[Melkair] 58 jours pour tuer

Couronne est la capitale du Royaume, où siège le dirigeant actuel de la Bretonnie : Louen Cœur de Lion. Elle est située au Nord du Royaume et est le lieu de sacre et de résidence des Rois. Couronne est une gigantesque cité-chateau, bâtie sur d'antiques ruines naines. C'est une grande ville thermale et une grande place de marché pour tous le produits agricoles de la vallée fertile du Sannez et c'est aussi une puissante forteresse.

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[MJ] Kriegsherr
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[Melkair] 58 jours pour tuer

Message par [MJ] Kriegsherr »

JOUR 1 :

Depuis bientôt deux semaines, l’arche noire l’Eclat du Désespoir faisait route vers le Vieux Monde avec à son bord le dynaste Lothriar « Bloodyhand » et son ost de guerriers. Parmi ces guerriers figurait le clan d’ombres qui avait recueilli Malkier le solitaire. Ce clan était généralement perçu comme faible, du fait de son petit nombre, de la très faible influence politique de son chef (un maître connu sous le nom de Tulian « Winterbolt »), et surtout de sa réputation entachée de la cuisante défaite subie lors du raid en Ulthuan.
Evidemment, le pire défaut aux yeux des druchiis étant la faiblesse, on aurait logiquement pu s’étonner, cette nuit là, quand Winterbolt annonça aux siens qu’il avait reçu des ordres du dynaste en personne. A en croire ses dires, il s’agissait d’une mission prioritaire, de la plus haute importance, et qui pourrait rapporter gros au clan, très gros même en cas de réussite. A l’inverse, l’échec signifierait tomber dans la disgrâce, encore plus bas qu’au lendemain du fiasco provoqué par Melkair. Assez étrangement encore, la voix de Winterbolt trahissait une excitation assez mal contenue, chose rare chez cet être froid, mais qui révélait qu’il ne s’agissait pas là d’une banale mission pour l’or et le butin, mais bien de quelque chose de plus important pour lui. Pourtant, les elfes noirs n’étaient pas particulièrement loyaux envers leurs maîtres, pour la plupart (dont Winterbolt). C’était sans doute le signe d’une mission vraiment hors du commun. Cependant, aucun des autarii n’en sut plus, car leur chef se mura dans le silence, estimant préférable de garder le secret. D’autant plus qu’ainsi, il s’assurait une garantie efficace sur sa vie. Personne n’aurait l’idée de le tuer pour prendre sa place sans avoir au préalable découvert en quoi consistait cette mission. Le secret fut soigneusement gardé sur le départ des ombres de l’arche noire, au large des côtes de la Bretonnie, de nuit. Tulian Winterbolt avait ordonné de garder le silence le plus absolu, et toutes les précautions avaient été prises pour éviter que leur entreprise ne s’ébruite. Il avait aussi ordonné à ses elfes de prendre des chargeurs de carreaux en grande quantité, afin de ne pas manquer de munitions en territoire ennemi.

Les ombres débarquèrent à l’aube sur une plage de sable fin. Melkair et les siens ne connaissait pas (ou très mal), la géographie du Vieux Monde, mais Bloodyhand le savait, et avait donné une carte d’une précision approximative à Tulian. Ce dernier la consulta, puis décréta que son groupe devait se scinder en trois sections de quarante ombres chacune. Toutes auraient à leur tête un chef, Winterbolt ou un de ses lieutenants. Deux devraient effectivement poursuivre la mission qui leur avait été confiée, la troisième section restant « en réserve ». Pour sa part, le solitaire fut affecté au groupe de Winterbolt, l’un de ceux qui devrait activement poursuivre la mission. Le maître donna ses instructions à ses ombres en ces termes :


-Nous allons commencer par établir une base arrière à l’intérieur des terres. A une quinzaine de lieues au Sud, nous devrions tomber sur des collines boisées et très peu peuplées. Ce sera parfait pour y établir un camp de base caché, qui sera tenu par la troisième section, et depuis lequel nous commenceront nos recherches. Le maître mot est discrétion. Pour l’instant, pas d’attaque contre les villages, pas de vague, il ne faut pas que l’on soupçonne notre présence ici. Je vous donnerai d’avantage de détails en temps voulu, si ça me semble nécessaire.

Puis les autarii se mirent en marche, couvrant sans se faire remarquer la distance les séparant de leur objectif en une demi-journée. Le reste du temps fut consacré à l’établissement rapide d’un camp dans une clairière et à l’envoi de quelques elfes dans la forêt environnante pour chasser. Melkair fut de ceux-là. Winterbolt l’avait chargé de ramener de la nourriture, sans toutefois sortir de la forêt et des collines, et en prenant garde à ne pas attirer l’attention sur eux. Certes, d’après la vieille carte (dont le maître s’était réservé l’exclusivité des consultations) et ce qu’ils avaient vu en chemin, il n’y avait pas de village dans les environs. Mais on n’était jamais trop prudent… Le solitaire avait donc quelques heures devant lui pour chasser en solitaire dans la forêt, ou faire ce qu'il souhaitait.
Tu gagnes un sac à dos dans lequel on considère que tu transportes ton barda (tu peux le laisser au camp de base pour tes missions). De plus, tu gagnes 10 chargeurs de 5 petits carreaux chacun pour ton arbalète à répétition de poing + 1 chargeur de 5 déjà dans ton arme. Tu devras préciser à chaque fois que tu te déplaces sans ton sac combien de chargeurs supplémentaires tu amènes avec toi. En sachant qu'au delà d'un certain nombre (à la discrétion du MJ), tu pourras subir des malus (à la discrétion du MJ). Il faut que tu indiques où tu mets les chargeurs supplémentaires que tu emportes (si tu ne prends pas ton sac à dos), sans quoi il pourra y avoir des malus (mais tu peux dire : par défaut, je les placerai toujours ici, sauf mention contraire). :D

Je précise qu'on t'envoie chasser dans la forêt, seul, mais que d'autres ombres sont aussi envoyées seules dans la forêt pour chasser. Vous ignorez quel genres de bêtes la forêt contient.
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Malkier l'Ombre Solitaire
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Re: [Melkair] 58 jours pour tuer

Message par Malkier l'Ombre Solitaire »

J'allais dire, mais j'ai déjà un sac à dos... et j'avais oublié de le rajouter quand j'ai crée mon perso :roll: ... Sinon pour être clair. Je porte mon cimeterre dans mon dos, mon arbalète de poing à ma ceinture du coté droit.

Pour ma chasse, je prends deux chargeurs que j'attache de l'autre coté pour contrebalancer un peu le poids, ainsi que ma flasque remplie d'eau, que je met à coté de mes carreaux. Je laisse mon sac à dos dans ma tente à l'intérieur du camp.
Enfin seul. Ce fut les premiers mots qui vinrent à l'esprit de Malkier lorsqu'il pénétra dans la forêt. Ces quelques heures loin de ses frères honnis étaient pour lui une bénédiction. Il était heureux que les Druchiis ne s'aimaient pas entre eux, car jouer une tel comédie aurait été au-dessus de ses forces. Son seul désir était de tous les massacrer, mais ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait faire. Pour Ulthuan, il devait mettre de coté ses envies mesquines, et jouer le cruel jeu qui lui avait déjà tant coûté.

A cette pensée, il regarda sa main gauche. Avant de partir, il avait prit la mèche de cheveux au fond de son sac, et l'avait attachée à son poignet. Il ne craignait pas que ses congénères la voit, ils considéreraient juste cette mèche de cheveux comme un trophée. Bien sûr, il était tout autre chose pour Malkier. C'était un souvenir de la seule personne qui le voyait comme il était réellement. A Ulthuan, sa cicatrice avait suscité beaucoup d'intérêt parmi les mages, surtout grâce aux formes multiples qu'elle semblait pouvoir adopter, mais personne n'avait réussi à en percer les secrets. Chaque personne qui la regardait voyait quelque chose, principalement la marque de tel ou tel dieu. Certains, plus rares, n'y voyait rien de spécial, mais Gadrielle elle, y avait vu tout autre chose.

Il se rappelait un jour lui avoir posé la question de ce qu'elle voyait. Elle lui avait fait son sourire si plein de vie qu'il faisait chavirer son coeur à chaque fois.

Ce que je vois, c'est toi, tout simplement.

Malkier ne savait toujours pas si c'était ce qu'elle avait vraiment vu, ou si elle n'avait tout simplement pas eu envie de lui révéler la vérité. Il ne le saurait probablement jamais. La tristesse l'envahit, et l'elfe noir la laissa s'emparer de lui, il laissa même une larme couler avant de redresser la tête, son regard brillant de détermination.

Son sacrifice ne devait pas être vain, Malkier devait vivre pour elle et pour Ulthuan. Il sentait que l'occasion de s'élever dans les hautes sphères approchait. Quelque soit ce qu'ils étaient venus chercher ici, il devait le trouver et récolter toute la gloire pour lui et son clan. Un jour qu'il espérait pas si lointain, se serait lui qui tiendrait la carte. Quelle ironie, lui qui abhorrait ce clan, voilà qu'il souhaitait qu'il devienne le plus grand et le plus puissant, avec lui à sa tête. Il était certain que chaque autre Autarii avait les mêmes espérances, mais surement pas pour les mêmes raisons.

Si son esprit vagabondait, Malkier n'en restait pas moins vigilant, c'était quelque chose qu'il avait acquis au fil des années, réussir à séparer son esprit pour faire deux choses en même temps. Actuellement, tandis qu'une partie était absorbée dans ses pensées, l'autre mémorisait tout ce qu'il se passait autour de lui, et était prête à ordonner à son corps de dégainer ses armes au moindre bruit suspect. C'était cette capacité qui le rendait aussi bon au combat à deux armes, et qui lui avait donné la victoire sur ses adversaires plus d'une fois.

Alors que tel une ombre, Malkier s'éloignait de la clairière, il réajusta le foulard devant sa bouche. Il ne s'en séparait que pour dormir, car c'était un excellent moyen de cacher ses expressions faciales. Ensuite, il prit son arbalète de poing, se laissant néanmoins une main libre en cas de besoin. Dans cette forêt, il devait rester prudent, il ne s'était jamais enfoncé aussi avant dans les terres humaines, et du coup, il n'était pas familier avec la faune et la flore environnante.

C'était d'ailleurs bien dommage, car il était à court de poison, et récupérer des ingrédients lui aurait été bien utile. Mais il était vrai, que de toute façon, il n'était pas doué pour repérer les plantes nécessaires à la fabrication de ces fluides mortels. Il faut dire qu'il avait tué ses mentors avant qu'ils puissent le lui enseigner. Ces imbéciles auraient pu lui enseigner la récolte des plantes en même temps que le reste, mais non, il avait fallu qu'ils tiennent absolument à ce qu'ils maîtrisent totalement la fabrication avant.

Lorsqu'il avait rejoins son nouveau clan, il avait prit soin de cacher cette faiblesse. Il s'était en effet aperçu, que sans être un grand maître, il était plus doué que les autres dans la fabrication de poisons, et on lui demandait parfois qu'il en fabrique, lui apportant les ingrédients nécessaires. Comme paiement, il demandait toujours une partie des doses qu'il fabriquait. C'est ainsi que, généralement, il se fournissait en poison, mais cela faisait longtemps que personne n'était venu lui demander ce service, et il ne pouvait demander des ingrédients à personne sans révéler sa faiblesse. Il faudrait vraiment qu'il trouve un moyen de s'instruire sans attirer l'attention sur lui.

Mais c'était quelque chose dont il pourrait s'occuper plus tard, pour le moment, il devait ramener du gibier. Revenir bredouille n'était pas tolérable. Même si cette forêt était bien différente de celles qu'il connaissait, les animaux devaient toujours satisfaire les mêmes besoins, il devait donc trouver un point d'eau, repérer une piste et attendre camouflé près d'elle, qu'une proie passe par là. Et puis, se serait l'occasion d'avoir autre chose que l'eau croupie qu'il avait du boire sur l'arche noire pendant deux semaines.

Je pense que tu as compris, mais je cherche un point d'eau et une piste d'une éventuelle proie à proximité. Si je trouve un point d'eau je bois un coup et remplis ma gourde, trouve une piste où une proie va boire régulièrement, puis je me cache à proximité et j'attends qu'une proie passe.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 07 déc. 2013, 13:00, modifié 1 fois.
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Forme de la cicatrice sur le front de Malkier. C'est ce que perçoivent la plupart des elfes noirs. D'autres races ou personnes peuvent percevoir autre chose :

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Il porte son cimeterre dans son dos, son arbalète de poing à sa ceinture, et sur sa main gauche, on peut voir une mèche de cheveux qu'il a attaché comme un bracelet.
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Melkair] 58 jours pour tuer

Message par [MJ] Kriegsherr »

La chasse commençait donc pour Malkier, qui, effectivement, n’avait hélas pas les connaissances botaniques nécessaires à identifier et prélever convenablement les plantes et autres ingrédients qui auraient pu lui être utile pour préparer ses poisons. Mais avec un peu de chance, peut-être pourrait-il néanmoins tomber sur une espèce animale facile à chasser et dotée de poison…
Bien qu’il ne connût pas les forêts du Vieux Monde et leur faune, le solitaire n’était pas stupide, et se doutait que les animaux devaient probablement se comporter plus ou moins de la même manière dans les pinèdes de Naggaroth que dans les hêtraies de Bretonnie. C’est pourquoi il se mit à chercher une piste ou un point d’eau où il pourrait se mettre à l’affut d’une éventuelle proie.

Test de chance : résultat caché.
Pendant un long moment, l’elfe attendit en vain. Les heures passaient, mais aucun animal ne vint s’abreuver au point d’eau qu’il avait fini par trouver. Dépité, Malkier s’apprêtait à prendre le chemin du retour, lorsqu’un bruit lointain l’arrêta. Quelque chose approchait du ruisseau par la piste creusée par le passage d’innombrables animaux assoiffés. Bientôt, Malkier vit apparaître dans son champ de vision une harde d’une vingtaine de spécimens femelles et jeunes de cervvs elaphvs. Comme la saison du rut venait juste de se terminer (=équivalent décembre), elles n’étaient pas accompagnées d’un cerf. Tapi sous un buisson à moins de dix mètres de là, l’elfe noir avait un angle de tir parfait sur le groupe. Il lui était presque impossible de manquer son coup. Mais encore faudrait-il tuer la biche ou le faon visé, et non seulement le blesser mortellement, car sinon, il devrait poursuivre la bête jusqu’à ce qu’elle tombe. Même si les elfes noirs aimaient en général causer le plus de souffrances possibles aux innocents, il n’était en l’occurrence aucunement dans l’intérêt des chasseurs de choisir l’option souffrance pour leur proie, à moins de tenir à se complexifier grandement la tâche. De plus, Malkier n’était pas vraiment un druchii. Il était peut-être né à Naggaroth de parents druchii et avait été éduqué comme tel, mais il ne se sentait pas comme eux. Et c’était bien le plus important, car seules leurs valeurs et leur mode de vie séparaient les trois grands différents royaumes de la race elfique.
Le choix qu’avait fait les premiers elfes, leurs descendants n’étaient pas obligés de l’assumer, et encore moins de le cautionner ou de le refaire eux-même. Cependant, chez les elfes noirs, cette affirmation, bien que juste, était fortement nuancée par le fait que la plupart des elfes jugés faibles étaient exécutés, et que cela incluait les elfes éprouvant des sentiments tels que la compassion et le montrant trop ouvertement. Cela couplé à l’éducation et à l’influence passive de la société et des parents, expliquait pourquoi si peu d’elfes changeaient maintenant d’allégeance…
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Malkier l'Ombre Solitaire
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Re: [Melkair] 58 jours pour tuer

Message par Malkier l'Ombre Solitaire »

Dire que Malkier essayait de se déplacer discrètement serait comme de dire qu'un dragon pouvait voler. C'était comme une seconde nature chez lui, quelque chose qu'il faisait sans même y penser. Ce fut donc sans encombres qu'il trouva le point d'eau, et avec un certain bonheur qu'il s'abreuva et remplit sa flasque avant de se positionner près d'une piste utilisée par les animaux.

L'attente n'était pas un problème pour lui, et alors qu'il guettait, une autre partie de son esprit vagabondait, essayant de saisir jusqu'au moindre détail de la flore environnante. Cet endroit était tout de même bien plus agréable que les rares forêts qu'on pouvait trouver aux abords de l'Echine Noire. Mais après tout, il fallait s'y attendre, le climat d'ici était bien plus clément. Malkier s'était toujours demandé s'il avait été vraiment nécessaire de s'établir dans un pays aussi inhospitalier que Nagaroth, ou si Malekith l'avait fait uniquement pour endurcir ses suivants. Il aurait été décidément été bien plus agréable de vivre dans le vieux monde. Même la mère souterraine, avec tout ses dangers, lui paraissait plus approprié, du moins de ce qu'il s'en souvenait. Il faut dire que de ses dix ans passés là-bas, il ne se souvenait que d'une seul année, la première. Les neufs autres étaient dans le brouillard le plus complet.

Ce manque aurait surement obsédé quelqu'un d'autre, mais Malkier l'acceptait avec une sérénité presque étrange. Quoi qu'il se fut passé, Malkier était certain que ce n'était pas pour lui nuire, et qu'il y avait une très bonne raison pour que sa mémoire lui fasse défaut. Si un jour il était nécessaire qu'il se souvienne, cela se produirait, sinon c'était qu'il était mieux que cela n'arrive jamais.

Les heures passèrent, et le point d'eau qu'avait choisi Malkier n'avait guère de succès, au point que celui-ci décida de rentrer. C'est là qu'une bonne surprise se fit entendre. Le mieux était qu'il connaissait l'espèce qu'il avait devant lui. Bien sûr, il y avait quelques différences avec les cervidés qu'il avait l'habitude de chasser, mais elles étaient minimes. La plus grande étaient qu'ils avaient l'air beaucoup moins craintifs que leurs congénères, les prédateurs ne devaient pas être légion dans le coin. C'était pour le mieux, cela lui faciliterait la tâche.

Aucun d'eux ne se doutaient de sa présence, ce qui était la moindre des choses, ou il n'aurait pas mérité le titre d'Autarii. Prenant son temps, l'elfe noir commença à observer le groupe, regardant pour voir si l'un de ses membres avait l'air plus faible que les autres, ou même blessé. Une fois ceci fait, il mit sa cible en joue, la visant soigneusement. Il se permit une petite prière silencieuse à Khaine.


*Mon bras est armé,
le sang sera versé,
Khaela Mensha Khaine,
ce meurtre est pour toi.
*

Malkier bloqua sa respiration, puis tira.
Je tente de repérer la biche ou le faon qui semble le plus faible du groupe (ou qui est éventuellement blessée), puis je le vise soigneusement et tir deux fois. Je n'utilise pas un tir précis pour maximiser mes chances (faudra que je l'évolue au plus vite avec connaissance des plantes :D pour réduire le malus.) Sinon, je prie Khaine pour lui offrir cette mort, vu que c'est ainsi qu'on le vénère. Ensuite, je dégaine mon sabre et je vais pour l'achever, ou sinon je me lance à sa poursuite, tentant de le rattraper et soit de l'achever d'un coup de sabre, ou de lui tirer dessus avec les carreaux qu'ils me restent.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 07 déc. 2013, 13:00, modifié 1 fois.
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Re: [Melkair] 58 jours pour tuer

Message par [MJ] Kriegsherr »

L’ombre ouvrit donc le feu en direction d’un faon qui semblait assez faible. Les carreaux s’envolèrent vers leur cible. Cependant, même s’il était assez faible, le bruit produit par le mécanisme complexe de l’arme utilisée et des petits carreaux fendant l’air suffirent à alerter le groupe de cervidés de la présence d’un intrus dans les parages. Nul doute que si son coup manquait, il n’aurait que le temps de vider son chargeur avant que les bêtes ne soient hors de sa portée.
Tir 1 : 5. Réussite.
Tir 2 : 1. Réussite critique. Le faon est exécuté proprement, je ne m’embête même pas à faire les calculs de dégâts.

Vu que la proie était vraiment trop facile, et qu’en plus, pour la chasse, c’est plus Kurnous ou Anath Raema pour les EN, pas de points de croyance pour Khaine accordés cette fois. :D
Au final, cette partie de chasse se termina très bien, puisque les deux premiers projectiles trouvèrent leur cible. L’animal fut frappé de plein fouet à la tête, et n’eut pas le temps de souffrir ni de comprendre ce qui lui était arrivé. Il s’effondra pour ne plus jamais se relever, tandis que sa harde fuyait dans la forêt. Pour sa part, Malkeir avait rempli son objectif. Il se saisit donc de sa proie et rentra au camp de base.
Pour cette première journée en Bretonnie, tout s’était parfaitement bien déroulé. Chaque ombre envoyée en chasse revint avec au moins une proie, plus ou moins grosse. Le solitaire se situait dans la moyenne, entre le sanglier et le lapin. Le groupe de réserve se chargea de cuisiner. En effet, alors que les deux sections affectées à la poursuite de la mission stricto sensu étaient entièrement constitués d’ombres expérimentés, le groupe de réserve était plus hétéroclite, puisqu’on y trouvait aussi pas mal de jeunes, et quelques spécialistes, notamment des forgerons. Le lendemain, de toute façon, il n’y aurait plus à chasser pour Malkeir et ses camardes, car ils n’auraient plus à s’occuper que de leur mission, le groupe de réserve se chargeant de tout le reste.


JOUR 2

Après une courte nuit où tous les elfes noirs dormirent d’un œil (aucun ne faisait confiance aux sentinelles et à leurs camarades), Winterbolt briefa rapidement ses elfes :

-Bien… La mission qui nous a été confiée requiert du doigté, de la finesse. Pas de pillage, pas de massacre, certes, mais la récompense vaudra largement ces petites privations. J’insiste sur ces ordres, et toute désobéissance sera punie de mort. En aucun cas il ne faut attirer l’attention sur nous. Dans l’idéal, il faudrait même que nul ne puisse se douter de notre présence.
Pour l’instant, votre objectif sera simple : capturez des autochtones, sans faire de vague, et amenez les moi, vivants et intacts. Si par malheur vous vous faites voir, éliminez ou capturez tous les témoins, et camouflez tout ça. Pour plus d’efficacité, le mieux est de nous séparer en petits groupes de quatre. Rendez-vous au coucher du soleil au camp de base. Et rappelez-vous bien les ordres : discrétion et prisonniers vivants et intacts. Ramenez-moi au moins un prisonnier par groupe, ou vous allez le regretter.
Allez, bande de fainéants, au travail.


Malkeir n’était pas assez expérimenté pour commander, mais il fut affecté à un groupe dirigé par un elfe noir au physique moyen (cheveux et yeux noirs, teint pâle, pas de cicatrices notables, athlétique sans être herculéen) relativement cruel répondant au nom d’Urion « Sadicslice ». Le second camarade de Malkeir serait un elfe banal du nom de Kelithian, qui n’avait pas encore gagné de surnom, non pas qu’il soit très jeune, mais il était tellement « normal » qu’il ne se distinguait dans aucun domaine, ni en bien, ni en mal. Une jeune ombre nommée Vanshia « Cuthand », qui était la compagne de Sadicslice complétait le groupuscule. On ne savait pas grand-chose d’elle, si ce n’était qu’elle était apparemment au moins aussi cruelle que son compagnon, mais beaucoup plus raffinée. La rumeur disait qu’elle n’était de l’expédition que grâce à sa relation avec Urion, mais on prétendait aussi qu’elle avait coupé les mains de ses parents, les avait enfermés à clef dans une cabane de bois auquel elle avait mis le feu, non sans leur avoir auparavant jeté la clef par une fente entre deux planches, afin de les regarder et de les entendre essayer en vain de la ramasser pour ouvrir la porte et sauver leurs vies. Son surnom lui viendrait de là, et Vanshia était plutôt fière de cette rumeur. En tout cas, même si aucun ne l’avouait, sa beauté physique époustouflante (elle était d’une perfection rare, tant au niveau du corps que du visage, des yeux [noirs] et des cheveux [longs et noirs]) faisait tourner la tête de plus d’un elfe noir du clan. Nul n’en savait très long sur elle (pas même Sadicslice, qui n’était guère mieux qu’une brute expérimentée légèrement gradée avec qui sa relation avait commencé peu avant le départ de l’arche noir seulement), peut-être justement parce que tout ceux qui l’avaient connu avait disparu mystérieusement...
Le quadrinôme partit donc dans la direction qui leur avait été attribuée, et s'arrêta en lisière de forêt. Sadicslice brisa le silence et demanda :


-Bon, Winterbolt a demandé qu'on capture au moins un prisonnier vivant et intact. Mais il a aussi dit qu'on devrait faire taire les éventuels témoins. Alors voilà ce qu'on va faire : on s'arrange pour dénicher un patelin, on tue tout le monde et on garde 6 ou 7 types en prisonniers. Comme ça, on aura le plus de prisonniers, et en plus, on se sera amusé. Et puis, si on leur pique leur or et leurs biens, personne ne le saura...

La brute proposait d'aller à l'encontre des ordres du chef, dans son dos. Quelqu'un allait-il oser le rappeler à l'ordre ?
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Re: [Melkair] 58 jours pour tuer

Message par Malkier l'Ombre Solitaire »

Ok, pas de soucis, c'est normal même.
Faire équipe ? Malkier détestait ça, surtout avec d'autres elfes noirs. Il n'avait plus qu'à espérer se retrouver avec des personnes ne souhaitant pas faire de vagues. Il arrivait en effet, que des Druchiis soient capable de mettre de coté leurs petits désirs mesquins pour le bien commun. Cet espoir s'envola lorsqu'il sut qui seraient ses partenaires. Vraiment, Urion et Cuthand ? Qu'est-ce qu'il avait fait pour mériter ça ? Il était dommage que sa bonne étoile n'intervenaient pas dans ce genre de situation. Mais bon, il ne servait à rien de se plaindre, il valait mieux se concentrer sur le fait d'accomplir la mission sans accroc.

Cette pensée en tête, il se dirigea vers l'entrée de la clairière, mais se trouva bien vite distrait par le postérieur de Cuthand, qui se trouvait juste devant lui. Cette elfe était décidément trop belle pour son bien, plus que Gadrielle, et ça, ce n'était pas facile. Malkier imagina son ancien amour le giflant mentalement, un sourire triste se dessina sur ses lèvres. Mais que pouvait-il y faire ? Même si depuis qu'il l'avait quitté, Malkier avait pris ses distances avec le plaisir charnel, il lui restait toujours des pulsions.

Elle lui manquait tellement. Jamais il ne retrouverait quelqu'un avec qui il pourrait avoir une fusion aussi parfaite du corps et de l'esprit.
Il se demanda si Urion et Cuthand ressentaient ce genre d'union, ils avaient l'air de bien aller ensemble. Non mais il était stupide ou quoi ? Il parlait de deux Druchiis. il était prêt à parier que la magnifique Cuthand voulait juste manipuler quelqu'un de plus gradé qu'elle. Comme sa mère aimait le lui répéter :

Il n'y a rien de plus stupide qu'un elfe aveuglé par le désir.

Bah, il serait toujours intéressant de voir à quel point Cuthand avait étendu son emprise sur lui.

Il était étrange comment, par certains cotés, l'histoire de la Druchii lui rappelait la sienne. Il ne s'était jamais vanté ouvertement du massacre de ses parents et du reste de son clan, mais la rumeur courrait à son propos, car il n'avait jamais véritablement précisé la façon dont ses congénères étaient morts.

Urion s'arrêta, les autres également. Le Druchii fit son discours. Malkier ne fut qu'à moitié surpris de son contenu. Il ne perdait décidément pas une occasion de saboter l'autorité de leur chef. Quitte à faire, il pourrait au moins prendre des décisions intelligentes. Il comptait vraiment mettre en danger une mission juste pour s'amuser ? Mais quel égoïsme, il ne pouvait pas laisser faire ça. D'autant qu'il n'était pas particulièrement adepte des massacres en règles.

Malkier se donna une expression songeuse, puis prit la parole, son foulard lui donnant une voix légèrement caverneuse.


J'ai toujours rêvé de faire manger à un humain sa propre virilité.

Une grande tristesse passa dans son regard.

A chaque fois, ils sont morts avant de finir.

L’excitation gagna sa voix.

Au moins, cette fois-ci je pourrais faire de nombreux essais et...

Il s'interrompit, comme s'il venait de penser à quelque chose.

Malheureusement, un village désert attirera bien trop vite l'attention, que se soit du coté des humains ou du notre; et vu que nous sommes les seuls à partir dans cette direction ...

Malkier laissa sa phrase en suspens pour laisser les autres imaginer ce qui leur arriverait. Personne ne voulait mourir, Malkier comptait jouer sur cet état de fait.

C'est toi qui décide, mais je ne serais par contre un moyen plus sûr d'obtenir ce que l'on veut tout en s'amusant un peu.
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Forme de la cicatrice sur le front de Malkier. C'est ce que perçoivent la plupart des elfes noirs. D'autres races ou personnes peuvent percevoir autre chose :

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Il porte son cimeterre dans son dos, son arbalète de poing à sa ceinture, et sur sa main gauche, on peut voir une mèche de cheveux qu'il a attaché comme un bracelet.
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Melkair] 58 jours pour tuer

Message par [MJ] Kriegsherr »

Test de CHA : 11. Raté
-Ferme-la, le solitaire, ce que tu veux, on s’en tape. T’as raison, c’est moi qui décide, et je décide qu’on va faire comme je dis, un point c’est tout. Et si ça pose un problème à quelqu’un, qu’il vienne me le dire en face.

Visiblement, Sadicslice n’avait réellement que faire de ce que pensait Malkier. C’était une brute, même parmi les elfes noirs, et la méchanceté pure poussée à son paroxysme dans sa personne, ne se tempérait aucunement de finesse. Seuls ses propres intérêts à très court terme comptaient pour lui, et ses intérêts impliquaient la plupart du temps de faire souffrir quelqu’un d’autre. Evidemment, si Sadicslice pouvait se permettre de parler et de vivre ainsi, c’était qu’il était fort, même pour un autari. Le groupe se remit donc en marche, sans que personne n’ose s’opposer ouvertement au chef tyrannique, même si son comportement était totalement stupide.
Après quelques heures de marche, ils étaient sortis des collines, et arrivèrent en vue d’un petit village de masures en bois, entouré de champs de diverses céréales. Des paysans cultivaient ces terres, éparpillés un peu partout dans la plaine. On imaginait sans trop de mal que les femmes, les vieillards et les enfants, eux, étaient resté dans le hameau central. En tout, avec les femmes et les enfants, la population totale de ce lieu devait avoisiner une petite vingtaine d’humains, tout au plus. Une proie facile, somme toute, pour le quadrinôme d’ombres, qui pour l’instant les épiait de loin, depuis une position cachée. Mais ne valait-il mieux pas stopper Urion Sadicslice dans sa folie meurtrière avant qu’il ne commence le massacre ? Les ordres donnés par Winterbolt étaient très clairs, et nul doute que si un groupe défaillait à sa mission, il serait puni dans son intégralité, peu importe que son chef ait ordonné ou non cette défaillance, et peu importe si cette défaillance était voulue ou non. Dans la société elfe noir, l’échec était un signe de faiblesse, et la faiblesse n’était pas tolérée.
Sadicslice se tourna vers ses elfes et leur dit :


-On va se positionner tout autour d’eux et avancer en tuant tous ceux qui tenteront de s’enfuir hors de notre cercle, ainsi, ils ne pourront pas s’enfuir, et donc notre attaque restera secrète. Toi, Kelithian, tu vas aller prendre position au Sud-Ouest du village. Toi, le solitaire, tu vas au Nord-Ouest. Et toi, ma Vanshia, tu prends le Nord-Est. Une fois qu’on sera tous réunis au centre du village, je donnerai d’autres ordres pour s’occuper de ceux qui se seront réfugiés dans ces taudis. Faudrait quand même pas oublier de faire des prisonniers. Allez, action !

Le ton d’Urion n’admettait aucune discussion. Pour sa part, Kelithian obtempéra sans poser de question : il préférait ne pas défier Sadicslice. Quant à Malkier, il avait cru apercevoir un éclair meurtrier passer furtivement dans les yeux de Cuthand quand le chef avait prononcé son nom (et pas son surnom) de manière affectueuse, mais une fraction de seconde plus tard, elle était redevenue impassible et ne semblait pas vouloir s’opposer à son « amant » non plus…

Le plan de ce dernier était simple. Il commençait par disposer ses hommes tout autour du village, à intervalles de 90 degrés et à distance égale des bâtiments, qui constituaient le centre du dispositif. En l’occurrence, lui restait sur place (au Sud-Ouest), puis, les deux ombres en qui il avait le plus confiance restaient les plus proches de lui (au Sud-Est et au Nord-Ouest). Enfin, il envoyait le solitaire à l’opposé, l’obligeant à faire le plus long trajet (car il devrait bien évidemment contourner le village en restant à peu près à la même distance du centre). Une fois que son groupe serait en place, chacun devrait s’approcher en synchronisation avec les autres, lentement afin d’avoir tout le temps d’ajuster tranquillement et d’abattre quiconque tenterait de briser l’encerclement. A partir de ce moment, la discrétion leur serait inutile : au contraire, ils devraient se monter afin de signaler aux villageois que toutes les directions étaient couvertes, que la fuite leur serait impossible, et ainsi de les forcer à se barricader chez eux pour survivre. Ensuite, il faudrait attendre de nouvelles instructions...

Evidemment, il allait sans dire que Sadicslice était toujours sur ses gardes et se méfiait même (ou plutôt surtout) de ses compagnons. Chez les elfes noirs, chacun convoitait le poste de l’autre, et les vraies relations d’amour, d’amitié, ou plus généralement de confiance étaient très rares (bien que pas inexistantes, comme le prouvait l’exemple des gardes noirs de Malékith, ou le respect des liens familliaux chez les Fellheart, entre autres). En tout cas, mieux valait surveiller ses arrières pour survivre, si on était quelqu’un d’un tant soit peu important. C’était sûrement pour ça qu’il avait choisi de rester sur place et d’attendre que ses elfes se déploient : il pourrait ainsi les tenir en joue dans leur dos pendant qu’ils prendraient position, ou du moins jusqu’à ce qu’ils dépassent la limite de la portée de son arme.
Qu’allait faire Malkier ?

Je n'ai pas précisé, mais vous vous situez pour l'instant à environ 300 mètres des 1ères habitations (sachant que la portée des arbalètes à répétition est bien inférieure, et celles des "de poing" encore plus. Le terrain est plat, mais avec des céréales. Vous êtes pour l'instant cachés hors de vue des villageois, mais il suffira de le dire si tu veux te faire voir (il te suffit de te lever normalement pour être en vue). Si tu n'as compris le plan, malgré que je l'ai détaillé 2 fois dans mon post, tu peux toujours me le redemander via la CB ou par MP. ;)
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Malkier l'Ombre Solitaire
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Re: [Melkair] 58 jours pour tuer

Message par Malkier l'Ombre Solitaire »

Malkier ouvrit la bouche pour protester, mais un regard à Sadicslice suffit à l'en dissuader. Il était clair qu'il ne servait à rien de l'appeler à la raison. Ils se mirent donc en route. Pendant tout le trajet, l'Autarii chercha un moyen de se sortir de ce guêpier. Il forma une dizaine de plans dans sa tête, mais aucun n'avait une bonne chance de réussite. Malkier finit donc pas arriver à la conclusion qu'il n'avait d'autre choix que d'exécuter les ordres de leur chef temporaire. Pourtant, ce plan était de la folie, et selon le point de vue de l'elfe noir, ce n'était qu'une question de temps avant que les autres Autariis n'apprennent le massacre, que se soit des villageois qu'ils allaient capturer, ou par un autre biais.

De plus, Malkier allait massacrer bon nombre d'innocents, ce qui le rendait malade. S'il y avait une chose qu'il détestait par dessus tout, c'était les morts inutiles. Et puis, après ce qu'il avait dit, il serait véritablement obligé de couper la virilité de quelques humains pour donner le change, ce qui ne l’enchantait pas spécialement. Il aurait été nettement plus préférable que se fut Sadicslice qui perdit la sienne, mais cela ne serait malheureusement pas pour tout de suite. Cependant, tôt ou tard, cela se paierait, que se soit dans dix jours ou dans dix ans, Sadisclice périrait de sa main, ou tout du moins, par une série d'actions dont il était à l'origine.

Bon, vu qu'il n'avait plus le choix, autant s'arranger pour que tout se passe pour le mieux, ou pour le pire, selon le point de vue. Le plus urgent étant de trouver un moyen d'expliquer ce massacre aux plus hauts autorités. Vu le discours de Sadicslice, il était certain que, si jamais cela s'ébruitait, il comptait raconter qu'ils s'étaient fait repérer et qu'il n'avaient pas eu le choix. Tout comme le chef de clan l'avait dit : Si par malheur vous vous faites voir, éliminez ou capturez tous les témoins, et camouflez tout ça. La question était de savoir qui s'était fait voir, et Malkier avait sa petite idée là-dessus. Avec un peu de chance, cela lui permettrait de se débarrasser de son rival, ou du moins, d'affaiblir son autorité. Le plus sûr serait de trouver quelqu'un pouvant appuyer son histoire, mais se serait extrêmement délicat.

Le plan que Sadicslice exposa lorsqu'ils arrivèrent au village paraissait plus que correct. En même temps, il n'était pas arrivé où il était actuellement uniquement grâce à sa stupidité. Lorsqu'il parla à Cuthand, la réaction de celle-ci fut des plus intéressantes. C'était certes très léger, mais suffisant pour convaincre Malkier. Il sut tout de suite que c'était elle dont il avait besoin.

Se fut pour cela que, lorsqu'il fallut rejoindre sa position, de tout les chemins possibles, Malkier choisit celui qui le conduisait à marcher aux cotés de Cuthand. Bien sûr, les circonstances ne prêtaient pas véritablement à parler et ce n'est pas quelque chose que Malkier aurait habituellement fait, mais il avait besoin de planter les graines de son plan dès maintenant. C'est pourquoi il commença son discours comme s'il se parlait à lui-même, mais s'arrangeant pour que Cuthand l'entende.


Si notre grand roi est encore sur le trône, c'est parce qu'il travaille de concert avec sa mère. Leur plus grande puissance vient de leur incroyable duo. Il faut juste choisir le bon partenaire, quelqu'un qui reconnaît l'autre à sa juste valeur, et pas en dessous. La personne qui devrait donner les ordres n'est pas forcément celle que l'on croit.

Cuthand arriva là où elle devait s'arrêter. Malkier n'ajouta pas un mot, et continua son chemin. Il ne tarda pas à s'approcher de la position qui lui avait été désigné. Comme un chuchotement, il se mit à marmonner une prière.

Asuryan, père de toute chose,
Veuillez pardonnez mes offenses.
Toutes mes actions vous contredisent,
Mais tout au fond de mon coeur,
Ma loyauté vous est acquise.
Les druchiis ne voient qu'un leurre.
Tout ce que je fais, c'est pour Ulthuan,
Pour servir votre volonté, Ô Asuryan.


Voilà, il était arrivé. Son cimeterre glissa de son fourreau sans bruit et son arbalète se retrouva en main. Il était prêt, et attendait un signal qui ne tarderait surement pas. Le mieux qu'il puisse faire, c'était offrir une mort rapide aux villageois lorsqu'il le pourrait.
Une fois le signal donné, je suis le plan à la lettre, et je massacre tout ceux souhaitant s'enfuir dans ma direction en recommandant leur âme à Khaine.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 07 déc. 2013, 13:01, modifié 1 fois.
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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Melkair] 58 jours pour tuer

Message par [MJ] Kriegsherr »

Ainsi, finalement, faisant fi de ses principes moraux, mais également des instructions de Winterbolt, Malkier décida de se plier aux ordres du brutal Sadicslice. Cependant, il ne perdit pas de vue son objectif final et décida donc d’un plan subtil. Vanshia Cuthand n’eut aucune réaction apparente à la phrase de Malkier, qui n’avait de toute façon pas pour but de la faire réagir dans l’immédiat.
Test de CHA de Malkier sur Vanshia : rEsultat cachE.
Test d’HAB de Malkier : 10. Réussite. Test de CHA de Malkier sur les péons : 5. Réussite.
Sans problème, le solitaire parvint à rejoindre sa position. Nul n’avait repéré l’autari qui savait se faire discret quand c’était nécessaire. En revanche, lorsqu’il entendit le signal sonore du chef du groupe, il se releva et se fit menaçant, les armes bien en vue. Les paysans alentours ne tentèrent même pas de s’enfuir dans sa direction, pas plus, d’ailleurs, que vers l’un de ses camarades, qui eux aussi s’étaient montrés et avançaient d’un pas lent mais résolu vers le village au centre de leur quatuor, arbalète à répétition à la main. Les autochtones n’avaient pourtant probablement jamais eu affaire à des elfes noirs, étant beaucoup trop loin dans les terres. Mais, soit par prudence, soit par peur, soit par instinct, ils savaient que ces quatre silhouettes noires qui les encerclaient ne leur voulaient pas du bien et étaient redoutables. En tout cas, ils ne tentèrent pas de rompre l’encerclement, mais se barricadèrent chez eux, sans savoir qu’en agissant de la sorte, ils se condamnaient plus sûrement que s’ils avaient tous foncé en même temps sur un seul elfe. Après quelques minutes, le quadrinôme composé d’Urion Sadicslice, Vanshia Cuthand, Malkier le solitaire et Kelithian était de nouveau réuni au centre du village. Maintenant qu’ils avaient été vus par les bretonniens, ils n’avaient plus aucune option que « d’effacer leurs traces ». Un grand sourire sadique était visible sur la face du chef qui déclara :

-Bon, maintenant qu’on leur a foutu les jetons, on va leur montrer pourquoi ils ont eu raison d’avoir peur de nous. On y va par deux dans une maison, pendant que les deux autres restent ici pour veiller à ce que personne ne s’enfuie, et aussi pour garder les huit prisonniers qu’on ferra. Vanshia chérie, a nous le plaisir de massacrer ces porcs bipèdes. Malkier et Kelithian, vous restez attentifs et vous tuez tout ce qui fait mine de s’enfuir, sinon, je vous ferrai regretter d’être nés. Vous en faites pas, on vous gardera votre part du butin…

La cruauté et l’avidité se lisaient à livre ouvert sur les traits faciaux de Sadicslice, et il ne faisait aucun doute qu’il gonflerait très largement sa part et celle de Vanshia au détriment de celles des deux autres. Mais malheureusement pour eux, à moins d’entrer en conflit ouvert avec Urion, ni Malkier, ni son camarade ne pouvaient rien faire. Ils en étaient réduits à attendre que le couple vide les quelques maisons une par une, ce qu’ils ferraient sans aucun doute avec plaisir. Bientôt, des cris de supplications, de douleur et d’agonie résonnèrent dans la première maison, avant que Cuthand et son compagnon ne ressortent, poussant devant eux cinq humains et humaines (un père et une mère d’une quarantaine d’années, deux fils de 15 et 18 ans, et une fille de 17 ans), les mains liées, les pieds entravés et l’air hagard, choqués, traumatisés. Puis, dans la deuxième maison, 3 autres prisonniers furent faits (deux femmes et un homme, l’une ayant la trentaine, l’autre quatorze ans, et le dernier une trentaine d’années également). Dans les autres maisons, aucun prisonnier ne fut fait.

En plus de leurs entraves aux pieds et de leurs mains attachées dans leurs dos, les prisonniers furent attachés les uns aux autres par des sortes de laisses de corde à leur cou, dont l’extrêmité était tenue par Malkier pour quatre d’entre eux, et Kelithian pour les autre autres. Comme les pauvres avaient peur et avaient vu des atrocités se commettre sous leurs yeux, la plupart pleurait bruyamment ou tentaient mutuellement de se réconforter. Sadicslice menaça de leur couper la langue s’ils n’arrêtaient pas de pleurer et de parler, mais il ne réussit qu’à les terroriser encore plus. La brute semblait prête à mettre sa menace à exécution, mais Vanshia lui rappela en druck eltharin qu’ils avaient ordre de ramener les captifs intacts. Le chef grommela un peu, mais décida de se ranger à la raison et d’ignorer les jérémiades, suppliques et autres manifestations de leur existence de la part des humains. Pour sa part, puisqu’il tenait l’extrémité de l’une des deux laisses, Malkier ne put s’empêcher d’entendre leurs conversations, et même si sa maîtrise de l’occidental n’était pas parfaite, il put comprendre que la femme du captif de 18 ans s’était sacrifiée pour sauver leur bébé –en vain-, et qu’ils avaient tué aussi tous les autres habitants du village, en les torturant à mort sous leurs yeux. Les autres enfants du deuxième couple (les frères et sœurs de la fille de 14 ans), avaient tous subi ce sort, et les parents avaient même été obligés de choisir quels enfants ils voulaient sauver (en réalité, les elfes noirs avaient prévus en tout cas de garder la fille la plus âgée pour des raisons de transport, quel que soit leur choix). La cruauté et la lâcheté de Cuthand et Sadicslice (qui s’en étaient pris à des innocents sans défenses) avaient en tout cas fait forte impression sur le groupe des survivants. En outre, Sadicslice avait donné à Malkier et Kelithian 2 sous chacun, prétextant que le butin avait été très maigre.

Avant de repartir au campement, Urion demanda à Malkier de mettre le feu aux maisons (« pour faire le ménage », pendant qu’eux trois gardaient les prisonniers et l’attendaient dehors. Encore une fois, Malkier allait-il obéir ?

Tu peux parler seul à seul avec Kelithian pendant que les 2 autres sont en train de massacrer. Ensuite, tu peux mettre le feu aux maisons ou proposer un autre mode de nettoyage si tu estimes que le feu n’est pas judicieux. Si tu mets le feu, tu peux explorer les maisons avant, tu ne trouves rien d’intéressant (mais alors rien de chez rien, sauf des cadavres de tous âges et de tout sexe présentant des blessures atroces).
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Malkier l'Ombre Solitaire
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Re: [Melkair] 58 jours pour tuer

Message par Malkier l'Ombre Solitaire »

Même s'il devait supporter des cris qui n'étaient pas des plus agréables à ses oreilles, Malkier était véritablement soulagé de ne pas participer au massacre, malheureusement, il ne pouvait pas le montrer. En fait, s'il suivait le caractère du personnage qu'il s'était créé, il devrait même être déçu, et il essaya de le montrer dans son langage corporel et son regard.

Tout en jouant cette comédie, et alors que le couple sanguinaire massacrait joyeusement de pauvres humains sans défenses, Malkier en profita pour continuer de planter les graines de la chute de Sadicslice.


Bientôt, tu te retrouveras devant un choix. L'un te donnera la renommée et la crainte que nous désirons tous, l'autre absolument rien.

Il fit une courte pause, laissant un cri d'agonie ponctuer sa phrase.

Lorsque le temps sera venu, tu le sauras.

Malkier se tut. Le couple ne tarda pas à sortir avec les premiers prisonniers. L'autarii se sentit envahir de dégoût, et dut faire un effort titanesque pour de ne rien laisser paraître. Il ne put malheureusement pas retenir un regard peu amène à Sadicslise. Bah, si celui-ci le remarquait, il penserait surement qu'il lui en voulait de ne pas pouvoir couper la virilité de quelques humains. Et dire qu'il l'avait vu des centaines de fois, et pourtant, cela lui faisait toujours le même effet. L'esclavage d'êtres vivants était la chose qu'il détestait le plus dans la société elfe noir. Priver ainsi quelqu'un de sa liberté était l'une des pires choses que l'on puisse faire. C'était peut-être horrible à dire, mais ceux qui s'étaient fait tuer avaient très certainement eu la fin la plus douce. Alors qu'il était absorbé par ces sombres pensées, il passait la corde au cou des prisonniers, et ce dans tous les sens du termes. Il essayait d'éviter de trop les regarder, ou même d'écouter leurs gémissement et leurs paroles. Cependant, ne pas entendre était décidément bien difficile.

De nombreuses fois, Malkier c'était dit que le meilleur moyen de s'en prendre à ses semblables, c'était d'arrêter ou de réduire fortement les flux d'esclaves. Sans eux, la société des elfes noirs s'effondrerait aussi facilement qu'un château de cartes. Malheureusement, c'était loin d'être une tâche facile, mais cela semblait bien plus réalisable que de vains assauts sur Nagaroth.

Malkier finit d'entraver les humains, et attendit patiemment que le couple ait fini ses "petites affaires". Lorsqu'Urion demanda à Malkier de mettre le feu aux maisons, plutôt que de grommeler car l'intéressé voulait juste faire valoir son pouvoir sur lui, ses yeux s'illuminèrent. Il murmura d'un air rêveur.


Les feux sont sont toujours une joie pour mes yeux.

Pour une fois, il ne mentait pas, mais sa joie était fortement exagérée vu les circonstances. Il était clair que Sadicslice n'avait pas vraiment pensé à la suite. Enfin bon, il allait devoir faire avec. Et puis, pour être franc, mettre le feu n'était pas une si mauvaise idée, mais il fallait qu'elle soit couplée avec autre chose.

Il pénétra dans une des maisons, repérant d'avance les possibles sorties. On ne savait jamais, Urion pouvait décider qu'il fasse un bon combustible pour le brasier et l'enfermer ici. L'odeur de mort et de sang était atténué par son foulard, mais de toute façon, cela faisait longtemps qu'il n'y était plus sensible.

Plutôt que de mettre directement le feu à la maison, il prit un bout de charbon dans ce qu'on pouvait presque appeler un âtre, et ressortit. Il se dirigea alors vers un tas de bois rassemblé dehors et en prit un. Avec le charbon, il marqua dessus une rapide tête de mort, puis ajouta le mot peste. Il fit de même sur trois autres bouts de bois, et alla ensuite les planter à chaque extrémité du village. Pour cela, il creusa la terre, utilisant ensuite le pommeau de son cimeterre comme un marteau. Il s'arrangea pour qu'ils ne soient pas à proximité immédiate des habitations. Il serait en effet dommage que ses panneaux d'avertissements finissent en cendre.

L'elfe noir se demanda si ses compagnons savaient ce qu'il faisait. En tout cas, il se garda bien de donner des explications. Ainsi, si l'un d'eux posait une question, cela voulait dire qu'il n'était pas capable de comprendre tout seul, ce qui le mettrait dans une position de faiblesse.

Malkier alla chercher un nouveau bout de bois, puis pénétra dans une des maisons. Cette-fois-ci, il s'intéressa aux cadavres. Sans aucune forme de procès, il arracha les vêtement de l'un d'eux, ne cillant même pas quand il vit ses atroces blessures. Il entoura les habits autour de son bout de bois, puis fit craquer la seule allumette qu'il avait apporté, et qu'il portait coincé dans sa ceinture. Avec, il alluma sa torche improvisée. Il mit ensuite feu aux cadavres, et ressortit, puis fit de même pour les autres maisons. Il était heureux qu'avec son foulard, l'odeur de brûlé était atténué, car elle ne lui plaisait pas véritablement. Ce qui le passionnait, c'était la forme et la couleur des flammes, qui semblaient presque avoir une vie propre. Et puis, cela lui faisait penser à ce qui était arrivé à Malékith en traversant les flammes d'Asuryan, ce qui le remplissait d'une joie sauvage.

Du coup, comptant que j'avais une allumette que j'avais coincé dans ma ceinture, il m'en restera donc 99 mais elles sont pour le moment toutes au camp. Merci d'avoir laissé passé mon oublie, et si ça se reproduit, tant pis pour moi.
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