test d'intimidation (CHA): 4, réussi
Le bandit qui s'était subitement retrouvé dague sur gorge s'était immobilisé avec angoisse, lâchant son gourdin mais gardant sa lanterne. L'autre, surprise et colère sur son visage s'était figé, gardant un instant son gourdin en main... étudiant la situation, tandis que le pauvre Hans se relevait, en sang, dans un grognement misérable...
Rodolphe s'était montré très crédible, de son avis, particulièrement impressionnant, mais, outre le fait qu'obéir ferait du gredin encore libre une victime facilement tuable, c'était aussi comme si faillir à son rôle l'effrayait plus que la situation présente... Son patron ne devait pas être un tendre. Pas très étonnant, au sein d'une guilde criminelle...
Finalement, il lâcha quand même son gourdin au sol, crachant :
- Tu sais pas dans quoi tu t'embarques, là, mon gars... Tu ferais mieux de décaniller fissa avec ton boiteux. On vous laissera partir, parole...
Ce n'était pas très crédible, il le savait.
-Scheisse! Dirk! Fais c'qu'y te dit, bordel! s'angoissa celui qui avait la dague sous le menton. Obéissant, il se délestait de sa main libre de son poignard et son arbalète, gardant toujours la lanterne à sa senestre.
Mais l'autre, "Dirk", mains légèrement écartés, avaient toujours ses armes aux flancs... C'était tendu.
Soumis, une-Patte s'approcha de lui pour lui prendre son arbalète, mais il fut repoussé brutalement et manqua de choir:
-Dégage l'infirme! On va faire autrement!... Pas moyen que je me foutes à poil à votre merci!
-Mais sheeiiiissse! fais c'qu'on te dit! gémit son collègue.
-Désolé Fred, c'est chacun pour sa gueule, là, grogna l'autre, en commençant à reculer lentement, sur ses gardes, vers les escaliers d'où étaient arrivés Hans et Rodolphe:
Je vais me casser par là d'où vous êtes venus, bande de suicidaires... Laissez moi y aller tranquille, je reviendrais pas donner l'alerte, vous inquiétez pas, parce que d'avoir déserté mon poste ça me vaudra de toute façon la mort, le Sombre-Art pardonne pas... Non, je vais disparaître. Loin...
Il reculait toujours en sens opposé de Rodolphe, nerveux:
-On fait comme ça, ok?
-Moi aussi, moi aussi, mendia le prisonnier, "Fred",
je m'barre et j'reviens jamais! Parole! pas l'choix en plus! Me tue pas, sheisse! Laisse moi partir! T'as gagné! On reviendra jamais sinon Magor nous fera tuer de toute façon! Crois moi c'est vrai!
Chacun dans son registre, ils semblaient réellement sincères, en vérité... Mais ne changeraient-ils pas d'avis ensuite?
Cependant, l'unijambiste avait ramassé l'arbalète lâché par Fred. Mais, tremblant comme une feuille, ne semblait vraiment pas emballé à l'idée de s'en servir.
Le monde des bandits, c'est pas celui des paladins. Ni la confiance ni la pitié ne sont de mise, si on se rend on se fait en général zigouiller...
Que fit Rodolphe? Égorgea t-il son prisonnier étant donné que son comparse n'avait pas obéi à ses injonctions?... Ne serait-ce pas hasardeux?...