[RP groupé] La première pierre...

[Dan Surcouf]

Le gargouillement de l'estomac du chevalier arracha un sourire au contrebandier. Lui qui avait sauté tant de repas à cause de ses dettes, avoir la méga dalle pendant des semaines était quelque chose de très familier pour lui.

Il se contenta de grignoter sa part, en silence, observant ses compagnons.

[Catuvolcos]

La situation du groupe s’était très vite dégradé, le manque de nourriture commençait à se faire cruellement ressentir. Mais en parallèle nous nous rapprochons chaque jour de notre but, même si je ne saurais dire lequelle je le ressentais au plus profond de moi. Adossée sur un robuste tronc de chêne une idée commençait à germer dans mon esprit, Danu n’était pas du genre à ce qu’on la supplie pour l’aider, j'avais déjà entendu au sein de l’Empire un dicton qui aurait pu être un des miens: “aide-toi le ciel t’aidera”, ce n’est pas en s’apitoyant sur mon sort que les choses allaient évoluer mais en prenant la situation en main et en agissant. Lorsque le repas serait fini et les membres iraient dormir, j’irais un peu à l’écart du groupe et de l’aura de Wilhelm, mais pour l’heure le mage venait de dire quelque chose d'intéressant.

Hum je crois que je commence à comprendre votre vent, au fond vous ne voulez pas détruire la nature mais pour vous la vie c’est la mort ! Après tout est complémentaire parmi les forces naturelles, la mort elle prend son dû et équilibre en permanence l’ordre des choses.

Alors que les bouches se turent et les corps se couchèrent, je posa toutes mes affaires aux centres du groupe, ne gardant sur moi que mon pagne. M'éloignant du groupe jusqu'à trouver un endroit convenable, je vis une magnifique petite clairière qui allait faire très bien l'affaire. La lune était pleine, en pleine nuit j’avais ce sentiment de plénitude, loin des hommes, loin du feu loin de tout. Seul avec la nature, je n’eus pas de difficulté à trouver de la boue fraîche. Traçant avec minutie sur mon corps les symboles ésotériques des druides. M’accroupissant sur l’herbe grasse au centre de la clairière, je ferma les yeux et réduisis ma respiration au minimum.

Il fallait que je me concentre, je savais quand ce lieu la présence de la Mère était forte. Cette forêt que nous traversions n’avait rien n’avoir avec la lande désolée du début. J’allais rentrer en communion avec la nature mais cette fois en m’enracinant le plus profondément possible, il me fallait des réponses, des pistes, un pressentiment, qu’importe j’allais i mettre tout mon être, j'avais foi en moi, mon familier à mes côtés était un puissant rappel du don que la nature m’avait offert. Chassant toutes ces pensées superflues et toute sensation extérieure je put débuter mon ouverture vers l’autre côté du voile.

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J'utilise mes 5 PDC pour réussir ma communion et les réponses que Danu m'apportera ou pas

[[MJ] The Puppet Master]

Le frugal repas prit fin rapidement et les cinq hommes, la gorge sèche, se répartirent les tours de garde pour se prémunir contre d'éventuelles mauvaises surprises à même de survenir dans ces contrées reculées et sauvages. Tous, à l'exception de Catuvolcos qui prit congé pour méditer seul, loin, assurèrent tour à tour la surveillance du campement pendant que les autres dormaient d'un sommeil moins agité que la nuit précédente mais largement moins bénéfique que lors de la confortable nuit passée à Fort Solace. Le druide rassura ses compagnons sur le fait qu'il ne risquait rien dans la nature car Danu était à ses côtés. Il sous-entendait, mais aucun de ses compagnons -hors mis, peut-être, Wilhelm- n'aurait pu s'en douter, que son familier veillerait sur lui pendant ses prières.

Fort heureusement pour tous, la nuit se passa sans que l'on eut à déplorer le moindre incident.

Communication avec Danu par la prière de Catuvolcos sous FOI (12) >> 16 (échec)
Utilisation des 5 PdC pour une relance >> 12 (réussite)

Longtemps Catuvolcos évolua entre rêve et réalité. Il lui sembla parfois parcourir des milliers de kilomètres en quelques secondes alors que, l'instant d'après, il lui fallait des heures pour faire un pas. Tantôt, son corps était plus lourd que le plomb, tantôt il était plus léger qu'une plume. Son rêve parut durer une vie entière mais il s'éveilla quelques secondes après avoir fermé les yeux.

- Danu a entendu ta prière n'est-ce pas ? questionna son malicieux familier.

Le druide hocha la tête car aucun mot ne put franchir la barrière de ses lèvres. Il savait, maintenant. Danu lui avait montré ce qu'il cherchait. Cela n'avait pas été une image précise mais dans son esprit tout était désormais clair. Il y avait, cachée sous les eaux du lac qu'il s'apprêtait à rejoindre avec ses camarades, une chose innommable qui étendait sa corruption et pervertissait l'ordre naturel. Son devoir était de mettre un terme à ses agissements pour rendre à Danu ce qui lui appartenait.
Ainsi, rasséréné par les éclaircissements de sa divinité, Catuvolcos rejoignit ses camarades alors que les premières lueurs du jour. La journée s'annonçait radieuse bien qu'aussi fraîche que les précédentes.

Quand tout le monde fut éveillé, les cinq hommes partirent immédiatement en direction du lac. Chacun y avait à faire... à sa manière.

Même avec Wilhelm qui « déblayait » le terrain, il fallut tout de même marcher deux bonnes heures avant d'atteindre les rives du lac. La vue était désormais dégagée. Le groupe déboucha sur un petit torrent qui se jetait dans le lac.

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De l'autre côté du lac, il y avait, à quelques dizaines de brasses du bord le plus proche, une petite île sur laquelle on pouvait apercevoir les vestiges d'une construction de pierres noires. Tout autour s'élevaient des collines et des escarpements. Un peu plus haut, sans doute sur l'autre versant de la colline proche, s'élevaient quelques fumées grises.

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[Dan Surcouf]

Surcouf renifla d'un air méfiant apercevant les pierres... mais encore plus la fumée.
-On est pas seul.
Pas de fumée sans feu... et dans ce genre de coin, pas de feu sans présence humaine... ou autre...

[Steffon Rückensborg]

Steffon observait le passage que laissait Ebenhart derrière lui quand le groupe arriva sur un grand lac aux eaux clairs. Regardant le liquide avec une certaine envie, dû au manque d’hydratation qu’il commençait à ressentir, il hésita un instant avant de se raviser. Si quelque chose profanait cette endroit, rien de bon n’en sortirait. Il observa succinctement ces eaux à la recherche d’un indice sur leur potentiel corruption.

Levant ensuite la tête, il remarqua comme son compagnon de voyage, de la fumée s’élevant de la colline. Répondant au contrebandier tout en réfléchissant :

-Oui… de la fumée. Ils ont peut être ce qu’on cherche.

Ce retournant vers Ebenhart, le regardant avec un visage sévère et attentif, il attendait les instructions mais donna tout de même son avis.

- On devrait aller voir ce qu’il ce passe là bas...

[Wilhelm EbenHart]

Le jeune mage n'avait pas quitté la fumée des yeux depuis qu'elle s'était fait voir, au moment où un arbre avait laissé tomber toutes ses feuilles a son approche. Il secoua la tête aux dires de Steffon.

"Rien ne nous prouve que ce soit un campement... et Je m'inquièterais plus qu'autre chose de voir âme qui vive dans cet endroit. Les probabilités que ce soient de simples voyageurs sont minces... De toute façon aller vérifier couterait un temps précieux que nous n'avons pas. "

Il soupira. C'était une potentielle complication dont il se serait bien passé.

"Mieux vaut simplement rester sur nos gardes... je crois que nous avons atteint notre destination."

Il observa avec attention la structure de pierre noircie par les âges, dont les vestiges se dressaient sur l'île. Il ouvrit sa conscience aux vents de la magie afin de voir si le vent pourpre tourbillonait plus fortement dans les environs. Ou si l'endroit puait de magie noire... dans tous les cas il fallait être prudent. Il allait falloir trouver un moyen de rejoindre l'île. L'idée de traverser l'eau glacé a la nage était simple mais très dangereuse compte tenu de la température. Bien qu'il pourrait toujours créer un cocon de chaleur autours du groupe le temps qu'ils se sèchent convenablement... Il observa ensuite le druide.

"Vous avez eu d'autres révélation de votre... de Danu ?"

[Dan Surcouf]

Le contrebandier coula un regard au mage. Celui-ci ne voulait pas perdre de temps... mais Surcouf savait d'expérience qu'agir trop vite pouvait avoir des conséquences fâcheuses.
-Il serait quand même prudent d'aller au moins voir. Si c'est une menace, je ne tiens pas spécialement à la voir débarquer sur nos arrières...
Cela pouvait être aussi bien un arbre frappé par la foudre qu'un campement de peau verte. Impossible de savoir sans voir... et ce genre d'information pouvait parfois faire la différence entre la vie et la mort.

[Martin de Mavignon]

Martin avait suivi la marche tout du long en silence, son ventre grondant, son esprit chargeant plutôt à s'occuper sur la marche et les paysages plutôt que les complaintes de son estomac. A l'arrivée au lac, le chevalier se retint comme ses camarades de boire directement l'eau présente, sait-on jamais, notre bon chevalier avait la terrible impression que quelque chose ne tournait pas spécialement rond ici. Il faut dire que depuis la "découverte" à Eldagsen, le chevalier errant avait commencé à devenir légèrement paranoïaque sur la provenance de la nourriture qu'il se fourrait dans le gosier, et cette situation lui rappelant trop Eldagsen, ne lui inspirait nulle confiance donc, et il fût satisfait de voir que ses compagnes de quête semblaient plutôt du même avis que lui.

Tandis que ces derniers débattaient sur la marche à suivre, le chevalier, sur ses gardes, montait la garde, histoire d'être sûr qu'ils soient en sûreté, où du moins observés ou non. Il n'avait pas spécialement de préférence quand à la marche à suivre, mais il est vrai que la faim et la soif le tiraillait, et il espérait qu'une solution soit rapidement trouvée pour éviter qu'ils ne se fatiguent plus qu'ils ne l'étaient déjà.

[Catuvolcos]

Ah des révélations, comment t'expliquer cela, il n'y a pas vraiment de mots. Danu n’est qu’un mot humain une personnification crée de toutes pièces pour nous poser des limites à nos esprits si étriqués. Ce n’est pas juste Danu mais une force intemporel et brute, c’est la nature tout entier qui m'a révélé que tapis sous les eaux de ce lac une sorte de chose immonde contraire à l’ordre des choses perturbait la vie.

Je suis d’accord avec le capitaine vous voyez Wilhelm nous n’avons rien à perdre si ce n’est un peu de temps à aller à la rencontre des signaux de fumée et pour le moment je pense que traverser le lac à la nage me semble être encore plus dangereux que mon plongeon en pleine tempête de l’autre fois. Tous nos efforts ont payé nous sommes près du but ne gâchons pas tout dans la précipitation. Mais bon c’est comme tu décides c’est toi le Clannach après tout.

M’asseyant en tailleur j’attendis la réponse du mage et pensai tout de même que notre force ainsi que nos réserves de vivre était à un niveau alarmant. Qu’importe-je suivrais et j'endurerais n’étais je pas un Finien après tout....

[Wilhelm EbenHart]

L'apprentis sorcier haussa les épaules. Il leur faudrait quelques heures pour contourner le lac et atteindre la colline d'ou venait la fumée. A peu près la même chose pour revenir. Ils risquaient de perdre presque toute la luminosité du jour le temps de faire cette vérification... Mais ses compagnons avaient un point. Mieux valait être sur... Il soupira.

"Très bien messieurs... en route. Nous n'avons plus qu'a espérer que nous trouverons de quoi nous nourrir sur le chemin du retours..."

Il cogita un instant avec l'idée de goûter l'eau du lac et d'étancher sa soif... mais les révélations de Catuvolcos le mettaient en garde contre cette étendue d'eau. Peut-être qu'en contournant le lac ils trouveraient la rivière qui l’alimente et alors boire son eau serait plus sur.