Rien que pour vos Dieux

[[MJ] Malal]

- Nous allons devoir apprendre à nous faire confiance. Car sauf si vous avez embauché quelqu'un pour m'épier, nous allons au devant de sérieux problèmes.

- Je vous laisse discuter avec notre ami Sigmarite pendant que je tente de rattraper notre espion.

Non... Personne ne vous suit, pourquoi l'aurai-je fais? Pensez-vous pouvoir m'échapper maintenant que je vous connais? Chacun de vos pas me sera rapporté si je le demande. L'homme sourit de toute ses dents Courez après notre ami. Je m'occupe de mon rendez-vous... N'essayez pas de vous enfuir... Nous vous retrouverons... N'en doutez pas!

- Nous échangerons nos informations tout à l'heure, je verrai si je peux récupérer votre tenue d'une manière ou d'une autre

Cet homme vous attendra ici avec la tenue et tachez de revenir ici avant la nuit... Il fit un signe à l'homme J'attends des réponses...

Ulli entra dans l'auberge sans plus de cérémonie. Son homme disparu comme il était venu par une ruelle adjacente: Il semblerait que tu bénéficies d'une relative liberté jusqu'à la nuit, qui devrait arrivée, à première vue, d'ici deux bonnes heures.

Il ne te faut pas chercher longtemps pour retomber sur le groupe d'enfants. Leurs insupportables piaillements trahissant leur présence dans une ruelle non loin. L'interrogatoire fut fructueux et monnayant quelques piécettes, les enfants furent prolixes sur les habitudes de "P'tit Pierre", l'étrange enfant qui rejoignait le groupe de temps en temps. Ils te désignèrent se qui semblait être son "repaire secret", une vieille bicoque abandonnée non loin de là.

Une quinzaines de minutes furent nécessaires pour arriver à "la planque". La maison était en ruine et avait était fermée par des planches clouée, il fallait s'agenouiller pour passer par le petit interstice qui subsistait. Le rez-de-chaussée avait été aménagé sommairement pour fournir un minimum de confort, une vieille paillasse traînait dans un coin et l'odeur qui régnait ici laissait imaginer le degré d'hygiène de l'occupant des lieux.

[Klarentza]

Klarentza longea le mur, sursautant à son contact glacial alors que ses doigts le frolaient. Celui qui vivait là ne devait guère redouter le froid. La Tisseruine se fit la réflexion qu'un abri contre le vent ainsi que contre la pluie devaient sans doute représenter un certain confort pour ceux qui étaient habitués à vivre dans les rues. Après tout, la jeune fille comptait au nombre des privilégiés étant donnée qu'une Loge de Nurgle veillait sur elle. S'acroupissant sur le sol, notre espione en herbe attendit quelques instants que ses yeux se soient habitués à l'obscurité. Durant ce laps de temps, elle mit tous ses sens en alerte. La pièce exhalait cette odeur caractéristique de compost naissant qui n'était pas sans lui rappeller son chez elle. Mis à part cela, elle n'entendit aucun bruit, pas même un mulot parcourant la pièce. Tout était parfaitement calme et silencieux.

Visiblement, elle était arrivée avant que son petit espion ne rejoigne son repère. Cela lui laissait peut-être du temps pour fouiller la zone. Ou pas... Mais il aurait été absurde pour elle de redouter un simple gamin. S'il montrait le bout de son nez, elle lui flanquerait une bonne correction pour l'avoir espionné. Il était même possible qu'elle se fasse le petit plaisir de lui couper le bout du nez ou un petit quelque chose afin de lui apprendre les bonnes manières. Après tout, la seule sortie était la porte d'entrée aux trois quarts barricadée. Et il était plus que probable qu'une fois entré, il n'aurait guère le temps de s'enfuir.

Rassurée à cette pensée, notre petite cultiste se mit en devoir de fouiller la maison. Elle commença par inspecter la paillasse, éparpillant les brins d'un revers de la main. De petites créatures s'égayèrent alors en tous sens. A l'oval de leur dos légèrement rayé, Klarentza reconnu facilement les petits compagnons qui se glissaient si souvent dans les lits de la loge. Les punaises étaient de minuscules envoyés de Nurgle qui avaient pour habitude de hanter les gueules fétides dont certains prenaient un malin plaisir à les écraser alors que d'autre prétendaient qu'il fallait au contraire les protéger, car il étaient les émissaires du Grand-Père. Tous ces débats stériles amusaient la Tisseruine au plus haut point. Car de la même manière que le maître de la Pestilence pouvait écraser ses Nurglings par inadvertance ou par jeu, les Nurgleux pouvaient écraser les punaises. Dans un recoin de son esprit, la Tisseruine soupçonnait même que Nurlgings tout comme punaises avaient été créés dans ce seul but.

Finalement, la fouille de la couche de paille ne donna rien. Elle parcourut rapidement la pièce du regard qui ne comportait guère qu'un tas de détritus dont l'examen ne révéla que les reliefs de repas assortis de bric et de broc sans intérêt. Voyant une tache de moisi sur le mur, elle décida à tout hasard de l'examiner de plus près. Klarentza vit qu'elle était parcourue d'une profonde lézarde à travers laquelle l'eau était parvenue à s'infiltrer, ce qui expliquait l'origine de la tache. La palper ainsi que sonder les murs environnants ne donna guère plus de résultats. Le rez-de-chaussée ainsi que l'étage ne recelait aucune des cachette, ni sous une latte de bois, ni sous un éventuel pavé fendu. Si son petit espion disposait d'objets de valeur, il devait les garder sur lui.

Jetant un nouveau coup d'oeil alentours, notre inspectrice constata que les seuls autres effets notables étaient une vieille cheminée rococo ainsi qu'un escalier. Elle décida donc de monter à l'étage afin d'inspecter ce qui devait être les chambres. Lorsqu'elle monta les marches, elle se rendit compte que l'escalier était en pierre de taille, signe que la demeure était autrefois celle d'un bourgeois ou d'un riche marchand. La rampe de bois était à moitié pourrie, mais on distinguait encore ce qui avait du être de fastueuses gravures qui ornaient chaque extrémité de la main courante: ce devait être des visages d'animaux de proie, sans doute des aigles ou des faucons. Une fois à l'étage, notre exploratrice fut quelques peu déconfite. Car elle se trouvait dans un couloir qui donnait sur deux pièces. La première était une chambre vide dont l'épaisse couche de poussière sur le sol témoignait que nul n'avait marché en ces lieux depuis des lustres, aussi ne prit-elle même pas la peine de retourner les quelques planches de bois qui juchaient le sol. La seconde pièce devait être elle aussi une chambre mais son entrée était encombrée de gravats au point de bloquer totalement le passage. A tout hasard, elle déplaça quelques pierres afin de vérifier que l'on n'avait pas dissimulé quelque objets en dessous.

Mais subitement, des bruits de pas se firent entendre ainsi qu'un frottement contre le bois de la porte alors que quelqu'un se glissait à l'intérieur du bâtiment. La Tisseruine se mit alors en devoir de tirer sa lame au clair pour descendre les escaliers. D'autres bruits de pas se firent entendre, puis un claquement sec survint. Une fois en bas, la jeune fille ne vit plus personne. Méfiante, elle maintain sa garde durant quelques secondes, scrutant l'obscurité.

Rien.

Uniquements les murs fendus suite à la dernière guerre contre le chaos, ils étaient fissurés de toutes part et il était sans aucun doute miraculeux qu'ils tiennent encore debout ainsi que la cheminée. Alors que son regard glissait sur le bandeau de celle-ci, elle se fit la remarque qu'elle ne l'avait pas encore sondée et que son âtre était vide. Il était donc tout à fait probable qu'elle recèle un passage secret. Passant ses mains le long des motifs qui l'ornaient, elle admira avec un amusement certain les décorations qui l'ornaient: une scène de chasse. Quoi de plus ridiculement banal ?


Le bandeau de la cheminée était parcouru par une décoration lourde et chargée. Il s'agissait d'un scène de chasse avec, en bas à droite, la troupe des chasseurs à cheval, ils étaient au nombre de quatre et semblaient chevaucher vers l'orée de la forêt qui constituée toute la partie supérieure du bandeau. Les arbres étaient détaillés et on pouvait apercevoir myriades de petits animaux: quatre lièvres, un blaireau sortant de sont terrier, trois corbeaux posés sur les branches, la tête d'un renard dissimulés derrière un arbuste, et de l'autre coté de la forêt, sur la partie gauche un cerf semblant fuir à toutes jambes.

L'ensemble propose du relief et aucune partie ne semble ressortir plus qu'une autre. Aussi la jeune fille se mit-elle en devoir de l'examiner de plus près, recherchant d'éventuelles traces d'usure là où de nombreux doigts auraient pu activer un mécanisme. En désespoir de cause, elle sorti sa dague de jet afin de parcourir les coutours de la cheminée à l'aide de sa lame, la tenant d'une main légère, espérant en voir la pointe tressauter sous une irrégularité qu'elle n'aurait pas remarqué de prime abord.

Si cette nouvelle fouille ne donne rien, elle retourne à l'auberge afin de récupérer la tenue d'adepte d'Ulric et de retrouver Ulli.

[Klarentza]

Durant de longues minutes, la lame crissa contre le marbre de la cheminée, mais sans jamais détecter la moindre irrégularité. La Tisseruine quadrillait méticuleusement toute la surface afin d'être certaine de ne rater aucun mécanismes. Finalement, ses efforts s'avérèrent fructueux: la lame bloqua dans un insterstice aussi fin qu'un cheveu, au niveau de l'un des corbeaux. Rengainant son poignard, la jeune fille posa sa main sur l'oiseau sculpté pour en éprouver la solidité ainsi que les contours. S'il s'agissait du bouton d'un mécanisme quelconque, il devait être parfaitement encastré car il ne laissait apparaître aucun jeu. Méfiante, la jeune fille ressorti sa dague afin de tester les autres corbeaux, mais il s'avéra qu'ils ne présentaient pas le même interstice. Aussi, notre enquêtrice supposa qu'il suffisait d'appuyer dessus afin d'ouvrir le passage. Elle se plaça alors légèrement de coté et pressa le corbeau de toutes ses forces. Un léger déclic se fit entendre, laissant le fond de l'âtre s'entre-ouvrir sur un passage étroit, totalement noir.

Fouillant sa besace, la chirurgienne en sorti sa petite bougie qu'elle alluma d'une simple incantation. Il était toujours quelques peu risqué d'en appler aux forces du chaos pour allumer une simple mèche, mais puisqu'elle était seule dans les environs, qui pourrait bien se soucier des conséquences ? Et qui plus est, elle n'avait pu s'entrainer la veille, puisqu'elle s'était retrouvée coincée dans l'auberge en compagnie du Loup. Mais au fond d'elle même, une petite voix lui dit qu'elle avait pris le risque de lancer un sort parce qu'elle aimait cela. User de magie pour plier les lois de la nature à sa volonté lui procurait un plaisir immense auquel elle n'était pas prête à renoncer. Mais pour l'heure, elle avait des interrogations plus pratiques. Il lui fallait savoir ce qui se cachait au fond de ce trou. Se plaçant à quatre pattes, elle allongea le bras pour plonger sa bougie dans l'ouverture. Le passage sembait profond et il était vraissemblable qu'il débouche sur d'autres tunnels beaucoup plus grands tels que les égouts. Au final, la Tisseruine se dit qu'il pouvait très bien ne pas avoir de fin et rejoindre les mythiques tunnels du monde souterrain qui courraient sensément sous toute la surface du vieux monde. A cette pensée, la Tisseruine sentit un frisson lui hérisser l'échine.

Si le commun des mortels aurait associé cela à une peur infantile, la jeune fille était instruite aux fondements du sixième sens, aussi savait-elle que ce simple frisson pouvait signifier que de la magie était à l'oeuvre, quelque part dans ces souterrains. Fermant les yeux, elles projeta son esprit qui ne vit rien d'autre que des relents de vents émeraude et améthyste, ainsi que quelque chose d'autre, trop léger pour être le résultat d'une incantation ou d'un enchantement, mais trop persistant et trop stables pour être de simples echos. Il lui fallait donc choisir entre suivre ce tunnel peu engageant et retourner vers l'auberge ou l'attendaient Loup et Sigmarite.

Reculant quelques peu, la Tisseruine prit quelques instants pour s'assoir dans la pièce noire, contemplant l'ouverture de la cheminée. Peut-être le mécanisme allait-il se refermer de lui-même ? Mais rien ne vint. Cela la conforta dans l'optique que le passage n'était probablement pas piégé. Elle pouvait donc raisonnablemenet envisager de s'y engager, ou alors d'aller chercher de l'aide auprès du chevalier Ulli. Mais étant donné l'étroitesse du tunnel, il ne parviendrait jamais à se faufiler sans ôter son armure, ce qui ressemblait trop à un piège pour qu'elle parvienne à le convaincre. Au mieux, il pourrait envoyer l'un de ses hommes l'escorter. Mais qu'adviendrait-il alors s'ils tombaient tous deux face à l'un de ces amis au nez pointu comme les nommaient Olga ? Au mieux le combat serait inévitable, et au pire, il s'enfuirait pour aller chercher du renfort et leur tendre une embuscade quelques mètres plus loin. Ainsi, tout bien considéré, les chances de la jeune fille étaient meilleures si elle s'aventurait seule dans les ténèbres. Durant une fraction de secondes, la Tisseruine se dit qu'elle devrait envoyer un message à Ulli afin de l'avertir qu'elle serait en retard. Mais à peine cette idée eut elle frappé son esprit, qu'elle la rejeta en retenant un petit rire. Elle l'imaginait d'ici reçevant un sort d'immonde messager l'avertissant que sa copine serait en retard pour leur rendez-vous. Le tout devant un Sigmarite atterré.

Blague à part, il s'agissait peut-être là d'une solution pour se débarasser du Loup une fois le temps venu. Mais pour l'heure, elle allait se contenter de faire ce qui lui paraissait le plus pertinent: essayer de retrouver son petit espion. Effectuant le tour de la maison, elle récolta de quoi se confectionner une torche: une bonne planche de bois en guise de manche, des bouts de chaux récoltés de-ci de-là en grattant les jointures des murs, et des bouts de tissus pour maintenir le tout en place. Elle trempa aussi le bout de sa torche improvisé dans une sorte de vase dont l'odeur méphitique laissait supposer qu'elle était composée principalement d'excréments. En séchant, la substance deviendrait poisseuse, ce qui aiderait à maintenir le tissus en place. Le seul petit inconvénient était que la torche tendrait à dégager une odeur nauséabonde ainsi qu'une fumée noirâtre du plus mauvais effet. Mais cela n'était pas pour déranger la disciple de Nurgle, bien au contraire. Cela pouvait sonner comme un signe distinctif qui lui sauverait peut-être la vie. Au passage, elle en profita pour nouer le collier qui ornait son cou de manière à former un triangle dont chaque sommet était matérialisé par une aventurine. Un symbole dans lequel tout cultiste identifierait clairement le symbole du Grand-Père.

Sur ce, la Tisseruine souffla sa bougie afin de l'économiser, puis elle se faufila dans l'étroit passage. Alors qu'elle allait s'enfoncer plus avant, elle revint sur ses pas, et pris quelques bouts de bois plats qu'elle empocha dans sa besace. Puis, elle s'engouffra une fois de plus dans le tunel, laissant dans un coin une petite écharde sur laquelle elle avait gravé la première lettre de l'alphabet. La jeune fille progressait à quatre pattes, laissant la besace pendre sous sa poitrine alors que le fourreau de son épée courte raclait contre le sol. Dans sa main gauche, elle tenait tant bien que mal sa torche suppurante.

Tu progresses difficilement dans le tunnel pendant une dizaine de minutes, qui te sembles être des heures dans cet endroit exigu, jusqu’à un embranchement. Là l'éternelle question: à gauche ou à droite...

• Ton odorat: une odeur de moisi propre aux endroits sombres, clos et humides
• Ta vue: Il te semble apercevoir un léger filet de lumière, extrêmement faible à gauche.
• A droite, rien qu'un long boyau qui semble se courber un peu plus loin, encore...
• Conscience de la magie: Tu ne sens rien de probant, même si un léger frissonnement parcourt ton échine.

Arrivée à un croisement, la jeune fille prit le soin de graver un "A" dans un des étais afin de marquer le couloir d'où elle venait. A priori, sa meilleure chance de ne pas se perdre était de suivre la règle du "tourner à droite". A chaque embranchement, elle tournerait à droite jusqu'à ce qu'elle tombe sur une sortie ou revienne à son point de départ. Mais avant cela, elle prit le soin d'observer sa torche improvisée en la tenant quelque secondes dans chaque embranchement: si un courant d'air agitait les flammes, cela signifierait une sortie probable, bien que cela ne garantisse en rien qu'elle soit praticable.

Quel que soit le résultat du "test" de la Tisseruine, elle prendra à droite et gravera un B sur la première surface gravable qu'elle rencontrera

[[MJ] Malal]

Durant une fraction de secondes, la Tisseruine se dit qu'elle devrait envoyer un message à Ulli afin de l'avertir qu'elle serait en retard. Mais à peine cette idée eut elle frappé son esprit, qu'elle la rejeta en retenant un petit rire. Elle l'imaginait d'ici reçevant un sort d'immonde messager l'avertissant que sa copine serait en retard pour leur rendez-vous. Le tout devant un Sigmarite atterré.

Quelle merveilleuse idée ^^

Le couloir prit sembla s'élargir un petit peu jusqu’à un cul de sac. Au dessus de la Nurglienne (Nurgleuse, Nurglisienne... grrrr)... de l'adepte de Nurgle, filtrait un léger filet de lumière.

La tentation étant trop grande (mais si mais si...) Celle-ci jeta un coup d’œil dans le minuscule trou qui apparaissait dans une vielle planche. La pièce était familière, il s'agissait du bureau d'Olga, enfin de ce qu'il en restait car celui-ci avait été dépouillé de tout objet compromettant.

Un bruit de bottes vint troubler le calme apparent. Deux hommes en armure foulaient la pièce.

On ne trouvera rien ici... Rentrons vois le chef...

Il a demander à ce que l'on ne vienne pas le déranger. Il est avec ce chien de Sigmarite ! *crache au sol* La peste soit sur lui et les siens.

Il est avec la femme?

J'en sais rien mais si tu veux mon avis il ferait mieux d’arrêter de jouer avec et de la juger rapidement. M'est d'avis qu'elle trempe jusqu'au cou dans c't'affaire... Une fois avec les mages elle ferait moins la maline...

Mouais... J'en sais rien... Elle m'a l'air naive la p'tite... Pis elle a un joli p'tit.....

OOOooh les gars ! On y va... y'a rien ici !!!

Les bottes s'éloignèrent...

[Klarentza]

Soyons juste: toute cette affaire était une perte de temps. La Tisseruine accumulait des détails sur une situation qu'elle appréhendait déjà plus ou moins. Mais à quoi bon si elle n'avait aucun levier pour changer la donne ? Il lui fallait trouver quelque chose, quelque chose d'énorme qui lui permettrait de renverser la situation. Mais la jeune fille ne pouvait pas compter sur la chance pure, il lui faillait chercher un mensonge crédible ou d'hypothétiques alliés. Cela lui fit repenser au message qu'elle avait trouvé à la Pitié-Démunie. Devait-elle s'y fier ? Elle n'en avait aucune idée, cela pouvait être tout aussi bien un piège qu'une aide tombée du ciel.

Ce qui était certain, c'est qu'il lui faudrait probablement gagner la confiance du Sigmarite avant de pouvoir le mener jusqu'à la salle indiquée par le message. Alors que faire ? La première chose était sans aucun doute de terminer d'explorer ce tunnel. Aussi, la jeune fille décida t'elle de rester silencieuse, attendant que les hommes de mains d'Ulli aient vidés les lieux. Elle attendit patiemment que le bruit de leurs bottes martelant le sol se soit éloigné, puis elle fit demi-tour, se remettant à quatre pattes pour progresser dans le boyau. Elle retourna jusqu'à l'embranchement liant les tunnels A et B, puis elle s'engagea dans l'autre ouverture où elle grava un C sur l'une des poutres parsemant la galerie.

Il lui semblait percevoir un peu de lumière au bout. Devait-elle éteindre sa torche ? Notre exploratrice décida que non. Elle allait prendre le risque et s'avancer en rampant. Afin de se donner du courage, elle murmura mentalement son mantra favori, celui qu'elle donnait aux pauvres bougres sans savoir qu'il s'agissait d'une prière à Nurgleth.

GhyRo-GhYran, aKhaShAy iO'nEtH... GhyRo-GhYran, aKhaShAy iO'nEtH... GhyRo-GhYran, aKhaShAy iO'nEtH..

[[MJ] Malal]

Le boyau s'élargissait au fur et à mesure de l'avancée dans celui-ci. Après une cinquantaine de mètre on pouvait tenir accroupi puis debout sans trop de difficulté. Arrivée à une dizaine de mètre de ce qui semblait être une sortie, tu aperçois une lumière qui ne semble pas naturelle. une forte odeur de suie flotte dans l'air et laisse imaginée qu'une certaine quantité de torches brûlent non loin de là. Approchant lentement, sur tes gardes, tu arrives à la fin du boyau. Devant toi, un caverne, illuminée d'une vingtaine de torche à ce que tu peux voir, des couches par ci par là d'une hygiène plus que relative et enfin autour d'un feu, quatre ou cinq individus dont le fameux enfant que tu cherchais.

Le groupe mangent à pleine dent ce qui semble être de la viande qui rôtit sur le feu.

En examinant un peu mieux les silhouettes, que tu peux facilement observer puisqu'à une dizaine de mètres de toi, tu constate qu'un individu à un nombre impair de bras... mais pas un seul.... trois.....

Tout à coup, l'un de ceu qui te tournait le dos, se retourna dans ta direction et semblant humer l'air de ce qui lui restait de nez:

je sais qu'il y a quelqu'un ! Qui est là? Montrez vous ! Albert! Va voir !

L'énorme mutant aux trois bras se leva.

[Klarentza]

Une énorme masse se mit en mouvement devant la Tisseruine qui connut quelques secondes de doutes avant d'aperçevoir le troisième bras du colosse. Nurgle avait entendu ses prières ! On ne l'appelait pas le bienveillant en vain. Et la jeune fille nota mentalement qu'elle devrait lui rendre un petit hommage en guise de remerciement. Elle s'y appliquerait dès qu'elle aurait un peu de temps libre, car pour l'heure elle venait peut être de trouver les alliés dont elle avait tant besoin pour mener sa quête à bien.

Tenant la torche dans la main gauche, la jeune fille leva les deux bras en l'air, tournant sa paume libre vers le mutant afin qu'il voye clairement qu'elle ne portait aucune arme au clair. Bien entendu, le foureau de son épée courte pendait toujours à sa taille et les deux dagues de jets étaient toujours cachées sous ses vêtements. Mais cela faisait partie du jeu. Et son interlocuteur, lui, tenait en main ce qui semblait être un énorme battoir se terminant en éventail, le-dit éventail étant garni de ce qui semblaient être des dents ayant appartenus à divers animaux. Voilà un détail qui fascinait notre chirugienne qui se demandait si certaines étaient humaines et si le colosse les avait arrachées lui même à ses victimes sanguinolantes. Mais avant de pouvoir lui poser de telles questions, elle avait devoir montrer patte blanche. Aussi, afin de couper court à tout débat, elle s'avança encore d'un pas ou deux afin d'entrer dans la zone lumineuse.

Ce fut donc une jeune fille n'ayant pas tout à fait dix-sept ans qui déclara dans un noir parler aux accents impossibles:
- Hail gharth, urgholeq Kwask. Iwak nodj Klarentza, dhg ty dyak Nurgleth. (Salut à toi, bras multiples. Je suis Klarentza et je sers le seigneur de la pestilence)

Sur sa robe de bure vert sombre, le sang séché de son dernier patient lui donnait l'air d'un parfaite adepte du Chaos que venait compléter la cordelette à sept neuds qui pendait à son cou. Ajoutons à cela sa torche qui dégageait une odeur pestinentielle et il était douteux que quiconque puisse mettre en doute son appartenance au culte de Nurgle. En vérité, il était presque absurde que ce bon vieux Ulli ne l'ait pas faite exécuter sur le champ. Klarentza se fit la remarque que de toute évidences, des forces qui la dépassaient étaient à l'oeuvre ; et une fois de plus elle remercia intérieurement le Grand-Père. Aussi, déclara t'elle avec une assurance nouvelle:
- En tant que Tisseruine nouvellement promue, on m'a chargée de capturer un sigmarite. Mais une bande de loups d'Ulric s'est mise en travers de ma route, aussi ai-je besoin d'aide.

[[MJ] Malal]

- Hail gharth, urgholeq Kwask. Iwak nodj Klarentza, dhg ty dyak Nurgleth.

Qu'est ce qu’elle raconte celle-là? *se tourne vers le monstre à trois bras* T'y comprends kekchos' toi?

Un simple grognement, un froncement de sourcil et une hausse des épaules fut la seule réponse qu'il adressa.

- En tant que Tisseruine nouvellement promue, on m'a chargée de capturer un sigmarite. Mais une bande de loups d'Ulric s'est mise en travers de ma route, aussi ai-je besoin d'aide.

Les Ulricains? Un Sigmarite? Tu les as mené jusqu’à nous? Pourquoi? * se tourne vers une petite silhouette dans le fond, la lumière éclaire, par instant, son visage. Tu le reconnais , il s'agit de l'enfant qui te surveillait. Ses yeux semblent emplis de peur, il tremble.* Tu n'es pas censé veiller à ce que cet endroit reste sûr? Ce n'est pas pour cela que tu nous as demandé à pouvoir sortir tous les jours alors que nous ne voulions pas? Que va-t-on faire maint'nant? Tu sais c'qu'ils vont nous faire si ils nous attrapent?

L'enfant avait toujours les yeux fixés sur toi, puis il sembla chercher une échappatoire.

[Klarentza]

Klarentza fit un geste apaisant des mains, invitant le mutant aveugle à se calmer.
- Pour l'instant, personne n'est au courant de rien du tout. A vrai dire, en suivant ce tunnel je m'attendais à tomber sur un groupe de skavens et non pas sur d'honnêtes mutants.

Puis, elle planta ses yeux dans ceux du gamin, le fixant d'un regard pénétrant, celui d'une tisseruine certaine de sa supériorité lorsqu'elle s'adressait à un enfant des rues. Sans dire un mot, elle s'avança à pas lent vers lui, comme pour ne pas l'effrayer. Le gamin semblait hésiter entre s'effondrer et s'enfuir. Ses yeux fous scrutaient la pièce en tous sens, cherchant sans doute un moyen de fuite. Mais où fuir dans ce souterrain ? Finalement, la jeune fille s'adressa à l'enfant d'une voix ferme, mais dénué de toute animosité. Une voix raisonnable qui attendait des réponses toutes aussi raisonnables.
- Dit moi petit, pourquoi ne pas te contenter de monter la garde ou d'aller chiper quelques provisions ?Qu'est ce qui a bien pu te metttre en tête de suivre un chevalier d'Ulric ? C'est un risque insensé.

En disant cela, la tisseruine tente de poser la main sur l'épaule du gamin. S'il se laissait faire, cela lui permettrait d'user de son sixième sens afin de savoir si de la magie est à l'oeuvre. Et sinon, il faudrait qu'elle s'assure que ces mutants étaient bien ce qu'ils semblaient être. Car une chose était certaine: l'énorme mutant à trois bras ne pouvait en aucun cas être passé par le souterrain qu'elle venait d'emprunter. Il devait donc exister une autre issue et potentiellement d'autres mutants. Ou alors, quelque chose clochait dans ce qui se tramait en ces lieux.

Klarentza utilise conscience de la magie sur le gamin s'il se laisse toucher. Et elle l'utilise de toute manière sur les environs pour vérifier d'où provenait la faible source de magie qu'elle avait détecter dans le tunnetl

[[MJ] Malal]

- Pour l'instant, personne n'est au courant de rien du tout. A vrai dire, en suivant ce tunnel je m'attendais à tomber sur un groupe de skavens et non pas sur d'honnêtes mutants.

Les hommes-rats? y'sont plus loin dans l'tunnel... Là où c'est un peu éboulé...Y nous laissent tranquilles si on va pas là bas.... Nous ça nous va... y passent jamais par là... doivent avoir un autre accès... Mais c'est pas moi qui t'emmen'rai... y'm'file la chair de poul'... Y des cris qui r'montent parfois du tunnel et qui résonnent dans toute la grott'.. des cris à vous glacer les sangs et faire trembler votr' échine...

- Dit moi petit, pourquoi ne pas te contenter de monter la garde ou d'aller chiper quelques provisions ?Qu'est ce qui a bien pu te mettre en tête de suivre un chevalier d'Ulric ? C'est un risque insensé.

L'enfant se sentait acculé. Il reculait lentement pas à pas, cherchant la stabilité. On voyait sa tunique de lin sale se soulever au rythme effréné de sa respiration. N'y tenant plus il sortit de sa tunique une dague brillante et la pointa vers klarentza quand celle -ci tenta de s'approcher.

N'vous approchez pas! Ou par les dieux j'vous transperce!

Sa main tremblait ainsi que sa voix. On pouvait voir facilement que la prise n'était pas ferme sur l'arme et que le petit garçon était bien gauche.

Le géant se mît à gronder d'une voix rauque et gutturale, c'était d'ailleurs plus un mugissement de taureau qu'un quelconque son humain.

La main de l'enfant se mît à trembler de plus belle.

Y'm tueront si j'vous dis quoi que se soit! y'm tueront! Y z'hésiteront pas! Y'm tueront!

Des larmes chaudes coulaient sur son visage. Le Géant s'avança lentement vers le gosse.

Tu sens la magie, mais elle n'émane pas de l'enfant. Comme une brise elle vient de caresser la joue. Tu en distingues clairement l'origine quand l'aveugle te montre le tunnel éboulé des skavens