[RP Libre] Nouveau départ vers Marienburg

Marienburg est le plus grand de tous les ports du Vieux Monde. Située à l’embouchure du fleuve, la ville est un énorme centre de commerce. Le Reik est ici un fleuve énorme, mesurant plus d’un kilomètre et demi d’une berge à l’autre. Marienburg est une cité indépendante (sans lien avec l’Empire), située au sein des Wastelands. c’est aussi le centre de l’activité religieuse du Culte de Manaan, le Dieu de la Mer.

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Cedrec Wartz
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[RP Libre] Nouveau départ vers Marienburg

Message par Cedrec Wartz »

Les quais d’Altdorf.

Je ne suis jamais allé dans cette partie de la ville avant, ce qui n’est pas si étonnant que cela en vérité. En effet, la capitale est immense, pour un jeune homme, et encore plus pour un enfant. Et la réputation des quais était telle que l’on m’avait fortement encouragé, pour ne pas dire, interdit, d’y pénétrer.

Mais avec les derniers changements dans ma vie, cette interdiction ne m’était plus destinée, au contraire. Je devais aller sur les docks mais le problème était que je ne savais pas comment y accéder réellement. Toutefois, je savais parfaitement que si je ne trouvais pas les docks assez rapidement pour prendre un bateau vers Marienburg, je risquais vraisemblablement de finir chez nos « bienfaiteurs » Répurgateurs, ce qui aurait eu comme fâcheux inconvénient de raccourcir drastiquement ma durée de vie. Étrangement, cette perspective ne m’enchantait pas réellement, bien au contraire.

C’est donc convaincu que l’air d’Altdorf n’était plus sain pour moi que je partis à la recherche des quais. Me perdant dans les ruelles de la capitale, je vérifiais où je passais, sachant pertinemment que s’approcher de la zone où était installé le Palais de l’Empereur ne me rapprocherait pas forcément de mon objectif. Je mis d’ailleurs un certain moment avant de rejoindre enfin les quais car, en plus de ne pas savoir par où je devais passer exactement, il me fallait éviter la Garde, ainsi que les Répurgateurs qui patrouillaient dans les rues et les ruelles.

Je réussis à éviter à plusieurs reprises des Répurgateurs, vérifiant leur présence à chaque embranchement. Même si mon comportement pouvait paraître suspect, et j’étais conscient qu’il l’était, je préférais paraître suspect et rester en vie que de courir en ligne droite vers un éventuel bateau et risquer d’être arrêté.

Enfin, alors que je me demandais si j’allais finir par réussir à atteindre les docks, je finis par atteindre une rue qui semblait noire de monde. Il y avait des miséreux faisant l’aumône mais également des marchands, des dockers et des marins. Mais le plus étrange n’était pas la population hétéroclite, il s’agissait simplement des bâtiments. Quel que soit le côté que l‘on observait, les tavernes se succédaient les unes aux autres dans cette rue. Ainsi une taverne dont la peinture s’écaillait et dont on pourrait légitimement craindre un effondrement prochain jouxtait une taverne d’un cachet certain, visant sans aucun doute possible une clientèle plus fortunée.

J’étais intrigué, mais malgré la nécessité de m’enfuir, je ne peux m’empêcher de penser en voyant cette ruelle dédiée au culte de la boisson et, sans aucun doute, de la gueule de bois, pourquoi tous ces commerçants s’étaient réunis exactement dans la même ruelle. L’attrait des docks et de sa clientèle pouvait motiver ce choix pour quelques établissements dans la rue mais pas pour cette rue complète.

Je parvins enfin à sortir de cette ruelle étrange, mes pensées accaparées par la question que je venais de me poser, remplacée à l’occasion par la recherche d’un navire de voyageur d’assez grande capacité.
J’étais résolu à passer inaperçu, et il me semblait qu’un grand vaisseau sur lequel était présent une bonne centaine de personnes était une cachette plus adéquate qu’un navire plus petit, capable d’accueillir seulement une dizaine d’âmes. Mais surtout, plus de personnes voulait également dire plus de chances d’avoir un malade à bord, et donc, de l’étudier.

Je continuais mon chemin, passant à coté de navires amarrés, qui allaient du simple radeau et de la barque de pêche au paquebot gigantesque, je vis même l’un des navires des fameuses Lignes Hindelin, qui était certes somptueux, mais dont le simple billet aurait certainement valu plus que tout ce qu’aurait pu me rapporter la vente de la boutique de mon père, et c’est là que je vis un transport qui me parut parfait pour ce que je voulais.

Sa coque en bois noir semblait solide et, il disposait, de ce que je parvenais à distinguer, d’un double pont, sans doute pour séparer les personnes ayant pu acheter un billet qui, sans être prohibitif, valait certainement plusieurs mois de travail et ceux qui avaient simplement achetés le seul billet à portée de leur bourse. Son double mat disposait de trois voiles entièrement blanches. Je restai un instant à le contempler, hésitant entre naviguer sur celui-ci ou continuer sur les quais, à la recherche d’un autre transport.

Finalement, je savais que j’allais voyager sur celui-ci, il était certes voyant et beau mais sans être ostentatoire, comme l’un des trois navires Empereurs, que j’ai vu plus tôt. Sa coque était certes légèrement usée par l’impact des eaux du Reik lors de ses voyages, mais celui lui donnait un cachet que j’appréciais. De plus, pour des raisons moins esthétiques que de sécurité, j’appréciais le concept de « double pont », cela me permettrait éventuellement de passer de l’un à l’autre en cas de patrouille, me disant et en espérant que l’équipage ne disposait pas d’un registre des passagers.

M’approchant de ce qui semblait être la billetterie tenue par un grand échalas d’une quarantaine d’année et avec un air fatigué. Je ne savais pas quel billet acheter, devais-je prendre un billet standard qui me limiterait au pont inférieur et me permettrait d’arriver à Marienburg avec des couronnes en poche, et de quoi vivre décemment plusieurs jours ou valait-il mieux prendre un billet plus cher, qui risquait de laisser ma bourse vide et me donnerait accès aux deux ponts, sans problème ? Après une mûre réflexion, la réponse la plus logique me sauta aux yeux. A quoi pourrait bien me servir mes couronnes au cas où j’étais arrêté car n’ayant pu me cacher ? Quelle serait l’utilité de mon argent lorsque je serais en train de rôtir sur le bûcher ?
Il me fallait absolument un billet pour le pont supérieur, je préférais dépenser trop pour ma sécurité que de risquer ma vie en jouant au pingre. Je pris finalement le billet et l’échalas souffla, de soulagement, peut-être, que je me décide enfin à acheter le billet et à partir.

Ce billet m’apportait d’autres commodités que le simple changement de pont, une petite cabine était prévue également, les passagers de l’autre pont devant se serrer dans la cale ce qui, me connaissant, ne m’aurait absolument pas convenu.

Alors que je montais sur ce navire, je m’installais à la rambarde, et je contemplais Altdorf. Je ne sus quand le bateau lâcha ses amarres et commença à se diriger lentement vers Marienburg, je ne pouvais lâcher la ville de ma jeunesse et de ma révélation des yeux, la contemplant jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans la nuit qui, peu à peu, remplaçait le jour. Je venais de quitter la capitale afin de suivre ma voie mais je savais parfaitement qu’il y aura toujours une infime partie d’elle en moi, et je ne pus m'empêcher de marmonner entre mes dents.

"C'était donc aussi simple de faire les premiers pas vers ma nouvelle vie.
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Cedrec Wartz, Voie du Serviteur de Nurgle
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Cedrec Wartz
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Re: [RP Libre] Nouveau départ vers Marienburg

Message par Cedrec Wartz »

La cabine était plongée dans la pénombre, la seule lumière provenant d’une légère lueur filtrant par les quelques fissures de la porte. C’est pour cela que Cedrec s’était réveillé. Enfin… « se réveiller » dans la mesure où il n’avait quasiment pas dormi, son repos s’étant uniquement composé de microcoupures de quelques dizaines de minutes, le terme était peut-être exagéré.

Mais il savait parfaitement pourquoi sa nuit fut si agitée. Il y avait non seulement le roulement, certes régulier, de son transport sur les flots, mais auquel il n’avait jamais été confronté avant. Mais surtout, il se rendit compte de ce qu’il avait fait et surtout de sa situation. Il était parti définitivement de chez lui et de tout ce qu’il connaissait. Même si cela n’engendrait pas de réel sentiment de tristesse en lui, il ne pouvait nier que c’était cela qui l’avait empêché de plonger dans un doux sommeil. Ses rares moments d’absence étaient occupés par des souvenirs de l’existence qu’il venait de quitter.
Il se leva, éreinté, mais en sécurité pour l’instant. Cedrec ouvrit la porte et le soleil l’éblouissant, il lui fallut fermer un peu les yeux, le temps de les habituer à ce dernier qui avait remplacé l’obscurité de sa chambre puis sortit et la verrouilla derrière lui.

Il regarda autour de lui et s’arrêta, pour la première fois depuis la mort de son père, profitant du fait qu’il n’était plus qu’un voyageur parmi d’autres, pour contempler qui l’entourait. Il savait que ce n’était pas la chose la plus prudente à faire dans sa situation, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Et puis, il n’y avait que très peu de chances pour que quelqu’un étant à sa poursuite soit également sur ce même navire.

Il observa, sur la rive droite, une forêt, gigantesque, qui défilait lentement, au rythme de croisière du bateau. Les arbres étaient d’une taille admirable, et l’on ne voyait, en les contemplant, qu’un océan de feuilles vertes. Cedrec ne put s’empêcher de se demander combien d’Hommes-Bêtes résidaient dans cette forêt, attendant leur prochain massacre. Il se fit également la réflexion que nombre de personnes comme lui avaient dû fuir par ici et dans ce cas, combien en avaient réchappé, combien avaient été rattrapés par les Répurgateurs ou par les monstrueux hôtes de ces bois. Il sut qu’il avait fait le bon choix en prenant ce moyen de transport vers Marienburg et surtout, d’avoir eu assez d’argent pour pouvoir embarquer.

En regardant la rive gauche, il ne vit que quelques masures tombant en ruines et situées en plein milieu de champs vides et noirs, que l’on pourrait croire morts. Le seul élément qui pouvait rappeler à quiconque que ce lieu était vivant était la présence d’une route sur laquelle se pressaient des personnes solitaires ou de petits groupes. La plupart n’étaient que de pauvres hères, mais on pouvait distinguer, occasionnellement, des vêtements colorés parmi la multitude d’habits ternes qui passaient sur cette route. Cedrec ne put retenir un soupir et il se mit à penser :
« Toutes ces personnes ne font que tenter de vivre, à défaut de pouvoir réellement le faire, leur seule préoccupation étant de savoir s’ils pourront manger ce soir, se réveiller demain et si leurs champs suffiront pour les maintenir en vie le surlendemain. Ils craignent la maladie et la mort, ignorant qu’il s’agit des meilleures choses qui puissent leur arriver dans cet empire. Ils seront toujours quantité négligeable pour les puissants, et cela les satisfait. Ils ne se rendent pas compte que même les Dieux en lesquels ils croient ne sont que des chimères inexistantes, que leur sort ne les intéresse aucunement ! »

Pendant qu’il disait ça, il ne put se retenir de serrer les poings, ses jointures devenant blanches. Il réalisa alors ce qu’il venait de prononcer, que cela soit exprimé dans son esprit ne changeant rien au fait qu’il l’avait exprimé. Il se perdit ensuite, dans ses pensées :
« Je n’ai jamais été un fervent croyant, mon père m’avait appris à respecter les dieux de l’Empire, mais c’était tout, il estimait que son devoir était accompli sur ce point. Mais, si je le savais au plus profond de moi… je ne pensais jamais le reconnaître, même en pensée. Maintenant que j’ai énoncé cette idée, je ne peux plus la nier, elle fait partie de moi et en fera partie peut-être pour toujours. Ai-je toujours été destiné à devenir ce que nos généreux sigmarites appellent un “hérétique” ou ma fascination pour l’évolution de la maladie entraînant mon père a-t-elle été le déclic ? Était-ce mon destin… ou ai-je moi-même créé ce destin ? »

Durant sa prise de conscience silencieuse, quiconque l’observait pouvait penser qu’il contemplait le Reik qui se trouvait devant lui. Cette analyse aurait été logique, le fleuve scintillant comme des milliers de pierres précieuses grâce au soleil qui avait la volonté de le mettre en valeur. Mais même cela ne suffisait pas pour le soustraire à ses pensées, son regard vide ne s’arrêtant pas sur la vision qu’il avait sous les yeux. Peut-être ce qui semblait sublime aux autres le laissait-il dorénavant indifférent ?

Il se rendit enfin compte du lieu où il se trouvait et vit que, pendant qu’il était perdu dans ses interrogations, d’autres passagers avaient envahi le pont, supérieur, regardant le paysage ou discutant gaiement. Il se ressaisit et promena autour de ses compagnons de voyage, cherchant à glaner des informations sur Marienburg. Après tout, il comptait s’y installer et il valait mieux connaître les particularités de la ville, ses rares lectures sur le sujet ne suffisant pas à les appréhender.

Il vit soudain deux personnes un peu étranges, détonant parmi les divers marchands avec leurs vêtements d’un blanc simple et sans réelle fioriture, excepté une broche en forme de livre sur l’emplacement de leur cœur. Ils semblaient se disputer sur un sujet et Cedrec aurait continué volontiers son chemin s’il n’avait entendu le nom d’un auteur dont il avait dévoré les livres auparavant. Visiblement, ils étaient en désaccord le concernant et Cedrec y vit une occasion en or de s’approcher d’eux et, éventuellement, de recueillir des informations pouvant lui être capitales.
Les érudits ne remarquèrent pas son arrivée, trop occupés à discuter où à s’écharper verbalement, Cedrec ne saurait le dire. Il toussa un peu afin d’attirer leur attention, s’inclina légèrement devant eux et commença à parler.

« Veuillez excuser mon outrecuidance, Messieurs, mais je n’ai pu m’empêcher de vous entendre échanger vos opinions concernant un auteur ayant une place particulière dans ma vie, car m’ayant donné le goût de l’érudition et la soif de connaissances. Je n’ai cependant entendu qu’une partie de vos arguments, mais leur pertinence me pousse à vouloir échanger avec vous. Si, toutefois, vous daignez bien accepter mon humble présence parmi vos augustes personnes »
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Cedrec Wartz, Voie du Serviteur de Nurgle
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Cedrec Wartz
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Re: [RP Libre] Nouveau départ vers Marienburg

Message par Cedrec Wartz »

Cedrec comprit bien vite par la réaction des deux érudits qu’il avait approchés, le visage de l’un d’eux devenant peu à peu rouge écarlate et un silence pesant s’installant, qu’il avait commis une erreur. Il fut finalement rompu par ce dernier qui commença à hurler sur Cedrec. Quelques secondes après, son compère se joignit à lui.
Cedrec ne put s’empêcher de voir la situation avec un œil ironique. Il y avait un bon point, il s’agissait du fait qu’ils avaient fini de se chamailler pour des broutilles et semblaient enfin être d’accord. Le petit inconvénient était que s’ils étaient d’accord, c’était simplement pour lui hurler dessus, ce, qu’étrangement, il n’appréciait pas réellement.
En analysant la situation, il se dit : « Autant partir, ils ne m’aideront pas et ils attirent l’attention sur moi… ce que je préférerais éviter ».


Faisant semblant de se confondre en excuses, il partit sous les invectives des érudits qui, visiblement, en avaient appris énormément durant leur métier, mais les maudissant das son esprit. Une fois qu’il fut suffisamment éloigné et calmé, ses pensées, comme à leur habitude, commencèrent à se concentrer sur ce qu’il venait de se passer.

« On dirait bien que mes capacités de socialisation ne sont pas encore tout à fait au point. Et ces chers érudits n’ont absolument pas apprécié mon intervention, je ne pensais d’ailleurs pas que le rougeaud m’affublerait d’un délicieux “Baiseur de vaches de Hochland”. Comme quoi, même ceux qui se prétendent les plus sages peuvent n’être que de sombres imbéciles imbus d’eux même. Mais j’ai aussi été imprudent et j’ai laissé passer une chance importante de récolter plus d’informations sur ma destination. Je ferais mieux de rejoindre le pont inférieur pour le moment, je ne me suis fait que trop remarquer ici, pour l’instant. »

Sur ces pensées, Cedrec partit vers l’escalier gardé faisant la jonction entre les deux ponts. Il s’assura qu’il disposait bien de son billet, sésame pour pouvoir remonter plus tard à sa cabine. Il le montra et descendit.

Une fois arrivé en bas, il remarqua une différence de taille. La densité. Les personnes voyageant à peu de frais étaient bien plus nombreuses. Il y avait certes de la place pour se mouvoir sans trop de mal, mais en comparaison, le pont au-dessus semblait démesurément grand pour les quelques dizaines de voyageurs assez fortunés pour y être installé. C’est ici, à cet endroit où Cedrec se tenait, que se trouvait le véritable cœur de l’Empire, plus que ce soi-disant Empereur ou ce culte de fanatiques pyromanes n’ayant que Sigmar à la bouche, mais aussi sa plus grande faiblesse. C’était cette masse grouillante sous ses yeux qui pouvaient anéantir l’Empire et ce monde, par leurs peurs et leurs désirs. Après tout, qui sait combien d’entre eux craignaient la maladie d’un membre de leur famille, ce qui les rendrait suspects aux yeux des Répurgateurs, les condamnant ainsi à une mort flamboyante. Combien risquaient ce destin s’ils n’étaient pas clairvoyants sur la véritable corruption au sein de ce système ou s’ils n’avaient pas la volonté de survivre ? Mais combien s’en rendaient compte ? Une âme sur cents, sur mille ? Ou encore moins ?

Toutefois, ces pensées n’avaient pas lieu d’être pour le moment. Il devait commencer à recueillir toutes les informations possibles sur Marienburg avant la fin de son trajet, il aurait plus tard le temps de se plonger dans ses réflexions, de préférence une fois un culte trouvé.
Il vagabonda alors parmi eux, se sentant à l’aise, malgré ses vêtements détonants dans la foule terne. Il savait que certains pouvaient être tentés de lui voler sa bourse, mais il ne s’en inquiétait que peu. Au fur et à mesure qu’il passait entre les voyageurs, il les observait, essayant de remarquer ce qu’ils pouvaient avoir en commun, ceux qui pourraient lui être utiles pour glaner des informations sur Marienburg et, éventuellement, trouver un malade à contempler.

Il repéra certains individus intéressants, qu’il comptait approcher dès le lendemain, le temps d’affiner ses techniques de discussion qui n’avaient visiblement pas été efficaces précédemment. Il n’avait pas vu le reste de la journée s’écouler et, se dirigeant vers l’escalier qui le mènerait à sa chambre, il décida de passer le maximum du voyage parmi ceux qu’il était en train de quitter. Après tout, il faisait dorénavant partie d’eux, depuis sa fuite et ce n’était pas ses maigres finances qui diraient le contraire.

Il pénétra dans sa chambre, ferma la porte et, une fois installé dans son lit, commença à s’endormir.
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Cedrec Wartz, Voie du Serviteur de Nurgle
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Cedrec Wartz
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Re: [RP Libre] Nouveau départ vers Marienburg

Message par Cedrec Wartz »

Cedrec se réveilla, à cause du roulement des vagues qui lui soulevait toujours le cœur et il se fit la réflexion que son mal de mer ne comptait pas le quitter pour le moment. Il se remémorait la journée de la veille tandis qu’il s’extirpait de sa couchette et qu’il se prépara à sortir de sa cabine. Il n’était pas passé loin d’un fiasco total, son approche des érudits avait été désastreuse et, pire que la rebuffade qu’il avait essuyée, il savait parfaitement qu’il s’était fait remarquer.

Et dans sa situation, ça n’était absolument pas ce qu’il voulait, au contraire. Il sortit de la cabine et ferma la porte. Contrairement à la veille, il ne fut pas ébloui en arrivant sur le pont supérieur, des nuages cachant le soleil et quelques rayons parvenaient, presque par hasard, à percer jusqu’au Reik.

Et il n’était pas le seul à ne pas se présenter sur le navire, peu de voyageurs étaient présents quand Cedrec sortit. Il remarqua au loin les deux érudits sur le pont qui étaient encore en train d’argumenter de façon virulente et malheureusement, ces derniers le virent aussi et lui jetèrent un regard noir. Totalement indifférent à leur animosité, Cedrec se dirigea vers l’escalier menant à l’étage inférieur et il se perdit dans ses réflexions :

« J’ai eu l’occasion de remarquer quelques individus qui pourraient m’apprendre plus de choses sur Marienburg, et je crois également avoir remarqué une personne malade, rien de grave, mais ça pourrait être intéressant à observer. Mais pour le moment, restons sur mes premières cibles ».

Ses cibles, il les revoyait dans la foule qui était disparate. L’un d’eux avait la dégaine d’un petit marchand avec une sorte de prothèse à la main droite, un second était manifestement un mendiant, qui était malade, et le dernier était étrange. Il avait un manteau mais en cuir noir et ne semblait pas vouloir être repéré. Habituellement, Cedrec n’aurait pas réellement porté d’attention à cet individu, mais dans le cas présent, il avait remarqué dans les yeux une flamme brûlante, mais il n’avait pas pu identifier à quoi celle-ci pouvait correspondre. Haine, Détermination, Folie ? Quelle que soit la réponse, sa curiosité était piquée et il décida de s’approcher en premier lieu de cet individu.
Viendraient ensuite le mendiant et le marchand.

Durant toute la matinée, Cedrec déambula pour tenter de retrouver son futur interlocuteur. Il se frayait un chemin entre les différents groupes de voyageurs, suscitant quelques réactions sur son passage, notamment avec son épée qu’il avait gardée avec lui.

Enfin, après plusieurs heures, il le trouva, installé le dos au mur dans un minuscule espace entre trois cabines, à distance des mouvements de foule, qu’il semblait vouloir éviter à tout prix. Alors, Cedrec s’approcha, lentement, et laissa une marge de sécurité entre lui et l’individu, ne souhaitant pas se faire planter une dague dans la chair par un manque de prudence de sa part, repensant à son épée présente à son côté et qui pouvait susciter de la méfiance, voire pire.

Soit l’inconnu ne l’avait pas remarqué, soit il s’en fichait entièrement, car il n’eut aucune réaction, une fois Cedrec placé devant lui, même son visage était toujours un peu abaissé et dans l’ombre. Cedrec attendit qu’il bouge, voire même simplement qu’il prenne la parole, mais rien ne vint.

Un silence s’installa entre les deux silhouettes, aucune ne souhaitant prendre l’initiative de la discussion et cette rencontre, en ce lieu quelque peu isolé, semblait figée dans le temps. Alors que Cedrec allait lui expliquer ce qu’il voulait soudain, la personne en face lâcha un soupir et commença à parler d’une voix sifflante.

« T’es têtu Gamin, dis-moi c’qu’tu veux, histoire qu’on arrête d’être plantés comme deux puceaux ne sachant pas où commencer. »

Son langage semblait cru, mais il s’agissait de lui dire directement ce que j’attendais de lui.

« Très bien, j’ai besoin d’informations sur Marienburg, tout ce dont tu disposes. Qu’il s’agisse des quartiers de la noblesse, des bas-fonds et des coupe-gorges. J’ai besoin de tout ce que tu peux me raconter sur cette ville, notamment sur la façon d’y vivre. Et comme je me doute que tu ne feras pas ça gratuitement et que je n’ai pas assez d’argent pour te payer, j’ai quelques compétences qui pourraient être utiles.
Je ne te fais pas de la flagornerie inutile, ça se voit que tu sais comment vivre n’importe où, c’est notamment les flammes dans tes yeux, qui m’ont décidé de te contacter. Je sais observer, et c’est une des compétences donc je te parlais »

« Voilà ce que tu as besoin de savoir, à toi, maintenant »
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Cedrec Wartz, Voie du Serviteur de Nurgle
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Intervention MJ (demande PJ)
Test de CHA
Malus de -2 car aucune compétence adaptée
Bonus de +1 pour l'approche au culot qui plaît à ton interlocuteur
-> le seuil de réussite est à 8-2+1 = 7

1d20, résultat : 3, bonne réussite ! L'inconnu te donne des informations exhaustives, mais désire connaître tes "compétences" quand il en aura dit une partie.
« T'en as dans l'froc en tout cas. Ça m'plait. Mais t'as intérêt à avoir des compétences qui pourront m'intéresser, sinon j'peux te dire que tu vas pas aimer la suite. Bref, sur ces p'tites paroles amicales, que dire sur notre bon' ville d'Marienburg ?»

« Marienburg c'est une cité d’îles, de ponts et de canaux. On dit qui a aucune activité humaine pas présente à Marienburg. Y a des marchands et des artisans d'tous types des deux côtés d'la loi. Si t'peux pas l’acheter à Marienburg, il y a des chances que ça n’ait pas encore été inventé ! »

«Il y a aussi les merveilles d'Marienburg. Les docks du Suiddock, les plus grands du Vieux Monde, avec des navires partant tous les jours pour aller presque partout dans l'monde. L'grand Temple de Manann, décoré par les richesses d'générations de marchands des mers reconnaissants. Les hautes tours du pont d’Hoogbrug, une des merveilles du Vieux Monde. Les coins sombres du Pont Trois-Penny, le fameux repaire des voleurs où tout peut être acheté et vendu - même une vie, crois mois sur paroles. L’Île de Rijker c'est la grande forteresse-prison d'la ville, et t'as pas envie d'y traîner tes guêtres.»

«T'as les Maisons Marchandes, les Grandes Familles qui contrôlent un peu la ville de manière informelle tellement ils sont riches et, du coup, puissants. Du coup tu l'auras compris, Marienburg c'est une cité de la fortune : un flot d’argent et de marchandises s’y déverse chaque jour et la criminalité, bah elle en profite.»
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"Malepierre is My Business..."
" It's gonna be legen... wait for it... dary ! »"
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Re: [RP Libre] Nouveau départ vers Marienburg

Message par Cedrec Wartz »

Le silence était pesant tandis que l’homme analysait ce que Cedrec venait de lui dire.

Comment apprécierait-il sa façon plus que cavalière de l’aborder ? Allait-il s’en amuser ou allait-il encore une fois déclencher une colère noire ? Bien que son visage soit toujours impassible, Cedrec commençait à s’inquiéter, le silence était trop long et soit il se ferait hurler dessus de nouveau, soit il se ferait poignarder dans cet espace exigu.
Soudain, il vit une flamme danser dans les yeux de son interlocuteur et ce dernier eut un léger sourire. Que le Père soit béni, il avait apprécié son approche et il récolterait enfin des informations utiles.

Mais quand il lui dit, avec un rictus et ses flammes plus luisantes que jamais, qu’il espérait pour tous deux que les compétences qui lui seraient présentées l’intéresseraient un minimum, Cedrec grimaça intérieurement. Vu l’accoutrement de son vis-à-vis, il pouvait aussi bien être un individu aux activités louches ou un voyageur comme lui, mais incognito et, sans conteste, dangereux.

Mais il aurait bien l’occasion de trouver quelque chose qui l’intéresserait, il en valait de sa survie après tout.

Il écouta, attentivement, ce que l’homme à la pèlerine lui décrivait de Marienburg, une ville construite sur les eaux, avec les complications afférentes. Ville marchande par excellence, où tout pouvait être acheté, lui apprit son interlocuteur. Il se fichait comme d’une guigne pour le moment des Temples et des merveilles de la Cité, mais il était particulièrement réceptif aux autres informations. L’île Prison, il ne comptait pas y faire un séjour et si sa vraie nature était révélée, il n’aurait pas l’occasion de la visiter. Le Pont Trois Penny lui semblait intéressant et son informateur lui dit que tout y peut y être acheté et vendu, même une vie, et qu’il fallait le croire sur parole. Cedrec pensa alors cyniquement au prix que pouvait valoir sa tête, si la garde d’Altdorf envoyait sa description jusqu’ici, et combien de temps s’écoulerait avant que l’homme avec qui il devisait si gaiement aille récolter sa prime.
Puis, il aborda l’aspect politique de la ville qui était contrôlée par les Familles Marchandes, sans doute les plus riches et, dans un lieu aussi lié au commerce que Marienburg, les plus puissantes, par simple raisonnement.

La particularité qui fait la force et le charme de Marienburg serait également la plus grande faiblesse pour Cedrec. Tout peut y être vendu, des biens, et des informations, il lui faudrait réellement être prudent lors de son séjour et peut-être finalement ne pas rester et s’installer dans un culte ici.

Mais maintenant, il fallait payer la contrepartie et pendant qu’il engrangeait les nouveautés, il réfléchit. Ses compétences ne l’intéresseraient aucunement. Mais il n'avait pas réellement d'autres choses à échanger.

« Merci pour les informations, comme convenu, voici les compétences dont je dispose. Et je ne me suis pas présenté comme quelqu’un d’indispensable, je suis simplement quelqu’un disposant de certains atouts.

La première, je te l’ai dévoilé en t’abordant, je sais observer les gens qui m’entourent, ce sont les flammes dans tes yeux qui m’ont fait m’approcher, car je sais que tu n’es pas exactement le même genre de personne que ceux qui nous entourent actuellement. Or, ces flammes ne sont pas présentes tout le temps, tu n’as eu que quelques instants où elles surgissaient durant notre conversation. Mais surtout, tu es également quelqu’un qui ne veut pas se faire remarquer et quelqu’un de dangereux. Après tout, tu m’as conseillé de te croire sur parole lorsque tu as parlé d’un certain endroit et de ce que l’on peut y échanger, je pense donc que tu es capable d’acheter le service ou que tu es capable d’exécuter ledit service.

La seconde, même si elle peut te sembler inutile, peut-être utile dans Marienburg. Je m’y connais en littérature que je pourrais qualifier de classique. Je peux reconnaître un auteur, te raconter sa bibliographie ainsi que sa vie. Des fois, cela peut être suffisant pour faire passer changer quelques piécettes de bourse.

La troisième, comme tu peux le constater, j’ai une épée et je sais me battre. Je ne suis pas un grand combattant, mais je sais m’en servir d’une manière, disons… honorable. Le fait de s’entraîner avec un maître d’armes auparavant m’a aidé, et c’est quelque chose que je me suis imposé. Savoir me servir d’une épée, avant de partir.

Enfin, je sens quand je suis suivi ou observé. J’ai déjà réussi à remarquer quelques filatures avant de m’embarquer sur ce navire. J’ai une sorte de pressentiment quand cela m’arrive. »

Voilà tout ce dont je dispose et en espérant que cela puisse t'être utile.


Maintenant, il lui fallait attendre la décision de celui qu'il avait en face de lui. Sa survie ou sa mort.
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Re: [RP Libre] Nouveau départ vers Marienburg

Message par Cedrec Wartz »

Il était en train d’analyser les informations qui venaient de lui être révélées.

Qu’elles soient intéressantes ou pas, tout était en train de se jouer maintenant. Aurait-ce une véritable utilité à ses yeux… ou non. C’était la question qui taraudait Cedrec, tandis que son interlocuteur, qu’il ne pouvait toujours pas nommer, jugeait ce qu’il avait maintenant entre les mains.
Dans tous les cas, c’était fait, mais peut-être Cedrec aurait-il dû se montrer plus consciencieux dans sa source de renseignement. Il en avait dévoilé beaucoup, peut-être même trop, pour seulement certaines informations qu’il aurait pu récolter d’une autre manière. Mais au fond de lui, il savait qu’il n’avait pas eu le choix, l’homme en face l’intriguait, il n’aurait jamais pu l’ignorer. De plus s’il ne connaissait pas un minimum Marienburg avant d’y accoster, il ne survivrait pas.
Et pendant sa réflexion, il continua à contempler la capuche de celui qui détenait son futur à Marienburg entre ses mains. Aucune émotion ne filtrait, et même ses yeux restaient ternes.

Soudain, il vit une minuscule lueur prendre vie dans ses globes oculaires. Il allait enfin réagir et, pour Cedrec, l’impatience se mêlait à la prudence. Puis l’inconnu parla et il se frotta l’endroit où, présumait Cedrec, se trouvait son menton :

« Quand je parlais de compétences qui me seraient utiles, je pensais pas à ce que tu m’as raconté gamin. Et j’vais être honnête, je sais pas trop si ça vaut la valeur de mes renseignements.
Mais avant que tu t’excites, y’a deux trois choses dont tu m’as parlé qui pourraient effectivement être intéressantes. Je passe sur le fait que t’aies une épée, n’importe quel guignol peut en obtenir une et dire qu’il sait s’en servir, pour ça, on pourra vérifier ça sur le terrain. Après tout, ce sera simplement ta couenne qui sera en jeu.
Mais par contre, Gamin ton sens de l’observation… Y’en a peu qui voient le petit détail dont tu m’as parlé dès le début. Et j’parlerais pas de ton “pressentiment”, ça m’serait très utile… enfin, nous, si je décide pas de te faire balancer dans le fleuve à notre arrivée.
Car y’a un truc qui me pose problème chez toi, gamin, t’es pas assez prudent. Ca va qu’jsuis quelqu’un de raisonnable, mais t’aurais fait ça avec d’autres, tu serais jamais arrivé à destination. T’as du cran, et je veux bien le reconnaitre, j’apprécie même ça, mais si t’es pas prudent, ton cran, il te mènera au fond du Reik. J’espère qu’c’est clair.

Bref, j’suis en face d’un foutu dilemme, gamin. Dans les deux cas, on a trop parlé et ça aura des impacts sur ton séjour. C’est à moi de décider si ça passe entre nous ou pas du tout. Y’a des points qui m’inquiètent et d’autres intéressants. »


Tandis que Cedrec était toujours silencieux, il baissa légèrement la voix et eut un petit sourire :

« Tu me plais gamin, t’as du cran et ton manque de prudence peut-être géré, puisque t’avais quand même de quoi me convaincre, malgré ton approche qui pouvait être plus que foireuse. On pourra peut-être fait un peu de travail ensemble, gamin, une fois qu’on aura accosté.
En théorie, pour vraiment sceller le marché, faudrait boire un coup, mais là y’a rien. À ton arrivée, dirige-toi vers l’auberge « Le marin unijambiste « qui se trouve sur les docks, là où on va débarquer. Je reviendrais le lendemain de notre arrivée pour te parler de notre… collaboration.’

Au fait, je suis Garst et si t’as besoin de me voir, parles-en à l’aubergiste, il saura parfaitement où me trouver.”


Visiblement, il était intéressé. Mais pour Cedrec étant donné que son interlocuteur travaillait apparemment dans les bas-fonds, il y aurait quelques avantages non négligeables et, après tout, il ne risquerait pas plus sa vie qu’en vivant en plein jour.
Par pure précaution, autant en profiter pour changer de présentation.

“Enchanté, je me nomme Syls. Et ravi de faire ta connaissance Garst… mon coéquipier, du moins, je l’espère.

Le sourire de son interlocuteur se figea et une lueur illumina aussitôt son regard :

« Me prends pas trop pour un crétin, gamin, je sais qu’c’est pas ton vrai nom, y’a aucun Syls parmi le pont supérieur. Juste pour que tu saches que je dispose des infos. Mais garde ce nom avec moi si ça te chante, au moins, c’est un signe de prudence. Et je me fous de comment tu t'appelles, tant que tu fais le boulot."

‘Bon, va falloir se séparer, maintenant, remontes sur le pont supérieur et te fais pas remarquer, donc interdiction de redescendre avant notre arrivée. Suis bien mes instructions, et on se reverra à quai. D’ailleurs, fais gaffe aux frères Hassen, je sais qu’ils t’ont dans le nez, vu le vacarme que vous avez foutu hier, et ils sont puissants. Bref, dégages, gamin, on se verra plus tard.’

"Très bien. On se retrouve là-là bas alors."

En disant ces mots, il se retourna et Cedrec s’aperçut que le pont, qui n’était pas éloigné de leur lieu de discussion, était presque désert et que les étoiles avaient rempli la voûte céleste. Il se rendit seulement compte que cela avait duré presque tout l’après-midi. Mais quel après-midi constructif, il lui resterait malheureusement à faire ses preuves, mais il préférait gérer un problème à la fois.
Il savait où il pourrait vivre à Marienburg et avait éventuellement trouvé du soutien. Tout cela allait dans son sens et Cedrec ne pouvait que s’en réjouir.

Il en était à ses réflexions lorsqu’il remonta vers sa chambre et s’installa dans son lit, prêt à succomber au sommeil.
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Re: [RP Libre] Nouveau départ vers Marienburg

Message par Cedrec Wartz »

Au bout d’une semaine, le roulis était moins présent, mais malheureusement, Cedrec en sentait toujours quelque peu les effets, ou plus précisément son estomac.
Il arrivait bien à manger quelques biscuits secs, des choses qui lui tenait au corps, mais un repas trop chargé aurait, peu après avoir atteint son estomac, fait immédiatement le chemin inverse pour se retrouver au fond du Reik. Il avait déjà essayé de dévorer un plat en sauce et le résultat ne s’était pas fait attendre.

Enfin, cela faisait déjà plus d’une semaine qu’il était sur ce navire, une semaine qu’il attendait et cinq jours depuis qu’il eût rencontré celui qui symbolisait son avenir à Marienburg. Garst, un membre de la pègre, du peu qu’il avait pu analyser en lui et visiblement, qui semblait s’intéresser au cultiste.

Il n’y avait plus qu’à attendre la suite, car conformément aux conseils qui lui ont été prodigués, Cedrec ne s’était pas aventuré sur le pont inférieur, afin de ne pas se faire remarquer davantage qu’il ne l’avait été. Mais cela avait eu un petit inconvénient puisqu’il était obligé de rester sur le pont où se trouvaient les frères Hassen, avec qui les relations étaient… pour le moins agitées.
Les premiers jours il avait tenté de les éviter autant qu’il le pouvait, mais, la semaine s’écoulant, il finit par ne plus leur octroyer d’attention, laissant leurs regards se heurter à son indifférence. Mais son indifférence ne l’empêchait pas d’être sur ses gardes, les paroles de Garst sur la réputation des deux érudits résonnant encore dans ses oreilles, ils étaient puissants.
Sur un navire, un accident pouvait très vite arriver, un roulis plus fort que les autres pouvait aisément faire plonger un pauvre voyageur au fond du fleuve. C’était le destin, de temps en temps, mais étrangement, il n’avait aucune envie de forcer le destin lorsque sa propre survie était en jeu.
Il fit donc particulièrement attention… pour rien. Rien ne s’était passé, sortant de l’ordinaire.
Il passa donc cette dernière semaine, partagé entre la méfiance dissimulée envers les frères Hassen et sa curiosité envers Garst et ce que cela allait changer pour lui, si l’on exceptait le mal de mer qu’il trainait toujours.

Le paysage avait changé, les routes que le navire côtoyait étaient de plus en plus passagères et puis il vit des remparts, protégeant une ville et surtout, de nombreux autres navires.

Il s’attendait à un port important, équivalent à celui d’Altdorf, il en était loin. Il s’agissait d’un port tout simplement immense, dans lequel même le gros navire de transport sur lequel il était passager paraissait être une simple barque. Il contemplait curieusement, ce qui l’entourait.

Marienburg, il y était enfin arrivé. La ville marchande, là où tout s’achetait, tout se vendait et à n’importe qui. La ville qui était la plateforme tournante du commerce entre l’Empire et la Bretonnie. Il allait bientôt faire les premiers pas dans sa toute nouvelle ville, sa toute nouvelle vie.


Enfin, tandis qu’il contemplait le port, le navire s’amarra et il fut prié de descendre qui navire qui avait accosté, les passagers du pont supérieur devant descendre avant ceux du pont inférieur, avant d’éviter, comme le dirent les gardes du bateau des « troubles désagréables à la fin de » la traversée », sans doute une cohue qui se produisait à leur arrivée.

Il laissa passer les frères Hassen, espérant ne plus avoir l’occasion de les voir ou même de ne plus jamais entendre parler de leur nom puis descendit, non sans lancer un regard, espérant secrètement apercevoir Garst parmi la foule d’anonymes, dont il oubliait déjà les visages, une fois passés.

Avec un petit sourire, il descendit et, une fois sur la terre ferme, fut surpris de sentir le sol se dérober sous ses pieds, tanguer, comme s’il était encore sur le fleuve. Étrangement, cela eut également l’impact tant redouté sur son estomac, qui ne semblait pas réellement apprécier ce traitement et souhaitait un peu de calme. Se retenant d’inaugurer son arrivée par un renvoi à moitié digéré de son dernier repas, il se décida de marcher quelque temps sur le port, afin de bénéficier d’un peu d’air qui, il l’espérait, lui permettrait de calmer son système digestif.

Nul ne se souciait de lui, tandis qu’il se balladait, et surtout, pour quelle raison aurait-il dû être surveillé, il n’était qu’un badaud parmi les autres et les dockers qui chargeaient les cargaisons. Il déambulait, sentant son estomac se calmait tandis que sa marche continuait et il commença alors à vérifier autour de lui, essayant de distinguer l’auberge dans laquelle il devait se trouver.

Il décida de revenir sur ses pas, et regarda les bâtiments qu’il côtoyait, passant de simples maisons à, étonnamment, plusieurs tavernes qui étaient situées stratégiquement à proximité des quais. Après une dizaine de minutes de marche, il trouva finalement une minuscule bâtisse, qui, si elle n’était certes pas en excellent état, ne tombait pas pour autant en ruines, mais ce qui attira son regard fut l’écriteau avec un dessin sommaire représentant une personne avec une jambe de bois. Il chercha rapidement le nom et le trouva, « Le Marin Unijambiste », l’auberge qu’il recherchait.
Rien ne la différenciait des autres, si ce n’est son nom, elle avait certes besoin de quelques rénovations, mais cela n’était pas urgent. Mais on pouvait se demander comment une auberge aussi petite pouvait exister puisque visiblement, elle n’avait qu’un étage.
Tout à ses réflexions, il se décida à entrer, ne prenant aucunement conscience des regards des dockers qui le regardaient et il remarqua alors que l’intérieur de l’auberge était entièrement vide de clients, les quelques tables et chaises semblaient abandonnées, un peu de lumière passant par l’une des fenêtres donnant sur le port.
Au bar, essuyant un verre, le propriétaire, avec quelques balafres sur le visage, des cheveux longs bruns, formant une queue de cheval et des yeux d’un bleu profond et assez grand et musclé pour sembler faire lui-même le videur si des clients s’emportaient. Ce dernier toisa son nouveau visiteur, aucune émotion ne transparaissant sur son visage.


« Bonjour, j’imagine que tu veux boire un coup, une chambre peut-être ? »

« Bien le bonjour, effectivement, je cherche une chambre et un ami m’a conseillé votre établissement. J’espère qu’il vous en reste une de disponible ».

Avec un petit sourire, laissant voir une bouche avec plusieurs dents cassées, le barman répondit : « On t’a conseillé mon établissement, hein. Très bien, comme tu peux le voir, il n’y a pas vraiment foule ces derniers temps donc je ne pense pas avoir trop de difficultés à te réserver une chambre. Pour le paiement, on verra ça demain. »

Son attitude était surprenante, mais cela expliquait peut-être l’absence dans la salle. Un aubergiste qui laissait dormir sans avertir d’abord du coût de la nuit ne risquait pas de voir beaucoup de clients. Après tout, comment savoir s’il ne triplait pas le prix habituel ?
Avant que Cedrec ne puisse prononcer un mot, le barman recommença à parler :
« Je sais ce que tu penses. Et pour le prix de la nuit, ça dépendra de pas mal de trucs, donc je ne peux pas te le donner dans l’immédiat. Mais le fait que l’on t’ait recommandé mon établissement joue en ta faveur pour le prix de la chambre. D’ailleurs, elle se trouve au premier étage, en haut des escaliers, deuxième porte à gauche tu peux t’y installer dès maintenant si tu en as envie. Je te rassure quand même, mes prix ne sont pas aberrants. »

« Très bien, merci. »

Alors qu’il se dirigeait vers l’escalier, Cedrec ne put réprimer un soupçon. Et si c’était simplement un piège ? Visiblement, le propriétaire devait être également être de mèche, car il ne semblait pas réellement surpris que quelqu’un ait conseillé son établissement, surtout à un étranger. Il était plongé dans ses pensées tandis qu’il montait, les marches craquant lorsqu’il posait le pied dessus.

« Calme-toi, il a simplement une baisse d’activité, ça doit être ça. Si tu commences tout de suite à penser que tout le monde veut ta peau, tu risques surtout d’attirer l’attention, ce que tu ne veux pas. Être vigilant, mais pas paranoïaque, c’est la clé de ta survie.

Il arriva finalement devant sa chambre et lorsqu’il ouvrir la porte, il vit un simple lit, une chaise et une table sur laquelle il pouvait s’installer, une petite fenêtre donnait sur les ruelles derrière l’établissement, mais il ne pouvait qu’apercevoir la foule déambulant calmement.

Il commença alors à s’installer dans son lit, ayant besoin du maximum de repos possible avant la venue éventuelle de son compagnon, prévu le lendemain et, après avoir mis plusieurs dizaines de minutes à calmer son esprit, il parvint enfin à s’endormir.

[FIN DU RP LIBRE
Modifié en dernier par [MJ] Galrauch le 30 août 2018, 19:24, modifié 1 fois.
Raison : 6xp | 42 total + 7 Bonus de fin de chapitre. | 49 xp Wikifié
Cedrec Wartz, Voie du Serviteur de Nurgle
Profil: For 9 | End 9 | Hab 8 | Cha 8 | Int 10 | Ini 8 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | NA 1 | PV /
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