[Klarentza] L'Amour est dans le puit

[[MJ] Ombre de la Mort]

Elle n'eut pas à attendre bien longtemps. La jeune femme au visage ravagé par un mal qui était inconnu de Klarentza refit surface dans son champ de vision, avançant l'air penaud au milieu des autres miséreux. Une fois la malade assez proche, Klarentza eut tout le loisir de se pencher plus en détail sur le visage de l'inconnue.

On aurait dit que quelque chose avait ravagé la chair de la femme, la consumant et révélant les couches dermiques et hypodermiques de la peau. Au niveau de la mâchoire, on pouvait même voir le collet de plusieurs dents de la partie gauche de la dentition, la lèvre à cet endroit ayant complètement disparu. Les yeux avaient été relativement épargnés, même si ces derniers semblaient anormalement irrigués en sang, leur donnant une tête rougeâtre.

Impossible de savoir si le mal avait touché le reste du corps. De ce qu'elle voyait, une partie du cou avait été touchée, mais les mains semblaient relativement épargnées...

[Klarentza]

Murs fracassés, boutiques en ruines, poutres noircies, étalages détruits, ruelles désertes, tel était le spectacle qu'offrait ce qui fut jadis le glorieux quartier marchand. Pour l'heure deux silhouettes féminines le traversaient d'un pas pressé. La plus petite en tête, suivie de près par la plus grande qui la dépassait bien de deux tête et jetait des regards méfiants aux alentours. Si un coupe-jarret de quelque espèce avait traîné dans les environs, il aurait pu croire qu'il s'agissait là d'une mère et de sa fille traversant le quartier en toute hâte. Mais en s'approchant de plus près, il n'aurait pas manqué d'apercevoir la monstruosité du visage appartenant à la plus grande des silhouette. Nul doute qu'il aurait alors prit le temps de s'interroger pour savoir ce qui avait bien pu la défigurer ainsi. S'agissait-il d'une maladie quelconque ou de l'oeuvre du chaos ? Sur ce, l’allure assurée, le pas autoritaire et le regard fier de la fillette qui menait la marche eut tôt fait de lui faire comprendre à qui il avait affaire. Ce n'était pas là une gamine accompagnée de sa mère, mais une petite adepte du chaos accompagnée de sa créature. Et pour confirmer ses craintes, il aurait pu constater que lorsque la fillette allongeait le pas, les plis de sa robe trahissaient ce qui ne pouvait être que le fourreau d'une épée. En ajoutant à cela les taches de sang qui empourpraient sa tenue ainsi que le pendentif à trois gemmes qui ornait sa poitrine, il était pour ainsi dire certain que notre hypothétique voleur eut mit tous ses talents à disposition pour se faire le plus discret possible... Et le rester. Car hormis les répurgateurs, bien peu avaient le courage de s'attaquer à une malédictor, même novice.

Ainsi, malgré le fait qu'elle fût une jeune fille, Klarentza était-elle rarement ennuyée par les maraudeurs en vadrouille.Elle arriva donc sans encombre dans le triste quartier du Fauschlag où elle s'arrêta devant une maison délabrée située non loin de la guilde des gueules fétides. Notre adepte de Nurgle allait ordonner à la femme de l'attendre là, lorsque la malédictor se ravisa devant son visage effrayé. Il n'était guère sage de la laisser seule au milieu de cette ruelle déserte, car peu importait que sa difformité lui conférât une apparence monstrueuse, son attitude de lapereau la dénonçait immanquablement comme une proie facile. La jeune fille lui fit donc signe de la suivre pour la mener vers un endroit qu'elle connaissait bien, à quelques rues de là.

A première vue, rien ne démarquait la bâtisse des autres maisons du quartiers. Constituée d'un amalgame de bric et de broc, elle promettait un abris miteux protégeant à peine de la pluie et bien peu de la rudesse du climat. Néanmoins, en franchissant le pas de la porte, le visiteur ne pouvait qu'être saisi par la douceur de la température qui régnait à l'intérieur. En effet, les murs avaient été doublés de l'intérieur par des lattes de bois cimentées à l'aide d'une "résine" jaunâtre dont il valait mieux ignorer l'origine. Dans un coin, un homme gisait sur un lits de paille, le bras amputé et baignant dans ses déjections. Un autre avait son torse enroulé dans d'épaisses tentures qui lui tenaient lieu à la fois de bandage et de couche. Un peu plus loin, une femme était agenouillée sur le sol, récitant une incantation incompréhensible tout en levant les bras au ciel. Son visage portait les marques de ce qui avaient du être d'énormes pustules. Et enfin, près de l'entrée, un enfant gémissait appuyé contre le mur, un bandage masquant son oeil droit ainsi que la moitié de son visage. L'endroit était donc ce que l'on pouvait nommer un hospice de fortune.

Lorsque la femme pénétra en ce lieu, une forte odeur d'encens la prit à la gorge, ce qui eut pour effet notable de masquer les odeurs de déjection, de liquide biliaire et d'autres substances plus ou moins licites qui auraient pu l'écoeurer encore davantage. Car en fin de compte elle ne perçut que ce parfum qui planait si souvent sur les sanctuaires et les lieux saints.
- Nous voici sur le seuil de la Pitié-Démunie, déclara la jeune malédictor.
Sans prendre le temps de se retourner, elle traversa la pièce en précisant que l'endroit servait de salle de repos aux lépreux et aux éclopés dont elle s'occupait. Soulevant une tenture, la jeune fille dévoilà une porte qu'elle franchit sans hésiter, invitant sa compagne à l'imiter.
- Et voici la pièce que nous nommons la "patience", compléta-t'elle.C'est ici que patientent les personnes qui n'ont pas encore été soignées. Je vous invite à vous assoir sur ce petit banc dans le coin et à attendre sans crainte. Car rares sont ceux qui osent franchir le seuil.
Ce-dit, Klarentza adressa un sourire malicieux à la femme qui ne sut trop comment l'interpréter. Dans le doute, cette dernière se tint coite.

Quelques instants plus tard, la malédictor était de retour à la Guilde des Gueules fétides où elle fit un rapport détaillé à Olga Mande-Peste, lui exposant son plan: si par un sortilège, elle pouvait rendre à la femme une apparente beauté, il lui suffirait d'exhiber ce "miracle" devant les autres miséreux du Grand parc pour qu'ils fassent les quatre volontés de la guilde. Et dans le cas contraire, cela ferait une victime toute trouvée à qui inoculer la maladie. D'ailleurs, moyennant un peu de chance, on pourrait même faire les deux d'un coup, pensa t'elle dans un coin de son esprit.

[[MJ] Malal]

Olga Mande-Peste examina Kalendra de ses yeux délabrés et l’écouta avec attention. On pouvait l’imaginer sourire derrière son voile en entendant les propositions de sa novice. A n’en pas douter ce plan marcherait parfaitement si rien ne venait les perturber.
D’une voix enrouée, tremblante et le souffle court, on l’entendait inspirer difficilement entre chaque partie de phrase :


Cela est parfait Kalendra… tu as bien fait d’amener cette femme… nous allons la préparer… Il existe en effet un sort… Je ne l’apprécie guère…. Mais il rend de fiers services parfois…. Il s’agit d’un sort… Donné par notre Grand-Père…. Qui nous permet de cacher les marques bénies qu’ils nous offrent…. Afin de passer inaperçu au milieu des infidèles… Le sort n’est pas exempt de défauts mais il fera illusion le temps de les « convertir »… Il te faudra pourtant faire « disparaitre » cette femme avant la fin du sort…. Car ensuite…. Elle récupérera son apparence…
Si cela ne fonctionne pas nous la préparerons uniquement pour la transmission de la maladie…

DOMAINE NURGLE
Sorts de niveau 1
Nom : Prodigieuse santé (1)
Description : Les adeptes de Grand-Père Nurgle portent bien souvent des traces évidentes de son affection, susceptibles de les trahir lorsqu'ils se déplacent dans les royaumes des hommes, aussi est-il fréquemment nécessaire, aussi douloureux soit-il pour le porteur de telles marques, de les dissimuler sous un voile de magie….
Durée de lancement : 1 action
Malus/Bonus éventuels :INT+2
Coût d’apprentissage : 6 PM
Conditions d’apprentissage : -
Effet: Vous placez vos mains sur le visage de la cible et de petites vrilles vertes poussent comme des poils dans vos paumes à la fin de l’incantation. Après sept secondes d’agonie, les traits de la cible s’altèrent légèrement et tous les défauts, toutes les marques de mauvaise santé, s’évanouissent, quelle que soit leur gravité, cachées derrière un masque de vigueur. Mais aussi parfaite soit la transformation, elle n’en est pas moins dérangeante. Les joues sont trop roses, la mâchoire trop parfaite, les dents un peu trop blanches et les yeux brillent d’une promesse lascive. Prodigieuse santé persiste pendant INT heures ou dès que la cible perds 1 PV.

Olga se retourna et s’apprêta à repartir de là où elle était arrivée.

Prépare là, raconte lui ce que tu veux. Mais mets la en confiance… cela sera douloureux… Et prépare aussi sa « disparition »… Je serai de retour d’ici peu… Il faudra lui bander les yeux avant mon arrivée…

Olga attends un éventuelle réponse ou question et part par une petite porte, d’un pas lent et irrégulier.

Je poste la plupart du temps le dimanche ou le mercredi (ou les deux quand je suis en forme)

[Klarentza]

Klarentza opina de la tête en affichant un léger sourire la réponse de la vieille Olga. Mais il s'effaça instantanément lorsqu'elle comprit qu'elle allait devoir bander les yeux de sa victime. Quel stratagème allait-elle bien pouvoir inventer ? Délaissant cette question pour l'instant, elle vit sa maîtresse se retirer en clopinant difficilement. A la vue de ce petit spectacle, la jeune fille se retint de rire. Lorsque l'humeur lui en prenait, Olga avait vraiment le sens de la représentation: elle pouvait boiter à un moment donné et courir plus vite qu'une vermine skaven quelques secondes plus tard. Mais il est vrai qu'au sein de la loge, accentuer ses afflictions étaient plutôt bien vu, la plupart des adeptes ne distinguant pas une simple cheville tordue d'une mutation attribuée par le chaos. Klarentza, elle, faisait la distinction car elle avait le don de percevoir les huit vents de magie. Il ne lui restait plus qu'à le dompter avec un peu plus d'entrainement et en suivant les conseils avisés d'Olga. Car il n'y avait pas à dire: cette vieille bique était douée et tout à fait à son aise pour ce qui était de manipuler les vents.

Se levant ,la malédictor prit le chemin de la pitié démunie, traversant les ruelles sinueuses du vieux quartier, seul le froufrou de sa robe troublant le calme ambiant. Ce faisant, elle se mit à songer aux propos de son mentor. Il fallait bander les yeux de la femme et l'opération allait être douloureuse. Peut-être était il temps pour la jeune fille d'abattre un des atouts qu'elle se gardait en réserve ? Non, elle allait faire sans. Du moins pour l'instant. Ce fut le gémissement d'un de ses patients qui la ramena à la réalité. Elle n'était plus loin de la Pitié-Démunie. Poussant la porte d'entrée, elle retrouva avec plaisir l'atmosphère épaisse qui régnait en ce lieu. Elle s'y sentait véritablement chez elle, c'était son atelier et chaque patient qui passait entre ses mains était son oeuvre. Bien sur, il n'y avait là rien que de très banal, rien que l'on puisse qualifier de "chef d'oeuvre", mais cela viendrait en son temps. Car elle avait cet optimisme et cette assurance qui rend la jeunesse tantôt insouciante, tantôt arrogante. Passant le seuil de la "Patience", elle retrouva la femme qui se rongeait les sang, jetant un regard aussi suspicieux qu'inquiet aux alentours.

Et ce fut à ce moment que Klarentza décida de jouer la franchise. Enfin presque.
- Je viens de m'entretenir avec Dame Olga et elle consent à vous aider. Mais si vous êtes satisfaite du résultat, vous devrez nous servir -elle et moi- durant sept jours et sept nuits. Dans le cas contraire, elle vous rendra votre ancienne apparence. Par contre, elle désire que le lieu de culte ainsi que son rituel restent secrets et vous demande de vous laisser bander les yeux.

La malédictor commença à fouiller dans son sac pour en extraire un bandage soigneusement enroulé mais très loin d'être propre. Puis elle ajouta:
- C'est une chance inespérée de retrouver votre beauté.

[[MJ] Malal]

La femme était mal à l'aise, l'odeur enivrante de l'encens lui faisait tourner la tête et les hurlements de douleurs des patients alentours commençaient à lui poser des questions quand à sa réelle volonté de guérir. Elle triturait ses mains inlassablement en marmonnant des prières censées la protéger des afflictions et des peines de ce monde. Son visage rongé par la maladie affichait autant que cela était possible, un mélange d'appréhension et d'espoir.

- Je viens de m'entretenir avec Dame Olga et elle consent à vous aider. Mais si vous êtes satisfaite du résultat, vous devrez nous servir -elle et moi- durant sept jours et sept nuits. Dans le cas contraire, elle vous rendra votre ancienne apparence. Par contre, elle désire que le lieu de culte ainsi que son rituel restent secrets et vous demande de vous laisser bander les yeux.

jet basé sur le CHA 1d20+0 résultat12+0 = 12 échec

Vous servir? Vous servir pour quoi? Je ne sais pas trop... j'hésite... c'est vrai que ce visage est immonde et me donne envie de vomir mais... Me bander les yeux... vous servir... rituel secret... Ça me fait un peu peur tout ça.

La défigurée semblait apeurée et inquiète, l'atmosphère ambiante, les bruits et les dernières révélations de Kalendra l'avait quelque peu refroidie. Elle se demandait ce qu'elle faisait là, ce qu'elle voulait réellement

[Klarentza]

Un fin sourire étira les lèvres de la malédictor.
- N'ayez craintes, le Grand-Père vous demandera tout simplement de faire pour les autres ce qu'il a accomplit pour vous. Car si par votre guérison, il vous pousse à prendre soin de trois autres malades qui une fois rétablis prendrons eux-même soin de trois autres personnes qui elles même poursuivront la chaîne des guérisons, alors ce peut être des centaines de personnes qui seront sauvées par votre entremise.

La jeune fille posa sa main sur l'épaule de la jeune femme et poursuivit son discours en lui rapellant que les desseins des Dieux était plus grands que celui des hommes et que ce n'était pas parce qu'une action pouvait sembler anodine que ses conséquences ne pourraient pas changer la face du monde. Au final, tout n'était qu'une question de foi: il fallait avoir confiance dans le Grand-Père, même s'il lui demandait des actions parfois étranges. Ce sur quoi, notre demoiselle se renfrogna nettement alors qu'un souvenir des plus désagréables vint planer sur son esprit. Plantant ses grands yeux dans ceux de cette femme de plusieurs années sont ainée, elle lui demanda si elle savait pourquoi il était absolument nécessaire que le culte du Grand-Père reste secret, pourquoi il fallait que nul ne connaisse l'endroit où se pratiquait les rituels, ni même le simple visage de ses prêtresses.

Bien entendu, ce n'était là qu'une question de pure forme, aussi l'adepte de la pestilence poursuivit-elle sans attendre la moindre réponse. Elle lui expliqua que leurs plus grands ennemis étaient les disciples de Shallya qui les accusaient régulièrement de cacher des mutants et les dénonçaient aux répurgateurs qui ne se privaient pas d'intervenir par des méthodes musclées. En vérité, il suffisait qu'il se trouve un seul homme bossu ou difforme parmi une assemblée de malades pour qu'il soit soupçonné d'être un mutant et que dans le doute, tous les patients finissent sur le bûcher ou massacrés par ces fanatiques agissant soit-disant au nom de Sigmar. Mais la réalité était toute autre, car il n'y avait ici aucun mutant, uniquement de pauvres hères que nul autre que le Grand-Père ne voulait soigner. D'ailleurs n'était ce pas son cas à elle ? Ne l'avait-on jamais traitée de monstre ou de mutant ? N'avait elle jamais été obligée de cacher la difformité de son visage ? Très certainement que si, sinon elle se serait jamais retrouvée ici.

Si jamais la femme hésite encore ou se demande comment elle pourrait aider d'autres personnes alors qu'elle n'est elle même ni prêtresse ni médecin, Klarentza lui expliquera que sa tache consistera essentiellement à distribuer son élixir revigorant à tous ceux qui en auraient besoin.

[[MJ] Malal]

Lorsque Klarentza avança ses arguments, la vieille dame passa lentement sa main sur son visage difforme, effleurant chacune des plaies qui meurtrissaient son visage autrefois si beau et convoitée. Des larmes perlèrent aux coins de ses yeux secs, coulant sur la chair à nue, et irritant encore un peu plus cet amas de chair sanguinolent.

_Une mutante… oui je comprends mieux… Les disciples de Shallya, les répurgateurs… ils nous prennent pour des monstres… Alors que vous… vous m’offrez une chance… Oui…Je comprends… Aidez-moi, je vous en supplie… Rendez-moi ma beauté d’avant… Rendez-moi mon passé !

La dame était suppliante et désespérée, ce qui faisait bien les affaires de notre Malédictor. Elle se laissa bander les yeux sans résister, te remerciant même de ta bonté et de ta générosité, elle se répandait en remerciements et en flatteries de tout genre pendant que tu la préparais pour le cérémonial.

Une fois les yeux bandés, une petite porte dissimulée s’entrouvrit dans la paroi devant toi, une novice te fit signe d’avancer avec l’objet de ta venue. Le couloir menant à ta destination est composée de pierres brutes sur lesquelles s’écoule une eau saumâtre et légèrement malodorante.

Vous vous enfoncez lentement dans les tréfonds de la terre quand vous arrivez dans une pièce assez spacieuse pour l’endroit avec trois portes en bois sur les trois autres pans de murs. La pièce a été dépouillée de toute fioriture, il ne reste qu’une table en chêne couverte de sang et de pourriture, au milieu de la pièce.

La novice t’indique la table et te donne un petit pot avec une sorte de baume, en ouvrant la boite tu peux remarquer qu’il s’agit probablement d’une graisse d’animal quelconque que l’on a mélangé à une herbe fortement odorante. La novice te regarde et t’indique le nez de l’abomination qui t’accompagne.

Une fois le baume appliqué sous les narines de la vieille femme, une porte s’entrouvre et une odeur pestilentielle vicia l’air ambiant en un instant. Un homme… Si on pouvait encore l’appeler ainsi… complètement rongé par les maladies entra dans la pièce, de larges plaies infectées étaient entourées par des pustules purulentes d’où suintait un liquide vert et visqueux qui imbibait les loques ocres qui paraient l’individu.



L’individu s’approcha de la femme allongée sur la table sans même t’adresser un regard. Il incanta un instant, manipulant autour de lui les plus sombres vents de magie qui vinrent se concentrer et se transformer en petites tentacules vertes dans la paume de ses mains.

Il les apposa sur le visage de la femme, qui se tordit et hurla sous la douleur atroce qu’infligeait ces choses lorsqu’elles mordaient, mâchaient, recrachaient et modelaient le visage de ta patiente.

[Klarentza]

En entrant dans la pièce ou plutôt dans la caverne, la jeune malédictor se fit la remarque que la guilde des gueules fétide lui cachait encore bien des secrets. Quelle était donc cet endroit ? C'était la première fois qu'elle y pénétrait et jusqu'à présent, rien ne lui avait laissé soupçonner son existence, même lorsqu'elle pratiquait ses exercices pour aiguiser son sens de la magie. Sans doute était il enterré trop profondément pour qu'elle ne puisse le détecter avec ses faibles pouvoirs ? Peu importait pour l'instant, car elle avait mieux à faire.

En effet, elle s'était plongée dans une étude détaillée du prêtre (ou du mage) pestilent, à la recherche des signes ayant marqué son corps. Mais la jeune demoiselle fut plus ou moins déçue. Certes, les plaies purulentes et les pustules démontraient de manière certaine son appartenance à Nurgle, ce qui était confirmé par le trio de gemmes qui ornaient son bâton. Mais elle ne vit pas de marque évidente de mutation, ce qui signifiait qu'il s'agissait d'un énième adepte du Grand-Père et que son corps n'avait probablement rien de passionnant à lui raconter. Selon toutes probabilité, il passait le plus clair de son temps dans cette caverne, à étudier ses arts ou à confectionner de nouvelles maladies. Du haut de ses seize ans, l'adolescente qu'était Klarentza jugea que ce style de vie manquait totalement de panache.

Lorsquel'adepte procéda au rituel, la jeune fille ne perdit pas une miette de l'incantation, tentant de la mémoriser du mieux qu'elle le pouvait. Bien entendu, elle ne se faisait pas d'illusion: suite à cette séance, il était tout à fait improbable, pour ne pas dire impossible qu'elle parvienne à reproduire le sortilège. Mais peut-être parviendrait-elle au moins à le reconnaître la prochaine fois qu'elle l'entendrait. Une fois l'incantation achevée, la magie commença opérer et la jeune femme ferma les yeux pour se concentrer sur son troisième oeil pendant que sa patiente hurlait de douleur.

Au grand étonnement de la jeune fille, l'air ambiant regorgeait de magie. La voûte de la caverne tout entière fourmillait de vie, de milliards et de milliards de petits insectes semblables à de petites lucioles vertes. Du moins était ce la manière dont elle les percevait à travers son sens de la magie. Et tout ce beau monde s'agitait en tous sens, tournoyant, voltigeant, dévorant, fuyant, frappant, copulant, stridulant, grésillant et bourdonnant pour former une brume d'un vert vif au sein de laquelle le mage et les compagnons se perdaient, leur aura étouffé se perdant au milieu de la nuée de parasites. La jeune fille trouvait peut-être sa vie de reclus monotone, mais il lui fallait bien admettre qu'elle était loin de pouvoir rivaliser avec le mage qui se trouvait en face d'elle.

Klarentza tente d'utiliser sens de la magie - elle s’entraîne pour apprendre la compétence

[[MJ] Malal]

(INT :1d20+0 20+0 = 20 FUMBLE! (je ne t'avais même pas mis de malus... ))

Durant tout le rituel tu te concentres pour essayer de déterminer les tenants et les aboutissant du sortilège, mais les hurlements atroces de la femme te perturbent fortement. A chaque fois que tu penses percevoir quelque chose: paroles, sensations, vent particulier, les cris de douleur te rappelle à la réalité et à ce qui se passe dans la pièce. Cela te fait tout oublier et malgré tes efforts pour focaliser ton attention sur la magie, rien n'y fait

Malus: +2 sur les jets de concentration pour les 3 heures à venir

Après plusieurs minutes de rituel, le corps de la femme cessa de convulser sous la douleur, un léger filet de bave coulait le long de sa joue désormais présente. L'ensemble de son visage était reconstitué, de manière grossière, certes, mais la joue, la peau, le léger duvet, les ridules, tout était présent. Son visage avait une teinte rose qui n'était pas naturel, trop rose à ton gout, ses joues étaient trop dessinées, son menton trop profilé, son nez trop accentué, mais un peu de maquillage ferait l'affaire et suffirait à dissimuler les dernières imperfections qui persistaient.

L'apparence du mage n'avait guère changée, si ce n'était qu'il semblait un peu plus fatigué qu'à son arrivée. Avant de partir, il chuchotant quelque chose à la novice qui t'avait accueillie. Il reparti dans le couloir qui l'avait vu venir en laissant dans son sillage une odeur de mort, de cadavre en putréfaction. Là où il se tenait quelques instant auparavant on pouvait distinguer des traces de miasmes pestilentiels contenant probablement quantité de germes et de souillures propres à apporter les pires désagrément à qui serait en contact avec.

La novice s'approche de toi et t'emmène un peu plus loin:

Tu n'as pas énormément de temps devant toi. Tu as un peu plus d'une demie journée avant de les effets du sort ne se dissipent. Elle ne doit pas non plus se blesser ou les effets commenceront à se dissiper. Je m'appelle Améria au fait et je suis la serv... enfin la novice de l'homme que tu viens de voir. Il n 'est pas très bavard, enfin on parlera plus tard si tu le souhaites.. Tu n'as pas de temps à perdre. Tu trouveras un peu de maquillage sur la table au fond là bas. Laisse le sur place une fois utilisé.

La jeune femme te regarda de son seul œil avant de partir précipitamment par la porte du fond.

La femme sur la table commençait à se réveiller. Elle se plaignait de tiraillement au niveau du visage et d'une horrible douleur qui lui traversait la mâchoire.

hrp: je te laisse poursuivre jusqu'à la présentation de la femme aux autres mendiants, considère que tu mets deux bonnes heures pour arriver sur place. Rien ne se passe sur la route, la femme te pose des questions sur son nouveau visage, elle est toute excitée malgré les légers défauts

[Klarentza]

Du maquillage ?Voilà qui était bien ennuyant, car toute érudite qu'elle fut, la malédictor n'y connaissait strictement rien. Elle fut un instant tentée de demander conseil à la jeune adepte, mais son orgueil la fit hésiter un peu trop longtemps et l'occasion s'envola. Il ne lui restait plus qu'a se débrouiller seule. Elle se dirigea donc vers la table du fond, comme le lui avait indiqué la dénommée Améria. Sans surprise, un rapide inventaire lui confirma que mis à part le miroir, les objets présents lui étaient d'un usage totalement inconnu. Un disque pourpre en terre cuite, une éponge couverte d'un curieux duvet, une boîte contenant diverses poudres crayeuses, un charbon enroulé dans un chiffon sale, et une tige en bois... La belle affaire ! Dans son dos, la femme poussa un gémissement rauque suivi d'un ènième hurlement. Mais cette fois ci, le cri, beaucoup moins perçant que les précédents, évoquait davantage la stupeur qu'un supplice sans nom.

La robede toile de la méladictor froufrouta lorsqu'elle se retourna vers sa patiente. Cette dernière examinait ses mains d'un air hébété, puis parcourut son visage du bout des doigts, à la recherche d'éventuelles entailles ou imperfections. Elle jeta alors un regard plein d'espoir à la jeune Klarentza qui lui répondit par un regard de connivence. C'est à ce moment la que la femme commença à croire que tout était possible, que sa beauté pouvait lui être revenue. Se levant d'un bond, elle se précipita vers la table à maquillage pour se saisir du miroir. Observant son reflet dans la glace, elle afficha une mine quelques peu boudeuse en déclarant qu'avant, son visage ne ressemblait pas de tout à cela. Faisant pivoter le miroir, elle observa son profil gauche, puis son profil droit pour finir par déclarer que le résultat lui paraissait convenable. Elle se saisit alors des divers ustentiles placés sur la table pour s'apprêter d'une main experte.

Klarentzaessaya tant bien que mal de suivre les diverse manipulations de la femme, mais lorsqu'elle posait son regard sur elle, la jeune malédictor se sentait troublée. Le souvenir de la scène de la transformation s'imposait à on esprit: le visage horrifié de la femme se tordait de douleur sous des doigts experts qui modelaient la chair, la malaxant et la façonnant comme si ce n'eut été qu'un amas de terre glaise. Depuis toujours, la chirurgienne avait un crédo: l'esprit oublie, mais la chair se souvient. Etait-il donc si facile d'effacer les marques dont le destin nous gratifiait ? Cette idée la perturbait tant qu'elle ne vit pas comment la femme utilisait le disque pourpre pour se teinter les lèvres, ni même le charbon pour souligner ses traits, pas plus qu'elle ne vit comment elle se poudrait les joues. A vrai dire, des notions telles que la mode, l'élégance et le charme étaient si éloignées de son univers, qu'à ses yeux ce n'étaient rien de plus que de vagues concepts aux accents irréalistes et sans aucun doute idéalisés.

Dès que lala femme fut duement poudrée et fardée, Klarentza la ramena dans la Patience de la Pitié-Démunie en l'invitant à se reposer une heure ou deux avant de retourner au Parc. La jeune chirurgienne mit ce temps à profit afin de faire bouillir une bonne quantité d'eau qu'elle plaça ensuite dans une outre. Ce serait son elixir miracle. Elle préleva aussi un peu de liquide afin de le placer dans la fiole contenant les germes de l'infection de visu. Elle ajouta un peu de sucre et remua le tout. La machine était en route. Et elle n'avait que trop tarder à exécuter sa mission.

Retrouvantsa patiente, toutes deux reprirent la route pour le grand parc. Bien peu de choses sont à dire sur le trajet qui s'en suivit, si ce n'est que la malédictor expliqua à sa patiente le service qu'elle attendait en guise de paiement: elle devrait trouver d'autres malades à qui Shallya avait refusé les soins et les rassembler autour de l'aveugle.

Une foisarrivés devant les grilles de leur destination, la nurgleuse ne fit pas de grands discours ni de salamalecs qu'elle jugeait dignes d'un charlatan. Bien au contraire, elle se contenta de quelques mot à l'adresse de la femme, mais parlant en réalité pour les mendiants qui les observaient du coin de l'oeil:
- Aujourd'hui, le Grand Père à accomplit un immense miracle pour vous. Alors, soyons des messagères d'espoir car il y a encore un dieu qui veille sur les pauvres gens.

Si personne ne vient les interpeller, Klarenta et la femme se dirigent vers l'aveugle, le retrouvant grace au bout de métal enchanté qu'elle a implanté dans sa cuisse.