[RP groupé] Alliés de circonstance

[Wilhelm EbenHart]

Wilhelm s'arrêta net dans son élan lorsque la voix du premier comparse fusa. Il écouta attentivement et soupira avant de se retourner, le visage froid et impassible.

"Je n'aime pas me faire prendre pour un imbécile."

Sa voix était calme et neutre. Debout au milieu du cercle de végétation noircie par les vents de Shyish, le jeune homme aux cheveux noirs avait l'air plus que jamais d'un épouvantail, le soleil de la mi-journée mettant en relief la multitude de petites cicatrices présentes sur son visage. Catuvolcos put sentir les vents magiques s'agiter autours de Wilhelm alors qu'il concentrait son énergie pour mettre son sortilège au point.

"Cette conversation aura lieu ici et maintenant. Vous rejoindrez vos camarade une fois la situation éclaircie."

Tous les scénarios se bousculaient dans l'esprit de Wilhelm. Du pilleur de tombe aux agents a la solde du nécromant que lui et son maître chassaient depuis maintenant des mois. Il ne pouvait pas faire confiance a Theodoric tant que ses motivations ne seraient pas étalées au grand jours. Quel portion de ce qui avait été dit était-elle vrai ? Il rassembla son énergie pour s'entourer de Shyish et dégager l'énergie du messager de la mort. Il fallait que Theodoric sache qu'ils ne toléreraient aucune manigance.

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(lire ici tentative d'intimidation ^^ avec le +2 si le sortilège fonctionne)

[Dan Surcouf]

Surcouf regarda l'un des compagnon du dénommé Theodoric pester dans son coin, avant de manifester son mécontentement plus ouvertement. La traduction par Martin n'était pas encore arrivée pour lui permettre de comprendre les détails, mais, néanmoins, deux choses étaient claires à la lumière de cet événement: en premier lieu, Theodoric et ses compères n'étaient pas très soudé et leur trio volait aisément en éclat, en second lieu, l'homme se dirigeait désormais vers le lac, seul.

Il lança un regard vers ses compagnons, puis Theodoric et son dernier compère. D'après ce qu'avait dit Theodoric, Surcouf avait déjà déduit qu'un gros tas d'or pouvait se cacher dans les ruines du Lac... mais d'après le druide qui les accompagnait, les eaux de ce lac n'étaient que peu recommandables. Ce type marchait probablement vers sa mort, appâté par un gain qui lui avait fait perdre toute patience. Cela ne dérangeait nullement Surcouf. Plus d'or pour lui.

C'est alors qu'il se rappela ce qu'avait dit Catuvolcos. La corruption hantait de lac. Et quoi de mieux que le cœur d'un homme plein d'avarice et de colère pour celle-ci? Si ce type était atteint par le chaos, Surcouf était prêt à parier une jolie somme qu'il serait sur leur route et leur foutrait tout un tas de méchant bâtons dans les roues.

Il s'éclaircit la gorge, interpellant l'homme qui s'en allait donc, comptant sur Martin pour faire la traduction.
-Dites moi mon brave, vous êtes si pressé que ça de plonger seul dans un lac maudit?
C'est alors qu'il sentit alors comme une odeur de mort... il se retourna et vit l'herbe commencer à pourrir sous les pieds du patron... genre, très, très vite.

Par Ranald!

[Martin de Mavignon]

Notre bon chevalier n'hésita pas à faire la traduction, à la demande de Surcouf, des propos du marin envers l'homme partant et visiblement remonté, le chevalier comprenant que son compère bretonnien avait un plan derrière la tête, mais difficile de dire lequel. Ceci fait, Martin, toujours sur ses gardes, observa le reste du groupe, visiblement grandement sur ses gardes, observant notamment leur employeur qui semblait vouloir faire pression, peut-être comptait-il utiliser ce fameux "vent" dont-il avait précédemment parler ? Cela n'augurait rien de bon aux yeux du chevalier errant, mais au point où ils en étaient, à vrai dire, il s'étonnait encore que cela n'est pas dégénéré d'une manière ou d'une autre comme une bonne vieille mêlée de taverne !

Restant silencieux, main sur le pommeau de son arme, le chevalier errant resta sur ses positions, faisant les traductions envers Surcouf quand il le fallait, prêt à agir quand il le faudrait, s'il le fallait, avec la vivacité et le courage de la Dame !

[[MJ] The Puppet Master]

Incantation du sort messager de la mort sous MAG (14) >> 6 (réussite | +1 XpM)
Bonus de +2 aux tests d'intimidation et de commandement pour les 6 prochains tours. (1/6)

Test d'intimidation sous CHA (9) + bonus (2) = 11 >> 11 (réussite)
Contrainte RP : L'aura autour de Wilhelm est si inquiétante que Theodoric craint pour sa vie et sait qu'il ne doit plus tourner autour du pot.

[Theodoric Hohenjager]

Quelque chose avait changé dans le ton et l'attitude du jeune mage, le regard que le roublard croisa lui promettait une mort rapide, lui rappelant certaines brutes psychotiques qu'il avait pu croiser...son instinct l'avait sans doute trompé, il pensait avoir la partie facile avec ces gamins mais ils étaient dans le fond sans doute plus violents et habitués au meurtre que ce qu'il avait escompté.

think : merdier...

Le roublard recula d'un pas, levant les mains pour éloigner le danger, tout en gardant son regard plongé dans celui du mage, afin de conserver ce fauve bien en vue et ne pas subir un assaut inattendu.

Ok ! Ok !... Vous n'avez rien à craindre de moi pour l'instant, c'est juste que vous tombez au beau milieu de notre expédition ... Ces deux là pensent trouver la-bas le trésor que leur père y aurait laissé pourrir, c'est le seul à être rentré dans ces ruines et à en être revenu vivant...je leur apporte mon aide pour y gagner ma part...

le roublard déglutit en reculant d'un pas de plus...

Leur cousin a pris la suite de leur père comme chef du village et il refuse que quiconque s'approche de l'île...et comme ça prend un temps fou de le convaincre, je voulais juste vous convaincre de ne pas perdre de temps à aller le voir et nous accompagner pour ne pas y passer bêtement...on parle de morts qui marchent dont un avec une épée qui tranche les gens en deux...trop pour moi et surtout trop pour ces deux là !

Ne pouvant s'empêcher d'être bravache, le roublard repris un semblant de contenance...

Maintenant, vous aller le laisser partir et mourir seul ou nous dire pourquoi vous êtes là et nous aider ?

le roublard cracha en s'injuriant, il avait perdu le contrôle de ses mots en en avait dit bien plus que ce qu'il aurait dû...

think : Crétin, tu lâche trop vite tes cartes !

[Dan Surcouf]

Surcouf sourit lorsqu'il entendit le roublard confirmer la présence du trésor. Toutefois, quelque chose ne collait pas.
-Si c'était trop pour vous, pourquoi y alliez vous donc? Vous n'avez pas l'air spécialement équipé pour affronter un type capable de trancher en deux quelqu'un.

[Theodoric Hohenjager]

Le roublard jeta un rapide coup d'oeil au gamin, celui-ci avait vraiment un truc qui lui rappelait quelque chose...son attitude bravache, son discours ou son intonation, impossible de le savoir.

pas mieux ni moins bien préparé que vous a ce qu'il semble....

Ce n'était pas sa meilleure idée depuis qu'il avait quitté Marienburg, mais il ne perdrait pas sur un concours de bravade inutile, c'était un jeu dans lequel il avait quelques talents.

Je préfère tenter ma chance que regarder couler ma vie sans but, en cela je ne crois pas différer de vous...

Après tout, ils n'avaient pas l'air si près que ça a explorer des ruines.

au moins, moi, j'ai toutes mes chances de m'en sortir.. explorer des zones inconnues, j'ai un peu l'habitude...

Ces gamins étaient trop sûr d'eux, soit ils étaient vraiment très fort, soit très bien préparés, mais dans tous les cas, il serait profitable de se joindre à eux, c'était certain...

[Dan Surcouf]

Surcouf haussa les épaules. Oui et non. Si il était vrai que leur petite troupe n'était pas spécialement prête à aller dans un tel merdier, d'un autre côté, ils venaient juste d'arriver. Ils étaient encore à la phase "collecte de renseignement", contrairement à lui qui leur avait ouvertement avoué être à un stade beaucoup plus avancé des opérations...
-Cela dépend des circonstances. Laisser couler sa vie sans but a au moins l'avantage de maintenir l'existence de ladite vie.
Ceux qui ne s'attardaient jamais sur les probabilités finissaient généralement mort. Les ignorer, c'était seulement bon quand il n'y avait pas d'autres choix. Surcouf en savait quelque chose.

Il sourit en entendant Theodoric parler de son expérience. Malgré celle-ci, il s'apprêtait à affronter un grand danger aussi peu préparé. Surcouf savait qu'ils venaient eux même de débarquer en touriste, mais il savait aussi qu'ils avaient, dans leur petite bande, des professionnels s'occupant de ce genre de situation sur une base qui semblait régulière. Ils avaient un répurgateur, quelqu'un de littéralement formé pour combattre la corruption, deux mages qui augmentaient drastiquement leur puissance de combat, ainsi qu'un chevalier bretonnien, qui avaient certainement passé son enfance entière à se préparer au métier des armes. Comparé au trio de Theodoric, dont ce dernier devait être le seul à avoir un peu d'expérience, il y avait une certaine différence.

Le contrebandier soupira. Soit il était moins malin que Surcouf ne le pensait, soit il cachait encore des cartes dans ses manches.
-Je suppose que vous saviez ce que vous faisiez.
Il se tourna vers Wilhem.

Il y avait un village non loin d'ici... enfin, une sorte de hameau. Il y avait donc à manger, à boire et de quoi trouver du matériel. Tout le nécessaire pour pouvoir rallonger l'expédition, afin d'aborder le mystère de ce lac avec une relative sérénité, sans avoir à se soucier de questions logistiques facheuses. Ils avaient marché pendant des heures. Surcouf sentait déjà ses muscles se plaindre du périple, ses paupières lutter contre la très mauvaise dernière nuit, ainsi que son estomac pester quand à leurs derniers repas, plus que frugaux. Un peu de repos ne serait peut-être pas si mal.
-Personnellement, je pense qu'il serait plus judicieux d'attendre, afin de bien planifier la chose. Lança-t-il à l'adresse du mage.
Il pointa également du doigt le type qui marchait toujours en direction du lac.
-Et d'empêcher celui là de faire une connerie.

[Wilhelm EbenHart]

Le mage était resté de glace, fixé dans sa posture menaçante jusqu'à ce que Theodoric ait cessé de parler. Voilà qui mettait beaucoup de facteurs inconnus au clair. Il avait peur d'avoir laissé son émotion précipiter les choses, comme ses comparses un peu plus tôt, mais il voyait a présent qu'il avait bien fait. Cet homme était un roublard, quelqu'un habitué a cacher son jeu... Mais il connaissait les effets de son sortilège et il savait que la peur, encore plus que la douleur, était un des meilleurs remède au mensonge. Donc... pour résumer :

Premièrement, ces trois là étaient des alliers potentiel pour les aider a gérer les difficultées rencontrées dans les ruines. Ils n'en étaient qu'après le "trésor" situé a l'intérieur. Wilhelm eut une moue de découragement a cette pensées : cette quête incessante contre les biens matériels lui semblait tellement futile depuis qu'il avait joint le collège. Peu importe notre richesse on finissait tous dans le même état, après tout.

Deuxièmement, Les ruines étaient gardés. Par des morts vivants. Il savait que plusieurs sortilèges étaient présents dans son grimoire pour les aider contre de tels adversaires. Surcouf avait un point : de la préparation serait necessaire. Ces morts-vivants n'étaient pas là par eux-même, sans doute qu'un puissant nécromant avait, a quelque point que ce soit, été présent... ou était-ce un contrecoup de l'artefact qu'il venait détruire ?

Finalement, ils ne pouvaient pas leur faire confiance. La vérité avait beau avoir été annoncée clairement il faudrait toujours s'attendre a un coup fourré. Il faudrait être prudent...

Le jeune mage leva lentement la main pour arrêter Théodiric et Surcouf.

"Messieurs, assez. Nous devons prendre une décision."

Il n'avait rien perdu de son aura de menace, mais paraissait moins porté a l'utiliser...pour le moment.

"Je suis envoyé ici par le collège d'Améthyste justement pour régler la menace que ces ruines représentent. La présence des Non-morts sont un... élément complicateur, mais pas insurmontable. Monsieur Steffon, Sire de Mavignon, Catuvolcos et Capitaine Surcouf ici présent sont là pour assurer ma protection et m'aider dans ma quête."

Il se passa une main dans le visage.

"Je me moque de la présence d'un trésor. La richesse n'a que peu d'importance pour moi. Mais il semble que nous ayons la même destination alors il serait fou de ne pas profiter de notre présence mutuelle. Je vous propose un marché."

Il regarda tour a tour les membres de son groupe avant de revenir vers Theodoric.

"Je réclamerais une partie du trésor , pour mes hommes, en échange de notre aide. Après tout il s'agit d'une clause qui ne faisait pas partie de l'accord original. Dix-pour-cent me semble honnête et surtout difficile a refuser. Considérez-nous comme des mercenaires vous aidant dans votre quête. A prendre ou a laisser. Sans nous, vous vous aventurez a trois dans les ruines."

Il eut un sourire glacial.

"Vous êtes libre de refuser, mais Inutile de dire ce qui se passerait advenant la possibilité que vous ayez envie de vous jouer de nous encore une fois. Si ?"

Les plantes a ses pieds n'étaient maintenant plus qu'un amas noircis de ce qui avait jadis été de la matière végtale. L'aura de menace qu'il dégegeait ne s'était pas encore estompée, conférant un poids considérable au sous-entendu.

"Dans tous les cas il va nous falloir nous restaurer et nous reposer avant de tenter quoi que ce soit. Nous avons plusieurs jours de voyage dans le corps, nous sommes en besoins de sommeil, de nourriture et d'eau. Le village me semble être un endroit tout indiqué mais j'imagine que votre retours soulèverais beaucoup de questions de la part de ce... chef."

Il soupira.

"Nous pouvons camper un peu plus loins si vous avez des vivres pour nous. Sinon il faudra nous attendre le temps que nous nous restaurions au village. "

Il attendit leur réponse, patient, immobile.

[Dan Surcouf]

Une petite larme coula, discrètement, sur la joue de Surcouf lorsqu'il entendit Wilhem ne réclamer que dix pour-cent du trésor pour leur expédition. Ils allaient faire le gros du travail et récolter si peu. Quelle misère! Dix pour-cent qu'il allait, en plus, falloir diviser par cinq!

M'enfin, cela suffirait peut-être empêcher l'autre animal de les doubler. Les trois compères allaient chacun repartir avec... trente? Oui. Trente pour-cent du trésor. Doubler quelqu'un pour dix pour-cent, il fallait vraiment être un sale rapiat!

Il se contenta d’acquiescer à la proposition du patron... même si la lui faisait mal aux fesses!