à la Tempête du Chaos et n’avait pas monté en grade depuis, mais il ne le souhaitait pas. C’était un type très sombre, taciturne, qui parlait peu. On racontait qu’il avait perdu toute sa famille dans les bois, tués par des chaotiques, et que depuis il s’était engagé pour leur faire payer. Quoi qu’il en fût, on pouvait lui faire confiance, il était toujours très déterminé, à défaut d’être bavard, il exécutait les ordres sans broncher ni discuter, avec une endurance, une résilience rares. Jamais on ne l’avait entendu se plaindre. Et il était loin d’être mauvais l’arc à la main.

Le quatrième élu serait un roublard. Le soldat Fenrik Basten, un type très débrouillard et très intelligent, avec des origines bourgeoises, mais qui était tombé dans la petite délinquance avant d’être incorporé de force pendant la Tempête du Chaos. Il savait comment échapper à la surveillance du guet ou des patrouilles, pour l’avoir fait maintes et maintes fois dans son autre vie avant son enrôlement. Quoi qu’il en soit, il n’avait pas monté en grade à cause de son niveau relativement faible dans le maniement des armes. Il devait sa survie à sa jugeote, sa débrouillardise, sa discrétion, son intelligence et son bon sens : ainsi, il suivait en général les ordres à la lettre, car il savait que c’était le meilleur moyen de survivre. Ce n’était pas un guerrier dans l’âme, plutôt un infiltrateur, et ça tombait bien car c’était exactement ce dont Friedrich avait besoin.

Le cinquième et dernier serait « Ing’ », ou Ingmar Jensen de son nom complet. C’était un bon soldat, récemment engagé en même temps que Friedrich. Jusqu’ici, il avait démontré ses capacités à obéir aux ordres et son efficacité au combat. Il maniait plutôt bien les armes, et n’avait pas peur de grand-chose. Mais hélas ce n’était pas une lumière et il le savait. Heureusement, cette facette de sa personnalité l’avait incité à ne pas trop parler et à rester en retrait, relativement discret en toutes circonstances pour ne pas se ridiculiser.

Telle serait l’équipe de choc qui allait accompagner le caporal Hadler jusqu’à Prestefier, en Bretonnie. Le caporal ordonna à ses hommes de prendre le nécessaire pour la mission. Arcs et flèches et armes de corps à corps pas trop voyantes. Armure, mais rangée dans leurs sacs à dos de manière à faciliter leur progression en silence et sans être repérés. Paquetage le plus léger possible, juste le nécessaire (nourriture, eau, bandages,…). Tenue sombre, non voyante et non métallique afin d’éviter d’être repéré trop facilement par le bruit ou d’attirer les regards par un reflet métallique. Rien de plus.

Le cadet des Hadler précisa qu’il prendrait le temps de vérifier personnellement tous les sacs et la tenue de ses hommes avant leur départ. Il leur faisait confiance, mais cela n’excluait pas le contrôle, on n’était jamais trop prudent surtout avec de tels enjeux.

Si bivouac il devait y avoir, il se ferrait à la dure, sans feu ni tentes, respectivement trop voyant et trop encombrantes.

De son côté, Friedrich alla demander en plus à ce qu’on lui remette une dague, une carte de la région et le nécessaire pour prendre des notes, du papier et des crayons.

Voilà, je range mon armure dans mon sac à dos ainsi que mon bouclier, en les callant bien avec la couverture de manière à éviter les bruits métalliques. Je n’emporte que Devoir, je laisse ma vieille épée et mon uniforme dans ma chambre en disant à Poigno d’y faire attention si je le croise dans la rue, sinon je donne l’ordre à un soldat que je croise de le lui dire. Je m’habille en vêtements sombres, mais normaux, avec mon manteau par dessus.

J’attends la carte et la réponse du capitaine sur les délais dont je dispose pour accomplir ma mission, pour décider de quelle sera ma stratégie.
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Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

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•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par [MJ] Le Djinn »

A la sortie du manoir, tout semblait se dérouler comme prévu: les soldats choisis grognèrent de dépit ou sourirent de fierté, rien de bien anormal, Poigno reçu de la part d'un compagnon de voyage l'ancienne épée et l'uniforme de Friedrich et ce dernier se fit remettre par le bourgmestre une carte et un nécessaire d'écriture. Il y eu même quelques domestiques, sans doute les plus patriotiques, qui leur remirent de sombres manteaux afin d'être plus discrets.
Alors que tous s'habillaient, bien conscients qu'ils pourraient ne jamais revenir, les dernières instructions du capitaine revinrent au caporal:


-"Vous ne disposez que de trois jours, quatre si vous pensez que ça en vaut vraiment la peine. Au-delà vous devez revenir car nous devrons prendre une décision: organiser pour de bon les défenses ou donner notre reddition.

Rappelez-vous, voici vos objectifs prioritaires: évaluer leur nombre, comprendre quels types de troupe ils vont utiliser, connaître leur plan de bataille. Tout autre objectif est secondaire."


Autant dire que la suite serait compliquée, surtout pour trouver l'organisation du combat à venir... Toutefois, tous les soldats de l'expédition ayant abandonnés leurs uniformes pour des habits civils aux tons verts et bruns et n'emporté avec eux que le strict nécessaire, certains membres du régiment riaient en pensant qu'ils pourraient toujours se faire passer pour des bergers.

Selon la carte, le bourg était à six heures de marche à pied en suivant la route et les côtés du chemin étaient majoritairement boisés, surtout sur les trois dernières heures. Peut-être y avait-il un coup à jouer.
Avant leur départ, d'ailleurs, le prêtre de Sigmar local tint à les bénir, prévenu au dernier moment par le bourgmestre, il pensait que sa bénédiction donnerait du baume au cœur des hommes.

Mais maintenant était venu le temps du départ.
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Friedrich Hadler
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par Friedrich Hadler »

Friedrich Hadler et ses cinq élus étaient fins prêts à partir pour accomplir leur mission, et ce n’était pas trop tôt, pensait le soldat.

L’idéal aurait été un départ discret, inaperçu, avec un minimum de personnes au courant pour minimiser les risques d’être découverts. Au lieu de cela, ils avaient eu droit à un départ en grande pompe, certes gratifiant mais aussi terriblement peu discret et donc dangereux. En effet, le bourgmestre avait fait part de ses doutes sur la fidélité à l’Empire de certains de ses citoyens. La présence d’espions bretonniens ou de sympathisants prêts à risquer leur peau pour les beaux yeux de chevaliers dans la ville n’était donc pas à exclure.

Mettre au courant les autres membres du régiment, mais également les domestiques et le prêtre de Sigmar n’était pas le mieux pour la discrétion, chaque personne supplémentaire au courant risquant, peut-être même malgré elle, de commettre un impair et de révéler des choses à une oreille indiscrète.

Pensif, le caporal quitta la ville sans regret avec ses troupes. Non pas qu’il n’appréciât pas Hautchemin, mais il savait que le temps leur était compté, et que chaque seconde supplémentaire passée dans les murs de la ville diminuait leurs chances de réussir et augmentait les risques pris.


*Enfin bon, ce qui est fait est fait, et au moins nous voilà équipés et parés pour la mission. Advienne que pourra, maintenant ! Puisse Myrmidia nous aider dans cette audacieuse mission, et puisse Shallya nous permettre de réussir à préserver la paix si toutefois c’est encore possible. Quant à toi, ô Sigmar, si aujourd’hui nous prenons tant de risques, c’est pour protéger ta création, ton Empire : puisses-tu nous permettre de mener à bien cette mission sacrée. *

Ces pensées trottaient dans la tête du militaire pendant qu’ils marchaient. La carte qu’on lui avait remise avait livré des informations utiles. La ville de Prestefier, qui était leur destination, était réellement toute proche, située à à peine six heures de marche de Hautchemin, ce qui expliquait mieux les tensions entre les deux communautés. En outre, sur les deux côtés, la route était boisée, et la densité de la forêt s’intensifiait en approchant du bourg bretonnien.

Certains soldats du régiment s’étaient moqués des tenues des six infiltrateurs, jugeant qu’ils pourraient à priori passer pour des bergers. Parfait, car c’était bien évidemment là le but de ces accoutrements, outre le fait qu’ils soient plus discrets que des uniformes. Si on leur tombait dessus, ils pourraient passer pour un groupe de mercenaires en vadrouille. Après tout, ils n’avaient gardé sur eux aucun signe distinctif impérial, Friedrich avait vérifié lors de la constitution des paquetages. Des types habillés comme des pauvres avec des épées et pour certains des armures dans des sacs à dos, voilà tout ce qu’ils étaient.

L’objectif principal était toutefois de ne pas avoir recours à cette couverture, sauf en dernière extrémité. S’ils pouvaient agir dans l’ombre, sans être vus, ça serait préférable. Et pour cela, ils devaient modifier leur route, quitte à rallonger un peu le trajet. Pas question de se déplacer au vu de tous sur la route. Ils suivraient le tracé route, cachés dans les bois aux abords de celle-ci sur la moitié du chemin, en gardant arcs, flèches et épées à portée de main, et en restant vigilants à ce qui se passait sur la chaussée. Ainsi, si un messager suspect empruntait la route de Prestiefier en partant de Hautchemin, ils pourraient le voir et l’arrêter, ou se cacher pour ne pas être vus.

Puis, il faudrait un peu plus s’éloigner de la route, chemin « naturel » d’entrée dans le fief de Prestefier, car s’il n’y avait sûrement pas des gardes postés tout le long de la frontière, il était possible qu’un petit avant-poste existe sur la route, et qu’il en surveille aussi les alentours directs. Dès lors, il faudrait s’enfoncer plus profondément dans la forêt, en effectuant un mouvement de contournement.

Là où une armée ne pouvait passer, un petit commando avait ses chances. D’autant plus que la forêt offrait bien des avantages. La discrétion en était le principal, bien sûr, mais également le fait qu’elle n’était probablement pas gardée, car aucune troupe nombreuse et disciplinée n’aurait pu raisonnablement envisager de passer par là, et enfin, les frondaisons les couvriraient aussi des vues aériennes et empêcheraient cavaliers et monstres de les y poursuivre s’ils étaient repérés. Et quitte à être forcés au combat, autant l’être contre la piétaille bretonnienne, réputée au mieux médiocre, qu’en terrain découvert contre leur cavalerie et leurs chevaliers à la réputation légendaire.


Plus généralement, l’objectif de la manœuvre serait de contourner largement le bourg, tout en restant hors de vue, et d’arriver à la lisière en temps voulu, soit tard, à la nuit tombée, et sur un côté qui ne faisait pas face à la frontière impériale, de sorte que lorsqu’ils sortiraient en terrain découvert, après avoir analysé la situation au préalable, on ne les soupçonne pas de venir de l’Empire, mais plutôt de l’intérieur de la Bretonnie. Dans tous les cas, il faudrait agir avec prudence et rester en alerte tout le long de la manœuvre. La clef de leur réussite résidait non pas dans la force, mais dans la discrétion. Si tout se passait bien, la mission devrait s’achever sans qu’une seule goutte de sang ne soit versée.

Le caporal attendit d’être hors de vue de Hautchemin, puis transmît ses ordres à ses hommes de manière à être bien compris :


-Bon, les gars, je me répète, mais mieux vaut ça que vous n’ayez pas compris. L’objectif est d’être le plus discret possible. A partir de maintenant, on doit considérer qu’on est en territoire ennemi.
On va passer par la forêt, je ne veux pas qu’on se fasse repérer. Suivez-moi, restez sur vos gardes, vos armes dégagées et prêtes à servir. Et dès ce moment on communique par gestes, comme à l’entraînement.

Il était temps que les gestes du jargon militaire servent. Le plus discrètement et le plus silencieusement possible, les six hommes commencèrent leur route vers Prestefier.
Par gestes, Friedrich forma deux trinômes, en triangle base arrière (c’est-à-dire un type devant, deux derrière lui, à équidistance les uns des autres, soit ici deux mètres cinquante environ), et attribua à chacun une zone à surveiller prioritairement. Garder le contact visuel était obligatoire, et des comptes rendus gestuels se faire fréquemment, afin que les ordres soient transmis par gestes, et qu’en cas de pépin tout le groupe réagisse au plus vite comme un seul homme : pas question qu’un « traînard » disparaisse, c’était une mission opérationnelle en territoire hostile, pas une marche.

En tant que chef de groupe, Friedrich se plaça au centre de la formation, derrière le premier triangle, en tête du second. Ainsi, il pourrait vite être en mesure d’intervenir partout et de transmettre ses ordres directement à n’importe qui. Tars, le chasseur, prendrait le poste de tête du premier triangle. Le caporal délégua aussi temporairement pour la mission à Fritz Selow le rôle de chef d’équipe du trinôme de tête, son rôle serait essentiellement de faire la liaison ave Tars un peu plus en avant et de transmettre les ordres et informations importantes à Friedrich (puisqu’il assurait lui-même le rôle de chef de groupe et de chef d’équipe du trinôme de queue).

Le caporal Hadler ressentait à la fois de la peur et de l'excitation. C'était sa première mission opérationnelle en tant que responsable, chef de groupe. Ils allaient en plein territoire ennemi, pour une mission d'une importance cruciale. Ses hommes comptaient sur lui pour s'en sortir en vie, ils avaient une totale confiance en lui, ils ferraient selon ses ordres. C'était donc à lui de ne pas les décevoir et des les ramener en vie à la maison, et avec mission accomplie, car le capitaine Steiner et l'Empire comptaient sur lui ! Serait-il à la hauteur ? En tout cas, il essayerait, en faisant de son mieux. Intérieurement, pour évacuer son stress, il adressa une prière à sa déesse tutélaire, Myrmidia :


*Ô grande déesse guerrière, toi qui ne m'a jamais déçue, aujourd'hui encore, selon tes préceptes, nous allons en mission pour nous préparer à la bataille. Donne moi la sagesse, le discernement et le courage nécessaire à mener à bien cette tâche, et si tel est ton désir, ramène ton fidèle serviteur et ses hommes en vie avec les informations nécessaires à préparer notre stratégie. Mon épée t'appartient et je me bats en ton nom, selon tes enseignements, à jamais. Amen.*
J'adopte les formations et les mouvements décrits dans le texte. Si tu veux je peux te faire des schémas explicatifs si ce n'est pas assez clair.
Si j'arrive à la tombée de la nuit à la lisière de la forêt à l'endroit indiqué (en gros pas face à la ville en venant de la frontière impériale; si ce n'est pas le cas par erreur, je tourne sur l'axe de la ville en restant à couvert dans les bois jusqu'à ce que je ne sois plus sur la ligne Prestefier-Empire), j'observe en restant à la lisière ce qu'il y a dans le terrain découvert en ensuite en fonction je prendrais une décision.

Evidemment si quelque chose se passe en route j'aviserai en fonction. ;)
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• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

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• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

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Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par [MJ] Le Djinn »

La route avait cette morne platitude de tous les chemins des pays en plaines. Tantôt pavée, tantôt boueuse, selon les endroits où elle avait été brisée par quelque escarmouche ou accident du temps passé. Parfois, les deux groupes apercevaient une caravane, une charrette, un paysan sur son âne, à côté même. Rien de bien important, la plupart ne semblaient même pas venir de Prestefier mais des différentes routes qui bordaient le chemin. Heureusement la carte qu'ils avaient récupérés avant de partir leur permis de se rendre compte qu'ils avançaient toujours sur la bonne direction.

Un incident mineur fût d'ailleurs à déclaré quand le second groupe tomba sur un sanglier particulièrement affectueux qui sembla ne plus vouloir les lâcher d'une semelle. Heureusement, la lassitude de la bête quand il s'aperçut que nul ne l'appréciait le fit déguerpir.
Puis vint la consécration alors qu'ils étaient épuisés des trop maigres pauses et de la nature chaotique de la forêt: le village était en vue alors que la nuit était bien tombée.

Les choses se compliquaient, la forêt s'achevait rapidement sur des champs qui s'étalaient sur cinq cent mètres avant de tomber directement sur un petit amoncellement de tentes de grandes tailles. Quelques torches, éclairant ça et là, permettaient d'apercevoir des silhouettes qui appartenait sans doute à des gardes ou des villageois. Dans l'obscurité, en pleine forêt et à cette distance, personne ne pourrait les voir eux mais il y avait fort à parier qu'un passage en terrain découvert ne soit pas de tout repos.
Au fond, on voyait les masures dominées par une large construction de pierre et de bois illuminée de mille feux tel un phare dans l'obscurité! Il était impossible de dire si une palissade était présente, tant la noirceur ambiante faisait se confondre les formes et les apparences.

Tel était la question: attendre jusqu'au matin et y voir plus clair ou, au contraire, tenter de profiter de la nuit pour s'infiltrer? D'autant plus que le signalement du caporal avait peut-être été donné au bourg...
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Friedrich Hadler
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Re: [Katja & Friedrich] Terre interdite

Message par Friedrich Hadler »

Enfin ils étaient arrivés à leur destination, et ce dans les temps, à peu près à l’heure prévue par le caporal Hadler, à savoir dans la nuit. Le trajet jusqu’à Prestefier s’étant fait à travers la forêt, il n’avait pas été facile, et cela d’autant plus lorsqu’un sanglier s’était mis en tête de suivre les trinômes sur une certaine distance. Par chance, il n’y avait eu aucun réel problème à signaler, aucun accrochage, ni personne sur la route qui ressemblât à un espion venant de Hautchemin pour porter la nouvelle de leur arrivée à l’ennemi. Comme ils s’étaient enfoncés dans les bois à mi-chemin du parcours, il n’était pas sûr à cent pour cent que leur mission n’avait pas été ébruitée, d’autant que les espions ennemis avaient peut-être d’autres moyens de communiquer, mais c’était déjà un bon début.

Dans l’esprit de Friedrich, un espion n’aurait pas attendu plus de trois heures pour porter son message, et donc ils l’auraient nécessairement aperçu. On pouvait donc raisonnablement supposer que la nouvelle de leur arrivée n’avait pas été éventée, et c’était tant mieux. Cette croyance fut renforcée par le fait que devant eux, tout semblait normal dans le camp adverse. Nul battue organisée pour les piéger, nulle garde renforcée ou sentinelles aux abords des bois. Il fallait dire qu’ils avaient pris toutes les précautions nécessaires, et que leur contournement leur avait coûté cher en temps et en énergie. Mais il s’était révélé payant jusqu’ici, puisqu’ils n’étaient tombés sur aucun bretonnien et ne semblaient pas être repérés. Qui plus est, on ne les attendrait sûrement pas venant de là où ils se trouvaient.

Maintenant qu’ils étaient à la lisière de la forêt, hors de vue des ennemis, se posait la question du mode opératoire à adopter pour la suite des évènements. Véritablement, tout était exactement comme l’avait imaginé le caporal. Une ville, surmontée d’un château, et dans les champs alentours, un camp militaire gardé et éclairé. L’ennui était qu’à cette distance, il était impossible de dire si la ville était un bourg, comme il lui avait semblé entendre, ou non. En d’autres termes, le groupe n’arrivait pas à voir si les constructions étaient encerclées par une palissade ou un mur. Dans le doute, mieux valait faire comme si c’était le cas, pensa le chef du groupe, ça éviterait les mauvaises surprises.

Pendant que ses hommes se reposaient quelque peu sur son ordre, Friedrich, de son côté, réfléchissait. Il était venu le temps de faire un choix, de déterminer la stratégie à adopter. Deux idées de plan avaient germées dans l’esprit du cadet des Hadler pendant les heures de trajet.
L’une d’elle reposait entièrement sur la discrétion : en d’autres termes, il leur faudrait s’infiltrer et réaliser tous leurs objectifs seuls, sans aucune interaction avec l’extérieur. En ce cas, une approche nocturne serait la meilleure, car la nuit serait leur alliée, les dissimulant aux regards des sentinelles ennemies.
L’autre était plus risquée dans son genre, basée sur l’ennemi lui-même. Avec un peu de chance, ils pourraient trouver un homme prêt à trahir son camp, consciemment ou non. Inconsciemment, on pouvait tirer des informations cruciales à certaines personnes à la langue trop pendue, ils les révèleraient alors sans s’en rendre compte, au cours d’une discussion autour d’un verre, par exemple. Consciemment, on pouvait imaginer que les hommes d’armes et autres paysans bretonniens ne vivaient pas très bien, d’après ce qu’il en avait entendu. Par la promesse d’or, de pouvoir, de protection ou d’une vie meilleure dans l’Empire, il serait peut-être possible de convaincre un bretonnien de les renseigner.
Un troisième plan, plus audacieux, aurait eu les faveurs du militaire en d’autres circonstances. Se faire passer pour des mercenaires aurait été la voie royale pour entrer dans le camp adverse. Mais ce n’était pas envisageable pour plusieurs raisons. D’une part, il avait été vu par les deux chevaliers du Graal qui avaient peut-être transmis son signalement à leurs hommes. D’autre part, les bretonniens ne recrutaient de toute façon généralement pas de soldats de fortune. Ce plan devrait donc être abandonné, car il n’était pas envisageable en l’espèce.

Après quelques dizaines de minutes de doute, à peser le pour et le contre de chaque solution, le caporal en vint à considérer les choses de cette manière. Ils avaient trois ou quatre jours, dont un était déjà écoulé. En comptant un autre jour pour le retour, ils auraient donc dans tous les cas au moins autre nuit et un jour pour agir et revenir dans les trois jours, plus une potentielle rallonge d’un jour et d’une nuit si ça en valait la peine.

Au final, ses hommes et lui n’étant pas trop fatigués pour agir, il y avait peut-être un coup à tenter dès cette nuit. Il faudrait commencer par la discrétion, et ne pas prendre trop de risques. Les sentinelles du camp avec leurs torches seraient les plus redoutables, en cas d’approche. Ensuite, ils se reposeraient pendant la journée et observeraient en prenant des notes. Une simple observation de jour pourrait sûrement leur donner pas mal d’indications sur une bonne partie des éléments nécessaires à leur mission, les plus faciles à obtenir : le nombre et la nature des troupes, notamment. Le troisième élément, leur plan de bataille, serait beaucoup plus complexe à connaître. Pour ça, un traître leur serait très utile, mais évidemment, le risque serait plus important.

Friedrich Hadler arrêta son choix. Il réveilla ses hommes et leur fit part de son plan, à voix basse.


-Bon, nous allons fonctionner par trinômes. Inutile que trop de monde bouge en même temps, ça risquerait de nous faire repérer. Pour cette nuit, je veux que les plus discrets, Fenrik Basten et Tars me suivent, on va essayer de s’approcher un peu et de voir si on a des opportunités.

Les autres, vous restez dans la forêt, hors de vue et vous vous reposez, sauf un garde qui tournera pour que chacun puisse avoir largement assez de sommeil. Evidemment, pas de feu, de bruit, de métal nu qui se refléterait ou d’autre idioties de ce genre qui pourraient vous faire repérer. Je n’ai pas besoin de vous faire un dessin de ce qui nous arriverait si on était repérés. Soldat Selow, vous serez le chef d’équipe responsable de ceux qui restent.

Normalement, on vous rejoindra bien avant le lever du jour. Ensuite on pendra du repos pendant la journée, ou on avisera si on a trouvé des opportunités à exploiter pendant la nuit. S'il n'y a rien de nouveau, le mieux sera de se déplacer, chacun des trinômes de quelques centaines de mètres chacun d’un côté en restant derrière la lisière pour avoir des visions croisées et pouvoir observer l’ennemi sous plusieurs angles pour noter le plus précisément possible le nombre et la nature de ses troupes.

Pour mon équipe, on laisse les sacs à dos et tout ce qui est visible ou fait du bruit, on se fait léger. Objectif discrétion maximum, on ne doit pas se faire repérer, ni attaquer. Notre cible sera la ville si elle n’a pas de palissade, mais si on tombe sur une occasion imprévue, faudra profiter au maximum de l’effet d'aubaine en improvisant.

Des questions ? Non ? Parfait, alors allons y, et puisse Sigmar être avec nous.


Laissant leurs sacs à dos derrière eux au trinôme restant, pour être plus légers et plus discrets, Friedrich et deux compagnons commencèrent leur progression à travers les champs. Ils avançaient en rampant pour être plus discrets, en essayant de rester le plus à couvert possible, en s’abritant derrière les buttes, plantations et herbes hautes, et faisaient attention à ne pas tout arracher ou écraser sur leur chemin, en passant non pas sur les plantations, mais dans les sillons entre elles, de manière à ce que leur passage ne soit pas suspecté le lendemain par des paysans étonnés de voir leurs cultures vandalisées. Leur formation était un triangle très dispersé (quinze à vingt mètres entre chaque homme), les deux spécialistes de la discrétion formant la base vers l'avant, Friedrich étant le sommet en arrière. De cette façon, ils éviteraient de trop attirer l’attention et pourraient se couvrir mutuellement en cas de besoin. Friedrich avait emporté son arc en bandoulière, une dague et son épée, au fourreau bien sûr pour éviter tout éclat ou reflet métallique et tout bruit d’impact contre une pierre.

Leur avantage était qu’apparemment, il n’y avait de sentinelle dans les champs, et en ce terrain découvert, ils auraient le temps d’anticiper s’ils voyaient un type avec une torche approcher d’eux.

Les trois hommes se dirigeaient non pas vers le camp, mais vers la ville. Ils allaient tenter de voir si elle avait ou non un mur d’enceinte, pour savoir s’il était raisonnable de penser l’infiltrer. Ils seraient également attentifs à la présence de gens isolés dehors, ou de maison de paysans ou tout autre bâtiment isolé hors de la ville et du camp. Tous les enclos, écuries, haras, entrepôts et râteliers d’arme et d’armures seraient également notés, de même que tous les points particuliers intéressants quels qu’ils soient (cachettes possibles, présence ou absence de chiens et à quels endroits, etc…).

Pour l’instant, il était inutile de prendre trop de risque, et de s’approcher à moins de 50 mètres du camp et de la ville, voire 75 mètres si c’était possible. L’objectif, avant d’être plus entreprenant, était d’avoir une vision globale des lieux sans se mettre en danger.

Voilà, avec Tars et Fenrik, qui sont censés être les 2 plus discrets du groupe, je pars en exploration en rampant, selon les modalités décrites. Je note mentalement tout ce qui peut être intéressant comme détail.
Lien fiche wiki : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... ich_hadler

Profil : FOR 10 / END 11 / HAB 10 (9*) / CHAR 10 / INT 10 / INI 10 / ATT 14 (13*) / PAR 14 (13*) / TIR 11 / NA 3 / PV 85/85
*: profil avec armure (bonus des compétences non inclus)

Compétences :
• Sang-froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale.

• Coups puissants : augmente les dégâts occasionnés à ses adversaires de + 1D3 pts de dégâts.

• Autorité : bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.,

• Arme de prédilection : épées à une main : Bonus de +1 en ATT lorsqu'il en utilise en combat. Par contre, lorsqu'il utilise une autre arme que son arme de prédilection, il reçoit un malus de -1 en ATT et en PAR pendant les 1D3 premiers combats qu'il livrera avec cette arme, le temps qu'il s'y adapte.

• Alphabétisation : Votre personnage est capable de lire et d'écrire les langages utilisant l'alphabet du vieux monde s'il comprend ce langage.

• Langage secret : jargon de bataille : Votre personnage sait parler le jargon des batailles.

• Anticipation : Votre personnage, au combat, arrive à prévoir les réactions d'un ennemi. Pour analyser le style de combat de son adversaire direct, il lui faudra 2 rounds entiers. A partir du 3ème round, cette compétence lui permet d'avoir un bonus de +1 en ATT et en PAR contre ce seul adversaire. (Pour bénéficier de ce bonus contre un autre adversaire, il lui faudra l'avoir combattu pendant au moins 2 rounds)

• Adresse au tir (arcs) : +1 en TIR avec un arc.

• Volonté de Fer : Votre personnage se révèle être particulièrement très résistants à la peur, aux attaques mentales et à tout ce qui pourrait tenter de briser sa volonté. Il obtient +1 aux tests pour résister à un contrôle mental, à la peur etc…

• Parade : Double les points de parade de l'arme ou du bouclier utilisé.

• Coriace : Diminue de 1D3 les dégâts subis (jusqu'à un minimum de 1).

•Réflexes éclairs : +1 aux test INI en réaction à la surprise.


Equipement de combat : • Devoir (épée à une main) (18 +1D10, 12 Parade) Les morts-vivants, les démons etc… Que la lame touche subissent 1d6 dégâts de plus
• Bouclier d'acier (6+1d6 dégâts, 16 parade)
• Epée à une main (16 +1D8, 12 Parade)
• Cotte de mailles (9 protection, tout sauf tête -1 HAB, ATT et PAR)
• Arc court (26+1D8, -2 TIR/16 m)

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