[Lucy Trend] Un douloureux réveil

Marienburg est le plus grand de tous les ports du Vieux Monde. Située à l’embouchure du fleuve, la ville est un énorme centre de commerce. Le Reik est ici un fleuve énorme, mesurant plus d’un kilomètre et demi d’une berge à l’autre. Marienburg est une cité indépendante (sans lien avec l’Empire), située au sein des Wastelands. c’est aussi le centre de l’activité religieuse du Culte de Manaan, le Dieu de la Mer.

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Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

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Martin [MJ Assistant]

L'établissement de la baleine rouge...
Une façade à la chaux, régulièrement bouffée par les embruns du port, régulièrement réparée, plutôt propre, mais sans grande originalité. Deux fenêtres en verres divers colorés, ne permettant pas de voir ce qui se déroulait à l'intérieur, mais laissant filtrer la lumière. Une enseigne métallique au toit, représentant une espèce de gros poisson rouge. Une baleine peut être ? Tout ce que Lucy savait sur ces gros machins, c'est que ces bestioles se pêchaient au grand large et qu'on en récupérait les corps. Sans plus. Si ça se trouvait, c'était pas bien différent des poissons du canal.

Quand au reste, les docks reprenaient doucement vie, quelques badauds se baladant déjà dessus, allant au travail ou en revenant, mais l'ambiance était encore tranquille en ce début de matinée. Le soleil en avait encore pour un moment à se lever. Et quand bien même serait il là, eut il été visible malgré la brume matinale sur les quais et les nuages s'accumulant au loin ? Cette brume sacrément froide d'ailleurs.... Un sale temps à venir pour les jours suivants.
En attendant, nul ne faisait vraiment attention à Lucy, trop fatigué qu'on était en ce début de matinée pour remarquer sa tenue quelque peu affriolante. Mais bon. C'était normal que les filles sur les quais montrent leur cheville et plus encore. On était pas à une réception de l'ambassadeur non plus.

Ouvrant la porte..... Lucy fut confrontée.... Ben à un vide. Y'avait personne. Pas un rat. Enfin si. Mais non. Juste un gars en bonnet de nuit qui mangeait des œufs au plat.


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Il était assez surpris par la venue très matinale d'une... Une quoi d'ailleurs ?

Une pute, se demanda-t-il à voix haute, avant de se frotter les yeux, confirmer qu'il ne rêvait pas, puis de réaliser que non, il n'avait pas des visions. Eh ! Qu'est ce que vous foutez là ? Vous avez vu l'heure ?

Si ce type n'avait pas un vocabulaire très tendre à l'égard de la nouvelle venue, il ne semblait pas tant que ça hostile à celle ci. Après tout, il s'était contenté de se saisir de son couteau de table, là où d'autres auraient déjà sortis leur matraque. Faut dire que les clients ne venaient pas de sitôt. Généralement le soleil était levé quand le client venait. Et c'étaient souvent des hommes. Certes, il y avait bien des montagnes de glaces en provenance du lointain nord, mais celles là on devinait bien rien qu'en les voyant qu'elles étaient pas inscrites sur le registre fiscal en tant que "gens du spectacle". Contrairement à la demoiselle de Trend sur qui on pouvait avoir des fortes suppositions avérées. Il y a peu.
Mais qu'en était il de son répondant à ce très urbain tavernier ? Si c'était tavernier qui ne l'avait pas encore fichée dehors comme la malpropre qu'elle était et qui osait déranger le petit déjeuner des gens ?
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Lucy Trend

Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

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Sans surprise, il n'y avait pas vraiment grand monde à l'intérieur. Juste une auberge vide comme il devait y en avoir des centaines dans la ville à cette heure et de toute manière… c'était ce que je voulais. Au moins j'étais plus tranquille comme ça pour faire mon interrogation et trouver ce fichu Ogre. Je ne fus par ailleurs pas trop surpris par l'accueil du tavernier… Le moins qu'on puisse dire c'était que j'avais dû le surprendre, il avait dû se lever depuis peu, encore le nez dans son petit déjeuner. Mais, était ce de ma faute si la porte était ouverte ? S'il avait voulu fermer pour ne pas être dérangé, il n'avait qu'à verrouiller la porte et indiquer des horaires d'ouvertures. Je me contentais simplement de sourire en leva les mains au niveau de mes épaules de part et d'autre.

-Hey bien… je cherchais un coin pour me réchauffer et vous étiez ouvert…

Je n'avais pas vraiment besoin d'en dire plus pour l'instant, et puis je doute que lui annoncer de but en blanc que je cherchais un ogre allait vraiment l'aider à se calmer. Mieux valait-il rester là-dessus et au moins c'était plus vraisemblable vu le temps qui s'annonçait. L'été me manquait déjà… Je refermai la porte derrière moi avant d'entrer plus profondément dans la grande salle de l'établissement. J'allais simplement m'installer quelque part et attendre que le tavernier ait finis de… terminer son réveil pour lui poser des questions. J'aurais bien pris place au niveau du comptoir mais… pourquoi prendre une toute place alors que je pouvais avoir une table pour moi toute seule ?

Et je vins alors m'installer à une table dans un coin de la pièce, un peu à l'écart pour ne pas trop être embêtée. Je m'étais mis dos au mur, en profitant pour m'étirer les bras et les jambes de tous leurs longs. Cela ne servait plus à rien, mais toujours aussi agréable psychologiquement. Puis, après avoir empoussiéré mes pieds de la main, je vins les poser sur la table pour les laisser reposer un peu… surtout le pied droit en l'occurrence. Même si le problème n'était pas de la fatigue vu que je ne pouvais plus l'être… mais surtout beaucoup de sensation dont j'essayais encore de m'adapter.

J'attendais alors, tout en regardant aux alentours de l'auberge, cherchant quelque chose à observer pour me faire patienter, une petite activité le temps que le tavernier finisse ses affaires. Mais malgré la rusticité de l'endroit, il n'y avait pas grand-chose de très intéressant à voir. Il était clair que cela me changeait beaucoup par rapport au luxe de la noblesse et des riches marchands. Mais bon… il fallait faire avec… Finalement, après avoir passé en revue l'intégralité de l'endroit tout en évitant de regarder le tavernier, je sortie une pièce de mon manteau pour la placer entre deux doigts et la faire passer entre mes phalanges. Un petit passe-temps que m'avait appris à faire quelque fripouille durant mes débuts en tant que Courtisane… apparemment des membres de la ligue « dont je n'ai pas entendu parler » d'après certains anciens amis.

Je gloussai, dommage que je n'ai pas gardé contact avec eux, ils auraient pu m'aider. Puis, je pris la pièce pour la placer entre deux orteils de mon pied droit qui reposait au milieu de la table… et je vins faire passer la pièce de phalange en phalange plus ou moins de la même façon tout en frissonnant du au métal froid de la pièce. Je regardais un moment avant de fermer les yeux et de basculer la tête en arrière comme pour me relaxer un peu les méninges. Essayant de ne pas trop penser à ma situation et à cette envie grandissante de connaitre se pouvoir magique en moi. De toute manière… mieux valait attendre la tranquillité dans le navire pour s'y attaquer sérieusement. Rester ici trop longtemps était dangereux. Même si… dans le cas présent, j'attendais que le tavernier revienne vers moi pour enfin lui poser les questions… espérons qu'il ne mette pas trop de temps.

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[MJ] The Puppet Master
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Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par [MJ] The Puppet Master »

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Martin [MJ Assistant]

Eh ! Et je fais comment pour être livré moi ? la nargua-t-il. Puis foutez moi l'camp. J'ai pas besoin de me vider les bourses !

Il n'était pas vraiment accueillant. Certes, il n'avait pas fait autre chose que montrer les crocs, mais peut être valait il mieux revenir plus tard ? Par exemple dans deux heures, quand le lieu était ouvert.

Finissant son repas en faisant mine d'ignorer la malpolie qui se mettait à squatter chez lui, sans pour autant la quitter des yeux, il fit rouler ceux ci lorsqu'elle révéla l'objet de sa requête. Un ogre. Pfft. Un dernier coup d’œil à cette mijaurée issue d'on ne sait où, il partit derrière le comptoir pour n'en ressortir qu’après deux longues minutes, habillé et une matraque à la hanche.

Pendant ce temps, Lucy avait eu tout le temps disponible pour s'imprégner du lieu, assez simple par ailleurs. Si le bois des tables n'était pas un excellent conducteur thermique, il n'en restait pas moins que la tiède chaleur de celui ci contrastait avec le froid à cailler de dehors, ou la fraicheur du métal jaune qui, se baladant d'une phalange à l'autre, communiquait très bien le froid. C'était étrange. Cette nouvelle altérité qu'était son état. Très troublante. Ce pieds si sensible.....
Elle pouvait parfaitement sentir la pièce, son amour glacé, son relief, quand bien même elle ne la regardait pas spécialement, et seuls ses doigts de pieds caressaient les lettres de celle ci..... Une croix pâté, avec une tête de mort en son milieu sur la face, quelques lettres rongées par le temps sur le bord du cercle, et un portrait d'un inconnu avec un cimier de l'autre côté, un marteau de guerre en barre et un oiseau à sa droite. Lucy n'était pas experte en la matière, mais il y avait fort à parier que cette couronne avait été frappée dans l'Empire. Quoique non. Enfin c'était compliqué et la réponse variait selon le légiste que vous consultiez. Pour ceux de Marienburg, l'indépendance du Pays Perdu ne faisait aucun de doute et avait été tout à fait réglementaire. Pour ceux du Nordland, la partition de la province était absolument illégale au regard du droit impérial, fruit d'une usurpation d'autorité et d'une rébellion associée à une invasion étrangère. Les avis divergeaient donc. Quoiqu'il en soit, cette pièce avait certainement été frappée dans les ateliers de Salzenmund. Une rareté au vu du cours actuel de l'or, encore plus dans la province récemment visitée par un certain "Gelt". Ca avait fait une sacrée histoire sur le moment. Une occasion de plus de se fiche de la poire de ces crétins de continentaux.

Pour en revenir à Lucy, elle se souciait bien plus de la table. Tiède, elle pouvait distinguer la surface de celle ci, chaque millimètre carré de bois sous son talon, la moindre irrégularité laissée par l'artisan, chaque rayure causée par son ciseau, par chaque couteau, chaque creux, fruit du raclement des échoppes.....

Ce n'est donc qu'une fois le tavernier habillé en deux minutes, que Lucy eut toute l'attention qu'elle désirait.... Ou méritait. Car le tavernier l'ignora royalement en lui passant devant, sans lui accorder le moindre regard, pour aller ouvrir la porte alors que quelques inconnus toquaient à celle ci.

Se tournant vers elle, il lui lança un sourire goguenard avant de poursuivre. Voyez ? C'est comme ça que font les gens polis. Maintenant venez me filer un coup de main et je vous répondrai p'têtre.

Sans attendre l'avis de la vampirette, il se mis au travail après avoir tapé quelques mots au livreur.
Il y avait divers choses dans la charrette. Légumes, fruits, coques, quelques tonnelets de bois.... Tendant une caisse d'oignons, échalotes et ails à Lucy, il ordonna à celle ci de le suivre dans la réserve de la taverne.
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Lucy Trend

Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par Lucy Trend »

Contre toute attente, je restai dans mes pensées plus longtemps que prévu, j'aurais presque pu m'endormir et cela ne m'aurait pas trop fait de mal… même si ne plus dormir ne me dérangeait plus trop. Toujours est-il que le tavernier n'était pas trop causant, juste quelque remarque désobligeante et puis c'était tout. Qu'importe, il allait se calmer. Je fus par la suite sortie de mes pensées lorsque le tavernier revint dans la pièce et parla à des gens à l'extérieur avant de s'adresser à moi. Il voulait de l'aide ? Pourquoi pas, je n'avais rien à faire et ça allait surement l'adoucir un peu pour bien vouloir me répondre.

-J'arrive tout de suite !

J'attrapai la pièce entre mes orteils pour la remettre dans mon manteau avant de me lever et de venir l'aider transporter différente caisse. Prenant la caisse et allant me diriger vers la réserve… cependant. Je me sentis d'un coup… très faible, comme si j'avais attrapé une maladie d'hiver, le genre de maladie qui clou au lit sans pouvoir rien faire à part tousser et gémir. C'était tout aussi étrange que complètement inexpliqué. Pourquoi d'un coup un tel mal ? Alors que j'étais dans l'auberge, je jetais un coup d'œil discret vers le tavernier. Est-ce qu'il m'aurait empoisonné par contact quelconque ? Peut-être… Toujours est-il que je parvins à ramener la caisse dans sa réserve. Néanmoins, j'étais toujours bien faible.

Je l'aidai à finir de vider la charrette malgré mon état pour le moins… hum… terrassé malgré que je puisse marcher et agir. Ce n'était clairement pas normal et difficile de continuer mes recherches comme ceci. Je secouai la tête en m'assaillant dans la réserve, c'était idiot de vouloir tenter de me reposer vu ma condition de vampire mais… on s'accroche toujours à ce que l'on connait.

-Ah ah… ce fut… fatiguant…

Je regardai alors d'un coup d'œil le bracelet à ma cheville… ce bracelet dont je ne connaissais rien et qui semblait bien jouer avec mon pied et moi. Peut-être que c'était lui la cause ? Impossible de vraiment le savoir maintenant. Je relevai alors simplement la tête vers le tavernier.

-Du coup… vous… vous pouvez m'aider ?

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Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par [MJ] The Puppet Master »

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Martin [MJ Assistant]

Carottes, navets, ail, vins, blés et farines.... Tout y est passé pour garnir la réserve, nom qui ne payait pas mine pour décrire le véritable entrepôt et la cave qu'avait à sa disposition le tavernier. Elle était assez grande pour accueillir toute une armée ! Ou au moins une grosse compagnie.

Offrant au charretier un biscuit et une tisane, ainsi qu'une carotte à sa bête, il revint ensuite à l'intérieur tandis que le vent au dehors se faisait plus fort, chassant la brume pour la remplacer par quelques gouttelettes de pluie qui n'étaient pas des plus chaudes.

Bon. Vous voulez quoi ? lui demanda-t-elle enfin, sans pour autant faire attention à elle. C'est que j'ai du pain sur la planche moi. L'Empire ne s'est pas fait en un jour.

Lui tournant le dos, il s'était dirigé vers une cuisine dotée, preuve de l'incommensurable richesse de ce bourgeois, d'une cuisinière en fonte. Là, il prépara un feu qu'il alluma en récupérant quelques braises trainant dans l'âtre, avant de se retourner vers Lucy, l'invitant à s'asseoir à une table et commencer à écosser des haricots.

Ce n'est qu'une fois au travail qu'il prit enfin la peine de répondre aux questions de la courtisane.

Si vous cherchez un morfal, vous devriez aller voir les nabots sur le port.
Lucy Trend a écrit :Euh.... Les nains ?
Aucune idée. Hum... La maison des cendres ou quelque chose comme ça je crois ? J'y vais jamais, c'est un repaire de coupe gorge, d'escrocs et d'hérétiques. Qu'est ce que vous allez foutre là bas ? Vous êtes de la ligue ?

Une fois les haricots écossés, le tavernier mis ceux ci dans une casserole d'eau sur la cuisinière, laissant Lucy vaquer à ses occupations. A savoir : mettre la main sur un gros type sachant bâfrer dans les règles de l'art et ficher les pieds de cette ville au plus vite.

En passant dans la salle commune, Lucy pu voir une petite fillette en robe de nuit descendre un escalier, elle même peu réveillée.

__________________

Sur les docks, la vie reprenait lentement son cours, la bruine étant toujours là, mais déjà quelques ouvriers se rendaient au travail, abrités sous quelques casquettes ou capuches. De rares marins s'agitaient sur les navires aussi, pour préparer ceux ci à la tempête. Même s'ils étaient au port, ça n'était pas une raison pour les laisser se balloter.

La maison du Halfling.... On y voyait encore quelque chose avec la pluie, malgré le fait qu'elle semblasse s'accentuer. Pas que ça gêne Lucy. Elle ne pouvait plus vraiment tomber malade, étant donné sa nouvelle condition. Pas qu'elle le sache encore pour l'instant, mais bon.
L'établissement était une maison, tout ce que l'on pouvait trouver de classique dans l'Empire. Ardoises, toit haut.... Et un Halfling saluant comme enseigne pour le lieu. Par contre la porte était basse. Pour ouvrir celle ci, la courtisane eut à légèrement baisser la tête pour ne pas se cogner. Et faire attention à la marche qui descendait.

Par contre l'intérieur... C'était cossu. Tout à fait cossu. Un bar bien propre comme il faut. Un escalier pour accéder à la partie supérieure de l'établissement, bordé d'un tapis rouge et de balustrades en chêne dur. Une salle avec des tables espacées, rondes, des chaises correctement paillées, et des banquettes dans les coins pour ceux souhaitant entretenir de discrètes discussions.
Derrière le bar, on pouvait observer divers bouteilles et autres contenants divers et variés, ainsi qu'un.... enfant ? Nop. Un court sur pattes, nettoyant quelques choppes. Ambiance assez feutrée quoi.

Voilà pour le positif.

Pour le négatif par contre.... Eh bien il y avait déjà cette sale odeur de fumée qui emplissait l'air ! Ils étaient dingues ou quoi les gens ici !? Ils sentaient pas que le coin était en feu ! Comment.... Oh. En fait c'était juste du tabac. Oui. L'odeur du tabac (du Moot ?) qui agressait les narines délicates de Lucy, encrassant ses poumons et réduisant son espérance de vie de manière significative. Et les regards salement désapprobateurs que lui lançaient les quelques clients présents. Non mais c'est vrai quoi ! Qu'est ce qu'elle foutait par chez eux cette espèce de grande !? Qu'elle retourne chez elle et laisse les honnêtes gens tranquilles. Le seul endroit où ils peuvent picoler sans soucis et il faut que la vermine vienne contaminer le lieu ?

On lui fit très clairement comprendre qu'elle était pas bienvenue la moche malpolie de grande. Y'avait par exemple ce type avec son monocle qui faisait de son mieux pour ignorer Lucy en essayant de trouver son journal aussi passionnant que possible pour ne par l'observer. Puis l'autre là, qui avait arrêté de manger son très bon petit déjeuner composé d’œufs brouillés accompagnés d'haricots et de lard fumé.... Miam. Mais il en mangeait pas pour l'instant. Il se contentait de salement regarder l'humaine, couverts aux mains. Puis y'en avait qui crachaient par terre sur son passage.

Puis le patron des lieux, qui avait posé ses verres pour regarder d'un TRÈS mauvais œil l'intruse.....

Fonçant directement vers ce misérable, une Lucy sauvage très angoissée par son environnement absolument pas naturel lui demanda où pouvait elle trouver un ogre cuisinier. Car il paraît qu'ils en avaient un.
Pendant un instant, la courtisane eut la brève sensation qu'on allait lui sauter dessus, une horde de courtauds indignés l'assaillant de leurs couverts pour la planter au plancher et lui faire subir moult sévices.... Puis en fait non. Le patron se contenta de lever les yeux au plafond, d'un air "mais qu'est ce qu'elle fout là celle ci", puis qui eut le réflexe de ne pas lâcher son habituel "on fait pas de crédits ici", avant de se souvenir qu'ils ne servaient pas non plus les gens "de cette espèce".
► Afficher le texte
Par dépit, il se contenta de lui dire de foutre le camp d'ici le plus rapidement possible et d'aller à la rue des abats. Cette partie du quartiers des docks où l'on foutait les pires activités marchandes offertes par la ville, mais néanmoins nécessaires au bon fonctionnement de celle ci..... Les bouchers et co. Ces gens qui taillaient la viande d'animaux continentaux ou d'origine saline, pour la transformer, lui donner un aspect présentable, plus ragoutant qu'à son aspect primaire... La lie des artisans quoi. C'était donc par là que se trouvait l'un des fournisseurs en viande de l'établissement.
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Lucy Trend

Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par Lucy Trend »

Les Halflings… un ça va… mais plusieurs… je ne suis certes pas très croyante, mais s'il y a bien un moment où j'étais prête à prier tous les dieux existants du monde… c'était quand j'étais entourée de trop de Halflings. Soyons honnêtes, les Repurgateurs idiots de l'empire parlent de corruption et d'hérésie à tous les coins de rue, mais alors pourquoi n'ont-ils pas dégager cette race dégénéré de mutants que sont les Halflings en Norsca qui est une terre qui leur va déjà bien mieux ? Elle va les tuer certes mais bon, une erreur de la nature ne mérite pas de vivre alors ce n'est qu'un grand service de débarrasser le vieux monde de c'est…

Je me figeai en entra d'un pas hésitant dans l'auberge alors que des regards se posèrent sur moi… et quel regard. Je m'étais attendu certes à tomber sur un établissement dirigé par des Halflings…. Mais pas que ça soit un établissement uniquement remplis de Halflings !! J'étais pétrifiée… de dégoût certes, mais aussi de peur. Je m'étais toujours débrouillée pour ne jamais avoir plus de quelques halflings en ma présence… et un seul me permet de ne pas trop… disons que potentiellement le considérer comme un être humain… mais très rapidement. Tandis que la…

Tout le monde savait que ces petites créatures sont des voleurs !! Mais pire que tout, je savais que c'était des monstres cannibale…. Tribaux qui aimait dépecer leurs victimes pour garder des trophées… et des consanguins… Apres tout ils vivent dans des trous !! Comme les tribaux des anciens temps !! Ils font croire qu'ils sont civilisés… mais quand ils sont plusieurs… leurs pulsions sanguinaires se réveillent… et là ils étaient énormément !! Nul doute qu'une fois proche du comptoir il allait fermer la porte à clé pour me mettre en morceau et me manger !!! Gardant mes pieds comme trophée… la seule idée de mes chers pieds dans les mains de créature aussi immonde me fit frissonner de tout mon long… et pour qu'elle jeu lugubre !!?? Je ne voulais pas le savoir !!

Pourtant, je devais entrer et aller voir le tavernier… je n'avais pas le choix, c'était la seule piste que j'avais pour trouver mon ogre. Je me mis à soupirer en silence avant de me déraidir et de m'approcher du comptoir… faisant attention où je marchais pour ne pas… Je m'interrompis…. Ressentant quelque chose visqueux et liquide qui venait de tomber sur mon pied droit… un crachat… on m'avait craché dessus… un Halfling m'avait craché dessus… et avait délibérément visé…

L'envie était forte de lui sauter à la gorge ou de m'enfuir en courant pour ne plus jamais revenir dans cet endroit minable. Mais si je le faisais, les recherches de l'ogre prendront beaucoup plus de temps et du coup je prenais des risques de me faire rattraper par les « amis » de Jean. Je fis comme si de rien étais et continua d'avancer avant enfin de pouvoir attraper vers le tavernier pour enfin pouvoir le questionner… même si lui ne semblait pas vraiment me considérer. Qu'importe, mes demandes étaient les mêmes qu'à la précédentes auberge, un ogre cuisinier, apparemment vivant dans le quartier des Docks. Mais sur le coup, c'était dit de manière rapide est saccadé, je voulais partir d'ici au plus vite !!

Puis, finalement, j'eu enfin une réponse, pas forcément la meilleure mais au moins c'était une piste pour quitter ce…. Fondement a vermine !! Et je me sentis plus qu'idiote en apprenant ou je pourrais trouver l'ogre. Je remerciai à la va vite avant de sortir au plus vite dehors alors que la pluie tombait. Décidément… la météo n'était pas très aidante…

-La rue des abats… la zone des bouchers, des tanneurs… et tout ce genre de choses qu'ont mettaient à l'écart, mais bien obligé d'avoir… Pourquoi je n'ai pas pensé à un endroit pareil ou la viande circule à foison pour un Ogre…

Je me sentais d'un coup bien idiot de ne pas avoir pensé depuis le départ à cet endroit. Mais bon, je pouvais déjà trouver plus facilement maintenant, je me rapprochais de mon but, et je n'étais pas tombée dans une embuscade d'Halflings violeur, mutilateur, cannibale, sadique, immonde et… beaucoup d'autres choses. Je me remis alors en marche tout en me rendant compte que j'allais finir surement trempée arrivée chez l'Ogre… pas grave, j'avais qu'à courir, ce que je fis pour arriver au plus vite.

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Message par [MJ] The Puppet Master »

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Martin [MJ Assistant]

La pluie devenait plus forte. Maintenant on pouvait clairement voir les conséquences de celle ci : beaucoup moins de gens dans les rues, plus de piétons sous les porches de quelques commerces et des charrues de plus en plus souvent embourbées dans les rues. Génial. Au moins le système d'égouts était assez au point pour empêcher les déchets de remonter à la surface. Ainsi ce magnifique ouvrage d'art nano-elfe antique permettait aux bouchers de dépecer leurs bêtes en ville sans avoir à se soucier des restes des carcasses. Le tout a l'égout était bien pratique.
Arrivée dans la "Sanglante", Lucy eut à faire de son mieux pour épargner à ses petits pieds d'être trop amochés par les déchets de la rue. Boue, clous, os, arrêtes, morceaux de carcasse.... Quand à l'établissement qu'elle cherchait, il était assez aisé de trouver celui ci. Contrairement à ses confrères, l'ogre faisait entrer ses clients dans sa boutique pour admirer les produits qu'il avait en vente, de telle manière qu'on puisse également les voir depuis la rue. Eux, lui et son gros kikoup pendant à un mur, permettant de décourager les voleurs. On a beau dire, le vol est un métier où il est aisé de perdre la main.

Concernant notre ogre donc, il semblait peut apprécier la pluie car celle ci lui faisait perdre des clients, comme à tous les autres membres de sa "confrérie". Qui se donnait bien la peine de sortir le matin, par ce temps, pour aller chercher de la viande ? Il n'y avait que les cuisiniers de riches surpris par de soudains banquets qui puissent envoyer des serviteurs. Quand aux livraisons, elles avaient déjà été faites plus tôt par un employé ou quelques garçons de la guilde des transporteurs.

Non, là il n'y avait que Lucy, cheveux et habits trempés, pieds sales, qui était présente dans les lieux. Et elle faisait tâche. Parce que franchement elle ressemblait plus à une souillon cradot qu'à une courtisane de luxe des bordels les plus prisés de Marienburg. Qu'on se le dise.

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Ici elle fut donc accueillie par une grosse rangée de dents. Celle du proprio. Et de belles odeurs. De la viande bien traitée sur des tables, sous la lumière de lampes. Tout bien présenté dans des paniers propres avec des morceaux de glace des montagnes dedans. Pâté, fois gras, boudins, saucisses, lasagnes.... Il faisait de tout, il y avait de tout et même des choses dont Lucy n'avait sans doute pas mangée. Comme de la cervelle de moutons, des rognons de boeuf.... Et moult autres choses. Quand bien même elle n'était plus tout à fait humaine, et plus du tout humaine, elle avait encore envie, au moins un tout tout tout petit peu, de manger de la viandasse animale. Peut être les effluves de sang dans la rue. Mais c'était vraiment négligeable. Pourquoi y faisait elle seulement attention ? Elle n'avait jamais vraiment été facile à aguicher avec de la nourriture, si ?

M'enfin. Temps de se mettre au boulot.

Ici, elle expliqua à l'ogre sa démarche. A savoir, la recherche d'un ogre en particulier, lui même, pour remplir le rôle de cuistot sur un navire. En effet, sa cuisine était teeeeeellement réputée que son capitaine le voulait dans l'équipage. Où allaient ils ? Euh.... Certainement vers des terres lointaines, trouver la richesse et la gloire ? Nop. Ça il s'en fichait. Par contre si on lui donnait l’autorisation de cuisiner tout ce qu'il trouvait de nouveau, là y'avait moyen de faire des choses.

Là, il jeta un œil à l'extérieur de sa boutique, huma l'air, puis retourna à l'intérieur. C'était officiel, avec un temps pareil, il n'aurait pas d'autres clients. Et la pluie semblait être là pour durer.
Le convaincre fut donc facile. Il suffit juste de ne pas faire attention à son énorme haleine puante, son regard flippant, comme s'il fixait des yeux un gros pot de miel, ou sa bidasse grasse et dégueulasse qui était bien visible, comme s'il était particulièrement fier d'avoir un physique pareil. Foutu sauvage.
Donc le convaincre fut aisé. Ou c'est du moins ce que pensa Lucy. A tord. Car en effet, si Mr le cuisinier acceptait en effet de partir sur la flotte, il avait quelques affaires à régler à Marienburg. Rien de bien long ou dangereux. C'est juste qu'avec tout le temps que lui prenait son boulot ici, il n'avait plus trop le temps de chasser. Or, s'il était venu à Marienburg, c'était justement pour gouter à de nouvelles choses. Et même s'il lui en restait encore quelques unes inconnues à se mettre sous la dent à l'occasion, l'appel de la chasse lui battait le sang. Et ça tombait bien, il y avait quelques trucs sur place qu'il voulait vraiment se mettre sous la dent.

Déjà il y avait les marais où du gibier lui étant inconnu se trouvait et..... Nop. Absolument pas. Hors de question pour la courtisane de quitter la bienveillante protection des remparts de la ville.
Tant pis pour elle alors, car avant même de pouvoir se rétracter, il affirma qu'ils allaient dans ce cas dans les égouts.

Les égouts ? Ils ? Oui. Tout à fait. Il avait besoin d'un partenaire pour la chasse. Pour chasser le "long poulet". Pas moyen de s'y prendre en solo. Et malheureusement, le partenaire Halfling qu'il avait s'était rangé depuis quelques mois. Gérant d'un bar pour ses copains ou quelque chose comme ça.

Et c'est ainsi, la fleur au fusil - ou plutôt au kikoup - que parti l'ogre, fermant boutique derrière lui pour une durée indéterminée, et une vampire assez agitée, s'en allèrent vers l'entrée des égouts la plus proche.


Celle ci était assez sordide, comme pour la plupart - qui s'ennuyait à payer des gens pour veiller à la propreté de l'entrée des égouts ? A part les nains ? - , et gardée par un duo de coiffes noires, un peu plus loin, abritées sous le auvent de quelques maisonnée du quartier. Pauvres gars. C'était souvent une position pour punir les pires des miliciens. Et donc pas les plus attentifs. Ni les plus malins. Rien que la semaine dernière, l'un d'entre eux prétendait que son collègue s'était fait enlever par des rats, plutôt que de tout simplement avoué qu'il avait déserté. Je vous jure...
Bref, ceux ci les laissèrent passer, ouvrant la grille qui menait aux escaliers souterrains, et la refermant derrière eux. Si besoin de sortir, il y avait une cloche rouillée faisait office d'alarme. Des fois que les gars ne soient plus dans le coin.

C'est donc là qu'ils entrèrent dans cet autre monde qu'était celui des égouts.

Ambiance de cave humide, odeur de chien mouillé, encore plus avec cette pluie qui s'abattait sur la ville. De longs couloirs dotés de canaux où s'écoulaient les immondices du dessus. Des murs parfois couverts de mousse, de merde ou d'autres choses non identifiables et malodorantes. Des flaques d'eau croupie, creusées par le temps, sur le chemin des éboueurs. D'ailleurs la plupart de ceux ci n'étaient pas encore au travail aujourd'hui. Déjà il pleuvait et ça pouvait être dangereux pour eux, ensuite il était encore bien trop tôt. Quand aux ratiers.... Ils en avaient croisés quelques uns, mais sans plus. Des types patibulaires, sombres, pas très causants.

Puis il y avait les insectes. Illuminas soit loué, l'ogre avait une torche. Car il arrivait qu'à quelques croisements Lucy parvienne à voir certaines choses se mouvoir dans la lumière avant de rapidement fuir dans les ténèbres.

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Cela faisait bien une petite heure qu'ils trainaient dans les égouts, quand soudainement, l'ogre s'arrêta brusquement, faisant cogner contre son dos une Lucy peu attentive et absolument pas au courant de ce qu'il y avait devant. D'ailleurs, qu'est ce qu'il pouvait bien avoir devant ? Sa proie ?

Inconsciente de la situation, Lucy lui demanda ce qui pouvait bien lui arriver. Il était temps de remonter à la surface ? Non parce que franchement elle commençait sérieusement à s'ennuyer.
Quelle folie aussi que de l'emmener à la chasse en ce milieu.... Preuve en était qu'on ne pouvait pas faire confiance au sexe faible pour rien que ne sorte de la cuisine et du lit.


Euh.... Y'a quelqu'un ? demanda une voix au croisement. Une voix suave, certes, mais surprise aussi.

En regardant par-devant l'ogre, Lucy pu voir.... Euh.... Des gens bizarres ? Un festival de jeu de rôle ? Des étudiants faisant une mauvaise blague ? Non parce que ce qu'elle voyait là... Ben... Comment dire... C'était ridicule ? Un type tout gris, et pas juste à cause de la couleur des murs qui se reflétait sur sa peau, mais vraiment grise grise. Et un peu rocailleuse également. Ah. Et il était en haillons aussi. Superbe costume. A côté de lui, se trouvait un gamin mal en point, peut être 10-12 ans, doté de... trois jambes. Il y en avait certainement une parmi les trois qui était fausse, faite en carton pâte.
Ils étaient en compagnie d'un type portant le masque le plus réussit que Lucy n'ait jamais vu. C'était presque réel tant il était bien fait. Eh oui. Ou alors c'était un type qui avait eu des soucis en allant chez le chirurgien, puisque ce jour là il devait être bourré. En effet, quelle autre explication alors que celle ci ou le masque, que pour expliquer le fait que son nez soit à l'emplacement de son oreille droite, une oreille à la place de son œil droit, qui lui voyagea avec son confrère pour se retrouver collé à l'endroit où devrait se trouver son oreille droite en temps normal ? Vraiment très inspiré. Mais c'était pourtant pas la bonne période de l'année pour se déguiser en monstruosité. A moins qu'ils soient une troupe de théâtre itinérante très connue qui fasse des répétitions à l'abri des regards pour ne pas vendre la mèche au public trop tôt ?
Enfin, il y avait à leurs côtés une créature extrêmement exotique, certainement originaire du lointain Orient. Cette étrange créature avait une peau rose, presque brillante, lisse au-devant, mais qui semblait légèrement écaillée sur les côtés. Puis ses jambes lisses comme tout, qui semblaient se terminer en pattes d'oiseaux. Puis ses yeux.... De magnifiques yeux d'un rose absolu et dont on ne pouvait se détacher tant ils étaient beaux...

Le dernier compère par contre, était tout à fait normal. Juste le bras droit qui, au niveau du coude, était terminé en une prothèse.

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Lucy, voyant donc que ces pauvres "stryganis", ou ce que Lucy prenait pour tels, s'apprêtaient à se faire charger par un ogre en furie, s'interposa courageusement pour lui faire face afin de le raisonner et... Se prendre l'autobus à pleine vitesse, la propulsant contre le mur et lui faisant dont au passage de quelques morceaux de maçonnerie dans les cheveux. Et d'autres substances pas très racolantes.
Quand à l'ogre.... Il s'en donnait à cœur joie sans absolument aucune modération, tranchant et tailladant tout ce qui se trouvait sur son passage. Ainsi, le monsieur au très bon masque fut il tué en deux coups. Le premier lui entailla profondément la gorge, tandis que le second, asséné de haut en bas, coupas de manière tout à fait dégueulasse son corps, de la clavicule gauche à l'entrejambe, le tout dans un concert de cris, de sang et du crissement du kikoup sur les os de sa victime en un horrible son aigu et perçant.
De l'autre côté, les branques qui lui servaient de camarades étaient complètement incapables de s'en prendre à cet ogre en furie, l'un d'entre eux sortant même un fouet et, le lançant maladroitement, prit à la gorge l'un de ses compères.

C'est là que, en ayant assez de tout ce sang d'innocents versés, la vampire intima à ce qu'elle pensait être des stryganis de courir pour sauver leurs vies. Ce qu'elle n'avait visiblement pas besoin de leur dire par deux fois, s'exécutant à la seconde sans demander leur reste. Sauf pour l'un d'entre eux. Le type avec une peinture grise sur le corps, qui lui se fit sérieusement hacher le flanc. Ainsi blessé, il s'affaissa contre le mur du boyau, à la merci du coup de grâce de l'ogre.... Qui ne vint jamais.
La vampire était en effet parvenue, enfin, à maîtriser l'ogre. Jouant habilement avec la ceinture de celui ci, elle parvint à le plaquer au sol pendant quelques instants. Assez pour que le peinturé se reprenne et s'enfuie à toutes jambes, aussi vite qu'il le pu dans sa condition. C'est à dire en boitillant énergiquement vers quelques tunnels, laissant derrière lui une trainée de sang rouge, noir et gras.

Puis ce fut tout, et le tunnel retrouva son relatif silence, uniquement troublé par le clapotis de l'eau et des déchets. Et d'un ogre qui se dégagea brutalement de la courtisane puis lui hurler sa colère envers ses actions inconsidérées. Dans sa langue gutturale. Donc pas donné qu'elle y comprenne grand chose. Juste qu'il était extrêmement en colère.

Ce n'est qu'après ce traitement barbare pour ses tympans que la fille de la nuit pu enfin en placer une. Pour dire quoi ? Tout simplement qu'elle proposait qu'on se sépare pour couvrir plus de terrain afin de trouver ce "long poulet". Dans les égouts. L'ogre en avait vraiment perdu son latin, car il ne pu que répondre dans son langage natal. Pas très clair, ses expressions corporelles semblaient surtout indiquer qu'au point où ils en étaient, il s'en foutait. Qu'elle aille se faire bouffer par les insectes c'était plus son problème. Lui irait continuer sa chasse même si tout seul, tandis qu'elle irait crever noyée dans quelques canaux d'évacuation de déchets. Ou mieux. Peut être connaîtrait elle le même sort que son défunt compagnon qu'il portait à l'épaule lors de son arrivée dans l'Empire. Bouffé par des horreurs plus tout à fait humaines ? Mais ça, Lucy ne pu le comprendre. Pour cause, elle ne parlait pas l'ogre. Juste le reikspeil du Pays perdu, avec ses étranges intonations bâtardes empruntées au bretonnien et d'autres nations métèques.


M'enfin. Lucy ne serait pas bouffée tout de suite par les insectes vivant dans les égouts. Le cadavre avait avec lui une torche qui se consommait encore. Elle aurait un petit moment. Inspectant le cadavre tandis que l'ogre partait au loin avec sa propre lumière, elle joua un peu avec le masque du défunt, sans parvenir toutefois à l'enlever. Apparemment il semblait être très finement cousu au visage du monsieur. Car c'était bien un monsieur. Son entrejambe ne mentait pas là dessus. Mais pourquoi se coudre le visage ? Et comment obtenir un effet si réaliste sur les yeux concentrés au niveau où devrait se trouver une oreille ? Tant de questions philosophiques qui resteraient sans réponses... Quoiqu'il en soit, le défunt étaut fauché de chez fauché. Pas un seul sous de cuivre en poche. Juste des haillons pour son humble personne et une dague en fer rouillé. Pas grand chose.

Le marché aux puces terminé, Lucy, honnête jeune fille de l’État de Marienburg - oui c'est un oxymore et alors ? - se mis en quête des infortunés que l'ogre avait si sauvagement agressé afin de leur présenter ses plus plates excuses et... Vous y avez vraiment cru ? Bien sûr que non. Juste faire sa curieuse. Comme d'habitude. Et ce fut très simple. Elle n'eut qu'à suivre la trainée de sang au sol et sur les murs.

Après quelques 10 petites minutes de marche, en suivant à distance un homme en souffrance qui ne remarquait pas avoir été suivi, elle retrouva enfin les petits camarades du cadavre de tout à l'heure. Et un poil plus nombreux. Comme 10 au lieu de 5. Et bien armés ce coup ci. Enfin "bien armés".... Ils avaient des lances, des masses d'armes et des.... Trucs. Des trucs très pointus. Et très coupants. Qui semblaient faire très mal.
Alors quand on la voit arriver, bien entendu que tous levèrent leurs armes vers elle, surpris. D'autres membres de leur club de théâtre, à en juger par leurs costumes.

C'est elle ! Elle était avec l'ogre !

Et voilà. Le type avec le fouet venait de les agiter sévèrement. Lucy devait faire vite si elle voulait... Qu'est ce qu'elle voulait d'ailleurs ?
Les Péjis sont là comme des marionnettes qui, dans l'atmosphère brûlante de leur Erpé,
oublient qu'elles n'ont que l'illusion de la liberté...

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Lucy Trend

Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par Lucy Trend »

Ressentir la pluie dans ma conditio était pour le moins bizarre… je ressentais avec une seule partie de mon corps les effets désagréables de la pluie, une partie sensible, mais pour le reste… seul mes yeux me permettaient de savoir qu'il pleuvait que se n'était pas une mauvaise interprétation de mon cerveau. En tout cas, en me regardant, j'étais heureuse de ne plus tomber malade… mes vêtements étaient trempées et j'avais la chance que le manteau que j'avais étée d'un tissu épais car, il aurait été embêtant qu'ils ne deviennent transparent. Ce n'est pas le fait d'avoir les seins visibles qui me dérangeaient, mais le fait d'être traitée de tous les noms par des gens qui apparemment n'aiment pas voir sous leurs yeux des personnes fières de leurs corps.

Une fois arrivée à la rue, je fis bien attention où je mettais les pieds, cet endroit était véritablement infâme et vu les commerce aux alentours… on pouvait tomber sur n'importe quoi par terre. J'avais du mal à comprendre que des commerces qui demandent une bonne norme d'hygiène soit dans une zone ou cette même hygiène étaient… absente. Qu'importe, je ne comptais pas vraiment m'éterniser ici. Par ailleurs, trouver la boutique de l'Ogre n'était pas vraiment compliquée car il était à l'entrée, voulant faire rentrer des clients pour des achats. N'avait-il pas vraiment compris qu'avec un temps pareil que les gens allaient surement faire leur journée chez eux ou aux travailles plutôt qu'aller faire les courses ? Mais au moins, j'étais à l'abri maintenant… et j'avais trouvé l'Ogre, j'étais à l'abri… et j'étais seule dans son échoppe pour discuter tranquillement avec lui.

-Il va me falloir un bain…

J'avais dit ça en constatant mon état avec la pluie… ma jupe et mon pantalon me collait à la peau… heureusement seule la jupe était transparente. Mes cheveux étaient complètement raides sur le long de mon corps et mes pieds étaient un peu sales à cause de la poussière et de la terre dans les rues.

-Ooooh… mes pauvres… désolé du traitement que vous inflige maman… c'est bientôt fini promis.

A vrai dire dans l'état où j'étais, l'Ogre pouvait comprendre que je parle à… et puis c'était un ogre, lui aussi n'étais pas normal ! Je fis alors un peu la cliente, observant ses plats de viandes et me demandant comment ils faisaient pour maintenir ça aussi beau vu la crasse à l'extérieur. Personnellement je n'avais jamais été une gourmande, je mangeais uniquement le minimum avant de m'agiter dehors pour me dépenser. Mais là je devais bien admettre que tout cela ainsi présenté donnait envie. Mais pouvais-je encore manger normalement malgré ma nature de vampire ? Une question pour un autre jour.

Je lui expliquai la situation et le pourquoi j'étais ici à sa recherche. Le convaincre ne fut pas difficile à mon grand soulagement. Juste lui promettre des saveurs exotiques au quatre coin du monde en voyageant. Mais avant de partir, voilà qu'ils voulaient partir en chasse d'un gibier spécial dans les marais hors de la ville… avec moi… sauf qu'il en était hors de question pour moi de sortir de cette ville… même si j'allais fuir. C'est juste que… avec le temps qu'il faisait je n'avais pas envie d'aller dans les marais, c'était un coup à ce faire mal. Même si c'était la une excuse ridicule pour une vampire.

Mais voilà qu'il proposa bien pire que ce que j'aurais pu penser… les égouts… pour chasser un « long poulet ». Je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit d'autre qu'il sortit et que je n'eus d'autre choix que de le suivre pour tenter de le raisonner. Et tout aussi rapidement, je crus me réveiller les pieds dans les égouts… J'avais pourtant tout tenté pour qu'il ne vienne pas ici, tous les arguments possibles… sur tout le trajet… et voilà que j'étais dans ce lieu pourri avec lui. Je vins regarder le sol… les insectes… les rongeurs… J'étais aussi terrifiée qu'une enfant devant ces petites choses rampantes et charognards…

-Par tous les dieux sortez-moi de la…

Il ne m'aura pas fallu grand-chose pour supplier un dieu finalement. Mais bon, maintenant que j'étais la… autant l'aider dans la chasse de son « long poulet »… c'était quoi un long poulet en plus !? Autant le suivre… je ferais alors… ce que je pourrais… c'est-à-dire pas grand-chose, je n'étais pas une chasseuse moi et je détestais cet endroit. Je voulais juste sortir au plus vite. La recherche fut terriblement longue… marchand sur les espèces de trottoirs pour ne pas patauger dans la mélasse immonde. Mais c'était malgré tout trop long pour moi, j'en avais ras le bol. Depuis combien de temps on marchait sans rien trouver ? Mais d'un coup il s'arrêta, sans que je puisse l'éviter d'ailleurs et tout en me tenant la tête je m'exclamai.

-Quoi !? Qu'est ce qu'il y a ? Il y a rien devant…

Du moins, c'était ce que je croyais car, une voix se fit entendre, une belle voix que je n'aurais pas cru entendre dans un tel endroit. En regardant, je pus voir des gens… habillées très bizarrement… En fait ce n'était d'ailleurs pas les habits qui étaient étranges, mais eux même. Ils avaient des choses pas naturelles comme des visages étranges ou des jambes en plus. Cela ne pouvait être que des costumes… nous étions tombés sur des membres d'une cour des miracles et vu ce qu'ils portaient sur eux… cela ne pouvait être que des comédiens de fortunes… et celui avec la prothèse… leur…. Metteur en scène ? Mais pourquoi répéter dans un endroit pareil… étaient-ils reje… ooooooh… C'était des Strigany !!

J'allais alors pour leur parler et m'excuser d'avoir interrompus leur travail… quand d'un coup l'Ogre vint se jeter sur eux, arme au clair. Est-ce qu'il allait les attaquer ?? Mais pourquoi ?? Je ne pouvais pas prendre le risque de me faire remarquer à cause d'un meurtre. Je tentai de m'interposer pour l'arrêter mais… je vins bien vite finir dans un mur, laissant mon empreinte dans celui-ci. Et je ne pus empêcher un… découpage. Disons que l'Ogre n'était pas très subtil et semblait plutôt préoccupé par tuer. Je vins alors tenter de l'arrêter, me jetant sur son dos pour essayer de le maitriser… mais sans succès. Un fut alors tué. Et merde… fallait pas que ça se sache plus haut car, sinon ça finirait dans l'oreille de Jean. Toujours sur le dos de l'Ogre, j'utilisai alors sa ceinture pour le bloquer et le plaquer au sol tout en hurlant au Strigany de dégager. Puis je vins remarquer que… J'avais maitrisée un ogre !! Seule !! Un ogre qui devait bien faire dix fois, vingt fois mon poids. Pendant qu'il était en train de me hurler dessus, je le lâchai pour regarder mes bras. Depuis quand étais je aussi forte ?

Surement depuis ma transformation… c'était bien pratique. Je relevai la tête vers l'ogre toujours furieux envers moi, il était clair qu'il n'avait aucune sympathie envers les Strigany et ma première impression envers lui n'avait pas été brillante. Il fallait que je trouve vite une solution. Peut-être que si je… ramenais le long poulet… seule ? Ou du moins que je lui faisais croire… cela serait suffisant pour l'impressionner. Je lui proposai de nous séparer… et après une énième terrible enguirlandage… il partit… enfin… le calme.

-Hey bah… heureusement que je peux plus avoir mal aux oreilles…

Je vins m'asseoir par terre tout en passant une main sur mon pied droit. J'avais par contre un peu mal… avoir été agitée dans tous les sens n'a surement pas dù aider. Mais pas grave, j'allais retrouver les Strigany et eux allait m'aider dans la chasse. Je me relevai, fouilla un minimum le cadavre du mort, pris sa torche et commença à pister les strigany. Facile à faire, ils avaient eu un blessé et du coup une grosse trainée de sang les suivait. Cela durant bien une petite dizaine de minutes avant de revoir du mouvement. Je levai alors la main dans un signe amicale.

-Je viens…

Mais alors que je m'approchais plus, je remarquai qu'ils étaient… bien plus nombreux… et armée… et que je n'étais pas une amie à leurs yeux vu qu'il me prenait pour une amie de l'Ogre. Mais pourtant je les avais sauvés !! Je levai ma deuxième main, celle qui tenait la torche pour montrer que je n'étais pas une menace.

-Nan écoutez !! Je suis vraiment désolée… je… enfin je n'imaginais pas que mon « ami » allait réagir de la sorte !! On n'était en train de chasser un truc… hum… et il vous a confondu avec la proie et puis vous savez comment c'est un ogre, une fois lancé on l'arrête plus…

Je me mis à rire nerveusement en voyant qu'ils étaient toujours autant sur les dents. Mais au moins ils n'attaquaient pas... pas encore du moins.

-Je suis vraiment désolé… est ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour vous… tant que ça n’inclut pas de tuer l'Ogre.

L'un avec le fouet me répondit, me demandant si tout était possible et je répondis oui un peu hésitant. Surement qu'ils voulaient un peu de sous… et j'avais de l'Or, ça allait surement les calmer. Mais ils vinrent simplement me proposer de partir ou de les rejoindre. Ce qui ne m'arrangeait pas dans les deux cas. Je devais trouver quelque chose d'autre…

-Hey bien… je ne peux pas partir, je suis là pour chasser un… long poulet avec l'Ogre… Je l'aurais bien trouvée toute seule mais…

Je tentai alors de mon mieux pour faire la blessée, en amenant ma main vers ma cheville tout en montrant mon pied droit.

-Je me suis faite mal en voulant immobiliser mon ami… et du coup je peux plus chasser pour aider l'ogre à trouver sa proie et partir… vous pouvez m'aider ? Ou au moins votre chef ? Oui je peux parler à votre chef de tout ça ?

Il sembla que la réponse fut affirmative car, celui avec le fouet s'approcha de moi avec un morceau de tissu dans les mains, m'indiquant simplement que je devais mettre ça pour être amenée a leur chef. L'idée de me faire aveugler ne me réjouissait pas trop mais… je n'avais pas d'autre choix. Je pris donc le bandage et je vins l'attacher sur mes yeux.

-Ok… c'est bon… on peut y aller…

J'espérais ne pas avoir fait une bêtise.

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[MJ] Le Cartomancien
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Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par [MJ] Le Cartomancien »

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Martin [MJ Assistant]

Visiblement, l'empressement de Lucy à se faire "recevoir" avait été dument noté par ces messieurs dames, qui décidèrent de consentir à la requête bien égoïste de la demoiselle. Mais pas question pour autant de lui faire confiance quand il fallait l'emmener dans le seul endroit où leur communauté, à l'abri des regards, se trouvait en sécurité.
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D'où le bandeau foncé qu'on avait placé devant ses yeux. Un bandeau noir de doux velours.... Et très bien pour bloquer la lumière des torches.
A partir de là, on la fit tourner sur elle même à plusieurs reprises jusqu'à en perdre l'équilibre, on la souleva, elle marcha à certains moments, fut portée à d'autres, trempa ses pieds dans de l'eau croupie, des ordures.... Mais toutes ces actions destinées à perturber la vampire pour l'empêcher de noter le chemin étaient vaines, les sens de la vampire étant bien trop aiguisés pour se laisser mystifier par des manœuvres aussi amateures. En écoutant le bruit des pas, le ruissellement de l'eau et la sensation du vent sur sa peau, il fut aisé pour elle de dresser une "carte mentale", plus ou moins claire, du chemin à emprunter pour retourner sur ses pas. Enfin si elle prenait son temps pour ce faire.

Enfin, vint un moment où on lui demanda de ramper dans un conduit, pour ensuite à accéder dans un très grand hall. Comment le sut elle ? Déjà parce que les bruits étaient différents des couloirs des égouts, puis la pression de l'air était différente. Il y avait aussi une sorte de "vent", un peu comme quand vous sortez de souterrains à pic d'une falaise. C'était cette impression qu'elle avait. Ainsi qu'un certain changement de température. Puis la lumière aussi. Une lumière telle qu'elle perçait le tissu devant ses yeux par de minces rayons. De même, lorsqu'on lui retira le bandeau, quelle ne fut pas sa surprise de se trouver dans un lieu bien plus propre et richement décoré que ce à quoi on se serait attendu en entrant dans les égouts. Comment décrire cette ville souterraine qu'elle avait sous les yeux ? Ce palais des profondeurs ? Rien n'était vraiment simple. Voyons voir....

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Bon. Déjà il y avait des clampins à l'entrée, plus solidement charpentés que les "compagnons" de la vampire, armés de vouges, équipés de bonnets et plutôt bien habillés. Enfin dans le sens qu'ils étaient vêtus d'habits légèrement stylisés. C'était autre chose que les haillons de mendiants. Peut être trop stylisés même, puisqu'ils avaient le poitrail ridiculement exposé. Et des médaillons roses autour du cous. Une espèce de sphère avec des croissants. Amulette inconnue au bataillon. Étrange pour des stryganis. Ensuite.... Eh bien ensuite la salle devait bien faire quelques 10 mètres de haut, et était dotée de balcons et balustrades de bois et de pierre, certaines très finement sculptées, d'autres plus grossières, d'autres encore, peintes de divers manières. L'ensemble constituait une mosaïque assez improbable, m'enfin bon. D'une certaine manière, c'était joli à regarder. Et un poil malaisant sans qu'elle puisse mettre la main sur la raison de cette impression. Et il y avait plusieurs étages comme ça.
Une salle longue de peut être trente mètres, et large de vingt, mais dotée d'excroissances diverses dont elle ne distinguait pas tout à fait les dimensions, la faute à de larges et grosses colonnes bombées en leur milieu, stylisées par la main de différents artistes plus ou moins récents. Il y avait par exemple un style qui lui disait vaguement un truc. Un artiste fou, ou ruiné, ou peu importe. Mais elle se souvenait qu'une des filles au bordel avait eu un tableau de lui en cadeau. Un truc moche avec des carrés partout. Ailleurs, on retrouvait des techniques plus classiques. Sur unetelle, on voyait des frises de personnages représentés de profil, souvent en pagnes, semblant raconter une histoire. Ailleurs, on avait l'impression qu'une colonne avait été recouverte de fleurs et autres plantes alors qu'en réalité, tout ceci était peint. Puis il y avait des monuments situés dans un entre-deux, où des échafaudages trahissaient des changements récents, d'anciennes traces artistiques étant en cours de remplacement par d'autres, dont les méthodes tranchaient avec celles de leurs prédécesseurs et quels prédécesseurs d'ailleurs ? En tout cas on ne pouvait distinguer les excroissances de la salle avec précision, la faute à ces colonnes qui cachaient la vue, mais servaient tout de même à décorer admirablement bien les lieux de par les illustrations et vives couleurs, tout en supportant le plafond.

Dans un coin de la salle, on pouvait entendre le bruissement de l'eau, s'écoulant dans une fontaine. Elle semblait, de là où était Lucy du moins, relativement propre, comparée à celle qui s'écoulait dans les canaux des égouts. lle semblait même presque.... potable ? Ces gens étaient parvenus à se brancher sur l'un des aqueducs de la ville ? C'était impressionnant, vu le degré de connaissances nécessaires à en ingénierie hydraulique. Ce n'étaient donc pas QUE des voleurs de poules à la sauvette qu'elle avait là.
Quand à la fontaine en elle même, elle était très belle. Une femme, avec un baquet d'eau. Néanmoins son créateur devait venir de l'étranger, car de nombreux détails étaient tout à fait hors-propos, même pour des débauchés décadents corrompus jusqu'à la moelle par l'argent et dépourvus de sens moral de marienburgeois. Déjà elle avait un sourire bien trop enjôleur. Puis sa poitrine dénudée ! Et ne parlons pas du reste du corps qui était recouvert d'écailles en-dessous du bassin ! C'était proprement 1D100 !!!

Oh. Et tient. Maintenant qu'elle y pensait, il était curieux d'y voir clair alors qu'aucune chandelle n'était consommée où que ce soit. En fait, il semblerait que.... Oui. Elle ne rêvait pas. Certaines parties des murs brillaient. Une lumière certes délavée, mais néanmoins assez forte pour illuminer les lieux.

Et elle ne faisait pas qu'illuminer les lieux. Elle illuminait aussi... Ses yeux la trompaient elle ? Elle avait l'impression de... Quoi ? Voir le vent ? Mais pas d'une manière poétique ? Elle voyait vraiment le vent ! Un vent.... Un vent qui ne soufflait pas... Mais qui soufflait. Des fils de brume, mouvant, qui semblaient se faire piéger par la pierre, lorsque passant près des pierres... Qu'était ce ? De la.... magie ? Elle voyait.... des esprits ? Des... Ben en fait elle n'en avait aucune idée. Elle avait prit des drogues ? Ou elle s'était empoisonnée en se blessant dans les égouts avec des substances pas claires ? A moins que ce soit la fumée des quelques bougies roses-pourpres qui étaient brûlées comme de l'encens par endroits ? Il fallait tirer les choses au clair. Elle ne tenait surtout pas à tomber malade à cause de drogues inconnues !

Essayant d'éviter te toucher les brumes, quitte parfois à agir de manière incongrue ou étrange lors de la progression sur les balcons, s'arrêtant brusquement, rampant ou sautant, elle jeta également des œillades au gens présents. Des gens tout aussi étranges que ceux qu'elle avait rencontrée précédemment. Tout aussi étranges. Voir même plus. Ils avaient vraiment des artisans de qualité ces stryganis. Peut être que Lucy pourrait en avoir en y mettant le prix ? Ou le service....

Sinon c'était plutôt calme dans le secteur. Au sol, il y avait des bacs et des pots de fleurs dans lesquels on faisait pousser divers plantes. Dans un coin, elle pouvait apercevoir des champignons. Ailleurs, de jeunes chênes poussaient dans des pots, non loin de bacs remplis d’herbes et fleurs diverses. Il y avait même de ces grosses fleurs en forme de cloches, très belles et très colorées. Ou ces beaux bulbes blancs, ou encore ces légumineux étranges.... Un véritable jardin botanique. Des stryganis faisant du théâtre, de la botanique en souterrain, dans un lieu remplit de magie.... Elle commençait à avoir des doutes. Elle était vraiment chez des caravaniers ?
Pour le reste, il semblait y avoir des étals à quelques niveaux, bien qu'elle ne puisse trop distinguer ce qui était vendu. Quand au plafond, on pouvait y apercevoir des bannières suspendues, plus ou moins anciennes, plus ou moins bien entretenues. Mais tout de même... Même si Lucy était une quiche pour l'héraldique bretonienne ou impériale, voir l'héraldique tout court, il fallait dire que pour le coup elle séchait complètement. C'étaient quoi ces tissus ? Elle reconnaissait aucun d'entre eux. Là, une espèce de rouge avec des clous en son centre et qui en sortaient, ici un ver blanc dans une pomme.... Puis y'en avait une mieux entretenue que les autres, plus propre, plus.... "brillante" ? Toute de pourpre, elle semblait.... C'était une sorte de masque de cuir doté de pics sur la partie supérieure du crane, et sur le reste du visage, quelques... cailloux ? Écailles ? Choses incrustées dans le cuir. Puis les orbites étaient vides, et un serpent sortait de l’œil droit. Et pourquoi y'avait une ceinture sur cette bannière ? C'était celle d'un de ces clubs "spéciaux" dont elle avait entendue parler ? Ceux avec du cuir et des moustaches ? Il y avait bien une fille qu'elle connaissait qui procurait ce genre de "services", mais bon.... Et pourquoi un serpent ? C'était un fétiche ? Y'avait des gens qui aimaient faire ça avec cette bestiole là dans le temps ? Mais alors elle était vieille de combien de siècles cette serviette ?

A un moment, ils arrivèrent dans un creusement de la roche, où était disposée une table et des bancs taillés dans la pierre, avec des tapis dessus, et un peu de paille au sol. Sans doute pour mettre à l'aise les "invités", histoire qu'ils n'aient pas trop froid. Là dessus, l'homme à la rapière, le fouet et le moignon, parti "discuter avec le maitre de jour", laissant Lucy entre les bonnes mains de la personne portant cette peinture rose sur le corps avec une pince extrêmement bien réalisée à un bras. Le reste de la "bande" se dispersa, laissant la vampire avec.... cette personne ? Elles auraient quelques minutes à tuer, le temps qu'on vienne chercher Lucy.

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Là dessus, d'une voix cristalline, musicale, pas du tout strygani, la personne en face de Lucy lui demanda ce qu'elle faisait dans la vie.

Lorsque Lucy lui donna son vrai nom, puis son ancien emploi, une lueur d'intérêt brilla dans les yeux de son interlocutrice. Puis de déception lorsqu'elle lui dit vouloir quitter la ville. Puis elle essaya de dire quelque chose, un peu gênée, avant de trouver les bons mots. Apparemment elle avait également travaillée dans un bordel, "de son temps", avant d'être "récupérée" par la confrérie. C'était il y a longtemps, dans l'Empire, quand elle travaillait dans un bordel à Nuln. Là bas, ces fous-dingues voulaient lui faire la peau après quelques soucis. Quoiqu'elle veuille dire par là, il lui semblait que Lucy sache de quoi elle parle, aussi n’insistât-elle pas plus. Vie impossible le jour... Bref. Les égouts étaient le seul endroit où elle pouvait vivre. Comme beaucoup ici. Heureusement pour eux, le "Prince" et "l'architecte", pour certains d'entre eux, leurs avaient donnés un but dans la vie. Et quelques occasions d'égayer ces tristes jours.

Tu sais... On t'a pas dit merci pour... Tout à l'heure. Ton copain a tué Gérard, mais... Bon. C'était qu'un sale con. Mais il était des nôtres. Et... Bon sang c'était effrayant. J'ai jamais eu aussi peur de ma vie. Enfin si. Mais pas comme ça. Bref. Merci.

Lui proposant à boire, elle laissa la vampire une petite minute, le temps d'aller demander à un passant de leur amener deux gobelet. Ceux ci étaient propres, ainsi qu'une bouteille de verre, contenant un liquide jaune, dans lequel était conservé un serpent blanc, crocs en avant. Mais mort bien entendu.

C'est du bon, tu vas voir, lui fit elle avec un clin d’œil.

Se servant une gorgée au gobelet, elle lâcha un soupir de plaisir. Boire un coup après les mésaventures de matinée était en effet bienvenu pour la compagne de table de Lucy. C'était une personne sympathique. Qui semblait lui vouloir du bien ? Peut être ? En tout cas elle ne souhaitait pas lui couper le pieds pour s'en emparer semblait il. Une information bienvenue, qui aida la jeune vampire à se détendre, malgré le bracelet qui faisait des siennes. Elle avait beau être dans une alcôve, les brumes semblaient être attirées par celui ci. Et ça chatouillait, chatouillait chatouillait.... Puis il y avait l'alcool aussi. Très bon. Très acre pour le palais, mais aussi sucré. Et puis elle avait chaud. Mais alors chaud... Puis quand la demoiselle lui proposa de tester un truc qu'elle avait - une petite fiole de verre transparent, rose, brillant - et qu'elle accepta d'en prendre un peu, dilué dans la bouteille.... A chaque verre elle avait un peu plus chaud et.... Par le sang ! Son pieds ! Elle n'en pouvait plus !!!

Ne pouvant plus se contenir, elle demanda de manière plaintive de l'aide. Toute l'aide qu'on puisse lui donner mais pas pitié qu'on s'occupe de son pieds ! Ça la démangeait !
Le regard curieux, son interlocutrice lui sourit enfin.

Bien sûr, lui fit elle.

Se levant pour se rapprocher d'elle, elle s'agenouilla à côté d'elle pour lui prendre la cheville et poser doucement sa jambe le tapis, observant alors son peton, et faisant attention pour la première fois au bijou que la vampirette avait au pieds. Elle essaya bien de l'enlever, mais tout ce qu'elle faisait en le tenant fut de mouvoir la peau de Lucy en même temps que le métal. Pas possible de le retirer. De même, la non morte eut l'impression qu'on lui arrachait la peau. Le regard interrogateur de la mutante lui révéla que celle ci ne savait rien de l'agitation qui ravageait Lucy. Oubliant donc le bracelet, elle prit la bouteille d'alcool et, sacrilège ! en versa le restant sur le pieds, nettoyant déjà celui ci, mais sans pour autant achever de tuer la douleur qui prenait corps chez elle. Légèrement inquiète par l'état de sa charmante compagnie qui ne cessait de ses tordre dans tous les sens, elle prit alors le pieds de celle ci à pleine main pour le caresser. Tout de suite, la douleur fut transformée en plaisir pur, une frisson glacé s'emparant de la fille de la nuit. Un frisson délicieux.
C'était déjà mieux.
Poursuivant son traitement, elle se mis à baiser par moment le pieds de la vampire, par petit coups pendant quelques minutes, tout en poursuivant le massage qui mettait la vampire dans un état extatique. Elle en voulait plus. Elle n'allait certainement pas se laisser satisfaire par si peu. Qu'elle la serre ! Qu'elle la frappe ! Qu'elle la morde, lui arrache la peau, lui déchiquète l'épaule, mais qu'elle cesse ces enfantillages !!!
Léchant désormais le pieds d'une langue rapeuse, la mutante remonta le long de la jambe de Lucy en poursuivant le même traitement, tout en triturant le pieds de la vampire de ses pinces..... Si Lucy avait été un chat, elle aurait alors été complètement folle, ronronnant de plaisir tout en griffant la main qui lui chatouille le ventre. Il fallait juste espérer qu'elle garde à l'esprit que la personne qui lui donnait tout ce plaisir n'était pas aussi solide qu'elle. A moins qu'elle soit plus résistante que le sac à viande standard....
Je ne prétendrais jamais connaître l’avenir car j’en connais plusieurs.
Il n’est jamais question d’une unité, mais d’un tout. Le destin est un mille-feuille aux saveurs improbables.



(Compte MJ de Galfric Lawmaker et Hinzuo-Ashino Daimatzu)

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Lucy Trend

Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par Lucy Trend »

Je commençais véritablement à me demander si… c'était bien des Strigany. Cet endroit aurait pu leur convenir oui, mais il était tellement… tellement… extraordinaire que je ne savais plus trop quoi penser. Comment un tel endroit aurait pu exister dans les égouts de la ville ? Tout était pour ainsi dire superbe, des décorations, des fleurs, des cours d'eaux. Et tous ses gens avec leurs costumes plus que dérangeant. Etait-ce au moins toujours des costumes ? Je commençais aussi à avoir de gros doutes car, tout cela était trop réaliste, et pourquoi porter les costumes même aux repos ? Est-ce que c'était… comme le braille comme des chèvres les Repurgateur Imperial… des… mutants ? C'était pour le moins très étrange à observer.

Mais, plus étranges et plus troublant, était une sensation que je n'avais jamais ressentie jusque-là, un puissant malaise qui m'accablait. Véritablement indescriptible, je n'étais juste, pas bien, je n'avais pas l'impression d'être à ma place. Mais la chose devint pour le moins très désagréable lorsque je ressentis de terrible démangeaison au niveau de mon pied et depuis que j'étais arrivée ici. Est-ce que les… « Mutants » y étaient pour quelque chose ? Et pour finir, je voyais comme des vents… des vents de plein de couleurs différentes qui allaient et venaient. Je n'étais pas vraiment sur de ce que je voyais et j'avais peur de la qualifier. De la… magie ? Cela me faisait très étrange de penser cela sérieusement, jamais je n'aurais pu croire qu'une telle chose existe et pourtant, j'en étais la preuve ambulante maintenant.

-Je crois que ça commence à faire beaucoup a emmagasiner en quelques jours.

Finalement nous arrivâmes dans une espèce de demi-grotte où je fus laissée seule avec une des mutantes pendant qu'ils allaient parler avec leur chef. Peut-être que j'avais fait une bêtise en acceptant de venir ici. Je ne me sentais vraiment pas bien, mon pied me démangeait et j'étais en territoire complètement inconnu avec des gens dont je ne connaissais pas vraiment les intentions.

Finalement, celle avec moi, du nom de Rose, vint m'adresser la parole, me demandant simplement ce que je faisais dans la vie. J'imagine qu'elle voulait casser le silence. En temps normal je n'aurais rien dit, mais vu que j'allais quitter la ville et que je n'avais plus vraiment d'accroche ici, je ne risquais pas grand-chose.

-Hum… hey bien je m'appelle Lucy Trend, je suis… ou plutôt j'étais courtisane à la Maison du Sud. Maintenant j'ai un peu trop d'emmerde… j'essaye de quitter la ville.

Elle sembla au départ heureuse, puis triste, racontant qu'elle était aussi courtisane avant… avant… de devenir comme ça j'imagine ? Et quel a trouvé refuge ici après que ça vie ne soit devenu impossible. C'était peut être ici que j'aurais dû me cacher au départ. Mais non, vu comment je me sentais mal en ayant posé un pied ici, mieux valait ne pas s'installer. Puis elle me remercia pour mettre occupé de l'Ogre. Je n'eus qu'un sourire en demi-teinte… j'avais en effet sauvé des mutant, mais j'avais surement perdu mon cuistot. Finalement, je vins lui sourire un peu plus de manière agréable avant de lui répondre.

-De… de rien. Hum…

Je marqua une petite pause avant de lui parler.

-Tu es très jolie.

C'était partie sans vraiment que je sache pourquoi. J'imaginais qu'elle ne devait pas recevoir ce compliment souvent depuis qu'elle était devenue comme elle est. J'espère juste que cela lui fera plaisir. Elle vint alors chercher une bouteille au liquide jaunâtre ou se trouvait un serpent mort dedans. De l'alcool ? Surement, mais cela devait surement être du fort. Elle vint alors me tendre un verre que je bus assez vite. C'était en effet fort, mais surement que je n'avais qu'un petit aperçus de ce qu'étais vraiment le liquide du à ma nouvelle condition. Mais par contre, j'avais chaud… terriblement chaud… ce qui n'arrangea absolument rien à la situation déjà pénible que je subissais depuis être entrée ici.

Elle proposa ensuite de boire un autre alcool, quelque chose contenue dans une petite fiole. Peut-être n'étais ce pas une bonne idée d'en prendre plus… je commençais vraiment avoir du mal à ne pas exploser. Chaleur, démangeaisons, chatouille, gène psychologique… c'était insupportable, je n'étais même plus sûr d'être maitresse de mon propre corps. Finalement, j'acceptai, au point où j'en étais, j'étais prête à me bourrer la gueule pour que tout cela s'arrête. Mais ce fut… pire que mieux. Tout était encore là mais amplifiée… et je voyais ces vents multicolores aller vers le bracelet à ma cheville et je souffrais le martyre. J'avais dû mettre le pied dans quelque chose dans les égouts, ça ne pouvait être que ça, un poison virulent, c'était forcément ça. Plaintif, j'abordai alors Rose.

-Rose… je t'en prie j'ai… terriblement mal à mon pied droit… est ce que tu peux…. Voir… si tu peux faire quelque chose !?

Ah cette demande, curieusement, elle vint me sourire a pleine dent. Est-ce que… elle attendait justement que je lui demande ? Je n'étais pas vraiment en état pour réfléchir, je vins la laisser faire, mais une vive douleur m'arracha un terrible sursaut lorsque je la vis tenter de retirer le bracelet elle-même. J'avais eu une terrible impression, comme si ma peau était arrachée avec des bouts de verres. Elle vint alors mettre de l'alcool sur mon pied et… si à la base c'était une sensation de démangeaisons, cela devint ensuite une sensation de brulure terriblement profonde. J'avais l'impression que la peau, la chaire, les os étaient en train de bruler et je me retins de hurler en me mordant la main, plantant mes crocs profondément. Mais bien vite, la douleur fit place à une sensation de plaisir.

Je vins rouvrir les yeux pour voir que le traitement avait changé et qu'elle commença à caresser. Le plaisir procuré était bien loin de tout ce que j'avais pu ressentir auparavant. J'aimais bien sûr qu'on s'occupe de mes pieds comme le faisait si bien Frederick… mais là, c'était une véritable extase, un frisson de saveur. Elle embrassa, posant ses lèvres et cela eu pour effet de me rendre encore plus extatique… mais… là où cela me dérangeait… c'était que je voulais plus… beaucoup plus… et beaucoup plus horrible…

Je me rendais bien compte que ce n'était pas normal, mais je ne pouvais m'en empêcher de désirer d'avantage, toujours plus fort, toujours plus de sensation et que cela soit plaisir ou douleur !!! Je voulais ressentir tout ce que je pouvais pour toujours !! Et je vins perdre le contrôle de moi-même…

-Arra… !!!!

Je vins amener mes mains à ma bouche pour me faire terre tandis que je hurlais dans mes mains. Je devais me calmer, je devais reprendre le contrôle C'était bon certes, c'était même très bon, délicieux, mais je ne devais pas perdre le contrôle, je devais rester calme et je devais rester maitresse de moi-même. Ce qui ne fut pas simple lorsque je sentie sa langue puis ses pinces… Je fermai les yeux tout en retirant mes mains de ma bouche. Il fallait qu'elle s'arrête sinon j'allais perdre définitivement le contrôle dans cette euphorie de sensation…

-Rose !! S-s'il te plait !! Il faut que tu….

Je lâchai malgré moi un gaspe de plaisir avant de reprendre.

- Arrête-toi s'il te plait !! C'est bon !!! Tu peux t'arrêter !!

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