[Klarentza] L'Amour est dans le puit

Middenheim est une des plus grandes villes de L'Empire mais aussi une des plus anciennes et des plus importantes sur les plans économiques, politiques et religieux (en effet Middenheim est le principal lieu de culte du dieu Ulric). Elle a le statut de cité souveraine ainsi que de nombreux privilèges au niveau impérial, statut et privilèges auxquels la famille illustre des Todbringer qui gouverne la ville est très attachée. La cité est surnommée la cité du loup blanc en hommage à Ulric, le Rocher du Coup de Poing ou encore la tour de Grungni par les nains...

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[MJ] Malal
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Message par [MJ] Malal »

Quelques pauvres âmes étaient présents, de-ci de-là on parlait, buvait, ou on restait assis dans la terre à regarder dans le vague. Les gens vous regardaient à peine et personne ne faisaient réellement attention à vous. Les quelques personnes qui vous aperçurent ne firent que quelques commentaires ne semblant pas vraiment avoir reconnu la femme. Au bout de quelques mètres une femme vous pointa du doigt et sembla appeler l'une de ses connaissances pour qu'elle voit "ton miracle".

Au bout d'un moment vous apercevez le mendiant que vous avez retrouvé sans trop de difficulté. Il était assis sur un banc, la tête baissée, grattant du pieds la terre qui formait à présent un petit puits longitudinal. A votre approche il releva lentement la tête et tourna son regard laiteux vers vous.

_Je commence à reconnaitre votre démarche... Qu'est ce que je peux faire pour vous, Fräulein?


Le mendiant n'était pas dupe et il savait qu'il ne s'agissait pas ici d'une visite de courtoisie.

Mais au moment où tu allais ouvrir la bouche tu pus remarquer qu'une petite troupe de guenillés se trouvait maintenant derrière toi. La vieille femme que vous aviez croisé avait fait passer le message que la guérisseuse était revenue avec sa patiente. Un groupe de mendiants s'était alors mis en marche, certains appuyés sur de simples bouts de bois, d'autres sur des chariots tirés par des membres de leur familles. Il y avait là, devant toi, une véritable Cour des Miracles: cul-de-jattes, manchots, aveugles, borgnes, lépreux, idiots abandonnés.
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Bientôt, toute cette belle assemblée te demanderait de sauver leurs âmes en peine, de faire repousser leur jambes, leur bras, de leur rendre la vue, de changer leur corps difformes pour les faire devenir plus attrayant ou tout du moins moins... monstrueux.

Sans trop écouter tu pouvais aisément entendre derrières toi des voix d'hommes et de femmes murmurer

"regarder c'est la Mathild'! _ non c'pas possibl'... elle était rongée jusqu'à l'os... _ c't'un miracle... Elle la guérie..."

Tous attendait ton discours, tes soins, tes miracles... Bientôt ton nom circulerait partout chez les miséreux.
" Les ennemis de mes ennemis sont mes amis "

"Parfois un fier guerrier se voue à Malal, et toutes les puissances du Chaos tremblent, car le rire du Dieu Banni emplit l'immensité de son tombeau cosmique…"

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Klarentza
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Message par Klarentza »

Bientôt, tout ces loqueteux risquaient de murmurer son nom sans fin, ce qui risquait de parvenir jusqu'aux oreilles de la garde, voir pire: des répurgateurs. Si Klarentza voulait éviter d'être compromise, il allait lui falloir agir avec une extrême diligence.

Jetant un regard à l'assemblée, elle sut que quoi qu'elle dise, les maleureux assemblés autour d'elle boiraient ses avidement ses paroles ce qui pouvait s'avérer aussi bénéfique que néfase, suivant s'ils concluaient à une intervention divine ou à de la sorcellerie. Aussi prit-elle le temps de se racler la gorge avant d'oter sa capuche d'un geste étudié, jouant de ses longs doigts de chirurgienne pour dévoiler ses traits malingres.
- Nous sommes des petites gens, entama-t'elle avant de marquer une pause, observant l'assemblée à la recherche d'éventuels espions ou de personalités qui ne seraient pas réellement ce qu'ils prétendent être. Et un Dieu a entendu nos suppliques, poursuivit-elle. Un Dieu ancien et puissant que nous avons longtemps ignoré, mais qui en ces jours sombres nous a non seulement entendu, mais nous a aussi répondu.


Se tournant cérémonieusement vers la Mathilde miraculée, Klarentza sorti son outre d'élixir miracle pour la lui tendre en sussurant que le premier des septs jours dûs au Grand-père devait être consacré à distribuer ce remède fortifiant. Même si la pauvre bougresse voulait se défiler, elle se retrouverait piégée par la petite foule qui ne manquerait pas de se masser autour d'elle, convoitant son outre magique.

La jeune malédictor se mit alors en quête des malandrins les plus mal en points. Elle n'eut qu'à faire quelques pas pour trouver son bonheur: un cul-de-jatte dans une cariole tirée par un boiteux. Ce dernier s'appuyait sur un baton tordu, avançant cahin-cahan sous le poids de sa charge.
- Votre cas est des plus graves, leur dit-elle. Mais si vous décidez de vous joindre à moi, il est possible que votre situation s'améliore grandement.

S'ils s'avèrent coopératifs, elle leur proposera de boire de l'elixir contaminé qu'elle a conservé sur elle et leur demandera de revenir le lendemain afin qu'elle puisse les examiner.
Si on l'interroge, elle répondra qu'elle est la messagère du Grand-Père.
Si rien de particulier ne se produit, elle gardera un oeil sur "Mathilde" et attendra que l'outre soit vidée. Ensuite, elle promettra à la foule de revenir le lendemain et proposera à la femme de se rendre près d'un des puits afin de lui expliquer la suite des évènements.
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[MJ] Malal
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Message par [MJ] Malal »

Aux paroles de Kalendra, des murmures emplirent la foule, glissant d’oreilles en en oreilles.

« C’est formidab’…. T’as vu ça… c’t’un don… par tous les dieux… »

La foule était conquise et se sont des yeux emplis de convoitise qui suivirent l’outre d’une main à l’autre. Produit divin, promesse de jours meilleurs, cette fiole, ils n’en n’avaient aucun doute, les sortirait de leur misère.

Les mains se tendirent en direction de la femme, chacun réclamant sa gorgée de l’élixir salvateur.

D’un simple coup d’œil tu peux voir les premiers badauds se bousculer pour goûter à ta potion.

- Votre cas est des plus graves, leur dit-elle. Mais si vous décidez de vous joindre à moi, il est possible que votre situation s'améliore grandement.
Les deux hommes te regardèrent d’un air surpris.


Vous pouvez p’têt l’rafistoller lui… mais d’là à faire pousser des gibolles faut p’têt pas m’prendr’ pour un âne.
L’Pierre a raison. Moi j’me suis pris un coup durant une rixe… d’puis j’ai la patte qui traine… J’sens plus rien en d’ssous du g’nou. Lui… c’est la gangrène…l’a du bol d’s’en être sorti…

L’outre permit de sustenter une petite dizaine de personne tout au plus avant qu’une bousculade ne finisse de vider l’outre sur le sol. Les cinq personnes qui attendaient se mirent alors à se bousculer les uns les autres, s’insultant de tous les noms et se donnant des coups de poings au hasard des rencontres. A ton intervention, les esprits se calmèrent un peu mais il était clair que le lendemain, le bouche à oreille aidant, la foule serait plus nombreuse et les événements d’aujourd’hui présageaient de l’agitation.

Mathilde, un peu perturbée par la « rixe », tremblotait un peu, elle avait été bousculé et s’était légèrement blessé en tombant sur le sol.
Cette bagarre m’a un peu perturbé. Je me sens nauséeuse… Je vais vous emmener au puis le plus proche oui. Un peu d’eau fraîche ne me fera pas de mal.
Arrivé sur les lieux, elle s’assoit et touche son visage.
Cela me tire un peu depuis la chute.
1d20+0
4+0 = 4
Tu constates que le visage se détériore légèrement. Cela reste indécelable si l'on n'y prête pas attention mais d'ici peu il faudra régler le problème
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Klarentza
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Message par Klarentza »

Arrivée au puit, Klarentza constata sans grande surprise qu'il n'y avait guère que quelques badauds qui allaient et venaient sans leur prêter grande attention. Voilà qui allait grandement l'aider.

Sans grande surprise, Klarentza vit que les effets du sortilège commençaient déjà à s'estomper, la belle Mathilde ayant déjà perdu son beau teint de pêche pour une peau olivâtre lui donnant l'air maladif. Et cela n'avait rien d'étonnant, à en juger par la violence des cris qu'elle l'avait entendu pousser quelques heures seulement auparavant. A présent, il était temps de commencer à exécuter les ordres de la loge. Aussi la malédictor s'y mit-elle avec un léger sourire. Car à moins qu'une complication quelconque ne se présenter, rouler cette pauvre femme allait être un jeu d'enfant.

Jetant le seau d'eau dans le puits, elle le fit descendre d'un geste trahissant une longue expérience, résultat de toutes ces années passées à assister son père lors de ses opérations, puis à exécuter les moindres caprices de Dame Olga. Ce faisant, elle s'adressait à la femme, lui expliquant combien il était normal qu'elle soit épuisée après le choc qu'elle avait vécu, sans parler de ce premier jour passé au service du Grand-Père. D'ailleurs, elle lui fit la remarque qu'elle était sans doute la seule à ne pas avoir goûté au remède fortifiant. Heureusement, Klarentza en avait un peu en réserve. Un plouf sonore averti la malédictor que le seau venait de toucher le fond. Après avoir attendu qu'il s'emplisse d'eau, elle se mit en devoir de le haler vers la surface.

Une fois l'eau tirée du puits, la jeune fille s'approcha de Mathile, faisant mine de l'examiner en lui palpant la peau.
- Il est possible que cela tire un peu déclara la chirurgienne d'un ton clinique, continuant son prétendu examen en lui prenant la tête entre ses mains, la forçant à pivoter pour lui examiner l'intérieur de l'oreille gauche, puis de la droite. Finalement, la demoiselle se releva en demandant:
- Préférez-vous un anti-douleur ou le remède fortifiant ? Puis, après un léger instant d'hésitation, elle enchaîna: et pourquoi pas les deux ? Après tout, puisque vous avez les faveurs du Grand-Père et que vous l'avez servi durant toute la journée, vous le méritez bien.[/font]

Klarentza fouilla dans son sac de l'autre pour en extraire une bourse de cuir qu'elle délaça, révélant la poudre brune qu'elle contenait. S'accroupissant près de la femme, elle utilisa le creux de sa main gauche pour puiser de l'eau dans le sceau puis ajouta un pincée de sa poudre miracle - qui n'était autre que le somnifère généreusement fourni par Olga.
- Buvez, dit-elle à la femme. Ensuite, je vous donnerai le remède fortifiant.

Si tout se passe sans anicroche, Klarentza attendra que le somnifère fasse effet.
Dans cette optique là, après s'être occupée de la femme elle aura un certain nombre d'actions requérant des jets. A savoir:
- lancer immonde messager (deux essais max)
- lancer le sort flammèche (deux essais max)
- Travailler sa conscience de la magie (deux essais max)
- Etudier la langue hermétique
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[MJ] Malal
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Message par [MJ] Malal »

- lancer immonde messager (deux essais max)
1d20+0
17+0 = 17

1d20+0
8+0 = 8
- lancer le sort flammèche (deux essais max)
1d20+0
13+0 = 13

1d20+0
8+0 = 8
- Travailler sa conscience de la magie (deux essais max)
1d20+0
16+0 = 16

1d20+0
10+0 = 10

Apprentissage Conscience de la magie: 4/7 tests réussis
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Klarentza
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Message par Klarentza »

La Mathilde se pencha sur la paume de la jeune fille pour en boire avidement l'eau. Puis elle se laissa retomber en arrière en poussant un soupir de soulagement. Même si la drogue n'avait pas encore fait effet, Mathilde se sentait déjà mieux, il lui semblait que son visage la tirait moins. Elle en fit la remarque à Klarentza qui se contenta d'un sourire pour toute réponse.

Aprésent, la jeune fille venait de sortir une fiole en verre qui contenait un liquide transparent. Lui proposant de goûter l'élixir miracle qu'elle lui avait fait distribuer tout à l'heure. Sans grande surprise, la femme ne se fit pas trop prier, buvant avidement le contenu de la fiole jusqu'à ce que la malédictor la lui retire des mains. Elle voulut protester mais une étrange langueur l'en dissuada. Ce fut comme si son corps agissait au ralenti, n'obéissant à sa volonté qu'avec un temps de retard. Elle tenta de se concentrer sur la jeune femme mais il lui semblait qu'elle était devenue lointaine, sa voix résonnant comme un écho. Je fut à ce moment précis que la pauvre Mathilde comprit que quelque chose n'allait pas.

Mais il était déjà trop tard. Beaucoup trop tard. Jetant un regard circulaire, la malédictor s'assura que dans ce parc sordide, nul ne se souciait ni s'intéressait à elle, ce qui lui permit de laisser libre court à ses occupations. Pressant les joues de la femme entre ses doigts, Klarentza força l'ouverture de la bouche de sa victime. Faisant glisser le petit couteau qu'elle cachait dans sa manche, elle lui sectionna la langue sans autre forme de procès. Puis, lui palpant le bras, elle se mit à la recherche des tendons, dans l'idée de les lui trancher. Mais elle se ravisa: si la plaie se mettait à saigner ou s'infectait, la femme risquait de mourir prématurément. Aussi, la chirurgienne opta t'elle pour la solution d'Olga Mande-peste: elle dénoua son paquetage de mission pour en extraire un petit marteau. D'un geste sec et précis, elle frappa le coude de la jeune femme qui se rompit dans un petit craquement alors que la mathilde poussait un vague gémissement dans son sommeil artificiel.

Pour plus de sécurité, la malédictor décida de lui fracturer quelques peu la machoire et de lui trancher les cordes vocales. Même si c'était peu probable, il aurait été dommage qu'une personne bien intentionnée ne vienne la secourir au fond du puits. Mais après tout, elle se fit la réflexion qu'il était bien inutile de prendre le risque. Poursuivant sa tache, elle fractura méthodiquement les autres articulations de la pauvre femme qui était toujours plongée dans le comma.

Une fois son oeuvre achevée, Klarentza ramassa ses affaires éparses avant de prendre le temps de fouiller sa victime. Cependant, elle ne trouva rien d'intéressant, si ce n'est un vieux mouchoir brodé des initiales M.F. Il était si sale et en si mauvais point qu'elle ne jugea pas utile de le garder. Après quelques minutes supplémentaires, la malédictor jugea que les effets de la drogue devaient commencer à s'estomper et qu'il était temps de jeter sa victime dans le puits, conformément à son plan. Elle eut quelques difficultés à la relever, mais heureusement la Mathile ne pesait pas bien lourd et elle parvint à la passer par dessus bord. Lorsqu'un "plouf" sonore retentit, la malédictor l'entendit immédiatement se débattre dans l'eau. Il semblerait que son contact l'ait finalement sorti de sa torpeur artificielle et que la chute ne l'ai pas tuée. Une bonne nouvelle, donc.

Avant de quitter le puits, la jeune fille remplit son outre d'eau et lui adjoignit le peu de potion sucrée qu'il lui restait encore. Une fois fait, elle confia le tout à l'aveugle qu'elle retrouva sans mal grâce à son traceur magique. Elle lui donna aussi pour instruction de se rendre dès demain au même endroit que la veille et d'en distribuer à quiconque serait prêt à réciter soixante dix-sept fois fois une brève prière au Grand-Père:GhyRo-GhYran, aKhaShAy iO'nEtH.

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La jeune fille retourna alors à la loge des gueules fétides où Mickaïl lui ouvrit lorsqu'elle prononça le mot de passe rituel. En traversant le couloir pour se rendre à sa cellule, elle prêta l'oreille, mais n'entendit pas les grattements habituels de l'homme-rat: il devait être occupé à quelques affaires privées. Un jour, il faudrait qu'elle se renseigne un peu plus sur lui ; mais pour l'heure, elle avait d'autres chats à fouetter.

Afin d'attendre la tombée de la nuit, la Malédictor se rendit à la bibliothèque d'Olga pour emprunter un ouvrage historique rédigé en langue noire et rendre le précédent. Maintenant qu'elle en maîtrisait les runes, elle allait peut-être pouvoir déchiffrer des mots. Elle fut plus ou moins déçue, car beaucoup de mots qu'elle parvint à déchiffrer ressemblaient à d'autres qu'elle connaissaient, mais sans jamais être identiques. A chaque fois, au moins un son ou deux les différenciaient, venant s'ajouter ou remplacer une partie de ce qu'elle escomptait déchiffrer et il lui fut presque impossible de retrouver deux fois le même. C'était comme si les mots eux même mutaient. Cette idée la perturba tant qu'elle ne vit pas le temps passer, laissant la nuit la surprendre sur ses études.

Il était donc de passer à la suite de son plan: Olga avait bien préciser que le mieux était de précipiter plusieurs personnes au fond du puits, si possible après plusieurs jours d'incubation. Elle avait donc repéré d'autres candidats prometteurs: le boiteux et l'estropié. Tentant de se remémorer le visage de se dernier, elle se concentra sur lui afin de lui envoyer un petit message d'encouragement. Bientôt, la malédictor sentit l'énergie chaotique affluer en elle, entrant par tous les pores de sa peau, mais lorsqu'elle voulut lui imposer sa volonté, elle se rendit compte que le flux avait déjà ses propres ambitions. Aussitôt, elle rejeta l'influx magique, le projetant au sol, aussi fort qu'elle le pouvait. Observant les environ durant quelques longues secondes, elle vit qu'aucun évènement notable ne s'était produit, aussi décida t'elle de réitérer sa manoeuvre qui, cette fois-ci, fut couronnée de succès.

Une bile écoeurante remonta de sa rate pour prendre la forme d'une nuée de mouches vrombissantes qui s'échappaient de son corps par tous les orifices de son visage: oreilles, oeil, bouche et narines. Une sombre jubilation envahit la malédictor lorsqu'elle vit que son enchantement avait réussit ; aussitôt, elle lui imprima son message ainsi que l'image mentale du cul-de-jatte que son messager devait contacter.
- GhyRo-GhYran, aKhaShAy iO'nEtH... L'heure est proche... GhyRo-GhYran, aKhaShAy iO'nEtH... Aie la foi ! ... GhyRo-GhYran, aKhaShAy iO'nEtH....

Observant la nuée de mouche s'envoler à travers les bareaux de sa fenêtre, Klarentza se sentait plus que satisfaite d'elle même. Prise d'une impulsion, elle décida de projeter son esprit pour suivre le messager, mais une fois n'est pas coutume: trop sure d'elle même, la malédictor ne parvint qu'a percevoir un vague brouillard verdâtre qui l'entourait, signe certain que de la magie était à l'oeuvre dans les environs. Cette information basique était plus que décevant pour le niveau s'elle se targuait d'avoir. Aussi, rassemblant ses esprits, elle reprit ses exercices habituels: ouvrant son nécessaire de chirurgienne, elle en sortit une bougie. Se concentrant sur les énergies de la pièce, elle prit une inspiration mentale pour absorber tout ce qui était à sa portée avant d'en insuffler l'essence sur la mèche de la bougie. Deux petites étincelles jaillirent brièvement, ce qui fut insuffisant pour y mettre le feu, mais assez pour redonner confiance à l'apprentie sorcière qui réitéra son opération. Cette fois-ci, la bougie s'alluma sans mal, illuminant la pièce au milieu de la nuit. La malédictor la souffla aussitôt afin de ne pas la gaspiller, puis elle s'allongea sur la planche qui lui tenait lieu de lit avant de projeter une fois de plus sa conscience vers les environs.

Par la lucarne qui lui servait de fenêtre, elle discerna les courants bleus d'Azyr. Pourquoi était-ce toujours eux qui lui apparaissaient en premier ? Elle l'ignorait et cette idée la perturbait toujours. Dans d'autres conditions aurait-elle pu être une mage bleue ? A cette pensée, elle faillit perdre sa concentration, mais se ressaisit et perçut très loin sous terre une teinte inhabituelle: une sorte de brume grisâtre rampant sur le sol. Elle était entrelacée d'arabesques vertes spiralante. Etait-ce là les relents du rituel qui avait été effectué sur la femme jetée dans le puits ? Ou bien quelques maléfices jetés par un autre sorcier ? Klarentza ne le saurait sans doute jamais, mais le fait qu'elle parviennent à détecter ces mouvements de magie aussi loin était un signe certain de ses progrès.

Si rien de spécial, elle se rendra au parc le lendemain en fin d'après midi afin de laisser le temps à l'aveugle de distribuer son elixir.
Modifié en dernier par [MJ] Malal le 07 déc. 2015, 17:40, modifié 1 fois.
Raison : 51 + 6= 57 XP j'ai recompté depuis la dernière fois
[Fiche] Klarentza - Sorcière de Nurgle
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Message par [MJ] Malal »

test INt à la réception:
1d20+0
20+0 = 20 :triste:
Le plan avançait à grand pas, bientôt les dés seront jetés sur cette place, cette première victime suffirait peut être à infecter le puits tout entier mais klarentza voulait s'en assurer en envoyant d'autres victimes au fond de l'eau.

Elle revint le lendemain sur la place afin de retrouver le boiteux, l'estropié et l'aveugle. Elle trouva ce dernier, distribuant ce qui restait de "l'élixir"
ImageBienvenue à toi Fraulein... Les gens se bousculent pour ton aide. Il semblerait que certains d'entre eux disent de toi que tu es un miracle, que tu venue les sauver. Albert à même colporté tes bienfaits jusque sur les quais. Demain, d'autres viendront pour chercher ton réconfort. Il a dit qu'il amènerait quelques amis qui ont aussi des problèmes, la chaude-pisse si tu veux mon avis
Le vieil aveugle s'étrangla et s'étouffa en poussant un rire rauque.

En regardant autour de toi tu aperçois le boiteux, seul, il semble blême et discute avec une vielle femme crasseuse aux cheveux éparses.
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Message par Klarentza »

Klarentza passa une nuit agitée. Comme souvent, ses rêves étaient angoissants ; la mettant face à des situations qu'elle était bien incapable de gérer. Et comme à l'accoutumée, le matin elle se réveillait en sueur, incapable de se souvenir du moindre détail. N'était-il pas question d'un homme ? De son père ? de Mickail ? Elle ne savait plus...

Passant outre , elle décida de se faire un brin de toilette, ce qui consistait essentiellement à brosser énergiquement sa robe à l'eau froide avant de lui administrer le même traitement avec un peu de teinture, ce qui tendait à masquer les taches de sang . Enfin, masquer était un grand mot, car les auréoles étaient encore bien visibles, mais il devenait difficile de les identifier comme étant du sang, ce qui était l'effet voulu. Pour le lecteur attentif au fluff, notons que bien entendu toute notion de savon ou de détergeant était absent du-dit procédé de toilettage. Elle laissa par la suite ses vêtements sécher toute la matinée pendant qu'elle potassait encore la langue noire. Elle en maîtrisait parfaitement les glyphes ainsi que leur phonétique, mais quelque chose n'allait pas. Pourquoi diantre ne pouvait elle pas identifier des mots aussi simples que Nurgle, qui en langue noire se prononçait "Nurgleth" ? Dans le meilleur des cas, elle pouvait trouver N-Ur-G-L-Tz ou bien encore N-Ur-G-L-I-Sh. Tout cela n'avait pas le moindre sens et il lui faudrait sans doute les lumières d'Olga pour en venir à bout. Mais pour l'heure, elle se promit de consulter un autre livre avant de déclarer forfait.

-- Début d'édition --

Aussi, se rendit-elle à la bibliothèque de sa maîtresse. Mais alors qu'elle changait de livre pour en essayer un autre, la malédictor eût une drôle de sensation. Le livre semblait l'attirer: un vrombissement discret mais présent émanait du grimoire qui vibrait lorsque la peau de ses doigts en effleurait le cuir. Nul doute qu'une personne prudente aurait réfléchit à deux fois avant de se saisir d'un grimoire ensorcelé, surtout lorsqu'il est trouvé dans une bibliothèque d'une magister chaotique ; mais la curiosité était trop forte pour la malédictor qui n'hésita pas une seule seconde. Empoignant le livre, elle vit qu'il était titré "F-l-o-rh-i-l-e-y-e" en runes du chaos. La prononciation devait donc en être "Florilege" ou quelque chose d'approchant mais ce mot ne disait strictement rien à la jeune fille qui se mit à feuilleter fébrilement l'ouvrage. Aussitôt, une voix résonna dans son crâne alors que ses yeux glissaient sur certaines syllabes. La sonorité en était caverneuse et résonnait lourdement. Fronçant les sourcils, Klarentza revint sur la dernière syllabe ayant ainsi résonné: F-O-Rh.
- Forh ! Enonça la voix rocailleuse qui vibrait dans son esprit.


Quelques peu désarçonnée, l'apprentie malédictor répéta bêtement à voix haute: "Fort"
- Forh ! Répéta la voix.
- For ! Répondit la magicienne. Mais la voix reprit à nouveau: forh ! Alors Klarentza tendit l'oreille, tentant de se concentrer sur cette syllabe qui résonnait dans sa tête: forh ! ... Forh ... Forh ... Répétait-t-elle. Au bout d'un certain temps, la malédictor finit par perçevoir la nuance. Le "R" de fin était guttural, sortant du fond de sa gorge plutôt de son palais.
- Forrh ! Tenta la jeune fille.
- Forh, corrigea la voix.


Sentant qu'elle approchait de la pronciation correcte, Klarentza fit un dernier effort:
- Forh, répéta-t'elle, parvenant enfin à reproduire le son correct. Satisfaite d'elle même, la malédictor se rendit compte que la voix s'était tue. Elle passa à la seconde syllabe du mot qui était "Tz-U". Aussitôt, la voix annonça: Tzou. Celle-ci était simple et la malédictor l'énonca parfaitement du premier coup. La voix ne la reprenant pas, elle passa à la fin du mot qui était "N-aa". Mais la voix ne semblait pas disposée à continuer. Aussi, l'apprentie ânota-t-elle à voix haute: Forh-Tzou-Naa... Forhtzunaa. Cela n'avait pas le moindre sens à ses yeux, mais la prononciation en était exacte, elle en était certaine. Aussi passa t'elle aux lignes suivantes, les déchiffrant avec difficulté:

Vel-outz lun-aa
Stzaa-tzou va-rhi-aa-bi-lis
S-em-perh crhe-sis
A-out dhe-crhe-sis


Une fois de plus, tout cela n'avait pas le moindre sens, et pire encore: on ne retrouvait aucun des mots racines de la langue noire, ni rien s'approchant d'un début de compréhension. Frustrée, la malédictor passa à une autre page, lisant à voix basse sous l'effet de la concentration:

Laa Dhaa-mou-aa-zh-el ne dhi mo
Dherh-rhi-erh eln


- El ! La corrigea subitement la voix. Intriguée, la malédictor regarda les runes: E-L-N. Cela donnait donc "eln". Elle en était certaine. Cependant, la voix insista, prononçant une fois de plus le son "El". Agacée, Klarentza fronça les sourcils, se concentrant sur les runes. Le "N" était séparé des deux autres glyphes par un espace un peu plus grand que la moyenne. Cela signifiait-il qu'il s'agissait d'un mot à part entière ? Cela donnerait alors: "El n orh-e" ? Ou plutôt: "El n orh-è" car le "E" se prononçait ""è". La voix mystère s'étant tue, la malédictor prit cela pour un acquiescement. Ce fut à cet instant précis qu'elle eut une sorte d'illumination sur "El n'orh-è": les runes étaient un système phonétiques et "El n'orh-è" sonnait exactement comme: "Elle n'aurait" ! Ce livre n'était pas du tout écrit en langue noire ! Reprenant le passage, la malédictor finit par le déchiffer:

La damoiselle ne dit mot
Derrière elle, un triste marmot
Se met bien fort à crier
Qu'elle n'aurait pas du le soigner


Les runes avaient donc été utilisées pour écrire tant bien que mal les sons composant les mots de sa langue natale avec des runes représentant les sonorités de langue noire. Et au sein de chaque ouvrage, chaque auteur avait probablement fait de même avec plus ou moins de succès. C'était donc pour cela qu'il existait des dizaines et des dizaines de manières différentes d'écrire chaque mot de langue noire: chaque auteur les avait déformés en fonction de l'accent de sa région d'origine ainsi que de sa capacité à prononcer correctement la langue noire. Il était même possible que certains auteurs aient volontairement appliqués des orthographes fantaisistes afin de rendre leur grimoires plus difficiles à comprendre et à interpréter pour les profanes.

Un bruit de pas dans le couloir tira la malédictor de ses réflexions linguistiques. Cela lui rappela subitement qu'elle avait toujours sa mission à accomplir. Empochant le livre, elle se mit au travail pour préparer sa décoction miracle. Se reconcentrant sur son travail, elle se décida à contrecoeur de laisser le livre dans sa cellule: il aurait été trop dangereux d'aller et venir en ville en possession d'un grimoire recouvert de rune. Car même si les gardes étaient rares ces derniers temps, mieux valait ne pas prendre de mauvaises habitudes.

-- Fin d'édition --

Après avoir rempli son outre d'eau distillée additionnée de sucre, elle rabattis sa capuche pour se rendre au parc en fin d'après midi. Là bas, elle s'étonna de ne pas trouver son cul-de-jatte de la veille. Voyant que son compère était néanmoins présent, elle s'assura que sa capuche masquait bien sa chevelure et se rapprocha du petit groupe pour en écouter les paroles. Avec un peu de chance, elle n'attirerait pas tout de suite l'attention de la foule.
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[Fiche] Klarentza - Sorcière de Nurgle
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[MJ] Malal
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Re: [Klarentza] L'Amour est dans le puit

Message par [MJ] Malal »

Comm' j'te l'dis la Klarence'... Tout agité qu'il est! Il arrête pas d'dire qui y'a des bêtes qui y'ont causé pendant qui dormait... S'tu veux mon avis y y'a perdu s'raison...Ça plus qu'une caboche vide sur un d'mi corps... Si ca continue comm' ca y rest'ra plus rien d'bon chez lui...

Les bavardages allaient bon train, les rires fusaient et les moqueries n'en finissait pas sur le cul de jatte devenu, selon eux, à moitié fou. A croire que les borgnes aiment se moquer des aveugles. Le dénommé Pierre était resté dans la baraque abandonnée qu'il squattait avec une dizaine d'autres parias, dans le dénuement le plus total. Après quelques minutes passées à les écouter tu remarques, à l'une des entrées, un groupe d'une vingtaine de personnes arrivant à grands pas. Tout un groupe en haillons et en crasse, déambulait pour venir chercher l'élixir qu'on leur avait promis et dont on leur avait vanté les mérites. Le bouche à oreille avait fait son effet, bien, très bien... même un peu trop.

Car derrière le groupe qui avançait se trouvait un garde, en tenue, qui discutait avec un de ses congénères. Il suivait le groupe certainement afin de prévenir tout grabuge mais d'un coup d’œil rapide tu peux apercevoir deux autres gardes qui escorte le convoi jusque sur la place. D'ici quelques instant ils seront tous là.
" Les ennemis de mes ennemis sont mes amis "

"Parfois un fier guerrier se voue à Malal, et toutes les puissances du Chaos tremblent, car le rire du Dieu Banni emplit l'immensité de son tombeau cosmique…"

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Klarentza
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Message par Klarentza »

Ni une ni deux, Klarentza fit demi-tour. Les évènements prenaient un tour imprévu. Comment se faisait-il qu'autant de gardes se mettent subitement à patrouiller dans ce vieux parc ? Avaient-ils eu vent de ses agissements ? Après tout, elle pouvait très bien n'être qu'une de ces charlatans qui vendent des potions miracles dans le but de se faire quelques argent sur le dos des pauvres gens. Mais à peine eut-elle formulé cette pensée qu'elle la réfuta: elle n'avait jamais demandé d'argent et avait clairement mentionné qu'un Dieu était à l'oeuvre. Portant la main contre sa taille, elle senti l'acier de son foureau sous sa robe. Selon toute probabilité, la tempête du chaos et l'attaque des troupes d'Archaon avait éliminé les soldats les plus faibles et les plus stupides. Mieux valait donc se méfier, car n'importe quel oeil avisé pouvait se rendre compte qu'elle portait une épée sous sa robe. Et à ce moment là, ils ne manqueraient pas de poser quelques questions embarassantes qu'il lui serait impossible d'esquiver en se faisant passer pour un des geux du grand parc.

Revenant sur ses pas, la malédictor luttait contre elle même pour ne pas presser l'allure, se forçant à marcher d'un pas tranquille. Alors qu'elle passait près du puits, elle vit un enfant déguenillé porter un seau à deux mains, luttant pour le transporter malgré le poids de l'eau qu'il contenait. Visiblement, personne n'était au courant pour le puits.

Ses plans étant pour la soirée étant contrariés, la jeune fille erra quelques temps à travers les rues dévastée de Middenheim. Ici un panneau carbonisé, là bas une roche noircie qui avait été catapultée par dessus les murailles de la ville. Et de ce coté là, les restes d'une fameuse librairie qu'elle avait autrefois fréquentée. Rien n'était plus comme avant. Etait-ce pour mieux ainsi ? Elle n'aurait su le dire. Toujours est-il qu'elle ne s'en sortait pas si mal. Elle avait un foyer et la Loge qui veillait sur elle. La plupart des habitants du pays ne pouvait pas en dire autant. Ces pensées la ramenèrent au Grand Parc: que s'était-il passé pour qu'autant de gardes viennent fouiner ? Elle était persuadée qu'ils étaient au moins une demi-douzaine rien que pour trouver l'aveugle. Peu importait, elle avait fait son possible et il était temps pour elle de retourner à ses études. Et à son livre bourdonnant.

Sur le chemin de la loge, Klarentza s'interrogea sur l'origine de la voix qui lui soufflait la prononciation correcte. Etait-ce un sort lié au livre ou quelque esprits ? Un "dhaos" comme se plaisait à les nommer un des livres qu'Olga lui avait conseillé. A moins que ce ne soit une entité moins plaisante telle qu'un démon ? C'était peu probable, mais il lui faudrait tout de même poser la question à sa maîtresse.

Toute à ses pensées, la malédictor s'était à peine aperçue que ses pas l'avaient guidée jusqu'à la lourde porte de ce qu'elle considérait comme "son" chez elle.
- Ongle fétide, sussura-t'elle par l'oeilleton à travers lequel Mickaïl l'observait. Il l'invita aussitôt à entrer, et avant même qu'elle ne le lui demande, il ajouta qu'Olga était toujours absente. La jeune chirurgienne laissa échapper petit sourire amusé. Elle aimait bien Mickaël et sa face à demi décharnée. C'était un homme qui avait du vécu. Il savait ce qu'on attendait de lui et s'en acquitait avec une appréciable efficacité. Tournant à gauche dans le couloir, elle rejoignit sa cellule où son grimoire l'attendait sur la planche qui lui servait de sommier. S'en emparant, elle le feuilleta pour en déchiffrer une page au hasard.


Ish vaai-s ni-shtz vaa-s zhol ès bè-dhoy-tzn
Dhaa-s ish zho tzrhaa-o-rhish bi-n
Aai-n mèrh-shèn aaos aaltz-n-tzaai-èn
Dhaa-s khom-tz mirh ni-shtz aao-s dhèm zhin


La voix était toujours là. Elle la reprenait systématiquement sur les syllabes contenant la rune "Sh". Visiblement, elle ne la prononçait pas correctement. Ce son était entre le "ch" de cheval, le "se" de serpent, le "th" de slaaneth et le "sh" de "Kirshsonn" l'une des aides-soignantes de son enfance - celle qui venait du Hochland. Finalement, elle parvint à articuler une prononciation correcte, et la voix rocailleuse cessa de murmurer dans son esprit.
- Shèn. Shtz. Rhish. Répéta notre apprentie en articulant soigneusement: tzrhaa-o-rhish, tzrhaaorhish. Voilà qui commençait à être correct. La malédictor sentait que sa langue, sa machoire, son palais et son esprit s'accoutumaient peu à peu à cette phonétique inhumaine. D'ailleurs quelle pouvait bien être la langue d'origine de ce texte ? Le bretonnien ?


Décidant de changer de passage, notre apprentie fit défiler plusieurs textes tous aussi hermétiques les uns que les autres jusqu'à ce qu'elle finisse par tomber sur un mot de langue noire qu'elle put reconnaitre: Iakash. Celui-ci signifiait "serrure" ou "énigme" ; elle en était convaincue. Sauf que d'après ce qu'elle avait apprit récemment, il se prononçait plutôt "Iakaath".

Le passage en langue noire était assez long pour que la jeune malédictor passe plusieurs heures à le déchiffrer. Au bout d'un certain temps, elle commençait à discerner certaines syllabes qui revenaient sans cesse: akh, sham, ulg, dha, kwaay et qui formaient en quelques sorte former la racine des mots racines, le radical qui survivait malgré toutes les mutations que l'on avait pu faire subir au mot d'origine, ce qui constituait en quelques sortes leur essence. Du moins, telle en était son interprétation, car en réalité il s'agissait simplement d'une approche intuitive de la notion de monème, signe certain de sa progression dans son apprentissage de la langue noire.

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La nuit était maintenant tombée, aussi Klarentza passa-t-elle à la suite de ses activités quotidiennes. Le premier exercice consistait, comme à l'accoutumé, à allumer la mèche de sa bougie par un sortilège basique dénommé "flammèche". En prononçant l'incantation habituelle, l'apprentie malédictor se fit la remarque qu'elle contenait la sonorité "akh" qui était liée à aqshy ; et donc au feu. Cette découverte la troubla quelques peu: cela signifiait-il que le magikane dérivait de la langue noire ? Peu probable, les deux disciplines n'ayant rien en commun et les runes étant bien distinctes. Elle jugea néanmoins que cette coïncidence méritait au minimum qu'elle s'attarde quelques peu sur cette hypothèse.

Klarentza passa par la suite à son exercice de visualisation mentale, tentant de percevoir les courants magiques alentours. Mais ce soir, sa vision était brouillée: il régnait aux alentours une sorte de confusion qui l'empêchait de percevoir autre chose que le vent d'Azyr soufflant haut dans le ciel ses bruyantes volutes d'énergie.

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Après une nuit agitée de rêves étranges impliquant des chirugiens aux doigts effilés qui étaient aux prises avec des patients dont les ventres crochus menaçaient des les engloutirs, Klarentza décida de se rendre une fois de plus au grand parc. Par prudence, elle décida de laisser son épée ainsi que tout matériel compromettant à la loge. Elle fut bien inspirée, car sur le chemin, elle croisa un bucher sur lequel un vieillard était ligoté. Dans un état misérable, il protestait d'une voix chevrotante qu'il avait toujours eu la vue faible, et qu'il était donc inutile de le tuer: il n'était pas malade.

Voilà qui était étrange. L'infection de visu ne déclenchait ses symptômes qu'au bout de deux ou trois jours dans le meilleur des cas, et la maladie n'arrivait à maturité qu'au bout de sept. Comment se faisait-il que les gardes soient déjà en état d'alerte ? D'autres foyers infectieux avaient ils été déclenchés durant la même période ? Possible. A moins que le sortilège de métamorphose qui agissait encore sur la femme n'ait interféré avec la vitesse de propagation de la maladie. Voilà une hypothèse des plus intéressantes qu'elle se devait de communiquer à Olga. Si elle se vérifiait, elle pourrait ouvrir bien des perspectives à la loge des Gueules fétides.

A coté d'elle, un gamin pleurait. Proche ou simple enfant apeuré, cela n'intéressait guère la malédictor qui haussa mentalement les épaules avant de poursuivre son chemin. Les cris stidents des mioches geignards avaient le don de l'agacer au plus haut point. Une fois au parc, elle se heurta à deux gardes en faction qui lui firent rudement savoir qu'il était mis sous quarantaine. A priori, les yeux de centaines de personnes se seraient mis pourrir avant d'éclater quelques heures plus tard, rendant difficile l'intervention des disciples de Shallya. Visiblement nerveux, les gardes redoutaient sans aucun doute que la maladie ne les affecte.

Affichant un air soucieux,Klarentza se fit la remarque que la maladie se propageait trop vite pour contaminer un grand nombre de personnes: l'épidémie allait sans doute s'éteindre aussi vite qu'elle s'était allumée. Et les centaines de victimes annoncées étaient sans aucun doute un nombre largement exagé. Dans le fond, peu importait, car sa mission était accomplie. La malédictor n'avait donc plus qu'à faire son rapport à Olga avant d'attendre sa prochaine affectation.

D'ailleurs, cela lui fit penser que cela faisait maintenant un moment qu'elle ne s'était pas rendue à la Pitié-Démunie. il s'y trouvait peut-être de nouveaux patients qui attendaient d'être amputés.
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