[RP groupé] Alliés de circonstance

[Martin de Mavignon]

L'arrivée dans la grande salle fit frémir notre bon chevalier qui s'en retrouva un court instant fort dépourvu par la scène qui venait de se révéler sous ses yeux. Par la Dame ! Qu'elle était donc que cette ignominie qui se tenait devant lui, à ses pieds gisant de précédents et malheureux adversaires, au regard farouche et la lame aussi grande qu'un homme ? Le chevalier n'avait de cure pour l'étrange sphère se trouvant plus en amont, toute son attention était portée sur l'immense créature qui était en train de les dévisager, semblant les attendre de pied ferme.

Était-ce un gardien ? Un protecteur ? Un veilleur ?

Qu'importe, cela ne changeait que quoi que ce soit cette créature ou chose, elle était contre-nature, contre la volonté de la Dame et ses bienfaits sur le monde ! Une telle chose laissée vivante ne pouvait être laissée ainsi,c 'était une insulte à la Dame et au monde des vivants, des nobles et honnêtes personnes ! Qu'importe sa force, sa puissance et sa résistance, Martin était aux côtés de ses camarades et contrairement aux vulgaires précédents mercenaires, ils n'échoueraient, ils ne pouvaient pas !

Serrant fortement son épée et son bouclier, le regard empli de fureur et détermination, Martin fut prit dans l'élan de Karl qui se jeta au combat, le suivant tout en criant en bretonnien, de manière forte et déterminée, regard fixé sur la créature :

- Au nom de la Dame créature, nous allons t’occire ici et maintenant ! Hardiesse et Honneur camarades !

Et fonçant vers la créature, le cœur palpitant par la nervosité, la peur mais aussi la détermination et l'adrénaline, le chevalier errant eut droit à quelques paroles intérieures en terme de prière envers la Dame avant d'arriver au contact avec l'énorme créature et que les épées s'entrechoquent dans un vacarme assourdissant dans une pièce qui résonnait énormément.

Le premier coup de Martin échoua mais ce dernier ne se dérouilla pas pour autant même quand Karl se retira, gravement blessé, laissant les autres mercenaires vacillant. Priant la Dame pour ses bienfaits et insuffler volonté à tous, il se mit à crier tout fort, cette fois-ci en Reikspiel avec son accent toujours aussi peu soigné, afin de motiver tout ce beau monde, tout en combattant :

- Hardi camarades ! Tenez bon, au nom de la Dame et de la victoire ! Sus à cette monstruousouté, puichez dans vos forces ! ALLEZ !

Le vocabulaire ce n'était pas encore ça, mais Martin espérerait que ça irait mieux par la suite. S'il survivait déjà à ce combat et réussissait à accomplir sa quête, par la Dame ! Il était un de Mavignon, il n'échouerait pas ! Pas aujourd'hui ! Pour la Dame et ses honorables ancêtres !

[Catuvolcos]

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Catuvolcos ne tarda à rattraper, Roderick, Ingolf et Ary qu'il retrouva à hésiter au bas des marches. devant eux, au bout d'un couloir il y avait une porte fermée et le corridor poursuivait sa route sur la droite. Le colosse blond eut alors une réflexion tout à fait pertinente :

- Si c'est fermé, sont pas passés par-là ; quand on visite un souterrain, on ferme pas les portes derrière soi.

Roderick souffla un petit rire et acquiesça avant de continuer dans le couloir. Lorsque celui-ci se partagea en trois, les quatre hommes s'arrêtèrent à nouveau et, alors qu'ils se concertaient sur les options à envisager, un cri retentit devant eux.

- Reynald ! lâcha Ary, les yeux écarquillés. Faut y aller, Roderick. Reynald a des problèmes.
- Foutreries ! Je savais bien qu'ça allait mal finir vos conneries. commenta Ingolf.
- Plus tard les remontrances. On réglera nos comptes quand tout le monde sera sorti de ce foutu souterrain !
- Comme tu veux, cousin. Bon, on va par où ?

Roderick pinça les lèvres puis pointa du doigt une direction. Catuvolcos aurait juré qu'il avait vu, l'espace d'un instant, l'homme humer l'air à la manière d'un animal avant de se décider. Lorsqu'il posa les yeux sur son familier celui-ci remuait la queue et souriait en regardant Roderick.

- Reynald est par là...

Après quelques bifurcations et laissant de côté les couloirs qui semblaient s'écarter vers l'intérieur des sous-sols ou descendant plus profondément encore, Catuvolcos et ses nouveaux compagnons s'arrêtèrent face à un être contre-nature...

... qui était posté devant une grille au travers de laquelle il faisait aller et venir sa lance, semblant vouloir atteindre quelque chose se trouvant de l'autre côté. A l'arrivée des quatre hommes, il pivota et tourna son regard vide vers eux, se détournant de ce qui l'occupait jusqu'alors puis il avança à leur encontre...

[/quote]

J’eus tôt fait de rattraper les gaillards, progressant dans ce lieu étrange, j’avais l’impression de m’enfoncer dans ces antiques tertres parsemant Albion, le lieu me mettait étrangement mal à l’aise, heureusement pour moi le colosse blond me faisait bien sourire avec ces réflexions bourrues mais juste, pour lui pas de problème pour s’intégrer chez moi, cela ne m’étonnerait même pas qu’un peu de sang Gaël coule dans ses veines.

Un cri vint troubler notre approche silencieuse d’instinct notre groupe ce mis à avancer plus vite comme prêt à en découdre, il fut d’ailleurs facile de trouver le chemin grâce à ce surprenant Roderick, cette manière de pister je l’avais déjà vu et ce n’est pas n’importe quelle personne qui pouvait faire cela, décidément j’aurais bien des questions à poser à cet homme. Même mon familier avait l’air de l’apprécier.

Continuant notre course nous nous arrêtâmes subitement car devant nous se dressait un véritable monstre qui n'aurait dû jamais se réveiller. Vu son accoutrement c’était surement un guerrier de son vivant j’allais délivrer cette pauvre âme du châtiment qu’il subissait.
Sortant mes armes, nous formions une ligne prête à débiter en tas d’os cette saleté.

Fiann empli mon sang de rage, je vais t’offrir une offrande osseuse ! Moi je serais tout noueux !

Poussant un cri guttural bien d’Albion je chargeai sans réfléchir l’ennemie des deux lames pointes sur lui !

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Je lance la prière Armure d’écorce avant de charger

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Ordre d'initiative :

1. Karl, sergent-mercenaire (10) hors combat
2. Chevalier mort-vivant (10)
3. Ugbhert, Hans et Julian, mercenaires (9)
4. Theodoric (9)
5. Martin de Mavignon (9)
6. Dan Surcouf (8)
7. Otto, mercenaire (8)
8. Steffon (8) et Wilhelm (8)

Une piquante odeur d'ozone mêlée de poussière et d'encens planait dans la salle et chacun des mouvements du chevalier mort-vivant faisait vibrer l'air d'une aura malsaine. Les mercenaires hésitaient à poursuivre l'assaut étant donné l'état de leur sergent. Celui-ci rampait misérablement sur le dos, en appui sur son seul bras valide, l'autre ayant été pratiquement détaché du reste du corps par la violence du coup qui lui avait été porté, pour s'extirper autant qu'il le pouvait de la mêlée. L'homme gémissait et haletait les dents serrées. Livide, il sentait sans doute son trépas arriver mais n'avait même plus la force de le redouter. Après quelques efforts devenus titanesques pour ses maigres forces, il fut rejoint par Theodoric qui préféra venir le soutenir et lui apporter son réconfort plutôt que de risquer à son tour d'être ouvert en deux. Il traîna Karl un peu plus loin et l'adossa contre un mur. Le sergent-mercenaire lui souriait piteusement entre deux contractions de douleurs. Le roublard entreprit de bander la blessure du malheureux du mieux qu'il le pouvait en finissant d'arracher le morceau de chemise maculé de sang qui pendant sur le bras dont l'os était à nu. Karl tremblait plus que de raison. L'hémorragie aurait bientôt raison de lui... et personne ne pouvait le secourir. Theodoric passa une main amicale sur la joue du mourant et lui rendit son sourire. Il n'y avait rien d'autre à faire.
Le chevalier bretonnien, lui, n'avait pas reculé d'un pouce et se trouvait être, maintenant, celui de tous le mieux à même de poursuivre l'assaut contre son homologue mort-vivant. La Dame était à ses côtés et il ne connaîtrait pas la défaite. Sa foi était indéfectible. Hurlant son cri de guerre, il s'élança. Criants vengeance, les mercenaires bondirent à leur tour...

Chevalier mort-vivant ATT sur Martin de Mavignon : 6 (réussite) | Martin de Mavignon PAR : 1 (réussite critique = annulation de tous les dégâts)
Ugbhert ATT :16 (échec)
Hans ATT : 6 (réussite) | Chevalier mort-vivant PAR : 16 (échec) dégâts : 15 (blessure légère)
Julian ATT : 8 (réussite) | Chevalier mort-vivant PAR : 6 (réussite) | dégâts = 0
Martin de Mavignon ATT (10) - malus de groupe (1) : 2 (réussite | localisation bras gauche) | [FOR (-malus de groupe) de l'attaquant x2] + [Points de dégâts de l'arme de l'attaquant (fixes+aléatoires)] - [END du défenseur] - [Points de protection de la zone touchée] = 18 + 16+5 - 12 - 15 = 12 (blessure légère)
Otto ATT : 2 (réussite) | dégâts = 21 (blessure moyenne)

Les épées se heurtèrent et Mavignon vacilla un instant sous la brutalité du choc mais, une fois passée la surprise d'être toujours debout, il riposta profitant des assauts conjoints de ses camarades. Malheureusement, l'armure de la créature infernale se montrait impénétrable et les coups, pourtant nombreux et violents, ne semblaient pas l'atteindre. Pourtant, Martin en était sûr, il avait touché son adversaire tout comme Julian, Karl et Hans, par deux fois, avant lui. Quel sortilège était ici à l'oeuvre pour autoriser une telle chose à se produire ? Ce chevalier d'outre-tombe se refusant à rejoindre le jardin de Mòrr était-il donc invincible ?

Surcouf : test de déplacement sous HAB (10) - malus de groupe (1) = 9 >> 5 (réussite|marge 4)
Attaque sournoise sous ATT (9) + bonus position avantageuse marge réussite déplacement (4) - malus attaque tête (4) - malus de groupe (1) = 8 >> 8 (réussite|localisation : 3 = moins de 20 centimètres de l'endroit visée = à la base de la nuque juste au-dessus du col de l'armure) | [FOR (-malus de groupe) de l'attaquant x2] + [Points de dégâts de l'arme de l'attaquant (fixes+aléatoires)] - [END du défenseur] - [Points de protection de la zone touchée] = 14 + 24+3 - 12 - 0 = 29 (blessure moyenne)

Alors le capitaine Surcouf bondit tel un diable hors de sa boîte pour frapper à son tour ! Il avait réussi à se poster en retrait et avait attendu le bon moment : celui où le mort-vivant lui tournerait le dos et serait à sa merci. S'élançant la lance en avant il vint, de toutes ses forces, la planter dans la seule partie de son corps décharné qui ne fut pas protégée : la tête. Le fer se ficha dans la nuque du non-mort sans coup férir mais, mis à part un léger déséquilibre vers l'avant dû à l'impact, celui-ci n'en sembla guère affecté.

Tir de Steffon sous (TIR) - malus de groupe (1) >> 3 (réussite|localisation : bras droit | dégâts : 36 (blessure sérieuse)

Wilhelm : Incantation Buveur d'esprit sous MAG (14) - malus sort moyen (2) + bonus maîtrise de l'Aethyr (2) - malus de groupe (1) = 13 >> 11 (réussite)
> +1XpM| activation de l'attribut de domaine Mort inéluctable : difficulté prochain sort -1D3 = 2)
>> dégâts = 15+2D10 +5 (maîtrise de l'Aethyr 1) = 15+1+1 +5 = 22 (blessure moyenne)

Le répurgateur, reprenant finalement le contrôle de ses nerfs, visa et fit feu. La détonation assourdissante se répercuta en échos bourdonnant dans toutes les oreilles et le bras droit du chevalier mort-vivant en lâcha le pommeau de son impressionnante épée. Un éclair de fureur passa dans les yeux brûlants de la créature qui montra les dents dans un sourire carnassier quand, tout à coup, il eut un hurlement de douleur et rejeta sa tête en arrière. Enserrant de sa large main le haut de son crâne rougeoyant, il gémissait de sa voix d'outre-tombe. Enfin ! Alors que les attaques physiques des uns et des autres avaient eu l'air de ne produire aucun effet sur lui, la magie de Shyish venait de lui arracher une plainte languissante ! Wilhelm Ebenhart, en bon représentant du collège pourpre était finalement parvenu à porter le dernier coup à cette créature contre-nature. L'instant suivant, le monstre tenta de se ressaisir et beugla toute sa rage écumante à l'attention du sorcier... mais il tomba à genoux puis s'écrasa au sol dans un fracas de métal et un râle rauque.

Personne n'osa d'abord bouger mais, sous les assauts et les efforts conjugués des valeureux guerriers, le terrible chevalier d'outre-tombe avait bel et bien cessé de tourmenter les vivants...

[Dan Surcouf]

Lorsque sa lance se ficha dans la nuque du monstre, le capitaine poussa un "AH-AH!" victorieux. Toutefois, son sourire fut bien rapidement chassé par la stoïcisme de la créature... le contrebandier en aurait été presque vexé... presque!

Finalement, la créature s'écroula sous la magie de leur patron. Surcouf resta là, quelques secondes, interdit. Après la réaction du monstre à ses propres coups, il ne s'était pas attendu spécialement à cela... m'enfin, il haussa les épaules et se ressaisit. Le monstre était mort, à lui le butin!

Du bout de la lance il écarta l'épée de la main du chevalier zombie, avant de tatouiller du, bout du fer, sa tête, afin de s'assurer que la bestiole était bien morte. Après tout, personne n'avait envie, en plein pillage, de se faire surprendre par un chevalier mort vivant que tout le monde pensait mort.

[Wilhelm EbenHart]

Le jeune mage regarda, les mains tremblante, la céature tomber sur le sol en face de lui. Une impression de déjà vu le submergea alors qu'il voyait, clair comme une brume matinale, le vent pourpre s'aglomérer autours de la carcasse et chasser les derniers subressauts de magie noire subsistant a l'intérieur du gardien. Il n'était pas persuadé que ce fusse uniquement son sortilège qui soit a l'origine de la chute du mort-vivant, la bravoure des guerriers l'accompagnant ayant sans doute grandement facilité la tâche aux vents de Shyiish pour rétablir l'ordre naturel des choses.

Dans tous les cas, les questionnements allaient devoir attendre... il devait s'occuper de l'artefact avant toute chose. Ils n'avaient pas encore vu de trace du marchant et Wilhelm avait beau avoir confiance en ses compagnons, les mercenaires qui l'accompagnaient, eux, ne faisaient que rajouter un peu d'urgence a son désir de suprimer la menace qu'un tel pouvoir représentait.

Il s'approcha donc a grand pas du piedestal, sortant de son sac le parchemin que ses maitres lui avaient confié.

"Peu importe ce qui se passe n'approchez pas de moi... Si il y a d'autres morts-vivants dans ses ruines la destruction de cet artefact va sans doute les faire tomber en poussière, mais ils risquent de vouloir empêcher sa destruction. Tenez-vous prêt a tout !"

Le jeune homme regarda le capitaine mourrant avec regret. Il aurait aimé pouvoir l'aider, abréger ses souffrances ou faciliter son trépas a défaut de pouvoir le guérir... Mais ses maitres avaient crut bon lui enseigner a se défendre avant toute chose.

Wilhelm leva donc le parchemin haut devant ses yeux et commença a réciter les incantations inscrites dans le language secret du collège d'améthyste.

[Dan Surcouf]

Le capitaine écouta Wilhem et hocha la tête, surveillant à présent l'entrée la plus proche afin de s'assurer qu'aucun autre mort vivant ne viendrait.

[Martin de Mavignon]

Le combat fut bref, mais intense. Epée contre épée, vie contre mort, le chevalier errant et ses compagnons avaient finalement triompher, non pas tant avec leur force réunie que la puissante et contrôlée magie du chef de leur expédition, qui sembla aspirer tout le malin qui se trouvait dans cette carcasse qui s'écroula au sol, dénué de la force maléfique qui l'habitait. Haletant, ayant chaud, notre bon chevalier se permit de se frotter le front et de reprendre son souffle quelques instants en ployant le genou, se tenant sur son épée, afin d'adresser une rapide et silencieuse prière à la Dame la remerciant de sa victoire sur l'ennemi, avant de se relever et d'écouter Wilhelm.

Il avait raison, après tout le magicien c'était lui, le commanditaire c'était aussi lui, et enfin c'était le chef de leur joyeuse petite troupe. Regardant du coin de l'oeil le mercenaire qui perdait la vie et lui rappelant un mauvais souvenir familial en voyant son bras, Martin se contenta d'adresser qu'une simple prière à la Dame à l'égard de l'âme du mercenaire, puis se porta, toujours épée et bouclier à la main, vers l'entrée de la pièce, prêt à faire face à la moindre menace qui souhaiterait empêcher la fin du malin en ces lieux, se mettant côte à côte avec le marin qui décidément ne manquait pas de ressources !

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Wilhelm >> activation de l'attribut de domaine Mort inéluctable : difficulté prochain sort -2

Theodoric était toujours au chevet du mourant. Il lui tenait la main et murmurait quelque prière, implorant sans doute la miséricorde de Shallya ou recommandant son âme à Mòrr. Les compagnons du sergent-mercenaire Karl restaient silencieux, reprenant leur souffle et les yeux embués de tristesse. Voir ainsi celui qui les avait guidés, tant de fois et si souvent avec succès par le passé, dans un tel état les touchait plus qu'ils ne l'auraient cru. Une respiration erratique du malheureux leur arracha même un soupir inquiet. Positionnés en arc de cercle, ils observaient sans s'approcher plus près ; le roublard suffisant à apporter le maigre réconfort aux derniers instants de vie de Karl. Apparemment il savait faire contrairement à eux qui n'avaient fait que se forger une carapace d'indifférence face à la mort de leurs camarades de bataille. L'empathie n'était pas une qualité très recherchée chez un bon mercenaire.

Loin de toutes ces préoccupations, Whilelm avait une mission à accomplir et il comptait bien la mener à bien. Malheureusement, il n'était pas le seul à avoir un dessein pour cet orbe étrange.

- Recule Ebenhart et pas d'entourloupe. Le répurgateur tomba finalement le masque lorsqu'il pointa son pistolet sur la tête du mage. Après toute cette aventure, j'aimerai pas avoir à te tuer... mais je le ferai sans sourciller si tu m'y obliges. Allez, recule. répéta-t-il.

Il ajouta un mouvement de tête invitant le mage à s'écarter du promontoire pour le laisser y accéder.

- J'ai rien contre toi, tu sais. J'ai même commencé à t'apprécier malgré tes... trucs étranges. En d'autres temps, je t'aurai fait monter sur un bûcher mais là, je dois avouer que de te côtoyer ces derniers jours ça m'a fait voir les sorciers sous un autre jour. Mais, qu'est-ce que tu veux, j'ai des ordres, moi aussi. Et on dirait bien qu'ils sont pas compatibles avec les tiens.

- Et bien, et bien, et bien... une nouvelle voix s'éleva non loin de Surcouf et Martin de Mavignon qui surveillaient l'extérieur du tombeau. Que voilà une réunion sympathique. Luther Schwender refit son apparition, lui aussi, armé d'un pistolet qu'il appuyait sur la nuque d'un semi-homme apeuré. Dégagez de là, pécores ! ordonna-t-il sans ménagement aux deux Bretonniens en leur indiquant, d'un coup de menton, de reculer dans la salle. Beaucoup trop de monde, ici... Heureusement qu'il y en a un qui a eu la bonne idée de mourir... grinça le marchand avec un sourire satisfait alors qu'il apercevait le cadavre encore chaud du sergent-mercenaire. Allez. C'est pas tout ça mais j'ai à faire. Donnez-moi l'artefact ou je tue l'halfeling. J'ai pas envie de négocier alors on va faire fissa sinon ça va me mettre de travers, ok ?

Pour ceux qui ne le connaissaient pas encore, l'homme pouvait paraître quelque peu antipathique. Pour Theodoric qui l'avait déjà pratiqué, il n'y avait aucun doute à ce sujet.

- Schwender... Enfoiré ! cracha le roublard.
- Voyons, voyons, Theodoric, tu devrais surveiller ton langage quand tu n'es pas du bon côté du pistolet...
- Je sais pas qui t'es mais moi aussi j'ai un pistolet... et je sais m'en servir, intervint Steffon en changeant de cible.

Il avait dégainé sa dague et la pointait vers Wilhelm tout en braquant son arme à feu en direction du marchand de l'autre côté de la salle.

- En effet... Il semblerait que la situation se complique. Mais j'en ai trop bavé pour vous laisser me damer le pion... Heureusement, moi, je ne suis pas venu seul. Messieurs, Luther Schwender s'adressa alors aux mercenaires, n'oubliez pas qui vous paye. Ecartez ces importuns et ramenez-moi l'artefact.

Les mercenaires, rappelés à la réalité du terrain après l'émoi du décès de leur sergent, se regardaient sans savoir s'ils devaient s'allier avec Wilhelm et les siens en mémoire de Karl ou rejoindre leur employeur et l'assurance de recevoir leurs émoluments une fois le travail accompli.

La situation était de nouveau tendue...

[Dan Surcouf]

Surcouf grogna en découvrant ce nouveau rebondissement. D'abord ce fichu répurgateur, et maintenant cet enfoiré de marchand débarquait et avec un otage. Leur position était plus que délicate, surtout si le marchand parvenait à rallier les mercenaires. Surcouf eut alors une idée. L'heure était venue de faire ce qu'il faisait le mieux: baratiner. Il lança un regard à Martin et interpella les mercenaires.
-Les gars, vous allez quand même pas rejoindre cette raclure de bidet quand même?
Il pointa les cadavres entourant celui du chevalier zombie.
-Vous voyez vos potes, là? Ce connard les abandonné et il vous a ensuite laissé faire le sale boulot. Il n'a même pas montré sa sale gueule pendant que votre patron se faisait trucider... et cet enflure a un flingue, il aurait pu vous aider, au moins de loin!
Il désigna alors l'orbe.
-Et vous croyez qu'il compte vous payer comment? Y a rien ici, juste cette merde qu'il n'a pas l'air de vouloir partager.
Il pointa le cadavre du béhémots.
-D'ailleurs, je suis prêt à parier que ce type est devenu comme ça à cause de la bouboule magique. Vous voulez vraiment tenter le coup pour un connard pareil?

[Wilhelm EbenHart]

Les dents serrées, Wilhelm prit une grande inspiration. De tous ses compagnons, le répurgateur lui était apparut comme le moins propice a ce genre de retournement. Il ignorait si ses ordres lui venaient de ses supérieurs ou d'une autre source mais si c'était le but des répurgateurs que de l'empêcher de détruire cet artefact il allait falloir une sérieuse discussion avec ses maitres. Il prit une grande inspiration, rendue sifflante par la rage qui l'habitait.

"Steffon... Surcouf a raison. Cet artefact est dangereux. Je suis ici pour le détruire. Pour empêcher qu'il ne tombe en la possession d'un nécromancien qui est actuellement a sa recherche. Ni moi ni toi ni aucun d'entre nous ne pouvons l'arrêter. Et il sera encore plus puissant si il met la main dessus."

Il haussa la voix pour que tous l'entendent.

"C'EST CE QUE VOUS VOULEZ ? QUE LA MORT ET LA DESTRUCTION S'ABATTE SUR VOS FOYERS ?!? SI CET ARTEFACT SORT D'ICI C'EST CE QUI ARRIVERA. ET PEU IMPORTE LA PAYE QUE VOUS RECEVREZ, VOUS NE POURREZ PAS LA DÉPENSER SI UNE ARMÉE DE GHOULEs VOUS DÉVORE AVANT !!!"

Le pistolet était pointé ailleurs. La dague était près mais si quoi que ce soit arrivait Wilhelm était prêt... sa vie importait peu comparé a sa mission. Cet artefact ne pouvait pas tomber entre les mains de Von Leuffen.

"N'est-ce pas le serment des répurgateurs ? De protéger les vivants des forces du mal ?"

Le jeune homme ouvrit sa conscience, essayant de voir si le marchand était un sorcier ou juste un riche crétin a la solde d'une force supérieure.