[Ludwig] Les morts ne savent plus le rester

La Sylvanie inspire la peur dans le reste du Stirland. Depuis la sombre ville de Tempelhof, qui n'a pas eu de prêtre de Morr attitré depuis 800 ans, jusqu'aux contreforts des Montagnes du Bord du Monde, entre le bief de l'Aver et le Stir, la plus grande région du Stirland est un lieu de terreur et d'obscurité. On dit que les fantômes y évoluent en toute impunité à la nuit tombée parmi les collines Hantées et que l'épais brouillard des bois sylvaniens emprisonne parfois les âmes, les obligeant à y errer à jamais. La portion orientale de la province est la plus désolée, là où d'anciens châteaux noirs sont juchés sur leurs pics escarpés comme des vautours scrutant les villes en contrebas.

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[MJ] Le Djinn
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[Ludwig] Les morts ne savent plus le rester

Message par [MJ] Le Djinn »


Une semaine complète s'était écoulée depuis que Ludwig avait parlé à Clovis, Dieter et Ivanoë de sa folle ambition de nettoyer la région de ses mosntres et de libérer Schwartzhafen de la houlette de son maître maléfique. Conformément aux instruction de l'héritier Hoffenbach, les deux compères ayant répondu présent à sa proposition avaient fait passer le mot autour d'eux, essayant de convaincre davantage d'hommes de se joindre à la chasse, en vain. Ludwig avait beau s'être fait une petite réputation en participant à la bataille de la crypte et en promenant sa buse des Voûtes Sigmurd autour de Leicheberg, il n'en restait pas moins un nouveau, un débutant. Pour que d'autres personnes acceptent de l'accompagner, voire se portent volontaire, il lui faudrait accomplir quelques actions d'éclats lui permettant de dorer quelque peu son nom et son blason.

C'est dans cette optique que le trio s'était réuni dans la salle commune de la motte castrale pour discuter autour d'un mauvais vin chauffé et d'un peu de pain. Sigmurd, à côté d'eux, était fort occupé à picorer les miettes avec toute la dignité qu'il pouvait avoir dans cette situation. Le corps toujours aussi ravagé et l'âme revancharde, l'impérialo-bretonnien y allait de tout son soûl sur la carte qu'on lui tendait.


-"Et pourquoi ne pas frapper un grand coup? Rendons-nous au Nord-Ouest, dans la forêt, près des tombes oubliées où les morts se rassemblent. Nous sommes trois, ils sont cent, ils n'ont aucune chance!"

-"J'ai la même rage que toi, Ivanoë, mais nous allons juste nous faire tuer. Non, allons plutôt patrouiller du côté des collines et tendons des pièges aux monstres du coin. A trois contre un, avec la surprise, on les aura. Un après l'autre, nous nettoierons la Sylvanie de leur présence."

La discussion allait bon train mais aucun des deux hommes ne passerait vouloir en démordre. Ivanoë continuait avec une attitude téméraire voire même tête-brûlée alors que Dieter, bien que motivé lui aussi, essayait d'être la voix de la raison. N'en restait pas moins que Ludwig demeurait le chef officiel de ce petit groupe et que c'est à lui que reviendrait la tâche de trancher.
Et bien entendu, c'était sans oublier les regards goguenards des autres combattants présents qui admiraient avec délectation leur tablée se disputer. Dans l'ombre de la pièce, même, on échangeait quelques pièces pour savoir qui reviendrait vivant de la première expédition et qui n'en reviendrait pas! Puis resterait la seconde question: l'équipement. C'était bien de savoir où l'on voulait aller mais il fallait aussi de la nourriture et du matériel pour ne pas périr des intempéries plus que des monstres. Le Comte pourvoirait à tout ça, mais encore fallait-il connaître le nécessaire!


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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: [Ludwig] Les morts ne savent plus le rester

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

- Non les gars. On va suivre le plan de l’autre fois. Pour notre première expé, on va suivre Frederik Wolfsjagd dans une de ses chasses. Il en a prévue d’ici quelques jours, on l’accompagnera. On a tous bataillé et morflé dur contre les horreurs du coin, mais ils je pense qu’il nous reste des choses à apprendre. Y’a pas de honte à ça. Le maître-veneur sait ce qu’il fait et ça peut nous être que bénéfique.

Bien que divisés sur la marche à suivre, les deux compères ne bronchèrent pas, car une chose les motivaient vraiment, l’envie d’en découdre. Dieter était certes plus timide, plus en retrait, mais il avait la même volonté que son camarade impérialo-bretonnien. Ludwig profita d’un instant de silence pour entériner définitivement sa décision et passer à la préparation de cette expédition.

- Alors. Wolfsjagd va chasser dans les Collines Hantées au nord-est d’ici. Je ne sais pas où il compte se rendre, mais sur la carte, on voit des ruines, un cimetière et un point d’observation. Des coins qui grouillent des pires monstres et qui seront parfait pour nous. On a tous les trois des blessures plus ou moins graves causées par ces saloperies, alors on va profiter de cette sortie pour parfaire nos méthodes d’approches. On ne rentrera pas dans la demeure de Remulus Hacksen l’épée à la main et le visage couvert de sang, il va falloir faire preuve de ruse. Alors entraînons-nous. Désormais, nous agirons exclusivement en chasseur. Nous surprendrons et tuerons les créatures comme des proies prises au piège, les attaques de front n’ont plus leur place.

Là encore, ni l’un ni l’autre n’eurent de choses à redire. Les deux hommes avaient des cicatrices aussi impressionnantes que Ludwig et tous savaient qu’il faudrait ruser un minimum pour que leur objectif final commun soit un minimum crédible. D’ailleurs, leur crédibilité était déjà mise en doute par les poivrots qui avaient entendu des bribes de leur conversation, mais Ludwig en avait cure. Ce n’est pas en s’alcoolisant au fond d’une taverne pouilleuse que ces gueux allaient changer quelque chose à l’avenir de leur foutue région. Bien entendu, il garda cette réflexion pour lui, afin de ne pas faire de tache et mettre en danger les futurs recrutements. Tous les hommes d’ici étaient plus ou moins brisés, il faudrait bien faire avec…

La fin de leur conversation porta sur les équipements à emmener pour leur chasse. Bien qu’au côté du maître-veneur, ce dernier n’avait pas à supporter la charge des trois compères. Son rôle se limiterait à de la formation et il fallait donc préparer la nourriture et les choses qui seraient nécessaires à leur survie. Les monstres pouvaient tuer, mais la nature et le climat aussi… C’est ainsi qu’ils établirent une liste de matériels à emmener, qui se composa, d’un stock de nourriture et d’eau pour une petite semaine, de silex pour les feux de camp, d’une petite couverture en jute par personne pour les nuits froides, de bandages pour les éventuelles blessures et de cordes, car cela est toujours utile. Malheureusement, c’était quasiment tout. Ils ne pouvaient se charger plus que de raison et ils allaient devoir vivre rustiquement pendant l’expédition. Il restait toutefois à Ludwig quelques restes de ses achats à son arrivée à Leicheberg. Il avait encore un peu de pain, quelques rations individuelles, des allumettes et un fond d’alcool. La bouteille lui avait bien servie, mais il n’avait plus un rond pour en acheter une nouvelle. Peut-être que l’on pourra lui en fournir une avec le reste du matériel.

Une fois fixés sur la liste de ce dont ils avaient besoin, Ludwig prit congé de ses camarades et partit, au frais du Comte de Leicheberg, faire ses emplettes pour leur expédition. La motte castrale ne faisant pas vingt hectares, il trouverait rapidement ce qu’il cherchait. Une fois cela fait, le jeune homme se fit indiquer le lieu ou se trouvait le maître-veneur, pour lui signaler qu’ils étaient prêts à se mettre en chasse. Il ne restait plus qu’à savoir le lieu et l’heure du rassemblement pour l’expédition dans les Collines Hantées. La longue aventure qui menait au sombre seigneur de Schwartzhafen était sur le point de débuter...
Ludwig Von Hoffenbach. Voie de l'Inquisition. Répurgateur.

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Re: [Ludwig] Les morts ne savent plus le rester

Message par [MJ] Le Djinn »

Trouver le grand veneur de Leicheberg ne fût pas chose difficile. L'homme, quand il n'était pas au combat, passait son temps du côté des écuries à vérifier la santé des chevaux dans ces lieux précaires ainsi qu'à parfaire son art de l'arbalète. Quand Ludwig vint lui annoncer son intention de l'accompagner dans une sortie, le chasseur haussa les épaules, visiblement un brin déçu.

-"Hé beh, j'aurais cru que tu voudrais explorer un peu le coin toi-même et te faire à la région., m'enfin si tu veux venir avec nous, je vais pas te l'interdire. Nous partons dans quatre jours, en se rassemblant devant le donjon, et nous resterons sur place quelque part entre une et deux journées, rien n'est fourni sauf quelques gourdes d'eau pour le voyage, alors prépare-toi. Eventuellement demande aux cuisines de te fournir du pain. Je vais réfléchir à quoi faire de toi et de tes gars."

La messe fût ainsi dite.

Il n'y avait pas grand-chose à faire de plus que d'attendre le départ et cela fit fichtrement râler les deux compagnons de Ludwig. Ivanoë reprochait un manque de courage et une attitude de petit clerc frileux tandis que Clovis, même si satisfait de la sécurité de l'option, reprochait que le résultat final ne serait pas meilleur que s'ils étaient partis à trois. Son âme fière n'appréciait d'ailleurs pas le sous-rôle qu'on lui confiait en temps, finalement, que serviteur du serviteur!
Mais il fallut tout de même attendre. Quelques discussions avec Wolfsjagd permirent au nulner d'en apprendre plus sur son plan: ils seraient cinq cavaliers équipés de piques et d'armes à distance à chevaucher dans les collines, accompagnés comme il était prévu de Ludwig et de ses alliés. Jusqu'au pied du terrain de chasse l'avancée se ferait de concert, mais de là il faudrait se séparer quelques heures. En effet, une tour d'observation surplombait les collines et offrait aux morts (ou plutôt à leurs sombres maîtres) une opportunité en or de vérifier tout ce qui se passait dans la région depuis un poste en hauteur. Les tentatives de le détruire n'ayant abouties qu'à sa reconstruction et les effectifs étant trop minces pour le protéger, il fallait faire avec lui la plupart du temps. La plupart seulement, car la venue du trio allait permettre de s'en débarrasser temporairement, mais il en dirait plus une fois en chemin. Et d'ailleurs, voici le jour J qui arrivait...


-"Ce n'est pas trop tôt."

C'est par cette phrase qu'Ivanoë commenta l'arrivée des cavaliers, devant le donjon à l'aube prévue. Sa bonne humeur et son esprit chevaleresque semblaient avoir été terrassés par sa hargne et sa colère, il n'y avait qu'à espérer que tuer des abominations puisse le rendre la raison. Cinq hommes donc se présentaient à Ludwig, Ivanoë et Clovis, tous des têtes connues, des gens ayant combattus aux côtés du comte, à la crypte. Evidemment, Frederik Wolfsjagd chevauchait en tête, dans ses éternels habits noirs en cuir bouilli. Les mines étaient sombres en ce jour-là car il pleuvait dru, ce qui ne faciliterait pas la marche.

-"En route."

Après avoir récupéré deux pains complets presque frais des cuisines ainsi que de la très mauvaise bière, Clovis se mis en devoir de tout partager équitablement. Pour justifier cet élan de générosité (ou de bon sens) il dit même:

-"Si tout le monde est en forme, j'ai plus de chances de m'en tirer, hé."

Une demi-journée de route fût tout de même nécessaire pour arriver jusqu'aux pieds des Collines Hantées, en effet il fallait suivre le Cours Noir en un long détour pour ne pas attirer l'oeil de la fameuse tour d'observation, celle dont Frederik parlait plus tôt. Le chemin ne fût pas joyeux: on passa d'abord par les champs défraichis de Leicheberg, où pullulaient paysans malingres et épouvantails terrifiants, puis un petit bosquet aux arbres déformés, aux formes agressives, puis enfin des plaines humides et ternes dont l'herbe n'était pas éclatante mais d'un vert grisâtre et délavé. Un bon résumé de la Sylvanie.


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[i}Vers midi donc, quand la pluie était devenue une bruine, le plan fût expliqué:[/i]

-"Ok les gars, j'ai eu une idée. Ludwig, Clovis et Ivanoë vont s'occuper de la tour de guet plus haut pendant qu'on ira se mettre en position de charge. Généralement quand la tour est attaquée, le nécromancien derrière tout ça envoie des renforts pour la soutenir et prendre au piège les assaillants, mais nous chargerons par surprise les renforts avant qu'ils n'arrivent. En haut il ne devrait pas y avoir plus d'une douzaine de guerriers morts, rien dont vous ne pouvez vous charger. Nous nous mettrons en chasse une fois qu'ils seront devenus aveugles. Bonne chance à tous."

Ni une, ni deux, les cavaliers quittèrent le groupe pour s'enfoncer dans les collines, laissant Ludwig en tête des opérations. La tour n'était pas visible d'ici car elle était derrière une colline plus haute, un python rocheux, probablement inconstructible et inutilisable. Pourtant pas question de se prélasser: elle était au mieux à deux cents mètres et s'ils n'y prenaient garde ils seraient repérés bien avant d'y arriver. Ludwig devait à présent réfléchir à une façon de procéder: il pouvait utiliser un appât et attirer les ennemis ailleurs avant de les éliminer un par un, il pouvait tout jouer sur la discrétion et tenter de rejoindre la tour en se faufilant dans les ombres d'un ciel voilé de gris avant de frapper directement, il pouvait essayer le tour pour le tout en dépassant les morts par la brutalité pure...

Mais il devait avant tout faire attention à sa vie, un hurlement de loup lui rappelant bientôt que la mort n'était pas loin...

Ludwig est à présent complètement régénéré.

Les profils finaux, après malus équipement, d'Ivanoë et de Clovis sont les suivants :

Ivanoë:

FOR 10 END 9 HAB 8 CHA 1 INT 8 INI 8 ATT 10 PAR 10 TIR 8 NA 1 PV 75

Equipement: Épée à une main, bouclier en acier, Plastron en plaques légères.

Clovis:

FOR 9 END 9 HAB 10 CHA 8 INT 8 INI 9 ATT 10 PAR 10 TIR 10 NA 1 PV 70

Equipement: Hache à une main, hache à une main, armure de cuir, arc et flèches.
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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: [Ludwig] Les morts ne savent plus le rester

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Une fois le lieu du départ vu avec Wolfsjagd, Ludwig dut faire face aux jérémiades de ces nouveaux camarades, mais il n’en eut cure et ne leur répondit pas. S’enfoncer tous les trois dans les Collines Hantées ? Les deux hommes avaient failli laisser leur peau la dernière fois qu’ils y avaient combattu. Fallait-il leur rappeler ? Par correction et pour ne pas mettre de l’huile sur le feu, Ludwig resta discret les jours précédents l’opération. Concrètement, le jeune homme se contenta de préparer le jour J, le temps superflu, il l’utilisa à se reposer et à s’entraîner à la fauconnerie, seul avec Sigmurd.

-"Ce n'est pas trop tôt."

L’impérialo-bretonnien était toujours de la même humeur songea Ludwig... Cette opération allait avoir un autre avantage, celui de voir la véritable valeur de ses camarades et leur réaction dans une situation compliquée. Ce n’est pas devant la demeure de Remulus Hacksen qu’il faudrait gérer les tensions dans les rangs.
Ludwig n’était plus dans la garde du guet depuis un sacré bail, et il avait totalement dévié de cette voie, mais il en avait gardé quelques fragments. La discipline en faisait partie. Bien que cet original trio aurait fait éclater de rire un régiment impérial, il était le chef de ce groupe, et il faudrait que les deux hommes montrent un minimum de discipline et de réserve s’ils voulaient aller plus loin que la chasse au sanglier dans les alentours de Leicheberg… Encore une fois, Ludwig resta calme et silencieux, en attendant de voir comment se profilerait le futur. Qui sait, comment les hommes pouvaient réagir en situation de crise...

Le jeune homme préféra plutôt se concentrer sur le moment présent et sur le maître-veneur qui arrivait accompagné de cinq cavaliers. Des soldats que Ludwig reconnut vaguement comme des hommes ayant combattus au cimetière des goules. Ils avaient l’air pensifs et concentrés, aucune joie n’émanait de leurs traits. Il faut dire que la pluie qui tombait drue et la dangereuse mission à venir ne prêtait pas à sourire.
Après un beau geste de générosité de Clovis, qui rassura Ludwig sur les objectifs du sylvanien, Frederik Wolfsjagd mit finalement tout ce petit groupe en marche, d’une voix lasse, mais ferme. Le chemin allait être long, morne et boueux, mais Ludwig avait choisit son destin. Et à vrai dire, lui, était plutôt excité de la suite.

Avec sa piètre connaissance géographique des environs, Ludwig marcha sans essayer de se figurer le temps qu’il faudrait pour arriver à destination. Bien heureusement, car la pluie, la vitesse des montures des hommes de Wolfsjagd et les paysages plus terrifiants les uns que les autres poussaient à l’abandon. Clovis tirait la langue, Ivanoë marmonnait et Ludwig grimaçait de temps à autre quand une vieille blessure se rappelait à lui. Mais quoi qu’il en soit, aucun des trois n’avait l’intention d’abandonner cette morne randonnée. Le jeu en valait la chandelle.

Pour faire passer le temps, l’Elu d’Arianka laissa ses yeux balayer le paysage désolé qui s’étendait à perte de vue. Rien n’était beau, rien n’était entretenu, rien ne semblait sûr, rien ne donnait envie de sourire, mais ça restait sacrément impressionnant pour un jeune citadin. Pour sûr, ces images resteraient gravées dans sa mémoire à jamais, car si cette province possédait quelque chose, c’était bien son caractère unique. Il n’y avait ici nulle commune mesure avec les autres provinces impériales.

Ils passèrent devant des champs céréaliers moins bien tenu que des champs en jachère de l’Averland, labourés par des pauvres hères qui semblaient aussi miséreux que les habitants de Schwartzhafen. Il eut à nouveau le déplaisir d’apercevoir d’affreux épouvantails qui rappelaient l’homme d’osier et qui incitaient autant les humains que les oiseaux à fuir le champ. Après cela, ils s’enfoncèrent dans un bois aux arbres décharnés qui ne rappelait à Ludwig aucune espèce. Ces arbres semblaient être décharnés à toutes les étapes de leur croissance, de la jeune pousse au grand arbre. Désolant… L’air était très humide, la brume était épaisse et le soleil peinait à réchauffer la terre et le cœur des hommes. Rien de sain ne pouvait vivre ici, seul le passage était autorisé. D’ailleurs, il ne passèrent à proximité d’aucune construction humaine, alors si même les robustes sylvaniens se tenaient à l’écart de cet endroit… De temps à autre, les buissons se mettaient à bouger et des bruits courses se faisait entendre dans la végétation environnante. Des cervidés probablement. Enfin, il n’eut aucune confirmation visuelle et les cavaliers ne leur donnèrent pas la moindre explication. Frederik Wolfsjagd toujours en alerte, les cervidés que Ludwig s’imaginait devait avoir bon dos… Au bout d’un certain temps, ils sortirent du bois pour déboucher dans une plaine herbeuse, encore plus triste que tout ce qu’il avait vu précédemment. La simple vue de cet endroit poussait au suicide. Le ciel était sombre, le vent soufflait fort, la pluie battait l’herbe terne et rien ne se dressait à plus d’un mètre de haut, hormis eux bien sûr. Et le sol… Une glaise collante et humide qui collait aux bottes et qui ralentissait autant les hommes que les chevaux. Ce passage fut particulièrement pénible.

Finalement quand le soleil arriva à son zénith - l’équivalent d’un début de soirée ailleurs dans l’Empire - le groupe se stoppa et Wolfsjagd dispensa son plan. La tour qu’ils ciblaient se trouvait un peu plus loin dans les hauteurs et le groupe allait devoir se séparer pour prendre à revers le nécromancien et ses troupes non-mortes. Ludwig déglutit lorsqu’il entendit le terme « nécromancien ». Ce terme était rarement utilisé dans le Wissenland et le plus souvent, un mot utilisé dans les contes pour terrifier les enfants. L’entendre d’un homme aussi sérieux et respectable que Frederik Wolfsjagd eut un étrange effet. Quels étaient les réels pouvoirs de ces infâmes sorciers ? Ludwig n’en avait aucune idée et il n’avait que deux solutions, céder à la peur, ou faire confiance au Maître-Veneur. Vu où il se trouvait déjà, il n’avait en fait qu’une solution. Heureusement, cela ne semblait pas être la première fois qu’ils faisaient une opération sur cette tour. L’expérience devait tempérer la peur des cavaliers, Ludwig devait prendre exemple.

En gros, le maître-veneur leur demandait d’éliminer les morts gardant la tour, pendant que les cavaliers et lui-même s’occuperaient des renforts censés piéger Ludwig et ses camarades. A l’oral, cela paraissait simple, mais... L’Elu d’Arianka eut à peine le temps de dire à Wolfsjagd qu’il avait compris et qu’ils s’occuperaient de cela, que les cavaliers partirent au galop pour se mettre en place.

Il restait donc au trio à établir une stratégie qui tenait la route, car il y aurait quasiment 4 mort-vivants par personne. Foncer dans le tas était alors exclu... Les compères devraient agir discrètement en utilisant la topographie et la luminosité ambiante à leur avantage. Ludwig prit quelques instants à réfléchir à la bonne approche, il fallait certes sortir victorieux et en vie, mais il était encore plus profitable de gagner quelques points dans l’estime du maître-veneur. Cela pourrait toujours être utile pour la suite.

Finalement, le jeune homme décida d’envoyer Ivanoë grimper en premier la pente qui menait à la tour. L’impérialo-bretonnien avait l’équipement le plus solide et de la fureur à revendre. Parfait. Malgré tout, Ludwig lui avait demandé d’attirer l’attention de la tour sans la charger. Il ferait le nécessaire pour obliger les morts à le charger. Ensuite, placé sur le côté, à une vingtaine de mètres d’Ivanoë, à l’abri du regard de la tour, interviendrait Clovis qui aura pour rôle d’accueillir les morts avec des volées de flèches. Le sylvanien devra en exterminer le plus grand nombre avant qu’Ivanoë soit engagé au corps-à-corps. Enfin, Ludwig restera dans l’ombre de la colline, hors de vue de la tour, en attendant son heure. Ses actions dépendraient du comportement des morts et de leur caractéristiques. Si les morts étaient équipés d’arc, le jeune homme n’aurait pas d’autres choix que de foncer vers la tour pour éliminer les archers avant qu’ils mettent Ivanoë et Clovis en danger. S’ils n’étaient pas équipés d’armes à distance, il se dissimulerait en attendant que les morts arrivent au corps-à-corps de Clovis ou d’Ivanoë, pour charger à son tour dans le dos des monstres. Si les créatures séparaient leur force pour charger ses deux compagnons en même temps, il viendrait en aide à Clovis, moins bien équipé que son camarade pour les combats rapprochés. Le plan était ce qu’il était, mais s’ils le suivaient à la lettre, il avait une bonne chance d’être encore en bonne forme pour la charge de Frederik Wolfsjagd et ses cavaliers.

C’est sous le hurlement glaçant d’un loup que les compères se mirent en position de combat, prêt à prendre la tour aux mains du nécromancien. Un échec, et il finirait en dîner pour ce loup...
Ludwig Von Hoffenbach. Voie de l'Inquisition. Répurgateur.

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Re: [Ludwig] Les morts ne savent plus le rester

Message par [MJ] Le Djinn »

Les collines se succédèrent, hautes et menaçantes, parcourues de plantes grimpantes et d'herbes folles qui craquaient sous les bottes et gênaient les mouvements, déchirant les habits comme un rien. Bien que seulement long de quelques minutes le chemin fût des plus éreintants. Dès que les collines se tassèrent et que les plantes moururent apparut alors la tour de guet, forme étrange composée d'os, de bois et de pierre. Dans cet environnement désolé, cette structure maudite dominait les environs comme un symbole de force, disposant d'une vision bien claire sur Leicheberg, le Cours Noir et les routes menant à la bourgade. Sur elle, quatre squelettes équipés d'arcs attendaient, immobiles et silencieux, un adversaire qui ne venait pas. Au pied, quatre autres portaient l'épée et le bouclier en fixant droit devant eux sans bouger, secondés par sept zombies droits comme des I, à la chair pourrissante qui tombait, de temps à autre, quand la nécrose devenait trop importante.

Les hommes se placèrent comme Ludwig l'avait indiqué: Ivanoë sur l'ouverture, en première ligne, bouclier levé haut pour parer la charge qui n'allait pas tarder à arriver sur lui. Clovis interviendrait dès que les morts commenceraient à se déplacer, en tirant sur les morts-vivants aussi vite que possible. Quant à Ludwig, la présence d'archers indiquait clairement qu'il devrait charger pour s'en débarrasser, car l'impérialo-bretonnien ne survivrait pas longtemps à leurs flèches.
Et le plan sembla fonctionner! A peine Ivanoë apparut-il aux morts, en criant et frappant de son épée sur son bouclier pour les attirer que les orbites vides et les regards maléfiques se tournèrent vers lui. Lentement, mais de manière assurée, les sept zombies et trois des squelettes s'élancèrent dans sa direction, assez rapides malgré leur pas traînant et lourd. Un seul des guerriers sans chair resta planté devant la porte d'entrée de la tour, sans doute chargé de la défendre. Au-dessus, trois archers se tournèrent et encochèrent dans la direction du chevalier, alors qu'un, le plus éloigné, restait aux aguets, ne se préparant au tir que quand Clovis se présenta pour soutenir son camarade. Ludwig n'aurait pas le choix: il devrait charger, abattre le guerrier squelettique puis les archers avant qu'Ivanoë ne soit submergé...


Considérons que les zombies/squelettes mettront deux tours à arriver sur Ivanoë. Ludwig devra attendre trois tours avant de s'élancer, sinon il attirerait l'attention. Clovis pourra tirer deux flèches avant la mêlée entre Ivanoë et les zombies, de même pour les archers squelettes. Un archer squelette tirera sur Clovis une fois.

Je considère que Clovis est immunisé à la Peur des morts-vivants, mais pas Ivanoë malgré sa fureur.

Tirs de Clovis: 20, échec critique. Bon bah il perd le prochain tour et ne pourra donc pas soutenir Ivanoë.

Tir des archers sur Ivanoë: 13 et 17 et 19, trois échecs.

Tir de l'archer sur Clovis: 16, échec.


Tour 3 début des hostilités entre Ivanoë et 2 zombies:

Test de Peur d'Ivanoë: 18, échec. -2 à ses jets pendant 1d6 tour. Résultat: 1 tour.

Ivanoë attaque: 1, réussite critique. Jet de parade de zombie 1, 19, échec. Zombie 1 subit 60 Pvs de dégâts. Zombie 1 est mort.

Zombie 2 attaque: 13, échec.

Tir de Clovis: 12, échec.

Tir des archers squelettes sur Ivanoë: 17, 2, 17. 1 touche. Ivanoë subit 11 dégâts. Il reste 64 Pvs à Ivanoë.

Tir de l'archer squelette sur Clovis: 17, échec.

Tour 4, arrivée de Ludwig en mêlée. Arrivée de 1 zombie et 1 squelette contre Ivanoë en mêlée.

Jet de Peur de Ludwig: 3, réussite.

Ludwig attaque: 7, réussite. Parade au bouclier du squelette: 13 et 1 (jet de relance ne compte jamais comme critique), réussite. Squelette 4 subit 15 dégâts. Il en reste 45 au squelette.

Squelette 4 attaque: 10, échec.

Jet d'instabilité du squelette: 12, il subit 9d6 dégâts supplémentaires, soit 32 dégâts. Il reste 13 Pvs au squelette.

Clovis tire: 20, échec critique. Quand ça veut pas...

Archers qui tirent sur Ivanoë: 20, 2, 9. Une réussite? Ivanoë subit 9 dégâts. Il reste 55 Pvs à Ivanoë.

Archer qui tire sur Clovis: 18, échec.

Ivanoë attaque: 11, échec.

Zombie 2 attaque: 19, échec.

Zombie 3 attaque: 11, échec.

Squelette 1 attaque: 7, échec.

Tour 5:

1 squelette et 1 zombie arrivent sur Ivanoë.

Ludwig attaque: 20, échec critique.

Squelette 4 attaque: 16, échec.

Archers sur Ivanoë: 19, 14.

Archer sur Clovis: 1, réussite critique. Clovis subit 38 points de dégâts, il lui reste 32 Pvs.

Ivanoë attaque: 5, réussite. Parade du zombie: 7, échec. Il inflige 26 de dégâts au zombie. Il reste 34 Pvs au zombie 2.

Zombie 2 attaque: 8

Test d'instabilité de Zombie 2: 3, échec de 1. Perte de 5 Pvs. Il reste 29 Pvs au zombie 2.

Zombie 3 attaque: 1 réussite critique, parade d'Ivanoê: 10, réussite. Il perd 8 Pvs. Il reste 47 Pvs à Ivanoë.

Squelette 1 attaque: 10, échec.

Squelette 2 attaque: 20, échec.

Tour 6:

Tous les zombies et tous les squelettes sont sur Ivanoë.

Squelette 4 attaque Ludwig: 11, échec.

Clovis sur Archer 4: 12, échec.

Archer 4 sur Clovis: 13, échec.

Archers sur Ivanoë: 19, 12, 8, 3 échecs.

Ivanoë attaque: 15, échec.

6 zombies attaquent: 14, 4, 20, 14, 16, 10. 1 réussite, 1 échec critique.

3 squelettes attaquent: 6, 14, 2. 2 réussites. Ivanoë subit 18 dégâts. Il reste 29 Pvs à Ivanoë.

Tour 7:

Ludwig attaque: 3, réussite. Parade du squelette 4: 20, échec critique, perte du bouclier. Ludwig inflige 28 points de dégâts. Le squelette 4 est mort!

Ludwig peut franchir l'escalier menant à la plateforme.

Les squelettes de la plateforme cessent les tirs et se préparent au combat.

Clovis tire sur archer 4: 10, réussite. Archer 4 subit 24 points de dégâts. Il reste 36 PVs à archer 4.
Tout se déroula en quelques minutes. Le combat difficile de Ludwig contre un guerrier squelette déterminé, la chute de Clovis que la colère, la peur ou d'anciennes blessures empêchaient de viser correctement et qui était salement amoché après une flèche près de la gorge, puis Ivanoë qui tenait bon malgré tout mais qui se faisait lentement submergé.

Arrivé en haut de la tour, Ludwig comprit qu'il aurait affaire à forte partie: les squelettes archers, dans un réflexe tout nécromantique, lâchèrent leurs armes qui tombèrent sept mètres plus bas avant de dégainer de petites dagues accrochées à leurs carquois. Ils étaient lents et mal équipés, mais nombreux et implacables.

A lui à présent de décider de la suite des opérations. Ordonner de loin à un Ivanoë ivre de rage de se replier, épaulé par Clovis ou lui dire de continuer à tenir jusqu'au bout? Sachant que si les morts cessaient de le poursuivre, ils reviendraient à la tour et tout ce qui les séparerait de Ludwig serait une mine échelle à gravir...
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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: [Ludwig] Les morts ne savent plus le rester

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

La pratique fut bien moins aisée que la théorie. Tout d’abord, le sylvanien semblait bien moins à l’aise avec des morts-vivants qu’avec des cibles. Ses premières volées furent catastrophiques et ne purent arrêter la progression des créatures vers Ivanoë. Malgré tout, ce dernier réussissait pour l’instant à retenir la horde. La pression que les morts exerçaient sur lui était croissante et les blessures s’accumulaient, mais il tenait bon. Pour combien de temps ? Sûrement trop peu, si Clovis continuait d’être aussi inefficace. Il fallait changer un peu le plan initial s’il ne voulaient pas tous courir à la catastrophe.

De son côté, Ludwig était parvenu avec quelques difficultés à atteindre son premier objectif. Il avait éliminé le squelette lui barrant la route des archers, et il allait enfin pouvoir dévier leur attention d’Ivanoë. C’était cela la chose principale, que ce soit pour lui ou pour Clovis : soulager Ivanoë Von Varnel du maximum de ses assaillants.

Devant Ludwig, les archers s’étaient débarrassé de leurs armes et le regardait fixement de leurs orbites vides. Les squelettes étaient moins rapides et solides que des êtres humains, mais il ne fallait pas les sous-estimer pour autant. Le premier qu’il avait tué s’était montré costaud, et à trois contre un, sans ressentir la fatigue ou la douleur, les monstres pouvaient venir à bout de l’Elu d’Arianka. Il fallait donc ruser, ils ne pouvaient plus continuer sur le plan initial. En regardant l’armement des squelettes, Ludwig eut soudainement une idée aussi saugrenue que culottée. Ses adversaires avaient jeté leurs arcs en contrebas de la tour. La solution était là. Il devait faire demi-tour, courir, prendre les arcs des squelettes et rejoindre Ivanoë au corps-à-corps. Cette action était loin d’être honorable, mais qui se foutait de combattre honorablement des créatures contre-nature ? Ludwig ne réfléchit pas plus de quelques secondes. Sans un mot, il déclencha son plan et descendit de la tour en courant comme un dératé. Il ne faisait aucun doute que la surprise ferait perdre un peu de temps aux squelettes, alors il fallait en profiter. Arrivé en bas , il hurla à Clovis quel était son nouveau plan.


- Clooviiiiis, changement de plan, je vais filer un coup de main à Ivanoë. Continue de l’appuyer, mais une fois que je serais au corps-à-corps, occupe toi de mes poursuivants.

Sans attendre la moindre réponse, fier de sa rapine, Ludwig dévala la pente en direction d’Ivanoë qui combattait toujours comme un beau diable. Arrivé à quelques mètres du combat, il lança le plus loin possible les arcs des squelettes et dégaina sa lame, prêt à charger. L’arme en avant, pointé vers l’arrière du crâne d’un adversaire, Ludwig rentra dans la mêlée. L’affrontement allait y être rude, et désormais, ils ne pouvaient espérer que deux choses, que leurs coups fassent mouche et que Frederik Wolfsjagd et ses hommes ne tardent pas trop.
Ludwig Von Hoffenbach. Voie de l'Inquisition. Répurgateur.

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Ludwig] Les morts ne savent plus le rester

Message par [MJ] Le Djinn »

Pour des raisons de lecture je ne vais pas insister sur les résultats des jets des autres membres de l'équipe.
Un plan se mettait en place dans l'esprit de Ludwig: ingénieux mais quelque peu déshonorable. En soi il avait raison, personne ne se souciait de l'honneur moins que de créatures mortes, sans âme et incapable de toute pensée un brin complexe. C'est donc sans surprise ni réaction particulière que les squelettes observèrent Ludwig descendre en cavale de la tour et ramasser les arcs tombés au sol avant de les balancer au loin. Eux le suivirent d'un pas lent, traînant, au point que l'un d'entre eux se trouva le crâne éclaté par une flèche de Clovis, le renvoyant au néant.

Du côté d'Ivanoë, l'absence des archers était très bien vécue. Soulagé de ne plus être qu'une cible mouvante tiraillé entre des adversaires bien trop proches et des flèches sifflantes, il avait pu reculer et reprendre un peu de souffle avant de lever son bouclier dans l'attente de ses ennemis. Une partie d'entre eux, déjà, se détournaient de cette cible dont les blessures se faisaient trop nombreuses. Deux zombies et un squelette se tournèrent pour faire face à la nouvelle menace qu'était Ludwig. L'assaut direct avait mal fonctionné la première fois, mais maintenant il s'en sortirait peut-être mieux. Clovis, de son côté, s'assurerait que les archers ne parviendraient jamais dans le dos du fils de l'Empire. Ludwig se mit en garde et dégaina son épée et sa dague: un nouveau combat commençait.

2 zombies et 1 squelette attaquent Ludwig. Il ne sera pas soutenu par Clovis.

Tour 1

Ludwig est plus rapide:

Ludwig attaque Squelette 1: Votre attaque a réussi (8). La parade de votre adversaire a réussi (6).Vous lui infligez une perte de 24 PV. Il reste 36 Pvs au Squelette.

Squelette 1 attaque Ludwig: 13, échec.

Zombie 1 attaque Ludwig: 18, échec.

Zombie 2 attaque Ludwig: 12, échec.

Test d'instabilité du Squelette: 13. Perte de 10d6: 36. Squelette 1 s'effondre.

Tour 2:

Ludwig attaque Zombie 1: Votre attaque a réussi (8). La parade de votre adversaire a échoué (13).Vous lui infligez une perte de 31 PV. Il reste 29 Pvs au Zombie 1.

Zombie 1 attaque Ludwig: 11, échec.

Zombie 2 attaque Ludwig: 10, échec.

Test d'instabilité du Zombie 1: 19. Perte de 10d6: 55. Zombie 1 s'effondre.

Tour 3:

Ludwig attaque Zombie 2: 16, échec.

Zombie 2 attaque Ludwig: 12, échec.

Tour 4:

Ludwig attaque Zombie 2: Votre attaque a réussi (4). La parade de votre adversaire a réussi (1). Dégâts annulés.

Zombie 2 attaque Ludwig: 10, échec.

Tour 5:

Ludwig attaque Zombie 2: Votre attaque a réussi (10). La parade de votre adversaire a échoué (16). Dégâts annulés. Vous lui infligez une perte de 27 PV. Il reste 33 Pvs au Zombie 1.

Zombie 2 attaque Ludwig: 12, échec.

Test d'instabilité du Zombie 2: 2. Réussite.

Tour 6:

Ludwig attaque Zombie 2: Votre attaque a réussi (7). La parade de votre adversaire a réussi (2). Dégâts annulés. Vous lui infligez une perte de 20 PV. Il reste 13 Pvs au Zombie 1.

Zombie 2 attaque Ludwig: 18, échec.

Test d'instabilité du Zombie 2: 10. Perte de 8d6: 28. Zombie 2 s'effondre.
Le combat fût rude mais heureusement la bêtise des créatures non-mortes et leur manque total d'habileté donnèrent une victoire sans verser le sang au fidèle d'Arianka. Devant lui Ivanoë, maintenant largement soulagé du poids de la masse et des tireurs à distance soutenait mieux les assauts et s'il perdait encore du terrain cela n'avait rien à voir avec la situation telle qu'elle était une dizaine de minutes auparavant!

Seulement voilà, tout n'était pas terminé: deux archers squelettes encore en état avançaient vers lui et seraient très bientôt à portée de frappe et si l'imperialo-bretonnien n'était pas encore submergé rien ne garantissait que son bras ne faiblirait pas au moment fatal, le laissant sans défense contre les quatre ou cinq créatures des ténèbres restantes.

A présent Ludwig se trouvait face à un choix: protéger ses arrières et laisser Ivanoë seul avec son destin ou charger pour le sauver et risquer de prendre un coup de poignard dans le dos. Il n'y avait pas d'alternative.
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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: [Ludwig] Les morts ne savent plus le rester

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

Sous le regard sévère de Sigmurd qui planait au-dessus de l’affrontement, le plan de Ludwig fut couronné de succès. Les squelettes, dénués d’intelligence et uniquement mué par la magie, mordirent à l’hameçon et le jeune homme put faire baisser la pression qu’exerçaient les morts sur Ivanoë Von Varnel. Il se débarrassa sans coup férir du squelette et des deux zombies qui se retournèrent vers lui, sans verser de son sang, et, haletant, il put à nouveau faire un point sur la situation.

Celle-ci s’était considérablement arrangée, mais ils étaient encore loin d’être sortis d’affaire. Clovis avait réussi à faucher un squelette, mais deux étaient encore aux trousses de Ludwig. Le jeune homme devait agir et rapidement. Il se tenait au milieu de deux possibilités. Finir les morts qui le poursuivait pour éviter une lame entre les omoplates, ou continuer d’appuyer Ivanoë avant que celui-ci se fasse rattraper par sa fatigue et ses blessures. Face à l’urgence de la décision, Ludwig choisit de suivre son instinct et de venir en aide à l’impérialo-bretonnien. Quelque chose lui disait que sa probabilité de rester en vie était un peu plus élevé avec Ivanoë en vie. Une réaction humaine face au danger, loin de toute réflexion tactique.

Reprenant où il s’était arrêté quelques instants auparavant, Ludwig chargea à nouveau la masse non-morte qui engluait son camarade au corps-à-corps. Avant d’enfoncer sa lame dans les chairs en putréfaction, il héla Clovis de continuer à le couvrir. Si les squelettes dans son dos venaient à mettre en danger ses arrières, il ordonna au sylvanien de lâcher son arc et d’accourir pour les aider. Maintenant, il ne pouvait plus que se concentrer sur le combat présent et prier l’arrivée de Wolfsjagd et ses hommes.

La fin de leur première étape vers la chute du tyran de Schwartzhafen approchait, mais ils pouvaient encore largement se vautrer avant d’y parvenir. Et Ludwig savait aussi que s’en était qu’une parmi tant d’autres. Le chemin était encore long...
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Re: [Ludwig] Les morts ne savent plus le rester

Message par [MJ] Le Djinn »

Les premières flèches de Clovis alertèrent Ludwig que les squelettes archers étaient descendus de leur tour et venaient pour chercher sa vie. Le temps s'écoulait bien trop rapidement dans la bataille et, en l'occurrence, il commençait à manquer. Ludwig, armé de son courage et de sa foi en Arianka, se lança à l'assaut des derniers adversaires en face de lui, espérant que son corps ne lâcherait pas avant que les leurs ne le fasse. l y avait quelque chose de grisant à affronter des morts-vivants: ces parodies de guerriers, aussi inaptes que peu réactifs mais dont l'implacabilité et l'absence d'instinct de survie transformait en adversaires redoutables. On disait même souvent que les non-morts étaient parmi les plus dangereuses créatures du monde connues car elles ne ressentaient ni la douleur, ni la fatigue et n'éprouvaient ni la peur, ni la pitié.

Et on avait raison, ce que le faux répurgateur wissenlandais avait appris à la dure.

Tirs de Clovis: 8, 19, 9. Deux réussites, un squelette archer est mort. Clovis n'a plus de flèches.


2 zombies attaquent Ludwig. Il ne sera pas soutenu par Clovis.

Tour 1

Ludwig est plus rapide:

Ludwig attaque Zombie 1: 13, échec.

Zombie 1 attaque Ludwig: 17, échec.

Zombie 2 attaque Ludwig: 11, échec.


Tour 2:

Ludwig attaque Zombie 1: 19, échec.

Zombie 1 attaque Ludwig: 15, échec.

Zombie 2 attaque Ludwig: 18, échec.


Tour 3:

Ludwig attaque Zombie 1: Votre attaque a réussi (6). La parade de votre adversaire a réussi (2).Vous lui infligez une perte de 22 PV. Il reste 38 Pvs au Zombie 1.

Zombie 1 attaque Ludwig: 17, échec.

Zombie 2 attaque Ludwig: 20, échec critique.

Test d'instabilité de Zombie 1: 19. Zombie 1 subit 66 Dégâts. Zombie 1 est mort.

Tour 4:

Ludwig attaque Zombie 2: Votre attaque a réussi (1), réussite critique. La parade de votre adversaire a réussi (3).Vous lui infligez une perte de 66 PV. Le Zombie 2 est mort!
Que Ludwig ait fini par comprendre les faiblesses de ses adversaires ou que sa déesse se soit décidée à guider sa lame, le résultat en fût que les deux zombies mordirent la poussière en un rien de temps. Ivanoë, qui jusque là était au bord de la défaite, reprit enfin en main le combat et sa hache de métal fracassa le crâne d'un squelette avant de se tourner vers un autre cadavre ambulant, son dernier adversaire. Derrière eux un Clovis à court de munition avait saisi sa lame courte et s'était jeté à l'aide de ses compagnons après avoir abattu le premier des tireurs squelettiques qui s'approchait. La bataille s'engageait bien jusqu'à ce que le son des sabots ne résonne au loin.

Rapides comme l'éclair, les chasseurs de Leicheberg dévalèrent la colline qui les séparait de la tour d'observation. Les carreaux des arbalètes à main filèrent droit vers les derniers squelettes encore debout et en quelques secondes à peine, le champ de bataille devint silencieux. C'était terminé, la partie était gagnée. Le grand veneur Wolfsjagd s'approcha alors de Ludwig et d'Ivanoë qui perdaient bien du sang.


-"Nous avons intercepté une patrouille de loups funestes qui se dirigeait vers la tour, je ne pense pas qu'ils enverront davantage de troupes. Vous avez sans doute livré un beau combat, mais vous êtes dans un bien mauvais état, von Hoffenbach. Il doit nous rester quelques bandages pour éviter le pire, mais vous devriez vous reposer avant de vous remettre en route."

Deux chasseurs descendirent de leurs chevaux pour trouver du matériel de premier soin dans les bagages -légers- des destriers. Le trio reçut les premiers soins mais ce n'était pas un bilan satisfaisant pour une chasse.

-"La chasse peut durer plusieurs jours, vous avez ainsi un peu de temps pour vous reposer. Mais peut-être que vous devriez plutôt rentrer à Leicherberg. Si vous avez eu tant de mal pour faire ça..."

La remarque était autant un test qu'une demande sincère. Ludwig avait-il encore confiance en ses capacités après un affrontement si laborieux?
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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: [Ludwig] Les morts ne savent plus le rester

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

L’appréhension disparut au fil du combat, à mesure que Ludwig et ses compagnons anéantissaient les créatures non-mortes. Là encore, le sang du jeune homme ne coula pas. Mieux encore, Ivanoë reprit ses esprits et Clovis régla enfin sa mire. Un des squelettes tomba raide, transpercé par les flèches du sylvanien. En à peine quelques minutes le combat était terminé. La fin avait été heureusement facilitée par l’arrivée au galop de Wolfsjagd et ses hommes. Les derniers mort-vivants avaient mordu définitivement la poussière, terrassés par les carreaux des arbalètes à mains des cavaliers. La bataille pour la tour d’observation avait été remportée et ils pouvaient enfin souffler. Ludwig était satisfait, il avait tué ses ennemis sans trop de problèmes et il s’était montré à la hauteur des espérances de sa déesse. Toutefois, quelque chose venait noircir le tableau et ce sentiment, il le ressentit d’autant plus en croisant le regard mi-figue mi-raisin du maître-veneur de Leicheberg. Si Ludwig n’avait pas versé le sang, Ivanoë avait beaucoup souffert et Clovis avait rencontré de gros problèmes.

-"La chasse peut durer plusieurs jours, vous avez ainsi un peu de temps pour vous reposer. Mais peut-être que vous devriez plutôt rentrer à Leicheberg. Si vous avez eu tant de mal pour faire ça…"

Ludwig avait-il sous-estimé l’adversité ? Il ne le pensait pas. Le jeune homme était satisfait des ordres qu’il avait donnés et de la façon dont il avait joué avec les archers squelettes. D’un autre côté, il avait peut-être mis beaucoup trop de pressions sur Ivanoë Von Varnel. L’impérialo-bretonnien s’était pourtant battu comme un beau diable, alors qu’il était submergé par le nombre. Il ne pouvait pas le blâmer. Loin de fanfaronner et de se jeter des fleurs, la réflexion de Ludwig désigna les lacunes de Clovis en archerie comme le problème le plus inquiétant qu’ils avaient rencontré. Pendant la première partie du combat, le sylvanien avait été totalement inefficace et cela avait bien failli leur coûter la vie. Fort heureusement, il s’était progressivement repris et avait fini l’escarmouche sur une note positive, en couvrant les arrières de Ludwig et engageant l’ennemi au corps-à-corps. Néanmoins, avec tout le respect que l’Elu d’Arianka avait pour le sylvanien, forcé de penser que ce n’était pas suffisant s’il voulait détrôner le tyran de Schwartzhafen. Clovis allait devoir faire ses preuves à l’arc, et rapidement.

- Le court temps de repos que nous avons devant nous suffira. Ivanoë a pris quelques coups, mais c’est trop peu pour nous empêcher d’aller au bout de cette chasse. Nous sommes prêt à partir dès que vous en donnerez l’ordre, Herr Wolfsjagd.

Étonnamment, Ludwig n’avait pas mal pris la réaction du maître-veneur. Ces échecs passés en Sylvanie l’avaient pourtant marqué, mais peut-être avait-il trop de respect pour Frederik Wolfsjagd, pour s’agacer de cette remarque quelque peu dégradante. La situation aurait pu lui rappeler les remarques désagréables de Felix Derteld, à la seule différence que Ludwig avait maintenant retrouvé une totale confiance en ses capacités martiales. Il en était passé du temps, après l’explosion du bateau sur le Cours Noir, certes, et pendant des semaines il avait traîné ce sentiment d’impuissance. Mais maintenant, il avait repris le dessus, il croyait à nouveau en lui. Guérir sa confiance avait été un long chemin pavé de remises en question et d’épreuves douloureuses. Il avait souffert contre des créatures mort-vivantes, il avait été humilié par certaines personnes, mais heureusement, grâce à un restant de volonté et à l’enseignement de fer d’Eirminjar, il avait repris le contrôle de sa destinée. Cette chasse était l’ultime triomphe vers sa rédemption aux yeux d’Arianka et de lui-même. Il était donc inenvisageable d’abandonner cette chasse et rien pour l’instant n’aurait pu le faire changer d’avis. Ludwig n’avait désormais qu’une seule chose en tête, la nature de leur prochaine opération.

Profitant de ce petit temps de flottement pour lui et ses camarades, le jeune homme en profita pour s’assurer que les plaies de ces camarades étaient désinfectées au mieux et les bandages, solidement et efficacement attachés. Il avait retrouvé foi en lui certes, mais il n’irait pas bien loin s’il ne prêtait pas gare à ses compagnons de quête. Chacun avait participé plus ou moins bien à l’escarmouche, mais tous avaient été essentiels pour la réussite du plan. Sans l’un deux, le maître-veneur aurait découvert trois cadavres.
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