[Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Marienburg est le plus grand de tous les ports du Vieux Monde. Située à l’embouchure du fleuve, la ville est un énorme centre de commerce. Le Reik est ici un fleuve énorme, mesurant plus d’un kilomètre et demi d’une berge à l’autre. Marienburg est une cité indépendante (sans lien avec l’Empire), située au sein des Wastelands. c’est aussi le centre de l’activité religieuse du Culte de Manaan, le Dieu de la Mer.

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Erik Von Vystern
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par Erik Von Vystern »

Erik s’ouvrit encore une fois aux Vents de Magie, espérant ardemment ne pas subir une autre vision cauchemardesque. En effet, il n’était pas sûr de résister à une autre manifestation aethyrique, n’ayant pas eu le temps de récupérer toute son énergie mentale. Pourtant, il se devait de vérifier si celle qu’il comptait délivrer n’était pas une dangereuse maléficienne, autant pour sa propre sécurité que pour celle de Sigmund, et même de Marienburg toute entière, car une mage versée dans les arcanes sombres lâchée dans la nature pouvait engendrer les pires horreurs. Et cela, le jeune homme en était parfaitement conscient. Aussi entreprit-il de vider son esprit de toutes pensées superflues, comme il l’avait fait quelques instants auparavant pour lancer sa boule de feu, et se concentra sur les Vents autour de Maida. Ce qu’il vit lui arracha un léger sourire : rien d’anormal, l’Aethyr coulait paresseusement autour de la femme, nullement attiré par cette dernière. Elle n’était donc pas une sorcière. Par conséquent, l’accusation pour laquelle elle avait été condamnée était de toute évidence mensongère. Restait à savoir pourquoi elle avait été écartée ainsi, au profit de Lutzen. Là encore, une réponse lui vint immédiatement à l’esprit : l’enfant miracle. Maida devait être sans nul doute bien moins accommodante que Lutzen sur le sujet. Mais alors, cela tenait du complot ! Plus l’enquête avançait, plus le magister avait la sinistre impression d’avoir mis les pieds dans une fourmilière aux ramifications tentaculaires, et par forcément très engageantes.

Interrompant le fil de ses pensées qui s’égaraient, le pyromancien rattrapa la vieille femme afin de la tirer hors de cette cage sordide, la jucha sur ses épaules puis sauta à terre d’un mouvement souple, délivrant ainsi Sigmund du poids qu’il supportait. Il déposa Maida à terre, et la prit par le poignet avant de commencer à s’éloigner rapidement de cette place. Erik ne tenait absolument pas à se faire arrêter par la garde pour avoir délivrer une prisonnière, surtout si ladite prisonnière avait été condamnée pour faits de sorcellerie. En tant que mage, même officiel, il ne donnait pas cher de sa peau ! Le magister suivit donc son compagnon qui s’enfonçait déjà dans les sombres ruelles de Marienburg, guidant l’ancienne Mère abbesse du mieux qu’il le pouvait. D’ailleurs, à force d’y trainer, le jeune homme commençait à mieux se repérer dans les bas-fonds de la ville, remarquant grâce à sa bonne mémoire de petits détails qui lui permettaient de se diriger avec plus de facilité. Eviter les ordures, longer les ruelles, mémoriser les devantures des boutiques louches, tout un travail qu’il s’efforçait d’accomplir, estimant que cela pourrait être utile pour son enquête, et peut-être même pour de futures missions.

Alors qu’ils arrivaient à un tournant, Erik glissa à l’oreille de Sigmund, qu’il avait rattrapé : « J’ai observé les Vents de Magie afin de m’assurer que cette femme n’est pas dangereuse. Et si elle est une sorcière, je suis le Grand Théogoniste en personne ! Absolument aucune source de magie ne se dégage d’elle, et dans ces conditions, je ne vois pas très bien comment elle pourrait être une sorcière. A mon avis, sa condamnation est totalement injustifiée. On a donc une énigme de plus sur les bras : qui l’a accusé, et dans quel but ? » Le jeune hombre préférait partager ses conclusions avec son compagnon, qu’il jugeait digne de confiance. Ceci fait, ils continuèrent leur périple dans les ruelles.

Finalement, leur joyeuse compagnie devenue passablement hétéroclite, avec un escroc aux allures de marchands, un magister flamboyant plutôt haut en couleur et une vieille femme bâillonnée aux doigts brisés et passablement apeurée, arriva devant un troquet aux murs lézardés et à la façade décrépie. Niveau confort et propreté, il allait falloir repasser, mais pour la discrétion, cet estaminet ferait l’affaire. Erik suivit Sigmund à l’intérieur, en tirant Maida derrière lui. Les clients déjà présents ne se retournèrent même pas et continuèrent tranquillement leurs conversations, comme si de rien était. Oui, vraiment, l’escroc avait choisi un endroit idéal pour mener l’interrogatoire de leur nouvelle compagne. Ils s’installèrent dans un coin à l’abri des regards, excentré, baignant dans une demi-obscurité, la bougie posée sur la table branlante ne permettant guère un éclairage satisfaisant.

Le pyromancien se rendit alors compte que la Mère abbesse avait toujours son bâillon, et qu’après plusieurs jours de privations, elle devait être à moitié morte de faim et de soif. Sans compter ses doigts en piteux état. Le jeune homme murmura doucement : « Sigmund, elle doit être assoiffée et affamée, est-ce que tu pourrais aller chercher discrètement auprès du tavernier de quoi la remettre d’aplomb ? Pendant ce temps, je vais essayer de soigner ses mains. » Mieux valait rassurer totalement Maida avant de l’interroger. Erik avait décidé de remettre ses dons curatifs à l’épreuve, rasséréné par ses précédents succès dans la manipulation de l’Aethyr. Une fois ceci fait, et l’Abbesse rassasiée, il demanda d’une voix douce : « Vous allez mieux ? Pardonnez notre empressement, mais nous devons vous poser quelques questions, malgré votre état. Qui vous a accusé de sorcellerie ? Je veux dire, vous étiez une Mère abbesse shalléenne, c’est une position importante. Et, que pouvez-vous nous dire sur une certaine Lutzen, qui vous a succédé à la tête de l’orphelinat ? Enfin, j’aurai une dernière question, et non des moindres : que pouvez-vous nous dire sur Karl, cet enfant que vous avez recueilli voilà plusieurs années et qui semble béni par Sigmar en personne ? » Erik savait qu’il avait peut-être été un peu brusque, mais il devait obtenir des réponses. Maintenant.
Alors, Erik lance Guérison des plaies sur les mains de Maida, et vu le contexte, je pense qu'il peut recommencer jusqu'à ce qu'il y arrive.
Ensuite, pour l'interrogatoire, si cela peut aider... Un petit coup de charisme? ;) (bon, séduction... Euh... Si tu veux, hein ;))
J'espère ne pas m’être trop avancée sur la fin.
Modifié en dernier par [MJ] Souriceau le 09 août 2012, 19:23, modifié 1 fois.
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Erik Von Vystern, Voie du Sorcier Impérial
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Roux (Vos cheveux et vos sourcils deviennent d'un roux flamboyant).

Compétences:

Alphabétisation
Sens de la magie
Conscience de la magie
Incantation (Domaine du Feu)
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Maîtrise de l'aethyr (1): -2 au malus de difficulté pour lancer un sort.
Etiquette: +1 aux tests quand approprié.

Sortilèges:

Boule de feu: 20+2d10+2d10 dégâts (Maîtrise de l'aethyr 1)
Guérison des plaies: Rend 1d10+2 points de vie (Maîtrise de l'aethyr 1)
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Sigmund Engelhart
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par Sigmund Engelhart »

La suite du plan était claire: fuir la place, et même Templewijck, au plus vite. Aussi guidai-je mes compagnons de route à travers un dédale d'obscures ruelles, portant à deux la vieille femme complètement exténuée. Même la garde aurait eu du mal à trouver son chemin dans cette partie de la ville, tant elle était biscornue et miteuse, mais l'ayant parcouru pendant toute une partie de mon enfance j'étais à même de m'orienter sans hésiter, ce qui nous fit gagner un temps précieux. La remarque que me fit Erik lorsque nous nous arrêtâmes un instant me tira une grimace perplexe: qui irait aussi loin pour un gamin soit-disant béni? A moins qu'il ne s'agisse d'intérêt personnel avant tout. Oui, il s'agissait toujours d'intérêt personnel.

Lorsque j'estimai que nous avions assez d'avance sur de potentiels poursuivants, je menai la petite troupe dans une petite taverne paumée dans l'enfilade de ruelles, que je connaissais bien maintenant depuis une dizaine d'années pour y avoir effectué les quatre cents coups. Le patron me reconnut d'ailleurs au premier coup d'oeil, et je savais la cas échéant pouvoir compter sur son aide pour fuir par l'arrière-salle.

Acquiesçant face à la demande du magister, je me dépêchai de toucher deux mots à l'aubergiste pour lui soutirer à un prix modeste trois pintes de bière fraîche et un casse-croute sommaire. Amrès-tout, tous ces efforts m'avaient bien creusé l'appétit, et je ne doutai pas que ce fut le cas pour les deux autres.

Lorsque je revins quelques instants après, le rouquin avait retiré son contraignant bâillon à la mère abbesse, et je posai chopes et repas sur la table, avant de tendre sa part à la vieille femme, geste quelque peu symbolique dans la mesure où l'inverse avait bien pu se produire lorsque les shalléennes donnaient à manger aux enfants des rues à l'hospice.


« Tenez, de quoi vous restaurer. Ce n'est pas fameux, mais au moins ça tient au corps. »

Je dévorai ma part sans attendre, promenant un œil discret sur l'ensemble de la salle pour estimer la fiabilité des loubards sur place, puis écoutai les questions d'Erik, curieux également des réponses qu'allait fournir la vieille femme. Réponses qui allaient sans aucun doute amener leur lot de nouvelles interrogations.
HRP: Bon, plus de job d'été, de retour de vacances, je vais essayer de répondre un peu plus vite quand même parce que là je me suis fait peur OO.
Modifié en dernier par [MJ] Souriceau le 09 août 2012, 19:24, modifié 1 fois.
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Sigmund Engelhart, Voie du Bonimenteur
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[MJ] Souriceau
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par [MJ] Souriceau »

Lancer du sort Guérison des plaies :
Bonus de +2 au jet d’intelligence
Jet d’intelligence: 7 -> Réussite ! +1 PM

Le visage encore ravagé par les brûlures du soleil, Maida Widmann attrapa le verre que lui tendait Sigmund Engelhart et avala son contenu, soulagée ; tandis que le jeune magicien s'occupait de ses blessures. Elle hoqueta de bonheur avant d’enfourner un morceau de pain dans sa bouche.

L’ancienne Mère Abbesse digéra longuement les propos d’Erik en avalant le ragoût qui se trouvait devant elle. Songeuse, elle regarda dans le vide avant de prendre la parole.


"Il y a sept ans, un répurgateur du nom d’Osric Falkenheim m’a apporté le bébé qu’il disait sauvé des mains de cultistes maléfiques se réunissant dans des ruines du Marais Maudit. Nous n’avons pas réalisé que ce gamin détenait d’affreux pouvoirs soumettant la volonté d’autrui à la sienne – tous ceux qui posaient les yeux sur lui se mettaient aussitôt à l’aimer… J’ai été trop lente à en constater les effets sur mon entourage, mais quand j’ai enfin ouvert les yeux, j’ai ordonné à Gerda, la prieure, de ramener le petit aux répurgateurs, y voyant l’œuvre du Chaos. Et je n’en ai plus entendu parler jusqu’au jour où la foule l’a ramené en triomphe et où Helmut l’a proclamé l’Héritier de Sigmar.

Il ne pouvait s’agir que du gosse que je croyais mort depuis longtemps. J’ai dit deux mots à Gerda, qui a reconnu avoir dissimulé le petit pour l’élever en secret. Je leur ai pourtant pardonné, à elle et à ses complices, car Shallya nous enseigne la compassion, et je savais bien que le pouvoir que ce gamin exerce sur les cœurs est immense. J’étais une imbécile de ne pas comprendre qu’elles étaient toujours ses esclaves. J’ai amené les Sœurs coupables au Templewijk pour qu’elles confessent leurs fautes sur la place publique, et révèlent la vérité sur le petit, mais Gerda et ses séides m’ont battu de vitesse en me déclarant apostat et en affirmant que j’étais une sorcière résolue à tuer l’enfant. Sans les Chapeaux noirs, la populace m’aurait mise en charpie. La clémence de Gerda a consisté à me laisser plutôt mourir à petit feu dans cette cage…

Vous devez savoir une chose… Lorsqu’on m’a amené ce bébé, il n’avait nulle marque ou tâche de naissance d’une quelconque comète à deux queues – aucune flétrissure d’aucune sorte. Vous pouvez me croire ! Ce n’est pas l’Héritier de Sigmar. J’ai déjà joué ma vie sur cette certitude, et ma conviction n’a pas faibli. Quant à savoir qui il est réellement, je ne saurais le dire. Si le répurgateur Osric vit toujours, lui seul peut vous montrer l’endroit où cet enfant est apparu. Allez, maintenant, le chercher avec la bénédiction de Shallya, et stoppez ce mal avant qu’il ne cause plus de souffrance à cause de mon aveuglement."
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Erik Von Vystern
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par Erik Von Vystern »

Erik s’ouvrit une nouvelle fois à l’Aethyr, et commença à prononcer d’une voix lente les paroles qui lui permettraient de soigner les mains de la vieille femme. Il se concentra, manipula avec précaution les filaments d’Aqshy qui se trouvait dans cette taverne, puis relâcha délicatement sa magie. Le jeune homme ne put s’empêcher d’émettre un discret soupir de soulagement en voyant qu’il avait réussi à lancer son sort de Guérison des plaies. Il avait puisé de nombreuses fois dans les Vents au cours de la journée, et la fatigue commençait à le gagner. Surtout que l’apparition du vestige aethyrique avait considérablement entamé ses forces mentales. Il espérait ardemment que ses talents surnaturels ne puissent plus être mis à l’épreuve avant le lendemain : le magister avait besoin de récupérer, car incanter dans cet état était de plus en plus dangereux, non seulement pour lui, mais également pour son entourage. Une fois de plus, son expérience malheureuse lui revint en mémoire, et il estimait que son compagnon n’apprécierait pas de saigner du nez toutes les deux heures, ce qui pouvait être compréhensible. Bref, il devenait urgent de reprendre des forces, aussi le pyromancien fut-il enchanté de voir revenir Sigmund avec de la nourriture, enthousiasme partagé par Maida Widmann qui laissa échapper un soupir de contentement en sentant ses doigts remis à neuf se refermer sur une tranche de pain. Erik remercia l’escroc et s’attaqua sans plus attendre à son repas, dont les qualités culinaires peu marquées étaient à peu près compensées par un côté délicieusement roboratif. Son estomac plein, le magister flamboyant attrapa la chope posée devant lui, et tout en sirotant sa boisson, écouta le récit de la femme.

Erik Von Vystern avait demandé des réponses, et il n’était pas déçu, loin de là. Enfin, l’épais mystère contre lequel il butait depuis son arrivée à Marienburg semblait se dissiper quelque peu. Ainsi donc, il avait plus ou moins vu juste quand son instinct lui avait soufflé que les shalléennes semblaient quasiment envoutées par ce gamin. Quant au refus qu’il avait essuyé de la part de Lutzen lorsqu’il avait demandé à voir les appartements du gosse, il s’expliquait également. Maintenant, le jeune homme pouvait commencer à remettre les pièces du puzzle en place : l’enfant avait été arraché à cette secte de Stromfels par un répurgateur qui l’avait épargné, chose suffisamment rare pour être soulignée, et l’avait mené à la supérieure de l’orphelinat shalléen de la ville. Là, il avait grandi en distillant son étrange pouvoir de fascination sur les prêtresses, la mère abbesse avait demandé à la prieure de le remettre aux autorités, celle-ci ne l’avait pas fait et avait élevé le garçon à l’étage de l’orphelinat. Il avait fini par être découvert, on ne savait trop comment, par un culte qui l’avait enlevé, le gamin avait massacré les chaotiques, du moins selon la version officielle, avant d’être porté en triomphe par la foule et de débuter la Croisade à l’enfant vers Aldtorf. Oui, tout cela avait l’air d’un bon résumé, même si quelques zones d’ombres subsistaient, comme le fait de savoir si oui ou non l’enfant avait bien tué à lui tout seul ses ravisseurs, ce qui, vu le témoignage de Maida qui lui enlevait son aura divine, relevait désormais de l’affabulation légère, ou tout du moins de l’incohérent certain. Surtout que la vieille femme s’était montrée claire sur ce point : l’enfant n’était pas marqué par Sigmar. En un sens, cela rassurait l’esprit cartésien et impitoyablement logique d’Erik, qui n’avait jamais réellement cru dans cette histoire de réincarnation, mais en même temps, cette idée comportait une composante éminemment dangereuse : si le gamin n’était pas Sigmar, alors qu’était-il ? Un mutant, un chaotique ? Un mage ? Bref, le pyromancien se trouvait face à un nouveau lot d’interrogations, et il ne put s’empêcher de penser qu’à force de se poser des questions, il allait au devant d’un solide mal de crâne.

Pourtant, ce récit lui avait permis de dégager leurs prochaines destinations, et ce assez facilement. Premièrement, lui et Sigmund devait retrouver ce répurgateur, ce qui ne l’enthousiasmait que très, mais alors très moyennement. Les magisters n’aimaient guère les répurgateurs, et ceux-ci le leur rendait bien. Erik ne dérogeait pas à la règle, appréciant moyennement le fait d’être considéré comme un chaotique en puissance, d’autant plus que les chasseurs de sorcières, comme on les appelait, avaient une nette tendance à mettre des bâtons dans les roues des apprentis et à sauter sur le moindre prétexte pour les qualifier de monstruosité sur pattes. Non vraiment, le pyromancien n’était guère enchanté par la perspective de rencontrer un homme comme cet Osric, mais il n’avait pas franchement le choix. Après cela, les deux compères allaient devoir se rendre dans ce fameux temple de Stromfels, dont la localisation semblait être le Marais Maudit, au nom évocateur. Apparemment, des marais du bonheur ne paraissaient pas exister dans le Vieux Monde…

Pour l’heure, Erik jugeait qu’ils en avaient assez fait pour cette journée et qu’il n’était plus temps de se remettre à enquêter. Osric pourrait bien attendre quelques heures de plus avant d’être débusqué. Le jeune homme se tourna vers Maida et lui demanda où elle comptait aller, puis donna son avis à Sigmund sur la situation en chuchotant : « Au moins maintenant, nous avons une histoire qui tient la route et qui semble plus plausible que celle de la Réincarnation divine… Si cette femme dit vrai, nous allons au devant de gros problèmes, car quoi que puisse être ce gamin, ce n’est surement pas très bon. A mon avis, nous devons trouver ce répurgateur, bien que cette perspective ne me ravisse pas, puis tenter de dénicher ce temple dans le Marais Maudit. Mais pour le moment, je pense que nous devrions nous reposer ici, demain nous serons plus à même d’enquêter convenablement. »


Une pause dodo ne me semble pas superflue ;)
Modifié en dernier par [MJ] Ombre de la Mort le 10 avr. 2015, 23:23, modifié 2 fois.
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Erik Von Vystern, Voie du Sorcier Impérial
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Sigmund Engelhart
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par Sigmund Engelhart »

A mesure que la mère abesse nous révélait le fin mot de l’histoire, je pestai intérieurement de la tournure que prenaient les événements : si je ne portais guère Sigmar dans mon cœur, savoir que le gamin tenait plus du chaotique avait de quoi donner des frissons dans le dos, et il me semblait bien que ce « service » à rendre à Schmidt s’étirait en longueur au fur et à mesure que nous avancions, chaque élément de réponse semblant amener son lot de points sombres à éclaircir.

Ainsi donc, le gosse semblait capable de charmer de manière surnaturelle quiconque s’en approchait… voilà qui était peu rassurant, surtout en le sachant en route pour Altdorf : qui sait ce qu’il se passerait s’il arrivait à obtenir une audience à la cour impériale ? En cet instant, je sentais mes racines impériales tressaillir, alors que de vagues souvenirs de ma petite enfance refaisaient surface. Mais je balayai rapidement tout ça une fraction de seconde plus tard, pour reprendre ma réflexion.

Le gosse n’avait donc rien à voir avec la soi-disant réincarnation de Sigmar qu’on le prétendait être, mais en ce cas une question subsistait : d’où venait cette marque de comète qu’on avait aperçue sur son torse ? S’agissait-il d’une affabulation de la foule sous le coup de l’admiration béate ? D’une cicatrice vaguement ressemblante ? D’un autre procédé moins orthodoxe ? Ses capacités d’envoûtement semblaient de plus impressionnantes, pour attendrir des répurgateurs, puis faire agir des Shalléennes à l’encontre d’un ordre direct de leur supérieure, avant de la trahir. Pour tout dire, je n’aurais pas aimé me trouver près de lui, par peur de perdre mon discernement, et je remerciais Ranald de m’avoir fait éviter les lieux du « miracle » lorsqu’il s’était déroulé. La bigoterie, très peu pour moi.

Après avoir terminé son monologue riche en renseignements, la vieille femme semblait épuisée, et semblait vouloir profiter d’un repos bien mérité. Ce qu’elle déciderait de faire après le repas ne m’importait guère, aussi n’écoutai-je que d’une oreille distraite ce qu’elle répondait à Erik, avant d’écouter ce que ce dernier avait à lui dire au sujet de leur affaire.


« Je suis amplement d’accord, ce Miracle semble capable de faire mon travail sans dire un mot, ce qui ne me plait guère. Heureusement qu’il a quitté la ville. Cet Osric semble plus à même de nous renseigner sur les débuts de l’Enfant, mais encore faut-il qu’il soit toujours de ce monde, et qu’il ait arrêté de sillonner les routes de l’Empire et ses environs. Bizarrement, l’idée de m’enfoncer dans ces bourbiers environnants ne me tente guère, surtout pour chercher une ruine à l’aveuglette, mais sait-on jamais si on arrivait à mettre la main sur le répurgateur… Bref, nous verrons tout cela à tête reposée demain matin, comme tu le suggères si bien. »
Rien à redire sur le repos bien mérité, on a bien couru au cours de cette journée xD
Modifié en dernier par [MJ] Ombre de la Mort le 10 avr. 2015, 23:24, modifié 2 fois.
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Sigmund Engelhart, Voie du Bonimenteur
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[MJ] Ombre de la Mort
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par [MJ] Ombre de la Mort »

Transaction :
3 ragoûts -> -1 s pour Sigmund, -2 s pour Erik (comprenant le ragoût de Maida Widmann)
3 bières -> -1 s pour Sigmund, -2 s pour Erik (comprenant la bière de Maida Widmann)
1 chambre privée moyenne pour trois -> 3 pa (- 1 pa pour Sigmund, -2 pa pour Erik qui paie pour Maida Widmann)
Après avoir payé l'aubergiste pour leur repas et la chambre, Erik, Sigmund et l'ancienne Mère Abbesse Maida partirent se coucher. Il fallut d'ailleurs à nouveau porter Maida, son état de faiblesse étant tel que monter les quelques marches vers l'étage lui fut impossible sans assistance. Sans plus de cérémonies, ils s'endormirent bien vite à l'abri de la chambre, une fois la porte barrée de l'intérieur comme il était d'usage.

Le lendemain matin arriva bien plus vite qu'ils ne le désiraient. Malgré tout, la nuit fut réparatrice pour chacun, et d'autant plus pour la pauvre Maida. Erik, le sommeil léger, l'entendit à maintes reprises gémir durant la nuit, le sommeil apparemment agité par quelque cauchemars probablement en lien avec ses récentes mésaventures. Rassemblant leurs maigres possessions, Erik, Sigmund et l'ancienne Mère Abbesse Maida descendirent dans la salle commune pour prendre congé. Le tenancier, ayant reconnu une Shallyenne égarée en Maida, proposa à cette dernière de rester dans son modeste établissement, chose qu'elle accepta sans trop rechigner. La pauvre mettrait du temps à se remettre de sa répudiation de l'ordre, tout comme ses forces et ses blessures. Afin de remercier Erik et Sigmund d'avoir prêté assistance à la religieuse, le tenancier alla même jusqu'à leur offrir une miche de pain encore chaude en guise de petit-déjeuner. Une fois ce dernier consommé, les deux comparses saluèrent le tenancier, remercièrent Maida pour son aide précieuse puis ressortirent dans l'air froid du petit matin.

Bien qu'il fusse encore bien tôt, à peine l'aurore à vrai dire, Marienburg grouillait déjà de vie tout autour d'eux. Ici, des négociants en bois accompagnés de leur marchandise. Là, une cohorte de Morriens des plus silencieux. Et dans toute ce macrocosme de vie, quelque part, se trouvaient les informations dont ils avaient besoin pour retrouver ce fameux répurgateur du nom d'Osric...
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Erik Von Vystern
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par Erik Von Vystern »

Sigmund et Erik s’étant mis d’accord sur la marche à suivre pour le lendemain, les trois compagnons de tablée tombèrent dans un silence que rien ne vint troubler, hormis des bruits de mastication ou de déglutition. Le magister savoura le ragoût ramené par l’escroc, qui n’était pas mauvais du tout. Surprenant, étant donné l’état de la taverne, mais après tout, cela prouvait qu’il ne fallait pas juger ce genre de lieu sur son enseigne… Mais bien sur l’état de sa cuisine, qui, en l’occurrence, le satisfaisait tout à fait. A moins, bien entendu, que la faim qui le tenaillait n’ait eu raison de la délicatesse de son palais, hypothèse parfaitement envisageable tant les premières bouchées lui permirent de se rendre compte du vide de son estomac. Après tout, les deux hommes avaient couru toute la journée sans rien manger, il était normal de se réjouir au moment de combler enfin ce manque cruel de nourriture.

Tout en sirotant sa bière, le pyromancien posa son regard sur Maida Wildenman. Pauvre femme… Elle semblait hagarde, tremblant par moment, le regard perpétuellement perdu dans le vague… Le garçon ne pouvait s’empêcher d’éprouver un profond élan de pitié envers elle. Il n’osait pas imaginer l’horreur qu’on pouvait ressentir en comprenant qu’on avait été trahie de cette façon par ceux de sa confrérie. Certes, il n’était pas prêtre, mais son appartenance à un collège de magie rendait sa compréhension de la situation d’autant plus forte qu’il ne pouvait concevoir une telle félonie de la part des autres magisters flamboyants… Comment lui-même aurait réagi en pareil cas ? Il l’ignorait, et préférait d’ailleurs ne jamais avoir à se poser une telle question.

Qu’est-ce que Sigmund et lui allaient bien pouvoir faire de l’ancienne mère abbesse ? Ils ne pouvaient l’abandonner sur le pavé, livrée à elle-même… Mais l’emmener avec eux seraient dangereux pour la vieille femme, et dans son état physique, la raison devait l’emporter : elle les ralentirait. Peut-être que le duo pourrait l’amener à leur employeur, ce Wilhelm Schmidt. Nul doute qu’il aurait les moyens de s’en occuper, voir, eu égard à ses nombreux contacts, de l’exfiltrer vers une contrée plus accueillante.

Repoussant leurs écuelles vides, les deux compères se regardèrent à nouveau, et n’eurent pas besoin de parler pour savoir exactement ce qu’ils allaient faire, à savoir prendre une chambre commune pour la nuit et garder Maida Wildenman près d’eux. C’était plus prudent. Ils demandèrent donc s’il restait de la place pour dormir, et après avoir payé, Erik ne pouvant s’empêcher de soupirer en voyant son pécule fondre, devant régler également pour la shalléenne, repartirent la chercher. Elle n’avait pas bougé de leur table, fixant un point invisible devant elle, comme transformée en statue.

L’apprenti supérieur lui expliqua d’une voix douce qu’il était temps à présent d’aller dormir, mais quand la malheureuse tenta de se lever, un choc sourd, se fit entendre, et elle retomba aussitôt sur son siège : ses jambes ne la soutenaient plus. Erik fit signe à Sigmund de se positionner de l’autre côté de la religieuse, passa son bras sous l’épaule de la femme pour la soutenir, l’escroc faisant de même et ils la soulevèrent en même temps.

C’est ainsi que l’étrange équipage composé d’un grand rouquin en robe de mage, d’une gueule d’ange habillée comme un marchand respectable et d’une vielle femme en habit de prêtresse se dirigea tant bien que mal vers les escaliers menant à l’étage, sous le regard des autres clients. La montée des marches fut un calvaire, mais ils parvinrent finalement à leur but, et après avoir pris soin de barricader la porte, Erik se laissa tomber sur le lit, en lâchant un soupir de satisfaction. Enfin, un peu de repos, et à son avis très amplement mérité.
Il n’y eut pas plus de discussion dans la chambre que dans la salle commune : le magister sortit son bien-aimé Liber Ignifer de son paquetage et le parcourut pendant quelques minutes, ne faisant pas attention à ce que fabriquaient les autres. Quand il releva la tête de son ouvrage, les deux autres étaient endormis. S’allongeant, Erik les rejoignit bien vite dans l’autre royaume de Morr, non sans avoir formulé une petite prière à Verena avant de sombre dans un sommeil réparateur. La déesse de la justice devrait être favorable à l’idée d’aider un des fidèles à trouver un répurgateur pour faire tomber ce qui ressemblait à un sombre complot, non ? En tout cas, cela ne coûtait pas grand-chose d’essayer.

Toute la nuit, le pyromancien entendit la seule femme de la chambrée gémir doucement sur son couchage, et pendant un moment, il hésita à se lever pour tenter de l’aider à se calmer, avant de se rendre compte qu’elle rêvait, ou plutôt cauchemardait, et qu’il ne pouvait donc pas faire grand-chose pour l’apaiser. Se tournant pour ne plus entendre ces bruits qui lui fendaient le cœur, Erik essaya à nouveau de trouver le sommeil.

Néanmoins, leur lever à l’aube leur réserva une surprise agréable, et qui mit fin au dilemme que posait l’avenir de Maida Wildenman. Alors qu’ils descendaient dans la salle commune de la taverne, le tenancier reconnut dans la vieille femme une suivante de la déesse de la compassion. Une fois de plus, la réputation de bonté des shalléennes fit merveille, puisqu’il lui proposa de rester avec lui dans son modeste établissement. Quand il vit l’ancienne mère abbesse accepter, Erik ressentit un immense soulagement : c’était au moins un problème de réglé.
Pourquoi un tel acte de générosité ? Erik ne pouvait qu’émettre des suppositions dans un recoin de son cerveau. Peut-être qu’ils avaient affaire à un de ces orphelins recueillis par les shalléennes et qui tenait à exprimer ainsi sa gratitude ? Cette hypothèse se tenait, surtout vu l’endroit où ils étaient… Ou bien ils avaient devant eux un homme particulièrement pieux et redevable à Shallya. Ou alors tout simplement à un type bien, espèce rare mais ô combien agréable à trouver de temps en temps.

L’homme alla même jusqu’à leur offrir du pain pour les remercier de s’être occupés de Maida, et après en avoir avalé un morceau, Erik répondit avec un sourire sincère :

« Ce n’était rien. Prenez soin d’elle à votre tour. »

La pauvre mettrait sans doute du temps pour se remettre de toutes ces épreuves, si elle s’en remettait un jour, mais au moins, il y avait peu de chances qu’on vienne l’ennuyer à cet endroit : elle était relativement en sécurité, c’était déjà ça.

Il était à présent temps de partir, aussi les deux hommes saluèrent le tavernier et prirent congé de Maida, Erik lui glissant gentiment :

« J’espère que tout ira pour vous. Et sachez que nous ferons tout notre possible pour trouver Osric et mettre un terme à toute cette folie. Vous avez été d’une aide précieuse dans l’avancement de nos recherches. »

Le magister flamboyant sortit de la taverne, fermant brièvement les yeux en sentant la morsure du froid matinal sur son visage. Les pyromanciens étaient connus pour n’apprécier que très modérément les températures plus froides que la moyenne, et le jeune homme ne dérogeait pas à cette règle. Réprimant un grognement de frustration, il se tourna vers son comparse afin de déterminer la marche à suivre, se sentant un peu perdu au milieu de cette ruelle qui s’éveillait et paraissait pourtant déjà en pleine activité. Marienburg était décidément, comme Altdorf, de ces villes où le temps et la vie ne s’arrêtaient jamais.

« Bien, nous devons donc trouver ce fameux Osric… Ce qui revient sans informations complémentaires à chercher une aiguille dans une botte de foin, en supposant qu’il n’ait pas quitté la ville de surcroît. »


Réfléchissant à voix haute, Erik ajouta :

« Quoique s’il a un rapport direct avec cet enfant, au vu de tous les bruits qui courent… Son nom n’est pas totalement inconnu. »

En tout cas, il fallait l’espérer. Continuant sur sa lancée, il proposa :

« Peut-être que tu as quelques … hum… connaissances locales qui pourraient nous renseigner ?

Sinon, je serais d’avis de chercher du Tribunal local. Techniquement, il doit y avoir un registre avec les répurgateurs officiels dedans. Ou au moins un compte-rendu dans les archives de ce qu’a fait cet Osric en découvrant l’enfant. La piste serait vieille, mais bon, à partir de là, on pourra peut-être trouver quelque chose d’autre. »


Il était peut-être temps d’aller voir ces fameuses archives comme il l’avait suggéré au début de leur enquête…
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Erik Von Vystern, Voie du Sorcier Impérial
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par [MJ] Ombre de la Mort »

Pour info : une lecture plus détaillée (en durée et en RP) de ton Liber peut te faire gagner 1 xpM ;) à bon entendeur (et sans en abuser à chaque poste évidemment ^^)
Sigmund expliqua qu'il pouvait en effet sonder son réseau de connaissances pour se renseigner. D'un commun accord, lui et Erik se répartirent les tâches : le voleur irait fureter du côté de ses contacts, tandis que le magister irait au Tribunal. Cela les arrangeait tous les deux : le risque que Sigmund soit reconnu au tribunal était élevé et il risquait d'être arrêté, au vue des conditions "particulières" de sa remise en liberté. Quant à Erik, en sa qualité de représentant d'un Collège, les portes s'ouvriraient plus facilement pour lui.

Après une bonne demi-heure à poster des questions de ci de là, Erik apprît que le Tribunal des Temples, aussi nommé la Chambre Étoilée, était l'autorité compétente en termes d'affaires judiciaires à caractère religieux, en ce compris celles en lien avec les Répurgateurs locaux. Il prit donc la direction du Tempelwijk, le quartier le plus à l'ouest de la rive sud, qu'il atteignit après une bonne heure de marche. Une fois à destination, la matinée était bel et bien entamée et il ne mit pas longtemps à trouver le Tribunal des Temples.
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L'imposant Tribunal des Temples était devant lui, renfermant les potentiels réponses à leurs question concernant Osric. Malheureusement, l'entrée était gardée par 2 chevaliers en faction arborant comme emblème des vagues surmontées d'une couronne à cinq pointes. Et il semblait que pour y entrer, il faille montrer patte blanche et expliquer les raisons de sa présence...
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Erik Von Vystern
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par Erik Von Vystern »

Jusqu’à présent, Erik avait toujours bénéficié de l’aide de Sigmund pour se repérer dans cette ville tentaculaire et encore majoritairement inconnue. Il fallait reconnaître que cet enchevêtrement de canaux et de ruelles n’était pas franchement du style à faciliter la vie des voyageurs étrangers. Certes à force d’y crapahuter et de traverser Marienburg en long en large et en travers depuis deux jours, le magister commençait à prendre quelques repères spatiaux, mais il était encore loin de se débrouiller aussi bien qu’un natif. Très loin même.

Pourtant comme le fit remarquer Sigmund, pour ce troisième jour d’investigation, les deux compères allaient devoir évoluer séparément. Evidemment, ce n’était pas tant le fait de se retrouver seul au tribunal qui gênait le pyromancien que l’idée de devoir affronter seul ces maudites allées dont il ne connaissait rien. Au pire, il était même prêt à suivre l’escroc voir ses connaissances et à se diriger ensuite seulement vers ces fameuses archives juridiques, quitte à perdre un peu de temps. Mieux valait justement perdre du temps que se perdre lui-même.
Mais le brun finit par le convaincre de la nécessité de se séparer par un argument qui fit mouche : sa présence pourrait entraîner un certain nombre de complications, étant donné les circonstances particulières de sa sortie de prison, obtenue de manière assez douteuse par Wilhelm Schmidt. Dans ces conditions, mieux valait en effet éviter que l’homme fasse une apparition, sous peine de se voir courser par la garde locale. Et cela, Erik n’y tenait clairement pas. Mais alors pas du tout. La position des sorciers officiels étaient déjà suffisamment précaire, pas besoin d’être accusé d’un délit éventuel.

Les deux compères se saluèrent donc, Erik souhaitant bonne chance à l’escroc, et lui-même se mit en quête d’informations pour trouver son chemin… Et accessoirement, le bon bâtiment. Suivant les villes et les pays, les structures administratives n’étaient pas forcément les mêmes, et si pour des raisons historiques, celles de Marienburg ne différaient guère des institutions impériales, il y avait forcément des spécificités locales qu’il devait prendre en compte dans ses recherches.

Les premières personnes qu’il interrogeât lui offrirent un refus poli de répondre, quand elles ne se contentaient pas tout simplement de poursuivre leur chemin sans même tourner la tête. Après tout, quand on avait un travail à faire, des courses, bref, une activité pressante, répondre à un grand escogriffe roux aux habits improbables et manifestement d’origine impériale n’allait pas forcément de soi.

Erik persévéra, et si sa dernière cible, une matrone d’un certain âge au visage marqué prématurément par l’existence rude des citadins pauvres se contenta de grommeler dans sa barbe quelques mots que l’apprenti supérieur ne comprit pas, mais qui ne devait pas être très sympathique pour sa personne, il eut en revanche beaucoup plus de succès auprès de la ravissante créature à ses côtés, qui devait sans doute avoir vu ses vingt printemps il y a peu et qui semblait bien plus encline à répondre aux questions d’un étranger au visage agréable, à en juger par ses joues rosissantes et ses cils qui papillonnaient furieusement face au jeune homme.

Celui-ci remercia son interlocutrice avec un sourire en coin et se dépêcha de filer avant que la mère ne décide subitement de l’étrangler, son regard noir ne lui disant rien qui vaille. Les magisters flamboyants avaient peut-être une réputation relativement justifiée de témérité, ils n’étaient pas pour autant des imbéciles. Parfois, mieux valait appliquer l’adage disant « Prudence est mère de sûreté. »

Erik se dirigea donc vers le Tempelwijk, qu’il avait visité la veille déjà, ce qui lui évita quelques mésaventures sur son chemin, même s’il mit un sacré bout de temps avant de parvenir jusqu’à son but. Apparemment, il devait trouver ce que les locaux appelaient la Chambre étoilée, ou en langage commun, le Tribunal des Temples en charge des questions religieuses, et donc des enquêteurs privilégiés dans ce genre de cas, à savoir les répurgateurs.

Arrivé sur la place, il ne mit pas longtemps avant de localiser la fameuse Chambre étoilée, tant la magnificence du bâtiment passait difficilement inaperçu. Les colonnades en pierre blanche, les superbes vitraux, les nombreux étages... Tout était fait pour imposer le respect au visiteur et Erik devait bien reconnaître que cela marchait plutôt bien. Il resta quelques minutes à admirer l’ensemble, laissant son regard se gorger de cette vue, qui ravissait son sens de l’esthétique, avant de se reprendre et de se diriger vers l’entrée. Les considérations architecturales pouvaient attendre.

Parvenu devant l’entrée, le pyromancien se retrouva nez à nez avec deux gardes qui arboraient un emblème laissant peu de place au doute quant à leur affiliation : des serviteurs de Manann, le dieu des mers et l’un des dieux les plus respectés dans la cité marchande. Etant donné sa dépendance au commerce maritime, c’était normal. Peut-être des membres de l’ordre des chevaliers navigateurs ? Impossible de le savoir avec certitude, et de toute façon, cela n’avait guère d’importance : Erik allait devoir convaincre les deux cerbères de la nécessité de le laisser entrer. Plus facile à dire qu’à faire.

Historiquement, les membres du Collège Flamboyant n’avaient que rarement eu de bonnes relations avec les fidèles de Manann, étant donné les éléments totalement opposés auxquels les deux confréries étaient associées. Erik savait que son accoutrement le ferait immédiatement reconnaître comme un pyromancien par les deux gardes. Il espérait que la relative tolérance de Marienburg envers les mages jouerait un peu en sa faveur.

Erik décida donc de saluer respectueusement les gardes et dit d’une voix qu’il voulait affirmée :

« Bonjour, messires. Je suis envoyé par les Collèges de magie en qualité de représentant pour étudier certaines archives relatives aux activités d’un répurgateur avec qui nous avons eu à traiter. Son nom est Osric Falkenheim.

C’est pourquoi je vous prie de bien vouloir me laisser entrer, afin de résoudre au plus vite cette affaire d’une importance capitale pour les Collèges. »


Bon, il en avait un peu rajouté évidemment, mais Erik partait du principe que plus il ferait sentir aux deux individus en face de lui que l’affaire était urgente et officielle, plus il aurait de chance de les convaincre de le laisser passer. Et après tout, il avait simplement marié habilement le vrai avec le… pas tout à fait faux en fait. Après tout, il était véritablement envoyé par un Collège de magie, le sien, et sa mission l’avait amené à devoir enquêter sur ce répurgateur… Bref, il avait juste soigneusement sélectionné les informations, enfin en tout cas c’est ainsi que le jeune homme voyait les choses, soit avec une parfaite mauvaise foi. Et le fait de mettre en exergue les Collèges dans leur ensemble, et non simplement le sien, pourrait peut-être faire oublier son appartenance aux fidèles de Manann qui se dressaient entre lui et ses précieuses informations…

Braquant son regard vert sur les deux gardes, Erik se redressa de toute sa hauteur pour se donner une contenance et attendit en silence le verdict.
Modifié en dernier par [MJ] Ombre de la Mort le 13 avr. 2015, 09:23, modifié 1 fois.
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Erik Von Vystern, Voie du Sorcier Impérial
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Re: [Sigmund et Erik] Les Mille Trônes

Message par [MJ] Ombre de la Mort »

Les deux Chevaliers Navigateurs observèrent Erik avec un franche circonspection. Son apparence trahissait très largement qui il était. Le plus vieux des deux semblait commander le duo et ce fut lui qui prit la parole, une fois qu'il eut salué Erik en portant sa main ouverte à sa tempe, puis en l’en écartant vivement.
Test de baratin
Basé sur CHAR ; bonus de -1 au résultat car bonne rhétorique ; +1 car dualité entre l'Ordre Flamboyant et le culte de Manann
Obt. : 4, réussite
Image« Bienvenue au Tribunal des Temples, Herr. Nos archives vous sont accessibles. Vous les trouverez au sous-sol, à votre gauche lorsque vous serez dans le hall principal. Veuillez éviter tout contact avec les prévenus en attente de jugement et respecter le silence de rigueur aux sein du département des archives. Puisse la Chambre Étoilée apporter les réponses aux questions de votre Collège.»
Et sur ce, les deux chevaliers pivotèrent de 90° pour ouvrir le passage à Erik. Derrière, une immense porte l'attendait, le séparant de l'intérieur du Tribunal.

La Chambre Étoilée ne grouillait pas de monde à cette heure. Néanmoins, il put y croiser quelques répurgateurs, seuls ou accompagnés de misérables et autres loqueteux. L'un d'eux arborait une marque évidente de corruption sur son front, ce qui laissait peu de place au doute quant à la sentence qui l'attendait. Il vit également plusieurs magistrats religieux, en robes de bures et habits cérémoniels de juristes, accompagnés de serviteurs et autres scribes gratte-papiers. Il trouva finalement la volée d'escaliers le menant au sous-sol, vers les archives...
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Les archives n'étaient pas éclairées, mais quelques lampes enfermées dans du verre façonné permettaient aux visiteurs de voir le bout de leur nez. Des étagères couvertes de livres et autres parchemins s'étendaient à perte de vue, soit, quelques mètres tout au plus au vue de l'obscurité...
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