[Lucy Trend] Un douloureux réveil

Marienburg est le plus grand de tous les ports du Vieux Monde. Située à l’embouchure du fleuve, la ville est un énorme centre de commerce. Le Reik est ici un fleuve énorme, mesurant plus d’un kilomètre et demi d’une berge à l’autre. Marienburg est une cité indépendante (sans lien avec l’Empire), située au sein des Wastelands. c’est aussi le centre de l’activité religieuse du Culte de Manaan, le Dieu de la Mer.

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[MJ] The Puppet Master
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Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par [MJ] The Puppet Master »

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Martin [MJ Assistant]

Je préfère les hommes, merci.

C'est sur ces entrefaites que la mage se recula pour essayer de se délecter du spectacle qu'elle avait devant elle... Avec difficulté. Il n'y avait aucune grâce, aucune perversité dans les actions de la vampire. Juste... De la sauvagerie. Du massacre. De la force. C'était ridicule. Sans aucun intérêt. Elle n'utilisait même pas les corps. Il allait falloir lui faire toute l'éducation à cette dégénérée. Elle était blasée par bien des choses depuis longtemps et maintenant ça.... Ah ? Y allait-t-il y avoir un peu plus de créativité ? Voilà qu'elle lui demandait de réveiller la gamine ? Mais... Si son devoir commençait bien, avec une touche d'inhabituel, quoique tout à fait dans les standards des petites frappes du culte, c'était tout de même un progrès notable comparé au traitement des deux derniers, vidés de leur sang par des plaies béantes alors qu'inconscients puis jetés sur le côté comme des poupées de chiffon.
L'étudiante allait-elle s'améliorer ? Peut être, ça semblait bien parti, la voilà qui jouait avec l'esprit de cette petite souillon, s'amusant à lui détruire l'esprit... Mais non. Cette sotte lui avait déliée les liens aux pieds et la vermine s'était empressée de courir.
Le bref début de sourire qu'elle avait commencé à esquisser s'évanouit aussitôt.

Sans même user de son art, la mage se contenta de faire un croche-pieds à la gamine en fuite à l'aide d'un bâton. Une fois tombée au sol, le devoir y fut clouée, renversé sur le dos et l'élémentaliste enfonça son bâton tellement fort dans le ventre qu'il vint percer la peau, les os et organes pour aller frapper le sol, le tout pour les plus grandes souffrances de l'expérimentation. Ça n'était pas ce qu'il y avait de mieux mais au moins le travail était-il plus soigné qu'avec la vampire précédemment. Peut-être en apprendrait-elle même un peu en l'observant.
Une fois fait, elle s'accroupit pour jouer avec la peau de la gamine qui hurlait de douleur, traçant quelques dessins ésotériques à la dague sur son ventre, avant de réciter à voix basse quelques mots indistincts, puis de se reculer, faisant alors signe à Lucy d'observer.

Mais observer quoi ? Car rien ne se passait... A première vue du moins. Quelques quinze secondes plus tard, et là il y avait du changement. Les yeux de la victime étaient devenus injectés de sang, et ses oreilles, son nez et sa bouche saignaient du liquide écarlate... Tout comme le reste de ses orifices. Puis les yeux éclatèrent d'un coup sous les cris de détresse noyés dans la gorge bourrée d'hémoglobine, ne provoquant que quelque bulles à la surface, tandis que le sang s'écoulant au sol ne semblait pas s'épandre plus que ça... Les derniers soubresauts de douleur de la gamine, et le sang forma alors une sphère, pouvant tenir dans la main, qui se mit à grignoter le corps de la gamine pour le réduire en pulpe, os compris, avant de devenir poussière, tandis que le globe fut ensuite jeté dans un coin, éclaboussant quelques caisses au passage.


Essaie de faire atteindre ce niveau de souffrance pour commencer.


Puis ce fut tout. A Lucy de s'occuper du dernier de manière... C'était une boucherie en fait. Une effroyable et abominable boucherie absolument dégueulasse. Ignoble. Il y en avait partout après qu'elle ce soit exercée tant à l'aide de sa dague que de ses ongles... Tout y était sauf les cris, la faute à la vampire préférant opérer sur le "matériau" alors que celui-ci était inactif. Ce ne fut qu'une fois son sanglant ouvrage atteignant un niveau de barbarie satisfaisante qu'elle "pria" la mage de "réveiller" l’œuvre de douleur.
Et aussitôt dit, aussitôt fait, la matière s'animant... Dans la vide. Et le silence. Plus de bras, plus de pieds, plus de langue, elle était amorphe, la faute à sa tortionnaire impitoyable qui l'avait travaillée jusqu'à l'os par endroits... Et qui continuait à jouer avec sa proie réduite à l'impuissance, se débattant pitoyablement du cou et des genoux, emplie de panique, se souillant sur elle-même et pleurant sans fin de douleur. Mal partout, ne comprenait pas ce qui lui arrivait, entre les mains d'une folle qui le découpait comme un jambon...

Ce fut de longues minutes d'existence pour lui. Bien trop longues, car extrêmement douloureuses. Et il ne mourrait pas encore malgré la perte de sang... Mais finalement les bras de Mòrr vinrent l’enserrer, le délivrant de ces supplices ignobles à temps. Il n'emportait avec lui que la folie... Par contre autre chose avait été prit...

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Après tout cela, la vampire était légèrement remontée dans l'estime de la mage. Si celle-ci était presque capable d'être dans ses standards, elle avait surtout montré qu'elle se foutait éperdument de la vie d'autrui lorsque venait le temps de travailler. Ça changeait des gamines mièvres dont elle avait l'habitude de s'occuper. Peut-être même la courtisane serait une apprentie rapide. Peut-être. Mais avant cela, il conviendrait de l'éduquer convenablement. Et de lui apprendre la patience. Car tout venait à point à qui savait attendre. Or, voilà qu'elle l'assaillait de questions, parfois sur des choses complètement idiotes... Et qu'elle espérait avoir des réponses à tout cela ? Qu'elle rêve était une chose, qu'elle ne fasse pas la part des choses en revanche... Ah. Et elle avait dit quelque chose de curieux tout à l'heure...


Comment connais-tu son nom ?


Un instant de réflexion, scrutant le visage de la courtisane, la magus fut forcée de constater que la non-morte ne mentait pas. Mieux valait la prévenir de suite dans ce cas.


C'est l'un des noms du Prince, connu des initiés, à ne pas crier sur les toits au risque de finir sur le bûcher à cause de zélotes fanatiques et autres chiens. Je comptais te le révéler plus tard. Mais s'il t'a déjà été révélé... Alors tu es donc moins indigne que je ne le pensais de mon enseignement. Tant mieux. Car j'ai beaucoup à t'apprendre...


Voyez-vous cela. Un compliment. C'était le premier venant de cette garce au regard glacé. Peut-être Lucy venait de mettre un pied vers la bonne voie ? Libre à elle de rester dans celle-ci, malgré son humeur massacrante suite aux demi-réponses fournies par la mage...

Mage qui se livrait d'ailleurs à quelques petits derniers travaux manuels sur les restes des enfants. Pas les plus exploitables qui soient, mais il convenait de dissimuler autant que faire ce peut ce qui s'était déroulé ici. Déjà, il lui fallut entasser les corps et membres les uns sur les autres. Ensuite... Eh bien elle utilisa quelques mots, manifestant des pouvoirs inconnus, et aux effets... Particuliers. Le tas de cadavres plus ou moins difformes, très amochés, fut poli. Là où se tenait un amas de chairs malodorantes et imparfaites, se trouvait désormais un tas de glaise rouge et rose, vaguement sphérique, mais plus petit que ce que l'ensemble des corps réunis aurait dû donner ou alors c'était la perspective de Lucy qui avait des soucis.
Quoiqu'il en soit, cet amas de chaires fut jeté sans ménagement dans un sac de toile, bien plus large, que la sorcière embarqua sur son dos sans soucis. De là, elles s'en retournèrent vers l'auberge, Lucy suivant la magus, ne sachant pas trop dans quelle partie de la ville elle était. A un moment, elles tombèrent sur une patrouille de coiffes noires, leur demandant ce qu'il y avait dans le sac que transportait la mage. Car en effet, deux femmes seules, dans ces quartiers, sans escorte et avec un lourd sac, c'était très louche. Surtout à cette heure tardive. Mais elles en furent quitte pour un simple avertissement à ne pas se promener si tard le soir avec du porc en sac. Enfin sur les quais, l'élémentaliste se contenta de jeter les "corps" à l'eau. Une scène classique à Marienburg, où l'on balançait dans le port ce dont on ne désirait pas s'encombrer. Après tout, tout était enlevé par la mer, prenant les déchets pour les emmener vers les grand large et laver les eaux n'est ce pas ?


Retournant à la taverne, la mage souhaita une bonne nuit à la tablée pour aller se reposer dans une chambre. Le voyage pour demain risquait d'être épuisant.

***
Le lendemain matin, comme convenu, l'équipage et les officiers se retrouvèrent au navire peu avant midi, l'heure parfaite pour la marée. Quant à Lucy, elle avait pu filer récupérer ses nouveaux atours peu avant le départ, tout juste terminés par le maître tisserand auprès de qui elle avait passé commande la nuit dernière. Des tissus de laine-soie tout à fait adaptés à ses moyens et lui convenant parfaitement. Il avait abattu un travail digne de ce que Lucy l'avait rétribué, voire même plus puisque le travail avait été effectué de nuit.

Mais pour le grand départ en tant que tel... Le temps empirait énormément. Déjà, nombre de navires à quais avaient été amarrés de force, des cordes les empêchant tant bien que mal de se balancer au rythme des vagues venant se briser sur les digues, alors que les coques de bois dans la rade, elles, étaient clairement ballottées, même si ancre lancées.

Mais voilà, l'équipage qui s'embarquait sur le puissant navire du grand capitaine Archibald Hammerlock, le Triomphe de Sudenburg, un beau rafiot de quelques 50 mètres de long et un large maître-beau de 10 mètres. Il en imposait ce trois mats, armé de ses quelques 30 couleuvrines et autres bouches à feux. Mieux encore, il disposait tant de chasses d'avant que de chasses d'arrière. Un navire réellement béni par les fonds de son capitaine.
Et c'est sur ce tas de bois que Lucy allait foncer dans une tempête, avec à son bord des centaines d'hommes - deux cents et quelques - dont les âmes iraient à Manann en cas de coup dur. Car la probabilité qu'il y ait un festin chez lui ce soir ne cessait d'augmenter. Manann également présent à la fête, car l'on avait rassemblé l'ensemble de l'équipage et même fait venir un prêtre pour chanter les louanges au dieu sur le pont, faire brûler de l'encens et, autre coutume bien ésotérique mais ne semblant choquer que Lucy, le serviteur du dieu, aidé de ses assistants que le capitaine avait recrutés, prit bien soin de cracher de l'eau salée au visage de chaque personne à bord, afin de les bénir, et puisse le possesseur du trident se contenter de cela lors de leur voyage.

A quais, quelques armateurs enveloppés de lourds manteaux regardaient la scène, n'affichant que des expressions neutres. L'on fit redescendre le prêtre à bord d'une chaloupe que les rameurs ramenèrent péniblement à quais. Les eaux, en plus des vents, ne cessaient de s'agiter, même dans la rade protégée des digues. Un dernier regard vers les quais et sa ville bien aimée, gravant dans sa tête l'image de celle-ci, Lucy se reporta enfin, finalement, sur le navire dont elle faisait désormais partie de l'équipage, car de longues et difficiles journées l'attendaient et... Oui. Bon. Elle fixait également avec concupiscence les pieds nus des marins, et les bottes de sa "maîtresse".


Avant que le capitaine n'ordonnât de mettre les voiles, celui-ci fit un court discours aux hommes où il leur assura qu'il ferait de tout son possible afin qu'un maximum d'entre eux reviennent à Marienburg entiers, et qu'il attendait d'eux de même, quand bien même les jours à venir seraient agités, et les mois en mer dangereux. Mais cela avait-il de l'importance ? Après tout, il n'y avait à bord que des vrais hommes ! Des fils de la cité libre, et pas de patauds kislévites ni de ces marins d'eaux douces méridionaux. Non. Il avait avec lui la crème de la crème, des marienburgeois de pure souche !

C'est sur ces derniers mots, prononcés avec force, qu'il ordonna aux hommes de mettre les voiles, sous les ovations et hourra de l'équipage. On buvait ses paroles comme du petit lait. Et il valait mieux puisqu'un terrien saint d'esprit vous aurait assuré qu'ils allaient droit à la mort. Maître Jubilost lui-même n'en menait pas large. Et encore moins notre courtisane favorite qui, dès que le vent se mit à pousser le rafiot, ressentit un urgent besoin de se pencher par dessus le bastingage.

ça commençait bien...

Au moins n'avait-elle plus à s'inquiéter de tomber entre les paluches des types dont Romain parlait... Un dernier regard vers les quais de sa ville bien aimée, qu'il lui tarderait certainement, à un moment ou un autre, de revoir, le mal du pays n'épargnant nulle personne, pas même les morts. Marienburg, ses quais, ses canaux, ses chantiers, ses marchés, ses docks si animés... Tellement animés même qu'il y avait du grabuge au niveau des armateurs, certains se faisant bousculer par quelques drôles... Des drôles qui lui semblaient familiers. Au moins un du moins. N'était ce pas... Romain ? Et avec d'autres individus... Pas très contents. Oh non. Et Romain tirait la gueule lui aussi. Ou bien jouait-il la comédie ? Mais voilà que la sorcière lui prenait l'épaule pour la conduire à sa cabine. La courtisane n'étant en état de travailler pour l'instant, elle allait devoir se reposer quelques jours avant de se faire au mal de mer. Jusque là, cloîtrée dans la cabine de sa maîtresse, et hors de question de la trouver à errer sur le plancher, à dégueulasser le pont tout frais et bien vernis. Non. Si elle devait vomir, ça serait par-dessus le bastingage.
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Les Péjis sont là comme des marionnettes qui, dans l'atmosphère brûlante de leur Erpé,
oublient qu'elles n'ont que l'illusion de la liberté...

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Re: [Lucy Trend] Un douloureux réveil

Message par [MJ] The Puppet Master »

Les Péjis sont là comme des marionnettes qui, dans l'atmosphère brûlante de leur Erpé,
oublient qu'elles n'ont que l'illusion de la liberté...

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