[Catuvolcos] Westerland

Marienburg est le plus grand de tous les ports du Vieux Monde. Située à l’embouchure du fleuve, la ville est un énorme centre de commerce. Le Reik est ici un fleuve énorme, mesurant plus d’un kilomètre et demi d’une berge à l’autre. Marienburg est une cité indépendante (sans lien avec l’Empire), située au sein des Wastelands. c’est aussi le centre de l’activité religieuse du Culte de Manaan, le Dieu de la Mer.

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[Catuvolcos] Westerland

Message par [MJ] The Puppet Master »

Deux jours après la fin du RP groupé.
Températures légèrement au-dessus de 0°C.
Temps couvert, brouillard.
Même s'il ne supportait plus vraiment la civilisation, ou du moins les constructions et l'urbanisation envahissant sa chère nature, Catuvolcos se sentait en confiance dans le hameau de Roderick et Ingolf. Il n'y vivait pas vraiment, passant le plus clair de son temps sur les bords du lac, mais il ne se sentait pas oppressé comme ça avait été le cas à son approche de Marienburg. Le hameau ne comptait là que quelques maisons espacées accrochées à la colline, loin au-dessus des eaux noires du lac ; rien de bien envahissant, en fait. Tout juste si on pouvait y voir une présence humaine dans cette partie inhospitalière des Wastelands.
Et puis, il y avait la personnalité des deux hommes qui plaisait beaucoup à Catuvolcos. Il n'aurait su dire ni comment, ni pourquoi mais il se sentait connecté avec eux. Chaque fois qu'il interrogeait son familier à ce propos, celui-ci se contentait de fixer Catuvolcos et de lui sourire en répétant :


- Danu est multiple et universelle, ovate.

Mis à part les repas partagés avec les gens du hameau et les quelques conversations concernant le lac, Catuvolcos méditait seul, attendant un signe supplémentaire de la part de Danu pour savoir ce qui se passait dans ce lac. Ce lac qui l'inquiétait car il n'arrivait pas à déterminé ce qui provoquait cette turbidité étrange autour de l'île. Il avait d'abord pensé que la présence du chevalier mort-vivant en avait corrompu les abords immédiats mais malgré sa disparition rien n'avait changé. Il avait alors réfléchi à l'éventualité que ce soit un des effets secondaires de la Pourriture de Neiglish contenue dans l'orbe que Wilhelm et ses compagnons avaient trouvée dans le tombeau mais, là non plus, ça ne semblait pas coller. L'orbe renfermait une maladie virulente et non un poison insidieux. Non, le mal était autre ; mais quel était-il ?

- Alors ? Toujours en pleine méditation, l'ami ? l'interrompit Roderick en venant s'asseoir à côté de Catuvolcos.

L'homme soupira en regardant le lac sur lequel l'ovate gardait les yeux fixés.


- Tu sais, d'aussi loin que je me souvienne, les eaux autour de l'île ont toujours eu cet aspect ; impossible de voir sa main à trois doigts sous la surface mais, si tu veux mon avis, y a rien de dangereux là-dessous... Pour sûr, y a un truc. Mais ça peut pas être dangereux... On vit ici depuis plusieurs générations et s'il y avait eu le moindre danger, je peux te dire que les anciens en auraient parlé à un moment ou un autre.
Depuis que le vieux Brähan est mort, j'ai la charge de continuer à faire en sorte qu'on puisse vivre ici en sécurité.
Roderick, sans se départir de son sourire en coin, leva la main comme pour empêcher Catuvolcos de l'interrompre. Je te l'accorde, c'est une sécurité toute relative et dans un endroit loin d'être parmi les plus accueillants. Mais c'est le Westerland ici, les Wastelands comme ils disent dans l'Empire, rien n'y a jamais été facile depuis que les Elfes des Mers ont abandonné leur citadelle sur les ruines de laquelle nous autres, Jutones, avons bâti Marienburg. Ce pays est un tas de cailloux constamment couvert d'un brouillard poisseux plus ou moins épais ; plus une forêt, plus de belle végétation, plus rien de vraiment vivant depuis que les Fimirs et les Hommes-rats se sont entre-tués pour dominer ce territoire avec dans l'idée de le modeler à leur image. Taal s'est rebellé, la terre s'est ébrouée, a secoué tout ça comme un cheval finit par chasser les mouches qui s'accumulent autour de ses yeux et ses nasaux, et a fait table rase de ces deux races pour ne laisser qu'une terre dévastée. C'est ce que le vieux nous racontait quand on était enfant. Une légende aux yeux de ceux qui vivent loin mais, pour nous, c'est l'histoire de notre pays, nos racines et notre quotidien. On y croit sans même y penser. C'est ancré en nous et ça nous rattache à cette terre inhospitalière sans quoi on serait parti depuis des lustres. On n'est plus très nombreux mais on est toujours là. On s'accroche car on n'a rien d'autre et on ne saurait pas vivre ailleurs et autrement.

Roderick s'interrompit un instant. Il regardait avec affection le paysage autour de lui, les collines, la végétation moribonde, les quelques pins tortueux qui poussaient de l'autre côté du lac, les ruines séculaires sur l'île.
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Re: [Catuvolcos]

Message par Catuvolcos »

Il faisait frais, les yeux fermés je sentais le sang pulser tous le long de mon corps pour le réchauffer, une nappe épaisse de brouillard m’entourait je pouvais ressentir l’humidité ambiante. Cette nature, ce hameau, ces gens cela ne faisait que quelques jours que je les côtoyais et j’avais comme l'impression d'être de retour sur Albion plutôt que chez la tribu des Jutones. J’avais beau me creuser la tête à le rendre aussi vide que celle d'un Orque je ne comprenais toujours pas le problème avec ce lac. Pourtant je ressentais ce mal-être provenant de celui-ci, cette sensation insidieuse qui me perturbait tout était paisible autour de moi mais c’était trompeur je le savais. Je me devais de réfréner mes pulsions voulant me faire plonger tête la première dans les profondeurs de ce lac pour y déraciner le problème quel qu’il soit. Une mort stupide n'apporterait que déshonneur à mes ancêtres et me priverait de les retrouver sur l’exquise plaine de Magh Melld….

Cet instinct justement me fit rouvrir les yeux à l'approche de Roderick, il me faisait penser à un chêne : Sage et noueux. Respectueusement j'écoutai entièrement son discours, cet homme qui semblait posséder des facultés proches des miennes ne parvenait tout de même pas à ressentir ce mal, peut n'était pas sa tâche la sienne étant de ressentir les dangers tournés directement sur sa tribu. Son histoire des événements qu'avait subie cette région me conforta dans mon idée d’une terre qui pouvait sembler celle d’Albion par moments. Cette région avait dû se mutiler pour le bien de tous, la mention des Fimirs m’arracha un grognement, ainsi donc ses saletés étaient aussi présentes sur le continent, ceux que j’aurais à croiser subiraient le courroux de Danu.

Le climat fait l’homme cette hostilitée ambiante à endurcis votre communauté, c’est pareil chez moi les quatre grands démons du chaos pourraient venir eux-mêmes nous envahir, nous périrons tous en les combattants. Bien des Impériaux ne souhaiteraient pas vivrent dans un milieu comme le vôtre, mais vous êtes là et chaque jour est un défi que vous relevez sans broncher, tu aurais fait un bon Finien haha!

Balayant l’horizon de mon regard je me relevai doucement, sentant au passage mes articulations craquer après cette immobilité totale.

Écoute cette terre à déjà assez soufferte elle mérite mon aide, notre aide. Ce mal insidieux n’est pas forcément dans le lac, mais sous celui-ci, je ne vois pas d’autre choix. La crypte nous ne l’avons qu’à peine explorer, ces boyaux plongeaient sous terre ils nous mèneront aux problèmes. Je vais retourner aux villages voir si des personnes motivées veulent m’accompagner je pense à notre ami le grand costaud plein d’humour, puis demain au lever du soleil j’irais arracher la mauvaise herbe à sa source !

Ce chevalier d'un ordre guerrier transformé en mort-vivant cet orbe maléfique tout cela n’étaient que des problèmes mineurs et qui arrivèrent bien après le véritable problème initiale. Vois-tu avant de rentrer dans votre vallée nous avons traversé une grotte très étroite et à l’entrée de celle-ci étaient tracés des oghams.

Des oghams bon sang! Oui la seule fois où j’en ai vu sur le continent c’était lors de mon arrivée sur le cercle de pierres cette écriture est aussi vieille que les Anciens. Malheureusement n’étant encore un néophyte quand j’ai quitté Albion, l'honneur d'apprendre ces symboles ne m’avait pas été encore transmis bien que je connaisse deux trois choses. Je mettrai ma barbe à couper que ce lieu fut jadis avant la chute des Anciens ou du moins peu après leurs départs un lieu ayant une relation directe avec la terre-mère, quelque chose de terrible c’est produit peut-être même pendant le “châtiment de Taal” comme tu me l'expliquais et depuis ce n’est plus que ruine.

C’est mon devoir le plus strict en tant que Druide que de tout faire pour restaurer Danu en ce lieu ou mourir en essayant par Fian !


Je me rendis compte que je m’étais emporté sur ma dernière et l’avais accompagné d’une puissante frappe qui fit calquer mon torse. Sur le chemin du retour je posais enfin la question en suspens depuis ma rencontre avec cet homme.

Dis-moi j’ai bien remarqué que toi aussi tu possèdes certains “dons”, tu m’as aussi parlé de Taal je sais que c’est votre divinité de la chasse. Pourtant je vois bien que Taal n'est pas exactement comme Danu ou alors une de ces représentations. Qui est tu au fond une sorte de prêtre du dieu Taal ? Cela m’intrigue depuis mon arrivée sur le continent je n’ai pas vu de croyant en la foi de la Déesse Mère, seuls des vestiges, comme si ces enfants l’avaient délaissée il y a bien longtemps, cela m’attriste profondément car je sais qu’elle veille sur eux depuis tout ce temps sous une forme ou une autre, mais les Impériaux ont l’air de ne plus s’en rendre compte....
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Re: [Catuvolcos]

Message par [MJ] The Puppet Master »

Températures légèrement au-dessus de 0°C.
Temps couvert, brouillard.
Roderick sourit face aux questionnements du druide.

- Qui je suis ? Disons que je garde cette vallée comme le vieux Brähan avant moi et nos ancêtres avant lui. Je préserve notre peuple, les derniers Jutones, en attendant des jours meilleurs. Mais non, je n'ai rien d'un prêtre en tout cas. Je fais juste en sorte que tout aille bien... Allez, viens manger ; on continuera cette discussion en remontant. Joignant le geste à la parole, Roderick s'en alla en direction des quelques maisons de son hameau perdu dans le brouillard tout en haut de la colline.

- Tes intentions sont louables et, si on peut t'aider, je suis certain que Ingolf voudra t'accompagner. De par mon rôle, je dois rester chez nous car s'il venait à se produire quoi que ce soit de fâcheux pendant mon absence ça pourrait être notre fin. Par contre, je te déconseille d'accepter la compagnie de Reynald et Ary. Ces deux-là ne sont animés que par la perspective de s'enrichir pour quitter ce pays. Je ne leur en veuxpas, tu sais. Ils ont beaucoup souffert et n'ont pas l'abnégation nécessaire à œuvrer pour le bien commun. Ils sont nés, et ont grandi, égoïstes ; c'est leur nature. Ils ne sont pas mauvais dans le fond mais leurs actions finissent toujours par avoir des retombées néfastes pour la communauté...

Roderick et Catuvolcos continuèrent de parler tout en regagnant la masure de celui que l'on pouvait fort justement qualifier de chef même s'il en refusait obstinément le titre. Là, il y a avait toute la famille réunie autour de la table.
Adel, sa femme, grande, brune aux cheveux ondulés et au regard vert. Pâle mais les joues roses et le sourire franc. Estrel, une fillette d'une dizaine d'années, maigre aux yeux noirs et au visage sale, aplati et sans couleur. Les dernières années n’avaient pas due être faciles… Mis à part la couleur des yeux, elle était le portrait craché de sa mère. Yan, le fils, un garçonnet de sept ou huit ans au regard vif et au sourire espiègle. Maigre comme un clou, lui aussi. On devinait bien qu’il tirait plus du côté de sa mère que de son gaillard de père.
Il y avait aussi Dieter, le jeune frère de Roderick, incontestablement le plus jeune de tous les hommes rencontrés ici, à en juger par la pilosité clairsemée et seulement naissante qu'il arborait au menton. La tête basse et les mains jointes autour de son godet, dont il contemplait le fond sans le voir, l'air absent et inquiet.
Catuvolcos reconnut également Ingolf, le cousin, ce grand gaillard blond au regard bleu qui accueillit l’arrivée de l’ovate avec un large sourire et un éclat de voix approbateur. A ses côtés, il y avait sa femme, Lahissa. Une femme élancée au teint hâlé. Ses cheveux bruns bouclés s'échappaient, au niveau des tempes et sur la nuque, de sous le bandeau gris crasseux qui ceignait sa tête. Elle était d'une beauté brute et sèche. Le temps et la difficulté de vivre dans ces collines avaient usé ses traits mais il se dégageait d'elle quelque chose d'irrésistible, d'attirant. Vêtue de haillons de la tête aux pieds, elle portait, jusqu'aux genoux, les restes d'un pantalon rapiécé qui était ensuite prolongé jusqu'aux chevilles de diverses étoffes cousues entre elles pour couvrir entièrement ses jambes. Les restes d'une tunique couvraient son buste mais les manches étaient coupées avant même l'épaule et c'étaient, là aussi, de multiples pièces de tissu qui terminaient de couvrir ses bras jusqu'aux coudes. Une ceinture d'étoffe sombre et une paire de mitaines usées complétaient son accoutrement.


- Allez, assieds-toi et raconte-nous plus avant ce que tu comptes faire et de quoi tu auras besoin.
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Re: [Catuvolcos]

Message par Catuvolcos »

Ce Roderick semblait récitent à me parler de ces capacités, au mieux il se montrait évasif, bon c’était son choix et je le respectais, chacun avait droit à sa part de secrets. Le chemin du retour fut rapide et me confirma certaines intuitions, je savais bien que les hommes intéressés par l’argent ne valaient pas grand-chose ce continent était rongé par ces petits bouts de métals ronds certes pratique mais corrupteur par moments. Comment pouvoir risqué notre vie, le cadeau le plus précieux de Danu pour de vulgaires pièces sans aucune valeur spirituelle, cela me dépassait.

Je ne pus m'empêcher de sourire en rentrant dans la masure. L’espace d’un instant je me vis retourner ouvrant la porte de la masure familiale mes frères et soeur à mes côtés, le rire franc de mon père, les repas tous autour du feu après une dure journée de labeur, rien de superflu, une fratrie un feu et la rage de vivre. Je saluai respectueusement tous les membres, serrant vigoureusement l’avant-bras d’Ingolf, qui d’ailleurs avait une magnifique femme, une beauté comme Danu en avait peut. Sur Albion les prétendants auraient rivalisé des actes les plus téméraires pour essayer de se faire remarquer d’elle. Ébouriffant les cheveux de la marmaille, je pris place.

M’asseyant dans le cercle je pris le temps de regarder les adultes un à un, maintenant que j’avais l’attention de tout le monde, j’allais pouvoir expliquer mes intentions.

- Comme je l'avais déjà expliqué à Roderick ici présent, vos terres, la terre de vos ancêtres souffre d’un mal ancien, dans les tréfonds de l’antique ruine se terre quelqu'un, quelque chose plutôt, de mauvais, je sais que vous ne pouvez pas le ressentir mais croyez- moi Jutones cette menace et bien là !

- C’est la Mère qui à travers mes rêves m'a envoyé ici, moi Catuvolcos en tant que Druide Néophyte du cercle d’Albion et par la bénédiction des oracles je me dois de purger ce mal et de rétablir l’équilibre naturel de ce lieu. Je n’aurais de répit tant que le mal sera à l'oeuvre. Pour cela j’aurais besoin d’aide et d’un peu d’équipement.

- Ingolf ce serait si tu l’acceptes un honneur de t’avoir à mes côtés en m’aidant dans ma quête tu rendrais un grand service à ta tribu et à la terre de tes ancêtres. Il va me falloir aussi quelques torches et des provisions car je ne sais vraiment pas le temps que cela va nous prendre. Et je pense que je n’ai pas besoin d'insister là-dessus mais ce n’est pas sans risque, mais bon pas de danger pas de poésie bardique.


Portant ma main à mon ceinturon, je pris ma bourse et la jeta au centre de l’assemblée.

- Voilà tout ce que j’ai si j’ai bien compté cela me fait 8 pièces dorées et 4 argentées c’est tout ce que j’ai, je n’en aurais pas besoin dans les profondeurs et si je meurs je suis sur que vous en ferez bon usage Roderick. Quant au reste de mon plan je réfléchis encore sur certains détails je préfère être fixé sur le nombre de personnes qui m'accompagneront avant.

Écartant les bras dans un signe qui se voulait chaleureux, je fis défiler mon regard sur l’ensemble de la petite assemblée.

- Maintenant dites-moi hommes comme femmes Jutones avez-vous n’importe quelle idée ou suggestion à me proposer je suis preneur, même les jeunes sangs je vous écoute vous pouvez me parler comme des grands haha !
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Re: [Catuvolcos]

Message par [MJ] The Puppet Master »

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Temps couvert, brouillard.
Il faisait bien meilleur chez Roderick à bavarder avec sa famille et ses amis que dehors à se geler au bord du lac. L'ambiance était conviviale, les enfants écoutèrent jusqu'à ce que la conversation leur échappe puis quittèrent la table avec une galette et un morceau de viande séchée pour s'installer au coin du feu et jouer à se chamailler. Enfin, c'était clairement Yan qui taquinait sa sœur alors qu'elle tentait de repriser une pièce d'étoffe qui semblait avoir été une chemise il y a des années de ça.
Bien sûr, Roderick n'accepta pas l'argent déposé sur sa table par Catuvolcos et le repoussa avec un sourire aux lèvres. L'ovate réalisa alors qu'au-delà d'être un refus poli, la sincérité qui imprégnait les lieux en était la cause.


- Garde ta monnaie, Catuvolcos ; nous ne saurions pas quoi en faire... Et puis, s'il y a vraiment, comme tu sembles le croire, quelque chose à purger sous notre lac alors c'est nous qui te serions redevable... et non le contraire.
En effet, il n'y avait rien à des dizaines de kilomètres à la ronde et donc aucune opportunité de dépenser la somme à quoi que ce fut, ici.
- Pour sûr que j'vais t'accompagner, l'ami ! s'exclama Ingolf. Il s'ra pas dit que j'ai laissé qui que ce soit s'embourber là d'dans sans avoir bougé l'petit doigt.
- Comme je te l'ai dit, enchaîna Roderick, je serais bien venu mais j'ai, avant tout, la responsabilité de ce qui se passe ici. Il faut que je reste pour protéger les nôtres.
- Et personne te blâmera pour ça au risque d'avoir affaire à moi, crénom !
- J'irai avec ! annonça fièrement Wilhard.

Plus petit mais tout aussi large et bien bâti que Ingolf, Wilhard était le chef d'une famille qui occupait une masure dans ce hameau. Il n'avait aucun lien de sang avec personne et c'était par sa femme qu'il était rattaché aux autres. En effet, Maêlia, telle qu'elle avait été présentée lorsque Roderick avait expliqué le fonctionnement de la communauté et les liens qui unissaient les uns aux autres, était la sœur aînée de Ingolf et par conséquent la cousine de Roderick. Ce qui faisait de Wilhard le beau-frère d'Ingolf et le cousin par alliance de Roderick. Simple, non ? Il était venu seul à la réunion, sa femme étant restée au chevet d'un de leurs enfants fiévreux.


- Je reste avec mon frère. dit Dieter en levant brièvement les yeux brillants de son regard triste vers Catuvolcos.
- J'irai aussi !

Ingolf eut un mouvement de recul amusé devant la détermination dans la voix de sa femme.

- J'te déconseille de refuser, l'ami. Mieux vaut l'avoir avec nous que contre nous, tu peux m'croire ! Puis il éclata de rire sous le regard courroucé de Lahissa.
- Vous pourrez prendre des provisions et on confectionnera autant de torche que tu l'estimeras nécessaire, conclut Roderick. Soyez prudents et revenez-nous sains et saufs, c'est le plus important. Si vous constatez le moindre problème, rebroussez chemin et rentrez. On avisera ensuite mais je préfère vous revoir vivants que vous savoir morts en martyrs.

Ingolf le premier hocha la tête et son approbation fut suivie par Lahissa et Wilhard.

- Alors, maintenant que tu sais qui vient et combien on va être, c'est quoi le plan ?
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Re: [Catuvolcos]

Message par Catuvolcos »

Quand Roderick repoussa l’argent cela ne m'étonna qu'à moitié, j’étais loin des villes Impériales ici et de leurs soifs d’argent, là dans un environnement hostile et naturel les vraies valeurs des hommes resurgissaient, c’est avec un grand sourire que je repris ma bourse.

- Cette action vous honore je connais personnellement bien peu de personnes depuis mon arrivée sur le continent qui ne pensent pas qu'à ces bouts de métal. Décidément vous me faites penser à chaque fois un peu plus à mon peuple.

Sans surprise Ingolf était partant les hommes de sa trempe ne refusait jamais une bonne tranche d’aventure. Un autre gaillard répondant au nom de Wilhard voulait nous rejoindre parfait une paire de bras en plus, bon même si ses liens familiaux étaient aussi étranges et incompréhensibles que ceux d’une tribu du nord d’Albion il m’avait l’air costaud. Quand la belle Lahissa prit part à la conversation, je levai mes deux mains en signe d’impuissance et gloussa.

- Houla ce n’est pas un problème ton tempérament de feu nous sera bien utile par Fiann, ça fait toujours plaisir de rencontrer des femmes aux tempéraments orageux je trouve qu’il en manque, à croire qu’elle sont toutes sur Albion haha !

Bon maintenant que j’avais réuni autour de moi une petite bande, il allait me falloir me montrer digne de les mener, voila qui pour moi n’était pas une mince affaire. Durant ma jeunesse chez les jeunes sangs je n’avais montré aucun talent particulier qui me permettrai de commander mes jeunes camarades, puis en tant que Néophyte j’avais commencé à avoir des responsabilités mais rien qui n’arrive à la cheville d’un chef de guerre. J’avais devant moi deux hommes et une femme d’un clan qui n'était pas le mien prêt à me suivre dans une expédition à l’objectif flou. J’approuva les paroles de Roderick, ils n’allaient pas mourir en me suivant ça c’était clair, c'était à moi de prendre les risques pour Danu j’étais son représentant après tout.

- Voilà ce qu’il nous faut: Deux torches par personne, des réserves en eau, de la nourriture pour au moins un cycle solaire si possible qui ne pourrira pas avec l'humidité qu’il y a là-dessous. Je veux voir chacun de vous armer, qu’importe l’arme tant que vous êtes à l’aise avec ça me va. Ah oui et ce genre de lieux antiques sont parfois de vrais labyrinthes un moyen de pouvoir se repérer ne serait pas de refus je pense à de la craie ou autre chose hein, je pourrais toujours faire des marquages avec ma hache.

- Le plan est simple trouver la source de la perturbation qui est selon moi en profondeur, il va falloir avancer prudemment qui sait ce que nous réserves ces couloirs, une fois trouvé la racine du problème je pense que cela me concernera uniquement, enfin nous en sommes pas encore là, profités bien de cette nuit demain nous partons à l’aube.


Alors que la soirée touchait à sa fin et que les jutones partaient dormir, je me dis que c’était le bon moment pour communier avec Danu j’aurais besoin de toute sa force demain. Refermant la porte je sentis le froid m’assaillir, m'éloignant un peux du hameau je put trouver un endroit paisible. La perdu au milieu de nulle part entouré d’une brume opaque, j'ouvris mon esprit ne faisant qu'un avec la nature environnante…

...Quand je ressurgis le froid me transperça de part en part, combien de temps étais-je resté dans cet état? Comme à chaque fois aucune idée. Je me dirigeais rapidement chez Roderick ressassant les visions qui m’était apparu, ma communion avait été troublé encore par cette perturbation maléfique, mon familier voletant au dessus de moi se montrait aussi très silencieux, je le savais je ne trouverais le repos tant que mon rôle n’aura pas été rempli. Rentrant sans bruit dans la masure endormie je me trouva un coin et m’enroula en boule dans ma pèlerine pour tomber rapidement dans un sommeil très agité.
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Re: [Catuvolcos]

Message par [MJ] The Puppet Master »

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Temps couvert, brouillard.
C'était un de ces jours dont le temps collait parfaitement à la situation ; comme si les dieux étaient réellement à l'écoute et souhaitaient accompagner ceux qui se préparaient à accomplir leur destin. Le ciel était encore plus bas que la veille, recouvrant d'un humide manteau de brume, les collines pelées. Depuis qu'ils avaient emprunté le sentier qui descendait vers les abords du lac, la fumée des cheminées du hameau n'était plus visible. Les hommes et femme qui accompagnaient Catuvolcos, bien que connaissant les lieux mieux que lui pour y vivre depuis des décennies, restaient en rang d'oignon derrière, silencieux ou échangeant rapidement quelques mots à voix basse. L'atmosphère pesante, le petit matin frileux, l'humidité, la grisaille, l'enveloppe de brouillard qui interdisait de voir les alentours, les raisons qui les amenaient ici, rien n'invitait à l’exubérance. Même Ingolf, que Catuvolcos connaissait volubile et joyeux, s'interdisait le moindre éclat de voix. Pour autant, et c'était quelque part rassurant, il lui souriait chaque fois que l'ovate se tournait vers lui.
Lahissa, Ingolf et Wilhard, dans cet ordre, avaient continué de suivre l'Albionais lorsqu'il s'était engagé dans l'eau sur le chemin invisible qui permettait, à pieds, d'atteindre l'île. Ils n'avaient hésité qu'une seconde, ce demandant certainement ce qu'il fabriquait à s'aventurer dans l'eau jusqu'à la taille, puis lui avaient emboîté le pas sans plus rechigner.
Devant les ruines, tous s'arrêtèrent stupéfaits par le spectacle et ce témoignage d'une lointaine époque de l'histoire jutone. Leurs ancêtres avaient peut-être connus la citadelle à son apogée ou vécu sa destruction et une étrange impression leur donnait le sentiment d'être étroitement lié à ce lieu. Après quelques soupirs, Ingolf rompit le silence de la contemplation :


- Cet endroit me donne la chair de poule. J'saurai pas trop dire s'il m'émeut ou s'il me fait froid dans l'dos...
- Peut-être que t'as juste les foies !

La réplique de Lahissa à son « homme » eut le mérite de détendre l'atmosphère et permit de dessiner quelques sourires. Tout le monde souffla un grand coup, puis Catuvolcos leur montra la voie, encore une fois, en prenant la tête du petit cortège. Ingolf connaissait aussi le chemin mais il préférait fermer la marche, sans doute était-ce dans sa nature de protéger les autres, tout comme Roderick.

De retour dans le labyrinthe, il fallait maintenant décider de la marche à suivre... On alluma les torches de manière à ce que chacun ait la sienne et on attendit de savoir si Catuvolcos « ressentait » quoi que ce soit qui pourrait les aider à s'orienter vers la source du mal qu'il disait vouloir éradiquer.
Matériel de l'expédition, équipement et profil des compagnons de Catuvolcos :
  • Lahissa
    Profil : For 7 | End 8 | Hab 11 | Cha 10 | Int 11 | Ini 9 | Att 9 | Par 10 | Tir 8 | NA 1 | PV 60/60
    Capacités et compétences : inconnues
    Equipement : sac en toile, 1 outre de peau, 1 torche non utilisée, 1 torche allumée, 4 portions de viande séchée, 6 portions de fruits secs, 3 galettes de sarrasin,
    Armes et protections :
    • bâton : dégâts 5+1D6|7 parade|PAR+2
    • piolet : dégâts 10+1D6|7 parade|perforante
    • tenue en lin entre autres tissus : PR 2 (sauf tête)
  • Ingolf
    Profil : For 10 | End 10 | Hab 8 | Cha 9 | Int 10 | Ini 8 | Att 10 | Par 8 | Tir 8 | NA 1 | PV 80/80
    Capacités et compétences : inconnues
    Equipement : grand sac en peau, 2 outres de peau, 1 torche non utilisée, 1 torche allumée, 4 portions de viande séchée, 6 portions de fruits secs, 3 galettes de sarrasin,
    Armes et protections :
    • hache de bûcheron : dégâts 16+1D8|9 parade|percutante
    • vêtements de cuir et de peau : PR 5 (sauf tête)
  • Wilhard
    Profil : For 10 | End 9 | Hab 8 | Cha 8 | Int 9 | Ini 8 | Att 9 | Par 9 | Tir 8 | NA 1 | PV 75/75
    Capacités et compétences : inconnues
    Equipement : grand sac en toile, 2 outres de peau, 1 torche non utilisée, 1 torche allumée, 4 portions de viande séchée, 6 portions de fruits secs, 3 galettes de sarrasin,
    Armes et protections :
    • gourdin : dégâts 14+1D8|9 parade|assommante
    • couteau : dégâts 10+1D6|6 parade|rapide
    • vêtements de cuir et de peau : PR 5 (sauf tête)
Les Péjis sont là comme des marionnettes qui, dans l'atmosphère brûlante de leur Erpé,
oublient qu'elles n'ont que l'illusion de la liberté...

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Catuvolcos
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Re: [Catuvolcos]

Message par Catuvolcos »

Je me réveilla avant tout le monde, j’avais froid non pas parce que l’âtre ne brûlait plus, mais plutôt à cause de sueurs froide résultat d’une nuit passé à faire des cauchemars j’avais ressenti la puissance maléfique très fortement cette nuit-là. Je profitai d'être le premier réveiller pour me calmer en récitant un des mantras du grand cercle de pierres.

Tá ár dtasc curtha i gcrích, fillfimid ar ais chun síochána laistigh den domhan, Tá ár dtasc curtha i gcrích, fillfimid ar ais chun síochána laistigh den domhan…

Le repas fut frugal et rapide, les visages étaient pensifs, c’était une bonne chose la menace était prise au sérieux, après un dernier salut à Roderick le groupe se mit en route.

Vous en faites pas chef je vous ramènerai votre fratrie et vous passerez encore des nombreuses soirées entre vous près du feu.


La progression se fit dans un silence de mort, drapée de brume, seuls les bruits réguliers des respirations humaines trahissaient la présence d’une quelconque vie. J'aurais presque pu croire à une matinée quelconque sur Albion mais c’est sans compter sur cette sensation oppressante. Si certains étaient encore endormie en ce début de matinée l’eau glaciale du lac dû finir de les réveiller.

Brrr bien content que l’eau ne monte pas au-dessus de la taille Di-je pour moi-même.

Heureusement devant l’entrée, Lahissa réchauffa l'atmosphère en taquinant son homme, sur ce trait d’humour je menai la troupe dans les ténèbres. J’eus cette fois le loisir d’étudier la ruine cherchant des similitudes avec celles qui parsemait Albion, essayant de me rappeler des enseignements du sévère Druide Menelos, toujours entrain de radoter sur ces constructions perdues des anciens si j’aurais su j’aurais été plus attentif durant ces discours. Je cherchais partout un détail qui pourrait m’aiguiller sur la bonne direction. Mais en fin de compte ce n’est pas quelque chose de physique qui me guida mais de spirituel. Sans un mot ma torche brandie je me dirigea vers le source de mon malaise, souvent mon instinct dictait mes actions mais en ce moment celui-ci me criait de rebrousser chemin.

A lieu de repousser la sensation, je pris sur moi pour la laisser me pénétrer au plus profond de mon âme, fixant intensément mon familier, sa forme vaporeuse me rappelait mon devoir envers Danu, des gouttes de sueur parcouraient mon visage crispé dans l'effort. Il le fallait aussi désagréable que ça puisse être c’était la meilleure solution de trouver la source de ce fichu mal. Je réussis à trouver le sourire un instant en pensant à mon ancien compagnon qui aurait tous simplement chargé dans les ténèbres épée brandie en criant pour la Daaame ! Mais vite je dû chasser ces pensées agréables mais futiles il y avait trop d’enjeux pour se laisser distraire.
Catuvolcos, Voie du Druidisme
Profil: For 8 | End 9 | Hab 9 | Cha 9 | Int 12 | Ini 9 | Att 10 | Par 8 | Tir 9 | Foi 13 | NA 1 | PV 35/75 | San 41/49
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... catuvolcos

"La nature est par définition incontrôlable. Le mieux que l'on puisse faire est d'essayer de l'influencer, mais toujours on reste soumis à ses caprices."
Familier : Renard
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[MJ] The Puppet Master
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Re: [Catuvolcos]

Message par [MJ] The Puppet Master »

Sous-sol des ruines de l'île.
Obscurité profonde.
Températures aux alentours de 10°C.
Grâce à la compétence sens de la magie, test de perception possible sous INT(12) + familier (1) = 13
Résultat du D20 > 3 (grande réussite)
Inspirant profondément et se concentrant, les yeux fermés, sur les sensations qui lui hérissaient le poil, il ne fallut pas longtemps à Catuvolcos pour déterminer une direction à suivre. Appuyé en cela par l'attitude de son familier éthéré dont les yeux vert émeraude ne cessaient de fixer avec intensité quelque chose d'invisible pour le groupe, droit devant eux, retroussant même parfois ses babines. Voyait-il plus loin que Catuvolcos ou n'agissait-il de la sorte que par mimétisme avec les sensations de l'ovate ?

Et ce fut ainsi que les quatre compagnons commencèrent à s'aventurer dans le labyrinthe sous-terrain passant devant l'endroit où Reynald avait été pris au piège par des morts-vivants.


- Saletés de sacs d'os ! grogna Ingolf en donnant un coup de pied dans un des squelettes qu'ils avaient dû abattre avec Roderick et Ary pour secourir l'un des leurs.
- T'devrais pas faire ça, l'homme. Faut laisser les morts tranquilles. Ca porte malheur ces choses-là.
- Rah ! Ce grognement agacé fut sa seule réponse.

Il savait que sa femme avait quelque accointance avec les dieux et s'en voulait d'avoir pu les offenser par son geste irréfléchi. Il préféra, du coup, chasser cette idée de son esprit et la balayer d'un revers de la main en continuant à marcher derrière Catuvolcos. De son côté, Wilhard avait les dents serrés et le regard inquiet en posant ses yeux sur les squelettes. Il redoutait ce qu'ils avaient été par-delà la mort et prit bien soin de passer le plus loin possible. Sous aucun prétexte, il ne souhaitait les toucher, fusse de la pointe du pied.


- Ces malheureux sont dans les jardins de Mòrr maintenant. Prions pour qu'ils y restent et qu'personne les ramène.

Lahissa se signa rapidement pour montrer sa révérence au Dieu des morts alors qu'elle était la dernière à dépasser les corps décharnés et inertes.

Cet intermède fut le seul à venir rompre la monotonie de l'enchaînement de couloirs et de petites salles vides que Catuvolcos et ses compagnons eurent à parcourir dans la partie maçonnée du souterrain. Le reste du temps, il n'y eut pas le moindre bruit et encore moins de présence quelconque à part le crépitement des torches, l'écho d'un pas plus lourd que les autres et leur compagnie. Jamais l'ovate ne dévia de son objectif. Il y avait pourtant de multiples chemins possibles et sans doute bien des secrets perdus dans ce labyrinthe mais ils n'étaient pas venus en chasseurs de trésor. Catuvolcos était en mission pour Danu et il préférait laisser à d'autre le loisir de piller l'endroit. Peut-être que Theodoric et le semi-homme Hans avaient trouvé leur bonheur ici ? Il fallait espérer car nul doute que personne n'avait envie de retrouver d'anciens compagnons dans les rangs ennemis marchant contre eux malgré la mort.

Après avoir longtemps déambulé dans le labyrinthe, le groupe arriva devant un boyau directement creusé dans la terre. Ici, il n'y avait plus ni dalles au sol, ni murs maçonnés. Que de la roche nue et l'humidité ruisselante sur ses parois.


- C'est par là ? demanda Ingolf plus pour la forme et pour briser le lourd silence qui les avait accompagné jusque-là que pour avoir une réponse.

Catuvolcos se contenta de hocher la tête avant de commencer à s'aventurer dans la galerie. Elle était creusée en pente douce faisant s'enfoncer le druide et ses compagnons un peu plus loin dans les entrailles de la terre sous le lac. Elle était plutôt étroite pour des gaillards comme Ingolf et Catuvolcos, même Wilhard, pourtant plus petit, semblait coincé ici. Seule la fluette Lahissa disposait d'assez de latitude pour se retourner aisément et étendre un peu plus ses membres que les hommes. Néanmoins, elle aussi devait se courber un peu pour ne pas se cogner la tête à chaque pas. Manifestement, ceux qui avaient creusé la galerie n'avait pas leur stature ce qui interrogeait également sur la possibilité qu'ils fussent plus petit que des humains...
A mesure qu'ils descendaient de plus en plus profondément, il semblait que l'air devenait plus chaud. Ce n'était pas une chaleur tropicale ni même une chaleur sèche des déserts du Sud mais plutôt un courant tiède qui venait frôler leur peau de temps à autre.
Combien de temps s'était-il écoulé depuis leur entrée dans les ruines ? Difficile à dire tant le temps semblait ne pas s'écouler de la même manière sous terre. Ici, pas de luminosité naturelle pour savoir s'il était midi ou minuit, s'il faisait jour ou bien nuit. Quoi qu'il en fut, les premières torches n'étaient toujours pas achevées et ils n'avaient pas entamé leurs provisions. La concentration aidait à faire taire les estomacs...
Lorsque la galerie emprunta une pente plus raide et obliqua sur la gauche, Catuvolcos se retrouva pour la première fois depuis ses premiers pas dans le labyrinthe face à un choix. Jusqu'ici, il n'avait eu aucun mal à prendre la bonne direction mais, maintenant que la galerie se divisait en trois branches distinctes, il ne savait plus où aller. En effet, ce qu'il avait instinctivement suivi jusqu'ici se poursuivait dans les trois directions. Il jeta un œil à son familier qui flottait d'une ouverture à l'autre en pointant son museau en avant sans plus de succès. La petite forme vaporeuse finit par s'asseoir aux pieds de Catuvolcos en soupirant, les yeux fixaient sur les trois ouvertures.


- Un problème, l'ami ? s'enquit Ingolf.
Matériel de l'expédition, équipement et profil des compagnons de Catuvolcos :
  • Lahissa
    Profil : For 7 | End 8 | Hab 11 | Cha 10 | Int 11 | Ini 9 | Att 9 | Par 10 | Tir 8 | NA 1 | PV 60/60
    Capacités et compétences : inconnues
    Equipement : sac en toile, 1 outre de peau, 1 torche non utilisée, 1 torche allumée, 4 portions de viande séchée, 6 portions de fruits secs, 3 galettes de sarrasin,
    Armes et protections :
    • bâton : dégâts 5+1D6|7 parade|PAR+2
    • piolet : dégâts 10+1D6|7 parade|perforante
    • tenue en lin entre autres tissus : PR 2 (sauf tête)
  • Ingolf
    Profil : For 10 | End 10 | Hab 8 | Cha 9 | Int 10 | Ini 8 | Att 10 | Par 8 | Tir 8 | NA 1 | PV 80/80
    Capacités et compétences : inconnues
    Equipement : grand sac en peau, 2 outres de peau, 1 torche non utilisée, 1 torche allumée, 4 portions de viande séchée, 6 portions de fruits secs, 3 galettes de sarrasin,
    Armes et protections :
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    • vêtements de cuir et de peau : PR 5 (sauf tête)
  • Wilhard
    Profil : For 10 | End 9 | Hab 8 | Cha 8 | Int 9 | Ini 8 | Att 9 | Par 9 | Tir 8 | NA 1 | PV 75/75
    Capacités et compétences : inconnues
    Equipement : grand sac en toile, 2 outres de peau, 1 torche non utilisée, 1 torche allumée, 4 portions de viande séchée, 6 portions de fruits secs, 3 galettes de sarrasin,
    Armes et protections :
    • gourdin : dégâts 14+1D8|9 parade|assommante
    • couteau : dégâts 10+1D6|6 parade|rapide
    • vêtements de cuir et de peau : PR 5 (sauf tête)
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Re: [Catuvolcos]

Message par Catuvolcos »

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Ça y-est je sentais presque littéralement le chemin à emprunter. Rentrant dans un état plus proche du canidé que de l’homme je me mis à progresser rapidement dans ce dédale sombre. Sans m’en rendre compte, je retroussais mes lèvres, mon sang Gaélique commençait à chauffer, un rictus sauvage dessiné sur mon visage et les yeux brillants comme si mon être essayait de s’aligner avec la forme éthérée de mon familier.

À chaque embranchement je ne m'arrêtais pas tout était limpide dans mon esprit, mon envie d’en découdre me faisait presque courir par moments, j’allais traquer ce mal, dans un éclair de lucidité une petite voix me dit que la proie pourrait s'avérer être le prédateur, chassant d’un grognement cette pensée de lâche je continuai de m'enfoncer dans les profondeurs.

Tellement absorbé par ma traque je n’écoutai qu’à peine les conversations derrière moi, bien qu’en tant qu'homme de foi j’aurais volontiers questionné longuement Lahissa sur ce Mòrr et la signification de ces jardins. Mais ma seule réponse fût un grognement guttural leurs signifiants d'accélérer. Mon état de transe diminua subitement quand je vis apparaître le boyau étroit. M'arrêtant d’un seul coup, un souvenir que mon esprit avait essayé d’oublier venait de jaillir à ma plus grande peine.

..........

- Hé Éburos c’est encore loin ton affaire . Di-je à mon frère néophyte progressant devant moi.

- Non c'est plus très loin Catu, moi qui croyais que la patience c’était le fort de ta tribu. Me répondit-il.

- Mais non il n'est pas impatient il a juste les chocottes. Lança Erwan qui avait toujours le mot pour rire.

Je me contentai nonchalamment de marmonner dans ma barbe naissante, n’étant toujours pas convaincu que de pénétrer dans ce temple était une bonne idée, si les druides l'apprennent on va encore se retrouver de corvée toute la semaine. La progression continua dans ce boyau étroit et froid, après ce qu’il m’avait semblé une éternité nous arrivions finalement dans une vaste salle, ce que je vis me coupa le souffle.

- Par Danu mais c’est…

C’était un sanctuaire des anciens maîtres des lieux, les vénérables Anciens, malgré le délabrement, l’endroit restait magnifique, des statues à la facture exquise et des fresques murales époustouflantes représentants des sortes de batraciens parsemaient le lieu au centre se trouvait un objet étrange dont le trio pouvait ressentir la puissance.

- Houah je vous l’avais dit, je vous l'avais dit, cette ruine décrépie recèle des merveilles ! Jubilait Eburos. Le reste fut rapide et dramatique. Le néophyte exultant couru vers le centre de la pièce, il y eut un grand flash lumineux puis ce qui restait de lui voletait en millier de particules de cendres.

Horrifié Erwan me regarda ayant d’un coup perdu toute son insolence habituelle. - Par Danu qu’avons-nous fait, ce n’est pas un endroit pour nous, réservés seulement aux fils bénis que sont les Oracles, vient Catu il faut en informer nos supérieurs.

Sans un mot, les larmes coulant sur mon visage je suivis mon unique frère

..........

Secouant la tête pour chasser ce souvenir, les yeux humides je pris le temps de souffler un bon coup, heureusement pour moi Danu était miséricordieuse.

- Ne compare pas c’est qui n’est pas Ovate, dans le passé votre arrogance vous avais conduits à enfreindre les règles mais aujourd'hui tu es ici sur ordre de la terre-mère alors secoue-toi.

Ma hargne retrouvée je m'engouffra dans le boyau ne pensant plus à ce funeste événement. Après avoir progressé tant bien que mal, le groupe dut s'arrêter, trois chemins s’offraient à moi et les trois semblaient mener aux bons endroits.
M’accroupissant je passai la main dans ma barbe fournie, les villageois avaient beau être endurci par leurs vie à la dure il ne restait que des hommes, pas habitué au contact du voile il se devait de rester près de moi, j’intima aux autres de s’accroupir.

- Bon, profitons-en pour grignoter et boire un coup, puis tout le monde me suit direction le chemin du milieu, respirez, priez vos dieux, mon instinct me cri que le plus dur est devant nous. Mais ce n'est pas ça qui va nous arrêter.

Mon sourire s’étira faisant apparaître une rangée de dents. - Les choses sérieuses vont enfin commencer !
Catuvolcos, Voie du Druidisme
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Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... catuvolcos

"La nature est par définition incontrôlable. Le mieux que l'on puisse faire est d'essayer de l'influencer, mais toujours on reste soumis à ses caprices."
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