[Klarentza] L'Amour est dans le puit

[[MJ] Ombre de la Mort]

L'aveugle haussa les épaules face aux questions de Klarentza.

Il y a l'embarras du choix: regardez autour de vous. Même sans pouvoir voir, je me doute que nous sommes entourés de miséreux qui, comme moi, pourront être réceptifs, voir plus que mois. Je connais quelques personnes du côté du débarcadère du lac ou du moins, de ce qui était un lac. Ce n'est pas loin, suivez-moi. Je demanderai le chemin, comme j'en ai l'habitude.

L'homme se releva, semblant courbaturé, puis se mit rapidement en route. Comment arrivait-il à se repérer dans ce véritable trou puant qu'était devenu le Parc ? Mystère. Klarentza l'observait durant le trajet, et ne pouvait que saluer cette détermination animant le clochard Middenheimer: il ferait un bon croyant.

En quelques minutes à peine, ils atteignirent ledit lac: un véritable dépotoir où flottaient des immondices, des déjections et, à moins d'avoir mal vu, une espèce de cadavre bouffi par l'eau. Des personnes se traînaient près des berges pour boire l'eau sale: un véritable bonheur aux yeux de Klarentza. Pendant qu'elle observait cet affligeant spectacle de misère, l'aveugle appela plusieurs personnes en criant leur nom dans le vide. Lesdites pauvres âmes vinrent les rejoindre, observant Klarentza avec méfiance. Tous présentaient des caractéristiques de malnutritions et diverses blessures apparentes dont la plupart étaient infectées à des degrés divers.

N'ayez pas peur mes amis. Je vous amène quelqu'un qui va nous aider à nous extraire de notre misère. Expliquez leur vous-même, Fräulein. Montrez leur la voie.

[Klarentza]

Sous la pression des regards, la jeune fille sentit le fard lui monter aux joues et elle s'avança prudemment d'un pas ou deux, se ménageant un peu de temps avant de prendre la parole. Elle n'aimait guère être ainsi projetée en premier plan, préférant de loin oeuvrer dans l'ombre à ses petites activités. Relativement mal à l'aise dans son role d'oratrice, elle glissa un regard en coin à son auditoire. Il n'était composé que d'un ramassis de pauvres bougres tous plus mal en points les uns que les autres, rien qui ne puisse mettre à mal une malédictor de son rang. Elle décida de se lancer, levant la main paume ouverte en direction de ses auditeurs, ce qui pouvait passer tout aussi bien signifier un salut qu'un stop.
- Ne nous emballons pas. Je n'ai pas de miracles à vous promettre, car en vérité les choses dépendent bien peu de moi, entama-t'elle.

Face à elle , les loqueteux commençaient à s'agiter en grommelant de mécontentement, redoutant sans aucun doute qu'on ne leur demande quelque service. Elle se hata donc de poursuivre avant que certains ne songent à faire demi-tour - ou pire à protester avant qu'elle n'ait pu tenter de les convaincre.
- Depuis longtemps vous souffrez, depuis longtemps, on vous a spolié de vos biens. Depuis longtemps, on vous a chassés, battus, affamés, dépouillés, blessés ! Meurtris, dans vos chairs et dans vos âmes, vous avez prié le grand Sigmar, la miséricordieuse Shallya, les bienheureux Taal et Rhya, peut-être même le terrible Ulric, mais vos prières son restées vaines. Car jusqu'à présent, nul dieu ne vous a répondu. Mais aujourd'hui, le Grand-Père, le Dieu des oubliés, vous a entendu, et il vous répond ! Il a levé un prophète - qui sera révélé en temps voulu - et d'ici là, il m'a missionné pour vous aider.

La malédictor fit un temps de silence afin de leur laisser le temps de digérer ses paroles. Puis, elle ajouta comme en aparté, mais suffisamment fort pour que tous puissent l'entendre qu'étant guérisseuse, ce que son dieu attendait d'elle était très clair. Sur ce, elle détacha de sa taille la besace dans laquelle se trouvait son fourbi de médecin, puis elle s'assit avant de commencer à étaler ses objets sur le sol en énumérant leur utilité supposée.
- J'ai ici de quoi bander les blessés, saigner sur les humeurs malignes, remédier aux maladies courantes, fortifier le corps et... Repousser d'éventuels enquiquineurs, termina t'elle en tapotant le fourreau de son épée. Si quelqu'un veut bien s'approcher, je vais voir ce que je peux faire pour lui.

[[MJ] Ombre de la Mort]

Test d'éloquence
Malus de +1 car pas de compétences adéquates ; basé sur CHAR
Obt.: 15+1, échec

Son élocution faite, Klarentza sonda le visage des miséreux qui s'alignaient devant elle. Manifestement, ses paroles n'eurent pas l'effet escompté car aucun d'entre eux ne fit le moindre pas vers elle. Pire, une des personnes présentes, une femme d'une trentaine d'année au teint buriné et à l'allure tordue, recula en croisant les bras devant elle, comme pour se protéger qu'une quelconque menace.

Personne mettra ses pattes sur Ylsbeth, non ! Ylsbeth refuse !

La Ylsbeht en question semblait plongée dans un délire psychotique où Klarentza était une menace bien plus grande que ce qui semblait être un début de gangrène au niveau de son coude gauche .. L'"acolyte" de la maledictor, ayant vu la défaillance de l'oratrice improvisée, calma ses pairs via des paroles rassurantes et des gestes apaisants. Mais clairement, il ne pourrait à lui seul les gagner à leur cause.

Elle allait devoir redoubler de persuasion. Dans ce parc où la misère régnait et où l'autorité semblait absente et limitée à son pourtour, Klarentza allait-elle oser quelques tours de passe passe plus à même de démontrer qu'elle n'était pas du tout une bonimenteuse de pacotille ...

Des actes "qui sortent de l'ordinaire" plutôt qu'un long discours ?

[Klarentza]

La jeune malédictor retint un ricanement de mépris à la réaction de la femme, mais elle ne put dissimuler l'ombre de sourire qui s'était esquissé au coin de ses lèvres. Le coeur des humains était si prévisible que c'en était risible, ils ne cessaient de reproduire les mêmes comportements, les mêmes schémas, tous en proie aux même craintes, aux mêmes peurs face à l'inconnu. Sur le visage de cette vieille femme tordue, Klarentza revit la méfiance et l'horreur des milliers de patients de son père, puis des siens, qui tous sans exception avaient cherché un échappatoire à l'opération fatidique mais avaient fini par se rendre à l'évidence: ils n'avaient pas le choix !

D'un oeil expert, Klarentza examina cette Ylsbeth qui serait peut-être sa prochaine patiente. Crasseuse, vêtue de ce qu'il fallait bien appeler des haillons, son dos était vouté sans pour autant être bossu et elle devait être beaucoup plus jeune que son apparence ne le laissait supposer. Peut-être une vingtaine d'années. Cependant, un détail attira l'attention de notre fille de chirurgien: le bras gauche de la femme était tordu d'une curieuse manière et son coude présentait de larges plaques de peau violacées. Pointant son index vers Ylsbeth, la malédictor déclara:
- Qu'est il arrivé à votre bras ? Il a été mal soigné. Une fois, j'ai vu un soldat qui souffrait de ce genre de blessure, une morgenstern lui avait écrasé le bras. L'idiot n'avait pas porté son atelle, ce qui lui a valu une gangrène. Une semaine après, il a fallut l'amputer.

Cette fois-ci, la jeune femme se permit un sourire franchement amusé avant de poursuivre.
- Je crois que suite à votre blessure, les humeurs sanguines n'irriguent plus votre coude, ce qui forme une gangrène sèche. On la reconnait aisément à la peau qui noircit et se dés sèche sans pour autant former de croute. Elle se soigne sans grand mal, mais si vous tardez trop, elle se transformera en gangrène humide et là... La chair se met suinter une humeur bileuse avant de pourrir et il faut alors amputer ou c'est la mort assurée.

Sortant son grimoire de sa besace, la malédictor fit mine de le feuilleter pour en relire un passage, puis elle ajouta sans guère prêter plus attention à son interlocutrice:
- Notez que je ne vous oblige pas à vous soigner.

Si elle ne parvient toujours pas à convaincre la femme, Klarentza prendra le risque d'allumer sa bougie par un sort flammèche (2 essais maxi) avant de rappeler que c'est la volonté d'un dieu (le grand père) qui l'a menée jusqu'ici

[[MJ] Ombre de la Mort]

Test d'éloquence
Bonus de -1 au résultat final car discours des plus convaincants; basé sur CHAR
Obt.: 7-1, réussite

Ylsbeth, malgré la folie qui se lisait visiblement dans ses yeux, reçut les paroles de la malédictor de plein fouet. Elle jeta immédiatement un regard affolé à son bras en gémissant, semblant apprécier toute l'ampleur de ce qui se jouait dans cette partie de son corps. C'est donc tout naturellement qu'elle se jeta littéralement aux pieds de Klarentza, présentant son bras à la jeune femme en n'osant pas la regarder dans les yeux.

Soignez Ylsbeth, vite Ylsbeth ne veut pas qu'on coupe son bras ! Ylsbeth a besoin de votre aide !

Un point pour Klarentza, un pas de plus vers l’accomplissement du Plan. Mieux encore, les autres gueux se détendirent significativement, avançant vers la chaotique sans se douter de sa véritable identité. En arrière d'eux, l'aveugle tapa dans ses mains en hochant la tête dans le vide. Il voulait surement féliciter Klarentza, se trompant malheureusement de direction ...

Bref, c'était désormais à ses talents de maîtresse du bistouri d'entre en scène, pour le bien de ces futurs serviteurs du Grand Père

Soignez Ylsbeth, pitié ..

Un point d'INT se profile à l'issue de cette intervention médicale, ainsi que des PdC pour le prosélytisme religieux qui en découlera logiquement. RP bien pour le mériter !

[Klarentza]

Lorsqu'elle vit la malheureuse Ylsbeth se jeter à ses pieds, la jeune malédictor se radoucit, prise d'un élan pitié plutôt étonnant chez elle. Il était à peu près certain que sous les folles influences corruptrices du chaos, cet élan finirait tôt ou tard par se transformer en dédain puis en mépris. Mais pour l'heure, notre jeune demoiselle se retrouvait quelques peu gênée face à cette femme en haillons qui avait probablement l'age d'être sa mère. Aussi lui tapota t'elle doucement l'épaule en lui faisant remarquer qu'Ylsbeth étant son ainée, c'était plutôt à Klarentza de lui témoigner du respect et non le contraire. Qui plus est, ajouta t'elle, les envoyés du Grand Père ne devaient pas être motif de crainte mais plutôt de réjouissance puisque leur venue était toujours accompagnée de sa bénédiction.

Par la suite la jeune chirurgienne réclama un peu d'eau. L'un de ses nouveaux compagnons lui en ramena dans une cruche fendue d'une belle lézarde menaçant de rompre à tout moment. Son contenu n'étant guère en meilleur état que son contenant, Klarentza décida de purifier l'eau avant de l'utiliser. Le lecteur averti pourra trouver curieux qu'une disciple du grand immonde se soucie de propreté au lieu de se complaire dans la crasse et la saleté. Cependant, il faut bien voir trois choses. Premièrement, avant d'être le dieu de la putréfaction et des maladies, Nurgle est d'abord et avant tout un dieu bienveillant qui accorde une vitalité considérable à ses agents que sont les vers, les puces, les asticots, les mendiants, les lépreux ainsi que de tout ce qui grouille dans l'eau, dans la terre, dans les airs ou sur le sol. Et de la vitalité, la malédictor comptait bien lui en donner à revendre, à cette petite cours des miracles qui s'assemblait autour d'elle. Deuxièmement, la crasse et la misère abondaient dans le vieux monde, que ce soit sur la robe entachée de sang de la cultiste ou sur la chair de rongeur enveloppée dans ses bandages. Il ne faut donc pas croire qu'elle était d'une propreté excessive, loin s'en faut. Troisièmement, dans l'esprit de la jeune fille, la "purification" de l'eau tenait davantage du procédé alchimique que de la mesure d'hygiène ; plus les composants étaients "purs", plus son opération avait de chances de réussir. Aussi, utilisait-elle de l'eau pure, une flamme de feu pur, un bistouri d'acier pur et occasionnellement un brin de magie pure.

Ainsi donc, la jeune malédictor donna t'elle les instructions pour faire bouillir un peu d'eau sur un feu de camps improvisé. Plus ou moins de gingois sur les pentes de la berge menant au lac, il remplissait néanmoins son office tout en menaçant à chaque instant de se propager en dévorant les détritus qui trainaient aux alentours. Mais tous semblaient habitués à cet état de fait et ils se relayaient pour veiller à ce qu'ils ne s'étende pas trop, l'alimentant au besoin du bric et du broc parsemant la rive. Tout en surveillant le liquide en train de frémir, la jeune Malédictor tenta d'expliquer à une Ylsbeth de plus en plus inquiète que l'eau qu'ils avaient ramassée au bord du lac était souillée par la terre avec laquelle elle était restée en contact mais que grâce à l'action purificatrice du feu, elle allait redevenir saine et donc utilisable à des fins médicales.

La pauvre Ylsbeth écoutait tout ce charabia d'un air distrait, hochant la tête d'un air se voulant grave. Mais en réalité, elle se demandait surtout quand son opération allait commencer. Sans s'en rendre compte, elle se gratait le coude de plus en plus fréquemment, au fur et à mesure que son anxiété croissait. Comment s'appellait cette saloperie, déjà ? L'arthrite sèche ? Non, ça n'était pas ça mais si elle attendait trop, on risquait de devoir lui couper le bas ! La femme trépigna mais rien à faire : il lui fallait patienter.

A présent, la jeune médecin était occupée à tendre du mieux qu'elle pouvait un bout de tissus au dessus d'une amphore brisée. Elle demanda à Ylsbeth de déverser lentement le contenu de la cruche sur le tissus. Cette dernière s'exécuta si bien que l'eau se mit à filtrer à travers les mailles tandis qu'un un amas de petits débris se formait sur la toile. Satisfaite du résultat, la jeune Klarentza déclara qu'ils avaient à présent suffisamment d'eau pour leurs petites affaires. Très à l'aise dans son ouvrage, elle en oubliait presque sa réserve naturelle, allant jusqu'à expliquer que l'idéal aurait d'utiliser un alambic pour dissoudre l'eau avant de la recoaguler, ce qui l'aurait transformé en essence aqueuse. Malheureusement les secrets de la distillation laissèrent Ylsbeth et ses compagnons de marbre. Ces derniers commençaient d'ailleurs à se demander si la malédictor n'était pas tout simplement une illuminée s'étant moquée d'eux.

Finalement, ils otèrent l'eau du feu. Puis, la transvasèrent plusieurs fois afin de l'aérer. Tout à coup, sans même crier gare, Klarentza se saisit du bras de la femme qui poussa un glapissement craintif avant de se laisser faire non sans une certaine crispation, mais avec une résignation certaine. La malédictor se mit alors en devoir d'examiner le coude plus en détail. Elle ne s'était pas trompée, c'était bien une gangrène sèche.
- L'incision ne devrait pas vous faire grand mal, mais ne la prenez pas à la légère. Nettoyez régulièrement la plaie à l'eau bouillie ou mieux, à l'eau courante ; et d'ici deux mois, votre coude sera comme neuf.
L'attirant vers le feu, la jeune malédictor se saisit de son bistouri et trancha la peau qui commençait tout juste à s'infecter. Ce fut terminé en éclair, le temps de trois ou quatre coups de lames qui provoquèrent un léger saignement. Notre opérée eut l'air surprise et quelques peu déçue par la brièveté de l'intervention, mais pour l'heure un profond silence régnait sur la berge. Les compagnons d'Ylsbeth l'observant avec attention, s'attendant à quelque chose d'extraordinaire qui ne semblait pas vouloir se produire.

Rompant le silence, la malédictor se saisit du broc d'eau cassé pour en verser le contenu sur la plaie en intimant l'ordre à Ylsbeth de se tenir près du feu afin d'aider le sang à coaguler. Comme les autres continuaient à l'observer, la jeune chirurgienne senti qu'ils attendaient davantage d'elle, sans doute quelque chose d'un peu plus spectaculaire. A défaut de grandiose, elle décida d'opter pour une petite astuce anciennement pratiquée par son défunt père.
- Comme je vous l'ai dit, c'est une opération bénigne. Lavez bien la plaie chaque soir, de préférence sous les premiers rayons de lune. Utilisez de l'eau bouillie ou de l'eau courante.

Se saisissant d'un petit sachet dans son sac, elle l'ouvrit pour en extraire une pincée de poudre blanche qu'elle jetta dans l'eau qui restait au fond de la cruche. Fermant les yeux, elle marmona une brève prière à l'adresse du Grand-Père avant de se concentrer pour projeter son esprit autour d'elle. Comme à son habitude, ce fut le vent d'Azyr qu'elle perçut en premier, tournoyant furieusement au loin. Puis, comme elle continuait à explorer l'espace alentour, elle finit par distinguer une brume mauve foncée, presque noire, qui planaît au dessus de ce qui ne pouvait être que le cadavre qui flottant à la surface du lac. Une fois n'étant pas coutume, le malheur des uns avait fait le bonheur des autres, et une multitude de bulles d'un vert flamboyant frétillaient tout autour du corps, témoignant de la considérable quantité de vie qui agitait les petits charognards aquatiques. Sur cette toile de fond étonnante pour les néophytes, mais ô combien banale pour une malédictor de Nurgle, les compagnons de Klarentza restaient désespérément invisibles à la jeune femme. Et tout spécialement l'aveugle dont l'éclat de métal inséré dans la jambe aurait du briller comme le phare doré de Chamon.

Agacée, la malédictor sortit de son état de transe, ressentant ce petit exercice comme un échec total. Délaissant sa frustration, elle décida de revenir à ses moutons, en touillant l'eau du bout des doigts afin de bien délayer à sa poudre "miracle" qui n'était en réalité qu'un peu de sucre. Mais ce qui comptait, c'est que pour des papilles habituées à la fétidité du lac, un peu d'eau pure agrémentée de sucre aurait probablement le goût merveilleux du paradis.
- Voilà, je vous ai préparé un nectar reconstituant. (A Yslbeth) Je vous conseille d'en boire sept cuillères, car sept est le chiffre du Grand-Père. Et, s'il en reste assez, les autres devraient peut-être en prendre aussi. C'est un tonifiant qui accélère la régénération des blessures et ça ne peut pas leur faire de mal, bien au contraire.

Notes:
- Chirurgie -> éventuellement un jet à faire pour déterminer la qualité de l'opération qui reste assez bénigne
- Alchimie -> compétence un peu mise en avant, vu qu'elle est passée à la trappe jusque là
- Conscience de la magie -> ca fait une tentative de plus pour avoir la compétence

[[MJ] Ombre de la Mort]

Chirurgie & Alchimie
Pas de jet nécessaire, ce très bon RP bien détaillé suffisant

Conscience de la magie:
Malus de +1 au résultat
Obt.: 3+1 -> 4, réussite
>> Apprentissage Conscience de la magie: 3/7 tests réussis

Tu as amplement assez d'XP pour acheter le point d'INT promis. Si tel est ton souhait, confirme le moi par MP !

L'habile démonstration de Klarentza fit sensation parmi la maigre assistance. D'autres pauvres hères vint même s'ajouter aux quelques connaissances de l'aveugle. Ils furent finalement une dizaine, contre initialement 4 en comptant son fidèle. Les curieux observèrent la performance avec la plus grande attention et, lorsque Klarentza eut terminé, quelques-uns l'acclamèrent comme s'il eut s'agit d'une envoyée divine. Elle avait gagné du crédit à leur yeux ....

Ylsbeth remercia Klarentza une vingtaine de fois au moins en récupérant la cruche et son liquide pseudo-revigorant, la serrant contre elle comme un trophée, la protégeant des mains avides des autres personnes. Cela fait, la jeune maledictor fut rapidement assaillie par les autres miséreux présents ayant assisté à sa démonstration, chacun voulant son soin ou son liquide miracle:

Je souffre des yeux, ils me font mal quand ils bougent !

Mes pieds sont constamment froids, ils sont blanc comme ceux d'un mort ...

Je ne ressens plus rien au bras gauche, faites quelque chose !

Mon fils est malade, j'ai besoin de votre remède pour revigorer son corps !

Shallya m'a abandonné, guérissez mon visage ravagé par le mal ...

Elle avait l'embarras du choix si elle voulait confirmer sa dominance. Ou bien allait-elle directement passer à la résolution du plan ?

[Klarentza]

Le succès de l'opérationavait dépassé toutes les espérances de la jeune Malédictor. Aussi, devant cette armée en guenilles qui avançait vers elle, Klarentza eut-elle un sursaut de surprise qui n'était pas loin de ce que l'on pourrait nommer "panique". En effet, son petit numéro de prestidigitatrice terminée, elle s'était retrouvée prise de court face à une situation qui était sur le point de lui échapper. Submergée par les réclamations, elle ne pouvait toutes les satisfaires, ce qui la laissa sur le point de craquer, de hurler pour mettre fin à cette cacophonie de plaintes qui la submergeait. Il existait une certaine ironie à voir cette adepte du chaos lutter pour garder le controle d'elle même face à ces quelques gueux qui ne lui voulaient guère de mal alors qu'elle était rompue aux sortilèges les plus noirs et pouvait amputer un enfançon sans sourciller.

Bien entendu, cet instant de faiblesse ne dura qu'une fraction de secondes, et sans doute sa petite cours des miracle ne s'en aperçu-t'elle pas, mais ce fût suffisant pour que la jeune fille se déçoive elle même. Reprenant ses esprits ainsi que la pleine possession de ses moyens, elle décida de s'ateller à la tache en prenant le temps d'examiner chacun de ses nouveaux patients.

A celui dont les yeux faisaient mals, elle diagnostiqua une simple inflammation qui s'éteindrait d'elle-même d'ici quelques temps, pour peu qu'il ne l'alimente pas en se frottant sans cesse les yeux. Elle lui conseilla donc d'adopter une posture de prière, les deux mains à plat sur le sol, ce qui lui éviterait de lui toucher les yeux. Pour faire bonne mesure, elle apprit un mantra en langue hermétique qui signifiait plus ou moins: que foisonne la vie pour que vienne les temps béni. Cela n'avait guère de rapport avec son affliction, mais peu importait car le pauvre homme n'entendait rien au Magickane.

Concernant la femme se plaignant d'avoir les pieds constament froids, la malédictor ne décela rien d'anormal. Elle lui prodigua donc quelques conseils de bon sens: tenter de se procurer des bas de laine, se couvrir les jambes la nuit et dormir en chien de fusil. Qui plus est, elle devrait essayer de se dégoter une grosse pierre plate pour la charger de soleil le jour et réchauffer ses pieds la nuit. Et pour finir, la jeune fille promit de revenir le lendemain avec un peu plus de son remède revigorant.

A l'homme qui ne resentait plus son bras gauche,Klarentza expliqua que la médecine traditionnelle ne pouvait plus rien pour lui, mais qu'une alternative existait. S'il voulait tenter sa chance, il devait la retrouver tout à l'heure à la sortie du Grand Parc.

A celle qui réclamait un remède pour son fils malade,la jeune médecin lui promit de lui en rapporter dès le lendemain tout en lui conseillant de ramener son fils afin qu'elle puisse l'examiner.

La dernière patiente était sans doute la plus intéressante du lot. Car à la finesse de ses traits et à la droiture de son port, on devinait qu'elle avait du être autrefois une belle femme. Sans doute une bourgeoise ou une artiste songea la malédictor en notant la délicatesse des doigts qui, quoique vérolés de pustules tenaient davantage d'une harpiste que d'une fermière. Mais en tombant sur son décolleté, notre jeune chirurgienne révisa son jugement: ce devait être une courtisane qui avait vécu de ses charmes jusqu'à ce qu'une maladie ravage son corps et son visage. Quelle sotte ! Si la déesse des catins elle-même n'avait pas voulu lui rendre sa beauté, pensait-elle vraiment qu'un autre dieu pourrait l'aider ? Klarentza observait silencieusement la femme gémir et se tortiller en la suppliant de lui rendre sa beauté. Le mépris enfla le coeur de la malédictor, puis il se changea en ruse avant de devenir pure malice lorsqu'une idée germa en elle. Notre adepte du Grand Pestilent lui parla donc en ces termes:
- Je peux vous guérir, mais pas enlever les marques qui ornent votre visage. Si vous le voulez vraiment, il faudra que je vous présente à une adepte du Grand Père plus puissante que moi. Elle seule pourra ôter ces marques.
Levant un doigt en guise d'avertissement, la malédictor continua sur un ton menaçant:
- Mais je vous préviens, il y aura un prix à payer pour ses services. Néanmoins, si cela vous intéresse, retrouvez moi dans une heure à la sortie du grand parc

Sur ce, elle déclara qu'elle en avait fini pour aujourd'hui et qu'elle reviendrait le lendemain avec un peu d'elixir revigorant. D'un petit signe de la main, elle invita l'homme qui ne sentait plus son bras gauche à la suivre.

Si l'homme décide de la suivre, elle l'emmène hors du parc dans un endroit discrêt où elle tente un sort de soins sur lui (max deux essais) en prétendant qu'il s'agit de prières oubliées par le commun des mortels. S'il refuse, elle n'insiste pas.

Klarentza reviendra ensuite à la sortie du parc pour attendre la femme au visage ravagé durant un peu plus d'une heure. Si celle-ci apparaît, elle la guidera vers la loge des gueules fétides. Sinon, elle rentrera seule.

[[MJ] Ombre de la Mort]

Probablement convaincu par la petite démonstration de Klarentza, l'homme qui ne ressentait plus son bras gauche la suivit sans broncher ou poser de questions, telle une brebis qui suit son berger les yeux fermés. Laissant les autres nécessiteux se débrouiller sans elle jusqu'à sa prochaine visite, la jeune malédictor emmena son prochain "client" à l'écart du parc, quittant ses sentiers crasseux et son air méphitique de côté pour retrouver l'odeur âcre et poussiéreuse de la rue. Elle devait marquer des points, à nouveau, et signifier en public que le cas de l'homme était perdu d'avance par des méthodes conventionnelles allaient apporter du poids à son acte de soin magique, pour peu que l'opération soit un succès.

Elle ne dit rien durant le trajet, concentrée sur la recherche d'un endroit discret où elle pourrait officier en toute quiétude. Une fois ce dernier trouvé (derrière un tas de bois posé contre un mur dans une ruelle en ruine), Klarentza invita son invité à s'asseoir à même le sol tout en tendant son bras. Klarentza prit en main sa petite icone fétiche tout en se préparant à la suite.

Je te laisse détailler tes paroles, tes incantations, etc.

Lancer du sort Guérison des plaies (2) car port de Écusson du Bienveillant
INT+1
Obt. : 9, réussite (+1 PM)
+16 PV pour l'homme (focalisation des soins sur le bras gauche)

Emplie du pouvoir de la magie, Klarentza canalisa les énergies sur le bras du misérable. Sa peau commença à perdre sa teinte blanchâtre inquiétante pour une coloration plus rosée, signe d'un afflux sanguin renouvelé correctement. Le tissu sous-jaeent semblait prendre consistance alors que les muscles reprenaient formes peu à peu, jusqu'à ce que le bras gauche ait une bien meilleure allure que son homologue droit. Tout sourire, l'homme leva les yeux vers Klarentza en la remerciant à maintes reprises. Ne s'en souciant pas plus que ça, elle se releva en époussetant ses affaires avant de reprendre le chemin du retour vers le parc. Car c'était bien en ces lieux que ses exploits, racontés par le soigné, auraient vraiment un intérêt...

[Klarentza]

Comme à son habitude, Klarentza n'était jamais à cours de stratagèmes, de demi-vérités et faux semblants pour compenser ses piètres qualités d'oratrice. Et il se trouve que l'hypothèse selon laquelle la jeune fille serait l'émissaire d'une antique divinité surgie du passé était fort séduisante pour l'homme qui l'accompagnait. Elle était d'autant plus séduisante que la-dite divinité semblait bien disposée à son égard. Dans ces conditions, comment ne pas y croire ? La malédictor lui parla brièvement du Grand-Père en le présentant comme un dieu de guérison. Elle lui montra aussi l'écusson du bienveillant qui présentait deux mains jointes en une attitude de prière. Ces mains étaient auréolées, lui-expliqua t'elle, par une aura de feu qui représentait la ferveur de la foi, car c'était d'elle que lui venait ses pouvoirs, mentit-elle sans l'ombre d'un remord. Elle lui enseigna alors la même "prière" qu'à l'homme de tout à l'heure, celui qui s'était plaint de souffir des yeux.

GhyRo-GhYran, aKhaShAy iO'nEtH ; GhyRo-GhYran, aKhaShAy iO'nEtH ; GhyRo-GhYran,...

Selon elle, ce mantra signifiait: "que foisonne la vie pour qu'arrivent les temps bénis". Il s'agissait là d'une traduction très approximative, mais tout à fait honnête pour les maigres connaissances de magickane que possédait la jeune fille. Qui plus est, cette traduction était communément admise comme étant excate. Car pour pouvoir en saisi la signification profonde, il aurait fallut se plonger dans les arcanes de la langue noire, chose dont bien peu de mortels pouvaient se vanter. Mais ceux qui en sont capables vous auraient expliqués que la première partie de la traduction était tout à fait correcte puisqu'elle signifiait littéralement "Que tourbillonne la vie". Par contre, la seconde partie signifierait plutôt "que s'accomplisse la volonté du Prince [du chaos]". Ce qui est une confusion entre la bénédiction divine et la volonté du dit-dieu. Certes, pour Nurgle répandre la peste est à la fois sa volonté et sa bénédiction. Cependant, une fois la phrase sortie du contexte, l'interprétation qu'on peut en avoir n'est plus du tout la même. Dans le premier cas "que foisonne la vie pour qu'arrivent les temps bénis" évoque l'abondance et la fertilité alors que la seconde version a une résonance beaucoup plus sombre. En effet, "Que tourbillonne la vie pour que s'accomplisse la volonté du Prince" laisse songeur quant à ce que peut bien être la volonté du-dit Prince. Si au sein du vieux monde les bactéries, microbes et autres virus avaient étés connus, le lien entre les maladies et le foisonnement/tourbillonnement de vie aurait probablement été établi par les Nurgleux. Mais les choses étant ce qu'elles sont, cette sentence demeurait hermétique pour la quasi totalité des érudits, y compris ceux qui l'employaient quotidiennement.

GhyRo-GhYran, aKhaShAy iO'nEtH ; GhyRo-GhYran, aKhaShAy iO'nEtH ; GhyRo-GhYran,...

Bref, laissons la toutes ces considérations pour revenir à nos moutons. Car comme dit dans le post précédent, la magie avait opérée et le bras reprit sa couleur naturelle, signe que les prières de l'homme n'étaient pas restées vaines. Du moins, tel fut le discours de la Malédictor.

De retour à l'entrée du Parc, la jeune fille se retrouve plus ou moins désoeuvrée. Ayant expédié rapidement le cas de son précédent patient, elle n'avait plus qu'a attendre la venue éventuelle de la femme au visage ravagé pour la mener jusqu'à la guilde. Jetant un oeil aux personnes présentes, elle nota l'absence de garde tout en se demandant distraitement ce que Vallac avait bien pu devenir.

Pas grand chose à dire pour faire avancer l'intrigue. K se désintéresse plus ou moins de son patient. Elle attend simplement la venue de la femme au visage ravagé. Si rien de spécial, elle reviendra le lendemain en espérant que la rumeur de ses "exploits" commence à courir à travers le Parc.