[Lucy Trend] Un douloureux réveil

Marienburg est le plus grand de tous les ports du Vieux Monde. Située à l’embouchure du fleuve, la ville est un énorme centre de commerce. Le Reik est ici un fleuve énorme, mesurant plus d’un kilomètre et demi d’une berge à l’autre. Marienburg est une cité indépendante (sans lien avec l’Empire), située au sein des Wastelands. c’est aussi le centre de l’activité religieuse du Culte de Manaan, le Dieu de la Mer.

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Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

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Martin [MJ Assistant]

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Un lent combat entre Lucy et la bête se mit en place, semblable à ces combats entre sapeurs à Karak-aux-huit-pics : teintés de sang, d'accidents et de la confusion des deux camps dans ce combat interminable et impossible à suivre. Une vampire cherchant à se sortir de là au plus vite, quitte à réduire en charpie l'intérieur d'une créature trop affectueuse au goût de la citadine qu'elle était. Un coup de dent par là, d'ongle par ici, auxquels répliquaient d'étranges torsions de la part de la bestiole, parvenant, par une suite de mouvements du corps alambiqués, à immobiliser ce tas d'os remuant que constituait son repas du mois.

Eh oui, non-morte de condition, Lucy était malgré tout toujours - pour l'instant - soumise aux lois de la biologie. Particulièrement LA règle qui disait que si votre colonne vertébrale était brutalement brisée - ou même brisée tout court - vous ne pouviez bouger le moindre doigt. Un bien malheureux incident. Mais qui n'empêchait pas, malgré tout, la fille de la nuit de faire un doigt d'honneur à la biologie. Déjà son pied ressentait encore. Oui. Il ressentait les parois molles de l'endroit, les flots d'eau d'égouts et de sang qui caressaient ce délicat petit peton... Et l'acide. L'acide gastrique qui rongeait cette partie de son corps, tout d'abord comme des guillis, puis mille cafards grouillants marchant sur celui-ci, avant que d'invisibles fourmis ne vinssent mordre à pleines mandibules ce petit pied et... le haut de son corps.

Finalement immobilisée, ayant perdu ses dagues dans l'estomac de la chose quand celle-ci s'était tortillée dans tous les sens pour lutter contre Lucy et ses tendances à la cruauté envers les animaux, celle-ci eut donc tout le loisir de sentir ses vêtements - volés - être réduits en charpie par l'acide avant que celui-ci ne s'attaquât à elle, rongeant ses chairs et cheveux, la forçant à fermer les paupières pour essayer d'épargner ses yeux de ce tourment...
En vain.


Coincée... Allait-elle « mourir » ici ? Retourner à la poussière de manière définitive ? La Dhar parcourait son corps, réparant celui-ci mais... son nouvel « organisme » n'était pas encore assez avancé, maîtrisé, pour pouvoir lui permettre de bouger à nouveau. Attirée par la flagrance de celui-ci, jeune vampire qu'elle était -elle allait encore avoir besoin de temps avant de pouvoir mettre de côté sa soif lorsque de la boisson se présentait juste sous son nez-, elle avait bu un peu de sang mêlé à de l'acide mais l'effet sur son organisme avait été nul. L'acide ingéré s'attaquait autant à ses organes que le sang les soignait. Sans parler de cet horrible goût d'égout avec... du poulet ? Oui. Du poulet.

Piégée, donc, dans cet espace clos et noir et chaud et gorgé d'eau, sang et acide...
Puis, elle eut l'impression d'être ballottée. Le corps du monstre devint... flasque ? Il y avait toujours de l'acide qui la rongeait mais elle n'était plus pliée dans tous les sens. Juste en deux. Le dos contre ses jambes. Mais c'était déjà ça.

Ballottée ainsi dans l'estomac du monstre, elle avait l'impression que le corps de la créature était porté. Mais par quoi donc ? Les courants des égouts ? Vers le grand large ? Elle allait faire ainsi la traversée jusqu'à la Lustrie ou les plages de la Norsca ? Non. Ce serait trop extraordinaire... N'est-ce pas ?

---------------------------
Brutalement, après une heure prostrée dans cette position où elle ne pouvait sentir son corps, son pied et son visage ravagés par l'acide, elle eut l'impression de subir un choc. Sa tête n'était plus « en bas » mais « sur le côté ». Puis sa colonne vertébrale fut violemment remise en place sans égard pour sa constitution ou sa très importante personne. Une honte, certainement. Quiconque derrière cet acte barbare allait payer. Elle le ferait fouetter avant de lui arracher les yeux pour...

Tchak.

Un bruit sourd se fit entendre quelque part. Du côté de ses pieds peut-être ?

Tchak.

Puis un autre. Plus proche ce coup-ci.

Tchak.

Tchak.

Tchak.


A un moment, sa rétine vit... la lumière ?

Puis sa tête se vit tomber et rouler, puis rangée dans un coin avec le reste de son corps. En pièces ! Avant que le tout ne soit jeté au caniveau, dans la rue.

Joie. Au lieu d'être travaillée au corps par des bouchers, elle allait servir de repas à des chiens errants... C'était un progrès ? Peut-être ? Au moins n'allait-elle pas finir au barbecue. Puis sa tête fut embarquée dans... quelque chose. Du tissu ? Elle était trimbalée. Encore une fois ! Ça n'en finirait donc jamais !? Quelle était cette manie de transporter les gens dans des sacs !?

Pour en plus les déballer comme des sauvages sur du dur parquet ! Car oui, on n'avait pas délicatement, conformément à son rang, déposé les membres un par un. Non. C'eut été la mettre de bonne humeur. Mais non. Elle était donc énervée de se retrouver en kit, par terre, au milieu de quelque masure pourrie et contemplée sous toutes les coutures... par des gosses ? Des gosses souriant ? Comme devant un nouveau jouet ? Ils n'étaient pas en train de la regarder comme un jouet quand même ? Elle n'en était pas un ! Elle était vivante ! Oui, pas exactement mais ça n'était qu'un détail. Qu'ils la traitent dignement les misérables marmots ou bien ils allaient le payer salement et... Qu'est ce qu'ils comptaient faire avec cette aiguille-là !? Et ce fil !? Et ce rat mort tenu dans la main d'un d'entre eux !?
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Lucy Trend

Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par Lucy Trend »

Le moins qu'on puisse dire, c'était que tout était passé plutôt vite… trop vite… Je me souvenais encore combattre cette saleté de monstre qui voulait me manger. La poignarder, la mordre… pour au final me retrouver promener dans le ventre de ce monstre, le dos cassé par les gesticulations de la créature et l'impression que des milliards d'insecte étaient en train de m'arracher, petit à petit de minuscule morceau de mon pied droit. L'acide de digestion n'était pour ainsi dire pas très agréable. Cependant, le monstre lui ne bougeait plus, il était donc mort et moi encore bien vivante… j'avais donc gagné !!

-Et Jean craignait que je ne puisse pas me débrouiller toute seule !!

J'étais heureuse malgré la situation plutôt… grotesque dans laquelle j'étais, une fois sortie du ventre de cette chose, j'allais pouvoir retrouver l'Ogre et lui montrer MA prise. Il était bien sur hors de question que celui qui me portait actuellement récolte tous les lauriers, c'était grâce à moi que le montre a été tué. Puis, je vins être posé sur quelque chose de dur, une table surement, c'était le bon moment pour sortir donc, j'avais hâte de voir la tête du boucher quand il allait me voir sortir. Puis ma colonne vint être remise droite par mégarde.

-Bon allez, assez dormis pour aujourd'hui…

Mais avant que je puisse bouger, il y eu comme un bruit au niveau de mes chevilles et je ressentis comme de l'air. J'eu un doute sur ce qui venait de se passer, mais je me rassurai lorsque je parvins à bouger mes orteils. J'avais eu peur qu'un coup de hachoir mais non, c'était surement autre chose. Puis il y eu encore une fois ce même bruit, plus proche… puis un autre et un autre et encore un autre. A ce dernier coup, il y eu cette fois si une différence bien notable. Je ressentais toujours mon corps… mais j'étais dans l'incapacité de pouvoir le bouger. Ma colonne vertébrale venait encore d'être mal placée ?

Non ma colonne vertébrale était bien en place, le problème était… tout autre… et incompréhensible. Je fus alors sortie du ventre du monstre et jeté à côté d'autre partie de corps… les miennes… j'avais été coupée en morceau !! En voyant les morceaux de mon corps… j'eu envie de crier, mais aucun son ne parvint à sortir de ma bouche. Mais pourtant cela ne m'arrêta pas d'essayer. Et pourtant, malgré tout ce découpage, je ressentais toujours chaque morceau de mon corps comme si ils étaient encore attachés à moi. Mon pied gauche avait été posé sur ma poitrine… et je ressentais très bien cet étrange contact.

Puis, chacun de mes morceaux furent jeté dans un caniveau dans une ruelle, ne me laissant pas vraiment le temps de réaliser ce qu'il se passait. Et en plus, il pleuvait encore… et plutôt fort. Ayant le front sur les orteils de mon pied droit, je tentai de chercher une explication… et surtout une solution à ce qui se passait. Lors des premiers coups de hachoir, je pouvais encore bouger les membres de mon corps… malgré que je fusse déjà découpée. C'était uniquement lors du dernier coup que je ne pouvais cette fois plus rien bouger en dessous de mon coup… donc… lorsque je fus décapitée. Cela voulait dire que si je parvenais à remettre ma tête sur mon coup… peut être que je pourrais bouger ? Mais est-ce que ça se recollait ? Après tout j'étais magique nan ? Ça devrait se recoller ?

Mais encore une fois, je ne pus rien faire car, quelque chose se passa, je fus mise dans un sac et cette fois si, ce fut ma main que j'eu en plein visage. Décidément… et Jean qui me parle de la « supériorité » des vampires par rapport aux humaines… Supériorité mon cul oui !! Au moins un humain qui perd la tête il crève et il ne va pas subir cette humiliation !! Cependant je devais rester calme, si ça se trouve j'avais été récupéré par mes nouveaux amis des égouts et ils viennent me sauver. Qui d'autre aurait été intéressé par des morceaux de cadavre sinon ?

Mais lorsque je revins la lumière pour me prendre les planches d'un planché en plein visage… et en me prenant mon ventre dans l'arrière de ma tête, je réalisais que la situation était… tout autre. En effet, je constatai que j'avais été sauvée par des gamins des rues… des mômes très pauvres… ou alors des mendiants. J'aurais pu penser que ma situation n'était pas si mauvaise que ça… s'il ne me regardait pas avec des yeux vicelards… quoi que soit leur intention, elle n'était pas bonne du tout… et le fil et l'aiguille me fit réaliser que j'étais surtout un jouet à leurs yeux…. Surement le meilleur jouet de leur vie mais je n'ai pas demandé de l'être. Il fallait que je me sorte de la… et je devais faire comprendre aux enfants de m'aider… même si ils ne semblaient pas du tout disposer de le faire.

Par reflexe et avant toute chose, je cherchai rapidement du regard ou était mon pied droit. Non pas que j'accusais mes ravisseurs d'être des tortionnaires sadiques… en fait si, c'était parfaitement ce que j'avais en tête en voyant les regards cruelles de ses morveux… et parce que j'avais été une sacré saleté durant mon enfance. Toujours est-il qu'à cause de ce bracelet… je risquais d'avoir très mal si l'un d'entre eux décidais de faire n'importe quoi avec mon cher pied… grignoter par les rats peut être ? Il ne fallait jamais sous-estimer l'imagination sans borne d'un enfant… surtout pour faire mal.

Mais voyant que l'un d'entre eux se rapprochait de ma tête, j'essayais de le regarder droit dans les yeux, tentant de secouer la tête de gauche à droite pour lui indiquer que j'étais bien « vivante » et que je ne voulais pas être utilisée pour leur amusement malsain.

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Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

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Martin [MJ Assistant]

Les gamins ne remarquèrent pas grand chose au petit manège de Lucy, trop occupés qu'ils étaient à jouer avec les morceaux de son corps, se les passant entre eux, essayant d'arracher - sans succès - le machin doré accroché au pied de Lucy, s'emparant sans vergogne des piercings de la vampire, quitte à lui arracher un peu de viande au passage, faisant augmenter légèrement la colère de la non-morte vis-à-vis de cette marmaille indisciplinée... Qu'on leur donne du fouet, du pain sec et de la bière à ces misérables, jusqu'à la fin de leurs jours pour leur faire passer l'envie de détrousser les cadavres des honnêtes non-morts !!!

Et que ça parlait de lui couper les pieds pour mettre des palmes de canards à la place, et de lui coudre une queue de chien, et de lui arracher les oreilles pour lui greffer des oreilles de chats, voire de lui enlever de la peau pour mettre du cuir d'animal ou de lézard... Une sombre histoire en rapport avec des "clients" dont ils espéraient tirer quelques piécettes... Entre deux nettoyages de sa tête dans une bassine pleine d'eau sale et froide, elle comprit plus ou moins qu'il était question de "modifier avantageusement" son corps pour ensuite le revendre à des types... Comme quoi il semblerait que l'on trouve, en effet, de tout à Marienburg, y compris des nécro-zoophiles. Ou quelque soit le nom donné à cette tendance de dépravés de bourgeois complètement dépourvus de morale. A se demander ce que les Asurs pouvaient trouver à cette ville pour ne pas l'avoir mise à feu et à sang, abomination qu'elle était, érigée sur les ruines d'une de leurs défuntes colonies.

Lorsque, enfin, le corps abîmé de Lucy fut à peu près propre, les gamins se mirent au travail, fils et aiguilles en main, et commencèrent à assembler ce grand puzzle qu'était son corps. D'un côté, certains recollaient les bras avec leurs membres complémentaires sans, ô miracle, se tromper. Puis on commença à sortir le matériel de greffe, tandis qu'un d'entre eux "recollait" la tête de Lucy à son corps à coups d'aiguilles et de fils.

C'est là que la courtisane retrouva l'usage de sa voix. Et qu'elle en profita pour les interpeller, à la consternation générale de l'équipe manufacturière, croyant avoir été percée à jour par quelques inconnus se jouant d'eux avant de leur tomber dessus et les clouer au pilori ou pis encore.
Il fallut que Lucy insiste encore pour les convaincre que non, c'était elle, celle qu'ils étaient en train de recoudre, qui leur adressait la parole.

Consternation à nouveau, on regarda avec suspicion le ventriloque du groupe qui dénia toute accusation tandis que Lucy criait dans tous les sens, insultée qu'elle se sentait de ne pas être crue par ces mécréants de miséreux même pas capables de constater la réalité qui était sous leurs yeux : elle n'était pas morte !

Bon. Elle n'était pas vivante non plus. Plutôt une... non-morte ? Oui. Voilà. Non-morte. C'était bien simple non ?


Quoiqu'il en soit, elle obtint d'eux de ne pas, et absolument pas, lui greffer quoique ce soit sur le corps en dehors de ses propres membres, et qu'ils seraient bien aimables d'une, de le faire, de deux, de bien vouloir lui rendre ses piercings.


Sauf que non. Ce n'était pas aussi simple. C'étaient des gamins, certes, mais des gamins de Marienburg, ville sans foi sinon que celle en l'argent et l'exploitation d'autrui pour satisfaire son propre égoïsme, abolissant tout tabou, détruisant tout lien de sang, toute croyance... La ville du vice et de l'argent, l'antre de la corruption, de la décadence et des hérétiques, voleurs, menteurs, tricheurs et tueurs autrement appelés par eux-mêmes "marchands". Une espèce, hélas par trop endémique, qui se répandait en ces heures sombres dans l'Empire malgré les résistances de la noblesse, et en Bretonnie également, et qui viendrait souiller le monde de son ignoble médiocrité et croyance en l'argent roi.
Tout ceci pour dire qu'ils exigèrent de Lucy quatre couronnes pour ses piercings.
Et une cinquième pour le "repas" qu'elle demandait qu'on lui apporte, à défaut d'un bain. C'est qu'elle tenait à son petit confort tout de même !

Mais concernant son repas...

Ils décidèrent, une fois payés par Lucy, et se maudissant collectivement de ne pas avoir pensé à laisser en plan la vampire pour s'emparer de ses biens et fouiller ceux-ci lorsqu'elle était en morceaux, de lui amener celui-ci.

Partant tous les quatre, ils revinrent à trois quelques minutes plus tard, le dernier d'entre eux tenu par le col par une personne à la silhouette solidement charpentée et aux cheveux courts. Celle-ci inspectait de ses yeux soupçonneux la planque des sacripants. Un couperet à la hanche et vêtue d'un tablier sanglant, sa profession était clairement annoncée. La boucherie. Et elle était bouchère, s'il fallait en croire le léger renflement au niveau de sa poitrine. Ou apprentie de boucherie en tout cas.

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Pestant contre les gamins, leur rappelant combien elle avait été miséricordieuse à leur égard, combien elle les avaient prévenus de ne pas s'emparer des morceaux de viande mis à la rue, impropres à la consommation, porteurs de maladies et autres... Envoyant voler dans le bordel local celui qu'elle tenait, elle s'empara alors d'un autre merdeux pour lui foutre de solides roustes, à un autre, elle coupa le souffle en lui enfonçant violemment le poing dans la poitrine... Elle était visiblement partie pour leur apprendre une leçon qu'ils ne seraient pas prêts d'oublier cette fois-ci. Et, une fois cette correction passée, ils étaient bons pour partir à l'orphelinat des sœurs. Plus question de les avoir dans les pattes. Ils allaient apprendre à la dure à bien se tenir...
C'est cet élan pédagogique qui causa la fin de cette bonne femme. Ne payant aucune attention au cadavre qui gisait par terre au milieu de détritus divers, elle ne paya absolument pas mine à Lucy faisant la morte. Ce n'est que lorsqu'elle sentit quelque chose sur son dos, changeant son centre de gravité, qu'elle remarqua que quelque chose n'allait pas. Puis sa vue fut brouillée, se rougit, et elle tomba sur le parquet tandis que le liquide carmin venait se déverser sur le parquet de bois à moitié pourri du lieu, une chose monstrueuse se nourrissant à sa gorge tandis que deux pics étaient enfoncés dans son dos.
Sans se soucier du sang qui giclait partout y compris sur elle-même, la salissant salement, Lucy s'épandit sur le corps encore chaud et palpitant de la malheureuse, une âme trop bonne pour cette ville pourrie jusqu'à la moelle et ce monde cruel qu'elle avait essayé d'améliorer d'un petit peu. Adieu rêves, ambitions, vie... C'était une âme choquée, perturbée, qui s'en allait dans les jardins de Mòrr, et dont la fin avait été de servir de vil repas à une créature encore plus vile... Peut-être allait-elle être vengée ? Peut-être pas ? Ce n'était, en tout cas, plus de son ressort.

Finalement repue, la vampire put se concentrer sur d'autres tâches comme, par exemple, enlever les frusques de l'infortunée, user de son tablier pour se nettoyer autant que possible et récupérer le reste pour se vêtir à peu près décemment. Il était juste regrettable qu'elle n'ait pas tout à fait la même taille que la vache qu'elle venait de mettre à terre. Décidément, ces frusques n'étaient pas ce qu'il y avait de mieux pour elle. Elle avait l'impression de flotter dedans. Mais c'était mieux que les bandes de tissu déchirées qu'elle avait sur elle... Elle pourrait bien demander à ce qu'on aille lui chercher un autre repas, mais sa bourse n'était pas sans fond...

Puis puisqu'elle pensait à manger, il était temps de retourner à l'établissement de l'ogre. Ce tas de graisse pour lequel elle n'avait aucun intérêt était néanmoins nécessaire si elle voulait quitter la ville au plus vite et mettre les voiles vers la liberté, la sûreté et sans doute bien d'autres choses.

Laissant les gamins avec un "à tout de suite", elle partit retrouver le cuistot massif pour lui faire bien comprendre qu'elle avait sérieusement contribué à l'abattage de la bestiole qu'il était en train de dépecer en ce moment même dans son atelier. Certes, ce n'était pas forcément le "long poulet" dont il avait parlé, mais cet animal était néanmoins tombé entre ses grosses paluche bien grasses grâce à elle.
Par quelques arguties et détails fournis sur la bestiole au boucher, elle parvint à mettre celui-ci devant le fait accompli : la bestiole qu'il taillait en pièces et réduisait en bouffe avait bel et bien croisée Lucy. Mais hors de question d'admettre que celle-ci ait bien pu contribuer de quelque manière à la mettre à mal au point de l'immobiliser. Même s'il était devant le fait accompli.
Cette harpie l'énervait vraiment. A un moment, il considéra même la découper au couperet mais... Par la Gueule ! Il avait l'occasion de partir goûter de nouvelles choses, alors pourquoi se soucier de cette peste ? Plus tôt il embarquerait, mieux ce serait pour lui. Après tout, elle ne monterait pas à bord pour de vrai n'est-ce pas ? Qui serait assez dingue pour emmener une femme à bord ? Les humains avaient de si étranges coutumes, mais elles avaient parfois du bon...

___________________________________


De retour de la boucherie de l'ogre vers la planque des marmots, la vampire décida de se "venger" d'eux. Ils avaient joués aux malins en lui escroquant une partie de ses sous et arrachés ses piercings... Alors, certes ils avaient été corrects, sales vermines des bas-quartiers qu'ils étaient, mais ça n'était pas une raison suffisante pour les laisser s'en tirer ainsi...
Elle allait leur jouer un tour. S'ils s'avéraient capables de lui arracher son pied décoré du bracelet, alors elle leur donnerait une couronne d'or. Et s'ils parvenaient à enlever le bracelet, ils pourraient même le garder. Pas de limite de temps ni d'espace. Bien entendu, ils étaient autorisés à utiliser tous les tours pour s'emparer de son pied. Les dagues et autres étaient autorisées.
Y compris le couperet de la défunte apprentie récupéré par l'un des petits.

Dix secondes durant lesquelles ils fermeraient les yeux. Voilà l'avance qu'aurait Lucy. Allait-ce être suffisant pour les perdre en passant par les toits ?

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Lucy Trend

Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par Lucy Trend »

-Connard.

C'était le seul mot qui m'était venu à la bouche en ressortant de la boucherie après avoir argué avec l'Ogre. Tentant de lui faire comprendre mon utilité dans cette opération de chasse. Sur le fait que j'ai bloqué la proie pour que lui puisse lui tomber dessus. Il était évidant que sans mon aide, le monstre aurait couru encore longtemps, et l'Ogre aurait été bien idiot dans la fange pour plusieurs heures. Au moins il avait accepté de rejoindre le navire… ce qui voulait dire que j'avais réunis le dernier membre demandé par le capitaine… et donc que j'allais pouvoir foutre le camp de la ville. Cela pris… plus de temps que j'avais prévu, mais au moins c'était fait.

Mais avant de partir… j'avais une petite chose à faire. Je revins dans la cachette des enfants, m'asseyant sur un meuble en bois pourris tout en retirant le haut que j'avais prise à la bouchère maintenant vidée de son sang. Seins nus, je vins observer les deux piercings que j'avais remis en place pendant que je me régénérais grâce au sang que j'avais bus… ainsi que toutes les coutures que j'avais sur le corps… qui dans le cas présent, n'étais pas régénérée. J'étais toujours en pièce, bien qu'assemblée. Les enfants m'avaient aidés… mais ils m'avaient aussi énervée au départ en voulant me voler mes précieux piercings, m'escroquant de l'argent et…

Le Bracelet de serpent…

Ils avaient tenté de le retirer, mais sans succès. Au moins ils n'avaient pas pris d'autres bijoux, mais celui-là avait captivé leur attention avant de se rabattre sur mes piercings pour les arracher. De bon petit diables… Les piercings étaient retournés à leur place mais… le bracelet de serpent… j'imagine que je pouvais leur offrir une dernière récompense qui sera une expérience pour moi.

-Les enfants ? Qu'est-ce que vous diriez d'un dernier accord… et d'un petit jeu ?

Une fois leur attention obtenue, je vins lever la jambe droite tout en mettant mon pied en évidence vers eux, a porté de main. Les coutures étaient à ma cheville, juste au-dessus du bracelet de serpent.

-On va jouer à une espèce de chasse… vu que vous semblez plein d'énergie et que vous voulez absolument vous faire de l'argent… si vous arrivez m'arracher mon pied droit… comme les démons que vous êtes… et je vous donne une couronne d'or.

C'était juste le début de la course, surement qu'une couronne d'or ne les intéresserait pas, ils venaient d'en gagner cinq d'un coup après tout. Mais c'était la suite qui risquait de les intéresser beaucoup plus… et moi aussi. Je vins alors montrer du doigt le bracelet en forme de serpent.

-Si vous arrivez à me retirer ce bracelet la de ma cheville… celui-là et pas un autre… je vous le donne. A lui tout seul il doit bien valoir plusieurs couronnes d'or.

Je vins glousser tout en me ressayant correctement et en remettant le morceau de tissu qui me servait de haut temporaire.

-Il n'y a aucune limite de temps, ni d'espace… et tous les coups sont autorisé.

C'était ce dernier point qui m'intéressait le plus. Car pour le bracelet, peut-être qu'ils ne seraient pas très partageur. Et autant ils peuvent me faire des sales coups… comme devait déjà le penser l'un des mômes avec le hachoir de la bouchère. Mais ils pouvaient aussi se trahir entre eux. Ou alors, qu'un seul tombe face à moi… mais si tous les coups étaient permis pour eux, et bien pour moi aussi.

Est-ce que le sang de morveux était plus doux que celui d'un adulte ? Nous allions bien voir suffisamment tôt…

En tout cas, ils étaient motivés à jouer mon petit jeu… tant mieux. Une avance de dix secondes pour eux de compter les yeux fermés tandis que j'avais déjà commencé à courir dans les ruelles étroites de la ville, cherchant un accès vers les toits. Mais les mômes avaient déjà commencé à courir après moi, rapide les bougres. Cependant, deux d'entre eux… les autres semblaient ne pas avoir été rapides. Bon, c'était toujours ça, il me restait deux morveux à semer. Et je faillis perdre la course assez vite. Je m'étais jeté à l'escalade d'une maisonnée que l'un d'entre eux se jeta juste derrière moi, le bout de ses doigts chatouillant la plante de mon pied droit. Saleté, j'avais été dans la lune.

Je redoublai d'effort pour reprendre ma course sur les tuiles, faisant mon possible pour ne pas glisser malgré la pluie. Les deux semblaient avoir d'un coup plus de mal, sans doute n'étaient-ils pas habitués à courir dans un tel environnement. Les toits de Marienburg ont toujours été mon territoire. Cependant, il ne fallait pas se reposer sur ses lauriers, je devais les semer… et j'avais justement l'endroit parfait pour ça. J'arrivais vers une plus grande rue… et cela se traduisait par un gouffre sur les toits. J'accélérai alors ma cadence avant de me propulser dans les airs sur le bord… et me réceptionner sur l'autre toit au bout de la rue par une roulade. Je jetai un coup d'œil derrière moi pour voir les deux morveux… bloqué et perdu… Je ne pouvais résister à une petite provocation. Je vins m'asseoir, levant mon pied droit dans leur direction pour qu'il ne puisse pas le rater, remuant mes orteils pour les narguer.

-Si proche… et si loin… Il va falloir faire mieux que ça si vous voulez espérer l'avoir entre vos petites mains d'enfants !!

Je leur fis un clin d'œil avant de me relever, les observant enrager avant de chercher une autre route. Moment ou moi aussi je pris la poudre d'escampette. J'avais réussi cette manche… mieux valait maintenant ne pas trainer dans la ville. Je pouvais rejoindre la taverne ? Oui mais l'Ogre ne serait pas tout de suite présent surement, il devait finir son travail. Je pouvais néanmoins retourner à la taverne pour me reposer et attendre le départ. Ou alors…

Je vins regarder les vêtements misérables que je portais. Premièrement ils étaient moches… deuxièmement ce n'était pas du tout ma taille… et troisièmement, ce n'était pas du tout mon style. J'allais donc revenir à la taverne, en effet. Mais au passage, j'allais acheter quelque chose qui me conviendrait bien mieux. Il était hors de question que je parte en mer sans des vêtements que j'apprécie… dans mon style fétiche.

-Et au moins, j'avais un petit temps avant que les morveux me retrouvent… je peux me le permettre.

Je repris alors ma route, restant encore un peu sur les toits, guettant en contre bas des marchands pour acheter ce que je souhaitais, et puis retourner au point de rendez-vous. L'heure du départ était proche.

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Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

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Martin [MJ Assistant]

Pas facile de voir quoique ce soit par ce sale temps, pas plus qu'il n'était aisé de trouver ce qu'elle cherchait : un tailleur. Et attention, pas n'importe quel tailleur, oh non. Surtout pas une de ces Marie traîne misère de mièvres de Shallya qui vous faisait des vêtements pour les pauvres. Non. Lucy était Lucy. Un être incarnant à la perfection la grâce et la beauté. Elle ne méritait que ce qui se faisait de mieux. Oui, mesdames et messieurs, hors de question de porter de la vulgaire laine, des simples frusques de cuir ou du velours simplet. Un être de sa nature ne méritait que ce qui se faisait de mieux au monde. Non pas du poil de licorne tressé par quelques artisans asurs - cela nécessiterait qu'elle ait connaissance dudit textile et les moyens de l'acquérir - mais de la soie. De la vraie soie. Qualité pure. "Made in Cathay" et non quelque produit de seconde main comme on en trouvait dans les quelques rares plantations des marchands marienburgeois les plus entreprenants ou chez ces estrangeois des lointaines et barbares - pis encor' que "l'Empire" du fana torse nu et marteau - principautés frontalières.
De la soie de Cathay. Celle que l'on portait lors des grandes cérémonies religieuses et autres moments de prestige. Ce tissu qui permettait aussi de se débarrasser des poux et autres parasites.

De la Soie de Cathay, seul tissu assez noble pour son ineffable existence. C'était certes modeste, mais rien d'autre ne pouvait satisfaire son besoin de montrer à la "plèbasse" du navire sur lequel elle allait embarquer à quel point elle leur était en tout point supérieure. Oui. Une déesse ! Voilà ce qu'elle serait à leurs yeux. Et tous se prosterneraient devant sa beauté, son pieds et...

Et toute déesse sur ce bas monde qu'elle était - ou se croyait être -, la réalité lui rappela que, pour l'instant, elle avait toujours à se plier aux lois impitoyables de la physique qui faisaient que lorsque vous glissiez, vous glissiez. Et lorsque vous tombiez d'un toit, vous tombiez d'un toit, peu importe le divin être que vous prétendiez être. Ainsi donc, la faute à une tuile mal fixée, un toit trop mouillé, Lucy tomba dans le canal. Pas trop de soucis à se faire, elle savait nager et n'avait besoin de respirer. Tant mieux car le vent poussait certaines vagues, débris et autres dans sa trachée, forçant parfois la vampire à "boire la tasse", à défaut de se prendre un truc sur l'arrière du crâne.

Puis cette partie du canal était dépourvue d'accès à la terre, la faute à ces riverains qui s'obstinaient à accueillir leurs invités à même le canal via des portes sans marches, porches ou autre accès aisé hors de l'eau. Alors, bien entendu, elle pourrait essayer de tambouriner à ces panneaux de bois - parfois de fer - mais honnêtement, à quoi bon ? Si c'était pour se prendre des coups de balais à la figure... Elle ferait empaler ces viles personnes un de ces jours. Combien de fois avait-elle reçu ce traitement lors de quelque nage ? Bien trop pour oublier...

Finalement de retour "à terre", Lucy put se remettre à la recherche d'un tailleur à qui elle pourrait accorder l'insigne honneur de lui fabriquer des vêtements en belle et douce soie. Nul doute que l'élu serait choisi avec le soin le plus extrême, et que les quémandeurs seraient rejetés brutalement, comme les mouches à merde qu'ils étaient, lui faisant perdre son temps en l'importunant.

En attendant, elle s'était retrouvée... de l'autre côté de la ville. Sur les trottoirs pavés du Goudberg ruisselant d'eau, bien entendu, mais, au moins, ici, les déchets étaient correctement évacués par les égouts et, de là, vers le large. Puis la sécurité veillait au grain.
C'est aussi dans ce coin là que se trouvait le quartier du Cathay... Et également un bon stock d'import-export de soie vers le vieux monde. Ainsi que des tailleurs spécialisés. Exactement ce que cherchait la fille de la nuit. Ne restait plus qu'à trouver un tailleur ouvert en ce milieu d'après midi pluvieux.

La plupart des commerces ayant pour enseigne les symboles de la profession recherchée étaient porte close. Quelques-unes ouvrirent bien leurs portes lorsque Lucy tambourina à celles-ci, mais c'était généralement pour se faire rembarrer immédiatement au premier regard. Elle était en effet loin de ressembler à quelque chose de fréquentable ou d'acceptable pour le "standing" des établissements concernés, poussant la vampire à devoir revoir ses espérances à la baisse. Puisqu'elle ne pouvait obtenir ce qu'elle voulait dans les boutiques les plus huppées de la ville, et bien elle irait tout simplement ailleurs. Dans les établissements à deux ou trois rues derrière les docks. Moins côtés, mais également moins regardants. Ça se voyait d'ailleurs à l'entretien du pavé, ou la largeur des rues qui tendait à se réduire... Mais au moins le caniveau faisait-il son travail correctement.

Débouchant sur une allée où quelques lampadaires au gaz étaient encore actifs - oh joie qu'était la technologie fut-elle impériale - permettant au commun de distinguer le caniveau du trottoir, Lucy repéra une boutique dans le genre qu'elle cherchait. Enseigne de tailleur et, chance ou non, un étrange caractère adjoint au symbole, lettre d'alphabet oriental. Il semblait que le tailleur local, à défaut d'être originaire de l'étranger, se spécialisait dans la confection de certains produits exotiques.

Entretenant à cette grande tradition des jours de pluie qu'était le tambourinage de porte en après midi, la courtisane se fit ouvrir... Et claquer la porte. Ou c'est du moins ce qui aurait dû se passer à nouveau si elle n'avait pas glissé son pied dans celle-ci. Son pied nu. Décoré. Et désormais frappé par la porte. Trois fois.
Ce n'est que lorsqu'elle sortit sa riche bourse sonnante et trébuchante, signe qu'elle pouvait se permettre de fréquenter l'établissement local malgré son apparence, que le matraquage cessa. Mais le mal était fait. Lucy avait à nouveau été violemment violentée au pied.

Happant la jeune femme dans son établissement, le portier referma la porte derrière la jeune non-morte pour ensuite lui intimer de poireauter dans l'entrée, le temps qu'il aille chercher quelque tissu de faible valeur pour la sécher. C'est dire qu'elle était humide. De l'eau ruisselait encore de tout son être et ses nouveaux atours étaient presque inutilisables après leur "bain" précédent. En attendant elle était libre d'observer l'intérieur local. Assez sombre par ailleurs. Un couloir. Des murs en bois. Un plancher correct. Et des portes fermées. Rien de bien intéressant.
Revenant vers elle, l'indigène lui lança quelques serviettes à la figure pour qu'elle se sèche. C'était un occidental tout ce qu'il y avait de plus bête. Peut-être impérial vu son sale accent de continental ? Il parlait vite et d'une voix rauque vraiment pas coutumière de ce que Lucy avait l'habitude d'entendre. Au moins son Reikspeil était-il correct malgré cet accent à couper au couteau...

Sans s’embarrasser par l'apparence de la vampire, il s'enquit rapidement de ses moyens et de ce qu'elle voulait, tout en la prévenant que : "non, il ne pourrait rien faire pour elle avant une semaine, la faute à ce sale temps qui le forçait à renvoyer ses apprentis à leurs pénates. Les garder à ne rien faire était inutile. Mieux valait qu'ils vident leurs bourses au bordel ou en taverne."
Mais donc que voulait elle ?
Deux mètres de soie pour faire de nouveaux habits, et parés pour maintenant...

Hochant de la tête, le marchand croyait avoir affaire à un genre de blague. Il fallut que Lucy lui redise ce qu'elle attendait de lui, pour qu'il refuse tout net sa commande.

- Impossible de faire ça pour vous, Fräulein. Comme je l'ai dit, mes apprentis sont en vadrouille. Je peux faire du travail de nuit, mais ça vous fera un supplément. Quant au tissu, j'ai pas de soie. Si vous voulez du luxe, faut aller sur les quais. Ici, je taille que pour les gens aisés. Pas les riches. Dans le genre, j'ai un tissu, mi-soie, mi-laine. Très résistant, tient chaud au corps, solide, et surtout bien moins cher que de la soie pure. Puis ça vous évitera de vous faire tuer en portant quelque chose de trop riche pour vous.

Pas de soie en stock du coup. Pas de soie. En stock !!! Mais elle voulait de la soie ! De la soie !!! DE - LA - SOIE. Rien n'était plus acceptable que de la soie pure sur son cuir, et ce sac à graisse et d'os osait lui cracher à la face qu'elle allait devoir porter le même textile que le commun des bourgeois aisés !? Pour cet outrage, elle lui ferait crever les yeux avant de lui faire bouffer ses couilles, mijotées dans de l'huile quand encore attachées, avant de... Non, non, non. Sa commande d'abord. Après tout, ils n'étaient pas nombreux jusqu'à présent à avoir réalisé à quel point c'était un honneur de confectionner des vêtements pour elle. Alors, maltraiter avant le boulot le seul qui eut la présence d'esprit de recevoir cette marque d'affection exceptionnelle eut été agir sottement. Restait à le laisser en état AU MOINS jusqu'à ce qu'il ait réalisé son travail. Puis était-ce vraiment quelque chose qu'elle pouvait lui reprocher, que d'être PAUVRE ?

Puis après il demandait vingt couronnes pour son travail. A cause des horaires de nuit qui usaient sa santé - attends un peu et tes soucis ne seraient plus d'actualité espèce de sale machin misérable... - et tout et tout. Soit disant. Comme si la courtisane allait gober ça.

Vermine de continental. On était ici à Marienburg, la ville du vice et de l'argent. Rien ne comptait d'autre qu'amasser fortune et il se souciait de sa santé ? Pour obtenir des atours dignes d'une reine, voire d'une impératrice, Lucy était prête à tout. Y compris à se faire prendre en pitié par ce misérable et faible larbin de vivant.
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Elle lui fit des yeux de chat pour ensuite lui faire le numéro de la pauvre petite chose fragile soudainement attaquée par de méchants orphelins des rues qui lui arrachèrent ses vêtements pour ensuite la vendre à de méchants halfings qui l'auraient transformée en nourriture de taverne...

Plus c'était gros, mieux c'était paraît-il. Et ce fut le cas. Il tomba en plein dedans. Et accepta de lui faire une réduction sur son travail, passant de 20 à 14 couronnes d'or... Et à accepter comme paiement les deux petites et misérables couronnes écornées ainsi que les innombrables sous de cuivre de la bourse de Lucy ainsi que son bracelet et son collier. Une belle affaire pour Lucy, qui acquérait ainsi des habits de très bonne qualité - pour demain matin - en échange d'une partie de ses possessions.

Restait plus qu'à souhaiter une bonne nuit de travail à cette larve de continental naïf et si aisé à manipuler pour aller rejoindre les gens nécessaires à son plan pour quitter Marienburg. Direction l'auberge de rendez vous !

Celle où le capitaine avait fixé rendez-vous ne se situait pas sur les docks, comme une majorité du genre, mais plus "dans" les terres. C'était un bâtiment loin de faire concurrence aux nombreuses ornementations qui se trouvaient dans le Gloudbust. Une façade à la chaux tout au plus, quelques volets fermés. Une cour, derrière la boutique, dissimulée par un mur percé d'une porte à double battant encore ouverte à cette heure-ci, où se trouvait un chariot bâché, laissé à l'abandon alors qu'un homme - un palefrenier peut être ? - s'occupait des chevaux sous une halle pavée de foin.

La soirée était bien tranquille. Cela jura fortement avec le brouhaha qui sauta sur la courtisane lorsqu'elle mit pied à l'intérieur de l'établissement. Qu'elle était lointaine l'ambiance feutrée des salons luxueux où il lui arrivait d'officier "avant". Ici, non seulement la picole coulait à flots mais, en plus, une bande de gueulards chantait à tue-tête quelque hymne barbare dont seules les légions non civilisées qui peuplaient les terres intérieures de l' "Empire" avaient le secret.

Louée soit sa chance, cette dizaine d'individus avait été cantonnée au fond de la salle, ses hallebardes aiguisées, ses moustaches, barbes et autres, tandis que les autochtones occupaient le reste de l'espace, bien moins intéressés par les concours de chants et épreuves de forces que leur vin ou bière qu'ils sirotaient lentement.
Non. Les indigènes préféraient se gausser de ces rustiques si pittoresques et savourer leur repas, à l'image de ce petit groupe qui dînait dans un coin de l'auberge.

Un petit groupe bien familier puisqu'elle y retrouvait…
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- Ah ! Querrida !!! s'exclama le futur maître d'équipage, voyant Lucy s'aventurer dans la place. Venez vous asseoir.

Visiblement son nez en sang n'avait pas mis fin à sa bonne humeur.

Il semblait néanmoins manquer une personne à l'appel... Qu'est ce qu'elle pouvait bien foutre ?
Les Péjis sont là comme des marionnettes qui, dans l'atmosphère brûlante de leur Erpé,
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Lucy Trend

Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par Lucy Trend »

La tentation de tuer ce marchand était très grande, tellement grande que j'eu bien du mal à me retenir. Même après avoir quitté la boutique une fois ma commande passée et heureuse comme une gamine que demain je n'aurais plus à porter des vêtements aussi horribles, j'avais une très grande envie de tuer de revenir en trombe arracher la tête de ce maudit marchand. A cause de son prix exorbitant j'ai dû me séparer d'un bracelet à mon poignet et de mon collier. Mais en plus il a fallu que je force pour rentrer, devant mettre mon pied dans l'entrebâillement de la porte et ce fichu marchand a forcé pour fermer malgré tout… causant une très forte douleur. Mon pied n'était pas à traité de la sorte !! Bien que la sensation fut… bien que terriblement douloureuse… plaisante.

Tout ceci était bizarre mais… qu'importe, je n'allais pas réfléchir longtemps la dessus, le fait de ne rien pouvoir ressentir avec le reste de mon corps faisait que la moindre sensation à mon pied même douloureuse rendait la chose très plaisante. Peut-être ais je mal jugé ce bracelet, il n'était pas si ennuyeux que je l'avais cru au départ. Je regrettais un peu de l'avoir parié auprès de ces enfants… qu'importe je ne le perdrais pas. Je vins continuer la route vers le point de rendez-vous, prenant garde autour de moi pour ne pas être pris par surprise par ces dits enfants. J'avais bêtement perdu mes dernières pièces, s'ils parvenaient à gagner le jeu…. Ils risquaient de ne pas me rendre mon pied. Bon, je pourrais le reprendre d'une autre façon, cette fois si je n'étais plus en morceau mais bien entière… prête à gouter du sang d'enfant.

Même si je devais bien admettre que je les aimais bien, ils me rappelaient moi quand je n'étais qu'une petite fille… qui s'ennuyait jamais… et terriblement turbulente. Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour pouvoir retourner à cet âge d'insouciance. C'était d'ailleurs un choix… compliqué… de l'insouciance… ou de la puissance ? L'enfance ou la vampire ? J'imagine que maintenant rien ne m'empêchait d'être les deux. Une fois hors de la ville et hors d'atteinte de mes poursuivants je pourrais faire ce qu'il me plait. Enfin du moins…

J'étais rentrée dans l'auberge, l'endroit était toujours aussi brouillant et je parvins sans mal à observer le groupe que j'avais réuni. Je pourrais faire ce qui me plait si le capitaine n'était pas trop restrictif en tout cas. Et c'était bien ça le problème. Avais-je affaire à un marin traditionnaliste qui allait me laisser dans ma chambre sous prétexte qu'une femme sur un pont porte malheur… ou est ce qu'il allait se montrer reconnaissant que J'AI réuni son équipage et donc allait m'offrir un peu plus de liberté ? J'imagine que rien ne m'empêcherais de me débarrasser de lui plus part s'il ne me laissait pas agir à ma guise.

Le maître dockeur m'appela, je vins rejoindre sa table, m'asseyant comme à mon habitude avec les pieds posé sur le bord de la table tout en faisant un clin d'oeil au maitre dockeur, observant les différents membres avant de me tourner vers le « capitaine »… capitaine de quoi d'ailleurs ? Aux dernières nouvelles c'est moi qui ai réuni tout son équipage pendant que lui avait le cul vissé sur sa chaise à regarder ses cartes. Qu'importe, cela ne servait à rien de s'énerver tout de suite.

- J'espère avoir été assez rapide pour réunir tout le monde mon capitaine. Mais j'imagine qu'avec la tempête en cours nous allons devoir partir demain.

C'était dommage, mais cela me laissait du temps pour récupérer mes nouveaux vêtements.

-Alors du coup, maintenant… quel est la destination ?

Cependant en disant ça, je remarquai que nous n'étions pas complètement au complet. Ou étais celle envoyée par le culte dans les égouts, celle censé m'apprendre à utiliser mon potentiel magique ? Est-ce qu'ils avaient décidé de me laisser tomber ? Ou alors c'était elle perdue ? Je regardai autour de moi, peut-être l'avais-je simplement raté… mais non il n'y avait personne d'autre.

-Hummm… excusez-moi mais… il ne manque pas quelqu'un ?

Je n'avais pas forcément envie de retourner dans les égouts… c'était un coup à finir de nouveau dans le ventre d'un serpent… puis découpé par un bouché… et dépouillé par des enfants… qui ne ferait pas que me dépouiller je pense.

Peut-être n'est-elle alors simplement pas encore arrivée ?

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[MJ] The Puppet Master
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Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par [MJ] The Puppet Master »

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Martin [MJ Assistant]

Chassant les sales pieds mouillés de Lucy qui empiétaient sur les cartes et autres paperasses poussiéreuses sur la table, le maître d'équipage exposa quelle serait leur destination.

Le bout du monde. Puis on reviendra en faisant une boucle, dit-il tout sourire.

Par contre, tout le monde fut interloqué lorsqu'elle demanda s'il ne manquait personne. En effet, toute l'équipe était au complet, Lucy avait rempli sa tache à merveille. Tout juste si le capitaine ne lança pas un regard soupçonneux à la courtisane. Comment savait-elle qu'il y aurait... Oh. Elle avait compté les tabourets, c'était tout.


Non. Tout le monde est là. Nous avons juste eu une invitée surprise... et bienvenue. Mon projet est arrivé aux oreilles des guildes. Pour notre plus grande chance, une mage nous rejoindra à bord. Une excellente garantie de réussite en plus. Herr Monroe a d'ailleurs fait connaissance avec elle il y a un moment, dit il avec un léger sourire. Vous la voyez là-bas.dit-il en désignant le groupe d'impériaux bien bruyant au fond de la salle...

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Accompagnés dans leur beuverie par une femme étrange, adossée au mur, une choppe à la main, en pleine discussion avec le palefrenier de tout à l'heure. Une occasion pour Lucy que de faire connaissance avec elle en même temps que de s'acoquiner temporairement avec ces brutes de barbares continentaux ? Pire que des norses, salopards de sauvages, mais sans doute divertissants, à la manière des arriérés qu'ils étaient... Au moins ceux-ci étaient des évolués, ne se baladant pas torse nu et armes à la main... Quoique les hallebardes au mur...

Rejoignant le groupe de barbares sur un petit clin d’œil au maître d'équipage, la courtisane dandina vers ceux-ci sans avoir été invitée... Mais ils ne semblaient s'en soucier, l'un d'entre eux invitant même la non-morte à venir s’asseoir sur ses genoux tandis que d'autres lui proposaient de venir siroter une étrange boisson ambrée avec eux.
En tout cas, ces misérables inférieurs étaient tout sourire. Mais elle ne parvenait à voir si c'était là de la concupiscence ou juste de la joie...

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Elle remarqua, par ailleurs, différentes mines parmi les présents. Certes, c'étaient des barbares, mais néanmoins des barbares divers. Il y en avait parmi eux qui se différenciaient des autres, ayant quelque chose qui se rapprochait légèrement de ce qui pouvait éventuellement être de la prestance... Ce qui était déjà beaucoup pour ces sauvages. Mains calées, cicatrices aux doigts ou au visage, joli frimousse... Puis celui qui tapait la discussion avec SON cadeau jurait complètement avec les autres. Ce qu'elle avait pris pour un palefrenier ressemblait plus à un chasseur. Barbu, yeux rieurs et un énigmatique sourire au visage, parlant peu, profondément pris dans la discussion avec Elle, les deux se regardant longuement, échangeant en silence quelques énigmatiques impressions... Et le tout alors qu'on riait autour, buvait, jouait, plaisantait...

Un groupe d'hommes d'armes, un parmi eux qui semblait plus soigné et mesuré que les autres, un chasseur silencieux, comme en témoignaient ses atours légers, l'arc qui devait être le sien avec le reste des armes... Et celle qui serait sa professeure plus tard, les deux derniers ne faisant guère attention à elle plus que cela. A elle de jouer, désormais, pour... avoir de l'attention ?
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Lucy Trend

Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par Lucy Trend »

Le moins que l'on puisse dire c'était qu'il s'agissait là d'un contraste bien étrange. D'un côté il y avait l'Empire… des soldats idiots venant ici pour boire et faire la fête, profitant du travail de Marienburg comme si la ville était toujours impériale. A tous les coups il devait s'agir d'abrutis du Nordland, c'était les pires… du genre à se croire tout permis sous prétexte que leur Comte Electeur est soit disant « duc » de Marienburg. Pourtant je n'étais pas particulièrement haineuse envers l'Empire… juste qu'ils s'avent qu'ici ce n'est pas eux qui dirige. Ce qu'ils ont justement tendance a oublié. Et vraiment… qu'elle impérial serait suffisamment cons pour venir boire en plein dans le club de la guilde « dont je n'ai jamais entendu parler » ? Cela revient simplement à demander de se faire dépouiller et égorger.

Peut-être que c'était justement à cause du fait qu'ils étaient à ce point idiot que nous avons quitté l'empire ? Ça serait en tout cas une excuse très crédible.

Mais mon attention était surtout portée sur la fameuse magicienne qui allait nous accompagner, la magicienne qui n'était autre que celle envoyée par l'école. Et elle était extrêmement belle. Décidément, ce groupe avait de très belle personne parmi eux… Rose en était un bon exemple. Là, elle avait un charme beaucoup plus… je ne saurais dire justement. Plus pure ? Naturelle ? Envoutant ? Je n'avais pas vraiment de mot, je la trouvais cependant délicieuse de visu… et maintenant j'avais envie de gouter. Mais avant de gouter, j'aimerais bien m'isoler seule avec elle, pour pouvoir l'observer un peu plus en détail de manière intime.

Cependant, tout en m'approchant, il y eu quelque chose qui m'agaça pour le moins… grandement. Oh non il ne s'agissait pas des remarques désobligeantes où les invitations insistantes, c'était au contraire quelque chose que j'appréciais de plus en plus. Non le problème venait surtout du fait que l'attention de la magicienne était sur un imbécile… et pas sur moi !! Je trouvais insupportable que le cadeau que j'avais reçu par le culte soit en train d'être utilisé par quelqu'un d'autre. Voilà pourquoi les Nordlander n'avaient pas leur place ici. Mais je devais malgré tout rester calme, je ne pouvais pas juste choisir de m'énerver et tuer le chasseur au risque d'être mise dehors et de perdre beaucoup trop de travail.

Je repensais alors à ce qu'on m'avait dit dans la cachette des égouts avec leur principe, principe que j'avais accepté de rejoindre. Répandre perversion plaisir et douleur partout ou que j'allais. Je pouvais toujours faire mal, mais dans le cas présent ce n'était pas appropriée. Par contre je pouvais tenter ce petit groupe à aller plus loin que juste boire et rire. Si je montrais que j'étais capable d'accomplir les principes demandés, surement que la magicienne allait daigner me remarquer. Ce n'était certes pas le meilleur plan… mais au pire je pourrais toujours passer au plan B plus tard…

Je vins alors accepter l'invitation d'un des impériaux de m'asseoir sur ses genoux. Mais juste une personne pour moi ? Je méritais bien plus que ça. Je vins alors étendre mes jambes pour oser mes pieds sur les genoux d'un deuxième… après tous mes chers petons avaient besoin de beaucoup d'attention après ce qu'ils avaient subis depuis le début de la journée. Cependant, j'avais enrioté mes pieds dans la direction de la magicienne… pour qu'elle puisse voir le bracelet. Apres tout vu la réaction du chef précédemment sur le bracelet… elle devrait aussi le remarquer. Puis je vins alors poser la tête sur les genoux d'un troisième. Au moins comme ça j'avais trois hommes pour moi. Puis je vins prendre une choppe libre gentiment proposer par un autre.

-J'espère que je ne dérange pas, voyez-vous j'ai passé une journée plutôt fatiguant… et je me demandais si vous pouviez m'aider à me relaxer un peu.

Avec ma main libre, je vins amener mes doigts vers ma poitrine pour déboutonner quelque bouton. Juste de quoi révéler un peu… pour donner envie et attiser la flamme de quelques désirs primaires. Je bus alors la chope entièrement avant de la reposer sur la table, caressant la cuisse d'un homme d'armes avec les orteils de mon pied droit.

-D'ailleurs… mes pieds ont très mal… et je ferais une petite surprise à celui ou celle qui s'en occupera bien.

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Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par [MJ] The Puppet Master »

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Martin [MJ Assistant]

Tout marchait comme sur des roulettes pour Lucy. Là voilà qui était choyée, au grand plaisir de la soldatesque, ou du moins une partie d'entre elle, alors que d'autres se détournaient de ce spectacle gênant, à la limite de la provocation. Boire, flirter et plaisanter avec la gueuse était une chose, tromper sa femme bien aimée en était une autre. Surtout devant les copains et le chef...
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Puis la mage qui fixait bizarrement Lucy... La vampire crut apercevoir une légère commissure au niveau de ses lèvres. Un sourire peut être ? Mais elle n'en était pas certaine. Quoiqu'il en soit, la courtisane n'eut pas plus le loisir de se faire masser la plante du pied - et plus encore - qu'elle était relevée de force par la poigne insoupçonnée de celle qui discutait auparavant avec le chasseur, à la surprise de tous.
Sans attendre les protestations de principe qui ne manqueraient de s'élever de la part des soldats, la magicienne leur lança un regard assez froid, douchant les hardeurs des plus durs d'entre eux, également rappelés à l'ordre par ce qui semblait être leur officier ou supérieur, et pas forcément encouragés non plus par le chasseur qui s'était interposé. Un silence entre le nordlander et la femme exotique plus tard, celle ci força la courtisane à la suivre - quitte à la porter par-dessus l'épaule - à l'étage dans une chambre achetée à la va-vite, pour faire "des trucs de filles", avait elle dit à l'aubergiste.

Ainsi donc Lucy était embarquée comme un vulgaire sac à l'étage, pour être ensuite jetée sauvagement sur un lit.

Au vue de la posture et de la position de sa "compagne'", l'heure n'était clairement pas à ce que Lucy avait en tête.

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Qu'avais-tu en tête ? Je vais passer des mois dans une coque de noix à devoir me coltiner ton existence, et tu gâches ma dernière soirée sur le continent ? Tu commences mal ton apprentissage, gamine.


Ouch ! Le ton était posé mais froid. La menace tenue dans ces propos était palpable. L'entretien commençait mal pour Lucy... Et il enchaina encore plus mal lorsque Lucy essaya de s'emparer des bottes de la mage, obsédée qu'elle était désormais par les pieds, en parfaite dépravée qu'elle était. Se levant pour ensuite faire mine de se jeter sur les pieds de la maîtresse des arcanes, cette dernière devança la vampire pour lui prendre l'épaule et la forcer à retourner au sol.
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Sans rien comprendre de ce qui lui arrivait, Lucy perdit tout contrôle sur ce qui l'animait. Déjà son royal séant cessa de ressentir la douleur de la chute. Puis son corps, si fin et léger, devint bien trop lourd pour qu'elle pût se relever. Bien trop lourd même pour bouger. Elle eut bien essayée de ne serait-ce que lever le bras mais celui-ci refusait d'obéir. Puis, tout tomba petit à petit. Sa tête heurta le sol, sans que pour autant son corps ne réagît, ni ses oreilles n'entendissent le bruit sourd de la chute.
Elle n'était plus qu'une poupée de chiffon au sol. Une poupée de chiffon lestée de plomb, dénuée de sens, sa vue, sa bouche et son ouille cessant de fonctionner. Tout avait cessé de fonctionner. Il n'y avait que les ténèbres. Des ténèbres oppressantes, froides, insonores... C'était angoissant...


Mais, Mòrr soit loué, tout ceci prit fin... Après ce qui lui sembla être une éternité - peut-être deux heures - la vision lui revint enfin, de même que ses sens, petit à petit. Son "sang" se remettait à circuler dans son corps, lui permettant de bouger petit à petit. Un bref coup d’œil lui apprit que la mage était toujours là, assise sur le rebord d'une caisse avec cette même expression qu'elle arborait tout à l'heure... Oh. D'ailleurs elles n'étaient plus à l'auberge. Plutôt dans un genre de... grand espace rempli de caisses partout sur les murs. Un genre d’entrepôt ?


Calmée désormais ? J'espère pour toi que la leçon a été apprise...


Et toujours ce ton froid... Par elle-même pourquoi fallait-il qu'elle soit si différente de tout à l'heure avec elle !? Elle ne désirait qu'amour et amitié de la part des sacs à viande non destinés à satisfaire ses moindres désirs destructeurs. A moins de ne ranger cette énervante personne dans cette catégorie ?


Tu es à peine digne de mon temps. Dans ton intérêt, fais-moi changer d'avis... En commençant par t'occuper de ça, lui dit-elle en montrant des sacs entassés dans le fond de la pièce.

Soit. Elle voulait que Lucy s'occupe de quelques sacs. Mais que voulait-elle bien dire par s'occuper ? De sacs. Qu'est ce qu'on pouvait faire avec des sacs ? Des simples sacs. Ou pas si simples, puisqu'elle crut en voir un bouger.
Bon. Mis à part cette étrange requête - ou ordre ? - tout allait mieux, puisqu'elle pouvait à nouveau bouger. Mauvaise nouvelle par contre, elle venait de remarquer, à la lueur de la lampe tempête de la sorcière, que de nombreux insectes étaient accrochés à son pied. Et elle avait horreur des insectes.
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Lucy Trend

Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par Lucy Trend »

Rien, je ne ressentais plus rien et je ne pouvais rien exprimer… je ne pouvais rien faire, pas hurler, pas pleurer, pas appeler à l'aide. J'étais toujours un petit peu dérangée en permanence de ne pas tout ressentir avec mon corps de vampire… sauf par mon pied où je ressentais beaucoup trop. Mais au moins je m'y étais faite. Tandis que la, je ne ressentais absolument plus rien… j'étais comme… morte. Un grand vide insupportable ou seule ma conscience restait éveillée. Étrangement, je me surpris à vouloir priser que tout cela s'arrête, que je puisse enfin me réveiller, que je puisse ressentir de nouveau… ressentir de multitude plaisir et douleur. Mais qu'elle dieu prier ? Morr ? La déesse de la guérison ? Celle de la Justice ? Ranald le dieu de la chance ? Sigmar ? Ou alors… non c'était idiot, c'était juste le chef d'un culte au nord… mais… c'était son culte qui m'avait aidé justement… donc…

-Slaanesh ?

Hasard ou pas, je me sentis sortir de ma torpeur, mes sensations revinrent tout comme mes sens… ainsi qu'une étrange vive sensation de fourmillement à mon pied droit. Mais au moins, je ressentais de nouveau. Je me redressai lentement, restant sur les genoux pour regarder autour de moi. Un entrepôt ? Typique… ce n'était pas la première fois que j'étais kidnappée. Je me retournai alors vers la sorcière qui me parla, contente de m'avoir « calmée »… Si seulement elle savait ce qui était arrivé à mon dernier kidnappeur qui avait pensé m'avoir calmé justement.

-Tu sais, si tu voulais me fourrer tu n'étais pas obliger de changer d'endroit… sauf si tu voulais justement me fourrer des trucs particuliers.

Elle portait toujours ses foutues bottes… qu'elle ne les laisse pas sans surveillance car sinon elle ne les retrouvera jamais. Je voulais voir ses pieds. Elle était belle… mais est ce que ses pieds étaient plus beaux que les miens ? Impossible… mais j'étais curieuse de le voir par moi-même. Toujours est-il qu'elle m'indiqua des sacs, me demandant de finir le travail. Elle me prenait pour qui ? Celle qui sortait les poubelles ? Mais à bien y remarquer, les sacs bougeaient. Il y avait des gens dedans... des gens à tuer. Je vins me relever, mais en posant le pied par terre il y eu un craquement ignoble et quelque de visqueux c'était rependu sous mes pieds. Je regardai par terre pour voir que mon pied droit était couvert d'insecte. Je criai d'un coup avant d'agiter mon pied et par peur de voir les insectes venir se répandre sur mon corps, je vins reprendre immédiatement ma forme vampire pour déficeler la cheville ce qui sépara mon pied du reste de mon corps.

Je pris alors un temps pour retirer chaque insecte que je vins jeter au sol suffisamment fort pour le tuer. Puis, une fois le pied nettoyé de toutes ses saletés, je vins le poser sur une caisse avant de m'approcher sur les genoux des trois sacs, je remettrais mon pied en place après tout ça. Ouvrant les sacs, je vis qu'il s'agissait des gamins de toutes à l'heure. Et bien… il semblait que j'allais pouvoir prendre une petite revanche. Remarquant qu'il était tous… amorphe… ne réagissant pas et les yeux vitreux… mais bien vivant. Je vins les sortir et je déchirai leur vêtement pour voir qui était qui. A ma grande surprise, il n'y avait que des garçons… sauf la dernière… une fille. J'allais m'occuper d'elle a la fin. En premier lieu, je vidai de son sang le premier garçon, une boisson délicieuse… du sang jeune… un vrai plaisir. La gourde vidée, je jetai le corps sur le côté pour m'attaquer aux deux autres.

Tout en prenant le deuxième par la gorge, mon regard se perdit sur la fille… elle était mignonne et surtout elle me rappelait moi quand j'étais petite… turbulente et aventureuse, n'ayant peur de rien qu'un adulte aurait normalement peur. J'avais finalement une… autre idée. Je vins alors égorger le deuxième garçon, mais je plaquai ma main sur sa gorge car, de l'autre, je vins faire un signe a la sorcière pour sortir la gamine de sa torpeur.

-Coucou toi…

Je riais, elle devait se demander ce qu’il se passait et honnêtement, je me serais dit la même chose. Pendant ce temps, je vins l’asseoir sur mes genoux, lui retira ses chaussures pour révéler ses petits pieds.

-Tu as du beaucoup courir nan ? Mais je crois que tes copains ont perdu le jeu… c’est dommage… mais t’en fais pas, toi je peux te proposer quelque chose de spécial.

Finalement, je retirai la main de la gorge du garçon tout en laissant effondré le corps devant moi et la gamine. Avec le sang qui s’écoulait de la gorge de l’enfant, je vins en recouvrir mes mains pour commencer à laver et masser les pieds de la petite fille. Elle avait des cheveux noirs en bataille et était vraiment adorable.

-Tu vois… je vais devoir te tuer toi aussi parce que tu as perdu…

Je m’approchai à son oreille pour chuchoter.

-Mais j’ai pas envie de te tuer… du gâchis…

Terminer de m'occuper de ses pieds, je vins prendre sous ma jupe, ma dague que je vins placer entre ses petites mains et je désignai le dernier garçon avant de continuer à chuchoter.

-Si tu plantes ça dans la poitrine de ton copain pour qu'il meure… je m'arrangerais pour que tu puisses vivre… mais il faudra venir avec moi. Tu veux être riche ma belle ? Bien vivre, bien boire, bien manger… et surtout bien t'amuser ? Tu aurais tout ça… Mais… si tu refuses… je crois que je vais devoir te tuer toi aussi… t'en fais pas, je garderais ta tête comme ça on sera toujours ensemble.

Je vins éclater de rire, plaçant mes doigts sur les coins de sa bouche pour dessiner un tracé rouge de sang jusqu'à ses joues… formant un sourire sanglant.

-Fais pas cette tête voyons… vois ça comme un petit jeu… un jeu où tu n'as pas intérêt à perdre…

Mes mains revinrent alors tenir délicatement ses poignets. A la fois pour l'aider… mais aussi pour la tenir si jamais elle se rebelle.

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