Il n’y avait pas plus norse comme façon de finir sa journée. Ce fut un sommeil sans rêve, comme si l’on était une pierre coulant jusqu’au fond de l’eau. Un état de surdité et d’inconscience.
Puis un coq qui cris et se prend un seau dans le bec car il l’avait bien cherché.
Finngard se réveilla avec le soleil tapant dans son visage. Tout était si différent de sa Norsca. La météo, tempérée, chaude. Les gens, insouciant, plus heureux, plus chanceux. Tout semblait si paisible pour lui qui vivait, ou plutôt survivait, dans un pays où les plus faibles et les moins chanceux ne faisaient pas de vieux os.
Et ici…c’était tout l’inverse.
C’en était aussi déroutant que dépaysant.
Ainsi il se leva.
Lamercantile le gratifia d’un sourire, lui qui était en train de ranger des ustensiles avant d’écrire quelque chose sur du papier. Il avait visiblement à faire.
Ce qui est également le cas de notre Norse.
Ce dernier se dirigea vers les geôles. Quand on lui demanda ce qu’il voulait, il tenta alors de se justifier qu’il rendait visite à quelqu’un.
Puis l’un des gardes le reconnu, l’ayant croisé l’autre jours. Il balbutia quelque chose à l’oreille de son collègue, puis contre toute attente ils laissèrent un étranger entrer.
Ces geôles avaient tout ce qu’on pouvait attendre de geôles : un peu sombre avec un minimum de lumière extérieure pénétrant par les épais barreaux ouverts vers l’extérieur, une odeur de renfermé et l’humidité ambiante, comme si personne ne s’était rendu ici depuis un moment.
Le geôlier présent commençait alors sa ronde, s’assurant que les enfermés restaient en vie et se préparant à apporter leur repas.
Après avoir scruté les visages, il s’aventura plus loin afin de trouver sa muse.
Il vit une silhouette assit, assaillie par l’angoisse et l’obscurité. C’était tout de même assez étrange de voir un malandrin désormais livré à l’une des choses les plus terribles au monde : soit même dans l’obscurité.
Il reconnut donc Finngard et lui demanda ce qu’il faisait ici si ce n’était pour lui arracher la tête. Contre toute attente, le Norse lui demanda ce qu’il savait sur le basané.
répondit-il sèchement.
Bien entendu il fallait donc en venir là penserait-on…
Il continua à brailler et à moquer Finngard qui se dit qu’il valait mieux laisser pourrir un tel bellâtre.
Une autre option restait : « la ligue des gentilshommes entrepreneurs » de Marienbourg. Larontius lui avait parlé qu’il s’agissait d’une sorte de repère de la pègre de Marienbourg, il fallait bien faire attention quand on s’y rendait, les intentions devaient être claires. Larontius mis en garde Finngard, car entre eux, cette ligue n’existait pas officiellement. D’autant plus qu’il valait mieux éviter de mentionner ouvertement le nom de ce groupe.
Toutefois, la tentative pourrait guider Finngard vers des réponses plus précises.
Ainsi devrait-il se diriger vers le pont Trois Penny dans un salon privé du « club des gentilshommes » du Suiddock s’il voulait entrer en contact directement avec eux. Néanmoins, Larontius expliqua qu’il fallait être très prudent et qu’en règle générale, la ligue doit faire « approuver » les étrangers avant de considérer pouvoir les laisser entrer.
Faisant suffisamment confiance à Finngard, Larontius révéla qu’il effectuait « parfois » des affaires pas très officielle et qu’il connaissait plutôt bien le milieu. Il pouvait éventuellement se porter garant de Finngard. Il révéla également que ce gang qui le martyrisait et dont le basané semblait faire partie n’est apparu que récemment. On ne sait grand-chose de leur organisation et encore moins de leurs leaders, mais jusqu’ici on n’avait jamais aperçu un lieutenant quelconque. Ce gang posait problème car il contestait la position des familles de Marienburg en plus de concurrencer la ligue.
En clair, des gens seraient prêt à les voir disparaître.
Et ce basané semble être la seule piste disponible.
Si Finngard est prêt, il pourra accompagner Larontius le soir vers l’une des réunions de la ligue, organisée entre quelques contrebandiers.
Toutefois, il lui faudra être très discret et acheter une grande cape afin de cacher son attirail, histoire que l'on ne montre pas toutes les armes et attributs physiques pouvant être jugé comme étant menaçant.
Deux choix et approches s’imposaient : soit ils tenteront de prendre un long détour par les quartier et rues isolées, soit ils tenteront de se faufiler par le chemin le plus direct tout en évitant la garde mollassonne de Marienburg. Car oui, il y avait un couvre-feu à Marienbourg et les gens se promenant à cette heure-ci ne sont pas bien vus.
Un détour sans risque de se faire prendre ou tenter de la discrétion de nuit ?
Larontius, fidèle au trait de son espèce qui consiste à se faire petit et éviter les problèmes, conseilla de prendre un détour en passant par le long des quais. La garde ne traine pas trop près de ces derniers pour cette nuit-là. Avec le couvre-feu ils éviteront que la garde ne les course.
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Ils attendirent que Mannslieb soit bien visible dans le ciel. Mannslieb n'était pas pleine pour ce soir, mais sont croissant illuminait de sa lueur bleutée le reste du monde censé dormir à cette heure-ci.
Larontius, en sortant de son auberge, vérifia les coins de la rue. Pas de garde. Il fit signe à Finngard de la suivre.
Le ciel était dégagé ce qui rendait tout de même la visibilité moins difficile. L'halfeling guidait Finngard en évitant soigneusement les sources de lumières, signe qu'une patrouille était dans le coin. Il semblerait que ces halfling (ou "ptits êtres") avait une acuité visuelle légèrement supérieure à celle des humains. Peut-être pas plus surprenante que la capacité des nains et des elfes à voire plus clairement la nuit.
Enfin, ça faisait l'affaire.
Ils arrivèrent près d'une batisse que l'on confondrait avec n'importe quelle auberge FERMÉE (ce qui était rare connaissant Marienbourg et ses soirées folles). Pas de lumière, personne aux fenêtres. On pouvait si facilement loupé cette maison tant elle ne semblait pas se distinguer des autres aux tuiles bordeaux et aux facades finement peintes dans des couleurs différentes.
Le duo se faufila vers une ruelle adjacente à la maison, plus loin on vit une petite trappe avec deux battants en bois, typique.
Larontius toqua 8 coups faibles, 2 longs, puis 3 court, puis à nouveau 2 longs en finissant sur 2 courts. Il toquait faiblement comme si craignant réveiller quelques oreilles prises dans la sérénité du sommeil.
La trappe s'ouvrit mais personne ne se trouvait derrière. À la place, un couloir descendant. Une fois le petite escalier emprunté, Finngard se rendit compte que la trappe, vue de l'intérieure, était reliée à des cordes solidement tressées. Ces cordes semblaient se fondre également dans les murs respectifs de chaque battant de la trappe.
Plus loin, plus profondément, une autre porte. Métallique, un petit loquet au dessus. L'halfling bien sûr de lui, toqua à la porte normalement.
Une voix surprenament douce demanda qui était présent en ce bas-monde. Injonction à laquelle le ptit être répondu par "nul autre que Ranald le perdu".
La porte s'ouvrit et on pouvait voir un grand et imposant monsieur aux muscles saillants et à la matraque bien mise en évidence à ses pieds, debout contre le mur.
"pas d'entourloupes, compris? Les armes, ici"
Il y avait des tables autours, un autre monde s'ouvrait au jeune norse habitué à la neige et à l'horreur. Une véritable société vivant sous le sommeil de la société Marienbourgeois. Quelle découverte fascinante pour quelqu'un ayant passé l'essentiel de sa vie à se battre, chasser et cultiver. Des regards discrets les dévisageaient rapidement, jaugeaient le duo, des capuches restèrent vissé sur les têtes, on continuait de chuchoter.
Ils continuèrent d'enchainer les table et les convives, car oui, il y avait un tavernier servant un peu d'alcool de qualité douteuse aux gens du coin.
Ils passèrent devant ce brave tenancier qui salua Larontius d'un humble hochement de tête, il ressemblait à tout tavernier sympathique: longue moustache, une carrure de fort paysan, un sourire amical et un crâne légèrement dégarni. Finngard nota un détail: il y avait une chope ressemblant à un crâne humain, comme si le crâne avait été celui d'une personne et que l'on avait sculpté celui-ci afin de boire dedans. Il s'agissait de quelque chose de rare que certains Jarls Norse faisaient quand ils parvenaient à défaire un ennemi lors d'une guerre de clan.
Une fois passé le comptoir, on arrivait au fond de cette salle semblant provenir d'un autre plan d'existence. Là se trouvait un rideau. Larontius n'eut besoin de le tirer afin de passer mais il le fit pour FInngard en signe de gentillesse ou de politesse, au lecteur de deviner.
Une femme à la carrure bien imposante se tenait assise au bout d'une table ronde. Sans échanger le moindre mot, elle invita Finngard et Larontius à s'asseoir. Elle portait des bijoux très extravagants aux doigts, un mascara exagéré faisant luire sa peau rondelette. Son habit de marin était comme rapiécé, fait à partir d'autres vêtements et rajusté au fur et à l'aiguille. Elle avait une grande natte de cheveux noirs et gras tressé de manière trop serrée et se laissant tombé derrière sa nuque. Une nuque forte d'ailleurs. Et une fois plus près on se rendait compte que cette femme n'était point grosse mais bien forte et musclée! Une ogresse miniature! Elle tenait sa bouteille de vin, qu'elle buvait soigneusement, à l'aide de seulement son pouce et son majeur, comme s'il elle voulait éviter de briser la bouteille par sa seule force. Elle coupa le silence et mit fin à l'observation: d'une voix forte mais calme et seraine, voire même chantante, elle démarra la conversation.
Hahah ! Larontius ! Tu t'étais annoncé. Je suis si contente de te voir! Ces brutes du crânes te dérangent toujours?
Oui, bonsoir bonne dame Dyrma! Je suis dans la joie, dans l'euphorie. Ces malandrins ont cessé de me harceler dans mon humble taverne depuis que ce gentilhomme les a chasser. Je ne voulais point vous inquiéter en requérant vos services et de prendre le risque de devoir me séparer de ma si tendre bourse dont le cliquetis merveilleux me suffit comme seule musique à mes oreilles. |
QUe me vaut donc ta visite si bienvenue? Elle fit un clin d'oeil à Finngard en voyant son allure si svelte, si virile, si forte!
Un clin d’œil qui devait provoquer un genre de dégoût chez n'importe quel homme normalement constitué.
Noble dame de la pénombre. Comprenez que nous sommes de l'avis de nous débarrasser, nous et notre si belle ville, de cette vermine ne respectant pas les règles imposées par les familles ainsi que les seigneurs des soirées tels que vous. Nous souhaiterions savoir si vos si délicates oreilles n'auraient entendus parler, ou si vos si perçants yeux, n'auraient aperçu un homme semblable à un Arabéen, turban sur la tête, barbe longue mais soignée, la peau basané mais si nourrie de soleil et un cimeterre si exotique que nombre de guerriers en voudraient un aussi. Auriez vous des informations à nous donner sur cet étrange homme? |
Et je gagne quoi en échange?
La tranquillité et la paix quand vous dormirez. La conscience qu'une vermine sans nom espérant contester votre glorieux trône se soit faite démantelée. |
Vous m'envoyez si ravie très chère, je vous souhaite la plus douce et la plus reposante des nuits qui soit. Je reviendrai vers vous des plus souvent, comprenez que mon auberge est mon autre muse et ces bandits la menaçaient. |
Larontius brisa le silence.
Oui, on a baisé. C'était le seul moyen que j'avais pour pas que d'autres viennent me pourrir. |
Plus un mot.
Le duo s'arrêta. Il y avait quelque chose devant.
Une rue les séparait de l'auberge, toutefois, la voie était barrée par une équipe de garde fouillant la rue dans le but de déterrer des fouineurs.
Diantre !
Ils allaient dans leur direction....
Finngard recula calmement...
Ils attendirent alors que la garde passe. Puis arrivèrent à l'auberge.
On se posa dans le lit et sa quitta sans dire plus de mots.
La journée qui suivit était "libre" FInngard avait le temps de faire ce qui lui plaisait. Car Larontius lui précisa qu'il fallait attendre que dame Dyrma ne daigne leur adresser un message.
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