D'instinct sa conscience pensait qu'elle fut pulvérisé dans l'explosion. Son corps fumant et se désagrégeant ne laissant derrière que poussière et espoirs perdus. Elle pouvait imaginer Jean qui devait alors etre dans la peine, ou du moins c'est ce qu'elle aurait imaginé. Elle imagine ses proches de la maison du sud se demandant où elle était passée.
Elle imaginait ce qu'elle aurait pu être grâce à sa nouvelle condition.
Elle imaginait devenir maîtresse de son destin et de cette ville...
Sa rêverie inconsciente fut interrompue. Contre toute attente de son propre esprit, elle n'était pas réduite à l'état de charpie ou de carcasses cendrée fumante.
Non il y avait toujours ce nain en face d'elle.
Toutefois il n'y avait plus de torche, il semblait l'avoir éteinte et s'apprêtait à descendre du toit via une échelle en bois sombre qui était posée près de lui. Visiblement, dans le cas où la situation s'était résolue, il avait prévu de pouvoir redescendre. Le nain traumatisé ou mentalement instable qu'elle avait en face d'elle quelques secondes auparavant avait disparu pour laisser place à un artisan respectable. La foule s'était dispersée plutôt rapidement, ce qui était surprenant. Pas de garde, pas de gros bras, personne. C'était comme si les gens eurent par instinct le réflexe de se disperser de leur propre chef.
C'était curieux à observer.
Puis le nain décida de couper court au silence un peu gênant.
Bon vous attendez quoi ? Descendons chez moi pour discuter affaire. [color] |
Le nain guida alors Lucy et l'amena un autre étage plus bas. La maison était assez peu décoré, ce qui était surprenant pour un nain à l'allure austère. Le nain était en train de sécher ses larmes et avait regagné ses esprits.
Sans réellement attendre, elle lui expliqua donc l'origine de sa présence.
Le nain écoutait attentivement.
Elle lui expliqua la proposition d'Hammerlock calmement. Le nain semblait hausser les sourcils. Quand elle expliqua le rôle qu'il aurait à jouer le nain semblait pensif. La discussion dura un long moment et se termina sur ces mots là:
Écoutez, vous m'avez pas l'air malhônnete mais comme vous avez pu le constater j'étais dans un moment de faiblesse... La vie dans la montagne me manque et mon travail ici s'est avéré très stressant. Voyez vous, je suis l'un des seuls artificiers compétents dans le coin, et mes clients sont littéralement toute la ville. Si vous voyez mon atelier vous comprendriez. J'ai besoin de temps et de repos pour réfléchir à tout ca. Je rejoindrai votre employeur une fois ma décision prise. En attendant il fait tard et j'ai besoin de repos...[color] |
Il ne lui restait plus qu'une personne à recruter. Mais à cette heure-ci, difficile de savoir si une telle personne est encore éveillée...
Peut-être que poursuivre les recherches au petit matin serait mieux ?