[RP groupé] La première pierre...

[Dan Surcouf]

Surcouf regarda les deux magiciens causer.
-Du coup, qu'est-ce qu'on mange?

[Steffon Rückensborg]

Le groupe avançait d’une bonne foulée vers leurs destination mais la nuit ne tarderait pas à ce présenter et les compagnons devaient préparer un camp et se sustenter car même si personne ne s’en plaignait, la faim et le sommeil commençaient à les assaillir. Steffon n’était, de plus, pas encore tout à fait sec depuis son bain dans la mer et un bon feu lui ferait du bien.
Ils installèrent le camps, chacun vaquant à ses occupations. Le répurgateur installa sa couchette et aida à faire le feu dans son silence habituel puis s’installa près du feu avec sa maigre ration avant de répondre au marin sur sa question.

- Pour l’heure, on doit se contenter des rations que nous avons emportées. Ensuite, comme l’a dit le druide, nous pourrions chasser ce que nous trouverons sur la route. Je ne suis pas un chasseur mais je peux éventuellement tenter de rabattre le gibier vers le groupe. En revanche, je n’utiliserais mon « horrible arme à poudre », les yeux de Steffon roulèrent en direction de Catuvolcos, qu’en cas de nécessité extrême. Vous n’êtes pas sans savoir que ces armes font un bruit conséquent et je ne tient pas à attirer toutes les bêtes horribles ou les brigands qui pourraient ce cacher dans les environs.

Il se tût un instant, mangeant lentement sa ration et attendant que ses vêtements sèchent encore un peu, puis reprit une dernière fois la parole avant de se taire durant le reste de la soirée.

- Je vais prendre le premier tour de garde cette nuit, mieux vaut rester vigilant.

[[MJ] The Puppet Master]

Allez, pour ce coup-ci, je vais être sympa, je vous accorde la réussite "automatique" du feu mais la prochaine fois, vous recevrez un MP vous demandant de changer votre rédaction Môssieur Catuvolcos !

Une fois regroupés autour du petit feu de camp installé à l'abri tout relatif d'une pente plantée de larges rochers affleurants, les compagnons goûtèrent enfin à un peu de repos. Nul ne savait avec exactitude où ils se trouvaient, pas même Wilhelm pourtant à l'origine de l'expédition, mais personne ne semblait vouloir renoncer ou remettre en question leur présence en ces terres isolées et désertes de civilisation humaine.
Les cinq hommes avaient dû prendre dans leurs maigres provisions pour se remplir la panse et, malgré la bonne humeur des uns et la bonne volonté des autres, il était évident qu'il n'était ni réaliste, ni efficace de chasser quelque gibier que ce fut tout en cheminant. Le piégeage, qui demandait de la patience et une fine connaissance du terrain, était impossible ; quant à l'hypothèse de parvenir à prendre une proie au hasard d'un chemin, elle était hautement improbable, voire complètement utopiste. Quelques fruits secs et de la viande fumée, voilà tout ce qui restait à leur disposition et il n'y en aurait pas pour le retour. Y en aurait-il seulement assez pour rallier leur destination finale ? Rien n'était moins sûr. Les prochains jours s'annonçaient difficiles avec des estomacs tenaillés par la fin ; sans compter la fatigue et les éventuels imprévus qui pouvaient surgir à n'importe quel moment en ce genre d'endroit où l'homme n'avait que rarement mis les pieds.
Ces collines avaient tout d'une terre hostile tout en étant pourtant très près de la civilisation. Marienburg n'était qu'à quelques jours au sud, les terres impériales à l'est et au nord devaient être tout aussi proches, pourtant les lieux avaient cet aspect sauvage et inquiétant des contrées inconnues dans lesquelles personne n'osait s'aventurer. Certains n'y voyaient aucun profit ni rien à exploiter, d'autres redoutaient la bestialité qui s'y cachait sûrement et les derniers n'avaient nulle envie de vivre dans cet environnement hostile. Autant de bonnes raisons pour lesquelles ces terres ne comptaient aucune route à proprement parler et encore moins d'installations pérennes de quelque habitation humaine.
La morosité ambiante fut rapidement aggravée par le froid mordant qui s'abattit sur la région à la nuit tombée. Les températures chutèrent rapidement avec la disparition de la faible clarté solaire et, pour ne rien arranger, le vent se renforça et se plut à souffler ses bourrasques pour chasser le peu de chaleur procurée par le feu. La nuit s'annonçait inconfortable, longue et froide pour les cinq hommes qui prenaient peu à peu conscience de leur manque de préparation pour une telle expédition.

Jet de dé caché...

Les quarts de garde s'enchainèrent solitaires et monotones jusqu'au petit matin. Les corps étaient fourbus et le moral en berne. Les hommes avaient peu et mal dormi, aucun n'ayant prévu en suffisance de quoi passer la nuit à la belle étoile non loin de la mer des Griffes à l'approche de l'hiver. Le froid était encore bien présent dans le petit matin maussade et quelques flocons de neige voletaient dans les bourrasques...

-1 à tous les tests pour la journée à cause des conditions et du manque de sommeil.

[Dan Surcouf]

Surcouf grommela en voyant les flocons. Super... maintenant de la neige. Ils avaient passé une nuit de merde, à se cailler les miches... et maintenant il commençait à faire encore plus froid. Il avait intérêt à pas crever le mage... parce que Surcouf avait vraiment pas envie de voir la prime lui passer sous les narines.
-On fait quoi maintenant?

[Wilhelm EbenHart]

Wilhelm s'était réveillé aux premières lueurs de l'aube, gelé, cerné et en se sentant incroyablement bête. Il était maintenant évident que sa Sylvanie natale était situé plus au Sud et qu'il n'avait jamais réellement affronté le fait de voyager par temps froid...

Quelques couvertures, des provisions supplémentaires, une bâche, de quoi pêcher, une fronde ou un arc... Il se rendait compte maintenant seulement de l'équipement qu'il aurait été sage d'emporter avec eux et se flagellait intérieurement d'infliger ce genre de désagréments a ses compagnons d'expédition. Il soupira. Avec un peu de chance ils allait pouvoir trouver un abris pour leur prochain repos... Et éviter de finir affamé a cause du manque de provisions. Y'avait pas a dire : il remplissait son rôle de chef d'équipe a merveille en ce moment...

Il entreprit de réveiller les aventuriers encore endormis et commença a rassembler leur équipement. La voix grognonne du marin retentit et le sorcier haussa les épaules et sortis ses osselets.

"On continue de suivre la rivière jusqu'à ce qu'on trouve le site que nous cherchons. Il s'agit d'un lieu qui devrait a présent être en ruine... alors gardez l’œil ouvert pour tout monticule de pierre qui semble "anormal" ou "construite". Ensuite ce sera de trouver ce que nous venons chercher et rentrer."

Ça paraissait si simple... mais Wilhelm avait l'intime conviction que leurs ennuis ne faisaient que commencer. Le temps que ses compagnons soient prêts, le jeune mage entreprit de questionner ses osselets afin d'avoir un peu plus de précision sur la location de leur destination. La carte donnait un semblant d'indication qui, encore une fois, serait difficile a manquer si ils suivaient la berge de la rivière... mais toute information supplémentaire serait la bienvenue.

Il tenta également de rassembler sa concentration pour lancer un sortilège de "coupe-froid" Afin de commencer la journée du bon pieds.

[Steffon Rückensborg]

La dur réalité du terrain frappa durement Steffon lorsqu’il se réveilla, les sens engourdis par le froid matinal. Il n’était plus dans le Reikland mais bien plus au nord où l’hiver apparaissait bien plus tôt. Il maudit en silence sa crétinerie tout en se levant et pût observer que ses compagnons ne s’en sortait guère mieux, le même sentiment d’imbécilité devant les frapper également.
Il n’était pas de bonne humeur et s’approcha du sorcier qui sortait ses osselet pour on ne sait quel raison.

- Il faut se hâter. On ne tiendra pas longtemps sans protection contre le froid. Avez-vous la moindre idée de la distance qu’il nous reste à parcourir ?

[Wilhelm EbenHart]

L'apprentis sorcier continua d'observer ses osselets et répondit sans lever les yeux.

"Difficile de dire avec précision, mais selon la carte qui m'a été confiée par le conseil d'améthyste notre destination devrait se trouver a moins de 20 kilomètre, soit environ 4 heures de marches. Après ce sera de trouver l'endroit... c'est ça qui risque d'être plus... complexe. Du moment que nous verront un Fjord se former sur la rive nord de la rivière nous sauront que nous sommes près. Selon la carte les ouvertures de se genre sont très rares, ça devrait nous donner une indication claire que nous approchons de notre destination."

[Dan Surcouf]

Surcouf soupira... encore quatre heures à crapahuter... il ramassa ses affaires ainsi que sa partie de la charge du groupe, emboîtant le pas du magicien.
-Ils ont intérêt d'avoir du pinard à l'arrivée.

[[MJ] The Puppet Master]

Divination (osselets) : résultat caché
Incantation coupe-froid sous MAG (12) + maitrise de l'Aethyr (2) : 14 » 14 (réussite de justesse|+1XpM)

Rapidement, les osselets révélèrent à Wilhelm leur message énigmatique : des nuages cotonneux au-dessus de collines escarpées, des ombres immenses courant sur un sol liquide et les os d'une main creusant la terre.

La journée s'annonçait froide mais Wilhelm put bénéficier d'une bulle de chaleur douce pendant une heure, puis la neige cessa, balayée par le vent. Il n'en resta pas moins difficile de se réchauffer pour les autres membres de l'expédition. Une mauvaise nuit, une longue marche à pieds, peu de vivres et une destination inconnue, tout était réuni pour que cette journée ne soit pas meilleure que la précédente. Au moins, Wilhelm avait-il légèrement redonné un peu de baume au coeur en annonçant qu'il ne restait plus qu'une vingtaine de kilomètres à avaler... Encore fallait-il que son estimation fût juste.
Au final, il fallut plus d'une demi-journée à la petite troupe pour atteindre ce qui aurait pu être un petit fjord s'il avait été en accès direct sur la mer des Griffes mais qui n'était en réalité qu'un méandre subitement et étrangement plus large que ne l'avait été le lit de la rivière Buuren jusque-là. Si large un peu plus loin après le premier coude masqué par une bande de brouillard qu'il aurait pu être pris pour un petit lac. En arrière plan les collines se faisaient plus abruptes et aiguisées, ne retenant plus qu'une végétation de rocaille jaunie par le froid de l'hiver qui ne tarderait plus à descendre du nord.

L'endroit restait vaste et semblait totalement désert. Avait-il seulement était arpenté par des humains ces dernières décennies ? Nul ne pouvait répondre pour l'instant. Il faudrait sans doute des jours, voire des semaines de prospection avant de trouver... quoi au juste ? Wilhelm lui-même l'ignorait.

[Dan Surcouf]

Surcouf se gratta la tête, observant les alentours d'un air peu attentifs.
-On va s'amuser comme des p'tits fous là dedans...
Il lança un regard à Wilhem.
-On fait ça comment patron?