[Finngard Throrson] En route pour l'aventure (et les ennuis)

Marienburg est le plus grand de tous les ports du Vieux Monde. Située à l’embouchure du fleuve, la ville est un énorme centre de commerce. Le Reik est ici un fleuve énorme, mesurant plus d’un kilomètre et demi d’une berge à l’autre. Marienburg est une cité indépendante (sans lien avec l’Empire), située au sein des Wastelands. c’est aussi le centre de l’activité religieuse du Culte de Manaan, le Dieu de la Mer.

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[MJ] Le Cartomancien
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Re: [Finngard Throrson] En route pour l'aventure (et les ennuis)

Message par [MJ] Le Cartomancien »

Une nuit de sommeil après un bon combat.
Il n’y avait pas plus norse comme façon de finir sa journée. Ce fut un sommeil sans rêve, comme si l’on était une pierre coulant jusqu’au fond de l’eau. Un état de surdité et d’inconscience.
Puis un coq qui cris et se prend un seau dans le bec car il l’avait bien cherché.

Finngard se réveilla avec le soleil tapant dans son visage. Tout était si différent de sa Norsca. La météo, tempérée, chaude. Les gens, insouciant, plus heureux, plus chanceux. Tout semblait si paisible pour lui qui vivait, ou plutôt survivait, dans un pays où les plus faibles et les moins chanceux ne faisaient pas de vieux os.
Et ici…c’était tout l’inverse.
C’en était aussi déroutant que dépaysant.

Ainsi il se leva.
Lamercantile le gratifia d’un sourire, lui qui était en train de ranger des ustensiles avant d’écrire quelque chose sur du papier. Il avait visiblement à faire.
Ce qui est également le cas de notre Norse.

Ce dernier se dirigea vers les geôles. Quand on lui demanda ce qu’il voulait, il tenta alors de se justifier qu’il rendait visite à quelqu’un.
Puis l’un des gardes le reconnu, l’ayant croisé l’autre jours. Il balbutia quelque chose à l’oreille de son collègue, puis contre toute attente ils laissèrent un étranger entrer.
Ces geôles avaient tout ce qu’on pouvait attendre de geôles : un peu sombre avec un minimum de lumière extérieure pénétrant par les épais barreaux ouverts vers l’extérieur, une odeur de renfermé et l’humidité ambiante, comme si personne ne s’était rendu ici depuis un moment.
Le geôlier présent commençait alors sa ronde, s’assurant que les enfermés restaient en vie et se préparant à apporter leur repas.
Après avoir scruté les visages, il s’aventura plus loin afin de trouver sa muse.

Il vit une silhouette assit, assaillie par l’angoisse et l’obscurité. C’était tout de même assez étrange de voir un malandrin désormais livré à l’une des choses les plus terribles au monde : soit même dans l’obscurité.

Il reconnut donc Finngard et lui demanda ce qu’il faisait ici si ce n’était pour lui arracher la tête. Contre toute attente, le Norse lui demanda ce qu’il savait sur le basané.
Jet de CHAR, bonus de +2
Obtention d’un 17
Échec !
« Tu peux aller te carer un doigt là ou je pense mon gars. Jte dirai rien, car ce qui m’attend est pire que c’te taule. Puis pourquoi je l’ouvrirai face à un ahuri comme toi du Nordland ? Va te perdre dans la neige ou la gadou »
répondit-il sèchement.

Bien entendu il fallait donc en venir là penserait-on…
Jet de FOR pour Intimidation à +2
Obtention d’un 18
Échec !
Malheureusement, difficile de faire de la coercition lorsque des barreaux épais comme le pouce d’un ogre vous sépare de votre cible.
Il continua à brailler et à moquer Finngard qui se dit qu’il valait mieux laisser pourrir un tel bellâtre.

Une autre option restait : « la ligue des gentilshommes entrepreneurs » de Marienbourg. Larontius lui avait parlé qu’il s’agissait d’une sorte de repère de la pègre de Marienbourg, il fallait bien faire attention quand on s’y rendait, les intentions devaient être claires. Larontius mis en garde Finngard, car entre eux, cette ligue n’existait pas officiellement. D’autant plus qu’il valait mieux éviter de mentionner ouvertement le nom de ce groupe.
Toutefois, la tentative pourrait guider Finngard vers des réponses plus précises.

Ainsi devrait-il se diriger vers le pont Trois Penny dans un salon privé du « club des gentilshommes » du Suiddock s’il voulait entrer en contact directement avec eux. Néanmoins, Larontius expliqua qu’il fallait être très prudent et qu’en règle générale, la ligue doit faire « approuver » les étrangers avant de considérer pouvoir les laisser entrer.
Faisant suffisamment confiance à Finngard, Larontius révéla qu’il effectuait « parfois » des affaires pas très officielle et qu’il connaissait plutôt bien le milieu. Il pouvait éventuellement se porter garant de Finngard. Il révéla également que ce gang qui le martyrisait et dont le basané semblait faire partie n’est apparu que récemment. On ne sait grand-chose de leur organisation et encore moins de leurs leaders, mais jusqu’ici on n’avait jamais aperçu un lieutenant quelconque. Ce gang posait problème car il contestait la position des familles de Marienburg en plus de concurrencer la ligue.
En clair, des gens seraient prêt à les voir disparaître.
Et ce basané semble être la seule piste disponible.

Si Finngard est prêt, il pourra accompagner Larontius le soir vers l’une des réunions de la ligue, organisée entre quelques contrebandiers.
Toutefois, il lui faudra être très discret et acheter une grande cape afin de cacher son attirail, histoire que l'on ne montre pas toutes les armes et attributs physiques pouvant être jugé comme étant menaçant.

Deux choix et approches s’imposaient : soit ils tenteront de prendre un long détour par les quartier et rues isolées, soit ils tenteront de se faufiler par le chemin le plus direct tout en évitant la garde mollassonne de Marienburg. Car oui, il y avait un couvre-feu à Marienbourg et les gens se promenant à cette heure-ci ne sont pas bien vus.
Un détour sans risque de se faire prendre ou tenter de la discrétion de nuit ?
Larontius, fidèle au trait de son espèce qui consiste à se faire petit et éviter les problèmes, conseilla de prendre un détour en passant par le long des quais. La garde ne traine pas trop près de ces derniers pour cette nuit-là. Avec le couvre-feu ils éviteront que la garde ne les course.

► Afficher le texte


Ils attendirent que Mannslieb soit bien visible dans le ciel. Mannslieb n'était pas pleine pour ce soir, mais sont croissant illuminait de sa lueur bleutée le reste du monde censé dormir à cette heure-ci.
Larontius, en sortant de son auberge, vérifia les coins de la rue. Pas de garde. Il fit signe à Finngard de la suivre.
Le ciel était dégagé ce qui rendait tout de même la visibilité moins difficile. L'halfeling guidait Finngard en évitant soigneusement les sources de lumières, signe qu'une patrouille était dans le coin. Il semblerait que ces halfling (ou "ptits êtres") avait une acuité visuelle légèrement supérieure à celle des humains. Peut-être pas plus surprenante que la capacité des nains et des elfes à voire plus clairement la nuit.
Enfin, ça faisait l'affaire.


Ils arrivèrent près d'une batisse que l'on confondrait avec n'importe quelle auberge FERMÉE (ce qui était rare connaissant Marienbourg et ses soirées folles). Pas de lumière, personne aux fenêtres. On pouvait si facilement loupé cette maison tant elle ne semblait pas se distinguer des autres aux tuiles bordeaux et aux facades finement peintes dans des couleurs différentes.
Le duo se faufila vers une ruelle adjacente à la maison, plus loin on vit une petite trappe avec deux battants en bois, typique.
Larontius toqua 8 coups faibles, 2 longs, puis 3 court, puis à nouveau 2 longs en finissant sur 2 courts. Il toquait faiblement comme si craignant réveiller quelques oreilles prises dans la sérénité du sommeil.
La trappe s'ouvrit mais personne ne se trouvait derrière. À la place, un couloir descendant. Une fois le petite escalier emprunté, Finngard se rendit compte que la trappe, vue de l'intérieure, était reliée à des cordes solidement tressées. Ces cordes semblaient se fondre également dans les murs respectifs de chaque battant de la trappe.
Plus loin, plus profondément, une autre porte. Métallique, un petit loquet au dessus. L'halfling bien sûr de lui, toqua à la porte normalement.
Une voix surprenament douce demanda qui était présent en ce bas-monde. Injonction à laquelle le ptit être répondu par "nul autre que Ranald le perdu".

La porte s'ouvrit et on pouvait voir un grand et imposant monsieur aux muscles saillants et à la matraque bien mise en évidence à ses pieds, debout contre le mur.


"pas d'entourloupes, compris? Les armes, ici"
Un classique jet d'HAB pour planquer au moins ta hache.
Obtention d'un 17, un large échec!
Consultant son inventaire, le norse se rendit compte qu'il ne pourrait continuer sans donner son bouclier et sa hache qu'il ne parviendra jamais à dissiumuler
Jet de Larontius...
1 naturel, critique !
Pile au moment où FInn' voulait chercher sa hache sous sa cape, Larontius fit un échange contre une dague. Le garde n'y a vu que du feu, ne remarquant point la supercherie. Une fois les armes confisquées, Larontius replaça la hache de Finngard dans son étui respectif.

Il y avait des tables autours, un autre monde s'ouvrait au jeune norse habitué à la neige et à l'horreur. Une véritable société vivant sous le sommeil de la société Marienbourgeois. Quelle découverte fascinante pour quelqu'un ayant passé l'essentiel de sa vie à se battre, chasser et cultiver. Des regards discrets les dévisageaient rapidement, jaugeaient le duo, des capuches restèrent vissé sur les têtes, on continuait de chuchoter.
Ils continuèrent d'enchainer les table et les convives, car oui, il y avait un tavernier servant un peu d'alcool de qualité douteuse aux gens du coin.

Ils passèrent devant ce brave tenancier qui salua Larontius d'un humble hochement de tête, il ressemblait à tout tavernier sympathique: longue moustache, une carrure de fort paysan, un sourire amical et un crâne légèrement dégarni. Finngard nota un détail: il y avait une chope ressemblant à un crâne humain, comme si le crâne avait été celui d'une personne et que l'on avait sculpté celui-ci afin de boire dedans. Il s'agissait de quelque chose de rare que certains Jarls Norse faisaient quand ils parvenaient à défaire un ennemi lors d'une guerre de clan.

Une fois passé le comptoir, on arrivait au fond de cette salle semblant provenir d'un autre plan d'existence. Là se trouvait un rideau. Larontius n'eut besoin de le tirer afin de passer mais il le fit pour FInngard en signe de gentillesse ou de politesse, au lecteur de deviner.

Une femme à la carrure bien imposante se tenait assise au bout d'une table ronde. Sans échanger le moindre mot, elle invita Finngard et Larontius à s'asseoir. Elle portait des bijoux très extravagants aux doigts, un mascara exagéré faisant luire sa peau rondelette. Son habit de marin était comme rapiécé, fait à partir d'autres vêtements et rajusté au fur et à l'aiguille. Elle avait une grande natte de cheveux noirs et gras tressé de manière trop serrée et se laissant tombé derrière sa nuque. Une nuque forte d'ailleurs. Et une fois plus près on se rendait compte que cette femme n'était point grosse mais bien forte et musclée! Une ogresse miniature! Elle tenait sa bouteille de vin, qu'elle buvait soigneusement, à l'aide de seulement son pouce et son majeur, comme s'il elle voulait éviter de briser la bouteille par sa seule force. Elle coupa le silence et mit fin à l'observation: d'une voix forte mais calme et seraine, voire même chantante, elle démarra la conversation.


Hahah ! Larontius ! Tu t'étais annoncé. Je suis si contente de te voir! Ces brutes du crânes te dérangent toujours?
Image Oui, bonsoir bonne dame Dyrma! Je suis dans la joie, dans l'euphorie. Ces malandrins ont cessé de me harceler dans mon humble taverne depuis que ce gentilhomme les a chasser. Je ne voulais point vous inquiéter en requérant vos services et de prendre le risque de devoir me séparer de ma si tendre bourse dont le cliquetis merveilleux me suffit comme seule musique à mes oreilles.
Elle gloussa grassement, le genre de gloussement qu'une jouvencelle fait lorsqu'un bel homme lui fait la cour. Toutefois cela sonnait moins...moins féminin et innocent.
QUe me vaut donc ta visite si bienvenue? Elle fit un clin d'oeil à Finngard en voyant son allure si svelte, si virile, si forte!
Un clin d’œil qui devait provoquer un genre de dégoût chez n'importe quel homme normalement constitué.


Image Noble dame de la pénombre. Comprenez que nous sommes de l'avis de nous débarrasser, nous et notre si belle ville, de cette vermine ne respectant pas les règles imposées par les familles ainsi que les seigneurs des soirées tels que vous. Nous souhaiterions savoir si vos si délicates oreilles n'auraient entendus parler, ou si vos si perçants yeux, n'auraient aperçu un homme semblable à un Arabéen, turban sur la tête, barbe longue mais soignée, la peau basané mais si nourrie de soleil et un cimeterre si exotique que nombre de guerriers en voudraient un aussi. Auriez vous des informations à nous donner sur cet étrange homme?
Elle arrêta de glousser et de sourire, comme si elle venait d'être irrité par quelque chose de bien piquant.

Et je gagne quoi en échange?
Image La tranquillité et la paix quand vous dormirez. La conscience qu'une vermine sans nom espérant contester votre glorieux trône se soit faite démantelée.
Je vois... Je vais considérer ceci. Vous pouvez retourner d'où vous venez et prenez gardes aux sentinelles, elles sont à cran ces temps-ci. Et repasse donc me voir plus souvent mon mignon, la dernière fois que tu as cuisiné, c'était si exquis !

Image Vous m'envoyez si ravie très chère, je vous souhaite la plus douce et la plus reposante des nuits qui soit. Je reviendrai vers vous des plus souvent, comprenez que mon auberge est mon autre muse et ces bandits la menaçaient.
Ils sortirent de ce dédale qui faisait tout pour éviter d'exister aux yeux de la société du jour. Une fois dehors, Larontius et Finngard regagnait l'auberge de la vaillante licorne.
Larontius brisa le silence.

Image Oui, on a baisé. C'était le seul moyen que j'avais pour pas que d'autres viennent me pourrir.
Il avait lâché cette réplique d'une manière si relaxée que ca en était tombé de manière si abrupte et soudaine. Cela devait faire rire.

Plus un mot.
Le duo s'arrêta. Il y avait quelque chose devant.
Une rue les séparait de l'auberge, toutefois, la voie était barrée par une équipe de garde fouillant la rue dans le but de déterrer des fouineurs.
Diantre !
Ils allaient dans leur direction....
Finngard recula calmement...

Jet d'HAB, un autre...
Obtention d'un 4 !
Succès !
Miracle ! Il venait d'éviter de trébucher contre un seau posé, comme par hasard près d'un échafaudage qui serait, si quelqu'un était tombé, bien entendue tombé et aurait CONTRE TOUTE ATTENTE généré un vacarme à vous faire revenir saint Valten.
Ils attendirent alors que la garde passe. Puis arrivèrent à l'auberge.
On se posa dans le lit et sa quitta sans dire plus de mots.

La journée qui suivit était "libre" FInngard avait le temps de faire ce qui lui plaisait. Car Larontius lui précisa qu'il fallait attendre que dame Dyrma ne daigne leur adresser un message.

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Je ne prétendrais jamais connaître l’avenir car j’en connais plusieurs.
Il n’est jamais question d’une unité, mais d’un tout. Le destin est un mille-feuille aux saveurs improbables.



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Finngard Throrson
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Re: [Finngard Throrson] En route pour l'aventure (et les ennuis)

Message par Finngard Throrson »

Quoi de plus satisfaisant qu’une journée avec un beau combat, histoire de pouvoir prouver sa valeur au Loup, une bonne chope d’hydromel, histoire de montrer qu’on n’est plus un jeune garçon, et une bonne nuit reposante, rafraîchissante et engourdissante comme les eaux glaciales de Norsca.

C’est avec ce souvenir que Finngard s’éveilla, souvenir contrastant nettement avec la climat de Marienburg, beaucoup plus chaude et tempérée qu’au grand Nord. A l’image de ses habitants. Finngard secoua la tête,de telles pensées ne lui servaient à rien ici. Il retournerait un jour chez lui… du moins s’il en avait encore un.
Il avait beau se sentir perdu, de cette indétermination il tira la force de se lever, de prouver au monde qu’il portait à lui seul les restes de son clan. Son nom ne s’éteindrait pas.
Se levant et déjeunant sommairement, il adressa un signe de tête à Lamercantile en guise de salutations. Etant donné que le destin avait choisi pour lui la voie qu’il allait prendre dans cette ville, autant commencer son travail de bonne heure.
Il se fit indiquer le chemin vers les geôles, pour y rencontrer le malfrat qu’il avait affronté la veille. Il parvint à négocier avec les geôliers une petite visite avec son adversaire d’hier. En trouvant le malandrin dans ces cellules froides et humides, il s’avéra que ce dernier ne souhaitait pas s’épancher sur l’homme qui les menait son camarade et lui lors de la rixe à l’auberge.


B’jour. J’suis venu voir si tu pouvais lâcher quelques infos sur le basané, c’lui qui semble être ton chef. T’as rien à perdre à me le dire, en plus il t’a laissé tombé comme une bouse. lâcha-t-il pour commencer.


Bon, tu commences à m’énerver. Si tu parles pas maintenant, tu risques de perdre quelques membres comme ton …. ancien… camarade.




Sa performance médiocre lui valut les médisances de son interlocuteur. Déçu du résultat, il retourna voir Larontius afin de savoir s’il avait une nouvelle approche en tête. Il lui restait donc la possibilité d’aller voir ce fameux club des gentilshommes.

Une longue marche attendaient les deux compères. Non longue par la distance, mais par le temps qu’il leur fallut consacrer à esquiver les allées empruntées par les gardes, à faire attention au bruit de chacun de leurs mouvements, et Finngard n’était pas doué à ça. Se déplacer silencieusement, il en était habitué à le faire dans la neige crissante à chaque pas, non sur des petites allées pavées glissantes et ruelles terreuses encombrées d’ordures.
A chacun de ses pas il s’attendait à être interpellé par un garde. Qu’aurait-il fait alors ? Combattre pour s’accorder le passage ? Bien qu’il s’agissait d’une voie honorable, elle ne lui semblait pas approprié à la situation. Il aurait pu avancer qu’il escortait son employeur pour lui permettre de rentrer chez lui. Le Norse regarda le “p’tidhomme”. Est-ce que les gens de son espèce pouvaient s’octroyer une protection humaine ? Il ne savait pas si les semblables de l’halfelin pouvait atteindre les rangs supérieurs de la société marienbourgeoise. Après tout, Larontius était le seul qu’il connaissait et il se faisait malmener par ses concitoyens d’après ce qu’il avait pu voir.
Finn réfléchit un instant, et réalisa qu’en fait ses réflexions n’avaient pas grand sens, parce l’halfelin l’employait effectivement comme protection en un sens. Il fronça les sourcils. Était-il riche ? Les gardes privés n’étaient-ils pas quelque chose de réservé à ceux qui pouvaient se l’offrir, la classe supérieure ? Devait-il demander plus d’argent ? Il n’y connaissait pas grand-chose.

Après réflexion, le fils de Thror se rendit compte que cela lui importait peu. Lamercantile lui était sympathique, et avait la décence de lui offrir de l’alcool ! Il n’était pas certain que tous feraient une telle chose.

A force d’efforts, ils atteignirent finalement l’endroit désiré par le petit homme. En entrant, Lamercantile réussit par une manœuvre que le norse ne comprit pas à lui permettre de garder sa hache ! Il n’avait pas réussi à suivre des yeux le trajet entreprit par son arme. Non pas qu’il en avait besoin, ses poings étaient suffisamment mortels s’il le fallait !
Finn’ passa rapidement la salle d’un regard s’attardant sur la chope en forme de crâne. Était-ce une coutume ici ? Son propriétaire l’avait-il au moins obtenu après un juste combat ? Enfin, ce n’était pas là la question. Il suivit Larontius jusqu’à la dame auprès de laquelle il s’était annoncé. Une fois assis, il eut tout le loisir de suivre la conversation … et les coups d’oeil dérangeants lancés par la forte femme … qui le mettaient fort mal à l’aise …

Il fut ravi de pouvoir laisser la femme au regard lubrique, trop étrangement … intimidé ?! pour lui poser des questions. Il fut chamboulé de cette réalisation sur le chemin du retour, tant est si bien qu’il faillit renverser un objet, le bruit qui en aurait résulté aurait assurément alerté tous les gardes des environs de leur présence !



Une fois rentré, il fut toutefois surpris par une remarque de Larontius, remarque qu’il ne comprit pas de prime abord. Et pour être franc, il ne la comprit pas exactement dans les secondes qui suivirent.


Vous avez … ? avant de rougir, n’étant pas sûr de s’il fallait être embarrassé ou non
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Finngard Throrson
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Re: [Finngard Throrson] En route pour l'aventure (et les ennuis)

Message par Finngard Throrson »

Le lendemain matin, Finngard se leva alors que les bruits de la ville s’éveillant le sortirent de sa léthargie. Il était pensif sur ce qu’il lui fallait faire. Après tout, beaucoup de travail l’attendraient dans le futur, mais lui-même ne voyait pas dans l’immédiat ce qu’il pouvait faire. Il sortit du lit, se vêtit de ses quelques affaires encore empreintes par l’odeur acquise grâce au temps passé sur la Mer des Griffes et descendit les quelques marches qui devaient séparer l’étage des chambres et celui du bistrot.
L’humain rejoignit ainsi son camarade halfelin probablement occupé à préparer l’auberge à recevoir ses clients les plus matinaux.

Après avoir échangé avec lui les quelques questions habituelles, telles que “ Bien dormi ? ”, “ Prêt pour la journée ? ” et “ T’es sûr que t’as bien bu tout ton lait quand t’étais enfant, pour être aussi petit ? ”, il fallut décider comment organiser la journée qui s’annonçait en l’attente de nouvelles de leur informatrice.

Après réflexion, Finn’ opta pour l’approche suivante : déjà prendre un premier repas léger, car d’après le dicton “celui qui part le ventre vide finit son combat livide”. Ensuite, partir explorer les alentours, qu’il ne connaissait que très peu. Il est toujours bon de connaître son coin de chasse pour ne pas être pris au dépourvu. Cela lui prendrait peut-être plusieurs jour
s pour s’habituer à circuler dans une agglomération telle que celle-ci, mais il devait s’y habituer. Après cela, aller à la pêche aux informations manquantes quelques dizaines de minutes dans quelques autres tavernes. Il devait avoir la conscience de faire son travail de manière professionnelle après tout, et quoi de mieux pour cela que de discuter avec des informateurs potentiels autour d’une bonne chope d’alcool ? Enfin, il retournerait chez Larontius pour s’entraîner et parler un peu avec son nouvel ami. Il était particulièrement fier de son lancé de tabouret et comptait bien entretenir sa nouvelle technique !

Bon, cela statué, Finngard se leva, poussa la porte et s’avança courageusement affronter la cité de Marienburg …
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[MJ] Le Cartomancien
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Re: [Finngard Throrson] En route pour l'aventure (et les ennuis)

Message par [MJ] Le Cartomancien »

Larontius bavarda quelques banalités avec Finngard, visiblement heureux d’avoir trouvé quelqu’un sur qui compter. L’halfling était plus détendu que les derniers jours.
Il souriait de plus belle.

Image « « Oublie pas d’rev’nir pour l’dîner mon grand ! Y’ aura ragoût d’cheval hahah ! »
le salua-t-il.

Difficile de savoir si c’était vrai pour le cheval.
Mais on s’en foutait un peu, tant que c’était bon.
Pas vrai ?

Finngard passa donc la petite matinée à faire du bon vieux commérage. N’étant malheureusement pas aussi habile avec les gens qu’avec une hache, des personnes furent quelque peu intimidés quand le norse grand et agile leur demanda moult information. Peut-être allait-il falloir revoir la garde-robe ? Ou peut-être que les Marienbourgeois étaient payés pour avoir peur ?

► Afficher le texte


Les quelques bribes d’information qu’il reçut étaient liés au fait que certains énergumènes et déchets de la société se réfugiaient parfois dans les caves ou les souterrains ou les canaux de la ville. D’autre encore faisaient leur petit campement en dehors des murs de la ville de l’argent, en plein dans les marais. Il fallait savoir que la ville entière est composée de petites îles qui, regroupées, forment les quartiers. Il arrive que des contrebandiers se cachent en changeant de canaux d’une île à une autre. Du moins, c’était la pratique actuelle paraît-il et les avis se contredisaient.
Mais une chose était sûre : les rapineurs de la ville adorait faire leur repaire dans le Vlakland, le quartier effondré de Marienburg, l’un des quartiers les plus pauvres de la ville, où les habitants doivent se déplacer constamment à bord d’une barque.
Toutefois, la mention d’un Arabéen armé d’un cimeterre rencontra moins de succès. En effet, il y avait beaucoup de gens différents à Marienbourg, il n’était pas rare de croiser des gens à la peau basanée. Cette piste se révéla sans suite. Bigre.

À la fin de la journée, il revint vers l’auberge de Larontius : le vaillant poney. Larontius avait expliqué que le nom de l’auberge proviendrait d’un exploit de l’un de ses ancêtres. Il s’agissait d’un explorateur halfling ayant accompli une chevauchée nocturne dans le Nordland. Il avait aperçu des navires norses qui étaient vides. Ces derniers étaient en réalité des leurres car leurs occupants avaient en réalité déjà investi les terres. Il prévint, chevauchant un jeune poney à peine à l’âge d’être monté, l’ensemble de la garde côtière des villes au nord de Saltzenmund afin d’informer la garde que les norses allaient attaquer non pas par la mer mais par la terre. Depuis, le nom de l’auberge sert à rendre hommage à l’animal ayant pu effectuer une chevauchée de nuit effrénée qu’aucun autre destrier n’aurait pu accomplir, et ce en grande partie due au fait que son cavalier était bien plus léger qu’un homme normal.
Sacrée histoire !

Larontius s’était également renseigné de son côté. Malheureusement, il n’était guère plus avancé que Finngard. Toutefois, il avait entendu dire qu’un récent groupe de contrebandier s’était installé discrètement dans un canal un peu oublié du Suiddock et que leur arrivée coïncidait avec l’émergence du gang au crâne. Finngard entendit de la bouche des clients qu’il y avait également beaucoup de remue ménage au quartier du Vlakland.
Malheureusement : toujours aucune nouvelle de la bonne dame Dyrma, peut-être entendra-t-on des nouvelles demain ?

Deux nouvelles pistes à explorer : laquelle ce sera et quand ?



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Finngard Throrson
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Re: [Finngard Throrson] En route pour l'aventure (et les ennuis)

Message par Finngard Throrson »

Sitôt ma conversation avec Larontius terminée, je m’aventurai dans les allées encore méconnues de Marienburg. J’en profitai pour explorer chaque ruelle située dans les environs de l’auberge afin de me dresser un plan des environs et d’avoir quelques points de repère dans le quartier, à défaut de bien le connaître. Cela pourrait m’éviter de me retrouver penaud à ne pas savoir comment rentrer, ce qui pourrait, on ne va pas se le cacher, être un avantage indéniable. Je me remercierai probablement plus tard d’avoir pensé à ceci, cette zone semble receler autant de dangers dissimulés que le grand Nord. Mais je déchantai rapidement. En effet, la première épreuve de la journée commençait à se présenter alors que les rues s’emplissaient rapidement d’habitants entamant leurs activités et leur labeur quotidien. Mon malaise crût en conjonction avec l’arrivée de cette foule si indifférente, et si inhabituelle pour moi, accoutumé à la vie de village, en communauté.

Bientôt, cela m’obligea à arrêter ma petite promenade, trop distrait par cette activité grandissante. C’était donc l’occasion de d’entamer ma propre enquête, qui se vit coupée sitôt lancée par un certain nombre d’obstacles : trop peu habitué aux intrigues de la ville, je ne savais précisément quoi rechercher auprès de citadins, qui de surcroît semblaient pour la plupart peu enclins à répondre aux demandes vagues dans un Reikspiel approximatif d’un Norse armé, même si relativement charismatique, nous ne nous le cacherons pas. Certains devaient certainement être trop impressionnés par ma carrure et mon physique nordique pour répondre.

Cela n’était pas d’un grand secours. A la fin de mes pérégrinations, j’avais seulement appris que la lie de la société de Marienburg se réunissait dans des lieux un peu plus tranquilles, et probablement également un peu plus insalubres, que la moyenne. Rien de bien étonnant et de constructif jusque là, mais un lieu de concentration de ces brigands et divers hors-la-loi semblaient être un quartier de mauvaise réputation, séparé du reste de la ville par un trajet en canot.
Assez peu avancé, il ne me restait qu’à retourner voir mon camarade de petite taille. J’eus tôt fait de me retrouver avec une boisson et un en-cas à surveiller les quelques clients à cette heure, comme la veille. J’eus également le droit à quelques histoires de la part de Larontius sur les exploits de ses ancêtres. J’aurais aimé passé plus de temps à discuter à ce sujet, mais le souvenir de ce qui s’était passé à mon village me tourmentait toujours. Après une bonne expiration, je pris le temps de réfléchir à cette partie de mon passé que je fuyais. J’étais parti pour mettre cela de côté, cela était clair. Mais étais-je prêt à abandonner ce qui restait des miens et mon histoire ? A ce moment, je n’étais pas certain, mais c’était peu probable. J’y retournerai à un moment plus approprié.

A une heure un peu plus avancée, je n’avais pas beaucoup plus de nouvelles. Larontius avait bien quelques informations intéressantes, mais aucune action ne semblait s’imposer comme celle à accomplir. Ce n’était pas vraiment mon domaine et je doute que ce le soit un jour. Il me vint à l’esprit qu’une confrontation directe était probable si je continuais sur cette voie et cela semblait assez arrogant de penser que je pouvais lutter seul face à une bande complète. Je parlai à Larontius afin de savoir s’il savait si d’autres combattants du côté de ses connaissances malmenées par le gang étaient prêts à lutter pour notre compte. Bon de mon côté, je pensais à ce moment partir du côté du Vlakland, voir ce qui peut bien se passer là bas. Avec un peu de chance, j’y trouverai des bandes qui ne voient pas d’un bon œil l’ascension de la bande du crâne. Laissant de côté à l’auberge l’essentiel de mes économies, je partis trouver un moyen d’accéder à l’île.
Finngard Throrson, Voie du Mercenariat
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[MJ] Le Cartomancien
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Re: [Finngard Throrson] En route pour l'aventure (et les ennuis)

Message par [MJ] Le Cartomancien »

Après une courte conversation, le norse convainc Larontius qu’il valait mieux rapprocher l’embarcation afin de pouvoir épier quelques conversations en explorant les îlots.
Un acquiescement silencieux plus tard et on se remit à ramer en silence, silence brisé seulement par les doux clapotements de l’eau. Apparemment, la mer nocturne avait décidé de bénir cette nuit non seulement par sa lanterne lunaire dans le firmament, mais également par un calme marin des plus rares à Marienbourg.
La barque, transportant nos deux escamoteurs en herbe, glissait sur le fil de la surface de l’eau.

On se rapprochait des îlots… Grâce à la timide lumière lunaire, projetée par la Morrslieb, on pouvait percevoir les contours des fameux îlots du quartier inondés. D’abord on vit des formes quelconque voire un peu grotesque, puis on définissait les contours d’anciennes maisons et bâtisses. Elles devaient se tenir là, fièrement debout au dessus des flots, abritant à leur surface la petite vie citadine.
Désormais, ces ruines formaient de faux promontoirs de débris. Mais d’après les rumeurs, il y aurait des gens qui y vivent. Bien entendu, il s’agissait soit de parias soit de malandrins peu scrupuleux.

Quand le duo se rapprocha d’un des îlots, l’embarcation fit un petit hoquet en s'entrechoquent mollement avec quelque chose de dur. Surpris, les deux comparses observèrent l’objet de la collision. Apparemment, il semblerait que la barque se soit heurtée à quelque chose, ou plutôt: que l’eau n’était plus suffisamment profonde pour que celle-ci (et ses navigateurs) puissent voguer.
Ils se rendirent compte que les ruines formant l’îlot se révélait être un quartier dont une partie était encore à la surface de l’eau! On pouvait poser pied à terre sans risquer de sombrer au fond des eaux!
On sécurise l’embarcation tout en remarquant, une fois plus proche, que l’on distinguait des parois. Il s’agissait sans doute d’anciens murs des maisons et ponts se tenant jadis fièrement au-dessus du domaine de Manaan. On pouvait désormais dessiner les contours de ruelles encore partiellement immergées. Visiblement, la mer a décidé d’épargner certains pans immergés de cet ancien quartier. Difficile de dire ce qu’il y avait avant par-ici: tout n’est plus que habitations éventrées, fenêtres brisées, portes disparues et murs troués. La civilisation était visiblement morte en ces lieux, mais pas la vie! En effet, Finngard percevait d’hivers créatures marines aimant vivre à l’air frais: des bernacles, des crabes tentant rapidement de se réfugier sous les débris leur servant de coraux, des palourdes… Un véritable festin gratuit! Mais ce n’était pas tout! Sous l’eau on pouvait encore à peine percevoir des anémones, des bans de petites crevettes, des étoiles de mers. Toute cette petite vie se développait là où celle des hommes ne demeurait plus!

L’environnement local ayant été assimilé par cette inspection qui fut certes brève mais astucieuse, il fut trouvé d’un commun accord de dissimuler la barque avec les rames et de progresser à pied.
Finngard pouvait sentir ses bottes se gorger parfois d’eau. À un moment, il peinait un peu pour progresser. Le Halfling de possédant pas de chaussures mais ni de longues jambes avait également du mal à se mouvoir comme sur la terre ferme. Chose amusante, si Larontius s’accroupissait, il pouvait disparaître dans l’eau! Une si petite taille est finalement un véritable atout naturel pour se faufiler en toute discrétion! Pas étonnant que ces petits êtres aient la réputation d’être d’un naturel si discret.

Une lumière fut aperçue au travers d’un des bâtiments en ruine. Une lumière signifiait également de l'activité humaine. Aussitôt les deux comparses prirent conscience de cette lueur éclairant la pénombre nocturne, qu’ils entendirent des bruissements de voix. Les voix n'étaient pas suffisamment proches afin de pouvoir distinguer quelques bribes de conversation. Il fallait se rapprocher!


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À pas de loups, les deux rôdeurs en herbes se rapprochèrent le plus discrètement possible, prenant soin de marcher sur du terrain en dehors de l’eau. Larontius n’avait que peu de mal à se mouvoir dans ce genre de situation, certainement du fait de son agilité naturelle. Finngard avançait plus prudemment et lentement. Il avait déjà chassé du gibier dans la toundra enneigée de sa Norsca lointaine, mais jamais ne devait-il chasser les pieds dans l’eau! Il devait prendre soin d’éviter de mettre les pieds dans quelque chose de…
Splraaaatch! fit un tas de débris sur lequel il tentait de poser son pied!
Perdant temporairement son équilibre, il devait rapidement s’accrocher à quelque chose afin de ne pas tomber la tête la première dans la flotte. Il parvint à contenir son équilibre et à ne pas chuter. Toutefois, la manœuvre créa de multiples clapissements.
Les deux compagnons d'infortune parviennent à s’échanger des regards inquiets, s’attendant visiblement à ce que les enfers se déchaînent sur eux et que les humains les prennent en chasse.
Ils se figèrent et attendirent que du mouvement, des pas de courses, des “hein?!” retentirent…
Mais il n’en fut rien! Il n’y avait aucune réaction sonore provenant de la lumière, qui désormais pouvait être distinguée. Il s’agissait d’un feu de camp réunissant (le cliché et la coutume le veut) quelques hommes. Certains semblaient armés de gourdins et de rondache, d’autres avaient des outils sur eux. Aucun ne semblait porter d’armure ou de gambison, ce qui était logique compte-tenu de l'environnement marin et les risques de noyades probables.
Le norse et l’halfling parvinrent à être suffisamment proche afin d’entendre des bribes de conversation…

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Finngard, à l’affût, tendait l’oreille et la bonne! Toutefois, se furent d’abord ses yeux qui étaient en éveil. Il parvint à apercevoir plusieurs le tatouage d’un crâne de couleur rouge sur les épaules des quelques hommes assis autours du feu, au sec. Certains d'entreeux n’en portaient pas. Il dénombrait au moins 6 hommes, dont 4 avec le fameux tatouage. Il aperçut également une sorte de passage s'enfonçant plus profondément dans la terre. On aurait dit un puits incliné mais sans toit afin de tenir le seau d’eau. Il n’avait pas vraiment aperçu quelque chose de similaire. Puis un bref souvenir visuel de ses balades en ville lui revint. Apparemment, il existait d’autres “Puits” similaire à celui-ci. Et d’après ce qu’il pouvait déduire mentalement, il s’agissait certainement d’un genre de système souterrain pour évacuer déchets et immondices urbains. Visiblement, l’un de ces accès souterrain était encore debout*.
Des paroles qui furent échangées, il put comprendre de nombreuses choses.
D’une part, les personnes présentes ce soir sont ici afin de s’assurer de la bonne réception de la prochaine livraison. Visiblement, il s’agit de sentinelles attendant la venue d’une embarcation transportant quelque chose ou plutôt quelqu’un. Le grand patron devait passer ce soir-là avec un des contacts du “sud”. Cela faisait déjà quelque semaines qu’ils se donnaient rendez-vous à une période du mois dans le quartier inondé afin de réceptionner la marchandise. Le travail payait bien et leur bande s'agrandit au fur et à mesure. Le soutien de cet arabéen répondant au seul nom de “Malthius” leur était crucial. En effet, il semblerait que ce dernier supervisait certaines opérations d’un autre groupuscule lointain. Il apportait pognon et logistique, mais du reste: les malandrins n’en savaient guère plus.
Nous étions le dernier jour de la seconde semaine du mois, et c’était toujours à cette date précise que la livraison devait arriver, les brigands s’impatientaient. Ils voulaient visiblement rentrer au “bureau des postiers maritimes”. Une bicoque près des grands quais avec un entrepôt souterrain relié au réseau d'égouts de la ville, résultat de plusieurs mois de creusage discret sous la ville marine qui ne dort jamais.

Au moins une bonne quinzaine de minutes ont dû s’écouler durant cette écoute attentive mêlée de baratin inutile sur la météo et les taxes que ces brigands ne payaient visiblement pas.
Larontius semblait…ailleurs. Le Halfling n’avait visiblement pas l’air dans son assiette. Il était tantôt somnolent, tantôt à moitié éveillé. Visiblement, l’air marin n’est pas son fort. Il n’apprit rien appris de plus que Finngard. Voire même l’inverse: il ne parvient pas à suivre les conversations comme son habile comparse de plusieurs toises de haut (pour lui).

Alors que le duo resta encore planqué à attendre, la possibilité de rentrer pouvait être évoquée, maintenant qu’ils avaient des informations.

Puis….Une cloche au son presque guttural se fit retentir. Au loin on vit des flambeaux briller dans la pénombre du ciel nocturne désormais couvert. Un navire au loin se rapprochait. Il ne s'agissait pas de ces immenses bateaux que l’on pouvait avoir l’habitude de voir au port, non: il s’agissait de quelque chose d’étrangement plus familier…
Pour notre norse.
Il s’agissait d’une de ces galères au grand mât et aux multiples rames que notre protagoniste ne connaissait….que trop bien. Un navire norse…pour être plus précis: un karv** de grande taille!



Image


Une tête d’animal étrange avec des lampions encore flamboyant dans les yeux en guise de proue, des renforts grossiers en fer sur les côtés. De multiples boucliers aux armoiries runiques et représentant des animaux; dont de nombreuses représentant un loup et un ours (test de perception sur INI réussi sur un 4, tu reconnais ces totems).
Cette apparition marine était bien connue des impériaux, elle était souvent un mauvais présage, ce genre de présage précédant un raid des norses…
Il voyait une vingtaine de formes et silhouettes humaines, dont une énorme cage en fer, située à l’arrière du navire et retenue par de multiples chaînes et cordages.
Quand cette calamité marine se rapprocha du bivouac, pas un seul son ne fût produit. Les malandrins étaient comme figés sur place, comme si l’effroi les forçait à observer ce spectacle des plus improbables.

Une immense figure massive sauta du navire pour écraser le sol sous ses solerets, sol qui trembla sous le poids de cette masse immense. Une grande figure, immense pour un humain. Un torse nus et bardé de muscles noueux et saillants et de tatouages ésotériques, un casque évoquant celui de ces gladiateurs du sud mais….avec de multiples symboles impies. Des plaques d’armures et des tassettes de couleur rouge sang ainsi qu’une hache de bataille à deux mains, ornées d’une lame brillante et encore légèrement macculée de sang séché.
Cette figure imposante évoquait quelque chose à Finngard, mais il ne pouvait se souvenir exactement de qui ou de quoi il s’agissait (echec jet INT, à +3: obtention d’un 18).

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La grande figure s’adressa à l’un des malandrins, le plus “décoré” dirait-on. Il s’adressa à lui dans une langue que Finngard n’espérait pas entendre à nouveau: il s’agissait de sa langue natale.

- Veikar kveðjur úr suðri! Hér er þriðja "sendingin" eins og lofað var.Engar frekari fréttir? Gengur allt samkvæmt áætlun? Hvernig blæðir okkur?
Tu comprends totalement le norse étant donné qu'il s'agit de ta langue natale, voici la traduction:
Salutations, faiblards du sud! Voici la troisième "livraison" comme promis. Aucune nouvelle supplémentaire? Tout se passe comme prévu? Comment se porte notre saigneur?
Le leader des malandrins du se contenir pour ne pas prendre peur, il parvint à répondre solennellement dans un reikspiel des plus clair:
-En effet, tout se passe comme prévu pour le moment. Votre saigneur se porte bien, il est dans sa forteresse souterraine, les citadins ne se doutent de rien pour le moment et les curieux ont été écartés.

-Leiðsöguröddin sem basasið er tilgreind er frábær! Við höfum forðast fjölda suðurskipa til að koma hingað án vandræða. Ég vil þakka honum persónulega með bragðið. Mig langar líka að vera í nokkra daga hérna, taka frí og sjá hvernig það er gott að búa hér í eftirsóttu suður!
La voix de navigation indiquée par le basané est formidable! Nous avons évité nombre de navires du sud afin d'arriver ici sans problèmes. J'aimerai le remercier en personne de son astuce. J'aimerai également rester quelques jours par ici, prendre des vacances et voir comment il fait bon de vivre ici dans le Sud tant convoité!

-En tant et en heure, grand vassal écarlate! Et bien entendu vous pourrez profiter des joies qu’a à offrir Marienbourg. Vous devrez simplement nous suivre pour emprunter soit le passage souterrain allant sous la mer, soit s’infiltrer via le port. Toutefois le port est gardé ce soir, nous devrons passer par les souterrains! L’entrée se trouve juste ici, à côté de notre camp!


-Mjög gott! Mér líkar veikleiki þinn frá suðri! Þú ert hugrakkur peð, ég mun deila með „blandara“. Ég og hugrakkir minn við skulum fylgja þér í völundarhúsinu. Í vinnunni núna höfum við mikið að gera! Ég mun gæta þess að læra tungumálið þitt aðeins seinna. Ég kom líka með bikar fyrir húsbónda okkar, hann er í þessu búri í skipinu!

Fort bien! J'aime votre attitude, faiblard du sud! Vous êtes de braves pions, j'en ferai part au 'saigneur'. Moi et mes braves allons vous suivre dans le dédale. Au travail désormais, nous avons beaucoup à faire! Je prendrai soin d'apprendre un peu votre langue plus tard. J'ai également ramené un trophée pour notre maître, il est dans cette cage dans le navire!

La conversation fut aussitôt terminée. La grande figure imposante se dirigea vers l’embarcation avant de meugler un ordre et de taper de son pied plaqué le bord du navire. Une quinzaine d’hommes descendirent de la galère. On aménagea un genre de petit ponton pour permettre le déchargement du reste de la cargaison. Plusieurs hommes s'attèlent à la cage qui abritait une bête étrange. On aurait dit une sorte de loup gigantesque se tenant sur ses deux pattes arrière. La bête était vorace et encore éveillée. Elle tenta de pousser un hurlement mais ne parvint qu’à émettre des rugissements muselés. Des attaches et lanières solides empêchaient la gueule de s’ouvrir davantage. La bête tenta de ruer ses bras parsemés de griffes hors de la cache afin de déchiqueter une proie. Fort heureusement pour eux, les hommes présents possédaient des chaînes afin d’empêcher la créature de se mouvoir trop librement. La bête ainsi restreinte, parvinrent sans grande difficulté à déplacer la cage pour se diriger vers l’entrée souterraine repérée plus tôt.


Larontius avait les yeux qui allaient sortir de ses orbites, comme s’il venait d’être étouffé par l’absurdité et l’improbabilité de ce qu’il venait de voir.

Il faut qu’on parte, immédiatement!!! murmura-t-il paniqué et choqué.

Soudain, la bête en cage se calma. Elle semblait humer l’air ambiant.
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Alors que les deux comparses commencaient à discrètement rebrousser chemin, ils virent la créature en cage s’exciter et tenter de se lever sur ses deux pattes arrières. Elle devenait visiblement folle et semblait grogner dans la direction des deux rôdeurs en herbes.

De nombreuses interrogations s’ensuivirent, suivies d’un silence.
Deux brigands et un de ces hommes immenses décidèrent d’inspecter la direction grognée par la créature.
Heureusement pour eux, Finngard et Larontius avaient déjà entamé leur retraite. Néanmoins, à l’approche des trois silhouettes, ils durent se dépêcher d’atteindre leur barque afin de quitter cet endroit. Les trois sentinelles se séparèrent, chacune vérifiant un endroit différent.
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On aurait pu jurer entendre les battements de cœurs du Norse et du Halfling scander à l’unisson, mais ils parvinrent, contre toute attente, à retrouver leur embarcation et à rapidement la remettre à la mer. Ils devaient néanmoins parcourir quelques dizaines de pas avant d’être entièrement dans la mer.

Soudain, un des brigands les repéra et sonna l’alerte. Il était situé à environ quelques toises de Finngard poussant l’embarcation (25 mètres de toi). Finngard le voyait en raison de la torche qu’il brandissait avec hystérie.
Cette sentinelle allait charger et ses collègues n’allaient pas tarder à le rejoindre. Toutefois la barque semblait s’être heurtée à un débris, il fallait la dégager.

Que faire? Il pouvait entendre des pas lourds se rapprocher plus loin, derrière une maison donc loin de lui.





Note :
*ton personnage n’a jamais vu un égoût, donc je ne mentionne pas la dénomination dans le post
**un karv (ou karfi en vieux norrois) est un modèle de drakkar avec une large coque, il s’agit d’un navire accompagnant généralement d’autres navires.
Je ne prétendrais jamais connaître l’avenir car j’en connais plusieurs.
Il n’est jamais question d’une unité, mais d’un tout. Le destin est un mille-feuille aux saveurs improbables.



(Compte MJ de Galfric Lawmaker et Hinzuo-Ashino Daimatzu)

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