[Lucy Trend] Un douloureux réveil

[[MJ] Le Cartomancien]

L'halfling n'haussa même pas un sourcil, restant de marbre face à la jeune fille.

Je suis déjà petit, inutile de me le rappeler. Ensuite j'accepterai de vous rejoindre à quelques conditions. Étant donné que c'est votre groupe qui a besoin de moi, je peux me permettre de poser des conditions étant donné que mise à part pouvoir reluquer votre corps étrange je n'y gagne rien. Mais absolument rien. Et je dois également souligné que les médecins sont très recherchés parmi les équipages. J'ai donc besoin de savoir si votre "condition physique" vaut la peine de vous suivre. J'ai déjà beaucoup de projets en cours. Si ca se trouve vous avez juste attrapé une maladie qui rend vos nerfs inertes et vous fait ignorer la douleur ou quoique ce soit, ce qui ne me surprendrait guère en ces temps troublés. J'exige donc que vous me révéliez ce que vous êtes également, là, ici maintenant car je ne vois aucun intérêt à poursuivre une chimère qui me détournerai de mes principaux travaux. Je suis un scientifique pas un mage, je ne peux pas deviner juste en regardant. Ma seconde condition est de, dans l'éventualité où j'accepte votre demande, pouvoir vous examiner, prélever du sang voire des échantillons de votre corps de manière quotidienne. Je ne viens pas pour vous admirer vous et vos pieds qui devraient être sales à force de trainer dans la rue ainsi. Je viendrai pour vous étudier. La troisième condition est que je sois respecté en ma qualité de scientifique. Je n'ai pas étudié et expérimenter des années pour simplement finir noyer sur un rafiot manquant de chavirer à chaque vague. Je ne demande pas un traitement de faveur mais simplement qu'on ne me voit pas comme un être faible et misérable. Et enfin, ne me rappelez plus jamais ma taille, je vous l'interdit formellement. Je suis conscient de ma morphologie et il est inutile de me le rappeler.

Derrière son air impassible on pouvait deviner qu'il a été irrité par certains mots. Il avait grimpé sur la table afin d'arriver à hauteur de tête de Lucy. Il la regardait droit dans les yeux comme s'il scrutait son âme.
Il tendit alors une main vers elle.

Marché conclut ?

La pièce brillait toujours grâce au carrelage blanc immaculé. Les deux ombres des deux personnages se faisaient même face. Tandis que le pauvre homme saoul et nus était en train de récupérer un semblant de conscience et se demandait ce qu'il pouvait bien foutre ici à poil.

[Lucy Trend]

Le petit truc me tendit la main après avoir étalé ses conditions pour être recruté… des conditions… voilà qui était très amusant. Pour quelqu'un de très perspicace au départ il était devenu d'un coup beaucoup plus… idiot. Une maladie qui rendait mes nerfs inertes ? Ils n'étaient pas sérieux alors que juste avant il réalisa que je ne respirai pas et que justement j'étais plus morte que vivante ? Ou est-ce que cet idiot avait bien eu ses leçons de médecine ? Peut-être serait-il plus sage d'aller voir un autre médecin que lui et simplement m'en servir comme repas. Je gloussai devant la stupidité de la situation et surtout du demi-homme qui… malgré la présence sous ses yeux du meilleur sujet de test que tout médecin, chirurgien, scientifique, alchimiste au monde pourrait rêver… qu'il ose faire le difficile.

Je tendis alors la main dans sa direction, prêt à lui serrer la main avant qu'au dernier moment, je recroqueville mon bras tout en regardant en l'air. Il y avait juste certain point à clarifier avant d'accepter, c'était bien la moindre des choses pour le début d'une « bonne relation ». Apres tout je connaissais certain de ses petits secrets maintenant… autant être… « Meilleurs amis ».

-Voilà qui est très alléchant… et parce que je suis une personne adorable, je vais clarifier à chacune de vos conditions dans l'ordre inverse… parce que… il faut faire durer le suspense non ?

Je vins alors m'assoir en tailleur, la tete vers lui et les mains sur mes pieds, certes un peu poussiéreux sur le dessous… mais certainement pas sale comme cette bestiole immonde n'osait le dire.

-Du coup… pour le point numéro trois, soyez rassuré mon cher ami, rien ne vous arriveras tant que j'aurais mon mot à dire… Je ne voudrais pas que mon nouveau docteur préféré disparaisse alors qu'on va tellement s'amuser tous les deux… avec nos petits secrets comme deux enfants se cachant des adultes.

De toute manière, s'il ne respectait pas nos secrets, c'était sa gorge que j'allais arracher sur l'instant et… tant pis, de toute manière je n'aurais pas besoin de soin, juste me comprendre un peu mieux vu que Jean était… hum… un peu trop possessif ? C'était une manière gentille de le dire.

-Pour le point numéro deux… bien sûr que vous venez en priorité pour m'étudier… croyez moi que vous n'aurais jamais une tel occasion avant… hey bien… Plusieurs siècles… voir millénaires. Mais avant toute chose… je serais étudiée en tant que patiente avec le respect qui est dû à une patiente… pas comme un sujet de test dans les mains d'un magicien louche. Mais je suis sûr que vous serez un médecin parfaitement respectueux envers ma belle personne.

Je vins alors me relever tout en réfléchissants comment aborder le dernier point de manière convaincante… car lancer comme ça que je suis une vampire risquait fortement de le rendre plus sceptique… vu comment il l'était déjà. Tout en réfléchissant, je vis alors que l'épave récupéré pour servir de sujet de test… ça… cette chose alors que j'étais là pour de biens meilleurs études ? Je n'aimais pas la concurrence… j'ai toujours été une très jalouse fille.

-Pour le dernier point… hey bien… j'ai la gorge un peu sec… vous permettez que je me sert ?

Je pointais l'homme du doigt, mais sans vraiment attendre de réponse du Halfling, de toute manière s'il décidais d'un coup que je devais mourir car, j'étais une vampire, je n'aurais qu'à le tuer lui aussi. Et puis surtout, j'allais dire un secret… il fallait donc retirer toutes oreilles indiscrète. Sans attendre plus longtemps, je vins alors jeter mes crocs sur la gorge de l'homme pour le vider de toute son hémoglobine. Les premières secondes furent une véritable extase mais… ne pouvant pas me lâcher comme la première fois… ce fut cette fois si un tout petit peu plus fade… juste un peu car c'était toujours un véritable plaisir, une sensation magnifique qui aurait mérité à chaque fois d'être plus longue pour plus de plaisir. Puis… finalement, lorsqu'il n'y eu plus rien, je vins retirer ma bouche de sa gorge tout en sortant de cet étrange extase avant de me regarder et de voir que j'avais peut être… un peu débordé vu le sang qui c'était étalé sur ma poitrine.

-Oooooh zut… pourtant j'ai toujours été très bien élevée… regardez-moi ça, je m'en suis mise partout… ce n'est pas bien de gâcher la nourriture… bon tant pis.

Je vins rire tout en essayant de m'essuyer avec mes mains… mais sans grand succès. Puis, je revins réfléchir à la question qui maintenant devait être très évidente pour le Halfling. Et s'il n'avait pas la réponse en tête… alors il était en mort cérébral.

-Du coup… pour le premier point…. et bien je suis un vampire depuis maintenant… deux trois jours… c'est un peu nouveau pour moi et pour la plupart… c'est assez marrant je trouve. Mais j'ai justement besoin de vous pour en savoir plus… imaginez, vous serez le premier à pouvoir étudier une vampire parfaitement consentante… inutile de dire que vous n'aurez jamais une autre occasion pareil.

Je finis alors par attraper sa main avec la sienne pour lui secouer.

-Du coup marché conclus. Vous voulez que je m’allonge pour commencer vos études ? Apres tout on a toute la nuit.

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Alors que de grandes giclades de sang se répandirent sur les murs en carrelage d'un blanc immaculé (ruinant d'ailleurs le soin apporté par le propriétaire des lieux) l'halfling ne semblait pas du tout avoir été horrifié. Il avait observé la scène et avait déjà commencé à griffonner quelque chose sur son carnet. Visiblement, tel un scientifique se contenant d'observer stoïquement un phénomène, il ne semblait pas être prit d'un haut les coeurs en voyant le sanglant spectacle devant ses yeux. Il examina Lucy nonchalamment des pieds à la tête puis fixa ses pieds pensif. Il devait certainement se demander comment diable elle s'y prenait pour ne pas marcher dans la boue ou se salir. Ceci semblait grandement le perturber. Il commenca alors à rassembler des ustenciles et finit par lancer:

Je ne vous demanderai pas de vous justifier pour avoir saloper mon atelier. Bien, je vais rassembler mes affaires et me tenir prêt ainsi que passer l'éponge ici. J'imagine que vous avez un lieu de rendez-vous avec le reste de l'équipe. Je vous laisse à vos...besoins particuliers. Moi je prépare mes livres, notes et fournitures. Vous sauriez où je dois me rendre pour vous retrouver ?

Un simple échange d'adresse fut lancé. Quand Lucy repartit, elle put tout de même entendre le docteur se poser une question à lui même à voix haute:

N'empêche, comment cette pimbêche va-t-elle faire une fois qu'on sera en mer ? Les hommes d'équipages sauront ce qu'il se trame avec un matelot manquant par jour. NON MAIS SÉRIEUSEMENT COMMENT FERA-T-ELLE ?

La nuit continuait de draper le monde sous le voile nocturne. On voyait les jeunes couples se réunir en ce soir ici bas afin de profiter de leurs jeunes folles années. Cela aurait été un moment dramatique si une vampirette assoiffée de sang trainait près d'eux et décide de se nourrir de ces pauvres gens. Heureusement pour eux que cette vampirette s'était déjà nourri sur un homme ivre mort.
Ses pieds stériles à la vie sentaient le sol dallé, les formes irrégulières venant de la pose des différents galets formant le sol de la rue. Elle se souvent alors de ce que lui disait Hammerlock: l'artificier se trouvait dans près du port tandis que le cuisinier se trouvait dans une taverne quelque part dans le quartier marchand. Une taverne c'était très vague comme indice étant donné qu'il y en avait à foison à Marienbourg, de quoi vous saouler un ogre justement ! Peut-être que poursuivre près du port pour trouver l'artificier serait une meilleure idée ? Le choix était sien...

[Lucy Trend]

La bonne nouvelle était que j'avais réussis à le convaincre à nous rejoindre maintenant, qui aurait cru que manger aussi salement avait un pouvoir de persuasion aussi important ? C'était clairement une bonne nouvelle mais… contre toute attente… je fus plus au moins mise à la porte par le Halfling avant que j'eu le temps de dire quoi que ce soit.

-Mais je voula..

Je me tus tout en observant la porte fermée et écoutant le Halfling s'éloigner. Le plus important était que j'avais maintenant un medecin et qu'il ne me manquait plus que deux personnes avant de ficher le camp de la ville. Je haussai alors les épaules avant de m'éloigner pour sortir de cette petite ruelle sombre pour retrouver un peu de civilisation tout en remettant mon manteau sur les épaules. Je vins alors m'asseoir à un banc pour regarder le ciel et les passants, observant un couple qui faisait preuve de beaucoup d'amour entre eux. Je devais bien admettre que… j'avais envie de cet amour moi aussi… et que j'étais un peu jalouse. Devrais-je aller… m'occuper d'eux ? J'en avais bien envie oui mais j'allais devoir me retenir, encore une fois pour éviter d'attirer plus d'attention que nécessaire.

Je retournai alors à observer les Etoiles… me rendant compte alors à quel point les nuits pouvaient être belle. Finalement le soleil n'était pas aussi fabuleux que cela… la, les Etoiles… la lune… c'était beau, lumineux… mais pas trop pour cacher tout de même certains secrets à découvrir. Je soupirai tout en réfléchissant à la prochaine marche à suivre. Allait chercher un artificier nain ? Ou un ogre cuisinier ? Le dernier avait le mérite d'attiser ma curiosité mais j'avais peu de piste… si je devais faire toutes les auberges des docks pour le retrouver autant me jeter dans le grand océan pour retrouver l'épave d'un navire bien spécifique. Cette fois si, j'allais suivre mon bon sens.

-Au moins ça m'arrive toujours un petit peu.

Je gloussai tout en me relevant et m'étirant le dos en levant les bras le plus haut possible. Cela ne servait à rien étant donné ma nouvelle condition mais j'aimais bien… et les anciennes habitudes ne disparaissent pas aussi facilement. De toute façon, ce genre d'habitude n'était pas dangereux. Je vins alors commencer à me rendre vers les docks à la recherche d'un nain marié… avec des problèmes de couple. Bon… et bien je suppose que l'heure ne devrait pas être un problème, je n'aurais qu'à suivre les cris… non ?

Je ne pouvais pas être très sur je devais bien l'admettre mais bon… un nain hors du quartier nain ne devait pas passer inaperçus… et sa demeure aussi justement. Cependant, était ce bien prudent de faire venir sur un bateau un petit être qui aime se cacher dans des endroits sombres ? Il était certes doué pour… heuuu… avec un marteau… et une enclume ? Bref… mais très franchement, je ne lui donnais pas une semaine avant qu'il ne veuille retourner au sol dans sa montagne. Qu'importe, une semaine était bien assez pour moi. Mais je repensai alors aux dires de l'Halfling… comment allais je faire pour boire et… que personne ne s'en rende compte ? Il devait bien y avoir un moyen ? Peut-être que ma soif s'amenuiserait avec le temps… ou pas ? Ou sinon… j'avais lu quelque part que les vampires de Sylvanie étaient capables de contrôler l'esprit des gens ? Peut-être que je pouvais moi aussi. Ou alors… contrôler des corps morts ? La chose ne me dérangeait pas vraiment… c'était juste que… je ne savais pas trop de quoi je parlais. Etait-ce des racontars ou une vérité ? J'imagine que comme beaucoup de chose c'était un mélange des deux. Mais comment apprendre tout ça ? Par moi-même ?

Je vins alors m'arrêter dans une ruelle pour regarder le cadavre d'un rat mort. Je pris alors une certaine concentration avant de tendre le bras. Comme ils font dans les livres non ? Je gardais ma concentration, essayant de forcer au niveau de ma main, essayant de créer de la magie ? C'est décidément plus dur à faire pour de vrai. Puis J'élançai ma main vers l'avant pour projeter quelque chose les yeux fermé… espérant en les rouvrant que j'allais…

-Et merde !!

J'étais fâché de voir que le corps du rat était toujours inerte à mes pieds… même en faisant des efforts. Je me remis en marche tout en grognant, à la recherche du nain artificier.

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La nuit allait commencer à battre son plein. On sentait que cette soirée allait être animée. On pouvait voir les badauds et bourgeois bien vêtus se pavaner dans les rues à courir les tavernes prestigieuses et les femmes. Les gens chantait et dansait pas loin. Cela parut comme un jour de festivité. Toutefois, Lucy n'avait pas vraiment de priorités festives, elle avait toujours cette mission de recrutement et il était temps de se hâter.
Elle vit soudainement un petit rassemblement de personne, chose curieuse en une soirée qui était partie pour être une soirée bien animée. Quand elle se rapprocha elle parvint à percer quelques bribes de chuchotements inquiets:

"Vraiment ? Malil est vraiment en train de criser ?" dit une voix masculine inquiète.
"Oui, il parait qu'il est en chagrin d'amour mais il en fait tout un plat !" répondit alors une voix plus féminine.
"Et il se trouve où en ce moment ? Il faudrait prévenir la garde avant que ca dégénère !"
"Non mieux vaut attendre que le nain se calme, si la garde s'en mêle ca risque de faire plus de grabuge."
"Espérons que les maisons au alentours ne sauteront pas avec la sienne !"
"Elle se situe où d'ailleurs sa maison ?"
"Elle n'est pas dans la ville, je dirai si je me souviens bien qu'elle est bien en dehors en fait, on voit souvent Malil par ici car il travaille ici !"

La conversation bascula sur le bonheur des faibles taxes sur certains biens importés. Rien d'intéressant que Lucy ne puisse tirer.
Sans réellement hésiter, elle se dirigea alors vers l'exterieur de la ville, plus précisément vers les faubourgs.
Ses pieds caressaient légèrement le salle dallé de pierre, elle semblait presque léviter, du moins c'est sa grace naturelle qui donnait cette impression. Difficile à dire car elle devait à nouveau se découvrir.

Une fois arrivée au faubourg elle remarqua une petite foule qui s'était rassemblée devant une maison. On pouvait y compter 7 personnes pas plus. De simples badauds interperllés.

Test d'INT
Obtention d'un 18, échec !

Malgré la petite foule il était difficile d'écouter les conversation. Cependant, Lucy était dans une position d'observatrice car depuis l'endroit où elle se trouvait elle possédait une vue d'ensemble. Il semblait se passer quelque chose sur le toit mais elle ne parvenait point à déduire de quoi il s'agissait.
Puis soudain une voix masculine hurla:

VOUS FERIEZ MIEUX DE DÉGAGER D'ICI AVANT QUE JE VOUS FASSE TOUS SAUTER ! JE VEUX PAS VOUS VOIR !

"M'enfin Malil ! On s'inquiète pour toi !

Je vous ais demander de dégager ! Sinon je fais tout sauter ! Inutile de prévenir la garde ! Tant que je la revois pas je descendrai pas d'ce fichu toit !

Lucy comprit alors ce qu'il se passait: un nain était présent sur le dit toit et tenait à proximité de lui un à deux barils de poudre, du moins ça semblait en être.
Et il tenait une torche en main...

[Lucy Trend]

Hey bien… il semblait que j'avais eu raison sur un point en tout cas. C'était un nain, donc il a fait du bruit… ceci dit, je ne me serais pas attendu que cela soit du à un chagrin d'amour. Un nain romantique… voilà qui était curieux. Toujours est-il que j'avais maintenant une destination maintenant. En dehors des murs dans les petits faubourgs… j'aurais cru qu'il aurait habité dans le quartier nain, mais cela voulait surement dire que ce n'était pas un idiot de traditionnaliste, donc possiblement, plus simple à convaincre de venir sur un bateau.

Durant le trajet je me surpris à marcher comme si je glissais. Cela était peut-être dû à ma nouvelle condition ? Je marchais comme sur un nuage, comme si je ne touchais pas vraiment le sol. Ma condition… plutôt du à mon ressentit qui avait été altéré. C'était à la fois amusant et dérangeant. Dérangeant car, je ne ressentais au final pas vraiment, il manquait quelque chose d'important pour que le ressentit soit cette fois complet. Amusant car,… hey bien… j'ai toujours rêvé de voler… la sensation de liberté ultime. Et si là je ne volais peut être pas, au moins ça donnait une impression de l'évitement qui s'en rapprochais.

Un instant de rêverie plus tard, et me voilà déjà sortie en direction de la fameuse maison de ce nain. Impossible à rater cela dit vu la petite foule qui se trouvait devant. Mais surtout avec un nain beuglant comme un âne à son sommet avec des barils de poudre et une torche. Apparemment il voulait que son épouse ne reviennent. En voyant cette scène, une question simple me passa à l'esprit : S'il était prêt à mourir pour récupérer sa femme… est ce que cela voulait dire que la barbe d'un nain est moins importante pour un Dawi ? Voilà qui était surprenant, dire que j'avais reçu moult menace pour avoir déjà voler une bague à la barbe d'un de ses courts sur pattes. Finir dans un livre je crois… tu parles d'une menace idiote. Au moins putain était toujours aussi efficace… même si je m'y étais fait avec le temps.

Mais toujours est-il que j'avais un problème maintenant… j'avais un nain qui voulais tout faire sauter et moi je devais le recruter… et comment faire pour le recruter si je ne pouvais pas l'approcher. C'était en effet compliqué… et pire, était-ce vraiment prudent d'engager un pyromane suicidaire sur un bateau ? Si au moins le Halfling n'avait pas de plan pour tuer tout le monde dans les jours qui viennent, lui en l'occurrence…

-Saleté de nain toujours à en faire trop.

J'avais murmurée en observant le nabot gesticuler comme un fou furieux là haut en cherchant comment l'atteindre. Est-ce que lui parler là ici ferait effet, pas vraiment vu la réaction des autres. Et avais-je le temps d'aller chercher une naine dans la ville pour ce fou furieux ? Et pourquoi ne pas faire ses courses pendant qu'on y est ? Non je n'avais vraiment pas le temps pour ces bêtises. Je finis par penser que le mieux serait de s'approcher de lui sans qu'il ne s'en rende compte. Faire le tour pour aller là où il ne regarde pas et escalader lentement… ou passer par une fenêtre et le rejoindre de l'intérieur. Je commençais alors à me dissimuler discrètement dans la petite foule pour ensuite m'éloigner et faire le tour. Mes chers pieds d'amour se feront ensuite un plaisir d'escalader cette surface.

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Contournant la maison, Lucy se faufila à l'arrière. Cela ressemblait vraiment à l'arrière cour de n'importe quel masure en dehors des faubourgs d'une ville. Tantôt miteux et simple, tantôt un peu bouseux et misérable. Elle vit alors plusieurs briques de pierre ressortant de la facade, sur lesquelles il serait aisé de grimper dessus.

Test d'HAB pour grimper et se faufiler discrètement:
+2 grâce aux compétences Escalade et déplacement silencieux
Obtention d'un 9,
Réussite !

Tel un félin grimpant sur un arbre, Lucy se glissa jusqu'au toit sans réelle difficulté et sans produire le moindre son suspect.
Avançant sur le toit avec la grâce d'un signe nageant sur l'eau,elle prit le soin de marcher silencieusement. Ses pieds lui permettaient de sentir la tuile usée sur laquelle elle marchait. Elle était de bonne qualité malgré l'apparence un peu miteuse ou pittoresque de la masure. Ses pieds se frottait avec la dure et robuste tuile, des bouts de peaux ont certainement dus tomber sans qu'elle n'y prête attention. Après tout, l'épiderme et la peau de ses pieds ont dus s'adapter à force que la belle vampirette se promène pieds nus durant tout sa vie. Pour autant elle n'avait pas les fameux pieds des Halfling qui possédait un épiderme et une peau bien plus épaisse au niveau des pieds. Malgré leur habitude de marcher pieds nus, leur pieds restaient en bon état et il ne sentait pas les petits cailloux pointus sur lesquelles ils pouvaient marcher. C'était sans dire qu'il étaient insensible sur cette partie là du corps. Mais pour notre chère Lucy tout cela était différent. En effet, elle sentait quand elle marchait sur quelque chose, que ce soit de toucher du bois, marcher sur de la cendre ou encore traîner accidentellement un pied dans la fange, c'était devenu un sixième sens si l'on pouvait le dire ainsi. Mais elle ne sentait plus la faim, ni la douleur.: est-ce que ceci pouvait dire qu'elle ne sentira plus ses petits pieds un jour ?

Quoiqu'il en soit elle approchait du nain chagriné qui continuait à hurler à la foule toujours la torche en main et le baril de poudre à côté.

SI ON ME RAMÈNE PAS MA CLAUDILE JE VOUS JURE QUE JE VOUS FAIS SAUTER COMME DES SAUCISSES AU FOUR !

Maintenant qu'elle était plus prés elle pouvait distinguer les formes du nains. Il était apparement plus musclé que la plupart des nains qu'elle a pu croiser. Une barbe blanche laissait penser qu'il était agé. Toutefois sa barbe était visiblement trop courte et les rides de son visage pas assez prononcés pour dire qu'il s'agissait d'un nain d'un âge avancé. Il avait une légèrement calvitie et sa barbe était toute de même soignée grâce aux diverses boucles et bijou de barbes assez finement ouvragés disposés sur sa pilosité faciale.
Visiblement, même dans le chagrin le nain était resté têtu comme n'importe quel nain. Malgré sa fureur on sentait dans sa voix une forme de détresse et de profonde amertume. Peut-être avait-il besoin de se confier ? Du moins c'est comme cela qu'on penserait pour un humain. Mais les nains ne se retirent-ils pas dans leur coin pour pleurer ? Difficile à savoir et difficile d'en dire autrement.
Comment Lucy allait-elle l'interpeller ?
Comment réconforter un nain agissant comme s'il avait tout perdu ?
Et que c'était-il exactement passé pour qu'il se mette dans un tel état ?
Peut-être fallait-il lui demander calmement ?
Enfin après s'être assuré qu'il ne fera pas tout sauter bien entendu !

[Lucy Trend]

Escalader le mur me fis un bien fou… bien plus que je n'aurais pu le croire. Avec la nage, l'escalade était vraiment des activités physiques de tous les jours que je ne pouvais vraiment me passer. Après et bien… il y avait bien sur la danse qui me manquait un peu… mais peut être que j'aurais plus l'occasion d'en faire pour divertir ses idiots de marins. Tant que l'on me regardait je n'étais pas vraiment dérangée. Tout en grimpant, je fis un peu en sorte de faire durer, utilisant certain chemin pas vraiment utile, mais qui m'offrait plus de sensation, mes orteils frottant des tuiles rugueuses, des barres de métal ou de bois grossier. La plante de mes pieds venant s'appuyer sur les murs de pierre, ressentant les reliefs désordonnés ou sur les vitres et leur sensation polie mais légèrement déformé. Voilà l'intérêt de l'escalade, c'était plein de surprise pour moi.

Finalement, une fois arrivé en haut, je pus alors m'aventurer sur les différents toits comme à la bonne époque, j'eu presque le réflexe de regarder en contre bas pour regarder des gardes qui me poursuivraient. Mais pas cette fois non, juste moi et un nain un peu plus loin qui allait faire sauter sa maison. Voilà qui risquait d'être embêtant. Tout en m'avançant sautant de toit en toit, je continuais de regarder mes pieds, enfin je les sollicitais autant depuis ma transformation et cela me faisait plaisir. Mais…. Il manquait quelque chose, une petite sensation, la chaleur, ou le froid et l'inconfort. Non pas que ne plus avoir mal était dérangeant… quoi que… mais c'était étrange de ne plus savoir si j'étais censé être embêtée ou pas là ou je marchais. Il y avait comme un trou dans mes sensations préférées… et je n'aimais pas vraiment. Néanmoins pour l'instant, je fis comme si de rien était.

Une fois proche du nain…. Je pus constater que c'était un sacré gaillard… et que peut être ce n'était pas une bonne idée de m'approcher d'un nain à côté de baril de poudre et d'une torche. Parce que… bon… une explosion… tout ça… mourir dans d'atroce souffrance… une deuxième fois. Toujours est-il que maintenant… j'allais devoir faire quelque chose. Mais quoi ? Le pousser à l'eau ? Certes cela écarterait le danger mais d'un autre coté je n'étais même pas sûr de pouvoir pousser un nain. Prendre sa torche était aussi une idée, mais pas forcément très efficace pour les même raison. Un nain c'était fort… et j'en savais quelque chose pour les quelques fois où ils ont réussis à m'attraper… j'en ai mal rien que d'y penser. On pouvait aussi pousser les tonneaux de poudre… oh oui Lucy, une excellente idée, j'ai toujours trouvé que cette partie de Marienburg avait besoin d'être reconstruite… on va donc éviter. Au final, est ce que le mieux ne serait-il pas de lui parler ? Pas sûr qu'il m'écoute en tout cas. Après tout c'était un nain, un nain n'écoute pas vraiment. Enfin… il ne restait que peu d'autre solution. Ou alors… je lui offrais une bière ? Ah pourquoi pas, mais mieux fallait d'abord lui faire baisser sa torche et ranger ses tonneaux. Autant le calmer puis lui proposer de boire dans une taverne, la bière ne pouvait que marcher sur un nain. Je vins alors m'asseoir en tailleurs derrière lui, mes mains visibles sur mes pieds.

Apres tout… d'une certaine façon on était tous les deux dans le même cas. Il avait perdu sa... machine ? Claudile ? Oui c'est ça. Et moi j'avais perdu mon Jean. Bon d'accord ce n'était pas du tout les mêmes situations, mais quand même, on était déjà un peu plus proche sans même se connaitre.

-Excuse-moi… désolé de déranger mais j'aimerais comprendre ce qu'il s'est passé.

Je marquai une petite pause.

-Je veux dire, je peux comprendre que perdre un amour a de quoi changer une personne mais… ne serait-il pas mieux d'en parler un peu a quelqu'un avant de… transformer le quartier en cratère ?

J'attendis alors sa réponse, me demandant si j'avais bien dit… avant de rajouter quelque chose.

-Vous avez peut-être une taverne préférée ? Pourquoi pas parlé de ça devant une bière ?

[[MJ] Le Cartomancien]

Test de CHAR
+1 grace à la compétence baratin
Obtention d'un 17 !
Echec !

Le nain ne semblait pas vraiment réagir à ce que Lucy lui proposait, il semblerait qu'il n'était pas d'humeur à noyer son chagrin dans l'alcool comme le ferait n'importe quel personne normale.
Il n'avait pas regardé son interlocutrice dans les yeux, mais il fut visiblement surpris par sa demande surprise. Il manqua de faire des mouliner dans le vide à l'aide de sa torche. Il restait ancré près du baril de poudre. Il ne semblait pas vouloir bouger. Maintenant qu'elle le regardait dans les yeux, elle y voyait un chagrin masqué par la douleur et la frustration ainsi que la peine. Ses sourcils et l'iris de ses yeux étaient humides, près à déborder de larmes.
Ce qui était difficile d'envisager pour un nain. Mais peut-être que les nains se cachent pour pleurer ? Difficile de savoir. Lucy pouvait entendre le nain renifler fortement derrière sa barbe, indiquant qu'il devrait penser à se moucher. Ces indices corporels indiquait que sa complainte et son chagrin était bien sérieux. Mais n'en faisait-il pas un peu trop ?

Le nain tenta de reprendre ses esprit pour tenter d'avoir l'air plus disposé à converser:

Vous....vous ne pouvez pas comprendre zhumgi. Elle était la seule à me comprendre, à apprécier ma barbe, à s'intéresser ce que moi un pauvre nain faisait dans son travail. Elle était douce et sincère, toujours attentionnée. D'une certaine façon elle m'a sauvé. Mais maintenant... c'est comme si elle ne faisait que me tester. Voir de quoi j'étais capable, vérifier si je l'écoutais sans que je comprenne pourquoi ! On vivait ensemble, je pensais qu'on était heureux et elle aussi. Je cuisinais et essayais d'être drôle. Je quittais les montagnes pour venir travailler ici je....je....

Il semblait que le nain ne comprenait plus réellement ce que lui même était en train de dire. Avait-il perdu la tête ? Il semblerait que quelque chose ne tournait pas rond dans son résumé. Peut-être fallait-il essayer de le calmer afin de l'aider à regagner la raison ? Plus bas on entendait certaines personnes dans la foule lancer:
C'est pour aujourd'hui ou demain le feu d'artifice ? On s'ennuie là en bas !

Allez Malil ! La vie dans les montagnes ça peut pas autant de manquer ! Redescend donc sur terre ! Tout ira bien !

Qui fallait-il croire ? Comment décerner le vrai du faux ? Y avait-il réellement quelque chose de faux là dedans ?
C'était à Lucy d'agir ou non malgré elle.

[Lucy Trend]

Et moi qui avait cru que la bière pouvait tout résoudre pour un nain… je m'étais apparemment trompée. Ou peut-être simplement qu'il avait déjà but et que justement il était déjà bourré ? C'était aussi une possibilité qui indiquerait alors pourquoi le charme de l'alcool ne voulait pas opérer. En tout cas, j'avais bien du mal à imaginer une relation amoureuse entre un nain et une naine. On parlait bien de cette même race qui n'avait d'yeux que pour l'alcool, l'or, se taper dessus et se venger de la moindre petite bêtise à leur égard ? Hey bien… les discutions de couple devaient être mouvementées.



Toujours est-il que je n'étais pas vraiment plus avancée… et le désire de le laisser se faire sauter la figure devenait de plus en plus grand. Apres tout il semblait porter un grand intérêt à ce qu'on fasse attention à lui et à son travail. Alors pourquoi ne pas justement exploiter ceci ? Bien qu'il délirait, il semblait au contraire un peu plus calme, cessant de faire gesticuler cette torche trop proche de ses tonneaux. Quand je pense que je me suis promise jusqu'à ma mort que jamais je ne serais proche d'un court sur patte. Heureusement que j'étais morte alors, comme ça je n'avais même pas à briser ma promesse.



-C'est vrai que vous avez une jolie barbe.



Meme si j'étais plutôt surprise que ça ne soit pas une barbe de plusieurs mètres de long que les nains semblaient adorer porter. Je n'ai personnellement jamais compris cette idée… enfin, cela avait l'avantage de faire un splendide tapis de sol très doux… pour avoir déjà essayé… mais honnêtement c'était aussi très idiot et avait tendance à faire serpillère.



-Je suis sûr que vous êtes un super nain, très doué dans son travail… mais au final, si vous faites tout sauter ici, on pourra plus du tout s'intéresser à vous et ça serait dommage. Je comprends que les relations de couples peuvent etre compliquée…



Et sur ce dernier cas… je devais bien admettre qu'avoir été kidnappé par un homme, qui en fait était un vampire, qui te transforme pour te garder enchainée sous prétexte que tu n'es pas prêt en balayant toute notre ancienne vie d'un revers de main…. Oui… c'était belle et bien la parfaite définition d'une « relation de couple compliquée ». Bon… j'allais éviter de lui expliquer… pour des raisons évidentes.



-Vous pouvez me montrer un peu votre travail ?



Et puis on sera mieux à l'intérieur que sur un toit avec ses idiots qui cris en contre bas.