[Lucy Trend] Un douloureux réveil

Marienburg est le plus grand de tous les ports du Vieux Monde. Située à l’embouchure du fleuve, la ville est un énorme centre de commerce. Le Reik est ici un fleuve énorme, mesurant plus d’un kilomètre et demi d’une berge à l’autre. Marienburg est une cité indépendante (sans lien avec l’Empire), située au sein des Wastelands. c’est aussi le centre de l’activité religieuse du Culte de Manaan, le Dieu de la Mer.

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[MJ] Le Grand Duc
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Rédigé par Galfric Lawmaker, Assistant MJ



Lucy commença à se ruer vers la porte entrouverte. Derrière elle, elle pouvait sentir Jean qui venait de se rendre compte qu'elle ne l'avait pas suivi. Il tenta de l'appeler avant de tenter de la poursuivre:
ImageNon ! Lucy ! Reviens ici ! Tu n'es pas encore prête ! Tu succomberas à la soif et mourras ! C'est pour ton bien !
Mais il était déjà trop tard, elle parvint jusqu'à l'extrémité du couloir, gravit les quelques marches humides et poussiéreuses qui la séparait de la liberté...

Alors qu'elle tira sur la porte, elle pouvait sentir que celle-ci refusait de s'ouvrir sur le champs. En effet, la porte possédait une sorte de loquet l'empêchant d'être grande ouverte. Elle ne pouvait percevoir distinctement ce qu'il y avait derrière la porte, mais elle pu voir qu'il y avait de la lumière, était-ce la lumière du jour ?

Jet d'HAB
Bonus de +2 grâce aux compétences de crochetage (car Lucy a déjà eu affaire avec ce genre de loquet et sait comment il faut s'y prendre) et la compétence contorsionniste (parce qu'il faut parvenir à passer sa main de l'autre côté).
Jet de 7
7-2 = 5
Réussite !
On s'attendait à ce que la porte soit bloquée, mais contre toute attente elle s'ouvrit ! C'était même beaucoup trop facile comme si l'on avait fait exprès de...
Quand on s'enfuit ainsi, on a rarement le temps de penser à ce genre de chose. La lourde porte en bois s'ouvrit. Une éblouissante lumière auxquels les yeux de Lucy n'eurent le temps de s'habituer. Éblouie elle due plisser les yeux pour ne pas être illuminé. Était-elle enfin à l'extérieur ?

Malheureusement, non.
La pièce dans laquelle elle se trouvait était une sorte d'anti-chambre dans laquelle on pouvait voir une vingtaine de torche allumées. Peut-être étaient-elles censé mimer la lumière du jour ? Quoiqu'il en soit, elle pouvait apercevoir une seconde porte...
Toutefois, celle-ci était fermée. Mais cette porte là était blindée en acier. Elle devait certainement faire plusieurs pouces d'épaisseur et ne possédait pas de serrure, un comble pour Lucy. Ce genre de porte était scellée et ne pouvait être ouverte que de l'autre côté.

Mais derrière elle, elle sentit une ombre, une forme.
Jean semblait perdre patience, son visage changea en un moins chaleureux.

ImageIl n'est pas question que je te laisse tout gâcher et mourir bêtement ! Tu es trop importantes pour ça. Maintenant je sais que je ne peux pas te faire confiance et te laisser plus de liberté était un mauvais choix. Vu comment tu viens de déchiqueter celui-ci, cela ne fait que prouver ce que je craignais. Tu ne peux pas sortir maintenant. Si tu refuses de retourner dans ta cellule, je t'y trainerai par la force. Tu n'as aucune idée des risques que tu nous fais prendre.
La poigne de Jean était démentielle. Impossible d'espérer pouvoir s'échapper. Lucy pensait qu'elle allait se faire trainer sur le sol comme un vulgaire sac de pommes de terre jusqu'à sa sinistre cellule. Mais Jean paraissait fortement contrarié et presque triste d'en arriver là. Du moins, c'est l'attitude qu'il semblait adopter. Il la portait dans ses bras, comme un prince charmant portant sa princesses jusqu'à son lit. Malgré le fait qu'elle se débattait, il ne lâchait pas prise et restait solennel dans sa marche. Son visage avait reprit son apparence humaine.
Une fois devant la cellule dont la porte était restée ouverte, Jean raccompagna Lucy à l'intérieur et la déposa délicatement sur le sol. Toutefois, Jean ne l'attacha pas cette fois-ci.
Elle était de nouveau seule derrière ces barreaux noirs de suies. Il lança

ImageJe reviendrais prochainement une fois que tu te seras calme. Et évites de toucher ces barreaux, certains sont en argent et tu sais ce qu'il se passerait si tu tentait quoique-ce soit. Cette cellule a été conçue pour empêcher un nouveaux-nés de s'échapper facilement. Profite de ce temps pour te reposer et te faire à ta nouvelle condition.
Que pouvait-elle désormais espérer lorsqu'elle vit Jean s'éloigner et refermer sèchement les barreaux d'un seul geste avec ses gants ?
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Lucy Trend

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Tout ça n'était qu'un test… un Test ?! J'étais juste sidérée, ne sachant pas quel sentiment je devais ressentir pour cette situation. J'avais l'impression qu'on c'était juste moqué de moi depuis le départ et part une personne que j'avais grandement aimé. Etait-ce toujours la même personne ? Je ne l'écoutais même plus, je me contentais de regarder les torches… placé la pour m'envoyer tête la première dans un piège. Et tout ça préparé par Jean… et… c'était moi à qui on ne pouvait pas faire confiance ? Etait-ce une mauvaise blague d'ont j'avais mal compris le ressort humoristique ? Ou simplement que Jean voyait surtout en moi plus un joué précieux que celle qui lui a donné son cœur lors de notre premier soir ?

Alors que Jean m'empoigna, je rentrai dans une frénésie, semblable à une enfant à qui on venait de voler ses poupées et qu'on punissait dans sa chambre. Hors de question de me faire trainer par le bras !! Contre toute attente, il me souleva pour me tenir fermement dans ses bras. Certes c'était plus confortable, mais ça ne changeait à rien que je ne voulais pas de la destination programmé. Je me mis alors à me débattre dans tous les sens, me tortillant comme une anguille que l'on tenait dans sa main… espérant pouvoir me dégager… mais rien n'y faisait.

-Tu te fiches de moi Jean !!?? C'est moi qui ne fais pas confiance !!?? C'est peut être moi qui me suis attachée toute seule au fond d'une cellule pourrie comme une chienne !? C'est peut être moi qui à préparer se traquenard !? Dit moi de quoi je suis coupable !!?? DE QUOI !!??

Je tentais de mes mains ou de mes orteils de m'agripper à quelque chose sur les murs, un flambeau, un barreau ou simplement à la pierre elle-même… mais impossible, Jean gardait sa prise bien tenace, m'empêchant de tenter quoi que ce soit. Il ne me restait qu'à hurler… ça je savais toujours aussi bien le faire.

-Je veux juste aller dans ma chambre !! Avoir mon confort !!! C'est trop demander d'être considéré comme une personne et non pas comme un animal !!?? Je ne vois pas pourquoi tu râles à ce qui est arrivé à l'autre !! C'était peut-être mieux de l'enfermer et de le drainer comme vous le faisiez ? C'était plus humains peut être !!?? LACHE MOIIIIIIIIII !!!!!!!

En temps normal, à force de hurler, arrive vite un moment où je me calme, parce que ma voix est plus ou moins cassée mais aussi parce que je tente d'attendrir un peu les angles pour espérer avoir un peu plus de pitié. Mais la en l'occurrence, il n'en était rien. Je continuais de hurler a tu tête qui à déchirer les tympans de vampire de jean. J'étais dans une fureur noire, mais le seul moment où je me calmai enfin, fut quand mes pieds touchèrent le sol alors que Jean me posait par terre. Je ne savais pas vraiment pourquoi… j'étais toujours en colère, mais plus autant et je ne le manifestais plus. J'attendais, j'écoutais Jean me dire qu'il reviendrait, de ne pas toucher les barreaux et il repartit. C'était donc ça… j'étais juste sa précieuse poupée au final… Je me relevai lentement, regardant la porte se fermer sèchement avant de lever le poing en l'air pour… me retenir de frapper le barreau… j'étais certes furieuse, mais je n'avais pas envie de me bruler… je me contentai simplement de cracher un :

-Idiota !!

Avant de me rasseoir dans le coin de la cellule… me contentant d'attendre à moitié nue dans un froid que je ne ressentais pas et qui me manquait. Je n'avais pas vraiment grand-chose d'autre à faire maintenant, je regardais mon corps toujours rouge tout en haussant les épaules. Qu'importe que c'était brutale, c'était tellement bon…

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[MJ] Le Grand Duc
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Rédigé par Galfric Lawmaker, Assistant MJ



De retour dans cette grisante et insupportable cellule, Lucy gisait là au centre. Il était difficile de dire combien de temps s'était écoulé, mais cela n'avait pas tant d'importance surtout quand votre monde s'écroule autours de vous, gobé comme un ogre avalerait une pomme de terre pleine de germes.
Il était d'ailleurs inutile de décrire le calvaire qu'elle était en train de subir. Une véritable opération de démolition mentale serait en cours dans l'esprit de n'importe quel individu s'étant fait tué, ressuscité, ayant démembré quelqu'un pour se repaître de son sang, puis enfermé, puis trahi... La liste des ennuis s'allongeait.

D'ailleurs, elle repensait à cette extase précédemment expérimentée, le sang séché sur son corps inerte (car mort) lui rappelait ce moment.
C'était insupportable.
Un besoin insatiable venait de naître. Une envie de prouver qu'on était naturellement au-dessus de la chaîne alimentaire, qu'on était supérieurs aux hommes qui n'étaient que des proies ou des sacs de sangs attendant d'être libérer de la pénibilité de la vie dans le Vieux-Monde.
Une soif, un désir des plus puissant...

Test d'END pour voir si mentalement tu résisté à cet appel !
Malus de 1 car le personnage n'est pas dans une situation détendue
1d20-1
3-1 = 2
Réussite ! Pas loin de la réussite critique, très bon jet !
Malgré toutes les visions qui lui montaient à l'esprit, elle parvenait à garder, contre toute attente, un calme des plus sereins. Malgré l'appel et l'envie de déchirer quelqu'un, n'importe qui que ce soit l'Empereur ou Sigmar que ce soit un être humain à tout prix, elle ne laissait pas cette démangeaison mentale la perturber.

Soudain un bruit, une porte et des pas. Quelqu'un approchait !
Un cliquetis métallique pouvait être entendu
Une porte de sortie ? Enfin !
La silhouette pénétra alors dans la cellule. Fermant la porte en posant la clef de l'autre côté, entre deux barreaux en argent afin que l'on soit obligé de toucher les barreaux pour les prendre elle se rapprocha torche à la main. Elle retira sa capuche...

ImageLucy ? Ma douce ! Je te revois enfin. Il faut que tu me suives, je vais te sortir d'ici ! Je devais t'apporter ton prochain repas, j'ai prétendu qu'il était dans les cellules mais tu t'en es déjà....occupé. La porte ne s'ouvrira que si je me tiens près d'elle. Mais avant il faut que je te montre quelque chose de très important. Quelque chose que tu devras garder en tête une fois sortie. Jean ne mentais pas sur les risques que tu cours maintenant, mais je ne peux pas te laisser croupir ici avec de si jolies pieds qui sont couverts de sang. Promets moi de ne pas me mordre d'accord ? Il faut que tu vois ceci.
Des retrouvailles pour le moins inattendues, n'est-ce pas ? Et que pouvait bien faire Said par ici ?
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Lucy Trend

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Message par Lucy Trend »

C'était long, très long… je ne savais pas ce que je préférais entre passer le temps en changeant de position au fur et à mesure ou simplement rester assise regardant la porte au loin. Je ne savais pas combien de temps était passé depuis que Jean m'avait enfermé de nouveau… mais en tout cas je savais quelque chose de simple : Je lui en voulais énormément. Qu'importe ses leçons ou autres choses prétendument important, je les aurais faites… toutes sans exceptions… s'il m'avait vraiment sortie de cette foutue cage pour un lieu plus agréable. Mais non… à la place il a préféré me reconduire ici sous prétexte que j'étais trop sauvage… la blague… qui est vraiment le monstre ici ? Comme s'il ne me connaissait pas…

-Idiota…

J'attendais en tailleurs, gardant toujours mon regard braqué sur cette porte, attendant bien sagement qu'elle s'ouvre et que je puisse de nouveau hurler sur Jean s'il ne me laissait pas sortir. Me calmer… et puis quoi encore… est ce que c'est idiot savait ce qu'était une Estalienne ? Même mes kidnappeurs n'ont pas réussis à me calmer alors ce n'était pas un idiot de vampire qui allait réussir… même si cet idiot de vampire était un sacré charmeur et faisait faire l'amour de manière très exotique. Quand je pense que cet imbécile c'est même permis de boire mon sang à chacune de nos sessions amoureuses… me prendre pour une gourde chaque soir ça va… mais par contre je tue un criminel pour me nourrir et tout d'un coup noooon… C'est le drame… Me calmer… la bonne blague.

Je me regardais alors, regardant mon corps toujours couvert de sang sec maintenant… c'était une belle couleur qui me rappelait alors ce délicieux moment, cette douche de sang… et surtout ce gout magnifique. Est-ce qu'il s'agissait du même gout à chaque personne ou non ? J'imaginais que ce n'était pas le cas… mais à l'avenir je ne voulais plus vraiment boire à ce genre de pouilleux… je voulais autre chose de plus… agréable à boire. Bien qu'en cas de soif, je n'étais pas sur de bien pouvoir faire la difficile. Mais au final Jean me buvait du sang, je pourrais aussi garder quelqu'un pour faire pareille. L'envie de boire montait, mais finalement… elle n'allait pas plus loin avant de renflouer. Hors de questions que je laisse Jean me critiquer une nouvelle fois comme quoi j'étais un monstre… Ooooh il allait pouvoir me critiquer mais j'allais lui montrer que j'étais bien moins gourde de ce qu'il pensait. Et après il pourrait me critiquer d'autre chose.

Un bruit vint me sortir de ma torpeur, un bruit en direction de la porte qui s'ouvrit. Mon regard resta braqué dans la même direction sans bouger. Une personne encapuchonnée entra dans la cellule, laissant les clés sur la serrure, mais je ne bougeai pas… encore un test idiot de Jean pour m'accuser de ne pas lui faire confiance. La personne encapuchonnée ne m'intéressait pas, mon regard n'alla pas s'attarder sur lui, je n'avais pas bougé depuis le départ. Seul sa voix que je reconnu m'interloqua et enfin une attention qui m'était porté à moi et à mes pieds d'amours… enfin. Je tournai la tête vers lui tout en le regardant avec des yeux grands ouverts… espérant ne pas tomber dans un nouveau piège mais… je voulais croire Said. Il cachait des choses peut-être, mais ne mentais pas.

-Said… ? Je ne pensais pas vous revoir…

J’étais vraiment heureuse de le revoir… après le comportement de Jean, Said était la seule personne encore capable de m’aider, la seule personne qui pouvait m’écouter et hors de question que je passai à côté. Je vins attraper délicatement sa main libre pour la poser sur ma joue et caresser malgré le sang sec sur mon visage. Il était chaux et doux… une chaleur humaine faisait tellement du bien...

-Promis je ne mordrais pas… sortez-moi juste d’ici Said… j’en peux plus de cette cellule.

Je le regardai alors avec un gentil sourire accompagné d’un clin d’œil.

-Et tout comme avec moi, occupez-vous de mes pieds avec amour, ils en ont bien besoin.

Je me relevai doucement, prête à le suivre… pas forcement à voir ce qu’il voulait me montrer mais si cela me permettait de ne plus rester dans cette sale cellule… alors j’étais prête à le suivre très loin.

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[MJ] Le Grand Duc
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Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Galfric Lawmaker, Assistant MJ



Face à la réponse positive de Lucy, Said déverrouilla la cellule sans réellement sourire. Il enchaîna le pas munit de sa torche. Il invita Lucy à le suivre. De toute façon, elle ne pourra quitter cet endroit sans Said qui devra demander l'ouverture de l'inviolable porte blindée. Il finit par dire
ImageCe que j'ai à te montrer n'est pas un objet... Il s'agit plutôt de quelqu'un, il faut que tu me suives elle est par ici. C'est très important car tu dois prendre connaissance des nouveaux risques que tu encoures dans ta nouvelle condition.
Les deux ombres se promenèrent dans les sinistres couloirs de ce donjon. Apparement, on entendait des bruits sourds au dessus. Des calèches ? Des marchands et badauds ? Difficile à dire mais ce qui était certain c'est qu'il y avait de la vie là-haut.
Le dédale quant à lui était étrangement bien aménagé malgré la sinistre odeur de mort et de désespoir. Les murs étaient en briques de granit, le sol était dallé et aussi lisse que du marbre. Seuls l'obscurité, la suie et la poussière ruinait ce dédale qui aurait vraiment été sympathique pour un donjon enfoui sous la terre. On pouvait en deviner à quel point celui-ci était ancien. Ancien à quel point ? Difficile à dire. Avant la naissance de Marienbourg telle qu'on la connait ? Peut-être ou pas. Le bruit sourd qui provenait de la surface semblait se muer en un grondement, comme si l'on se trouvait dans l'estomac d'une créature titanesque, un estomac qui gargouillait.

À une intersection, Said prit alors à droite, puis encore à droite avant que prendre de nouveau à droite mais cette fois-ci, des escaliers descendaient vers un étage enfui encore plus profondément.
Quelques portes blindées par-ci par-là et les deux arrivèrent face à une nouvelle porte blindée. Said précisa que celle-ci était en argent et pour de bonne raison, il ne fallait donc pas que Lucy songe à toucher cette porte. Si on était un mort-vivant ou une autre créature impie on aurait ressenti un malaise en franchissant le pas de cette porte blindée en argent.
Ils tombèrent ensuite sur un couloir avec plusieurs cellules. L'obscurité ambiante cachait le fond de celles-ci comme s'il s'agissait d'un couloir sans fin. Sauf qu'ici, pas de torche, pas d'odeur de cadavre et de mort. Seulement une fine odeur de sang sêché...

Quelque chose ? Un son ? Quelque chose rampait au fond de ces cellules. On n'eut point droit à ce cliché des paires d'yeux rouges brillant dans le noir. On eu seulement droit au son d'un mouvement qui était effectué.
Lucy tenta de s'approcher de plus près de l'une des cellules à côté d'elle...
► Afficher le texte
un étrange phénomène arrivait à Lucy.
Elle voyait des nuances de noirs et de blancs, mais semblait voir plus clair. Toutefois ce phénomène se produisait par un enchaînement de flash, une fois ces nuances de noirs et de blancs remplacent sa vision coloré, une autre fois sa vision normale revient et ainsi de suite. Si bien qu'elle n'arrivait à ne rien voir, la trop forte variation de nuances de couleurs l'empêchait totalement de voir ce qu'il y avait au fond de la cellule...
Et devant elle.

Un hurlement strident,
une horreur sans nom,
une ombre vive, agile et rapide comme un prédateur ultime.
Elle venait de voir le visage de la peur, de la terreur et de la monstruosité

Image
La créature était juste devant elle et venait de lancer son horrible hurlement qui résonnait dans l'étage entier. La créature tenta alors de dévorer la tête de Lucy mais les barreaux l'empêchèrent de sortir sa gueule de la cellule. Pourtant, elle ne se résigna pas, tentant de déchiqueter la vampire dans une frénésie sans nom à l'aide de ses griffes avants.
Lucy était incapable de réagir, l'horreur l'avait figé sur place.
À sa place on se serait enfui mais elle en était comme incapable. Incapable de croire que cette chose existait.
Fort heureusement, Said réagisse alors très vite, tirant Lucy hors de danger au dernier moment, lui évitant ainsi d'être découpé en morceaux puis goulument dévoré.

Said lui adressa un visage inquiet mais avec un air sérieux et résolu en pointant le Varghulf du doigt (mais bien à l'abri et suffisamment loin afin que même un cracha ne puisse l'atteindre):

ImageVoici ce que tu risques de devenir si tu succombes à ta soif et à la bête. Tu comprends maintenant pourquoi Jean essaye ainsi de te protéger ? Il fallait que tu vois ceci pour que tu puisses garder les réelles conséquences en tête. Celui-là est arrivé très récemment. Tu comprends maintenant les risques que tu encours si tu sors d'ici ? Quand ils ne peuvent plus se contrôler, ils l'enferment ici et gardent certains pour les...
Les quoi ...? Said n'osa terminer sa phrase qui fut ponctuer par d'autres hurlements à l'unisson. Il y en avait donc plusieurs dans ces cellules...

Ils regagnèrent l'étage du dessus ensemble dans le silence, le son d'une torche brûlant faiblement à travers les ténèbres était la seule chose que l'on pouvait entendre avec leurs pas. Les cris des créatures s'étouffaient à travers les murs de l'étage, montrant à quel point le donjon était bien insonorisé rendant tout cri de désespoir inaudible au monde réel...
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Lucy Trend

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Said qui me permettait de quitter ma cellule était le bienvenu, pouvoir enfin me dégourdir les pattes tout en sortant de cette maudite cellule. Pourtant, je savais que je n'allais pas forcement apprécier cette sortie, je savais bien que Said voulait me faire la leçon en mettant en garde comme Jean l'avait fait… et ça m'énervait. Pourtant cette fois si, je n'avais plus vraiment le choix que de me plier à leur demande. Au final, ce n'était qu'un mauvais moment à passer avant de pouvoir de nouveau… peut être… rentré de nouveau dans ma chambre et avoir enfin du confort. Du moins… si ma chambre n'était pas devenue la geôle dans la tête de Jean. Mais je savais que je ne pourrais pas m'y opposer et que je devrais obéir. Moi qui croyais que cette nouvelle condition était signe de liberté… mais au final j'étais juste plus prisonnière qu'avant ma mort.

-Depuis combien de temps tu es au courant… de tout ça ?

La question m'avait glissé à travers les lèvres sans que je puisse la retenir même si je l'aurais voulu… et justement je ne le voulais pas. Cependant, à peine la question posée, que je n'étais plus vraiment intéressé par connaitre la réponse. Il devait être au courant depuis bien avant notre rencontre dont la raison de toutes ses cachoteries… qui sont en partie responsable de ma mort. Je ne voulais plus rien savoir… mais surtout je ne voulais pas entendre une réponse fuyante, une réponse pour ne rien dire au final.

-Nan… je veux pas le savoir en fait…

J'étais juste fatigué de tous ses mystères que j'espérais arriver à son terme… mais au final, je rêvais surement trop. Je sortie juste de mes pensées pour sentir une étrange odeur de sang, mais aussi que l'endroit était très obscure. Passant d'ailleurs une large porte en argent qui… même alors que je ne l'avais pas touché, m'envoya un frison terriblement dérangeant alors que je passais son ouverture. Pourquoi mettre donc autant d'argent dans un lieu peuplé de vampire ? N'étais ce pas dangereux ? Jean lui-même en était sensible justement. Je ne m'y attardai pas trop et continua à suivre Said dans ce couloir noir, garnis de cellule. Etait-ce un nouveau piège ? Me mettre dans une cellule plus sécurisée ? Avant que j'eu le temps de protester, quelque chose attira mon regard dans une cellule, quelque chose de rampant aux yeux rouges, mais de massif. Je m'approchai un peu plus alors, voulant observer de plus prêt ma vision commença à devenir folle… à ne plus avoir de vrai logique… mais surtout à m'aveugler… sauf au dernier moment où je vie un cauchemar sous mes yeux qui me vrilla les tympans… mon cauchemar.

La créature Hurla, tentant de me gober la tête, mais sur le moment, le temps n'avait plus de raison sur moi, j'étais absolument terrifié, ne voulant pas croire que cette chose… L'apparence du monstre n'était pas ce qui m'avait terrifié, ni son hurlement. Certes ses deux facteurs étaient suffisants pour rendre une personne terrorisée et la faire fuir en hurlant. Mais j'avais vu pire dans ses yeux, dans son âme… il y avait une conscience d'une personne prisonnier de sa bestialité, esclave de sa bestialité qui c'était transformé en monstre pire que j'aurais pu imaginer. Et ce qui m'avait terrifié plus que tout… c'est que cette conscience, ça pouvait tout aussi bien être la mienne.

Said me dégagea de devant la cellule avant qu'une griffe ne vint m'atteindre pour m'écarter le plus loin possible avant de m'expliquer ce que j'avais déjà compris… mon regard était toujours braqué sur la porte de cette cellule ou le regard rougeâtre de la créature était encore visible. Je parvins à reprendre suffisamment contrôle de moi-même pour sortir de ce couloir et remonter et m'éloigner de cet endroit infernal. Cependant, alors que nous marchions dans des couloirs enfin de nouveau éclairé… quelque chose monta en moi, un ras le bol, une colère forte mais surtout… un étrange désir de faire mal à cette chose qui m'avait guidé en bas, de faire mal à Said. Pas vraiment guidé par une vengeance ou un but… juste par envie de rappeler a ce… mortel… sa place. Et vu que Jean ne m'avait pas accordé l'attention que j'avais besoin…. Said m'accorderait cette attention qu'il le veuille ou non. Je lui attrapai alors la main libre pour le tirer et le retourner vers moi… avant de lui décocher une gifle en plein visage.

-Maintenant ça suffit.

J'avais craché ça sur un ton glacial et furieux… mais pas la même fureur qu'avant, furieuse d'avoir été humiliée de la sorte en bas en me terrifiant, humiliée d'avoir été mis en cage comme un animal et humiliée que si j'étais ce que je suis maintenant… c'est à cause de lui et de cette fichue famille et de leur fichus secret.

-Je vais te rappeler Said… que si actuellement j'ai été tuée… que je suis vampire… et que maintenant je suis sur le fil de devenir un de ses monstres…. C'est TA faute !!! Si tu ne m'avais pas envoyé voler ce putain de collier et si tu ne m'avais pas laissé en plan comme une idiote quand je te l'ai amené, je n'en serais pas là !!!

Je marquai une pause, pour me calmer… reprendre sur un ton plus calme, mais toujours sec.

-J'ai bien compris… merci… des dangers de ma nouvelle condition… et oui… je vais faire attention… et oui… je vais apprendre vos leçons pour ne pas finir comme cette horreur et pouvoir… vivre… ou plutôt non vivre en étant préparé au danger et capable d'éviter les plus dangereux. Apprendre mes nouveaux pouvoirs et mes avantages sur les humains.

Je le braquai droit dans les yeux, m'approchant lentement de lui.

-Mais je vais être très clair sur un point alors ouvre bien tes oreilles Said et répète le bien à Jean. Je serais votre chienne aussi longtemps que nécessaire… mais n'oubliez pas deux choses : Premièrement, une chienne, même bien dressé, si c'est maltraité, ça mord fort. Et deuxièmement, le plus importants, PERSONNE… ni toi, ni Jean, ni un quelconque dieu… PERSONNE autre que moi… ne dirigera mon destin. Et si ça ne rentre pas dans votre crane… je ferais en sorte que la prochaine fois… je fasse parvenir mes paroles directement à votre cervelle de manière manuelle.

Je m'approchai encore, le poussant de mes mains.

-Maintenant avance, je veux pas de réponse !! Amène la chienne à son nouveau panier comme la demandé jean !!

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Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Galfric Lawmaker, Assistant MJ



Après la gifle, Said ne broncha même pas. Il se laissait gronder comme un enfant. Et dès que Lucy avait terminée, il fit une remarque pendant qu'il frottait son visage car la gifle était bien plus violente que Lucy ne l'avait anticipé:
ImageC'est Jean qui voulait que tu vois ce que tu risquais de devenir. Il craignait qu'en te laissant partir dehors tu en fasses à ta tête comme tu le fais si souvent. Il t'avait d'abord testé pour voir s'il pouvait te faire confiance. Cependant la frénésie dont tu as fait preuve et la façon dont tu as cherché à te t'enfuir ont montré que tu ne lui faisais pas assez confiance. Tu sais au moins le nombre de risques qu'il a dû prendre en te sauvant ? Et puis, qui a dit que j'allais te raccompagner à ta cellule ? Je t'ai pourtant dis que pour sortir d'ici il fallait simplement que je me présente à la porte et c'est ce que nous allons faire ! Ce que Jean t'inflige est nécessaire selon lui, mais pour moi tu n'as pas à subir ceci. Il est occupé pour le moment, c'est un garde, un humain qui les sert comme moi qui est posté de l'autre côté. Je peux nous faire sortir, il faudra que tu te cache dans l'angle mort, derrière la porte une fois ouverte et que tu te précipite vers l'extérieur. Une fois ceci fait, tu devras te contenter de monter 2 étages avant d'arriver au rez-de-chaussé avant de pouvoir t'échapper dans la rue...Si tu es d'accord avec ce plan bien sûr, mais je ne pense pas avoir besoin d'entendre un oui de ta part, je me trompes ?
Said termina ainsi sa longue tirade et se contenta de se rediriger vers la fameuse antichambre, laissant Lucy libre de le suivre ou non.
Mais pouvait-elle lui faire confiance ? Said a pourtant dit qu'il "les" servait. Est-ce que tout ceci n'est qu'un autre vulgaire test ?
Pourtant, il n'avait pas l'air de mentir avec cette porte, cela paraissait même logique qu'il faille quelqu'un de l'autre côté pour l'ouvrir...
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par Lucy Trend »

Je ne savais pas trop quoi penser de l'explication de Said, d'un côté je pensais qu'il n'avait rien compris à ce que je lui avais dit avec ces problèmes de confiance ou autre. C'était moi qu'on enchainait pendant que je dormais, mais étrangement c'était moi qui ne faisais pas confiance. Et qu'à ma tête ? J'avais au contraire été plutôt sage pendant cette période où je vivais caché. J'étais d'ailleurs toujours bien caché… sauf que ma cachette était devenue une prison. Mais d'un autre côté, l'explication de Said m'offrait une possibilité de quitter cet endroit infernal. J'étais un peu… surprise… pourquoi Said prendrait-il un tel risque d'un coup ? On ne pouvait pas dire qu'on était extrêmement proche… enfin dans mon sens en tout… ooooh. En effet, vu comme ça, cela avait déjà eu plus de sens. Ou alors c'était un nouveau test de Jean pour m'accuser une nouvelle fois de non confiance et me couvrir de chaine. Mais au final, quitte à finir en cellule… autant au moins tenter de partir vraiment.

-Pourquoi prendre des risques pour moi maintenant Said ? Et surtout de tels risques pour quelque chose que tu sais très bien être dangereux, que tu sais que je serais peut-être un danger ?

Au final, comme avant, je ne voulais pas vraiment de réponse, je voulais partir… et puis surtout… Said ne viendrais pas me faire évader sans avoir prévu quelque chose derrière. J'étais donc d'accord avec ce plan… à un détail prêt. Il manquait un morceau. Car une fois sortie dans la rue ? Quoi faire ? Tout en suivant Said je fis un peu part de ces inquiétudes.

-Je suis partante… mais je doute que tu me fasses sortir comme ça pour ensuite juste me savoir dans la nature avec aucun endroit où aller pour au final me faire tuer. Tu as bien prévu quelque chose non ? Une cachette, une sortie de la ville ou autre chose ? Et surtout toi ? Tu vas me faire sortir puis rester là en attendant de te faire étriper par Jean ? Je ne crois pas non ?

Ce n'était que des suppositions, mais si Said voulait vraiment me faire sortir et prendre autant de risque parce qu'il pensait à moi… alors il n'avait surement prévu tout. Ou alors Said était encore plus stupide que je ne le pensais et il croyait sincèrement que moi qui court à moitié nue couverte de sang sécher dans les rues de la ville allait passer sans problème auprès des Coiffes Noires. Bien qu'à voir cela avait de quoi être très drôle… je n'avais aucune envie que mes derniers moments de liberté ne soit qu'une blague. Voir, dernier instant tout court.

-Pas de coups fourré par contre Said… je ne veux pas passer de la chienne à Jean… a la chienne a Said.

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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Image
Rédigé par Galfric Lawmaker, Assistant MJ



Face aux interrogations de Lucy, Said répondit d'un ton calme, reposé, voire stoïque:
ImageParce que personne ne mérite de voir sa vie déconstruite puis de se faire enchaîner sans comprendre ce qu'il se passe avant de se faire à nouveau enfermé. Personne ne mérites ceci. Il ne sont pas au courant que je compte t'aider à t'évader. Tu n'es pas une personne qui peut rester derrière des barreaux Lucy. Tu es faite pour être "là", dehors, à voguer les rues. Vois ceci comme un moyen pour me pardonner des torts que j'ai pus te causer avec cette histoire. Maintenant, allons-y ! Dès que j'ouvrirai la porte, je te donnerai le signal pour que tu fonces et rappelle toi: monter deux étages pour arriver au rez-de-chaussée.
Ni une ni deux, les deux silhouette se faufilèrent vers la fameuse antichambre.
Les torches y étaient présentes et illuminait la pièce si bien qu'elle semblait être totalement blanche comme s'il s'agissait d'un espace en dehors du monde réel. Lucy s'apprêtait à pouvoir redouter à l'air frais, à la vie de Marienbourg il fallait juste courir très vite.

Comme prévu, elle se positionna dans l'angle mort de la porte, de façon à ce que la personne de l'autre côté ne la remarque pas, elle se faufilera discrètement derrière Said puis courra le plus vite possible quitte à bousculer Said qui lui murmura rapidement avant de crier à la porte:

ImageTu es prête ? Bien allons-y. Hey c'est moi ouvre donc !
Un silence bref s'installa, puis on entendit la porte se débloquer, il semblerait qu'elle possédait une serrure des plus complexe car on pouvait entendre tout un mécanisme grondé face à la tentative d'ouverture. La porte semblait vivante, actionnée par tout ce lourd mécanisme servant à sceller ce qui se trouvait dans le donjon. Il était bien sûr inutile pour Lucy d'essayer de deviner ce qui était enfermé par ici qui mériterait toutes ces mesures de sécurité.

La porte s'ouvrit en un lourd grincement sinistre mais comme isolé dans cet antichambre, impossible d'entendre ceci de l'autre côté, comme s'il s'agissait d'un monde ou d'une dimension à part.


C'est bon ? Ta fini de lui faire peur ? dit-alors une voix grave à l'air agard
ImageOui c'est bon. Elle est retournée dans sa cellule comme prévu, Jean avait raison de m'envoyer, ça a facilité les choses. S'il y était retourné elle aurait été encore plus hystérique... Et surtout elle n'aurait pas essayer de s'enfuir.
C'est le moment ! Lucy se faufila derrière Said et se prépara à foncer comme jamais de la même manière qu'un chat s'apprête à bondir.
Jet d'HAB pour voir si le garde parvint à apercevoir Lucy
HAB de Lucy: 13
+1 grâce à la compétence déplacement silencieux

Résultat: 14 ! ça passe pile poil !
Le garde, un homme austère en gambison avec une cotte de maille et une hache d'arme semblait comme chercher ce qui n'allait pas avant de se rendre compte qu'il n'y avait rien à chercher du regard...
De l'autre côté, la pièce était d'une architecture pas très différente du donjon, les mêmes murs, le même plafond, ce qui changeait toutefois était l'absence de cette atmosphère froide et funeste de mort et de désespoir.

Ni une, ni deux, Lucy se bondit alors en bousculant Said sur le côté. Le garde n'eut guère le temps de dégainer son arme et de s'imposer que Lucy parvint à atteindre les escaliers en pierre dallés. Sa torche tombée au sol, il ne put clairement voir qui venait de lui passer devant et de le bousculer par terre. Vu la force avec laquelle il a été projeté, il aurait dit que c'était un homme robuste, mais le petit gabarit et le corps fin et élancé lui indiquait l'inverse. Il tenta de sonner l'alerte:


Au armes ! Quelqu'un s'enfuit !

Mais c'était trop tard, son cri d'alerte ne pouvait être entendu à l'étage du dessus...

En enjambant les marches deux par deux elle parvint au dédale suivant. Là, elle vit deux autres gardes assis sur une table, casques et armes posés par terre jouant aux cartes. Ils furent totalement "absent" en voyant une jolie rénette quasiment à poil à la poitrine généreuse et couverte de sang passer à côté d'eux.

Jet caché
Les deux gardes étaient complètement obnubilés par ce qu'il voyait, comme si leur désirs les plus étranges étaient en train d'être exaucé mais qu'ils n'avaient plus la présence d'esprit pour se rendre compte que l'objet de leurs désirs saugrenus se trouvait juste devant eux.
Ils se contentèrent de balbutier quelque chose en restant plantés là à fixer Lucy qui s'enfuyait.

Sans se concentrer sur les autres pièces elle se précipita vers l'escalier qui semblait mener vers un lieu plus chaleureux et plus accueillant. On aurait dit un hall d'entrée. Ce devait être le rez-de-chaussée. Il s'agissait en fait d'un magasin de meubles de luxe. Lucy semblait interrompre une discussion entre le vendeur et un couple de noble qui dûerent mettre leurs mains devant les yeux pour ne pas offusquer leur pudeur (quoique les deux messieurs en profitaient bien, ignorant le sang sur la magnifique créature).
Mais où était-elle ?

Ignorant totalement les ébats et émois des mortels dont elle ne faisait plus partie, Lucy sortit nonchaleusement du magasin comme si de rien n'était. Il faisait jour. Certainement la fin d'après-midi. C'était sous un soleil d'été qu'elle était enfin revenu dans le monde vivant. Dans une des rues de ce qui devait sembler être le quartier Guilderveld.
L'odeur iodée de l'océan, les charrettes puantes sentant les peaux, les badauds s'engueulant, les bourses cliquetant elle y était parvenue

Elle était de retour "chez elle" mais pas parmi les vivants...
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Lucy Trend

Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par Lucy Trend »

Said n'avait répondu qu'à moitié à mes interrogations. Certes je connaissais la raison de pourquoi il était ici à m'aider, mais je ne n'avais pas plus d'instruction sur quoi faire par la suite une fois sortie. Said se rendait-il bien compte que je n'avais aucune cachette ? Que la dernière que je possédais était justement ma chambre dans le manoir ou travaillait Jean. Y retourner serais stupide après m'être enfuie. J'aurais voulu faire prendre conscience cela à l'Arabein, mais trop tard, nous étions devant la fameuse porte, plus le temps de tergiverser, il fallait y aller. Le garde parla à Said en mot qui me déplaire... Said avait vraiment été juste envoyé pour me faire peur et pour ce garde, je n'étais juste qu'une attraction, une curiosité. J'aurais bien voulus lui faire comprendre qu'il avait bien tort. Mais dans le cas présent, je ne pouvais pas m'accorder un tel luxe.

J'attendais patiemment l'ouverture de cette maudite porte, ma porte de sortie en l'occurrence. Cela allait sûrement déboucher sur une course poursuite mais qu'importe, ce n'était pas comme si ce genre de chose m'était inconnu. Lorsque le signal fut lancé, je m'élançai vers l'extérieur, ignorant de bousculer au passage Said et le garde. Pour le premier cela serait un argument en sa faveur pour faire croire à son innocence et le deuxième je m'en fichais royalement. Je grimpai le plus vite possible les marches, le garde avait sonné l'alerte, mais sa voix était déjà étouffée au fur et à mesure que je grimpais. Personne n'a du entendre quoi que ce soit.

Deux gardes furent présent lorsque je terminai de grimper… deux gardes apparemment accaparé par la vue de ma poitrine nue. J'avais oublié ce léger détail mais qu'importe, c'était tant mieux pour moi, ce qui était dérangeant… enfin… plus pour la vision qu'on pourrait se faire deux, était le fait que je sois couvert de sang ne les dérangeait absolument pas. Un fétichiste de belle poitrine sanglante peux être ? Au final je ne jugerais pas vu celui que j'avais sur mes pieds. En tout cas, je n'allais pas rester là à les regarder bêtement et j'en profitais pour passer toujours en courant au deuxième escalier que je grimpai toujours aussi rapidement.

Cette fois si, enfin, je parvins à atteindre un lieu plus chaleureux, apparemment un magasin de meuble de luxe… drôle d'endroit pour m'enchainer et me cacher. Des clients et le vendeur était présent, cachant leurs vues, mais pour les hommes par contre, tout en laissant un espacement pour pouvoir continuer à admirer ce qu'ils avaient devant eux. Et c'était parfaitement normal. J'aurais été outrée si je n'avais pas été admiré de la sorte. Et du coup, enfin sortie de ma cage doré, j'en profitai pour sortir en marchant parfaitement calmement, les laissant admirer jusqu'à la dernière parcelle de peau de mon corps, passant une main sur mon sein droit et mon ventre plat, jouant même avec le piercing de mon nombril, avant de sortir accompagner d'un petit clin d'œil aguicheur.

Et au final, j’étais sortie, aveuglé par le soleil, ne ressentant plus ses doux rayons de chaleur ni même la température ambiante… mais sortie. Au moins il y avait les bruits, les odeurs, le contacte du sol sous mes chers pieds… un sol dallé, rugueux… et délicieux au contacte. Il faisait jours apparemment, et je mis d’eu temps à m’adapter au rayon du soleil aveuglant, beaucoup moins accueillant d’avant… et surtout je me sentais d’un coup très fatigué. Surement du à ma faiblesse vampirique. Toujours est-il que j’avais grand besoin de partir… je bronzerais quand je serais hors de danger et surtout isolée… pas entouré d’hommes lubriques se rinçant les yeux et de femmes jalouses de mon physique. Heureusement, le quartier des guildes étaient à côté de l’embouchure du Reik… juste en face. Une aubaine pour m’échapper et surtout pouvoir me laver.

Sans perdre un instant, je me remis à courir de plus belle, malgré la fatigue soudaine… fatigue étrange car, je ne m'épuisais pas vraiment. Cherchant du regard cette eau que j'aimais pour m'y jeter et être de nouveau vraiment libre. Mon seul regret était que Said n'avait pas prévu mieux son plan d'évasion ce qui me laissait complètement seule à l'extérieur là où j'aurais surement eu le plus besoin d'aide. Tant pis, d'abord, il fallait trouver une cachette temporaire et l'eau serait un bon début pour en trouver une. Je me jetai alors dans un grand plongeon, gardant les yeux ouverts, entrant en contact avec l'eau… et souriant. Si j'adorais nager c'était grâce à cette sensation de liberté que cela me procurait… et c'était le bon moment pour le ressentir. J'admirais alors le fait que je n'avais plus besoin de respirer, que je pouvais nager sans me fatiguer… c'était incroyable. Je me mettais à faire des figures, aller de plus en plus profond et surtout me laver. Passant ma main sur mon corps parfait tel une sirène pour retirer le sang séché. C'était tellement bon. Mais je ne pouvais pas palabré longtemps. Jean allait envoyer de quoi me chercher, je devais me cacher… et j'avais une idée même si elle ne me plaisait pas… au moins pour reprendre mes esprits et c'était un accès aux égouts. Chose que je me mis a cherché, tout en gardant la tête sous l'eau pour ne pas être repérée.

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